Ukraine : Jordan Bardella annonce que le Rassemblement National s'abstiendra à l'issue du débat sur le soutien de la France
Category
📺
TVTranscription
00:00 Je ne souhaite pas qu'Emmanuel Macron dispose d'un blanc-seing.
00:05 Par conséquent, le Rassemblement national, qui encore une fois est favorable
00:09 au soutien à l'Ukraine, mais ne souhaite pas entrer en guerre précisément avec la Russie,
00:14 la Russie est une puissance nucléaire, et je pense que l'escalade dans laquelle
00:18 est engagé Emmanuel Macron est une voie irresponsable, dangereuse, qui inquiète les Français.
00:22 Par conséquent, nous nous abstiendrons sur ce texte à l'Assemblée nationale.
00:25 Le Rassemblement national s'abstiendra pour une raison très simple,
00:28 c'est que sur ce texte, dont nous pouvons soutenir le principe, il y a des lignes rouges.
00:33 Et il y a pour nous une ligne rouge.
00:34 Quelles sont les lignes rouges ?
00:35 Le texte parle de soutenir la souveraineté, l'indépendance et l'intégrité territoriale
00:38 de l'Ukraine dans ses frontières reconnues depuis 1991, donc Donbass et Crimée inclus.
00:42 Parfaitement, je vous donne deux lignes rouges.
00:43 Première ligne rouge, l'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne.
00:46 Ce n'est pas dans le texte de cet après-midi.
00:48 Nous sommes opposés, c'est contenu dans le texte, dans l'accord de sécurité
00:51 qui fonde la déclaration du Premier ministre cet après-midi.
00:54 Je suis et nous sommes opposés à toute forme d'élargissement,
00:57 parce que l'entrée de l'Ukraine dans l'Union européenne
00:59 non seulement fragiliserait les économies européennes,
01:01 on en a beaucoup parlé avec la question de la concurrence déloyale sur nos agriculteurs,
01:05 mais aussi pourrait accroître le risque d'escalade à partir du moment
01:11 où nous devrions une assistance militaire à un pays en guerre au sein de l'Union.
01:15 Donc pour moi, c'est une ligne rouge.
01:18 Ce qui n'est pas le cas puisque l'Ukraine n'est pas membre de l'OTAN.
01:20 Ce texte soutient la candidature de l'Ukraine à l'OTAN,
01:25 ce qui veut donc dire que les conditions de la paix ne sont pas aujourd'hui réunies
01:30 et ne sont pas posées par le chef de l'État.
01:32 La deuxième ligne rouge, c'est ce principe de dissuasion active
01:35 qui est évoqué dans le texte, qui prévoit précisément
01:37 qu'entre les signataires de ce texte, à savoir la France et l'Ukraine,
01:42 il y a un devoir d'assistance et notamment un engagement à la dissuasion active.
01:47 Je pense qu'il faut être très prudent
01:49 et je pense que les Français partagent cette ligne d'équilibre
01:51 qui vise à dire oui à un soutien à l'Ukraine,
01:54 mais non à une guerre avec la Russie.
01:56 La Russie est une puissance nucléaire.
01:59 Par conséquent, je pense que ce sujet nécessite encore une fois
02:01 beaucoup de distance, beaucoup de mesures, beaucoup de raisons.
02:05 Or, la voie dans laquelle est engagé Emmanuel Macron
02:07 m'apparaît totalement irresponsable.
02:09 Les Français, je pose la question, sont-ils d'accord
02:12 pour que aujourd'hui comme demain, l'armée française se déploie en Ukraine ?
02:16 J'y suis défavorable.
02:18 Volodymyr Zelensky disait hier soir chez nos confrères de Béziers
02:20 qu'il ne souhaite même pas d'ailleurs.
02:21 Ce n'était pas d'actualité du tout aujourd'hui.
02:22 C'est très intéressant parce qu'Emmanuel Macron, semble-t-il,
02:25 veut être plus ukrainien que Volodymyr Zelensky
02:27 qui ne demande pas l'intervention des troupes françaises en Ukraine.