Sénateurs et députés se réunissent ce lundi 4 mars au château de Versailles pour voter pour l'inscription de l'interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution.
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00:00 Actuellement, il n'est pas vraiment menacé, mais on sent des attaques régulières contre ce droit.
00:05 Nous, au planning familial, on a plusieurs antennes qui ont été attaquées récemment.
00:09 Aujourd'hui encore, il y a une antenne qui a été attaquée avec des graffitis disant "planning assassin".
00:16 Il n'est pas menacé, mais on sent quand même une montée de personnes anti-choix qui sont de plus en plus visibles.
00:25 – Est-ce que vous pensez que ce qui va se passer cet après-midi va changer les choses
00:30 pour ces personnes anti-choix comme vous dites ?
00:36 – En tout cas, pour nous, c'est quand même une vraie victoire que l'IVG soit dans la Constitution.
00:43 Ça fait des décennies que les féministes en parlent.
00:49 Là, la société s'est mobilisée pour que, enfin, ce soit une réalité.
00:54 Ça n'empêchera pas les anti-choix d'être visibles,
00:58 mais quand même, ça va un peu sécuriser ce droit à l'IVG.
01:04 – Est-ce que l'accès à l'IVG est compliqué en France pour une femme aujourd'hui ?
01:09 Est-ce qu'elle peut se heurter à des obstacles pour avorter ?
01:17 – Alors en fait, c'est très hétérogène sur tout le territoire.
01:20 C'est-à-dire qu'il y a des endroits, c'est facile, et puis il y a des endroits, c'est très compliqué.
01:24 Alors qu'est-ce que c'est comme obstacle ?
01:27 Ça peut être la distance géographique,
01:29 ça peut être quand une femme, elle doit faire 50, 60, 80 kilomètres
01:34 pour trouver un professionnel qui accepte de faire l'interruption de grossesse.
01:37 C'est compliqué, d'autant plus que souvent, elle a beaucoup de rendez-vous.
01:40 Donc vous imaginez que pouvoir concilier sa vie familiale, professionnelle,
01:44 plus les rendez-vous autour de l'IVG, c'est compliqué.
01:48 Les obstacles, c'est des professionnels qui ne prennent pas en charge les femmes,
01:52 qui ont des propos jugeants, ça existe encore.
01:56 Et des femmes qu'on accueille dans nos associations
02:00 et qui ont déjà vu un, deux professionnels mais qui n'ont pas eu de solution.
02:04 C'est des femmes qui ne connaissent pas leurs droits,
02:07 parce qu'en fait on n'en a pas parlé et on s'en préoccupe peu
02:11 avant qu'on soit dans cette situation de demande d'IVG.
02:15 Donc des femmes qui payent par exemple des échographies très chères,
02:18 alors que normalement c'est pris en charge à 100% par la Sécurité sociale.
02:22 Donc voilà, c'est plein de petits obstacles comme ça
02:25 qui font que ça peut être le parcours de la combattante
02:28 pour une personne qui veut accéder à l'IVG.