L'INTÉGRALE - Les Auditeurs ont la parole du 05 mars 2024

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Regardez Les auditeurs ont la parole du 05 mars 2024 avec Eric Brunet.

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00:00:00 Vous êtes sur RTL.
00:00:02 Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:00:08 Que se passe-t-il à Nîmes un mois après une fusillade à quelques mètres d'une école de Nîmes ?
00:00:13 RTL a mené l'enquête. Julie est avec nous. Tiens, elle a fait le 30/10. Bonjour ma chère Julie.
00:00:19 Oui, bonjour.
00:00:21 Que pensez-vous de ces profs qui disent "il faut quitter l'école, il faut délocaliser l'école".
00:00:26 Ils ont raison, ils ont vraiment raison. C'est un quartier où on est en insécurité, on n'est pas à l'aise.
00:00:33 Vous le connaissez ce quartier ?
00:00:35 Oui, oui, oui, puisque j'ai une très très bonne amie à moi et que j'y vais de temps en temps, le minimum possible.
00:00:41 On essaye de se retrouver en dehors de Nîmes, mais quand j'y vais, je ne me sens pas du tout à l'aise.
00:00:46 Restez avec nous, vous développerez vos arguments.
00:00:49 Simon Marseille, notre journaliste qui a mené l'enquête là-bas, est également dans la place.
00:00:54 Et vous, mesdames, messieurs, vivez-vous à côté de quartiers difficiles au quotidien ?
00:01:00 Si oui, appelez-nous au 30/10, vous savez le que.
00:01:03 Le standard est ouvert. En tout cas, tout de suite, c'est l'heure du rappel des titres avec vous Agnès Bonfillon.
00:01:08 Ces propos sur la possibilité d'envoyer des troupes au sol en Ukraine avaient provoqué la polémique.
00:01:13 En visite à Prague aujourd'hui, Emmanuel Macron semble assumer.
00:01:17 Nous abordons à coup sûr un moment de notre Europe où il conviendra de ne pas être lâche.
00:01:22 On ne veut jamais voir les drames qui viennent. On ne veut jamais voir ce qui se joue.
00:01:26 Et je crois que nos deux pays ont conscience de ce qui est à l'œuvre en Europe.
00:01:31 Du fait que la guerre est revenue sur notre sol, que des puissances devenues inarrêtables sont en train d'étendre la menace,
00:01:37 chaque jour de nous attaquer nous-mêmes davantage. Et il nous faudra être à la hauteur de l'histoire.
00:01:42 Emmanuel Macron qui appelle donc les alliés de l'Ukraine à ne pas être lâches des propos recueillis par Bénédicte Tassar pour RTL.
00:01:50 Le lycée polytechnique de Cachan bloqué ce matin par 200 personnes, dont une dizaine cagoulé qui a mis le feu à des poubelles, envoyé des projectiles sur les forces de l'ordre.
00:02:01 Fin février, 90 professeurs et membres de la communauté éducative avaient exercé leur droit de retrait dans cet établissement pour demander des rénovations.
00:02:09 Les enseignants se plaignaient notamment de fuites d'eau dans des salles de classe et de pluie dans certains couloirs.
00:02:16 En foot, les huitièmes de finale, retour de la Ligue des champions. Ce soir, vainqueur 2-0 à l'aller, le PSG affronte la Real Sociedad à Saint-Sébastien.
00:02:24 Coup d'envoi à 21h, un match à suivre en intégralité dès 20h45 dans RTL Foot avec Eric Silvestro et toute son équipe.
00:02:34 Gris, pluvieux, j'ai bon ? Oui, c'est parfait, en effet, c'est vrai. Alors on peut avoir quand même quelques timides éclaircies ici ou là, j'ai bien timide.
00:02:44 C'est vraiment un temps instable entre nuages, éclaircies, des averses, des averses plus marquées sur la Normandie cet après-midi, des averses également plus marquées, voire orageuses du côté du Sud-Ouest avec localement du Grésil.
00:02:55 Des averses de neige en montagne dès 900 mètres sur tous les reliefs, attention d'ailleurs aux risques d'avalanches. Et puis le tout accompagné de vent.
00:03:02 Alors, quelques petites exceptions sur la pointe bretonne, on va retrouver un temps plus sec cet après-midi et des éclaircies.
00:03:08 Et puis la Méditerranée qui est à l'écart de ce temps instable avec un temps sec, des éclaircies mais du vent comme en Corse et des températures 10 degrés cet après-midi du côté de Lille, 11 à Paris et La Rochelle, 12 à Strasbourg, Bordeaux et Lyon, 13 à Grenoble, 14 à Nîmes, 15 à Perpignan, 16 à Nice et 17 à Ajaccio.
00:03:26 Demain, on va retrouver un temps plus calme mais souvent gris et humide sur les deux tiers nord du pays avec des averses.
00:03:32 Il y aura très peu d'évolution entre le matin et l'après-midi, donc des averses entre la Bretagne, la région Poitou-Charron jusqu'au nord de la Garonne.
00:03:37 Sur les deux tiers nord, donc beaucoup de nuages, quelques averses ici ou là, plus fréquentes l'après-midi au nord de la Loire et sur un tiers sud, on aura du soleil avec de belles éclaircies, un peu de vent également, sauf en Corse où on aura quelques averses sur l'ouest et des températures.
00:03:52 Retour des gelées au nord le matin et dans l'après-midi, 10 à 13 sur la moitié nord, 13 à 17 dans la moitié sud.
00:03:58 Merci Peggy !
00:03:59 Merci Peggy Broch et à demain Agnès Bonfillon.
00:04:02 Je salue l'arrivée dans ce studio de Lisa Marie. Bonjour Lisa Marie !
00:04:05 Bonjour Eric, bonjour à tous !
00:04:07 Parlez-nous des messages que nous avons reçus sur le répondeur des auditeurs en l'appareil.
00:04:10 Dans le répondeur des auditeurs, un message de Philippe qui a réagi à ce qu'annoncent nos confrères du magazine L'Express.
00:04:15 Emmanuel Macron aurait demandé à Ayana Kamoura d'interpréter du Edith Piaf lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques le 26 juillet prochain.
00:04:24 Alors franchement, si l'on voulait mettre un vrai représentant de la France pour chanter, je pense largement et de loin que Yannick Noah était la personne idéale.
00:04:32 Grand sportif et seul vainqueur de Roland-Garros, une prestance, un excellent meneur de troupe et surtout un super chanteur.
00:04:40 Bref, encore une fois, ça ne va pas casser trois pattes à un canard cette ouverture, mais bien nous casser les oreilles pour quelques mois.
00:04:47 Bonne journée à vous !
00:04:48 Et comme Philippe, si vous souhaitez réagir, vous composez le 3210 et vous pouvez également nous écrire sur l'application RTL.
00:04:55 Au programme également aujourd'hui dans les auditeurs ont la parole, les résidents d'Epath qui pourraient bientôt accueillir leurs propres animaux de compagnie dans la maison de retraite.
00:05:04 Est-ce que vous y êtes favorable ?
00:05:06 Pour nous répondre, vous composez le 3210, c'est ce qu'a fait Jean et il est contre.
00:05:11 Je suis totalement contre l'idée de mettre chien et chat dans les Epath.
00:05:16 J'ai 91 ans, je suis en Epath et je m'aperçois que le personnel, tout honnête soit-il, n'a vraiment pas le temps de s'occuper des chiens et des chats.
00:05:27 Elisabeth est en revanche favorable à la présence de chien et de chat dans les Epath. Écoutez.
00:05:32 Je suis 100% favorable à la présence des animaux domestiques en maison de retraite. Mais dans les faits, ça va être une autre histoire, je pense.
00:05:38 Il y a plein de facteurs à prendre en compte comme la cohabitation entre les animaux, le logement déjà des résidents, le personnel disponible en cas de défaillance des propriétaires.
00:05:47 Toutefois, la présence de son compagnon à quatre pattes a des bienfaits indéniables pour l'adaptation en Epath.
00:05:52 Et on attend vos témoignages sur l'application RTL et au 3210. Et tout de suite, vous avez la parole.
00:06:01 Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:06:05 On revient à Nîmes. Julie, vous êtes toujours là ?
00:06:08 Oui.
00:06:10 Oui, vous êtes là.
00:06:11 Oui, oui, oui. Bonjour.
00:06:12 Bonjour. Rebonjour Julie. Je voudrais vous présenter à la radio, par radio interposée, Simon Marseille. Bonjour Simon.
00:06:19 Bonjour.
00:06:20 Vous êtes reporter RTL et vous avez passé 48 heures à Nîmes. On a écouté, entendu votre reportage ce matin dans la matinale d'RTL.
00:06:29 Vous avez essayé de comprendre ce qui se passe dans ce quartier où les enseignants d'une école élémentaire ont dit qu'il vaudrait mieux qu'on s'en aille parce que la vie est devenue totalement impossible.
00:06:44 Oui, alors c'est lié à un épisode qui s'est passé au début du mois de février. Une fusillade juste aux abords de l'école.
00:06:50 Les professeurs ont été contraints de confiner les élèves.
00:06:53 Ils m'ont expliqué leur avoir dit, de manière très concrète, qu'il s'agissait d'une fusillade parce que les enfants ne sont pas dupes dans ce quartier.
00:06:59 Ils les vivent au quotidien. Une habitante me confiait que lorsqu'ils entendent des feux d'artifice, les enfants ont parfois tendance à se cacher sous la table.
00:07:06 C'est pour vous dire à quel point c'est intégré. Donc ces professeurs ont exercé leur droit de retrait puis se sont mis en arrêt de travail.
00:07:11 Aujourd'hui, ils réclament une délocalisation.
00:07:14 Cette histoire est folle, Julie, quand on pense qu'ils entendent des feux d'artifice instantanément, instinctivement, les élèves, encore une fois on n'est pas sur des lycéens,
00:07:24 on est sur des élèves qui ont 4, 5 ou plutôt 6, 7, 8 ans, ils se mettent sous la table, Julie.
00:07:30 Oui, les mères de famille en fait, leur en parlent, tout simplement, parce qu'ils ne sont pas visés personnellement, les familles ne sont pas visées.
00:07:39 Mais la réalité c'est qu'une balle perdue, c'est possible dans ces quartiers-là.
00:07:42 Moi je bondissais l'autre jour lorsque j'entendais une auditrice qui nous disait qu'on salissait la ville de Nîmes, etc.
00:07:49 Mais on ne parle pas de la ville de Nîmes.
00:07:51 Je me souviens de cette auditrice nîmoise qui me reprochait, qui nous reprochait, c'est un débat, on a le droit de penser ce qu'on pense,
00:07:58 mais elle nous reprochait en parlant de cette affaire, dans ce quartier chemin bas d'Avignon, quelque part de, c'est ça, de toucher, d'égratigner l'image de la ville de Nîmes.
00:08:09 Mais c'est une réalité, en fait, c'est une ville dans la ville.
00:08:12 On ne parle pas de la ville de Nîmes, Nîmes c'est une ville super, mais là on parle d'une ville dans la ville.
00:08:18 On parle de certains quartiers qui sont des zones de non-droit en fait.
00:08:22 Ça n'a strictement rien à voir, et c'est une réalité que vivent les habitants tous les jours.
00:08:27 C'est fou Simon Marseille, vous avez pu interviewer des habitants ?
00:08:30 C'est ça qui a été compliqué sur place, c'est-à-dire que dès qu'on sort son micro,
00:08:34 nos interlocuteurs balayent du regard à droite à gauche pour vérifier si aux alentours ils ne sont pas surveillés.
00:08:39 Alors qu'est-ce qui relève de la peur ? C'est-à-dire, parfois on se demande si c'est vraiment réel, si ça vient de rumeurs,
00:08:46 mais en tout cas, moi ce que j'ai expérimenté, c'est que les habitantes que j'ai rencontrées, les mamans d'enfants,
00:08:51 m'invitaient à aller plutôt chez elles, en fermant les volets, de peur qu'on les voit avec un journaliste, pour réaliser ces interviews en toute sécurité.
00:08:59 Et ça vous l'avez fait, vous êtes donc rentré dans l'appartement de voisin, de riverain ?
00:09:04 Absolument, on s'est donné rendez-vous chez elle, c'est-à-dire qu'on s'est quitté devant l'école,
00:09:10 on a pris chacun un chemin différent pour se rejoindre devant chez elle.
00:09:13 J'ai sonné à son interphone, on s'est retrouvé dedans et elle m'expliquait qu'elle a choisi de déménager, cette dame en question, et de quitter le quartier.
00:09:20 Julie, cette trouille, cette peur, cette méfiance permanente, vous la vivez quand vous allez occasionnellement dans ce quartier du chemin Bas-Davignon, dans Nîmes ?
00:09:32 Alors moi j'y vais le moins possible, mais c'est vrai que quand j'y vais, je sens bien qu'il ne faut pas que je croise des regards,
00:09:39 parce qu'on peut me demander ce que je fais là, ils savent que ma voiture n'est pas d'ici, on ne se sent pas bien, on ne se sent pas à l'aise.
00:09:44 Et moi mon amie, quand elle me parle de ces enfants qui rentrent de l'école, ou son grand-fils qui rentre du travail le soir, qui n'a rien à voir avec ces gens-là,
00:09:52 elle lui dit "ne mets pas de capuche noire de suite, on peut te prendre pour quelqu'un d'autre et tu pourrais être visé".
00:09:58 Il pourrait y avoir une erreur sur la personne, il faut bien qu'il se fasse distinguer pour qu'il voit, montrer qui il est.
00:10:05 Parce qu'elle a toujours peur qu'il se passe quelque chose quand il rentre en fin de journée le soir.
00:10:09 - Oui alors capuche noire, donc elle a peur d'un règlement de compte quoi.
00:10:14 - C'est ça, et qu'il passe par là et qu'il soit visé de façon malencontreuse en fait.
00:10:20 Parce que c'est une réalité, c'est un quotidien.
00:10:24 Et le problème, alors le journaliste disait que la dame a décidé d'énéger,
00:10:29 la réalité c'est que quand on dit qu'on vient de ces quartiers-là, on ne vous ouvre la porte nulle part ailleurs pour trouver un logement.
00:10:37 - Oui, pour trouver un logement et pour trouver un emploi et sur un CV, même si les CV sont anonymisés, ça ne doit pas être simple, bien sûr.
00:10:46 Chemin bas d'Avignon à Nîmes = problème pour beaucoup de gens bien sûr.
00:10:52 Julie, c'est très intéressant ce que vous nous dites, très très intéressant.
00:10:55 Est-ce que vous vivez des situations analogues ? Est-ce que vous souhaitez témoigner de cela ?
00:10:59 Est-ce que vous avez envie de commenter cette actualité à Nîmes, à Brest, à Strasbourg, à Paris, à Lille, à Lyon ou ailleurs ?
00:11:06 Vous nous appelez au 3210 à tout de suite.
00:11:08 Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:11:13 Eric Brune, 13h, 14h30, les auditeurs ont la parole avec Eric Brune sur RTL.
00:11:21 SOS, quartier en détresse.
00:11:24 On était tranquille, mais là c'est à partir de 18h, il ne faut pas traîner dans le quartier.
00:11:27 Les gamins de maintenant, ils savent tout, que c'était des balriels.
00:11:30 Quand ça a tiré, j'ai eu très peur. J'étais dans l'école, ça ne faisait pas peur.
00:11:35 Qu'est-ce que tu pensais que c'était ? Des balles perdues.
00:11:38 C'est un extrait de votre reportage, Simon Marseille, diffusé ce matin dans la matinale d'RTL.
00:11:45 C'est absolument effarant.
00:11:48 C'est dans ce contexte-là que des enseignants d'une école élémentaire ont demandé, c'est bien ça, la délocalisation de l'école.
00:11:57 C'est-à-dire qu'on s'en va, on part tous, élèves, profs, tout le monde.
00:12:01 Ils souhaitent faire leur valise temporairement, au moins jusqu'à la fin de l'année.
00:12:05 C'est dans le cas où une autre solution n'est pas honorée, c'est-à-dire une sécurisation de l'école concrète.
00:12:12 Par exemple, ce qui avait été fait il y a quelques années, c'est élever les murs devant l'école.
00:12:16 Une sécurisation qui permette aux élèves, aux parents et aux professeurs de rentrer et sortir de cet établissement en toute sécurité.
00:12:23 C'est ce qu'ils réclament aujourd'hui.
00:12:24 Vous imaginez, on ne parle pas d'une situation qui se déroule à Damas ou à Beyrouth, mesdames, messieurs.
00:12:30 On parle de Nîmes, on parle d'un lieu, d'un territoire de la République française.
00:12:35 Julie, vous pensez aussi que c'est la solution aujourd'hui, en l'état, de partir de ce quartier pour les enseignants et les élèves ?
00:12:44 - En l'état, je pense qu'il n'y a pas d'autre solution pour les enfants.
00:12:48 - Oui.
00:12:50 - Pour les enfants, parce qu'ils ne peuvent pas vivre, évoluer sereinement dans un contexte pareil, en fait.
00:12:56 - Je me souviens, au moment des faits, tel qu'ils avaient été racontés il y a plusieurs semaines, Julie,
00:13:02 je me souviens d'une parent d'élève qui disait que lors d'une sortie scolaire, le bus partant, le car partant de l'école,
00:13:10 il y avait eu des tirs, et donc, qu'est-ce qu'on avait demandé ?
00:13:13 Aux élèves de se coucher dans l'allée centrale du bus, quoi.
00:13:16 Normal, presque, c'est normal. Couchez-vous, les enfants, ça tire, ça défouraille.
00:13:20 Non mais cette histoire est folle.
00:13:22 - Oui, on est avec, ne bougez pas Julie, nous avons un autre Nîmois, il s'appelle Patrick. Bonjour Patrick.
00:13:28 - Oui, bonsoir Eric.
00:13:30 - Merci d'être avec nous, mon cher Patrick.
00:13:32 - Voilà, donc le Nîmes, je connais bien, puisque je connais les deux quartiers,
00:13:35 il y a Pissevin, où il y a également des règlements de comptes, il y a eu des morts, et le chemin Badamignon.
00:13:40 Alors, ça en dit long de la dégradation de l'état de la société et du développement des zones de non-droit.
00:13:46 Pour moi, la République, ne doit pas reculer. C'est inconcevable.
00:13:50 Le message envoyé à la population d'abandon est inacceptable.
00:13:54 - Ah, alors, donc vous vous dites, il ne faut pas délocaliser l'école ?
00:13:57 - Absolument pas, absolument pas. Les cons ne doivent pas gagner.
00:14:01 Si on déménage, les cons ont gagné.
00:14:03 Donc, en fait, il faut sécuriser, il faut chasser, il faut mettre des gendarmes,
00:14:08 mais on ne doit pas reculer. La République, l'école...
00:14:11 - Sauf Patrick, très bien, j'entends votre argument, bravo,
00:14:14 mais sauf que vous n'avez pas un enfant scolarisé dans cette école.
00:14:18 - Et moi, j'ai été dans des quartiers difficiles, là j'y vais,
00:14:22 j'ai même subi des contrôles d'identité de la part de dealers,
00:14:25 qui m'arrêtent pour savoir ce que je viens de faire dans le quartier.
00:14:27 C'est fou, hein ? Je suis subi des contrôles.
00:14:29 Mais il n'empêche qu'il ne faut pas céder à la peur,
00:14:31 parce que d'abord, ce qui se passe, ce n'est pas la journée,
00:14:34 c'est souvent le soir, et puis surtout, il faut faire la chasse aux toxicaux qui viennent acheter.
00:14:40 Parce que pourquoi ? Pourquoi il y a de la vente ? Parce qu'il y a des clients.
00:14:43 Il faut aussi t'appuyer sur les clients, parce qu'il y a un marché.
00:14:47 Donc il ne faut pas uniquement courir après les dealers qui vendent,
00:14:51 il faut aussi taper très très lourdement les consommateurs.
00:14:54 Mais il ne faut pas que la République recule.
00:14:56 Si la République recule sur l'école,
00:14:59 et on a déjà reculé sur la laïcité, on va aussi l'amener,
00:15:02 non, non, il faut rester ferme.
00:15:04 Il faut mettre les moyens, mais on ne recule pas.
00:15:06 On ne recule pas.
00:15:07 - Simon Marseille, dans votre reportage, vous avez croisé des professeurs des écoles, des enseignants,
00:15:12 vous avez eu le sentiment global de profs qui avaient peur ?
00:15:16 - Justement, ce que réclament les professeurs, c'est
00:15:19 "ils m'ont dit, je refuse que les enfants de la République soient scolarisés dans de telles situations".
00:15:25 Ce à quoi répondent évidemment les élus et la rectrice de l'Académie de Montpellier.
00:15:29 Il est hors de question qu'on parte,
00:15:31 ça serait une preuve que l'État a perdu dans ses quartiers.
00:15:35 Mais à quel prix ?
00:15:37 - C'est-à-dire que là, la situation est entre deux,
00:15:40 elle est dans une zone de gris, puisque bon, certes, on ne part pas,
00:15:43 mais en même temps, les moyens nécessaires ne sont pas mis en œuvre pour sécuriser les abords de l'école.
00:15:48 - Bien sûr.
00:15:49 Faut mettre les moyens, mais on ne recule pas.
00:15:52 C'est pas possible.
00:15:54 - Patrick, vous m'avez dit dans ce quartier à Nîmes, il m'est arrivé d'être contrôlé.
00:15:58 Mais attendez, est-ce que vous pourriez me raconter comment s'opère un contrôle ?
00:16:02 Qui vous arrête ?
00:16:03 - Un contrôle, c'est que j'allais chercher tout simplement quelqu'un qui travaille pour moi,
00:16:06 qui est un peintre, donc je vais le chercher.
00:16:08 Donc il habite en bas, je le rejoins en bas des tours, du quartier Pissouin.
00:16:12 Et là, avant d'accéder en bas de sa tour, il y a des poubelles, il y a des cagettes, il y a des palettes,
00:16:17 et il y a des jeunes, cagoulés, vous voyez tout à fait le genre,
00:16:21 qui vous arrêtent, qui vous disent "vous venez voir qui ? Qu'est-ce que vous faites ?"
00:16:24 Voilà.
00:16:25 - De mon expérience au chemin bas d'Avignon, je suis allé voir ces guetteurs en capuchet
00:16:31 qui sont positionnés à des endroits stratégiques, à l'entrée du quartier.
00:16:35 - Attends, vous êtes allé les voir avec la carte de presse ? Ils savaient que vous étiez journaliste ?
00:16:39 - Je leur ai dit que j'étais journaliste, j'ai préféré la jouer en toute transparence,
00:16:42 en leur proposant de m'expliquer ce qui se passe dans le quartier,
00:16:45 de leur demander s'ils avaient conscience des conséquences de ce trafic sur les habitants.
00:16:50 Ils ont préféré, ils m'ont dit en toute diplomatie qu'ils ne souhaitaient pas m'en répondre.
00:16:53 Et ils m'ont dit qu'il valait mieux que je parte, je m'y attendais à cette réponse.
00:16:56 Mais je n'ai pas subi de contrôle, en tout cas.
00:16:58 - Ils vous ont dit quoi ? Qu'est-ce qu'ils vous ont dit ? Quels mots ont-ils utilisé ?
00:17:01 - La première chose qu'ils m'ont dit, c'est "repasse plus tard".
00:17:03 Ils devaient penser que j'étais un client potentiel.
00:17:06 J'entends une grand-mère derrière qui dit "attention, il y a la police".
00:17:09 Une grand-mère qui s'adressait au guetteur, comme quoi c'est intégré dans le quartier.
00:17:12 Je me retourne, j'observe effectivement une voiture de police.
00:17:16 Et derrière, je lui ai demandé, il m'a dit qu'il préférait ne pas me parler.
00:17:19 - Oui. Ils ont dit quoi ? "On préfère ne pas vous parler" ou ils ont dit "barre-toi" ?
00:17:25 - Ils n'ont pas été vulgaires. Ils m'ont dit, comme je vous disais, en toute diplomatie.
00:17:27 - Et la grand-mère, elle les aide, elle fait le guet pour eux, elle leur dit "la police arrive".
00:17:31 - C'était assez étonnant. Elle sortait de la pharmacie et elle leur a dit "ça te fait rater".
00:17:35 - Philippe nous appelle. Alors il n'est pas à Nîmes, il est dans Alsace, il est à Strasbourg.
00:17:38 Bonjour Philippe. - Bonjour.
00:17:40 - Bon, vous avez fait le 3210, je vous écoute.
00:17:43 - Oui. Bah, moi de toute façon, si on demande si on doit déplacer les écoles,
00:17:48 après un moment donné, je pense qu'il faut le faire.
00:17:50 Parce qu'il n'y a rien qui bouge.
00:17:52 Ça fait des années, ça fait des années qu'on connaît les problèmes.
00:17:55 La police n'intervient plus, la police ne veut pas déplacer du personnel
00:17:59 pour faire les sorties d'école et ainsi de suite.
00:18:02 À un moment donné, il faut arrêter.
00:18:05 Ou alors la République fait son travail et on ferme...
00:18:09 Ce n'est même pas une question de fermer le point de deal,
00:18:11 de toute façon c'est les dealers qui font le levé, ce n'est pas le point de deal.
00:18:14 Après le toxicomane, de toute façon il va toujours trouver un endroit où trouver.
00:18:17 Ça, ce n'est pas un problème.
00:18:19 Moi j'ai grandi dans une cité, on n'a jamais eu de problème au niveau des écoles
00:18:24 point de vue vente de stupéfiants ou n'importe quoi.
00:18:28 Alors que la police connaissait les points de deal des années, des années.
00:18:31 Ils passent devant, il y a des caméras qui les voient tous les jours
00:18:35 en train de piler, il n'y a rien.
00:18:37 On fait quoi alors ? Qu'est-ce que vous voulez faire ?
00:18:39 Les parents, il faut se battre à la place des parents
00:18:41 ou ils envoient leurs gamins à l'école en se disant
00:18:44 "mais qu'est-ce qui va se passer aujourd'hui ? Il y aura un problème ?"
00:18:47 C'est terrible parce que c'est le fameux dilemme cornélien.
00:18:51 Entre les lois de la République ne peuvent pas nous conduire à démissionner
00:18:56 et à retirer l'école et puis à côté de ça, la sécurité de nos enfants,
00:19:00 nous conduit à penser que c'est difficile de les maintenir dans l'école.
00:19:04 Donc c'est très compliqué.
00:19:06 On voulait évoquer ce sujet, mesdames, messieurs,
00:19:08 car notre journaliste Simon Marseille a passé deux jours à Nîmes
00:19:11 et a interrogé des gens du voisinage, des riverains, des enseignants, des parents d'élèves.
00:19:17 Et c'était l'occasion pour nous de revenir sur cette affaire.
00:19:19 Merci beaucoup Simon Marseille d'avoir passé ces quelques instants avec nous.
00:19:23 Dans une minute, on va parler quand même d'une initiative que je trouve très intéressante.
00:19:28 Entrer dans une maison de retraite avec son animal de compagnie.
00:19:32 Est-ce que vous êtes favorable à cela ?
00:19:34 Attention, sur le papier ça a l'air drôlement bien,
00:19:37 mais imaginez le travail supplémentaire quand même, la gestion des animaux de compagnie.
00:19:42 Il y a des Ehpad qui disent "oui mais nous on a de la moquette au sol, ça ne va pas être simple".
00:19:47 Je vous pose la question, réfléchissons, argumentons
00:19:51 et si vous êtes prêts à argumenter, faites le 3210, je veux entendre vos arguments.
00:19:55 A tout de suite.
00:19:56 Les auditeurs ont la parole.
00:19:59 Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:20:04 Dans les Ehpad, le personnel a à peine le temps de s'occuper de ses patients.
00:20:09 Alors c'est nos grands messieurs là du gouvernement,
00:20:13 ils n'ont aucune notion de l'organisation d'un Ehpad.
00:20:17 Et qu'ils viennent donc passer 8 jours dans un Ehpad.
00:20:20 Bon après-midi à toute la sympathique équipe des auditeurs ont la parole.
00:20:25 Ça c'est un message de Dan.
00:20:28 Lisa Marie, entrer en maison de retraite avec son animal de compagnie,
00:20:33 c'est une idée qui fait son chemin. D'où ça vient ça ?
00:20:35 Ça vient du gouvernement. Vendredi dernier, le gouvernement a ouvert la porte à la possibilité
00:20:39 pour les résidents d'entrer en maison de retraite avec leur animal de compagnie.
00:20:43 A l'heure actuelle, les Ehpad sont libres d'accepter ou de refuser les animaux de compagnie.
00:20:48 L'idée serait d'en faire un droit dès le printemps en intégrant cette mesure à la loi "Bien vieillir"
00:20:53 qui sera débattue ce mois-ci par les parlementaires.
00:20:57 C'est intéressant. Moi je me dis que mon chat qui s'appelle Henriette,
00:21:01 si j'entrais dans un Ehpad, je serais heureux qu'il soit là.
00:21:04 Mais c'est peut-être un propos qui manque de réflexion.
00:21:08 Je vous avoue que je n'ai pas vraiment pensé le sujet.
00:21:10 On a beaucoup d'appels. Je vais prendre Sandrine. Bonjour ma chère Sandrine.
00:21:15 Bonjour.
00:21:16 Alors qui est Sandrine ?
00:21:18 Je suis directrice d'Ehpad depuis pas mal d'années maintenant.
00:21:21 D'accord.
00:21:22 Je travaille dans différents Ehpad, privé, public, associatif.
00:21:25 Ah oui, vous avez travaillé dans du public, du privé et de l'associatif.
00:21:28 Vous êtes dans quel endroit en ce moment de France ?
00:21:30 À côté de Poitiers.
00:21:31 D'accord, très bien. Est-ce que c'est une bonne idée ?
00:21:34 Écoutez, moi j'ai toujours laissé libre choix aux résidents de venir avec leur animal de compagnie.
00:21:39 Toujours.
00:21:40 Pour autant, ça concerne peu de gens.
00:21:44 Par exemple, sur 70 résidents, il y en avait un ou deux qui viennent avec leur animal.
00:21:49 D'accord.
00:21:50 Après, il faut cadrer. C'est-à-dire que pour venir avec son animal, il faut que les gens soient capables de s'en occuper un minima.
00:21:56 Voilà, parce qu'on ne peut pas imputer ça par contre.
00:21:58 Les soignants n'ont pas que ça à faire.
00:22:00 D'accord.
00:22:01 Évidemment, on occupe toujours un peu.
00:22:03 Mais alors, attendez, prenons l'exemple d'une dame qui s'appelle Marie,
00:22:08 qui a 88 ans, qui rentre dans votre Ehpad avec son cocker,
00:22:13 qui va acheter à l'extérieur les croquettes du cocker,
00:22:17 qui va lui faire faire ses besoins, etc. Voilà ma question.
00:22:20 Si Marie veut venir avec son cocker, il faut qu'idéalement elle soit capable de l'emmener faire ses besoins.
00:22:25 Moi, c'est ce que je demande.
00:22:27 Puis après, les croquettes en général, il y a de la famille, il y a toujours du monde pour aider.
00:22:31 Ça, c'est lié à la famille et aux aidants autour.
00:22:35 En tout cas, ce n'est pas les soignants ou l'Ehpad qui va gérer les vaccins du chien,
00:22:40 la nourriture du chien ou même la sortie du chou.
00:22:43 D'accord. Il y aurait pu y avoir une deuxième façon d'envisager les choses.
00:22:47 C'est dire, nous sommes dans un Ehpad.
00:22:51 Les Ehpad ont une mauvaise image parce qu'il y a eu quelques mois auparavant,
00:22:57 quelques années auparavant, des journalistes et puis des parents également de résidents
00:23:04 qui disaient "il y a de la maltraitance".
00:23:06 Nous avons décidé d'ouvrir une possibilité, un pôle dans l'Ehpad,
00:23:11 à l'intérieur duquel il y aurait deux ou trois chats, deux ou trois chiens
00:23:15 appartenant aux résidents ou pas, qui serait un pôle de tendresse
00:23:22 pour tous les résidents qui pourraient passer du temps l'après-midi avec ces chats,
00:23:26 avec ces chiens, les nourrir, les caresser, etc.
00:23:29 De fait, déjà, on a quasiment tous dans nos Ehpad, souvent un chat.
00:23:33 Les chiens, c'est plus compliqué parce que si c'est le chien de l'Ehpad pour s'en occuper,
00:23:37 c'est plus complexe. Mais on a quasiment tous un chat qui fait partie de la maison en général.
00:23:43 Et puis, quand on a un résident, j'ai en tête une dame qui est rentrée avec son petit chien,
00:23:47 en fait, pour elle, l'entrée était plus facile parce que déjà le deuil de chez elle,
00:23:52 elle a emmené son petit chien, donc c'est plus simple.
00:23:54 Et puis surtout, elle est devenue un petit peu une star parce que du coup,
00:23:57 tout le monde s'est sociabilisé hyper vite, elle s'est fait plein d'amis
00:24:01 parce que le chien était un bon vecteur.
00:24:04 Et puis tous les résidents étaient contents, même les soignants, je vous avouerais,
00:24:08 on avait tous un petit côté gaga où on prenait aussi soin du chien.
00:24:12 - Enfin, cela dit, il doit aussi y avoir des résidents, un Ehpad, c'est la vraie vie,
00:24:17 il doit y avoir des résidents qui sont des mauvais coucheurs
00:24:20 et qui disent "j'en ai marre de votre chien", etc.
00:24:22 - Mais il y en a toujours ! - Oui, il y en a toujours.
00:24:24 Je vais prendre Louisette, là. Bonjour, ma chère Louisette.
00:24:27 - Oui, bonjour à vous ! - Qui êtes-vous, ma chère Louisette ?
00:24:30 - Alors, moi, j'habite entre Nantes et Cholet et je téléphone
00:24:35 parce que ma maman est rentrée en maison de retraite il y a un an et demi,
00:24:39 elle est décédée, et ils ont accepté son chat avec elle.
00:24:43 Et ça a été un bonheur, franchement, quand elle est rentrée,
00:24:47 elle ne parlait que de lui, "il est où ? Qu'est-ce qu'il va faire ?", etc.
00:24:50 Et la maison de retraite l'a acceptée.
00:24:53 Comme la dame m'a dit avant, c'était un peu la mascotte de la maison de retraite.
00:24:57 - Ah, j'adore cette histoire ! Et ça a procuré pour les derniers mois
00:25:02 ou les dernières années de votre maman de vie dans cette maison de retraite
00:25:06 sans doute de très nombreux bonheurs.
00:25:08 Restez avec nous, Louisette, j'adore ce témoignage.
00:25:11 C'est pour ça que le gouvernement voudrait faire évoluer
00:25:15 la réglementation dans ces maisons de retraite,
00:25:17 parce que ça, c'est typiquement le bon exemple.
00:25:19 A tout de suite !
00:25:21 - Jusqu'à 14h30,
00:25:23 - Éric Brunet vous donne la parole sur RTL.
00:25:27 - Jusqu'à 14h30,
00:25:30 - Les auditeurs ont la parole
00:25:32 - avec Éric Brunet sur RTL.
00:25:34 - Je suis outrée de t'entendre qu'on veut amener des animaux,
00:25:39 ce qui était peut-être très bien au départ,
00:25:41 mais je ne vois pas comment les gens vont en même temps s'occuper
00:25:46 des personnes âgées et des animaux, parce qu'il va falloir s'en occuper.
00:25:50 Alors, sachons qu'il y a déjà un manque de personnel trillon.
00:25:54 - Voilà, c'est un message qu'on vient de nous laisser sur Le Répondeur.
00:25:57 Vendredi dernier, vous l'avez compris,
00:25:59 le gouvernement a ouvert la porte à la possibilité
00:26:02 pour les résidents d'un EHPAD d'entrer dans la maison de retraite
00:26:07 avec leur animal de compagnie.
00:26:09 Et Louisette, je veux retrouver Louisette,
00:26:11 qui vient de nous appeler et qui est du côté d'entre Nantes et Cholet,
00:26:14 nous disait tout à l'heure que ça avait égayé la vie de sa maman,
00:26:19 qui était rentrée il y a quelque temps dans une maison de retraite.
00:26:21 - Oui, tout à fait.
00:26:23 Mais après, la maison de retraite, il faut savoir qu'elle était de plein pied.
00:26:27 Donc, ils avaient tous un petit bout de pelouse, des grandes becs,
00:26:30 et le chat n'a jamais rentré dans le bâtiment en lui-même.
00:26:35 Donc, et nous, on allait changer la litière, apporter à manger.
00:26:40 Il n'y a pas eu de problème et ça a été un bonheur.
00:26:44 Bon, elle est partie.
00:26:46 Le chat, je remercie ma soeur Yolande qui l'a récupéré.
00:26:49 Et voilà, ça a été le top.
00:26:52 - Et pour les derniers mois ou les dernières années de votre maman,
00:26:55 ce chat, il s'appelait comment d'ailleurs, ce chat, Louisette ?
00:26:58 - Elle l'appelait Minou.
00:27:00 - Ce chat, ça a été, j'imagine, on voit très bien le rapport
00:27:04 qu'ont souvent les personnes âgées avec un animal domestique.
00:27:07 Ça a été l'enchantement de ces derniers jours, non ?
00:27:11 - Tout à fait.
00:27:13 Le chat dormait toujours sur ses pieds.
00:27:16 Ah ouais, non, ça a été un bonheur.
00:27:18 De toute façon, elle était inquiète quand elle est rentrée,
00:27:20 elle ne parlait que de lui.
00:27:21 Le jour où il est arrivé, ça a été le changement complet.
00:27:25 Et tout le monde l'adorait beaucoup.
00:27:27 Elle disait "J'ai jamais autant de visites pour voir mon chat."
00:27:31 Donc, c'était vraiment que du bonheur.
00:27:34 Pour elle, pour nous.
00:27:36 - Je comprends tellement, on est perdu, on est paumé,
00:27:40 on a des problèmes d'orientation quand on est très âgé.
00:27:44 Avoir un élément d'ancrage comme ça, son animal domestique,
00:27:48 c'est tellement important.
00:27:50 - 92 ans, maison de retraite, pas eu le choix.
00:27:53 Et voilà, elle ne comprenait pas.
00:27:55 Moi, j'ai enlevé les animaux aux personnes âgées.
00:27:58 Donc, la maison de retraite, je la cite, c'est en Vendée,
00:28:02 c'est une petite commune qui s'appelle Chauché.
00:28:05 Les inversions de personnel sont au top.
00:28:08 Ils font venir des petits cochons d'Inde
00:28:10 pour que les personnes âgées les caressent,
00:28:13 des petits chiens pour que les caressent.
00:28:15 Et franchement, c'est le top.
00:28:17 - C'est le sujet que nous évoquions tout à l'heure,
00:28:19 c'est-à-dire la possibilité l'après-midi, pour les résidents,
00:28:22 d'avoir un contact avec des animaux.
00:28:24 Merci, Louisette, de ce témoignage.
00:28:26 - Merci beaucoup, bonne journée.
00:28:28 - Victor Austandard me dit qu'il y a une résidente
00:28:32 qui a 98 ans, je crois, qui s'appelle Michel,
00:28:35 qui nous appelle. Bonjour, madame.
00:28:37 - Bonjour.
00:28:38 - Bonjour. Vous nous écoutez, vous écoutiez RTL dans les pads,
00:28:41 c'est formidable de vous entendre.
00:28:43 Alors, qu'est-ce que vous pensez, ma chère Michel,
00:28:46 de ce projet du gouvernement d'autoriser les résidents
00:28:51 à voir un animal de compagnie dans les pads,
00:28:54 dans la maison de retraite, avec eux ?
00:28:56 - Bien sûr, ce serait magnifique, mais je vais vous dire,
00:28:58 ici, à Saint-Herblain, à côté de Nantes,
00:29:02 nous avons un EHPAD qui s'appelle les Bigourettes,
00:29:06 et nous avons deux animaux qui ont été reculés,
00:29:09 qui traînaient par là, qui sont opérés,
00:29:14 le vétérinaire les voit pour les vaccins et tout,
00:29:18 et c'est un bonheur pour les personnes qui aiment les animaux.
00:29:22 - Alors, de quels animaux s'agit-il ?
00:29:24 Cochons, dents, chiens ?
00:29:25 - C'est deux chats.
00:29:26 - Deux chats.
00:29:27 - Deux chats, on a la piétra, à qui il ne reste plus qu'un oeil,
00:29:31 parce qu'elle a eu un accident en traversant la route,
00:29:34 et bien là encore, la direction l'a fait soigner,
00:29:38 avec des membres du personnel qui aiment les animaux,
00:29:43 mais malheureusement, il y a des gens qui n'aiment pas les animaux,
00:29:48 dans les EHPAD, vous savez, moi j'ai vu des coups de pieds,
00:29:53 tant qu'ils ont ça.
00:29:55 - Ah, vous avez vu des gens qui leur donnaient des cochons ?
00:29:57 - Oui, mais oui, mais oui.
00:29:59 - Alors, il y a piétra, vous m'avez dit, à qui il manque un oeil ?
00:30:02 - Il y a piétra, oui, c'est une petite chatte,
00:30:05 et Jimmy, un beau charou, un gros charou,
00:30:09 et moi j'ai des photos avec lui sur Facebook.
00:30:13 - Et vous, vous faites partie des gens que ça apaise
00:30:17 de pouvoir câliner un chat de temps en temps ?
00:30:20 - J'ai toujours eu des chats,
00:30:22 même les photos sur mes murs de mes chats,
00:30:25 j'en ai toujours eu des chats,
00:30:27 mais c'est un drame quand ils s'en vont,
00:30:30 quand on est obligé de les faire euthanasier,
00:30:33 comme mon dernier que j'ai eu avant de rentrer en EHPAD.
00:30:37 Mais c'est difficile d'avoir un chat chacun,
00:30:41 c'est pas possible, c'est pas possible,
00:30:44 il faut se mettre à la place de la direction,
00:30:46 un chat, il lui faut sa litière, il lui faut...
00:30:50 - Michel, vous avez 98 ans,
00:30:52 vous m'avez l'air extrêmement alerte,
00:30:55 que faites-vous de vos journées ?
00:30:57 Vous lisez, vous regardez la télévision ?
00:31:00 - C'est ce que le disait Victor,
00:31:02 j'ai une DML1 et je ne peux plus lire,
00:31:05 je ne peux plus jouer au Scrabble, ni au Tarot, ni à la belote,
00:31:10 mais par contre j'écoute la radio.
00:31:14 - Ah, formidable !
00:31:16 - J'écoute mes grosses têtes,
00:31:18 ça me fait rigoler,
00:31:20 et puis, vous savez,
00:31:24 on a les chiens visiteurs à l'EHPAD.
00:31:29 - Oui.
00:31:30 C'est un très joli témoignage, Michel,
00:31:33 que vous nous...
00:31:34 ça me fait chaud au cœur de vous entendre,
00:31:36 et je suis content que vous écoutiez
00:31:37 les grosses têtes et un peu RTL,
00:31:38 si ça égaye vos journées,
00:31:40 vous avez fait le bon choix.
00:31:41 Je voudrais que...
00:31:43 ne bougez pas Michel,
00:31:44 Sandrine est avec nous du côté de Poitiers,
00:31:47 directrice d'établissement d'EPAD de maisons de retraite,
00:31:50 quel témoignage que celui de Michel,
00:31:52 il est simple,
00:31:53 ce n'est pas un propos de superberlificoté,
00:31:58 c'est juste,
00:31:59 permettez-nous d'avoir quelques animaux
00:32:01 dans les maisons de retraite,
00:32:02 car cela égaye notre quotidien.
00:32:06 - Mmh, mmh.
00:32:07 - Sandrine.
00:32:08 - Tout simplement, c'est essentiel,
00:32:10 et ça apporte un peu de joie,
00:32:12 même au personnel,
00:32:13 parce qu'on se prend au jeu,
00:32:14 après, effectivement,
00:32:15 en fait, c'est un faux problème,
00:32:16 j'ai entendu une dame sur le répondeur dire
00:32:18 "mais tout le monde ne peut pas avoir un animal",
00:32:20 mais le problème ne se posera pas,
00:32:21 vous voyez, moi, ça fait des années que je l'autorise,
00:32:23 et j'ai une à deux personnes par an
00:32:25 qui rentrent avec leur animal,
00:32:26 c'est tout,
00:32:27 et pourtant, je laisse le choix dès l'entrée,
00:32:29 donc, il y a des gens qui n'ont plus envie,
00:32:31 qui ne se sentent plus capables,
00:32:32 et donc, ce qui est important aussi,
00:32:33 c'est que moi, je propose souvent à la famille,
00:32:36 souvent, c'est les enfants,
00:32:37 qui gardent le chien, le chat,
00:32:38 surtout quand c'est le chien,
00:32:39 et je leur dis, par contre,
00:32:40 à chaque fois que vous venez,
00:32:41 venez avec le chien,
00:32:43 et c'est ce qui se passe,
00:32:45 et c'est chouette,
00:32:46 et puis c'est important, c'est la vie,
00:32:47 on ne peut pas dire que les épaves sont des lieux de vie,
00:32:49 si on n'en fait pas de vrais lieux de vie.
00:32:51 - Mais j'adore ce débat,
00:32:53 vous avez raison,
00:32:54 il est essentiel,
00:32:55 parce que souvent, à la radio,
00:32:56 on a des débats sur des sujets,
00:32:58 la menace nucléaire,
00:33:00 Vladimir Poutine,
00:33:01 mais au fond, là,
00:33:03 c'est un vrai débat du quotidien,
00:33:05 et vous allez voir, d'ailleurs, Sandrine,
00:33:06 restez quelques minutes avec nous,
00:33:07 vous allez voir que tout le monde
00:33:09 n'est pas d'accord
00:33:11 avec ce que vous avez mis en place
00:33:13 du côté de Poitiers,
00:33:14 dans votre établissement,
00:33:15 dans votre maison de retraite.
00:33:16 A tout de suite.
00:33:17 Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL,
00:33:20 ou appelez-nous au 3210.
00:33:22 50 centimes la minute.
00:33:23 Éric Brunet.
00:33:25 Les auditeurs ont la parole sur RTL.
00:33:27 C'est une idée,
00:33:30 c'est même pas une idée, quoi.
00:33:31 C'est pas possible.
00:33:32 Une personne qui est déjà un petit peu handicapée,
00:33:35 il y a un chien qui passe devant,
00:33:36 et il la fait tomber.
00:33:38 Bon, qui sera responsable ?
00:33:39 Ça sera le propriétaire du chien ?
00:33:41 Non, franchement, non.
00:33:42 C'est absolument pas possible.
00:33:44 Entrée en maison de retraite
00:33:46 avec son animal de compagnie,
00:33:48 vous voyez, ce message laissé sur le répondeur,
00:33:50 c'est celui d'une dame qui est contre.
00:33:53 L'idée, c'était d'en faire un droit
00:33:56 à partir du printemps 2024,
00:33:58 en intégrant cette mesure à la loi Bien Vieillir,
00:34:01 la loi Bien Vieillir,
00:34:02 qui sera débattue, d'ailleurs, ce mois-ci,
00:34:03 par le parlementaire.
00:34:05 Vous voyez, un chien, un chat,
00:34:07 un hamster, dans la maison de retraite,
00:34:10 ce droit, il y a beaucoup de gens qui sont contre.
00:34:13 Tout simplement, contre.
00:34:15 J'aimerais qu'on aille au standard.
00:34:16 Victor, bonjour Victor.
00:34:18 Les messages écrits, ça donne quoi, mon doux Victor ?
00:34:20 Bonjour Eric, bonjour à tous.
00:34:21 Nadine, du côté de Tassin, nous dit
00:34:23 "Hélas, tous les EHPAD ne sont pas aussi bienveillants.
00:34:26 Mon papa adorait que je vienne le voir avec mon chien,
00:34:29 mais là, on m'interdit de venir avec.
00:34:31 Xavier Agignac,
00:34:32 "Des animaux dans la structure, c'est bien,
00:34:34 mais cela augmentera nécessairement
00:34:36 le travail pour le personnel."
00:34:37 Et puis, un premier message de Béatrice,
00:34:39 au sujet de Ayanna Corma,
00:34:41 au Nakamura, invité par Emmanuel Macron,
00:34:44 il paraît, à la cérémonie des Jeux Olympiques.
00:34:47 Elle nous dit "Ayann Nakamura,
00:34:49 invité à chanter une chanson d'Edith Piaf.
00:34:51 Je suis abasourdi, la pauvre Piaf
00:34:53 doit se retourner dans sa tombe."
00:34:55 On en parle tout à l'heure au 3210.
00:34:56 Appelez Enzo, Margot et Ilan,
00:34:59 vous attendent au standard.
00:35:00 Merci Victor.
00:35:01 Oui, ce sera le troisième thème que nous évoquerons.
00:35:03 Je ne l'étais pas au courant,
00:35:04 mais c'est la chanteuse franco-malienne
00:35:06 Ayanna Nakamura,
00:35:08 qui a été pressentie pour interpréter
00:35:10 Edith Piaf lors de la cérémonie
00:35:12 d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris.
00:35:14 Et il y en a certains qui rechignent,
00:35:18 qui renaclent,
00:35:19 qui sont contre cette idée.
00:35:21 Nous écouterons leurs opinions
00:35:23 et nous en débattrons.
00:35:24 Voilà, en tout cas, tout de suite,
00:35:25 on continue sur les maisons de retraite
00:35:27 et l'animal de compagnie.
00:35:29 On va prendre Anne,
00:35:30 qui a fait le 3210.
00:35:31 Ma chère Anne, bonjour.
00:35:32 Oui, bonjour.
00:35:34 Vous êtes plutôt contre cette idée,
00:35:35 me dit-on, pour quelle raison ?
00:35:37 Alors, moi, je suis contre cette idée
00:35:41 d'avoir que chacun ait son animal personnel.
00:35:44 Ma mère est en EHPAD.
00:35:46 Donc, EHPAD, je ne sais pas si les gens
00:35:48 connaissent la signification.
00:35:49 C'est établissement pour personnes âgées dépendantes.
00:35:53 Dans cet établissement,
00:35:55 la plupart des gens sont très âgés,
00:35:57 sont dépendants.
00:35:58 Beaucoup marchent avec des cannes,
00:36:00 marchent d'une façon chancelante.
00:36:02 Le soir, dans le salon,
00:36:04 c'est la ronde des cannes,
00:36:06 des déambulateurs et des fauteuils roulants.
00:36:08 Je n'imagine même pas un chien
00:36:10 qui soit au milieu de ces gens.
00:36:12 Alors, par contre,
00:36:13 dans cette maison de retraite,
00:36:14 il y a un lapin dans une cage.
00:36:16 Donc, les gens se cuivrent du lapin.
00:36:18 Ils vont le voir et crier "c'est très bien".
00:36:20 Ou deux fois par semaine,
00:36:21 il y a un jeune homme qui vient,
00:36:23 c'est son métier,
00:36:24 il est médiateur animal.
00:36:26 Il intervient dans des maisons de retraite,
00:36:28 des crèches, des écoles.
00:36:31 C'est lui qui gère l'animal.
00:36:33 - D'accord.
00:36:35 - Les gens sont ravis
00:36:37 quand ils voient le lapin.
00:36:39 L'été, il est dans une cage à l'extérieur.
00:36:41 Quand le chien vient, c'est super,
00:36:43 mais ce chien est géré.
00:36:45 Le personnel s'occupe très bien des gens,
00:36:47 mais ils sont débordés.
00:36:49 Comment voulez-vous qu'on gère en plus
00:36:51 les chiens, les chats, les poissons rouges,
00:36:53 les canarés ?
00:36:55 - On a eu un message tout à l'heure,
00:36:57 Lisa Marie, est-ce qu'on peut le rejouer,
00:36:59 le message de ce pensionnaire
00:37:01 d'un établissement de retraite qui s'appelait Jean
00:37:03 et qui avait 91 ans,
00:37:05 qui est un peu sur la même ligne que Anne.
00:37:07 - Je suis totalement contre l'idée
00:37:09 de mettre chien et chat dans les EHPAD.
00:37:12 J'ai 91 ans, je suis dans l'EHPAD,
00:37:15 et je m'aperçois que le personnel,
00:37:17 tout honnête soit-il,
00:37:19 n'a vraiment pas le temps
00:37:21 de s'occuper des chiens et des chats.
00:37:23 - J'aimerais écouter Sandrine,
00:37:25 qui est avec nous depuis tout à l'heure,
00:37:27 qui dirige une maison de retraite
00:37:29 du côté de Poitiers.
00:37:31 Vous entendez les réserves et les oppositions ?
00:37:33 - C'est un faux débat.
00:37:35 C'est un contrat,
00:37:37 par contre, en entrant,
00:37:39 vous venez avec votre chien et votre chat,
00:37:41 c'est un contrat tous ensemble.
00:37:43 La famille s'engage aussi à s'occuper
00:37:45 pour l'alimentation, comme la litière.
00:37:47 Moi j'ai une dame en tête,
00:37:49 qui est rentrée il y a quelques temps,
00:37:51 avec son petit chien.
00:37:53 On a senti moins bien,
00:37:55 et on a discuté tous ensemble,
00:37:57 et elle nous a dit d'elle-même,
00:37:59 "moi je ne suis plus capable de le sortir toute seule,
00:38:01 je préfère le confier à ma fille."
00:38:03 C'est comme ça que ça se passe,
00:38:05 c'est un faux débat.
00:38:07 Je vous dis, ça concerne une, deux personnes par an,
00:38:09 grand maximum.
00:38:11 Si je peux me permettre, Eric,
00:38:13 si c'est ça, la loi "Bien vieillir",
00:38:15 c'est de la poudre de parmes à pain,
00:38:17 comme diraient certains.
00:38:19 Parce que là, c'est pas le sujet.
00:38:21 Les directeurs, que ce soit une loi,
00:38:23 ils le font ou pas selon leur sensibilité,
00:38:25 leur capacité, et puis aussi,
00:38:27 la volonté de chacun.
00:38:29 - Sandrine, juste une chose,
00:38:31 vous avez entièrement raison,
00:38:33 si c'est ça la loi "Bien vieillir", et c'est pas ça d'ailleurs.
00:38:35 Mais en revanche,
00:38:37 dans ma vie, dans mon équilibre de vie,
00:38:39 je peux décider,
00:38:41 à 92 ans,
00:38:43 que mon chat,
00:38:45 est essentiel dans ma vie,
00:38:47 dans mon équilibre. Et vous connaissez les Français,
00:38:49 tout le monde n'est pas
00:38:51 arc-bouté sur son animal domestique,
00:38:53 mais il y a tellement de passion
00:38:55 en France, pour le chat
00:38:57 ou le chien auquel on est attaché,
00:38:59 que c'est l'essence.
00:39:01 J'imagine que pour certaines personnes
00:39:03 âgées, oui, c'est la colonne
00:39:05 vertébrale de la quotidienneté
00:39:07 de la vie. Donc je peux comprendre
00:39:09 qu'il y ait des gens qui pensent
00:39:11 que c'est non négociable, et que c'est
00:39:13 formidable de pouvoir aller dans un
00:39:15 Ehpad avec son chat. Alors, le chien, c'est
00:39:17 peut-être un peu plus compliqué, il faut entendre
00:39:19 Anne aussi, un chien,
00:39:21 c'est pas le même tabac
00:39:23 qu'un chat, surtout s'il est gros,
00:39:25 ça peut devenir
00:39:27 très complexe, très difficile, et même impossible
00:39:29 dans certains établissements, Sandrine.
00:39:31 - Oui, je suis bien d'accord, c'est pour ça
00:39:33 qu'on en discute ensemble, et
00:39:35 si quelqu'un arrive avec deux gros mollos,
00:39:37 là on va peut-être se poser la question,
00:39:39 les uns ne sont peut-être pas adaptés. Et puis ça va dépendre
00:39:41 aussi de, la dame le disait très bien,
00:39:43 de la
00:39:45 situation, de comment est fait l'Ehpad
00:39:47 géographiquement, enfin pas géographiquement, mais
00:39:49 au niveau architectural. - Oui, est-ce qu'il est
00:39:51 plein pieds, est-ce que c'est une tour, est-ce qu'il y a des jardins ?
00:39:53 - Exactement, ça change drôlement la donne, oui,
00:39:55 ça change beaucoup, moi c'est vrai que c'était facile, on a un jardin,
00:39:57 on a pu se dire "ok, c'est facile, il peut sortir,
00:39:59 c'est simple", et puis les familles
00:40:01 sont souvent partie prenante, donc
00:40:03 oui, ça concerne tellement
00:40:05 peu de monde, et ne serait-ce
00:40:07 que de savoir qu'on a le potentiel de le faire,
00:40:09 et bien en fait ça enlève,
00:40:11 rien que des fois les gens vont se dire "bah non, je viendrai
00:40:13 pas avec", mais ils savent qu'ils peuvent, et déjà quand on
00:40:15 sait qu'on peut, ça change la donne,
00:40:17 tout simplement. - Nicolas est avec nous,
00:40:19 merci Sandrine, bonjour Nicolas,
00:40:21 que faites-vous dans la vie mon cher Nicolas ?
00:40:23 - Moi je suis vétérinaire. - Ah ben voilà,
00:40:25 vétérinaire, et vous êtes où ?
00:40:27 - Moi je suis à Brimagaillard. - Oh,
00:40:29 marché de Brimagaillard, à propos
00:40:31 de bottes d'oignon, quelques
00:40:33 douzaines de gaillard se crépètent
00:40:35 un jour le chignon, Georges Brassens.
00:40:37 Dites-moi, Nicolas,
00:40:39 alors, vétérinaire, mais c'est, vous êtes
00:40:41 d'accord avec moi quand je dis que c'est crucial pour certaines
00:40:43 personnes de pouvoir amener
00:40:45 son chien dans la maison de retraite, ou son chat ?
00:40:47 - Ouais, d'autant plus que moi pour y avoir
00:40:49 bossé sur ma thèse il y a 30 ans, c'était déjà un sujet
00:40:51 qui date,
00:40:53 et que, malheureusement pour lequel il y a
00:40:55 eu peut-être peu d'avancées, mais comme,
00:40:57 beaucoup de choses ont été très bien dites je trouve,
00:40:59 et peut-être qu'il pêche un peu
00:41:01 c'est la notion de loi générique,
00:41:03 et je pense qu'il faut peut-être faire
00:41:05 plus conscience effectivement aux
00:41:07 institutions, aux
00:41:09 parents, des personnes
00:41:11 accueillies, pour gérer ça au même.
00:41:13 - Sandrine, qui était juste avant vous, qui est directrice
00:41:15 d'un établissement, elle a très bien dit,
00:41:17 c'est un contrat, c'est un contrat entre guillemets,
00:41:19 un contrat moral ou écrit,
00:41:21 j'en sais rien, entre
00:41:23 le résident, la maison
00:41:25 de retraite, et puis aussi la famille, qui dit
00:41:27 "Ok, très bien, le chien tu le prendras si tu
00:41:29 peux t'en occuper", je trouve que ça a été très
00:41:31 intelligemment raconté par Sandrine il y a un instant.
00:41:33 Nicolas, restez avec nous, je vous reprends juste après ça.
00:41:35 [Musique]
00:41:37 Les auditeurs ont la parole
00:41:39 sur RTL
00:41:41 Jusqu'à 14h30
00:41:43 Les auditeurs ont la parole
00:41:45 avec Eric Brunet sur RTL
00:41:47 Nicolas est
00:41:49 avec nous, et c'est intéressant dans ce débat,
00:41:51 entrer en maison de retraite
00:41:53 avec son animal de compagnie, c'est le
00:41:55 gouvernement qui a ouvert la porte à cette possibilité,
00:41:57 Nicolas
00:41:59 nous dit "Moi je suis vétérinaire,
00:42:01 et ça fait des années, des années qu'on
00:42:03 parle, j'avais même fait
00:42:05 m'a dit Nicolas, une thèse
00:42:07 sur le sujet, c'est bien ça Nicolas ?
00:42:09 - Oui tout à fait, tout à fait, il y a
00:42:11 une trentaine d'années. - Quels sont
00:42:13 les plus,
00:42:15 qu'est-ce qu'on a à gagner en permettant
00:42:17 aux animaux de compagnie de rentrer
00:42:19 dans un EHPAD, dans une maison de retraite ?
00:42:21 - Bah clairement si c'est bien accompagné
00:42:23 et que ça répond
00:42:25 au cahier des charges des ventes sur le loin de l'établissement,
00:42:27 bah tout ce qui a été dit, à savoir
00:42:29 le bien-être psychique de la personne évidemment,
00:42:31 son attachement, tout ce qui la relie à son passé,
00:42:33 et tout ça va
00:42:35 revivrir forcément sur son physique, enfin ça
00:42:37 j'invente rien, les médecins le disent depuis longtemps
00:42:39 je pense, et même
00:42:41 par rapport à la discussion sur le fait que
00:42:43 les équipes soient surchargées etc,
00:42:45 on peut peut-être se poser la question si les patients
00:42:47 sont mieux pour ceux qui le peuvent, avoir un animal,
00:42:49 peut-être que le personnel aura
00:42:51 même moins de boulot avec des gens
00:42:53 en meilleure santé ou en meilleure forme morale,
00:42:55 qui sont moins nécessitants peut-être
00:42:57 d'attention, même si l'humain reste
00:42:59 un peu plus ordinaire quoi. - Christine
00:43:01 est avec nous, restez Nicolas, Christine
00:43:03 est avec nous, bonjour Christine.
00:43:05 - Bonjour. - Qui êtes-vous ?
00:43:07 - Alors moi je suis
00:43:09 une ancienne ASH qui a été
00:43:11 en EHPAD et qui était
00:43:13 à l'accueil, et mon collègue était
00:43:15 un chat qui s'appelait Calisto,
00:43:17 Calisto on appelle ça
00:43:19 un chat thérapeutique,
00:43:21 il était partout,
00:43:23 il allait partout, au sous-sol,
00:43:25 il montait dans les ascenseurs avec les gens,
00:43:27 il allait dans
00:43:29 les chambres, il se faisait
00:43:31 caresser par les familles
00:43:33 et les gens qui avaient
00:43:35 la maladie d'Alzheimer,
00:43:37 et il m'avait même appelé
00:43:39 la maman du chat quand ils étaient
00:43:41 à l'accueil. - Ah oui,
00:43:43 vous vous surnommez la maman du chat.
00:43:45 Et alors, donc,
00:43:47 Christine, vous êtes archi favorable
00:43:49 à cette idée du gouvernement ?
00:43:51 - Oui, mais il n'y a pas de place, et puis il y avait
00:43:53 de la jalousie aussi, les gens,
00:43:55 les résidents qui aimaient
00:43:57 le chat, et les résidents
00:43:59 qui n'aimaient pas le chat.
00:44:01 Et par contre,
00:44:03 on avait aussi
00:44:05 des gens qui amenaient voir
00:44:07 les chiens,
00:44:09 les chiens des résidents,
00:44:11 et quand le chat les voyait, il faisait
00:44:13 le gros dos.
00:44:15 Mais Calisto,
00:44:17 j'ai plus de 300 photos de lui,
00:44:19 il était aimé de tout le monde.
00:44:21 Et je pense que,
00:44:23 on faisait aussi un marché de Noël
00:44:25 pour qu'il ait une couverture,
00:44:27 c'est-à-dire le véto,
00:44:29 les bonnes croquettes,
00:44:31 qu'il ait aussi un bien-être.
00:44:33 - Hum.
00:44:35 Donc, mais alors, je ne comprends pas,
00:44:37 pourquoi vous êtes mi-fig, mi-raisin,
00:44:39 vous me dites que c'était formidable ?
00:44:41 - Il y a eu un autre
00:44:43 chien, parce que Calisto,
00:44:45 il y a eu un autre chat,
00:44:47 Calisto est mort il y a deux ans.
00:44:49 Il y a eu un petit chat, et une résidente
00:44:51 de l'oncle avait gardé dans sa chambre.
00:44:53 - Oui, et alors ?
00:44:55 - Vous voyez ? Eh bien, on ne le voyait plus.
00:44:57 - Ah oui, d'accord.
00:44:59 - Voilà, c'est ça qui risque d'arriver.
00:45:01 Par contre, il y avait des oiseaux aussi, en bas.
00:45:03 - Hum.
00:45:05 Dans cette maison de retroute.
00:45:07 - Mais c'est vrai qu'il faudrait de la place,
00:45:09 il faudrait du terrain,
00:45:11 et je pense qu'à la fin,
00:45:13 c'est le personnel
00:45:15 qui descendrait les animaux.
00:45:17 Mais s'il y avait déjà
00:45:19 un chien qui sort
00:45:21 d'un refuge, qui soit mis
00:45:23 dans une maison de retraite,
00:45:25 ça serait déjà bien.
00:45:27 Comme nous, avec Calisto.
00:45:29 - Nicolas Levetto,
00:45:31 vous entendez ?
00:45:33 - En fait, il y a plein de solutions possibles
00:45:35 pour intégrer les animaux dans les établissements.
00:45:37 Que ce soit les animaux
00:45:39 des personnes, des animaux visiteurs, comme ça a été dit,
00:45:41 des mascottes, enfin plein de solutions.
00:45:43 Après, je pense que le moyen
00:45:45 pour que ça fonctionne, il faut que les équipes
00:45:47 et les directions soient parties prenantes.
00:45:49 Moi, ce que j'ai remarqué il y a
00:45:51 pas mal d'années, c'est qu'en fait, si
00:45:53 le personnel ou la direction, voire les deux,
00:45:55 sont opposés, ça ne marchera jamais.
00:45:57 Donc il faut qu'il y ait l'accord de ce point de vue-là,
00:45:59 et après, laisser effectivement les gens se parler,
00:46:01 organiser les choses. Je ne suis pas sûr qu'une loi générique
00:46:03 résolve la situation.
00:46:05 - Bien. Je vous rappelle que l'idée
00:46:07 serait de faire un droit
00:46:09 dès le printemps prochain, et d'intégrer
00:46:11 cette possibilité d'avoir des animaux
00:46:13 dans les maisons de retraite,
00:46:15 dans cette loi bien vieillir,
00:46:17 cette loi bien vieillir qui sera
00:46:19 débattue ce mois-ci par nos parlementaires.
00:46:21 Mesdames, Messieurs, oh, il y a beaucoup d'appels
00:46:23 encore au 3210, Mariline nous dit que c'est
00:46:25 de l'utopie. Tiens, on passera le micro
00:46:27 à Mariline, qui n'y croit pas du tout
00:46:29 dans un instant. Bonjour Jean-Alphonse Richard.
00:46:31 - Bonjour Éric Brunet. - L'heure du crime, c'est à
00:46:33 14h30 si mes fiches sont bonnes.
00:46:35 - Exactement, ça n'a pas changé d'horaire. Et aujourd'hui,
00:46:37 on va en Bretagne, on va à Saint-Malo,
00:46:39 avec la mort de Céline Gibouard,
00:46:41 16 ans, lycéenne, son corps retrouvé au pied
00:46:43 d'une falaise, une chute de 16 mètres.
00:46:45 Alors évidemment, on va penser à un suicide,
00:46:47 parce que, voilà, Céline,
00:46:49 elle était peut-être un peu déprimée à ce moment-là,
00:46:51 mais Céline a été violée
00:46:53 et son corps inerte a été déplacé.
00:46:55 Donc c'est donc une longue enquête
00:46:57 pour savoir ce qu'a fait Céline,
00:46:59 ce que faisait Céline ce jour-là à Saint-Malo,
00:47:01 parce que normalement, elle est lycéenne
00:47:03 à Rennes, et avec qui elle se trouvait
00:47:05 au moment de sa mort, des pistes,
00:47:07 dont celle d'un jeune violeur en série
00:47:09 qui a déjà sévi dans la région,
00:47:11 et puis aussi celle d'un couple
00:47:13 qui habite tout près de cette fameuse falaise.
00:47:15 Qui s'en est pris à Céline Gibouard ?
00:47:17 - C'était en quelle année ?
00:47:19 - Quelle époque ?
00:47:21 - Alors, c'était...
00:47:23 J'ai plus la date en tête...
00:47:25 - J'ai coincé Jean-Alphonse pour la première fois de ma vie !
00:47:27 - Exactement, je ne l'ai pas noté sur mon papier,
00:47:29 mais c'est il y a une quinzaine d'années.
00:47:31 Qui s'en est pris à elle,
00:47:33 et qui a-t-elle rencontré ?
00:47:35 C'est dans l'heure du crime, et je vous donnerai la date exacte,
00:47:37 évidemment, dans l'heure du crime, à 14h30.
00:47:39 - Bien sûr, l'heure du crime, 14h30 sur RTL,
00:47:41 comme tous les jours.
00:47:43 A tout de suite avec le rappel des titres.
00:47:45 - 13h, 14h30...
00:47:47 - Les auditeurs ont la parole...
00:47:49 - Avec Eric Brunet sur RTL.
00:47:51 - RTL.
00:47:53 - RTL.
00:47:55 - RTL, il est 14h.
00:47:57 - RTL, il est 14h.
00:47:59 - RTL, il est 14h.
00:48:01 - Voici le rappel des titres avec Lisa Marie Marques.
00:48:03 Lisa Marie, elle a une, Emmanuel Macron,
00:48:05 qui est en déplacement à Prague.
00:48:07 - Et pour la première fois depuis ses propos
00:48:09 très commentés sur l'envoi de troupes
00:48:11 au sol en Ukraine, le président
00:48:13 de la République a déclaré sur le sujet
00:48:15 "La guerre est revenue sur notre sol
00:48:17 et des puissances inarrêtables sont
00:48:19 en train d'étendre la menace chaque jour
00:48:21 et il nous faudra être à la hauteur de l'histoire
00:48:23 et du courage qu'elle implique."
00:48:25 - Dans l'actualité également, des nouvelles
00:48:27 de la princesse Kate Middleton.
00:48:29 - La princesse de Galles participera le 8 juin
00:48:31 prochain à la traditionnelle parade militaire.
00:48:33 Ce sera la fin des rumeurs
00:48:35 autour de l'état de santé de l'épouse
00:48:37 du prince William et sa première
00:48:39 apparition publique depuis son
00:48:41 opération de l'abdomen mi-janvier.
00:48:43 - Enfin du football, série
00:48:45 soirée, pardon, Ligue des champions.
00:48:47 C'est sur RTL et c'est ce soir avec le PSG.
00:48:49 - Et oui, le PSG qui affrontera
00:48:51 la Real Sociedad pour une place en quarts
00:48:53 de finale. Les Parisiens l'avaient
00:48:55 emporté 2-0 au match allé.
00:48:57 Un match à suivre sur RTL
00:48:59 avec Philippe Sanfourche dès 20h45
00:49:01 dans RTL Foot.
00:49:03 - Demain, mercredi,
00:49:05 le ciel restera très changeant
00:49:07 avec alternance entre passages nuageux
00:49:09 et périodes ensoleillées. Les avers
00:49:11 seront plus rares et dispersés qu'aujourd'hui
00:49:13 et il neigera dans les Alpes du Nord
00:49:15 au-dessus de 1000 mètres.
00:49:17 - Les auditeurs ont la parole
00:49:19 jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:49:21 - Eric Brunet.
00:49:23 - Près d'un tiers des ménages
00:49:25 âgés de 70 à 79 ans
00:49:27 possèdent un animal.
00:49:29 Près d'un tiers, des 70-79.
00:49:31 Et pour les plus de 80,
00:49:33 c'est quand même 25%.
00:49:35 Donc l'idée de la prochaine loi "Bien vieillir"
00:49:37 c'est de leur permettre à ces seniors
00:49:39 d'aller dans les maisons de retraite
00:49:41 avec leur animal de compagnie.
00:49:43 Mais Maréline a fait le 30-10 et je crois
00:49:45 que Maréline n'est pas du tout convaincue
00:49:47 que ce soit une bonne idée. Bonjour Maréline.
00:49:49 - Alors bonjour à tous,
00:49:51 bonjour à tous les auditeurs. Alors moi,
00:49:53 je pense que c'est un très beau rêve.
00:49:55 Un très beau rêve. Mais c'est
00:49:57 de l'utopie. Pourquoi je vous dis ça ?
00:49:59 Parce que ma maman est en EHPAD
00:50:01 et je vais à l'EHPAD 3 fois par semaine.
00:50:03 Ma maman a vécu
00:50:05 18 mois chez nous et elle avait
00:50:07 aussi son petit chien.
00:50:09 Et son petit chien, on lui amène
00:50:11 tous les dimanches. C'est-à-dire que
00:50:13 tous les dimanches, on va voir maman avec
00:50:15 son petit chien. Et elle a son petit chien
00:50:17 en photo dans sa chambre, etc.
00:50:19 Alors, nous parlons
00:50:21 du bien-être et le bien vieillir
00:50:23 des personnes qui sont en EHPAD.
00:50:25 Et attention, je sais bien la différence
00:50:27 entre un EHPAD et une maison de retraite.
00:50:29 Donc en EHPAD,
00:50:31 les personnes sont dépendantes.
00:50:33 Vous voyez en ce moment, la personne
00:50:35 qui s'occupe des animations
00:50:37 est souffrante. Donc, pas d'animation.
00:50:39 Hier, ma maman a été
00:50:41 couchée à 22h. Pourquoi ?
00:50:43 Parce que la personne qui devait travailler
00:50:45 et qui devait la coucher était malade
00:50:47 et on a été prévenu qu'à 20h.
00:50:49 Et alors, est-ce qu'on pense au bien-être
00:50:51 de l'animal ? Que fait le
00:50:53 petit chien même s'il s'est assis ?
00:50:55 Enfermé toute la journée
00:50:57 dans ce cas-là, dans une chambre
00:50:59 qui fait 20 mètres carrés.
00:51:01 Qu'est-ce qu'il fait ce petit chien ?
00:51:03 Donc, je pense que c'est de l'utopie.
00:51:05 Et alors, faire cette loi-là,
00:51:07 j'ai entendu tout à l'heure la directrice
00:51:09 d'un établissement... - Elle est là,
00:51:11 elle vous écoute, Sandrine. - Mais oui,
00:51:13 justement, j'ai adoré ses propos.
00:51:15 C'est-à-dire que ça se fait à la demande.
00:51:17 Ça fait bien longtemps qu'il y a des établissements
00:51:19 qui acceptent
00:51:21 certains animaux avec...
00:51:23 comme elle l'a
00:51:25 mentionné,
00:51:27 une discussion avec la famille,
00:51:29 un engagement de la famille
00:51:31 à la fois pour les frais vétérinaires, le manger,
00:51:33 etc., etc.
00:51:35 En faire une loi,
00:51:37 ça veut dire que n'importe qui,
00:51:39 maintenant, n'importe quelle personne,
00:51:41 aujourd'hui, peut dire "Ah, mais je voulais
00:51:43 pas aller en état,
00:51:45 parce que je ne pouvais pas emmener mon chien,
00:51:47 mais à partir
00:51:49 de l'été prochain, je vais pouvoir
00:51:51 y aller". Non, madame, non, monsieur.
00:51:53 C'est pas...
00:51:55 - Oui, mais je suis...
00:51:57 Vous savez, j'ai l'impression, Mariline,
00:51:59 qu'on est presque tous
00:52:01 à peu près d'accord.
00:52:03 - On est tous d'accord. - En fait,
00:52:05 moi, je trouve que cette loi, elle pourrait
00:52:07 permettre à ce qu'il y ait un petit peu
00:52:09 plus d'animaux,
00:52:11 de compagnie dans les établissements.
00:52:13 C'est-à-dire que là où on est dans des
00:52:15 résidents totalement en situation
00:52:17 de dépendance, bien évidemment,
00:52:19 aucun résident n'aurait son chien,
00:52:21 mais là, on pourrait imaginer deux
00:52:23 ou trois chats pris en charge
00:52:25 par les personnels,
00:52:27 et voilà,
00:52:29 qui seraient un peu les chats
00:52:31 de la résidence, mais pas plus.
00:52:33 Et puis, quand on est sur des maisons de retraite
00:52:35 où on a des personnes un peu plus autonomes,
00:52:37 surtout quand elles sont ouvertes
00:52:39 dans des zones semi-rurales,
00:52:41 il y en a beaucoup des maisons de retraite en zone
00:52:43 semi-rurale. Ben là, quand il y a un petit jardin,
00:52:45 etc., voir que
00:52:47 les résidents puissent avoir un chien. S'il y a une relation
00:52:49 contractuelle intelligente, Sandrine, comme
00:52:51 vous l'avez décrite, entre le résident, la famille
00:52:53 et l'établissement, ben on peut même avoir
00:52:55 un chien. Pourquoi pas, Sandrine ?
00:52:57 Vous l'avez décrite. - Oui.
00:52:59 Et je vais vous dire,
00:53:01 j'ai cette dame en tête parce que
00:53:03 il n'y a pas très longtemps, elle est rentrée avec son petit chien,
00:53:05 la dame dont je vous parlais tout à l'heure. Et vous savez,
00:53:07 quand elle ne s'est pas sentie, en tout cas,
00:53:09 ou a senti moins bien, elle a confié son petit chien.
00:53:11 Mais en réalité, le petit chien, il a servi
00:53:13 de médiateur, il l'a rassuré à l'entrée,
00:53:15 et quand elle a eu créé son réseau social,
00:53:17 etc., elle s'est détachée du chien,
00:53:19 et elle le voit le week-end, comme la dame
00:53:21 fait, et ses enfants l'y emmènent. Mais vous voyez,
00:53:23 il y a eu un rôle aussi d'insertion dans cette dame,
00:53:25 dans l'établissement.
00:53:27 Et donc, voilà, il faut, je pense,
00:53:29 raisonner, comme vous l'avez dit,
00:53:31 avec intelligence, en prenant chaque cas
00:53:33 de manière indépendante, en étant
00:53:35 tous raisonnables pour aussi le bien-être
00:53:37 du chien et des résidents, et aussi
00:53:39 des autres résidents, parce que nous, directeurs
00:53:41 d'EHPAD, mais l'ensemble du personnel,
00:53:43 on est aussi responsables,
00:53:45 et si ça peut mettre en danger
00:53:47 les autres résidents, et bien évidemment
00:53:49 qu'on n'ira pas. Vous voyez, c'est un
00:53:51 consensuel à trouver intelligent, mais en tout cas, il faut
00:53:53 pas se braquer, et il faut
00:53:55 pas se fermer. Je pense que c'est ça la règle.
00:53:57 - Merci. Sandrine, vous avez été
00:53:59 vraiment, pour nous, un phare
00:54:01 dans cette discussion.
00:54:03 Vous êtes le fil rouge, et vous, la
00:54:05 directrice de Maisons
00:54:07 de Retraite ou d'EPAD, du côté
00:54:09 de Poitiers, vous avez vraiment...
00:54:11 Vous avez pas d'idéologie sur le sujet,
00:54:13 vous êtes simplement une pragmatique. Je voudrais
00:54:15 qu'on aille faire un tour du côté de Saint-Herblain.
00:54:17 C'était Michèle, qui est résidente
00:54:19 qui a l'âge de 98 ans,
00:54:21 elle a 98 ans, elle est résidente
00:54:23 d'un EHPAD, vous m'avez
00:54:25 dit qu'ils s'appelaient les Bigourettes, c'est ça ?
00:54:27 - Oui, les Bigourettes, les Bigourettes,
00:54:29 à Saint-Herblain. - Dites,
00:54:31 est-ce que vous, vous pensez
00:54:33 qu'avec cette loi, il serait
00:54:35 possible que dans les Bigourettes, il y ait
00:54:37 des 1 ou 2 ou 3
00:54:39 résidents qui aient
00:54:41 leur propre animal dans leur chambre ?
00:54:43 Ça vous semble possible ou c'est impossible ?
00:54:45 - Je reconnais que c'est très difficile.
00:54:47 C'est très difficile
00:54:49 parce que il faut passer
00:54:51 quand même à la litière
00:54:53 pour les chats,
00:54:55 les chiens, il faut les sortir quand même
00:54:57 régulièrement.
00:54:59 Mais nous,
00:55:01 on a les chiens visiteurs,
00:55:03 mais par contre,
00:55:05 il y a beaucoup de résidents,
00:55:07 des enfants des résidents
00:55:09 qui amènent leurs chiens.
00:55:11 - Oui. Et vous avez,
00:55:13 et vous avez, je le redis pour ceux qui ne vous
00:55:15 ont pas écouté au début de l'émission,
00:55:17 et vous avez dans la maison de retraite des Bigourettes
00:55:19 à Saint-Herblain, 2 chats,
00:55:21 - On a 2 chats adorables, on a Piétra et Jimmy,
00:55:23 - Jimmy et Piétra.
00:55:25 - Voilà, et on les caresse,
00:55:27 il y en a
00:55:29 qui ne les aiment pas, bon,
00:55:31 moi je leur dis, si vous ne les aimez pas,
00:55:33 ne les regardez pas,
00:55:35 et c'est bon.
00:55:37 - Oui, ne leur faites pas de mal, bien sûr.
00:55:39 Michel, je vous embrasse, je vous souhaite une très belle
00:55:41 journée à l'écoute d'RTL, aux Bigourettes
00:55:43 à Saint-Herblain, et je sais très bien,
00:55:45 très bien que vous serez cet après-midi
00:55:47 à l'écoute des Grosses Têtes
00:55:49 sur RTL, puisque c'est votre
00:55:51 moment préféré
00:55:53 dans la journée d'RTL. Bon, je suis un peu
00:55:55 vexé que ce ne soit pas nous,
00:55:57 que ce ne soient pas les auditeurs en la parole,
00:55:59 mais c'est pas grave. Allez, à tout de suite, les amis.
00:56:01 - Eric Brunet vous donne la parole
00:56:03 sur RTL.
00:56:05 Les auditeurs
00:56:07 ont la parole.
00:56:09 - Oh, Dja Dja,
00:56:11 y a pas moyen, Dja Dja.
00:56:13 - Alors franchement, si l'on voulait mettre
00:56:15 un vrai représentant de la France pour chanter,
00:56:17 je pense largement et de loin que
00:56:19 Yannick Noah était la personne idéale.
00:56:21 Grand sportif et seul vainqueur
00:56:23 de Roland-Garros, une prestance,
00:56:25 un excellent meneur de troupe,
00:56:27 et surtout un super chanteur.
00:56:29 Bref, encore une fois, ça ne va pas
00:56:31 casser trois pattes à un canard, cette ouverture.
00:56:33 Mais bien, nous casser les oreilles
00:56:35 pour quelques mois. Bonne journée à vous.
00:56:37 - Voilà, message sur le répondeur,
00:56:39 Lisa Marie. Alors, c'est vrai qu'il y a une petite
00:56:41 polémique, parce que c'est en fait
00:56:43 c'est pas Yannick Noah qui a été
00:56:45 pressenti pour chanter
00:56:47 et pour interpréter du Edith Piaf
00:56:49 à l'ouverture des
00:56:51 Jeux Olympiques 2024, c'est cette chanteuse
00:56:53 que vous avez entendue derrière,
00:56:55 en musique de fond,
00:56:57 franco-malienne, elle s'appelle
00:56:59 Aya Nakamura, c'est une idole
00:57:01 des ados,
00:57:03 elle fait un carton chez les ados depuis des années,
00:57:05 et c'est elle
00:57:07 qui devrait chanter pour la cérémonie d'ouverture
00:57:09 des JO de Paris, Lisa Marie. - Oui, c'est une
00:57:11 information de nos confrères de L'Express, elle aurait
00:57:13 été reçue à l'Elysée le
00:57:15 19 février par Emmanuel Macron,
00:57:17 et au cours de cette rencontre, le chef
00:57:19 de l'État aurait évoqué avec elle la possibilité
00:57:21 de la faire chanter
00:57:23 lors de la cérémonie d'ouverture des JO de Paris,
00:57:25 et pas chanter n'importe qui,
00:57:27 n'importe quoi, mais de chanter du
00:57:29 Edith Piaf, alors Aya Nakamura,
00:57:31 que l'on aime ou pas, c'est
00:57:33 l'artiste française la plus écoutée
00:57:35 à l'étranger, selon les chiffres
00:57:37 du Centre National de la Musique,
00:57:39 des chiffres de mai 2023,
00:57:41 6 milliards de streams
00:57:43 sur les plateformes d'écoute, les streams,
00:57:45 c'est les écoutes quand on écoute comme ça
00:57:47 sur des plateformes, elles cumulent
00:57:49 plus de 3 milliards de vues sur Youtube,
00:57:51 c'est aussi l'artiste francophone féminine
00:57:53 la plus écoutée sur la plateforme Spotify
00:57:55 avec 8 millions
00:57:57 d'auditeurs mensuels.
00:57:59 - Ah oui, quand même, alors on aurait à l'origine pensé
00:58:01 au groupe Daft Punk, vous savez, le duo
00:58:03 qui fait de la musique électronique,
00:58:05 mais non, c'est Aya Nakamura désormais.
00:58:07 - Alors ils auraient refusé les Daft Punk, et le choix
00:58:09 d'Emmanuel Macron, ce serait
00:58:11 porté sur Aya Nakamura.
00:58:13 - Sophie est avec nous, 3210, bonjour Sophie.
00:58:15 - Bonjour Eric, juste
00:58:17 une petite chose, je voulais vous féliciter
00:58:19 pour cette reprise de relais,
00:58:21 vous avez une qualité d'écoute
00:58:23 extraordinaire. - Oh vous êtes gentille, moi Sophie.
00:58:25 Alors ça, c'est un compliment
00:58:27 qui me va droit au cœur, si vous m'aviez dit, vous faites le show
00:58:29 etc, mais écoutez, c'est
00:58:31 tellement important, et nous les journalistes,
00:58:33 parfois on n'écoute pas assez. Donc merci.
00:58:35 - Donc en prolongement, je voulais savoir
00:58:37 si ce choix était certain.
00:58:39 Auquel cas notre conversation
00:58:41 va être un petit peu, pas obsolète,
00:58:43 mais pas loin. - Non, le choix n'est pas certain,
00:58:45 elle a été pressentie, dit-on.
00:58:47 - Alors, moi,
00:58:49 j'aime beaucoup la variété, quelle qu'elle soit,
00:58:51 donc j'ai cherché, quand elle a commencé, elle a eu un peu
00:58:53 de succès, à écouter, regarder,
00:58:55 etc. On ne
00:58:57 comprend pas ses paroles,
00:58:59 je rappelle à tout le monde qu'on est en France.
00:59:01 On ne comprend pas
00:59:03 ses paroles,
00:59:05 elle a un style assez vulgaire,
00:59:07 mais bon, donc j'aurais bien voulu
00:59:09 qu'on choisisse, pour cette occasion,
00:59:11 quelqu'un qui représente
00:59:13 à la fois une génération
00:59:15 actuelle, pas encore aller rechercher
00:59:17 Édith Piaf, qui date de, pas jésus-christ,
00:59:19 mais presque, mais des jeunes femmes
00:59:21 qui ont un succès
00:59:23 en ce moment, donc moi,
00:59:25 j'ai une petite préférence
00:59:27 pour une, je ne sais pas si vous la connaissez,
00:59:29 - Pour qui ? - Pour Mentyssa.
00:59:31 - Ah non, non, non, nananana,
00:59:33 je chante mal,
00:59:35 mais j'adore Mentyssa.
00:59:37 - Elle chante bien,
00:59:39 elle a de la voix, elle est ravissante,
00:59:41 donc voilà. J'avais pensé aussi
00:59:43 à Barbara Pravi. - Ah bah Barbara
00:59:45 Pravi, c'est presque une
00:59:47 jeune Édith Piaf, elle a un peu
00:59:49 cette... - Oui, justement, justement,
00:59:51 mais elle est jeune, quoi, voilà.
00:59:53 Et puis, il y a Zahaud
00:59:55 de Gazan aussi, que j'ai bien découvert au moment
00:59:57 des Victoires de la Musique. - Ah oui, cette jeune
00:59:59 chanteuse, je vois. - Zahaud de Sa Gazan.
01:00:01 - Zahaud de Sa Gazan, très talentueuse.
01:00:03 - Qui a rappelé toutes les Victoires de la Musique
01:00:05 cette année. - Voilà, voilà, voilà.
01:00:07 Alors, pour citer
01:00:09 des chanteuses françaises qui ont du succès
01:00:11 à l'étranger, Yaddaad,
01:00:13 c'est vrai qu'Aya Nakamura, qui fait un carton
01:00:15 absolu dans le monde entier,
01:00:17 elle est difficile
01:00:19 à comprendre. J'ai
01:00:21 Pouky dans le sas, ça y est, des expressions, moi je ne
01:00:23 comprends rien des trucs,
01:00:25 je comprends pas. - Moi j'ai jamais compris, Eric,
01:00:27 je suis plus jeune que vous, mais je ne sais pas ce que ça veut dire, Pouky dans le
01:00:29 sas, j'avoue. - En plus, je pense que
01:00:31 techniquement, il n'y a pas beaucoup de directs,
01:00:33 il n'y a pas que moi qui le dit, je répète, comme à nonne.
01:00:35 Alors,
01:00:37 les chanteuses qui ont du succès à l'étranger,
01:00:39 y'a Zaz, y'a Milène Farmer,
01:00:41 aussi.
01:00:43 Donc c'est pas la même génération, qu'elles ne se vexent pas.
01:00:45 Et j'aurais aimé
01:00:47 une chanteuse, alors pourquoi pas un chanteur ?
01:00:49 Et je pense à autre chose, qui représente
01:00:51 aussi l'élégance française, qui n'est pas
01:00:53 d'une évidence formidable pour
01:00:55 Aya. D'autre part,
01:00:57 on fait quelques,
01:00:59 comment on dit, quelques votes pour la
01:01:01 personnalité la plus connue de l'année,
01:01:03 enfin bon, la plus appréciée.
01:01:05 Pourquoi est-ce que
01:01:07 on pourrait pas faire un vote sur un média, quel qu'il soit,
01:01:09 on cite, je sais pas moi,
01:01:11 15, 20 chanteurs ou chanteuses,
01:01:13 et les français
01:01:15 votent. Voilà. Pourquoi
01:01:17 est-ce que c'est encore l'apanage de
01:01:19 monsieur et madame Macron ?
01:01:21 Je connais pas leurs compétences
01:01:23 d'ensemble, mais
01:01:25 je pense qu'ils ont autre chose à faire
01:01:27 que de s'occuper qu'elle est la chanteuse
01:01:29 qui va représenter la France,
01:01:31 enfin notre pays, à l'occasion d'ouverture
01:01:33 des Jeux Olympiques. Là, je...
01:01:35 - On aura peut-être une bonne surprise,
01:01:37 parce que Aya Nakamura, chantant
01:01:39 Piaf, peut-être qu'elle va jouer, au contraire,
01:01:41 sur le registre plus classique
01:01:43 de la grande chanson française, et qu'elle va nous étonner,
01:01:45 Aya Nakamura. C'est vrai qu'elle a
01:01:47 souvent, elle utilise des petites expressions,
01:01:49 parfois de la banlieue,
01:01:51 et donc ça rend
01:01:53 son phrasé difficile à comprendre
01:01:55 pour
01:01:57 les gens qui sont pas de sa génération, même pour
01:01:59 les gens de sa génération, tout n'est pas compris.
01:02:01 - Oui, moi j'ai déjà joué pour deux mois dessus.
01:02:03 - Peut-être qu'elle va nous surprendre,
01:02:05 mais je trouve que vous avez donné des bons
01:02:07 exemples, Mentee Sa, Barbara
01:02:09 Pravi, Zahoud Sagazan, qui sont
01:02:11 aussi de cette génération-là, et qui sont
01:02:13 peut-être un peu plus
01:02:15 classiques pour un public étranger
01:02:17 qui débarque en France. Mais bon,
01:02:19 merci Sophie ! Beaucoup d'appels !
01:02:21 - Je vous en prie ! - Beaucoup d'appels sur Aya Nakamura,
01:02:23 merci ! - OK !
01:02:25 - Au revoir. Franck, bonjour Franck.
01:02:27 - Bonjour Eric, bonjour les Amaris, bonjour les
01:02:29 auditeurs, vous allez bien ? - Très bien, et vous ?
01:02:31 - Bonjour Franck ! - Oui, alors moi je vais aller
01:02:33 sur l'auditrice précédente, je ne veux pas
01:02:35 Aya Nakamura, mais je veux Mylène Farmer.
01:02:37 Je veux Mylène Farmer,
01:02:39 pourquoi ? Parce qu'elle a déjà chanté avec Lenny Kravitz.
01:02:41 On pourrait faire un duo, Lenny Kravitz
01:02:43 Mylène Farmer, voire elle a également
01:02:45 fait avec Moby. Elle a rempli
01:02:47 tous les stades en 2023, moi je
01:02:49 vais la voir deux fois en 2023.
01:02:51 Elle recommence en novembre et en décembre prochain,
01:02:53 on pourrait lui donner carte blanche,
01:02:55 elle va nous trouver un duo ou un trio,
01:02:57 elle a également chanté avec El Pé,
01:02:59 vous savez comme en 92,
01:03:01 les Jeux Olympiques de Barcelone, on avait
01:03:03 Frédéric Mercuri et la cantatrice
01:03:05 dont j'ai oublié le prénom,
01:03:07 c'était inattendu, c'était un
01:03:09 super duo pour l'ouverture de la cérémonie.
01:03:11 - Qui c'était, c'était pas Montserrat Caballé ?
01:03:13 - C'est ça ! - Bravo Eric, bravo, bravo, bravo !
01:03:15 Donc de la bonne chanson française
01:03:17 francophone, et on peut faire
01:03:19 un duo, un trio, plusieurs chanteurs
01:03:21 qui viennent chanter un truc,
01:03:23 et Mylène Farmer, vu ce spectacle qu'elle fait, je pense
01:03:25 qu'elle pourrait faire une super entrée
01:03:27 sur la scène, voire
01:03:29 dans Paris, moi je pense que
01:03:31 Monsieur le Président de la République, si vous m'entendez
01:03:33 Rachida Dati, si vous m'entendez,
01:03:35 faites appel à Mylène Farmer !
01:03:37 - Franck est un fan
01:03:39 de Mylène Farmer, merci !
01:03:41 Franck,
01:03:43 on quitte Franck qui est à Nice,
01:03:45 et on va
01:03:47 du côté de la Gironde, je crois,
01:03:49 avec Marie-Hélène, bonjour Marie-Hélène !
01:03:51 - Oui, bonjour Eric !
01:03:53 - Alors ce choix,
01:03:55 Aya Nakamura,
01:03:57 cette chanteuse franco-malienne
01:03:59 pressentie pour interpréter du
01:04:01 Edith Piaf lors de la cérémonie d'ouverture
01:04:03 des Jeux Olympiques de Paris.
01:04:05 - Eh bien, écoutez, moi ce que
01:04:07 j'en disais, c'est que, bon,
01:04:09 je connais sans plus
01:04:11 cette chanteuse, mais
01:04:13 disons que, bon, en entendant son nom,
01:04:15 j'ai cherché un petit peu à écouter
01:04:17 ce qu'elle chantait, bon, je me
01:04:19 dis qu'il y a beaucoup de mots
01:04:21 qui sont de l'argot, et je me
01:04:23 pose la question, je me demande s'il est à l'étranger
01:04:25 on enseigne l'argot
01:04:27 en enseignant le français ?
01:04:29 Je me pose vraiment la question à ce niveau-là.
01:04:31 - C'est-à-dire que c'est vrai que la francophonie, c'est énorme pour les Jeux Olympiques,
01:04:33 il y a beaucoup d'athlètes francophones
01:04:35 de pays africains,
01:04:37 c'est énorme,
01:04:39 et ça va être une chanteuse francophone,
01:04:41 si elle reste sur son registre habituel,
01:04:43 dont on ne comprendra pas les paroles,
01:04:45 je ne sais pas,
01:04:47 un sénégalais,
01:04:49 ou un suisse,
01:04:51 qui va être une chanteuse francophone,
01:04:53 un sénégalais, ou un suisse,
01:04:55 ne comprendra pas les paroles
01:04:57 d'Aya Nakamura, ou en tout cas
01:04:59 avec une relative difficulté, puisque c'est pas
01:05:01 effectivement du français classique,
01:05:03 tel qu'on peut le comprendre dans le monde entier.
01:05:05 Ou un haïtien, par exemple, ne comprendra pas
01:05:07 ses paroles, parce que,
01:05:09 sauf si elle fait un truc plus classique.
01:05:11 Bon, très bien, merci Marie-Hélène,
01:05:13 il est 14h20,
01:05:15 voilà, affaire à suivre,
01:05:17 pour l'instant elle n'a été que pressentie à Yannac.
01:05:19 - C'est une rumeur. - C'est une rumeur.
01:05:21 - Elle a été reçue par le président de la République. - Oui.
01:05:23 Où allons-nous pour notre auditeur du bout du monde ?
01:05:25 Alors Eric, aujourd'hui nous partons
01:05:27 au bout du monde, la chronique n'a jamais
01:05:29 aussi bien porté son nom, je vous propose
01:05:31 d'écouter l'hymne de ce pays
01:05:33 tout de suite.
01:05:35 (musique)
01:05:37 Bon, alors je sais que c'est
01:05:39 pas facile, aujourd'hui c'est pas facile,
01:05:41 et je vais vous donner d'autres petits indices.
01:05:43 C'est un archipel qui est proche de la Nouvelle-Calédonie
01:05:45 dans l'océan Pacifique,
01:05:47 c'est une ancienne colonie française et britannique,
01:05:49 aujourd'hui pays indépendant,
01:05:51 et Emmanuel Macron y était l'été dernier.
01:05:53 Aucun président français ne s'était
01:05:55 rendu sur place depuis le général de Gaulle.
01:05:57 - Dans ce petit pays, ce petit archipel ?
01:05:59 - Archipel, oui.
01:06:01 - Au bout du monde, donc c'est aux antipodes vers la Nouvelle-Calédonie.
01:06:03 - Ah ! - Je cherche, à tout de suite.
01:06:05 (musique)
01:06:07 Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30
01:06:09 sur RTL.
01:06:11 Les auditeurs
01:06:13 ont la parole avec Eric Brunet
01:06:15 sur RTL.
01:06:17 - Ouh là là ! Où allons-nous pour l'auditeur du bout du monde ?
01:06:19 Victor, ça n'a pas été simple aujourd'hui.
01:06:21 - Non, ce n'était pas facile, on part aux îles Vanuatu
01:06:23 et c'est Virgile de Martigny-Briand,
01:06:25 le seul auditeur qui a trouvé la bonne réponse.
01:06:27 - Ah non, je vois qu'il y a Charles également qui avait trouvé.
01:06:29 - Il y en a un deuxième, d'accord.
01:06:31 - Mais il y a eu pas mal de propositions, les îles Fidji,
01:06:33 Wallis et Futuna,
01:06:35 mais non, c'est bien Vanuatu.
01:06:37 - Vanuatu, qui est donc un archipel du côté de la Nouvelle-Calédonie,
01:06:39 indépendant. On est parti.
01:06:41 L'auditeur du bout du monde.
01:06:43 - Bonjour Thibault.
01:06:45 - Bonjour.
01:06:47 - Quelle heure est-il chez vous ?
01:06:49 - Minuit 24 bientôt.
01:06:51 - Minuit 24.
01:06:53 Bon, dites-moi, là il fait nuit,
01:06:55 mais s'il ne faisait pas nuit,
01:06:57 qu'est-ce que vous verriez devant chez vous ?
01:06:59 - Alors devant chez moi,
01:07:01 j'ai la chance de voir l'océan.
01:07:03 Donc je vois la mer tous les jours,
01:07:07 le matin en me levant.
01:07:09 - Quelle chance.
01:07:11 Et qu'est-ce que vous faites là-bas,
01:07:13 dans cet archipel ?
01:07:15 - Alors, enseignant en maths.
01:07:17 - Vous êtes prof de maths ?
01:07:19 - Oui.
01:07:21 - Alors attendez, racontez-nous,
01:07:23 Vanuatu, c'est du côté de Tahiti,
01:07:25 de la Nouvelle-Calédonie ?
01:07:27 - Tahiti, non.
01:07:29 C'est trop loin.
01:07:31 - C'est trop loin ?
01:07:33 Nouvelle-Calédonie ?
01:07:35 - C'est à côté de la Nouvelle-Calédonie.
01:07:37 C'est à côté de Nouméa,
01:07:39 c'est à côté de Fiji,
01:07:41 pas très loin de l'Australie.
01:07:43 Je parle en distance, en avion.
01:07:45 - Oui.
01:07:47 - Je parle en heure.
01:07:49 - Il y a combien d'îles,
01:07:51 combien d'habitants, racontez-nous ?
01:07:53 - Alors,
01:07:55 le Vanuatu, c'est 86 îles.
01:07:57 86 îles, et combien d'habitants ?
01:08:01 Alors a priori,
01:08:03 il y a 300 000 habitants,
01:08:05 mais bon, il y a des doutes,
01:08:07 c'est vraiment pas facile
01:08:09 de faire un décompte
01:08:11 vraiment clair.
01:08:13 - Et Thibault, comment, quand on est français,
01:08:15 vous venez, je crois, de la région du Grand Est,
01:08:17 comment on se retrouve à travailler
01:08:19 au Vanuatu ?
01:08:21 - C'est clairement une opportunité.
01:08:23 J'avais en tête déjà
01:08:25 d'avoir une expérience
01:08:27 à l'étranger, d'aller vivre à l'étranger.
01:08:29 Ça faisait 4-5 ans que ça me trottait
01:08:31 en tête.
01:08:33 Et puis, après, c'est l'opportunité.
01:08:35 J'ai regardé les autres postes
01:08:37 à l'étranger
01:08:39 au sein de l'AEFE,
01:08:41 l'Agence de l'enseignement français
01:08:43 à l'étranger.
01:08:45 Et puis, à la fin de mon contrat contractuel
01:08:47 que j'ai réalisé à Epinal,
01:08:49 j'ai eu la chance de voir
01:08:51 ce poste-là, j'ai postulé,
01:08:53 et j'ai été pris.
01:08:55 - Alors attendez,
01:08:57 c'est francophone, cet archipel
01:08:59 de Vanuatu ? Il est francophone ?
01:09:01 Il est indépendant depuis quand ?
01:09:03 - C'est indépendant depuis
01:09:05 1980.
01:09:07 Et donc, ça avait la particularité
01:09:09 d'être à la fois une colonie anglaise
01:09:11 et française.
01:09:13 Du coup, il y a,
01:09:15 en gros, mes chiffres sont
01:09:17 pas super précis,
01:09:19 30% de la population
01:09:21 parle le français, 70%
01:09:23 parlent l'anglais, et il y a une langue
01:09:25 nationale qui s'appelle le Bichlamar.
01:09:27 Et tout le monde
01:09:29 parle le Bichlamar.
01:09:31 - Et vous vous enseignez les maths en français ou en Bichamar ?
01:09:33 - En français.
01:09:35 - En français. Dites-moi, la capitale,
01:09:37 quelle est la capitale
01:09:39 du Vanuatu ?
01:09:41 - C'est Port Vila. C'est là où j'habite.
01:09:43 - Port Vila, d'accord.
01:09:45 Alors maintenant, faites-nous la carte postale, soyez sympa,
01:09:47 parce que vous avez dit "je vois la mer",
01:09:49 mais enfin, la mer, ça peut être Saint-Malo, ça peut être la Suède,
01:09:51 racontez-nous un petit peu
01:09:53 ce que c'est que votre île.
01:09:55 - Alors, c'est...
01:09:57 Alors, pour le coup, oui,
01:09:59 c'est des images de carte postale,
01:10:01 oui, ça c'est sûr.
01:10:03 À Port Vila, donc, sur l'île
01:10:05 d'Essaté, sur laquelle je suis,
01:10:07 qui représente à peu près
01:10:09 60 000 habitants,
01:10:11 il y a deux plages qui sont très connues,
01:10:13 la plage de Honemoun,
01:10:15 Honemoun Beach, et la plage d'Etan Beach.
01:10:17 Donc j'ai eu
01:10:19 l'occasion d'aller sur ces deux
01:10:21 plages, et là, vraiment, oui, c'est
01:10:23 carte postale, donc cocotier,
01:10:25 sable blanc,
01:10:27 mer turquoise,
01:10:29 avec la possibilité de faire
01:10:31 du snorkeling,
01:10:33 voilà, c'est vraiment...
01:10:35 On est dans la carte postale, c'est un vrai bonheur.
01:10:37 - La vie a l'air douce, en tout cas, là-bas,
01:10:39 et le coût de la vie, Thibault,
01:10:41 est-ce que la vie coûte cher au Vanuatu ?
01:10:43 - Oui,
01:10:45 le coût de la vie, enfin, coûte cher,
01:10:47 comparativement à la France, c'est
01:10:49 un petit peu plus cher. - D'accord.
01:10:51 - Il y a beaucoup d'importations, forcément.
01:10:53 - Dites-nous juste
01:10:55 le plat local, celui qu'on
01:10:57 mange le plus au Vanuatu.
01:10:59 - Le plat local,
01:11:01 vous trouverez au marché
01:11:03 central, il y a des
01:11:05 petites échoppes comme ça,
01:11:07 où ils présentent des menus,
01:11:09 du riz tout simple,
01:11:11 avec du poisson en sauce.
01:11:13 - Du riz tout simple, avec du poisson
01:11:15 en sauce, il s'appelle Thibault, il a 42 ans,
01:11:17 il vient de l'Est de la France,
01:11:19 il n'est pas le plus malheureux des Français,
01:11:21 car le drame de sa vie, c'est ses cocotiers,
01:11:23 ses plages de sable blanc,
01:11:25 cette mer bleue turquoise,
01:11:27 qui peuple son quotidien,
01:11:29 il est prof de maths à Vanuatu. Merci Thibault !
01:11:31 - Et on lui souhaite une bonne nuit, parce qu'il est minuit.
01:11:33 - Parce qu'il est minuit. Bonjour Jean-Alphonse.
01:11:35 - Bonjour Eric.
01:11:37 Dans l'heure du crime, tout de suite, la mort de Céline Gibouard
01:11:39 au pied d'une falaise de Saint-Malo, c'était en
01:11:41 2012. - Il y a 12 ans.
01:11:43 - Il y a 10 ans,
01:11:45 il y a 12 ans, oui c'est ça. - Saint-Malo.
01:11:47 - On part à Saint-Malo pour ce fil d'hiver
01:11:49 dans l'heure du crime, tout de suite. Merci Jean-Alphonse
01:11:51 et à demain. - A demain.
01:11:53 ...
01:11:55 ...
01:11:57 ...
01:11:59 Bonjour, c'est Ophélie Meunier.
01:12:00 Le journal inattendu sur RTL.
01:12:02 Chaque samedi, retrouvons-nous pendant une heure en direct sur RTL à 12h30 pour le journal inattendu.
01:12:07 Les informations du jour avec les reportages éclairants de la rédaction et un invité qui nous livre son regard sur l'actualité.
01:12:14 Le journal inattendu, c'est tous les samedis en direct à 12h30 sur RTL.
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