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Vendredi 8 mars 2024, SMART SPORTS reçoit Michael Tapiro (Fondateur, Sports Management School) et Frank Tapiro (consultant créatif)

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Transcription
00:00 On l'a appris cette semaine, un étendard du rugby est à vendre, le Biarritz Olympique
00:08 est à céder.
00:09 Son prix messieurs ?
00:10 Un petit euro, est-ce qu'il est symbolique ? Je ne sais pas.
00:14 Je ferai un petit jeu de mots parce que je ne peux pas.
00:16 C'est pas beau, pas beau BO.
00:19 D'imaginer ce grand club qui a vu quand même naître Serge Blanco, l'une des plus grandes
00:25 stars de l'histoire du rugby français, finir comme cela, je dis finir parce que ça fait
00:30 des années qu'on sait que le BO traîne, traîne un petit peu, n'arrive pas à rebondir.
00:35 Il y a beaucoup de gens qui ont essayé de le sauver mais vous savez quand vous n'êtes
00:37 pas sauvable, il ne faut pas vous étonner de l'arrivée là.
00:41 Moi je pense qu'il y a un problème qui n'est pas simplement sportif.
00:43 Il est aussi économique et il est aussi d'un point de vue de la gouvernance.
00:48 C'est vrai qu'il a été racheté par Louis-Vincent Gave avec une volonté immobilière de développer
00:56 quelque chose derrière le stade.
00:58 Le stade n'a pas été rénové.
01:00 Il y a eu en fait une guerre frontale avec la mairie.
01:02 La maire de Biarritz s'est opposée radicalement à faire des travaux dans un stade qui allait
01:07 basculer dans une enceinte privée et c'est la raison pour laquelle il y a eu un bras
01:10 de fer.
01:11 Entre temps, il devait y avoir un acheteur du côté de Brive.
01:15 Le stade devait être construit comme un mini-Anoéta sans Sébastien, donc du côté
01:20 Pays Basque-Espagnol.
01:21 Ça a été avorté et aujourd'hui les résultats ne sont pas au rendez-vous.
01:25 L'attractivité du club est assez nulle et les déficits sont énormes.
01:31 N'oublions pas que le budget du Biarritz Olympique en pro D2 est de 9 millions d'euros.
01:36 Aujourd'hui, malheureusement, si les pouvoirs publics et la mairie ne se mobilisent pas
01:42 avec les grands anciens glorieux du Biarritz Olympique, on risque de voir ce club disparaître.
01:47 S'il n'y a pas de repreneur ?
01:48 Il faut savoir une chose, c'est que le Pays Basque c'est un peu à part et le Pays Basque
01:52 du rugby c'est encore plus à part.
01:53 On n'est jamais coutume de dire qu'il y aura la paix au Proche-Orient, que Bayonne
01:57 et Biarritz n'arriveront toujours pas à fusionner.
02:00 Là, aujourd'hui, Bayonne s'en tire pas mal, ils ont fait des investissements dans
02:03 leur stade, ils sont distants d'à peine 10 kilomètres.
02:06 Attendez, juste, Biarritz est en pro D2 ?
02:08 Biarritz est en pro D2 alors que Bayonne est en top 14.
02:11 Biarritz était promu pour monter, c'est un club mythique, c'est un club où manifestement
02:17 on peut avoir une attractivité avec des sponsors.
02:20 Et là notamment, on avait des gens qui viennent du monde de la finance et qui étaient censés
02:24 renflouer le club, ça n'a absolument pas marché à cause de conflits "politiques"
02:29 et économiques.
02:30 Si Biarritz disparaît, on va se retrouver encore une fois avec la problématique du
02:35 rugby professionnel, c'est-à-dire que dès que vous n'avez pas de pôle d'attractivité
02:38 économique, les clubs souffrent et ont besoin de mécènes.
02:42 A l'époque, Serge Kampff, le fondateur de Capgemini, était le sponsor et le mécène
02:49 notamment de Biarritz, mais aussi de l'équipe de France, mais aussi de tous les joueurs
02:52 de France et de Navarre.
02:55 Et aujourd'hui, malheureusement, Serge Kampff n'est plus des nôtres et Biarritz souffre.
02:59 Peut-on à ce moment-là rêver à quelque chose de dingue ?
03:02 La fusion ? Impossible, il y aurait une bombe atomique avant.
03:04 Alors c'est à suivre, feuilleton BO à suivre.