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Lire "Raviver les braises du vivant" https://www.actes-sud.fr/catalogue/sciences-humaines-et-sociales-sciences/raviver-les-braises-du-vivant
Découvrir l'ASPAS https://www.aspas-nature.org/
Découvrir Forêt sauvage http://www.forets-sauvages.fr/
Pour changer le système :
Réclamer le RIC constituant : https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives/i-2082
Changer de banque: https://www.lanef.com/ https://change-de-banque.org/particulier/
Passer à l'action militante: https://extinctionrebellion.fr/ https://ripostealimentaire.fr/
Changer de travail : https://jobs.makesense.org/fr
Source
Morizot France Culture https://www.youtube.com/watch?v=rISbkz6ZUnA
Musique https://www.youtube.com/watch?v=39PVEaSytpo
Réponses au quiz de fin :
/!\ Description à ne pas lire avant d'avoir vu la vidéo entièrement
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Quelles sont les 2 associations qui prônent la forêt en libre évolution ?
ASPAS et Forêt sauvage.
Quel terme serait plus approprié que Protection de la Nature ?
Défense du vivant.
Quel est le problème avec l'exploitation forestière ?
Abattre un arbre de 60 ans en moyenne alors qu'il n'a pas encore accueilli la majorité de la vie qu'il peut accueillir.
#morizot #écologie #biodiversité #effondrement #nature #vivant #défense #protection #environnement #franceculture #baptistemorizot #philosophe #aspas #écolo #interview #extrait #ethiqueettac
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Quelles sont les 2 associations qui prônent la forêt en libre évolution ?
ASPAS et Forêt sauvage.
Quel terme serait plus approprié que Protection de la Nature ?
Défense du vivant.
Quel est le problème avec l'exploitation forestière ?
Abattre un arbre de 60 ans en moyenne alors qu'il n'a pas encore accueilli la majorité de la vie qu'il peut accueillir.
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00:00 *Musique*
00:08 Pourquoi vivant et pas nature ? Pour deux raisons.
00:10 D'abord pour une raison philosophique assez claire, c'est que historiquement, l'une des raisons pour lesquelles nous ne sommes pas concernés par l'état de la nature,
00:19 c'est précisément que nous héritons d'une manière de penser dualiste dans laquelle la nature c'est ce qu'il y a dehors, c'est ce qu'il y a là-bas, loin de nous.
00:28 Et ce qui est important, c'est le monde humain, c'est ce qui est l'objet de toutes les attentions politiques,
00:34 et conséquemment, le fait d'appeler nature ce qu'on entend défendre pour répondre à la crise écologique,
00:39 c'est une manière de ne pas le mettre au centre de l'agenda des priorités.
00:44 Alors que vivant, c'est intéressant, c'est une approche non-dualiste, c'est spontanément inclusif.
00:49 Nous en sommes, vous et moi, en sommes au même titre que d'autres dynamiques forestières, des pollinisateurs, des abeilles.
00:58 Et la seconde raison, c'est que le vivant, c'est ce type d'entité bien particulière dans l'univers, ce sont des êtres qui sont concernés par ce qui leur arrive.
01:09 À mon sens, il n'y aurait pas de raison de protéger une planète vide de vie.
01:13 Avec le vivant apparaît dans l'univers, il y a 3,1 milliards d'années, des êtres, pour qui quelque chose importe, qui ne peuvent pas tirer,
01:20 et donc qui sont concernés par leur existence.
01:22 Et c'est à partir de là qu'on partage avec eux une vulnérabilité mutuelle et un destin commun,
01:28 et qui nous enjoint à mon sens d'en faire ce qui est à défendre.
01:33 Alors on va parler des forêts, et avant de parler des forêts en feu, on va parler de celles qui sont précisément vivantes,
01:40 car il en existe beaucoup, notamment en France.
01:43 Votre livre, Baptiste Morisot, "Ravivez les braises du vivant", évoque un certain nombre d'initiatives qui ne sont peut-être pas familières à tous les auditeurs.
01:51 J'aimerais que vous nous les présentiez.
01:53 Le réseau pour les alternatives forestières, ce qu'on appelle les ASPAS, bref,
01:57 toutes ces expérimentations qui permettent d'aboutir à des choses tout à fait nouvelles,
02:02 qui se passent en France, dans le Vercors, dans la Drôme, un peu partout.
02:06 Présentez-les nous, Baptiste Morisot.
02:08 - Alors il y a plusieurs choses, mais si je veux faire justice un peu à ce paysage,
02:13 je voudrais décrire deux types de projets.
02:16 D'un côté, en l'occurrence, les projets défendus par l'ASPAS et Forêts Sauvages,
02:20 qui sont des projets de reconstituer des forêts en libre évolution,
02:24 c'est-à-dire des forêts dans lesquelles il n'y a pas de prélèvements, pas d'exploitation, pas d'aménagement, pas de conduite,
02:30 donc dans lesquelles se déploient les dynamiques du vivant sans forçage,
02:34 suivant leur loi propre.
02:37 Et l'originalité de ces projets, c'est qu'elles passent par de l'acquisition foncière,
02:41 avec cette idée très intrigante que pour protéger quelque chose, on va s'emparer de la propriété,
02:45 qui est un droit français dont on sait qu'il a servi et qu'il sert à exploiter les milieux,
02:50 au point, à certains égards, très nettement, de les détériorer.
02:54 Et l'idée, c'est d'inverser la puissance de la propriété.
02:57 Si elle permet d'exploiter des milieux jusqu'à les détruire, elle permet aussi de les protéger.
03:02 Et donc, ces initiatives, qui passent par de la collecte de fonds citoyennes,
03:09 et qui adossent la propriété à une association pour ne pas en subir les risques d'arbitraire,
03:15 reviennent à reconstituer des forêts en libre évolution,
03:19 pour constituer des zones sources de vie dans les massifs forestiers français.
03:23 Mais ces initiatives ne doivent pas avoir un quelconque monopole.
03:27 Ça n'aurait aucun sens aujourd'hui d'imaginer que toutes les forêts doivent être en libre évolution.
03:31 Il faut multiplier les usages de la forêt.
03:33 Et à côté de ça, l'approche qui me semble la plus profonde ou la plus pertinente,
03:39 c'est celle du RAF, le Réseau d'Alternatives Forestières,
03:42 qui a une très grande maturité, aussi bien dans la foresterie que dans les questions politiques et économiques sur la forêt.
03:47 Ce qui est fascinant, c'est que dans le moment même où ils s'assurent de la gestion de forêt,
03:53 par le biais de ce qu'on peut appeler de la foresterie soutenable ou de la foresterie non violente,
03:57 la formule était d'Aldo Léopold, donc il s'agit bien d'exploiter du bois,
04:00 mais en faisant justice aux dynamiques propres de la forêt,
04:04 en permettant la régénération, en laissant des forêts multispécifiques se déployer.
04:08 - Alors c'est très intéressant parce que ce sont des utopies concrètes, ça existe.
04:12 Il y en a une notamment dans le Vercors, dans les Gorges de la Lyonne.
04:15 C'est un peu le contraire des ZAD en ceci que là, il s'agit de précisément acheter un territoire.
04:21 Qu'est-ce qui se passe là-bas, par exemple, dans ce lieu, dans le Vercors ?
04:25 Est-ce qu'on peut y aller quand vous dites que ce sont des forêts évolutives ?
04:29 Quel est le rôle de l'humain ? Est-ce que c'est uniquement d'acquérir une part de propriété pour les sauvegarder ?
04:35 Est-ce qu'on peut y aller ? - Oui, ça c'est une question philosophique assez abyssale,
04:39 même si ça n'en a pas l'air. Quelle est la place d'un humain sur une réserve de vie sauvage ?
04:43 On a beaucoup de débats là-dessus. Moi je pense que interdire l'humain serait une aberration totale.
04:49 Une aberration philosophique, une aberration politique, une aberration philosophique d'abord
04:53 parce que, par exemple, les forêts du Vercors, c'est les forêts qui sont postérieures à la dernière glaciation.
04:58 Or, les humains, homo sapiens, sont dans le Vercors avant.
05:01 C'est-à-dire que les humains sont antérieurs à la forêt, à la haïtrée sapinière avec son faciès bien particulier.
05:07 Conséquemment, estimer que l'humain n'y a pas sa place, ça n'aurait aucun sens.
05:11 C'est pas du tout la politique, notamment de l'espace, ni même de forêts sauvages là-dessus.
05:14 L'idée, au contraire, c'est que tout est ouvert. Tous les humains ont le droit de venir.
05:18 Il y a une charte pour respecter le milieu, pour ne pas abîmer les dynamiques en présence.
05:24 Et cette charte, justement, elle est l'objet d'apres négociations.
05:28 Parce que, par exemple, moi, j'irais jusqu'à défendre qu'un humain non seulement a le droit d'être là,
05:32 mais qu'il a le droit de cueillir des champignons, il a le droit de cueillir des framboises.
05:35 Par principe, il n'y a aucune raison de le lui interdire, c'est un mammifère comme les autres.
05:38 Vous et moi sommes des mammifères comme les autres.
05:41 Simplement, le problème, c'est qu'on ne peut pas savoir si c'est trois personnes ou trois mille personnes qui vont cueillir.
05:45 Et donc, par précaution et pas par principe, dans ces réserves, par exemple, la cueillette,
05:50 on va considérer qu'elle est interdite, puisque ce sont d'assez petites parcelles de forêt et que la cueillette est permise par tout ailleurs.
05:57 Mais le point du problème, c'est que tout est ouvert et que les humains y sont bienvenus
06:01 pour renouer avec une forêt qui ressemble à ce à quoi ressemble une forêt quand on la laisse évoluer.
06:10 La critique, l'une des critiques adressées à ce type d'initiative, c'est que finalement, on met la nature sous cloche.
06:15 Oui, c'est totalement faux et ça n'a pas de sens.
06:18 Mais je peux vous le définir de manière particulière.
06:21 La mise sous cloche, c'est assez fascinant.
06:23 C'est un mot d'ordre qui a été instrumentalisé par les lobbies exploitants
06:27 pour essayer de diaboliser toute forme de protection forte des milieux.
06:31 Et pour essayer de justifier qu'aucun milieu ne soit sorti du pot de l'exploitation,
06:39 c'est-à-dire ne soit pas chassé, ne soit pas exploité en termes de foresterie,
06:43 ne soit pas pâturé en termes de pastoralisme.
06:47 La mise sous cloche, c'est trois imaginaires.
06:49 D'abord, c'est un image de pétrification et de rigidification.
06:52 Or, la libre évolution, c'est écrit dessus, c'est l'inverse.
06:55 On laisse évoluer ces milieux.
06:56 On les laisse évoluer selon leurs lois propres, sans forçage.
06:59 L'idée est relativement simple.
07:00 On arrête de forcer un milieu, on arrête de l'aménager et de le conduire.
07:03 On laisse les co-évolutions qui l'ont fait s'activer.
07:06 Le deuxième imaginaire de la mise sous cloche, c'est l'idée qu'on prive les humains d'un endroit.
07:13 Ici, ce n'est pas du tout le cas.
07:15 Les humains y ont accès.
07:16 Ce sont la plupart du temps des endroits,
07:18 enfin, même toujours des endroits qui étaient des propriétés privées,
07:20 des propriétés privées fermées.
07:21 Et ici, elles sont désormais ouvertes et accessibles aux humains.
07:24 Et le troisième imaginaire, c'est l'imaginaire dans lequel il s'agit de tout interdire.
07:29 Et à nouveau, moi, je suis assez fasciné par le fait que, ici, tout n'est pas interdit.
07:36 Il est simplement interdit d'exploiter cet endroit.
07:38 Et donc, c'est assez fascinant.
07:40 Et ça, on entend ça souvent.
07:42 Les gens disent "mais si on ne peut pas exploiter, tout est interdit dedans".
07:45 En fait, il y a plein de choses dans la vie qui ne consistent pas à exploiter un endroit.
07:48 Il y a plein de relations à la forêt qui n'impliquent pas de l'exploiter.
07:50 Et elles ne sont pas marginales.
07:53 - Et vous dites également, Baptiste Morisot, que vous souhaitez sortir de l'idée de protection de la nature,
07:59 c'est-à-dire d'une forme d'éco-paternalisme. Expliquez-nous.
08:03 - Alors, dans la tradition moderne tardive, qui est la nôtre,
08:08 l'idée de protection joue un rôle assez important.
08:12 Et ça a été montré magnifiquement par Philippe Descola dans "Parte de la nature et culture".
08:16 La protection, c'est un petit peu... - Un grand anthropologue.
08:19 - Un grand anthropologue et grand livre.
08:21 L'idée de protection implique nécessairement que celui qui est protégé est infériorisé,
08:27 qu'il est plus faible, plus petit, plus vulnérable.
08:30 Donc il y a une infériorisation dans l'idée de protection.
08:34 Or, ce qui est fascinant, c'est que le vivant en question ne peut pas être infériorisé.
08:39 Les dynamiques du vivant, c'est littéralement ce qui nous a fait.
08:42 C'est le monde qui nous a façonné dans la totalité de nos puissances corporelles et mentales et affectives et émotionnelles.
08:48 C'est le monde qui nous nourrit chaque jour, c'est le monde qui nous donne de l'oxygène par le biais de la photosynthèse.
08:53 Donc, il y a un paradoxe fondateur à prétendre protéger comme une petite chose vulnérable
08:59 un monde vivant qui est ni plus ni moins que le monde qui nous a fait,
09:02 qui nous maintient en vie à chaque instant et qui nous permet de respirer et de continuer jusqu'à demain.
09:08 Et donc en ce sens-là, la protection, c'est un motif qui est, à mon sens,
09:13 qui recèle un imaginaire problématique.
09:16 C'est pour ça que je dis qu'on s'est à certains égards trompés sur l'idée de protection de la nature.
09:21 Ce n'était pas de la protection, ce n'était pas de la nature, c'est de la défense du vivant.
09:25 Et défendre du vivant, c'est défendre un tissage dont nous faisons partie,
09:29 parce que nous sommes des vivants au même titre que les autres.
09:31 - Bon, mais est-ce qu'il ne faut pas protéger malgré tout ce vivant,
09:34 parce qu'on a peur aujourd'hui que ce vivant soit tout simplement menacé d'effondrement ?
09:39 - Eh bien, là, c'est pareil. Moi, je suis vraiment très sceptique sur cette formule.
09:44 C'est-à-dire que l'effondrement, qui est devenu un mot utilisé à toutes les sauces,
09:49 lorsqu'il est appliqué au vivant, n'a aucune pertinence factuelle.
09:53 Le vivant n'est pas en train de s'effondrer.
09:56 L'effondrement, ou bien c'est un mot vague, et à ce moment-là,
09:59 appliqué au vivant, c'est gratuitement millénariste, ou bien c'est une métaphore...
10:03 - Millénariste, ça veut dire que c'est une manière de penser une fin du monde religieuse, mais pas physique.
10:08 - Ou alors, on l'entend au sens littéral, c'est-à-dire,
10:11 suivant l'image d'un building à deux cinquante étages dont les bases cèdent de telle manière qu'ils s'effondrent,
10:17 et ça, ce n'est absolument pas pertinent pour décrire la crise de la biodiversité actuelle.
10:22 La biodiversité n'est pas mise en danger, la biosphère n'est pas mise en danger par l'action humaine.
10:28 Il y a encore une mégalomanie dans le fait de croire que nous sommes capables, aujourd'hui,
10:32 de détruire ou d'effondrer le vivant.
10:34 Par contre, il faut être clair, ce que nous détruisons, c'est des relations entre espèces
10:38 qui sont constitutives de notre rapport au monde, c'est des pans entiers de la diversité,
10:43 et donc, ça ne veut pas dire que c'est moins grave pour autant,
10:46 mais il faut être précis quant au constat, parce qu'on ne peut pas activer des leviers opératoires
10:52 si on se laisse aller à des envolées lyriques et prophétiques sur la question.
10:57 - Mais alors, dans les forêts de libre évolution, ça fait déjà quelques temps qu'un certain nombre de ces forêts existent,
11:03 qu'est-ce qu'on observe, Baptiste Morisot ?
11:05 - On observe une vivification des dynamiques, on observe le déploiement de ce que c'est qu'une forêt
11:16 lorsque elle n'est pas soumise aux temporalités de la foresterie.
11:21 Pour le dire de manière assez simple, la foresterie qui exploite le bois,
11:25 elle va couper la plupart des arbres autour de 60 ans.
11:28 Alors, ça dépend des essences, ça dépend des pratiques, bien évidemment,
11:31 mais schématiquement, elle va couper les arbres beaucoup plus tôt qu'ils ne peuvent vivre.
11:37 Or, ce qui est fascinant, c'est que les arbres, et notamment les essences caractéristiques des forêts mixtes,
11:43 angiospermes, gymnospermes, c'est-à-dire nos forêts mixtes de feuillus et de conifères,
11:47 dans ces forêts, les arbres n'accueillent la plus grande richesse de vie que lorsqu'ils vieillissent,
11:53 c'est-à-dire que lorsqu'ils atteignent entre 100 et 150 ans.
11:56 Ce qui veut dire que les choses sont claires, dans quasiment toute la gestion des forêts françaises,
12:00 on coupe les arbres avant qu'ils accueillent la vie qu'ils sont capables d'accueillir.
12:04 Donc, dans ces forêts de l'Hybrévolution, tout l'enjeu, c'est de laisser vieillir les forêts.
12:07 - Qu'est-ce qui se passe après 60 ans ?
12:09 - Qu'est-ce qui se passe après 60 ans ?
12:11 Eh bien, l'arbre devient le cosmos qu'il est censé être,
12:14 c'est-à-dire qu'il devient un habitat extrêmement riche pour tous les règnes,
12:18 du lichen à l'écureuil, en passant par les oiseaux nicheurs.
12:21 Ensuite, il va mourir sur pied, de cette façon, il va être un nouvel habitat pour d'autres espèces.
12:25 Ensuite, il va tomber au sol, il va être mangé par des champignons et des bactéries
12:29 qui vont constituer l'humus du sol.
12:31 Les dynamiques qui font une forêt, depuis que les forêts mixtes existent,
12:35 depuis 200 millions d'années, se réactivent, parce qu'on ne force pas,
12:39 on n'exploite pas, on n'extrait pas de la biomasse, on laisse les sols se refaire.
12:44 Ça nourrit les champignons et ça crée des écosystèmes d'une richesse, d'une résilience,
12:48 d'une robustesse dont on a besoin pour encaisser les chocs, notamment du réchauffement climatique.
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