• il y a 9 mois
Au quotidien, René Heuzey conjugue ses deux passions : les fonds sous-marins et le cinéma. À l’occasion de la sortie des Gardiennes de la Planète, un film de Jean-Albert Lièvre sur les baleines, le plongeur professionnel nous raconte son métier aux côtés des animaux marins.
De sa plus grande frayeur aux côtés des requins à ses plongées aux côtés des bébés baleines, il nous fait découvrir les océans sous un nouveau jour.

Les Gardiennes de la planète, le film de Jean-Albert Lièvre avec Jean Dujardin, est à découvrir en salles depuis le 22 février

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Transcription
00:00 Il y a des moments bien sûr qu'on a peur selon les espèces que l'on va faire,
00:04 mais il faut contrôler sa peur.
00:06 Parce qu'un animal, notamment le requin,
00:09 lui il ne nous voit pas de la même façon qu'on les voit.
00:11 Nous il voit des formes.
00:13 Et la seule chose qu'il veut savoir c'est qu'est-ce que je fous sur son territoire.
00:16 Il sent très vite les vibrations, c'est-à-dire
00:19 si mon battement de cœur s'accélère, il le sent.
00:21 Et là, il sait qu'on est une proie.
00:24 Je m'appelle René Eusée, je suis cinéaste sous-marin depuis plus de 35 ans.
00:29 Je suis venu à la mer par passion.
00:31 Ce qui m'a poussé à faire ça, c'est qu'à l'époque,
00:34 il y avait des journalistes qui disaient que la mer Méditerranée
00:36 était une mer morte dans les années 90.
00:39 Et il se trouve que moi j'habite Marseille,
00:41 et quand je plongeais avec ma première caméra vidéo,
00:44 je n'avais pas du tout cette impression-là.
00:45 Avant j'étais chauffeur routier, donc j'aimais la route, j'aimais la nature.
00:50 Et j'ai démarré dans les années 90 parce que
00:54 déjà j'étais un fan des films du Commandant Cousteau,
00:56 je regardais les émissions de Thalassa aussi.
00:58 Et donc je me suis passionné pour la mer et les océans.
01:02 Et j'en suis venu à faire de la télévision d'abord,
01:05 parce que j'étais un des premiers caméramans à travailler en vidéo
01:09 et pas en caméra film.
01:11 Donc ça avait un énorme avantage, surtout pour la télévision.
01:13 Lorsque je sortais de l'eau, je donnais la cassette
01:15 et elle partait tout de suite en salle de montage.
01:18 Et ce qui a donné une plus-value dans l'image sous-marine,
01:22 pour qu'on puisse montrer de belles images hors que celles du Commandant Cousteau.
01:26 À l'époque, on connaissait les Fonds souverains qu'il y a à travers des films.
01:30 Et là je me suis dit, je suis au bord de la Méditerranée,
01:33 on dit qu'elle est polluée, moi je trouve qu'elle n'est pas polluée.
01:36 Je vais montrer au monde qu'il y a encore de très belles choses.
01:39 En ce moment, il y a deux façons de voir le verre,
01:41 à moitié vide ou à moitié plein.
01:43 Moi je suis plutôt du genre de montrer à moitié plein.
01:45 Et c'est pour ça qu'à travers ces films-là,
01:47 j'essaie toujours de donner une image positive,
01:50 comme on l'a fait dans le film "Océan",
01:52 comme on le fait aussi dans les séries de Thalassa ou sur la BBC.
01:55 On montre ce qu'il y a encore, parce que la faune et la flore
01:58 sont à la fois très fortes, très méconnues, mais aussi très fragiles.
02:01 Et le problème, c'est l'impact de l'homme.
02:04 Moi je fais des films sous la mer depuis plus de 35 ans.
02:07 Je travaille encore toujours pour l'équipe de Thalassa,
02:09 j'ai travaillé pour le film de Jacques Perret,
02:11 j'ai travaillé un peu pour la BBC,
02:13 pour beaucoup de chaînes, cinéma et télévision, nationales et internationales.
02:18 Donc quand les réalisateurs, les producteurs,
02:22 cherchent à faire des films comme celui de "Les gardiens de la planète",
02:26 ils cherchent des cameramen qui ont déjà l'expérience
02:29 et qui ont déjà l'habitude de filmer les mammifères.
02:33 Moi depuis plus de 10 ans, je suis spécialisé sur les cachalots de l'île Maurice
02:36 parce que je les filme chaque année
02:38 et j'ai aussi l'occasion de filmer des baleines à bosse.
02:41 En fait, il y a deux métiers dans ZEN.
02:43 Il faut d'abord avant tout être un bon plongeur,
02:46 parce qu'on peut être le meilleur cameraman sur terre.
02:48 Si vous n'êtes pas aquatique, vous ne pouvez pas faire d'images stables,
02:51 vous ne pouvez pas travailler dans la sécurité
02:54 ni dans le respect de l'environnement.
02:55 Tout simplement parce que nous on est fait pour rester sur terre et pas sous l'eau.
03:00 Donc ça c'est la règle de base, être d'abord un très très bon plongeur.
03:04 Et pour moi un très très bon plongeur,
03:05 ce n'est pas quelqu'un qui va descendre à 100-150 mètres,
03:08 c'est qu'il arrive à être parfaitement équilibré,
03:10 qu'il se sente aussi bien à l'aise sous l'eau que sur terre.
03:13 Après deuxièmement, bien sûr il faut travailler la caméra.
03:16 Les caméras qu'on utilise sont des caméras qui sont faites pour tourner sur terre
03:20 et on a fait des boîtiers étanches, ce qu'on appelle des caissons sous-marins.
03:23 Donc ensuite ces caméras-là, on les utilise en fonction de notre demande
03:28 et des programmes qu'on nous donne.
03:30 Maintenant la vidéo a pris le pas sur la pellicule
03:33 et tout le monde travaille en numérique.
03:35 Une fois qu'on a ces deux formules, bien sûr il faut apprendre.
03:38 Moi malheureusement quand j'ai démarré dans le métier en 1987,
03:43 j'étais allé voir les plus grands spécialistes de cameraman sous-marin
03:47 et tout le monde m'a fermé la porte.
03:48 On m'a même dit que ce n'était pas un métier de routier.
03:51 Du coup ça m'a vexé, c'était un moment de mon amour propre
03:54 et j'ai dit à partir de maintenant vous allez compter avec moi que vous le vouliez ou non.
03:58 Et là j'avais même pas 30 ans,
04:00 vous savez quand on est jeune on est très ambitieux,
04:02 on a envie de faire quelque chose.
04:04 C'était une époque où je voulais changer de vie et j'ai eu cette opportunité-là.
04:08 Malheureusement j'ai appris tout seul.
04:09 Quand j'ai malheureusement mais aussi heureusement,
04:11 donc j'ai fait faire une caisson pour ma caméra vidéo,
04:15 j'ai travaillé, pour moi la meilleure formation
04:18 c'est ce que j'appelle la formation SLT,
04:21 c'est la formation sur le tas.
04:22 La théorie c'est très bien pour nous apprendre,
04:24 mais après ce qu'il faut c'est avoir une sensibilité.
04:27 Je n'ai pas fait d'école de cinéma,
04:28 je le regrette un peu parce que c'est vrai qu'il y a des termes
04:31 que j'aurais pu développer, que j'ai appris beaucoup plus tard.
04:34 L'avantage en se formant sur le tas,
04:36 c'est qu'on se forme une personnalité et une griffe originale dans la prise de vue.
04:42 Parce que quand tout le monde sort de la même école,
04:44 tout le monde est formaté,
04:45 tandis que là on arrive à sortir de l'eau
04:47 et c'est ça qui m'a permis à moi de pouvoir m'exploiter
04:51 et justement m'offrir à différentes personnes.
04:54 Parce que pareil, quand on travaille sur différentes productions,
04:57 il ne faut jamais faire le même type d'image.
04:58 Un bon plongeur c'est d'avoir un plongeur autonome,
05:00 c'est-à-dire qu'il ait ses diplômes de plongée,
05:02 qu'il plonge aussi régulièrement.
05:04 Parce que beaucoup de gens ont des diplômes
05:06 mais s'ils ne plongent que 4-5 fois par an,
05:08 ils ne sont pas aussi aquatiques.
05:09 C'est comme le sport, c'est comme le tennis, c'est comme le ski,
05:12 il faut pratiquer, pratiquer, pratiquer
05:14 et c'est comme ça qu'on devient aquatique
05:16 et c'est comme ça qu'on arrive à faire de belles images.
05:18 Parce que le but du jeu, ce n'est pas d'aller chercher des images,
05:21 c'est d'attendre, de se faire respecter par la nature.
05:25 On ne court pas, donc l'effort, il faut vraiment le contrôler.
05:28 Moi le plus beau souvenir, bien sûr,
05:30 c'est quand j'ai filmé un allaitement d'un bébé cachalot sur sa maman.
05:36 Non, c'était sur sa nounou d'ailleurs.
05:38 Et donc là, ça faisait 7 ans que j'attendais cette prise de vue
05:42 et c'est quelque chose pour moi de fabuleux.
05:44 Mais après, il y a plein d'autres images.
05:46 C'est la première fois que je filmais une baleine
05:48 qui rôdait en surface en reculant.
05:50 On avait l'impression qu'elle était en apesanteur
05:53 parce que ce sont des animaux qui font plus d'une dizaine de tonnes
05:56 et ils ont une aisance, une agilité,
05:59 je la comparerais à des danseuses de l'opéra.
06:02 Ils ont une telle souplesse que c'était incroyable
06:05 comme elle se déplace dans l'eau,
06:06 comme elle reste en stabilité, en apesanteur.
06:12 Elle a une maîtrise parfaite de l'apesanteur.
06:14 Il y a des moments, bien sûr, qu'on a peur
06:16 sur les espèces que l'on va faire,
06:19 mais il faut contrôler sa peur
06:21 parce qu'un animal, notamment le requin,
06:24 lui, il ne nous voit pas de la même façon qu'on les voit.
06:26 Nous, il voit des formes.
06:27 Et la seule chose qu'il veut savoir,
06:29 c'est qu'est-ce que je fous sur son territoire.
06:31 Il sent très vite les vibrations,
06:32 c'est-à-dire si mon battement de cœur s'accélère,
06:36 il le sent et là, il sait qu'on est une proie.
06:39 Donc après, ça ne veut pas dire qu'il va venir vous croquer tout de suite
06:41 parce que contrairement à ce qu'on pense,
06:44 le requin ne passe pas sa journée à manger.
06:46 Il mange très, très peu et surtout en général
06:48 en fin d'après-midi, en tournée de nuit.
06:50 Donc quand moi, ça m'est arrivé,
06:52 j'ai tourné justement un talassa sur les requins blancs.
06:54 J'étais hors cage parce que je ne peux pas travailler en cage.
06:56 Du fait que je vais voir un animal chez lui,
07:00 je ne peux pas m'enfermer.
07:01 C'est un manque de respect vis-à-vis de lui.
07:02 Puis moi, je veux me sentir auprès de lui
07:05 et mon image, je voudrais qu'elle devienne un petit peu votre subjectif
07:08 et que cette image dégage de l'émotion, de la sensation.
07:11 Et là, on était à Ouadhaoupé,
07:14 il y a plus de 350 requins blancs qui sont résidents.
07:17 Et le seul souci que j'ai eu, c'est que cette année-là,
07:19 il y a eu deux jeunes mâles qui étaient arrivés
07:21 qui n'avaient pas l'habitude de la présence des plongeurs.
07:23 Bien sûr, il y en a un qui est venu me tester,
07:25 qui est venu me taper carrément dans la caméra,
07:27 mais tout s'est très bien passé.
07:29 Je lui ai montré que je n'avais pas peur de lui
07:31 et que je n'étais pas son prédateur et c'est lui qui est parti.
07:33 On apprend tout le temps et on découvre tout le temps.
07:36 Donc on apprend sur le côté technique
07:38 et puis on attend sur le côté de la vie des animaux.
07:40 Parce qu'on croit connaître les animaux,
07:42 mais on ne connaît pratiquement rien.
07:44 Et chaque comportement est différent
07:46 parce que chaque animal a son propre caractère.
07:48 Chaque animal a une vision de nous apercevoir nous aussi.
07:52 Alors des fois, il est joueur, des fois, il est craintif.
07:55 Et chaque séquence est unique au monde
07:57 parce que ce n'est pas comme une fiction,
07:58 on ne peut pas dire à un acteur,
07:59 "attends, j'étais pas prêt, tu peux relancer,
08:02 on doit doubler parce que tu n'étais pas bien cadré ou quoi que ce soit."
08:04 Donc c'est moi qui dois m'adapter avec ma caméra sur l'animal
08:08 et c'est pour ça que travailler avec les baleines,
08:10 quand elles savent qu'on les filme,
08:12 parce que je pense qu'elles savent qu'on les filme,
08:14 il y a des moments donnés,
08:15 on a l'impression qu'elles viennent danser devant nous
08:17 et là, nous offrons ce spectacle
08:19 pour nous remercier de notre patience.
08:21 Parce que comme je disais,
08:22 des fois, on met des jours et des semaines
08:24 pour réussir à avoir une seule séquence.
08:26 Et ça, pour nous, c'est notre plus belle récompense,
08:29 c'est que la nature nous récompense par rapport à nos attentes.
08:33 Et je trouve ça aussi fabuleux que ces animaux-là,
08:37 qui sont très forts et très fragiles,
08:39 ne sont pas rancuniers avec tout ce que nous leur avons fait subir,
08:42 surtout au début du XXe siècle.
08:44 Moi, naturellement, quand on me parle de films sur l'environnement,
08:47 de mammifères, de sensibilité,
08:50 je réponds "oui" tout de suite.
08:51 Et c'est pour ça que je suis très content
08:54 d'avoir participé au film de Jean-Albert sur les baleines à bosse,
08:58 parce que ce sont vraiment les gros témoins, les gardiennes,
09:01 qui sont là pour justement nous rappeler que nous, en tant qu'humains,
09:05 nous pouvons être très bons, mais aussi très mauvais.
09:07 Et ce qu'il faut, c'est respecter les baleines,
09:10 respecter la nature,
09:11 parce que si on fait sauter un seul maillot de la chaîne alimentaire,
09:15 c'est tout l'écosystème qui se casse la gueule.
09:17 Dans le film, les images sont tellement belles,
09:19 sont tellement fortes, elles sont tournées naturellement,
09:22 qu'on a l'impression qu'on se met à l'eau,
09:23 on met une caméra et ça se fait tout de suite.
09:25 En fait, ça prend des jours, des fois, des semaines,
09:27 voire même des mois, pour arriver à faire une seule image.
09:32 Moi, ce qui me concerne, c'est très simple,
09:33 je ne vais jamais chercher une image, la voler,
09:36 parce que pour moi, lorsque je filme ces animaux-là,
09:39 que ce soit des mammifères ou des poissons comme les requins,
09:42 la première chose que je fais,
09:43 c'est d'essayer de me faire accepter par eux,
09:46 parce que je viens sur leur territoire,
09:48 et eux, naturellement, quand ils voient un étranger,
09:51 ils veulent savoir qui je suis et quelles sont mes intentions.
09:55 Parce qu'un animal, la seule chose qu'il cherche à savoir,
09:57 c'est si on est une proie ou un prédateur.
09:59 Donc moi, en arrivant, je ne bouscule pas la situation,
10:02 j'attends, des fois, ça m'est arrivé d'avoir 4-5 jours
10:05 avant qu'un animal m'accepte,
10:08 je vais toujours au même endroit, parce que je sais qu'il est là,
10:10 et pour savoir qu'il est là,
10:11 je travaille aussi avec des spécialistes, des professionnels,
10:14 ce sont soit des scientifiques, soit des pêcheurs,
10:16 soit des gens qui travaillent dans le domaine de la mer,
10:19 et qui me disent, voilà, aujourd'hui,
10:21 les cachalots sont à tel endroit, ou alors les baleines,
10:24 on va les trouver sur telle zone,
10:26 et c'est comme ça qu'on arrive à les avoir.
10:28 Puis souvent aussi, le problème, c'est que les animaux sont là,
10:30 mais les conditions météo ne le sont pas.
10:33 Soit la mer est trop agitée, soit l'eau n'est pas claire,
10:35 donc là aussi, il y a beaucoup de paramètres
10:38 qui doivent se mettre en cause
10:40 pour qu'on puisse réussir à voir une très très belle image.
10:42 Et bien souvent, on sort les images vraiment que...
10:46 les derniers jours, voire le dernier jour.
10:48 Ce qui est difficile, c'est d'arriver à trouver les animaux,
10:51 d'avoir les bons comportements, de se faire accepter,
10:54 et des fois, ce n'était pas évident, les zones n'étaient pas claires,
10:57 ou des fois les animaux n'étaient pas là,
10:59 ou des fois les animaux nous refusaient.
11:01 Moi, il m'arrivait sur les cachalots à faire 42 mises à l'eau dans une journée.
11:05 Monte, descende, monte, descende,
11:06 parce que ce jour-là, ils n'avaient pas envie de me voir,
11:10 ou alors ils avaient autre chose à faire.
11:12 Et bien ça, ça arrive souvent.
11:15 Et comme je disais tout à l'heure, dans le film,
11:17 les images sont très belles, elles parlent d'elles-mêmes,
11:20 mais ces prises de vue ont duré plusieurs semaines,
11:23 voire plusieurs mois, pour qu'on arrive à avoir un bon résultat final.
11:26 Donc une image se mérite,
11:28 et moi, ce que j'aime toujours dans mes images,
11:31 c'est de faire dégager une émotion,
11:33 surtout par le regard des animaux,
11:35 parce que lorsque vous êtes à côté d'une baleine ou d'un cachalot,
11:40 lorsqu'ils vous regardent, ça change complètement votre vie.
11:43 Moi, le message que je voulais faire passer,
11:44 c'est surtout celui de Jean Alvert,
11:46 et qui correspond tout à fait avec ma philosophie,
11:49 c'est de montrer aux jeunes générations,
11:52 et même à la nôtre,
11:53 que ces animaux-là sont vraiment indispensables,
11:57 et ce sont des animaux qui sont tellement affectifs,
12:00 qu'il faut les respecter, qu'il faut les laisser vivre en paix,
12:04 parce qu'elles étaient là bien avant nous,
12:06 elles nous ont appris beaucoup de choses,
12:07 elles communiquent entre elles,
12:09 elles ont un sens beaucoup plus développé que nous.
12:11 Par exemple, nous, sous l'eau, nous sommes sourds
12:13 par rapport au champ des baleines,
12:14 elles communiquent entre elles à plus de centaines de kilomètres,
12:17 elles nous comprennent, beaucoup de mammifères nous comprennent,
12:19 mais nous ne les comprenons pas.
12:20 Nous étudions leur langage, nous étudions leur sens,
12:23 mais on n'arrive toujours pas à les décrypter.
12:25 Par contre, elles, elles savent,
12:26 elles connaissent nos attentions, et c'est comment ça se passe.
12:28 Alors mon message, c'est de dire,
12:30 eh bien, lorsque vous allez dans l'eau,
12:33 lorsque vous voyez un animal, que ce soit un poisson,
12:35 que ce soit une tortue, que ce soit un mammifère,
12:38 regardez-le avec des yeux contemplatifs,
12:40 et dites-vous bien qu'arrêtez de polluer
12:43 pour que ces animaux puissent continuer à vivre tranquillement.
12:46 Chaque clan a son accent,
12:48 chacune de nous a un chant différent,
12:52 suffisamment varié pour exprimer des émotions complexes.
12:55 Nous chantons pour la planète Terre,
13:06 et sur la même fréquence que les vibrations sonores des étoiles.
13:09 Nous sommes les étoiles, et nous sommes les animaux.
13:12 Nous sommes les étoiles, et nous sommes les animaux.
13:16 Sous-titrage Société Radio-Canada

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