• il y a 9 mois
Mettez vous d'accord avec Brice Nkonda, chef d'entreprise, coordinateur du collectif "Les voix des quartiers impopulaires », Sophie De Menthon, chef d'entreprise, présidente du mouvement ETHIC, Jean Luc Bennahmias, membre de la Ligue des Droits de l'Homme, ancien membre du CESE et Remi Branco, vice président du département du Lot et auteur de "Loin des villes loin du coeur" (Editions de l'Aube)

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-03-12##

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Transcription
00:00 (Générique)
00:02 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:06 Et on est ensemble avec des gens tatoués ou pas, je ne sais pas, en tout cas ça vous a passionné.
00:11 Brice Nkonda, bonjour, chef d'entreprise, coordinateur du collectif "Les voix des quartiers impopulaires", bonjour.
00:17 Sophie de Menton, chef d'entreprise, présidente du mouvement Éthique, bonjour.
00:21 Jean-Luc Benamias, membre de la Ligue des Droits de l'Homme, ancien membre du Conseil économique, social et environnemental.
00:27 Et Rémi Branco, bonjour, vous êtes vice-président du département du Lot et vous avez publié "Loin des villes, loin du cœur" aux éditions de l'Aube.
00:35 C'est un livre qui revient un petit peu sur la désertion des campagnes, en particulier par les politiques.
00:44 Oui, en particulier par la gauche qui, depuis quelques années, s'y désintéresse trop.
00:48 Il ne faut pas s'étonner si derrière on a des votes, notamment RN, qui montent.
00:51 On va évoquer ce débat aujourd'hui à l'Assemblée nationale sur un accord bilatéral de sécurité avec l'Ukraine.
01:00 On a appris ce matin que le Rassemblement national allait s'abstenir. LR votera pour. L'aide à mourir, le débat est lancé.
01:08 On va revenir sur l'hommage hier à Arras aux victimes du terrorisme, en particulier aux enseignants.
01:16 Et puis les méga camions sur nos routes. Alors ça, j'avoue que ça m'a sidéré, mais je vous en reparlerai dans un instant.
01:23 On commence avec vos coups de cœur et vos coups de gueule, Jean-Luc. Avec vous, coup de cœur ?
01:27 C'est un coup de cœur pour la réussite du cinéma français, avec le carton plein réalisé à la terminée d'une chute.
01:34 On ne peut pas rêver mieux. Je pense que c'était excellent pour le cinéma, excellent pour le cinéma français.
01:40 Le cinéma est une industrie difficile. Il y en a très peu en Europe qui existe réellement. Le cinéma français existe. Je m'en félicite.
01:51 Tellement subventionné, moi aussi je m'en félicite. Mais au prix que ça coûte, le nombre de films que personne n'iront jamais voir.
01:57 Les subventions du cinéma, les intermittents du spectacle et tout, heureusement qu'on a de temps en temps des récompenses.
02:05 Je suis heureux, Jean-Luc. Je suis heureux qu'on a l'état d'attache du spectacle, parce que nous avons encore une société du spectacle en France.
02:11 Il y a très peu de pays qui le font. Et justement, ces pays, notamment en Europe, regardez l'état de la culture dans beaucoup de pays européens.
02:18 La nôtre existe encore. Notre culture existe encore. Notre définition de la culture existe encore. Et sans intermittents, il n'y a pas de culture.
02:26 Mais de toute façon, sachant qu'il n'y a pas de culture française, c'est bien connu. Vous l'avez vu, "Anatomie d'une chute" ?
02:32 J'ai été le voir il y a maintenant près de cinq ou six mois. Au départ, le sujet ne me passionnait pas.
02:40 Non, et elle n'a rêvé non plus.
02:42 Un bon film de cinéma.
02:44 Moi, j'avoue que ça m'a ennuyée et que je ne comprends pas bien le succès. Mais je pense que c'est compliqué de le dire devant l'unanimisme autour de ce film.
02:56 Vous avez aimé ?
02:58 Oui, j'ai été captivé. C'est un film assez troublant qui nous fait poser beaucoup de questions. Et avec un jeu d'acteur assez exceptionnel qui est captivant pendant ces deux heures.
03:07 Le chien est très beau aussi.
03:08 Oui, le chien joue bien.
03:09 Les gens sont très contents, mais Valérie, vous n'êtes pas vraiment la seule. Les gens sont très contents, mais il n'y a pas d'enthousiasme. Ils disent "Ah oui, c'est un bon film", mais il n'y a pas d'enthousiasme.
03:19 Et je trouve, pardon Justine Trier aux Oscars, de parler de son passage dans la quarantaine et puis qu'il laisse son mec derrière.
03:26 Je n'ai pas beaucoup de sympathie pour cette personne.
03:32 J'ai trouvé que c'était très égocentré.
03:34 Elle avait fait un drame d'abord au début, et après il y a son talent qui a rattrapé les choses.
03:38 Je trouvais que c'était très égocentré de dire "ça va m'aider à passer à le passage de la quarantaine, qu'est-ce qu'on s'en fout ?"
03:41 Et c'est la caractéristique du cinéma français, ça.
03:43 Peut-être pas. On ne peut peut-être pas stigmatiser tout le monde.
03:46 Non, non, non, stigmatise pas. Rien à faire.
03:49 Brice est un peu plus... Non mais j'ai trouvé que son pauvre mec qui était derrière...
03:52 Vous allez me dire pour une fois que c'est les mecs qui sont derrière.
03:55 Ça change bon, c'est pas très drôle.
03:56 Et puis ça a été sympathique, on n'a pas insulté la ministre de la Culture. Rachida Datier a échappé aux insultes habituelles.
04:01 Non mais pas aux... On parle des Oscars.
04:03 Pardon, les Oscars.
04:04 Oui, non, je sais.
04:05 Elle n'est pas encore au niveau de tant que le temps est tard.
04:07 Je pensais au César.
04:08 Brice Nkonda, vous voulez revenir sur une autre polémique, celle d'Aya Nakamura.
04:13 Je ne sais pas si elle a été évoquée sur votre antenne, mais j'ai un coup de gueule, effectivement.
04:17 C'est la façon dont on traite le fait que Aya Nakamura va chanter Edith Piaf.
04:21 Alors moi, il faut que vous sachiez déjà que je ne suis pas un grand fan d'Aya Nakamura.
04:25 Je ne comprends pas ce qu'elle dit.
04:27 Pas non plus.
04:28 Je trouve qu'elle est un peu dénudée avec des poses lassives, etc.
04:31 Donc moi, qui ai des enfants, je ne suis pas super fan.
04:33 Cela étant dit, il y a une certaine musicalité. C'est l'artiste française la plus écoutée au monde.
04:38 Et ce que je vois vraiment sur les réseaux sociaux, mes cœurs me dégoûtent.
04:42 J'ai vu des commentaires sur comment peut-on proposer ça pour les Jeux Olympiques.
04:49 Donc il y a une chausification d'Aya Nakamura.
04:52 Il y a du racisme qui est en train de se déverser.
04:56 Et je trouve qu'on peut ne pas être d'accord avec cette candidature sur un certain nombre d'éléments,
05:02 comme ceux que j'ai évoqués.
05:03 Mais pas sur le fait qu'elle soit noire.
05:05 Donc je trouve que là, pour l'instant, c'est une cible un peu facile, un défouloir.
05:09 Et que les gens y vont un peu trop fort.
05:13 On peut ne pas être d'accord avec ce profil-là.
05:15 Mais j'ai écouté ce matin Marion Maréchal-Le Pen qui disait "c'est un choix politique".
05:20 Elle a raison, c'est un choix politique.
05:21 De dire "c'est une France de la diversité", etc.
05:24 On peut être d'accord ou pas d'accord.
05:25 Mais ce qui est en train de se passer, c'est la porte ouverte à toutes les insultes racistes.
05:30 Et ça, je ne suis pas d'accord.
05:31 - Mais est-ce qu'on a le droit de la critiquer sans se faire traiter de raciste ?
05:34 - Oui, mais ce que j'ai vu, Valérie, ce n'est pas ça.
05:36 Ce que j'ai vu, c'est autre chose.
05:39 - Moi, ce que je vois, c'est quand même, justement, vous le disiez,
05:42 je n'ai pas envie d'avoir ce lassisme, cette posture pseudo-sexy ordinaire.
05:52 Je ne veux pas dire vulgaire, parce que ce n'est pas gentil, mais c'est limite.
05:55 - Vous pouvez estimer que c'est vulgaire.
05:56 - J'estime que c'est vulgaire et je n'ai pas envie de voir la France représentée par cette vulgarité.
06:01 Ça n'a rien à voir avec la couleur de peau.
06:03 - Mais c'est vrai qu'elle est l'objet d'attaques racistes, inévitablement.
06:09 Mais il y a des cons partout et ils sont nombreux, en particulier sur les réseaux sociaux.
06:15 Rémi, vous vouliez revenir, vous avez un coup de gueule, vous.
06:18 - Oui, je suis élu, vous l'avez rappelé, d'un territoire rural, le Lot, un territoire agricole,
06:22 où depuis des mois, pour ne pas dire plus, on a des agriculteurs qui sont sur des ronds-points,
06:26 qui renversent des pancartes, qui sont extrêmement inquiets par rapport à leur situation.
06:30 Ça a donné lieu aux manifestations où, vous savez, on leur a passé la brosse à reluire
06:34 pendant une semaine au salon de l'agriculture, on leur a promis des prix planchers,
06:37 on leur a promis que Purin ne serait jamais comme avant,
06:39 qu'on arrêterait les traités de libre-échange qui les met en concurrence déloyale
06:43 avec des produits qui viennent de l'autre bout du monde.
06:45 Et on ne trouve rien de mieux à faire, une semaine après, 15 jours après,
06:48 que d'approuver un accord de libre-échange avec le Chili,
06:50 en faisant venir des produits de l'autre bout du monde,
06:52 qui sont produits dans des conditions dont on sait qu'elles ne sont pas les mêmes.
06:55 Ces fameuses "closed mirroirs" ne sont toujours pas à l'œuvre.
06:57 Et moi, ça me rend fou, parce que quand on est peut-être à Paris, à l'Assemblée nationale,
07:01 ou dans les ministères, on ne se paie pas derrière tous les agriculteurs sur les ronds-points.
07:05 Moi, je sais que je vais les retrouver dans les semaines à venir,
07:07 ils vont me dire "mais qu'est-ce que vous foutez ?
07:08 Ça fait une semaine, 15 jours, 3 semaines que vous ne dites plus jamais ça,
07:11 et derrière, on entend quoi ? Qu'on continue comme avant."
07:13 Et ça, ce n'est pas possible, parce que derrière nous, on va les avoir,
07:15 et nous, c'est nos voisins, c'est nos amis, c'est nos familles,
07:17 c'est des gens qui font vivre nos territoires.
07:19 On ne peut pas avoir un double discours en permanence avec les agriculteurs.
07:21 - C'est dit en même temps, c'est ça ? - C'est dit en même temps.
07:23 Alors on est avec eux avant le salon de l'agriculture,
07:25 parce qu'on sait que les caméras auront les yeux braqués dessus,
07:27 et dès que les caméras tournent le dos, on continue comme avant, business as usual,
07:31 puisqu'il s'agit en l'occurrence de business.
07:33 - Pour aller à la fois dans votre sens, mais pas dans votre sens,
07:35 c'est qu'on est dans un monde où tout va très vite,
07:38 et en revanche, dès qu'il y a une décision d'ordre politique,
07:42 ou qu'il faut changer quelque chose, etc., ça prend un temps fou.
07:46 Et donc, de toute façon, on est déçus, c'est ça qui est horrible.
07:48 On vous annonce plein de trucs, mais pour n'importe quoi,
07:51 il faut six mois, il faut changer des textes, il faut...
07:53 - Non mais ce qui est insupportable, c'est le double discours.
07:56 - Mais c'est pas tellement le double discours, c'est que ça passe pas à l'acte,
07:59 parce qu'ils y arrivent pas.
08:00 - Non, il y a quand même un sujet, c'est que...
08:02 - Ils y arrivent pas pourquoi ?
08:03 - Il y a quand même un sujet, c'est que...
08:04 - Ils n'y arrivent pas parce que la politique agricole commune
08:07 est une politique commune de l'Union européenne.
08:09 Et que, notamment les grands dirigeants du syndicat majoritaire en France,
08:14 la FNSEA, sont totalement d'accord avec la politique menée
08:17 par la politique agricole commune.
08:18 D'ailleurs, ils en sont une prédéfinition à chaque fois.
08:21 Et c'est toute la complexité.
08:22 Rémi, tu vis dans le loch, tu as vu notamment les actions
08:27 du second syndicat agricole, la coordination rurale,
08:30 qui défend autre chose.
08:31 Mais changer la politique agricole commune,
08:34 aujourd'hui, au niveau de l'Union européenne,
08:36 on en est très très loin.
08:38 Et la France ne défend pas un changement.
08:40 La France, avec la FNSEA et le CNGA, le syndicat majoritaire,
08:44 défend la politique d'agricole commune.
08:46 Et défend les échanges internationaux.
08:49 Parce que nous sommes dans le cadre des échanges internationaux.
08:52 Nous vendons de l'alcool, nous savons, du vin notamment,
08:55 mais nous vendons aussi du blé.
08:56 Donc nous sommes partie prenante des échanges.
08:59 Et c'est toute la complexité.
09:00 Je ne dis pas que c'est bien.
09:01 J'explique la complexité.
09:03 On doit marquer une pause.
09:04 Vous pourrez réagir, Brice Nkanda, au retour après le journal.
09:07 A tout de suite.
09:09 Sud Radio, parlons vrai.
09:11 Sud Radio, parlons vrai.
09:13 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
09:18 Et on est ensemble pour commenter l'actualité,
09:21 tenter de se mettre d'accord avec Brice Nkanda,
09:23 chef d'entreprise, coordinateur du collectif Les Voix des quartiers impopulaires,
09:27 Sophie de Menton, chef d'entreprise, présidente du mouvement Ethic,
09:31 Jean-Luc Benamias, membre de la Ligue des droits de l'homme,
09:33 ancien membre du Conseil économique, social et environnemental,
09:36 et Rémi Branco, vice-président du département du Lot.
09:39 Et je rappelle votre livre, "Loin des villes, loin du cœur", aux éditions de l'Aube,
09:44 une analyse sur la désaffection des politiques de gauche,
09:48 en particulier qui perd les campagnes électorales au profit du Rassemblement national.
09:54 On va parler de ce débat à l'Assemblée nationale,
09:57 justement, sur l'accord bilatéral de sécurité avec l'Ukraine.
10:01 On va parler de l'aide à mourir dans la dignité,
10:04 de l'aide à mourir avec le débat qui est lancé,
10:07 et puis la meilleure arme contre le terrorisme, c'est l'école,
10:10 c'est ce qu'a dit Gabriel Attal hier.
10:13 Alors Brice, juste avant le coup de gueule de Sophie,
10:16 vous vouliez réagir à ce que disait justement Rémi Branco
10:19 sur le double discours vis-à-vis des agriculteurs.
10:25 - Moi, mon sentiment, et c'est même plus qu'un sentiment, c'est très clair,
10:29 c'est qu'il faut être vigilant sur le long terme,
10:31 avec toutes les mesures qui sont proposées.
10:33 J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de mesures
10:35 qui vont rentrer dans la durée, comme les normes, etc.
10:39 Donc il faut vraiment les pérenniser.
10:40 Il y a un certain nombre de mesures, comme par exemple le GNR, le gaz,
10:44 c'est l'augmentation qui a été supprimée pour un an.
10:47 Donc parfois, on est sur un panel de mesures qui dure un certain temps,
10:50 mais après, elles rebelotent.
10:51 Donc je pense que les agriculteurs ont tout intérêt à être vigilants dans la durée,
10:55 et on a déjà eu le cas plusieurs fois sur les émeutes dans les quartiers,
10:58 sur les Gilets jaunes.
10:59 Il y a tout un tas d'une batterie de mesures qui font la une.
11:02 Et après, on se rend compte que dans le fond, rien n'a changé.
11:06 Et d'ailleurs, je crois qu'à Bordeaux, les agriculteurs ont continué à manifester,
11:10 et je pense qu'ils ont intérêt à rester mobilisés,
11:13 parce que ce n'est pas encore fait.
11:15 - Sophie, avant de vous donner la parole, parce que ça va engager une discussion,
11:20 moi j'ai été sidérée par cet article dans Le Parisien ce matin,
11:23 sur les camions géants dans l'UE.
11:25 C'est-à-dire qu'il y a un vote au Parlement aujourd'hui
11:27 pour autoriser des méga camions jusqu'à 25 mètres,
11:31 et 60 tonnes.
11:33 C'est des monstres absolus.
11:37 - Qui peut proposer ça ?
11:39 - Il y a la Suède, la Finlande, les Pays-Bas et l'Allemagne
11:43 qui sont dotés de ce type de camions.
11:45 Et donc c'est poids lourd qu'ils seraient électriques et à l'hydrogène.
11:49 Néanmoins, ça pose le problème des infrastructures, des routes, des villasges.
11:56 Comment ? Je n'arrive pas à comprendre.
11:58 On parle du double langage, on nous parle d'écologie,
12:02 on sait que le fret ferroviaire est ce qu'il y a de plus écologique,
12:05 et on prend des décisions comme celle-là.
12:07 - Mais surtout pourquoi ça concerne tous les pays ?
12:10 - On nous emmerde avec l'écologie, quelque part, sur des détails,
12:14 et on va autoriser ces camions géants.
12:16 Enfin, moi je ne comprends pas.
12:17 - Oui, mais ce que je ne comprends pas, c'est que l'Europe la pose.
12:19 C'est de la subsidiarité, quand même.
12:22 On a les camions sur son territoire qu'on a envie d'avoir, non ?
12:25 - Non, c'est l'Europe, Jean-Luc.
12:27 - Ben non.
12:28 - Jean-Luc.
12:29 - Encore une fois, les règles de l'Union Européenne sont ce qu'elles sont.
12:33 Mais ce sont des décisions qui sont prises à la majorité,
12:36 parfois à l'unanimité d'ailleurs, au niveau de l'Union Européenne.
12:39 Moi je trouve ça totalement aberrant,
12:41 des camions, 25 mètres de camions à doubler sur une autoroute.
12:44 Surtout quand les camions aujourd'hui sont capables de rouler à 90, 100, 110.
12:49 Vous le voyez très bien quand vous prenez l'autoroute, ça m'arrive.
12:51 Il s'agit évidemment de pays qui ont des territoires,
12:55 on pense à la Finlande, à la Suède,
12:57 qui ont des territoires avec des centaines, si ce n'est des milliers de kilomètres.
13:01 Mais en parallèle à cela, on est en train d'abandonner,
13:06 et notamment en France, le fret de terroir.
13:08 Or, mettre des camions à la rallonge,
13:11 comme vous voyez sur certaines de nos grandes autoroutes,
13:13 la 7 là, et il y en a pas mal d'autres,
13:16 avec des séries de camions qui se succèdent et qui sont les uns derrière les autres,
13:21 ça ressemble à quoi ça ?
13:22 Ça ressemble à un train.
13:24 Et moi je pense qu'il n'y a rien de mieux pour le transport des marchandises que le train.
13:28 Et donc c'est toute cette filière-là qu'il faut relancer.
13:31 Malheureusement, au niveau de l'Union Européenne, ce n'est pas le cas.
13:34 - Ben non.
13:35 - C'est n'importe quoi.
13:36 Et en fait j'ai eu la même réflexion que M. Benhamia,
13:39 c'est que à ce niveau de taille et de poids, autant aller sur le train.
13:43 C'est complètement aberrant.
13:45 - Mais qui fait ces décisions ?
13:47 - L'Union Européenne a un texte validé en commission parlementaire transport
13:53 au nom du verdissement du fret.
13:55 Je ne vois pas très bien où on verdit, mais bon.
13:57 Nous proposons de rationaliser l'usage des méga camions
13:59 avec une évaluation de l'incidence sur la sécurité.
14:02 Oui, l'évaluation, la sécurité, les infrastructures.
14:05 Vous imaginez les ponts ?
14:07 La France n'est pas adaptée à ce type de...
14:10 - Là où je crois qu'ils sont embêtés, c'est que dans les pays qui ont autorisé,
14:12 il y a également le Portugal et l'Espagne.
14:14 Il n'y a que la France entre les deux qui n'autorise pas.
14:16 Donc ça les embête un petit peu peut-être.
14:18 - Mais ce que je sais, c'est que des gros camions, méga camions,
14:21 - Vous en avez qui passent, oui.
14:23 - Bien sûr qu'on en a qui passent. Ils sont financés par qui ?
14:25 Par les entreprises privées.
14:26 Si on demande de financer du fret ferroviaire, là tout d'un coup,
14:28 c'est aux États qu'on va demander de mettre la main à la poche.
14:30 Et le fret ferroviaire, si demain on veut un réseau européen,
14:33 et là, bienvenue aux élections européennes,
14:35 moi j'engage les candidats à prendre clairement position dessus,
14:37 il faut un herbeau ferroviaire comme le propose par exemple Carole Delga,
14:40 mais à l'échelle européenne.
14:42 Il faut qu'on ait des grandes lignes européennes qui permettent ce fret.
14:44 Si on le fait pays par pays, ça n'aura pas de cohérence.
14:46 Et effectivement, les entreprises auront bon dos de dire
14:48 "Bah écoutez, nous on continue par camion parce que le train n'est pas adapté".
14:51 - De petite subtilité, il y a une privatisation en cours du ferroviaire.
14:54 Vous êtes au courant ?
14:55 - Bien sûr.
14:56 - Donc même le ferroviaire va être privé.
14:58 Ça n'est plus qu'une question d'État, le ferroviaire.
15:00 - Et je vous rappelle qu'il y a 4 ans, on a failli fermer Perpignan-Paris.
15:03 - Absolument. Le fameux train.
15:05 - Mais moi je voudrais savoir quand j'ai dit qui...
15:07 - Il est refermé !
15:09 - Il a été refermé ?
15:10 - A ma connaissance, il ne marche plus.
15:12 - Quand je dis "Qui décide ça ?"
15:15 Je sais bien que c'est l'Europe.
15:16 Mais j'aimerais comprendre la mentalité des fonctionnaires européens.
15:20 - Ce ne sont pas les fonctionnaires, ce sont les députés.
15:23 - C'est préparé déjà. Il y a des lobbyistes derrière.
15:27 - Bah quand même si !
15:30 - L'Union européenne est une structure où la Commission européenne ne décide pas tout.
15:34 Le Conseil européen des chefs d'État et de gouvernement, c'est les grands décideurs.
15:37 Et puis après il y a le Parlement.
15:39 Il y a des grands débats, j'en sais quelque chose.
15:41 J'ai été deux fois député européen.
15:43 Ces débats sont des débats permanents.
15:45 Le problème, c'est qu'il y a des décisions prises à un moment donné à la majorité.
15:49 Et que selon l'état des pays, selon l'espace dans les pays,
15:53 selon les espaces de régulation, notamment par rapport à la notion de service public,
15:58 cette notion-là, au niveau de l'Union européenne, a disparu.
16:02 On appelle ça maintenant "service d'intérêt général".
16:05 Un service d'intérêt général, ça peut être des services privés,
16:08 et donc ça peut être de la privatisation.
16:10 Et nous sommes dans un état de privatisation généralisée d'un certain nombre de nos services.
16:13 C'est ainsi, et c'est une majorité qui vote ça.
16:16 - On comprend bien que ça débarque là, et que ce soit voté.
16:20 - Comme un cheveu sur la soupe. - Comme un cheveu sur la soupe, on comprend pas.
16:23 - Frédéric Delorme, qui est président de Rail Logistik Europe,
16:26 lui dit que le rail est sept fois plus économe en énergie que la route.
16:30 Donc c'est là où je me dis, on marche sur la tête.
16:33 On nous demande d'acheter des voitures électriques, de couper l'eau, de l'électricité, et tout ça.
16:36 Et il dénonce les dangers des méga-camions pour les piétons et les cyclistes.
16:40 Distance de freinage rallongée, difficulté à tourner.
16:43 C'est-à-dire que vous allez avoir des énormes camions avec des remorques.
16:46 Effectivement, ça fait penser à des trains.
16:48 - Mais Valérie, c'est comme la ZFE, l'éso de la faible émission.
16:51 En fait, on va demander à des ménages populaires d'acheter des voitures électriques
16:54 qui coûtent je sais pas combien, et en fait, ils vont pas pouvoir s'en acquitter.
16:57 Donc en fait, on n'arrête pas de repousser la mise en œuvre de la ZFE.
17:00 - Et voilà, il a voulu déranger Delorme. C'est pourquoi ça arrive là.
17:03 - En fait, non seulement cette écologie est punitive financièrement,
17:06 mais elle n'est pas intelligente. - Elle n'est pas intelligente.
17:09 - C'est un calcul de court terme. Parce qu'effectivement, à moyen terme et à long terme,
17:12 ça va nous coûter cher. Moi, j'habite dans le Lot.
17:14 On a des ponts qui sont aujourd'hui mis en danger par des polos.
17:17 J'ai un pont chez moi à Touzac qui a été mis en danger par un camion ukrainien
17:20 qui faisait 40 tonnes sur un pont autorisé à 19.
17:23 Résultat, les habitants, deux ans et demi de travaux,
17:26 3 millions pour le département qui le prend à sa charge.
17:29 Avec deux ans et demi pendant lesquels les habitants,
17:32 ils mettent 20 kilomètres de plus par jour parce que c'est 10 kilomètres de détour à l'aller,
17:35 10 kilomètres de retour pour aller voir un parent malade.
17:38 - C'est votre responsabilité quand vous avez un camion de 40 tonnes ?
17:41 - On a porté plainte, mais vous imaginez bien que l'entreprise polonaise, en l'occurrence,
17:44 ne va pas rembourser les 3 millions d'euros.
17:46 Donc le vrai souci, c'est le calcul à long terme de ce genre de décision.
17:49 Ce n'est pas simplement aujourd'hui, est-ce qu'on fait le train ou le camion ?
17:51 C'est si on fait ces méga camions, quels dégâts sur les infrastructures ?
17:54 Et qui paiera ? En l'occurrence, c'est les Lotois qui paient pour cette incivilité
17:57 qui aurait pu être plus grave. Rappelez-vous, à Mirapois, des enfants étaient morts
18:00 sur un passage sur un pont qui a été fragilisé par un poids dur.
18:03 - En tout cas, je vois que ça nous a fait réagir aussi.
18:08 En commission transport, le texte a été soutenu par le groupe sociodémocrate
18:13 PPE droite et Renew, les libéraux, à l'exception de Dominique Riquet, le dossier 1.
18:18 - Il faut voir pays par pays.
18:20 - Il faut voir pays par pays, effectivement.
18:22 Sophie, c'est un coup de gueule.
18:24 - Oui, c'est un coup de gueule qui est terrible.
18:27 J'ai un coup de gueule contre la mort.
18:32 Le gouvernement a décidé de prendre une politique mortifère, sociologique,
18:39 pour des raisons que j'ignore.
18:41 En l'occurrence, on a l'avortement. Je ne reviens pas sur le pour ou le contre.
18:45 On a le droit à l'avortement avec tout ce que ça comprend, etc.
18:49 Ensuite, le droit au suicide et à l'euthanasie.
18:53 Tout de suite après, ça suit.
18:55 Et puis la guerre en Ukraine où on envoie des hommes au sol.
18:58 Je suis désolée, c'est un climat extrêmement mortifère et dangereux.
19:05 Je trouve que c'est très grave, en particulier à l'IVG et à l'euthanasie,
19:10 parce qu'on fasse des lois.
19:13 Encore une fois, je ne me prononce pas sur le fond, d'ailleurs c'est horriblement compliqué.
19:16 Mais inversement, en même temps, je dirais, les femmes ne peuvent pas se faire avorter.
19:22 C'est très compliqué partout, etc.
19:24 Il y a des médecins qui ne veulent pas, on ne sait pas où ça va aller, les délais.
19:27 Et euthanasie, même topo, en l'occurrence, les centres d'assistanat,
19:36 les soins palliatifs sont complètement insuffisants.
19:40 C'est un travail extraordinaire.
19:42 On a vu des gens qui ne voulaient plus mourir au bout de trois mois.
19:45 On en manque considérablement.
19:47 Et alors en plus, on appelle ça la loi humanité.
19:51 Je suis très choquée par...
19:54 - Ils ne l'ont pas appelée humanité quand même. - Non, pardon ?
19:57 - Ils ont "aide à mourir". - Non, il y a humanité.
20:00 - C'est beau, il y a le mot humanité. - Et le mot dignité ?
20:03 - Humanité.
20:05 C'est Macron qui a dit qu'il faudrait que ce soit la loi pour la humanité.
20:08 Donc je pense qu'on est en train de déprimer des populations.
20:13 Ça vient à un mauvais moment, ça se surajoute à du confort et de l'assistanat
20:21 aux malades ou aux femmes qui n'existent pas.
20:23 Et moi, j'en ai par-dessus la tête de ce type de débat.
20:27 - C'est de la com'. On va y revenir.
20:29 - C'est de la com' très grave.
20:31 - On va marquer une pause.
20:33 Le président de la République a dit très précisément
20:35 "oui, c'est une loi d'humanité".
20:37 On y revient dans un instant, vous pourrez réagir.
20:40 Effectivement, la question qu'on a posée un peu sur ces projets de loi
20:45 et ces propositions qui sont faites sur des sujets de société...
20:50 - Pour occuper le terrain. - A tout de suite.
20:53 Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
20:57 Merci pour la qualité des émissions que vous proposez,
21:00 la qualité de vos intervenants et ces témoignages.
21:02 Sud Radio, parlons vrai.
21:04 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
21:11 Je vais vous faire réagir au coup de gueule de Sophie.
21:15 En gros, c'est la mort comme programme gouvernemental.
21:19 - Exactement. - Et comme diversion, c'est ce que vous dites.
21:22 - Et sous le couvert d'humanité.
21:24 J'en peux plus. Je veux dire que les Français sont déprimés.
21:28 La situation internationale est terrible.
21:30 Leur situation personnelle n'est pas bonne.
21:32 Et je trouve que le gouvernement est très coupable d'entretenir ça.
21:35 Très coupable. - Qui veut réagir ?
21:38 - Moi, je pense que c'est un gros sujet.
21:41 Pourquoi il arrive là, maintenant ?
21:43 La problématique, c'est que chacun a ses croyances profondes.
21:46 Il y a des gens qui ont des croyances religieuses
21:49 et pour le coup, qui sont absolument contre.
21:51 D'autres qui n'ont pas de croyances religieuses.
21:53 Il y a certaines personnes qui, pendant leur vie, nous disent
21:55 "Mais oui, je ne voudrais pas souffrir, je voudrais me donner la mort."
21:58 Et quand ils arrivent vraiment dans ce moment-là,
22:00 ils revoient un peu leur jugement.
22:02 - C'est du suicide, c'est encore autre chose.
22:04 - Déjà, il y a une première remarque,
22:06 c'est que la carte hospitalière des soins palliatifs,
22:08 déjà, elle n'est pas au niveau.
22:10 Avant même de parler de quoi que ce soit,
22:12 il faut se donner les moyens d'eux.
22:14 La deuxième remarque que je me fais,
22:16 c'est qu'il faut vivre avec ses convictions
22:18 et peut-être mourir avec ses convictions.
22:20 Mais il faut que le cadre soit strict.
22:22 Il y a quatre conditions strictes,
22:24 être majeur, donc ça c'est évident,
22:26 capable d'être d'un discernement plein et entier.
22:29 Moi, j'ai mémoire, parce que je l'ai vécu,
22:31 que dans certains établissements de fin de vie,
22:34 il y a certaines personnes qui sont sous curatel,
22:36 par exemple, et qui peuvent se faire manipuler
22:38 pour des questions d'héritage.
22:40 Donc il faut effectivement qu'il y ait une commission
22:42 qui veille à ce que le discernement soit plein et entier.
22:44 Et ça, si on ne se donne pas les moyens de le garantir,
22:46 c'est un peu compliqué.
22:48 Atteint d'une maladie incurable, le cancer, etc.,
22:50 donc il y a beaucoup de gens qui vont à l'étranger,
22:52 donc pourquoi pas, et puis le pronostic vital engagé.
22:54 Donc, ce que je me dis,
22:56 c'est que,
22:58 est-ce que finalement la loi Leonetti
23:00 ne suffisait pas ?
23:02 Est-ce qu'il y a besoin
23:04 de revenir avec ce sujet-là ?
23:06 - C'est-à-dire que ça marque un cadre
23:08 pour des gens, effectivement, qui sont dans la situation
23:10 de la maladie de Charcot, qui devaient partir,
23:12 vous avez vu Charles Biettry,
23:14 patron des Sports de Canal+, qui dit
23:16 "merci, parce que je vais pouvoir
23:18 mourir en France, et je ne suis pas obligé
23:20 de partir en Suisse,
23:22 ou en Belgique,
23:24 donc peut-être quand même que ce cadre-là
23:26 est différent. Aujourd'hui, un médecin
23:28 peut, dans les exemples,
23:30 on a eu beaucoup de témoignages hier,
23:32 effectivement, donner plus de morphine
23:34 et faire que la mort, vraiment,
23:36 survienne pour des gens qui sont
23:38 en toute fin de vie. Sauf que les gens qui ont la maladie
23:40 de Charcot, il y a un moment, ils perdent l'autonomie
23:42 de leur bras, de la parole, et c'est la respiration.
23:44 Donc il y a un moment où il y a des gens,
23:46 je connais, j'ai
23:48 la belle-sœur d'une amie,
23:50 qui ne voulait pas mourir
23:52 étouffée, donc elle demandait à mourir
23:54 alors qu'elle était encore valide
23:56 et consciente. Et donc ce cas-là en France
23:58 n'existe pas. Donc avec la loi, ça va peut-être
24:00 changer. Je ne sais pas qui...
24:02 - Oui, je crois que, effectivement, la question
24:04 c'est celle du cadre à poser, et celle du consentement.
24:06 Et les 5 critères
24:08 que vous avez évoqués, ils sont essentiels.
24:10 C'est des garde-fous absolus.
24:12 Jamais l'aide active à mourir
24:14 ne doit être rendue possible dans une situation de détresse
24:16 par exemple psychologique, ou de maladies
24:18 neurodégénératives. C'est le cas par exemple
24:20 d'Alzheimer, et beaucoup de cas sont confrontés à cette
24:22 situation. Moi, il y a un autre élément
24:24 sur lequel je voudrais quand même porter notre attention
24:26 à tous, c'est l'idée qui a été
24:28 émise par Emmanuel Macron,
24:30 qui n'était jamais apparue jusque-là dans les débats,
24:32 qui est la question de "qui procède à l'injection
24:34 létale". Pour l'instant, on avait le suicide
24:36 assisté, bien sûr, le médecin
24:38 soi-même qui pouvait mettre fin à nos jours,
24:40 un médecin, et là, a été introduite
24:42 par Emmanuel Macron l'idée qu'un proche... - Approche !
24:44 C'est inimaginable ! - Et là, c'est très différent.
24:46 - C'est épouvantable, l'approche ! - Imaginez la pression
24:48 que ça met sur la personne concernée, un fils,
24:50 un conjoint... - C'est immonde !
24:52 - Sur cette question-là, je trouve qu'Emmanuel Macron a ajouté
24:54 un élément qui est de nature
24:56 à cliver et à créer du débat
24:58 sur un sujet dans lequel il faut absolument
25:00 rassurer toute la population... - Peut-être, à titre de quelqu'un,
25:02 il veut une injection pour quelqu'un de son entourage,
25:04 peut-être... - Oui, je plaisante.
25:06 - Jean-Luc ? - Oui. Vous savez,
25:08 il y a deux pays, en Europe, au moins,
25:10 qui ont 20 ans d'expérience
25:12 par rapport à cela, qui s'appellent
25:14 les Pays-Bas
25:16 et la Belgique. - La Suisse ? - Non, la Suisse,
25:18 c'est pas dans le monde de l'Union Européenne, mais
25:20 je le prends en... je reconnais
25:22 l'existence de la Suisse, j'ai pas de problème
25:24 avec ça. Des gens peuvent y aller,
25:26 mais c'est différent. Les Pays-Bas
25:28 ont 20 ans, la Belgique...
25:30 De nombreux Français
25:32 et Français qui veulent mourir,
25:34 ce qu'on appelle mourir dans la dignité,
25:36 passent par là, quand ils en ont les moyens.
25:38 Le sujet est un sujet
25:40 extrêmement sensible.
25:42 Mais quand on regarde ce qu'a décidé
25:44 Emmanuel Macron, je vous rappelle
25:46 par ailleurs qu'on avait réuni,
25:48 à la demande d'Emmanuel Macron,
25:50 une convention citoyenne,
25:52 avec 150 citoyens, un peu plus
25:54 ou un peu moins, qui avaient débattu
25:56 pendant plusieurs semaines sur ce sujet-là
25:58 comme sur d'autres, mais là c'était le sujet
26:00 sur mourir dans la dignité,
26:02 qui avait fait un certain nombre de propositions.
26:04 Alors, les propositions faites
26:06 par Emmanuel Macron, j'ai quelques critiques,
26:08 mais on n'a pas le temps aujourd'hui. Moi je pense
26:10 que c'est un débat extrêmement
26:12 important qui aura lieu à l'Assemblée nationale,
26:14 au Sénat et
26:16 au Parlement. Et je pense que
26:18 dans ce débat, on devrait arriver à
26:20 trouver un
26:22 modus vivendi qui fasse qu'il y ait
26:24 une prise en compte de cette demande
26:26 à mourir dans la dignité, avec la prise
26:28 en compte aussi de ce que sont
26:30 chaque maladie. Parce qu'il est très...
26:32 Maladie de Charcot, tout le monde voit bien
26:34 l'énormité
26:36 de cette maladie.
26:38 Mais plus complexes sont
26:40 par exemple les malades d'Alzheimer.
26:42 Quelle période
26:44 on peut définir que le malade
26:46 d'Alzheimer est encore suffisamment
26:48 conscient pour dire "si ça va plus loin,
26:50 arrêtez-moi" ou pas ?
26:52 Et donc toute cette complexité, j'espère
26:54 qu'on aura un vrai débat. Un débat
26:56 non passionné, mais passionnant à l'Assemblée nationale.
26:58 - Mais la question que posait Sophie,
27:00 c'est sur
27:02 le côté mortifère
27:04 des annonces
27:06 d'Emmanuel Macron
27:08 qui sont effectivement
27:10 dans ce...
27:12 - C'est vrai, c'est ce que je vous disais.
27:14 Je suis désolée, l'avortement, même si c'est un progrès
27:16 et je suis pour, il y a quand même quelque chose...
27:18 Et puis en même temps, on nous dit "faites des enfants". C'est épouvantable.
27:20 Il faut faire des enfants.
27:22 - C'est un peu une injonction contradictoire.
27:24 - Je veux dire, on comprend plus rien.
27:26 Je veux dire, on marche sur la tête là.
27:28 - On comprend quand même.
27:30 - Moi je comprends très bien en tous les cas.
27:32 - Ce que je comprends, c'est qu'on ne peut pas tout mélanger.
27:34 On ne peut pas mélanger
27:36 l'IVG et mourir dans la dignité.
27:38 - Ah bah moi je mélange.
27:40 - C'est ce que font les curés.
27:42 - Mais ça c'est autre chose.
27:44 - Je suis d'accord avec vous.
27:46 - Les religions ont encore existé, elles existent.
27:48 - Le point commun, c'est donner la mort.
27:50 - Oui enfin...
27:52 - Sauf si vous considérez qu'un embryon
27:54 n'est pas un individu.
27:56 - Pas au même niveau.
27:58 - Mais je trouve quand même que ces sujets,
28:00 en ce moment,
28:02 je comprends très mal dans la difficulté
28:04 du monde actuellement,
28:06 qu'on mette ces sujets en ce moment en discussion.
28:08 - Mais juste, et je reviens sur le début
28:10 de votre intervention Sophie,
28:12 et c'est ce que nous dit un auditeur,
28:14 c'est par exemple "les Pyrénées-Orient-Stal ne possèdent pas
28:16 d'unité soia-palé.
28:18 - Oui, ça devrait être la priorité du gouvernement.
28:20 - Bien sûr.
28:22 - Et vous avez aussi en matière d'IVG,
28:24 des femmes qui sont obligées
28:26 de changer de département, je ne sais pas comment ça se passe
28:28 chez vous. - C'est la question des moyens.
28:30 - C'est la question des moyens. - C'est la question des moyens.
28:32 - Que ces lois, on est là, on se réjouit.
28:34 Mais pour la vie des gens...
28:36 - Moi ce que je ne voudrais pas, c'est que
28:38 cette annonce et ce débat-là masquent
28:40 un autre débat qui est gigantesque devant nous,
28:42 et moi je le vois dans un département vieillissant et rural
28:44 comme le Lotte, c'est la question du vieillissement.
28:46 Et du vieillissement dans la dignité, pour le coup.
28:48 Et là, si je prends ma génération,
28:50 j'ai aujourd'hui 39 ans,
28:52 quand j'en aurai 80, 85, on sera
28:54 trois fois plus d'octogénaires.
28:56 Donc trois fois plus de personnes qui seront,
28:58 possiblement, à un moment dans notre parcours de vie,
29:00 victimes de dépendance, et avec des familles derrière
29:02 qui n'auront pas les moyens de nous payer l'EHPAD,
29:04 de nous prendre en charge, et pour qui on va devenir
29:06 à notre tour une charge.
29:08 Et je trouve que c'est assez indécent, aujourd'hui,
29:10 d'ouvrir des débats qui sont très importants,
29:12 qui sont symboliques, sans parler de graves problèmes sociaux
29:14 qui vont se créer dans nos territoires.
29:16 Et aujourd'hui, vraiment, entre le reste à charge pour les familles,
29:18 et toute la situation des travailleurs,
29:20 des aides à domicile, qu'il faut d'urgence revaloriser,
29:22 je rappelle que ça a été une promesse faite en 2018.
29:24 On parle de promesses, aujourd'hui,
29:26 enfin accomplies, comme celle
29:28 du droit à mourir dans la dignité,
29:30 mais celle du vieillissement, du droit à vieillir dans la dignité,
29:32 pour moi, elle est urgente.
29:34 - Non mais ces sujets-là, c'est positif, on aurait l'impression
29:36 d'avancer, d'avoir une vision.
29:38 - À la fois pour les personnes concernées, et pour leurs enfants,
29:40 pour qui c'est une angoisse d'avoir des parents à prendre en charge.
29:42 - Après, il y a quand même un sujet, c'est que
29:44 politiquement, avec son absence de majorité
29:46 absolue, il est
29:48 un peu obligé de se réfugier dans des mesures sociétales.
29:50 Et en fait, c'est des sujets
29:52 qui nous touchent
29:54 dans notre intimité, et tout le monde
29:56 est concerné, finalement, que ce soit l'IVG,
29:58 ou que ce soit l'aide à mourir,
30:00 tout le monde le connaît dans sa famille, quel que soit
30:02 le bord politique. Et en fait, le sujet
30:04 qui est derrière, c'est que finalement, l'IVG,
30:06 le vrai combat, c'était Simone Veil. Lui, là, en fond,
30:08 c'est une porte ouverte. Et pour le sujet
30:10 de mourir dans la dignité,
30:12 la loi Leonetti suffisait. Il fallait se donner
30:14 les moyens aussi de bien l'appliquer. Donc au final,
30:16 il fait des mesures pour la communication, essentiellement.
30:18 - Allez, on se retrouve dans un instant,
30:20 voilà, c'est le résumé.
30:22 On se retrouve dans un instant, on va parler de l'Ukraine,
30:24 de la position de la France,
30:26 et du débat à l'Assemblée cet après-midi.
30:28 - Sud Radio,
30:30 le 10h midi, mettez-vous
30:32 d'accord, Valérie Expert.
30:34 Sud Radio,
30:36 le 10h midi, mettez-vous
30:38 d'accord, Valérie Expert.
30:40 - Alors, autre sujet
30:42 du président de la République,
30:44 l'aide à l'Ukraine, avec un débat
30:46 cet après-midi à partir de 16h,
30:48 je crois, à l'Assemblée nationale.
30:50 L'idée de déterminer
30:52 la stratégie d'aide
30:54 à l'Ukraine. Donc on a entendu un petit
30:56 peu tout et son contraire, avec un président de la République
30:58 qui semblait
31:00 évoquer l'envoi de
31:02 troupes, démenti par son ministre
31:04 des Armées.
31:06 Donc,
31:08 on l'a évoqué un petit peu ici,
31:10 comment comprendre cette attitude,
31:12 alors peut-être ce que vous disiez hors antenne,
31:14 Rémi Branco, qu'en fait il veut dire
31:16 "j'avais raison", et qu'il voit sur le
31:18 long terme, Emmanuel Macron,
31:20 sur le soutien à l'Ukraine. - J'espère qu'on n'est pas
31:22 dans ce degré de cynisme à penser que
31:24 dans deux ans la guerre sera encore aggravée
31:26 et qu'il pourra dire "j'avais raison" comme il avait
31:28 eu raison, c'est vrai, pour le coup, pour dire qu'il fallait
31:30 livrer des chars et qu'il fallait livrer
31:32 des munitions. Dans le débat
31:34 qui s'ouvre aujourd'hui... - Il a essayé de négocier au début quand même.
31:36 - Oui. Dans le débat qui s'ouvre aujourd'hui, il ne faut pas
31:38 confondre justement ces déclarations-là,
31:40 qui posent un problème parce que, forcément
31:42 politiquement, ça fait réagir, et nos alliés
31:44 réagissent mal, et on les comprend, et
31:46 la question qui va être posée à la semaine nationale
31:48 du soutien, de l'augmentation du soutien militaire
31:50 apporté à l'Ukraine. C'est deux questions très différentes.
31:52 - Ils vont dire que c'est la même.
31:54 - C'est la raison
31:56 pour laquelle je reproche au président de la République
31:58 de s'être exprimé de cette façon-là quelques jours avant ce débat.
32:00 En revanche, ce débat, c'est bien
32:02 parce qu'il faut qu'il ait lieu, parce qu'il faut qu'on ait un débat national
32:04 sur cette question. Il faut que l'Assemblée s'en empare,
32:06 mais il ne faut pas confondre. Là, on parle de soutenir
32:08 un régime, l'Ukraine, qui est attaquée depuis deux ans
32:10 par une dictature, et qui a besoin
32:12 d'un soutien militaire, sans quoi elle est en risque d'effondrement.
32:14 Par rapport à cette question-là, on ne peut pas
32:16 dire, comme le fait le Rassemblement national,
32:18 et peut-être, je ne l'espère pas, certains partis
32:20 de gauche, ça ne me regarde pas,
32:22 je m'abstiens, et j'attends de voir ce qui se passe.
32:24 Que dirait-on si la France était attaquée
32:26 sur son territoire, et que les États-Unis disaient,
32:28 Trump ou Biden, disaient,
32:30 "Nous, on s'abstient, on regarde ce qui se passe en France,
32:32 on les laisse faire." À un moment, on a un devoir
32:34 élémentaire de solidarité envers un pays sur
32:36 un territoire européen, qui est l'Ukraine,
32:38 qui est de les soutenir jusqu'au bout. - Pourquoi ce devoir
32:40 est-il élémentaire ?
32:42 - Parce que ce n'est pas simplement, d'abord, parce que c'est un
32:44 pays libre qui est attaqué par une dictature,
32:46 - Pourquoi c'est un devoir et pourquoi c'est élémentaire ? - C'est un devoir
32:48 parce que c'est au mépris du droit international qu'un pays libre
32:50 est attaqué en son sein, que des populations sont
32:52 exterminées, sont menacées, et deuxièmement,
32:54 il envoie de notre sécurité collective. - Vous êtes sûr ?
32:56 - Ah oui ! Y compris, vous savez, tout à l'heure,
32:58 on a parlé d'agriculture. - C'est la théorie.
33:00 - C'est la théorie, hein ! Vous parlez avec conviction,
33:02 mais rien de... - Oui, oui, mais c'est une théorie.
33:04 - Non, c'est que la théorie, parce que ça fait maintenant 15 ans,
33:06 20 ans que la Russie poursuit cette politique.
33:08 Je ne suis pas en train de vous dire ce qui va se passer dans 10 ans,
33:10 je suis en train de vous dire que la Russie continue
33:12 méthodiquement, année après année,
33:14 la même politique d'annexion. - Deux pays avec la bombe
33:16 atomique, ça change tout. - Bah oui.
33:18 - On l'espère ? - Moi, je ne sais pas. Quand j'ai
33:20 deux pays avec la bombe atomique, j'ai tendance à réfléchir.
33:22 - Mais néanmoins,
33:24 vous dites, la France,
33:26 c'est pour nous, la France est menacée,
33:28 l'Europe est menacée.
33:30 Le conflit dure depuis, quoi,
33:32 deux ans maintenant,
33:34 et Moscou devait balayer en quelques jours
33:36 l'Ukraine, ça n'a pas été le cas.
33:38 Donc est-ce que Moscou, aujourd'hui, est-ce que la Russie
33:40 est en mesure d'envahir
33:42 l'Europe ? C'est aussi la question
33:44 qu'on peut se poser.
33:46 - Je pense que sur ce sujet-là,
33:48 il y a plusieurs niveaux de lecture.
33:50 Moi, j'ai le désagréable sentiment
33:52 d'une instrumentalisation à grande échelle.
33:54 Pourquoi ? Parce qu'on a
33:56 un président qui met ce sujet
33:58 de la guerre en Ukraine au cœur des européennes,
34:00 et je pense qu'un président devrait avoir
34:02 plus de hauteur et ne pas manipuler les foules.
34:04 Et en fait, vous avez dit que c'est bien
34:06 qu'on ait le débat au Parlement. En réalité, le dispositif
34:08 d'aide à l'Ukraine, il est déjà prêt. C'est simplement
34:10 pour acter des positions par rapport aux partis
34:12 extrêmes. - On est déjà les deuxièmes,
34:14 à notre raison d'armes. - Je pense qu'on
34:16 pouvait, après, se poser la question, dans le débat
34:18 qu'il y aura au Parlement, du contenu du débat.
34:20 Apparemment, effectivement, il n'y a pas l'engagement des troupes
34:22 au sol. Je veux dire, quand le président
34:24 évoque cette possibilité-là, il sait ce qu'il dit.
34:26 Un président ne devrait pas dire ça, à mon avis.
34:28 Et à mon avis, c'est des sujets
34:30 qui sont tellement stratégiques qu'ils peuvent être effrayants
34:32 pour la population. Il faut s'en garder.
34:34 Sauf qu'Emmanuel Macron, visiblement,
34:36 ne recule devant rien pour faire de ce sujet
34:38 un sujet clivant pour les européennes.
34:40 D'où le sujet de l'instrumentalisation. Le deuxième
34:42 point, c'est que, potentiellement, dans le contenu, il y a l'adhésion
34:44 de l'Ukraine à l'OTAN, qui a quand même
34:46 été un des motifs de déclaration de la guerre.
34:48 Et il y a le sujet de l'intégration
34:50 de l'Ukraine à l'UE.
34:52 Avec tous les sujets qu'on évoquait en termes d'agriculture.
34:54 - On est glu sur le feu, là. - Les poulets ukrainiens, etc.
34:56 Donc, pourquoi mettre ça dans le contenu ?
34:58 À un moment donné, on peut, effectivement,
35:00 comprendre qu'il y a un certain nombre de lignes rouges.
35:02 Et puis, quand on discute dans la rue
35:04 avec des Français, ils nous disent "mais ils comprennent pas".
35:06 On n'arrête pas de payer
35:08 le coût de la vie, l'inflation.
35:10 Il y a un plan qui est annoncé par Bruno Le Maire
35:12 sur plusieurs années pour faire des économies.
35:14 Et d'un autre côté, on envoie de l'argent à l'Ukraine. C'est ce qu'ils vous disent, les Français.
35:16 - Pardon, mais du coup, on fait quoi ?
35:18 - Non, mais ce que je veux dire, c'est que... - On laisse tomber ?
35:20 - Non, non, mais il y a déjà des choses en cours.
35:22 Il y a déjà des livraisons d'arbre. - Il y a de l'aide.
35:24 - On est le deuxième pays qui livre un plan d'aide.
35:26 - Dans le monde ? Alors, deuxième exportateur d'armes au monde ?
35:28 - Deuxième exportateur d'armes au monde.
35:30 - Il y a déjà des choses qui sont faites.
35:32 Pourquoi, encore une fois, en faire des tonnes et des tonnes
35:34 et défrayer tout le monde ? - Parce que vous voyez bien
35:36 que l'Ukraine est en difficulté. Aujourd'hui, c'est le sens
35:38 des propos de Zelensky. - Oui, mais c'est le rôle
35:40 de la France d'engager des troupes au sol.
35:42 - Ah non, mais c'est pas le débat.
35:44 Cet après-midi, c'est pas le débat. - Mais c'est une éventualité.
35:46 Et le contenu de ce qui va être
35:48 débattu tout à l'heure, vous le connaissez exactement ?
35:50 - Oui. Alors là, pour le coup, oui.
35:52 - Moi, j'en ai donné quelques éléments. - Soutien militaire, adhésion à l'OTAN,
35:54 adhésion à l'Union européenne. Vous avez le droit
35:56 d'être en désaccord avec ça. - Non, mais par exemple,
35:58 l'adhésion à l'OTAN, c'est intéressant.
36:00 L'adhésion à l'OTAN, il y a l'article 5,
36:02 je crois, qui fait que quand t'as un pays à l'OTAN,
36:04 eh bien l'OTAN doit réagir. - Absolument.
36:06 - C'est une déclaration de guerre mondiale. - L'adhésion à l'OTAN, comme l'adhésion
36:08 à l'Union européenne, c'est pas pour demain, c'est pas ce vote.
36:10 - Oui, mais pourquoi mettre aujourd'hui...
36:12 - Pourquoi le mettre aujourd'hui ?
36:14 - Est-ce qu'on peut écouter Jean-Luc Benamias ?
36:16 - Peut-être là-dessus. - Oui. Je m'excuse,
36:18 j'ai quelques sauts d'humeur parce qu'il y a des travaux
36:20 de SFR à Marseille.
36:22 Donc, parfois je vous entends pas.
36:24 C'est pas grave, c'est les choses qui arrivent.
36:26 Le débat, pour moi, le débat le plus important,
36:28 c'est de savoir comment on continue à livrer
36:30 des armes et comment on continue
36:32 à aider la démocratie
36:34 ukrainienne. C'est le débat fondamental.
36:36 Parce que le reste, évidemment,
36:38 comme Emmanuel Macron, comme à son habitude,
36:40 mélange tout, il nous a parlé
36:42 d'envoi de troupes et ainsi de suite,
36:44 tout ça, c'est d'abord complètement fou
36:46 et ça n'existera pas, en tout cas,
36:48 dans les termes d'aujourd'hui.
36:50 Ce qui me paraît important, encore une fois,
36:52 c'est que nous devrions avoir,
36:54 au niveau de l'Union Européenne,
36:56 constitué des positions communes.
36:58 Et pour l'instant,
37:00 elles ne le sont pas. Alors, on parle
37:02 beaucoup de l'OTAN, de l'attention
37:04 de l'Ukraine à l'Union Européenne.
37:06 Oui, peut-être dans 10, 15 ou 20 ans,
37:08 c'est peut-être possible. Il y a beaucoup
37:10 de pays déjà avant, notamment des pays
37:12 avec Sud-Austhalie, qui adhéreront avant
37:14 à l'Union Européenne et ça met du temps
37:16 et on peut le comprendre. Donc,
37:18 le débat fondamental est de savoir
37:20 si nous continuons à livrer
37:22 des armes à l'Ukraine.
37:24 Si j'étais à la Fédération nationale,
37:26 je voterais pour
37:28 cette demande-là. Mais pour le reste,
37:30 la complexité de la situation,
37:32 la complexité qu'a mise d'ailleurs
37:34 Emmanuel Macron, c'est-à-dire en prenant des
37:36 déclarations que
37:38 vous avez pu le voir.
37:40 Les autres chefs d'État de l'Union Européenne
37:42 ont dit "mais de quoi il nous parle ?
37:44 De quoi il nous pose ?
37:46 Pourquoi il nous dit ça ?" Et à ce niveau-là,
37:48 c'est effectivement,
37:50 en fonction
37:52 des prochaines élections européennes,
37:54 c'est très très franco-français.
37:56 Instrumentalisation de la guerre en Ukraine.
37:58 Oui. Et puis c'est un engagement
38:00 sur 10 ans, il faut le préciser quand même.
38:02 Ce n'est pas un engagement à très court terme.
38:04 Ce n'est pas juste d'aller...
38:06 Il y a 2 ou 3 pays qui ont dit qu'ils n'avaient pas tort,
38:08 qu'ils l'avaient parlé de...
38:10 Il y a l'Espagne, il y a quelques pays
38:12 qui ont un peu...
38:14 L'Espagne n'a pas dit ça.
38:16 C'est un débat cet après-midi avec un vote...
38:18 La Hongrie, oui, a dit ça peut-être.
38:20 Mais pourquoi pas ? La Pologne, il faut le dire.
38:22 Avec un vote non contraignant,
38:24 ça veut dire quoi ?
38:26 On écoute les débats et...
38:28 Ça veut dire que c'est une mascarade ?
38:30 Oui. Qu'est-ce que c'est un vote non contraignant ?
38:32 Ça veut dire que c'est un vote dont on ne tient pas compte.
38:34 Les Républicains, à priori,
38:36 vont voter pour le soutien.
38:38 Le RN contre...
38:40 Ils s'abstiennent.
38:42 Horizon Modem, parti socialiste,
38:44 devrait se prononcer en faveur
38:46 d'un soutien.
38:48 Et LFI, Manuel Bompard,
38:50 s'est dit opposé à un accord qui contient
38:52 en son sein une perspective d'adhésion
38:54 de l'Ukraine à l'OTAN.
38:56 Donc...
38:58 Je ne sais pas...
39:00 Est-ce qu'il y a plusieurs questions à poser ?
39:02 Non, c'est un paquet de débats.
39:04 Mais il y a une question, c'est soutien à l'Ukraine.
39:06 Mais avec du détail...
39:08 C'est quoi ? C'est 3 milliards ?
39:10 C'est ça qui doit être apporté à l'Europe ?
39:12 Quand on sait qu'on a 20 milliards
39:14 d'économies à faire, là aussi,
39:16 les Français ne comprennent pas toujours l'équation.
39:18 Même si c'est peut-être pougé à disque de dire ça.
39:20 C'est le concept d'effort de guerre
39:22 dont a parlé Emmanuel Macron.
39:24 Et l'effort de guerre... Védrine a été exceptionnelle.
39:26 Il a dit "Vous savez ce que c'est l'effort de guerre ?
39:28 C'est de travailler plus."
39:30 Et moi, qui suis une chef d'entreprise,
39:32 je peux vous dire que c'est le seul et vrai sujet.
39:34 Et si on doit financer un effort de guerre,
39:36 quel qu'il soit d'ailleurs,
39:38 guerre économique, il faut travailler plus.
39:40 Et ça, on est en plus
39:42 dans le système inverse.
39:44 C'est-à-dire qu'on a quand même le Premier ministre
39:46 qui a dit que pour donner l'exemple, il allait faire la semaine
39:48 de 5 jours en 4 jours.
39:50 Je veux dire, le signal du travail
39:52 disparaît considérablement.
39:54 L'effort de guerre, ça va avec ?
39:56 On s'éloigne un peu du sujet.
39:58 Après,
40:00 on s'éloigne un peu du sujet.
40:02 Il y a quand même le sujet de dire que si on n'aide pas l'Ukraine maintenant
40:04 avec 3 milliards par an,
40:06 plus tard, on peut avoir à dépenser beaucoup plus
40:08 parce que la Russie va continuer sa progression.
40:10 Moi, personnellement, je n'y crois pas forcément.
40:12 Je ne pense pas que la Russie,
40:14 même si elle conquiert l'Ukraine,
40:16 ce que je ne souhaite pas,
40:18 parce qu'elle a violé les droits internationaux, vous l'avez très bien dit,
40:20 je ne crois pas que la Russie
40:22 s'attaque à un membre de l'OTAN, et qui plus est,
40:24 la France encore plus.
40:26 Je n'y crois pas à cette hypothèse.
40:28 Je crois toujours à un temps de retard.
40:30 De ce point de vue-là, le président de la République a un peu raison.
40:32 Quand il dit, au début, on nous a dit
40:34 pas de missiles, pas de missiles,
40:36 et puis on a fini par envoyer des missiles, pas de chars, pas de chars,
40:38 on a fini par les envoyer, mais avec toujours un temps de retard.
40:40 Ce qui fait que Vladimir Poutine et la Russie,
40:42 lors de leur tentative d'envahissement
40:44 de l'Ukraine, ils étaient à un moment
40:46 en situation très critique. Si à ce moment-là,
40:48 l'Ukraine avait disposé des munitions
40:50 et des armes dont elle bénéficie aujourd'hui,
40:52 sans doute la Russie aurait-elle été repoussée
40:54 en dehors de l'Ukraine, et peut-être aurait-on déjà fini cette guerre.
40:56 Et moi, ce qui me gêne, c'est qu'à force
40:58 de pleurnicher, de retarder,
41:00 de se poser des questions, on perd des mois précieux,
41:02 des années précieuses qui nous coûteront bien plus cher.
41:04 Elles coûteront plus cher en soutien pour nous,
41:06 mais surtout en vie pour l'Espagne. - Mais Rémi, vous, comme moi, comme nous tous,
41:08 on a eu des cours d'histoire qui nous ont expliqué
41:10 comment s'est déclenchée la Première Guerre mondiale
41:12 avec le phénomène d'escalade. Donc le fait,
41:14 là, ce que vous racontez, c'est très bien, OK,
41:16 mais en fait, ce phénomène d'escalade, à un moment, si personne
41:18 ne met l'eau là et ne dit "stop", ça peut
41:20 continuer à l'infini. - On a connu aussi la Seconde Guerre mondiale
41:22 avec les accords de Munich, où on s'est dit
41:24 "super, on a préservé la paix et on a eu la guerre mondiale
41:26 trois ans après". Donc il y a un moment,
41:28 même un an après, donc il faut à un moment aussi tenir
41:30 toutes les leçons de l'histoire et savoir qu'un régime
41:32 est en position d'être à l'extérieur depuis
41:34 20 ans, qu'il va continuer. - Parce que vous croyez
41:36 vraiment que l'histoire se renouvelle
41:38 comme ça ? - Pas 14, 18 et 40 ?
41:40 - Je trouve que les comparaisons indéfinies
41:42 avec les deux dernières guerres mondiales me
41:44 semblent assez... - Je sais pas.
41:46 - Jean-Luc, vous voulez réagir ?
41:48 - Ce qui manque à l'Union Européenne,
41:50 et c'est pas totalement nouveau,
41:52 c'est une vraie politique
41:54 de défense de l'Union Européenne.
41:56 En collaboration, bien évidemment, avec
41:58 l'OTAN, par définition,
42:00 mais avoir vraiment des positions
42:02 communes. Je reviens sur
42:04 ce que tu disais Rémi. Oui, très bien,
42:06 il aurait fallu envoyer des chars. Le problème
42:08 c'est que la France ne construit plus
42:10 de chars. L'Union a construit des missiles, ça c'est
42:12 vrai, mais des chars on n'en construit pas. C'est l'Allemagne
42:14 qui en construit des chars. Donc s'il n'y a
42:16 pas de politique de défense commune
42:18 européenne, et c'est très compliqué,
42:20 eh bien on est chacun dans
42:22 son coin. Alors Emmanuel Macron joue
42:24 avec ça, ça énerve les chefs d'État et de
42:26 gouvernement des autres pays européens, mais bon,
42:28 c'est ainsi, mais ça ne répond pas
42:30 à la question. Comment ? Moi je ne crois
42:32 pas que... Enfin, je ne crois pas,
42:34 ça veut rien dire, je ne crois pas, mais
42:36 je ne pense pas que la Russie
42:38 puisse entièrement
42:40 éliminer l'Ukraine
42:42 du paysage politique mondial.
42:44 C'est une croyance,
42:46 mais clairement,
42:48 ce qu'il faut faire aujourd'hui, c'est
42:50 continuer. C'est d'ailleurs ce que demande
42:52 M. Zelensky. Il nous dit "J'ai pas
42:54 besoin d'hommes, j'ai besoin de matériel".
42:56 Eh bien continuons à envoyer du matériel.
42:58 Mais ce qui va tout changer, c'est
43:00 les élections américaines.
43:02 Pas forcément.
43:04 Il y aura forcément
43:06 quand même des choses, mais moi ce que je découvre ce matin,
43:08 pardon, je n'étais pas bien informé, c'est que ça
43:10 nous engage sur 10 ans ce soutien à l'Ukraine.
43:12 C'est 10 ans.
43:14 Et dans le même temps, il y a un communiqué de la Cour des comptes
43:16 qui nous apprend que les finances,
43:18 qui sont très pessimistes sur
43:20 ce Moscovici qui dit que le pire est
43:22 à venir en ce qui concerne les
43:24 finances publiques. Donc il y a
43:26 quelque chose, pour le coup,
43:28 une injonction contradictoire que les
43:30 Français ont peut-être du mal à... - Et pourquoi 10 ans ?
43:32 Je découvre ça aussi.
43:34 Soutenir un effort de 10 ans. - Parce qu'on est en économie de guerre
43:36 et que ça fait vendre des armes et que c'est aussi bien pour l'industrie.
43:38 - Oui. Bon, on marque une pause
43:40 et on se retrouve dans un instant.
43:42 Sud Radio, le 10h
43:44 midi, mettez-vous d'accord,
43:46 Valérie Expert.
43:48 Sud Radio,
43:50 le 10h midi, mettez-vous d'accord,
43:52 Valérie Expert.
43:54 - Et nous parlions de ce débat qui va avoir lieu
43:56 à l'Assemblée nationale cet après-midi.
43:58 Un débat qui compte pour rien,
44:00 puisqu'il y aura un vote, mais qui n'est pas
44:02 contraignant. Donc ça donnera une idée
44:04 de l'état d'esprit des parlementaires.
44:06 Notre ami Eric Revelle qui nous écoute
44:08 me dit "l'Europe de la Défense, 75%
44:10 du matériel européen d'armement
44:12 est du matériel acheté aux Européens.
44:14 12 pays européens achètent
44:16 les avions de chasse américains
44:18 et pas le Rafale ou l'Eurofighter anglais."
44:20 Allez comprendre quelque chose.
44:22 - Eric a raison. - Et sur les 10 ans,
44:24 je me posais la question, pourquoi un engagement de 10 ans
44:26 dans l'aide à l'Ukraine, et bien 10 ans
44:28 pour laisser le temps à l'Ukraine d'adhérer à l'Union
44:30 européenne ou à l'OTAN ?
44:32 Une folie, me dit-il. Et il a raison.
44:34 - Le 10 ans, ça suffira pas.
44:36 - Ben, si, si, peut-être.
44:38 Mais effectivement,
44:40 cette Europe de la Défense que vous évoquez,
44:42 elle n'existe pas. Et puis,
44:44 commençons effectivement par... Enfin, il y a
44:46 plein d'incohérences dans ce schéma.
44:48 - Donc l'Europe, elle ne s'est pas construite sur une base militaire.
44:50 Elle s'est construite sur une base commerciale, avec la CECA, etc.
44:52 Donc en fait, aujourd'hui,
44:54 la question, c'est la question de l'intégration
44:56 politique de l'Europe. Parce que quand on voit les votes,
44:58 je crois qu'au Parlement, c'est à l'unanimité, pour la plupart.
45:00 Les votes.
45:02 - Oui, presque, oui, ça dépend. - Donc, c'est-à-dire, comment on peut bâtir
45:04 une démocratie sur le système
45:06 de l'unanimité ? Déjà, on ne peut pas
45:08 avancer correctement. - Non.
45:10 - Donc, il y a un vrai sujet d'intégration politique.
45:12 Peut-être qu'un jour, il nous faudrait les Etats-Unis d'Europe.
45:14 Mais ce sujet-là, il est devant nous.
45:16 Politiquement, l'Europe n'existe pas.
45:18 - Parce que les Etats-Unis d'Europe, c'est le troisième. - Donc, nous sommes à la merci des lobbies,
45:20 du commerce, etc. - Bien sûr.
45:22 Et puis, donc, finance publique.
45:24 La Cour des Comptes,
45:26 qui publie son rapport annuel,
45:28 qui, une fois de plus, va servir à caler
45:30 une armoire ou une table,
45:32 parce qu'à chaque fois... - Non, je crois que là, ils sont un peu agacés, quand même.
45:34 - Oui, mais enfin, bon, agacés.
45:36 Il y a des remarques qui sont faites
45:38 depuis à chaque rapport.
45:40 Et rien ne change.
45:42 Mais ce qui est intéressant, c'est... - Il y a des choses extrêmement simples.
45:44 - ... Pierre Moscovici qui dit...
45:46 - Oui, il y a quelque chose de très simple, c'est de taxer les super-profits.
45:48 - Non, non, non. - Ce serait très simple.
45:50 - Ça, c'est trop facile. - Pierre Moscovici,
45:52 nous dit... - C'est arrêter les arrêts maladie, aussi.
45:54 - ... la situation est préoccupante. - Ça n'a rien à voir.
45:56 - Le coût de la santé... - Nous sommes
45:58 dans un impératif d'action,
46:00 tellement la situation est sérieuse.
46:02 On va avoir
46:04 50 millions d'économies...
46:06 50 milliards, pardon,
46:08 d'Europe d'économies entre 2025
46:10 et 2027.
46:12 Comment on va faire ces économies,
46:14 plus les 10 milliards de réduction
46:16 des dépenses de l'État annoncées en février ?
46:18 - Ils sont jouables.
46:20 Par contre, tant qu'il y a
46:22 encore des gens intelligents
46:24 qui vous disent qu'il faut taxer les super-profits, on est foutus.
46:26 - Non, mais en fait...
46:28 - Vous savez qu'Alaminck, qui n'est pas un bolchevique,
46:30 propose aussi d'augmenter les impôts.
46:32 - Mais Alaminck a tort depuis 40 ans.
46:34 - Ce que je veux dire, c'est que ce n'est pas une opinion qui est uniquement
46:36 une opinion de gauchiste, d'angeloïde...
46:38 - Non, mais tant qu'il y a des gens intelligents qui diront des trucs pareils...
46:40 - Il y a moi, oui, je l'assume.
46:42 - Alors, Brice Nkonda.
46:44 - Il y a certains économistes
46:46 qui estiment que notre dette n'est plus solvable.
46:48 Il y a déjà certains économistes
46:50 qui le disent. Et puis, il y a quand même
46:52 cette croyance qui est de dire que,
46:54 soit l'endettement de la France, comme c'est un pays
46:56 qui fait partie du cœur de l'Union Européenne,
46:58 le fait que la France se plante,
47:00 c'est l'Europe, donc on ne laissera pas tomber la France.
47:02 Contrairement à la Grèce, etc.
47:04 - C'est ce que disait Philippe de Sartines, l'économiste, en disant que
47:06 si on n'était pas dans l'Europe, la monnaie serait dévaluée.
47:08 - Bien sûr !
47:10 - En fait, il faut bien voir que le cœur de l'Europe,
47:12 c'est l'Allemagne et la France. C'est les deux ventricules
47:14 de l'Europe. Donc le sujet, c'est que
47:16 si l'un des deux ne fonctionne plus, on a un vrai problème.
47:18 Et quand on parle d'un point de vue militaire,
47:20 c'est la France qui est en tête,
47:22 qui est en pointe. - C'est ce que j'allais dire.
47:24 - On disait que les Américains, c'était 75%,
47:26 je pense que dans les 25% qui restent,
47:28 il y a pas mal de France dedans.
47:30 - Il faut absolument sortir des chiffres du déficit de la France,
47:32 les dépenses militaires, quand elles sont, par exemple, pour l'Ukraine,
47:34 comme elles ont été à l'époque sur le Mali.
47:36 C'est inconcevable qu'on reproche à la France
47:38 de trop dépenser en termes de dépenses publiques,
47:40 parce qu'elle aide à la sécurité qui concerne tous les Européens.
47:42 - Oui, enfin, ça c'est bien gentil, c'est récent.
47:44 - Oui.
47:46 - Le Mali c'était il y a 10 ans.
47:48 - Oui. Meung propose, me dit Eric,
47:50 qui participe à notre débat,
47:52 d'augmenter la TVA, l'impôt le plus juste.
47:54 Tout le monde le paye, parce que je vous rappelle...
47:56 - En pleine période d'inflation, ça en serait évidemment un désaccord.
47:58 - Non, non, mais il propose pas d'augmenter les impôts,
48:00 il propose d'augmenter la TVA,
48:02 qui est certes un impôt, mais c'est un impôt plus juste.
48:04 - Et puis c'est les riches qui paient,
48:06 parce qu'ils dépensent plus,
48:08 donc il y a plus de TVA.
48:10 - Mais c'est horrible.
48:12 - Pas sûr, pas sûr.
48:14 - Mais ils paient la TVA le plus, évidemment.
48:16 Ils sont plus nombreux.
48:18 - Ah non, t'as dit les riches.
48:20 - Il faut quand même se rendre compte que
48:22 le niveau, le coût de la vie actuelle
48:24 est bien plus important qu'au moment des Gilets jaunes.
48:26 C'est-à-dire qu'on demande d'augmenter la TVA
48:28 à un moment où on n'a jamais été au...
48:30 - C'est à la main qu'ils demandent,
48:32 c'est pas le gouvernement pour l'instant.
48:34 Et oui, l'impôt le plus injuste, pardon,
48:38 j'ai dit le plus juste, mais...
48:40 - Ah non, le plus injuste, oui.
48:42 - Le plus injuste du tout.
48:44 - Mais tout le monde le paye, je trouve, la TVA.
48:46 - Tout le monde la paye, et quand vous dépensez très peu,
48:48 vous payez très peu d'impôts, quand vous êtes riches,
48:50 vous en payez énormément.
48:52 - Mais non, plus vous êtes riches,
48:54 moins vous en payez.
48:56 Les super riches payent 2% d'impôts.
48:58 - Je parle pas des impôts, je parle de la TVA.
49:00 - Oui, la TVA.
49:02 - L'impôt juste ou injuste ?
49:04 - Moi je le trouve injuste parce que je dis que tout le monde le paye.
49:06 - Je suis d'accord, les super riches payent moins d'impôts.
49:08 - Bon, effectivement, vous êtes avantagé,
49:10 en globalité.
49:12 - En tout cas, il y a un énorme risque en moyen
49:14 sur la dette française avec les agences de notation
49:16 en avril, où la note de la France
49:18 risque effectivement d'être dégradée.
49:20 - On a à chaque fois ça, on passe à travers.
49:22 - Oui, mais là, c'est quand même...
49:24 - Déjà Valérie, le fait qu'on soit sous l'égide
49:26 des agences de notation, Fitch, etc.,
49:28 ça pose un problème,
49:30 parce que ce sont des agences de notation privées, quand même.
49:32 - Oui. - Donc qu'on soit noté par le privé,
49:34 je trouve ça déjà un peu délicat.
49:36 - En tout cas, vous voulez finir
49:38 sur quoi ? Il ne nous reste pas
49:40 beaucoup de temps. Kate Middleton, ça vous passionne ?
49:42 - Ah oui, oui, oui, Kate Middleton, j'aimerais bien savoir.
49:44 - La photo de Kate Middleton. - Je suis très inquiète.
49:46 - Vous êtes inquiète ? - Je suis inquiète et j'ai trouvé stupéfiant
49:48 qu'elle modifie une photo d'elle,
49:50 ce qui veut dire beaucoup de choses.
49:52 Alors, je sais, c'est insignifiant
49:54 par rapport à tous les problèmes dramatiques en vie,
49:56 et pourtant, l'image
49:58 un peu conte de fée...
50:00 J'ai mon socialiste préféré qui va
50:02 hurler, mais l'image un peu conte de fée
50:04 de la cour d'Angleterre,
50:06 de Kate Middleton,
50:08 il y a quelque chose...
50:10 C'est un peu gai
50:12 par rapport à l'actualité. Et sa maladie
50:14 a inquiété énormément de gens,
50:16 le monde entier, et en particulier,
50:18 on ne sait pas ce qu'elle a,
50:20 donc voilà, et elle a fait
50:22 une photo truquée. - Oui, c'est ça,
50:24 et elle a publié une photo
50:26 dont on s'aperçoit,
50:28 et toutes les agences de presse ont retiré
50:30 cette photo, donc là,
50:32 le déversoir à complotisme est ouvert
50:34 sur le pourquoi du comment,
50:36 est-ce qu'elle aurait quitté William,
50:38 enfin, il y a plein de hypothèses,
50:40 mais c'est un sujet qui passionne. - Et c'est un sujet sérieux,
50:42 parce que c'est aussi le fondement
50:44 de l'inquiétude de l'intelligence artificielle.
50:46 Parce qu'on a vu,
50:48 il y a maintenant une manipulation. - Là, c'est elle qui a retouché.
50:50 - C'est elle qui a retouché. - Oui.
50:52 Qu'est-ce que ce sera, ce sera l'intelligence artificielle.
50:54 - Il n'y a pas que ça derrière, c'est-à-dire que
50:56 la royauté, c'est aussi le symbole de la pérennité,
50:58 de ce qui est stable, de ce qui est durable,
51:00 et que c'est vrai que quand on parle du coup de William
51:02 et Kate Middleton, c'est vraiment ceux qui devront
51:04 prendre la succession, qui sont jeunes,
51:06 qui sont censés être en pleine santé,
51:08 et c'est vrai que le fait que ce maillon de la chaîne
51:10 soit un peu en difficulté, ça gêne la royauté,
51:12 qui est vraiment le symbole de la stabilité.
51:14 - Oui, ben, ça nous fait peur.
51:16 - L'Angleterre est un pays relativement stable,
51:18 ça, la royauté, hein.
51:20 Globalement, on n'a pas de solution à donner
51:22 à l'Angleterre au niveau de la démocratie.
51:24 - Mais on peut comprendre que les Anglais aient besoin de nouveaux débats,
51:26 vu qu'eux, ils n'auront pas d'élection européenne
51:28 pour la première fois depuis longtemps.
51:30 - Oui, c'est vrai.
51:32 Pas d'élection européenne.
51:34 Vous pensez qu'il va se passer quoi,
51:36 vos élections européennes ?
51:38 On est à deux mois.
51:40 Il y a encore un sondage hier qui les mettait à plus de...
51:42 - 31.
51:44 - Si l'URN gagne, ils auront tout fait au gouvernement
51:46 pour le faire gagner.
51:48 Je dois dire que là, il y a une campagne faite
51:50 gouvernementale pour faire gagner l'URN, il faut s'incliner.
51:52 - En fait, moi, ce qui m'a beaucoup marqué,
51:54 c'est le fait qu'on rentre 89 députés
51:56 Rassemblement National avec un scrutin majoritaire.
51:58 Donc là, on est sur quelque chose
52:00 où vraiment, la digue a été...
52:02 Voilà, la digue a sauté.
52:04 - Et puis, ce qui, moi, me fait peur, c'est que
52:06 je vois sur le terrain des gens qui me disent, tranquillement,
52:08 "On vote Rennes par espoir."
52:10 - Oui, oui, absolument.
52:12 - Parce que vous nous désespérez, vous, les politiques, et on sait très bien
52:14 que dans leur programme, il n'y a pas grand-chose qui va changer notre vie.
52:16 - Par espoir ou par colère ?
52:18 - Mais espoir que ça change. Ils ne se font pas forcément
52:20 confiance au RRN pour améliorer leur vie.
52:22 Mais l'espoir qu'à travers ce grand coup de semence,
52:24 tout le monde se réveille et que, par magie,
52:26 demain, tout aille mieux. Et je crois que c'est malheureusement
52:28 évidemment une grave illusion, qu'il faut...
52:30 On a trois mois pour la démonter, cette illusion.
52:32 Mais elle est très solidement ancrée chez des gens qui disent
52:34 "On a tout essayé, maintenant il ne nous reste plus que le RRN."
52:36 Donc c'est à nous, il nous reste trois mois pour aller sur le terrain
52:38 et nous battre parce que ce sera l'inverse de ce qu'ils croient.
52:40 - Les gens oublient que les extrêmes
52:42 prennent toujours le pouvoir par le national-socialisme.
52:44 Et la dédiabolisation du RRN,
52:46 c'est exactement ça.
52:48 - C'est fini pour aujourd'hui. Merci à vous.
52:50 Et dans un instant, c'est André Bercoff qui sera avec vous.
52:52 Bonne journée sur Sud Radio.
52:54 - Sud Radio, parlons vrai.
52:56 - Parlons vrai.
52:58 - Moi je dis oui, oui au p...

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