• il y a 9 mois
My muslim star reçoit Alpha Blondy, megastar du reggae ivoirien
Transcription
00:00 L'enfant de Dimbo Cro que nous recevons aujourd'hui est-il encore à présenter.
00:04 Près de 40 ans de carrière et une vingtaine d'albums à son actif.
00:08 Sa réputation a dépassé les frontières de notre continent.
00:11 Artiste engagé, ses propos parfois acerbes peuvent faire très mal,
00:15 mais ses textes arrivent toujours à nous apaiser et à nous apporter du réconfort.
00:19 Nous recevons aujourd'hui pour vous le seul et l'unique, le coro des coros,
00:23 le jagger national, Alpha Blondie est notre invité.
00:26 Bienvenue dans My Muslim Star.
00:28 [Musique]
00:46 Alpha Blondie, Salam alaykoum.
00:47 Alaykoum salam.
00:48 Est-ce que je dois lire l'âge que connaissez-vous ?
00:50 Après Alpha Blondie c'est bon.
00:51 Alpha Blondie c'est bon, comment ça va ?
00:53 Ça va par la grâce de Dieu.
00:54 Très très très heureuse de vous avoir dans cette émission aujourd'hui.
00:57 Merci.
00:58 On est tous un peu émus, je parle de moi, les plus.
01:00 C'est vraiment un grand bonheur de vous avoir.
01:02 Merci.
01:03 Pour les téléspectateurs de la télévision albayenne, pour l'émission My Muslim Star.
01:07 On va passer 26 minutes ensemble, Inch'Allah, on va essayer de voir un peu votre parcours.
01:11 Tout ce qu'on ne sait pas, peut-être on le saura aujourd'hui.
01:13 Inch'Allah.
01:14 Inch'Allah.
01:15 Alors l'enfance d'Alpha Blondie commence à Dimbokro, comme je dis à l'entame de cette émission.
01:19 Et puis ensuite vous partez pour Odiné et ensuite Korogo.
01:23 Et à Korogo, vous commencez déjà à flirter avec la musique en créant un groupe musical avec vos amis.
01:30 Voilà, ok.
01:32 Alpha Blondie, d'abord merci pour l'honneur, parce que Albayenne c'est notre télé et des fois j'adore regarder.
01:40 Merci.
01:41 Merci pour cet honneur.
01:42 Alpha Blondie, vous vous connaissez, tout simplement.
01:47 Né à Dimbokro en 53, vers 53.
01:51 Vers 53.
01:52 Voilà, c'est nous les Martiens, on a des verres.
01:55 Et puis j'ai grandi avec ma grand-mère, ok.
02:00 Et ma mère qui était malade, et puis après qui est partie avec son mari à Korogo, m'a laissé avec ma grand-mère.
02:07 Donc ma propre mère je l'ai rencontrée et je l'ai vue quand j'avais 9 ans.
02:11 D'ailleurs comme j'étais le chéri de ma grand-mère, parce que je porte le nom de mon grand-père, Seydou, ok.
02:21 J'étais vraiment de compagnie de son bébé gâté.
02:24 C'est de là que vient votre du-là très académique.
02:26 Exactement, you know.
02:29 Et puis la spiritualité dont j'ai hérité vient d'elle, ok.
02:37 Parce qu'elle travaillait beaucoup, you know.
02:41 Elle m'a mis à l'école coranique, le vieux Badiori Ouattara, qui était devenu mon rival.
02:51 Et pourquoi ?
02:52 Parce qu'il s'est mis dans la tête celui-là qu'il allait épouser ma grand-mère.
02:55 Ah d'accord.
02:57 C'était, voilà.
02:59 Et qu'est-ce que ça donne à toi quand on dit à l'école coranique, comment ça se passait ?
03:02 Bon écoute, c'est le, comment on dit, tu vois, nous on n'était pas dans le savoir ce qu'on disait.
03:09 Dans la sonorité, dans la répétition, tu comprends, avec la chicotte à côté, tu comprends, you know.
03:14 Donc on n'a rien appris en vérité, ok.
03:18 On a eu, la seule chose que j'avais retenue, c'était le coul voile, avec notre accent.
03:27 D'ailleurs une fois je l'ai récité à un frère qui travaille avec moi, un frère marocain, you know.
03:33 Il n'a pas reconnu mon coul voile.
03:35 C'est de moi, c'est peut-être mon malinquet que vous récitiez.
03:38 C'était supposé être un arabe.
03:41 Mais ce n'est pas grave, dû à des traducteurs qui sont très forts.
03:45 Donc, j'ai fait l'école primaire à Demokro, ok, et puis après je suis allé à Odienné rejoindre ma mère et son mari, you know.
03:57 C'était vraiment tout point d'adolescence.
03:59 Je suis arrivé à Odienné en 61-62.
04:04 Il y a beaucoup qui n'étaient pas nés parmi ceux qui y sont aussi.
04:07 Voilà, 61-62, ok.
04:09 À l'époque à Odienné, au marché, avec les pièces en aluminium là, ok, et puis le cori, on pouvait acheter des trucs au marché à cette époque là, ok.
04:21 Et toute mon adolescence était à Odienné.
04:25 Une adolescence à Odienné, et puis ensuite Korogo.
04:27 Oui, mais je suis arrivé à Korogo quand j'étais déjà plus mûr.
04:31 Presque un adulte.
04:32 Voilà, voilà.
04:33 Mais à Odienné, mes amis, mes connaissances, tu comprends, nos H, Kamara, Jigiba, et puis son âme, oui.
04:42 Pas l'âme de H, ok.
04:44 Pas l'âme de H, bien sûr.
04:46 Kamara, il y a les faits.
04:47 Il y a les faits.
04:48 Non, c'est Kamara H.
04:49 D'accord.
04:50 Pour Kamara H, quand on était en 6ème, il y avait deux Kamaras Vakaramoko en classe.
04:55 D'accord.
04:56 Donc à chaque fois que le prof appelait Kamara Vakaramoko, les deux se levaient.
05:02 Donc H, qu'est-ce qu'il a fait?
05:04 Il a mis H à la fin de son Kamara.
05:06 D'accord.
05:07 Donc le prof disait Kamara avec H.
05:11 Donc au début c'était avec H, avec H, et puis après on a enlevé avec H, on l'a appelé H tout court.
05:16 Ok, voilà.
05:17 C'était vraiment, tu comprends, un complice de très longue date.
05:22 Et puis, comme on écoutait de la musique, H avait une grosse collection de musique américaine.
05:30 Otis Redding, James Brown, tous les ho-ho là, on avait ça, la kwe la, tout ça.
05:36 Et il y avait aussi le vieux Mandu Dumbia, avec son orchestre, le conseil de l'entente,
05:44 qui venait jouer au dîner au campement, Tanti, ok, qui a son nom aussi.
05:48 Et puis nous, on venait pour écouter.
05:52 Moi j'ai été séduit par le son des guitares.
05:54 Le son des guitares, très bien.
05:56 Tu vois, pour l'enfant que j'étais, tu comprends, je crois que dans notre ADN aussi,
06:02 il y avait cette musique déjà qui résonnait.
06:04 Qui circulait.
06:05 Et puis je me suis essayé au micro.
06:07 J'ai négocié avec les musiciens du vieux Mandu Dumbia, et puis le vieux Souley, Péa Sonam,
06:15 qui était le batteur, a accepté de convaincre le doyen pour qu'on puisse passer.
06:20 On est passé, il y avait mi-temps, c'était les balles, les 21h à l'aube, tu vois le style.
06:27 Et puis on est passé, alors tu vois les copains, on ne parlait pas anglais,
06:32 mais on faisait malin, on faisait "alright", on ne parlait pas "alright", on faisait "alright".
06:36 Et puis, ok.
06:37 Et puis les gens, ils ont aimé, mes amis bien sûr.
06:40 On chantait fou comme des casseroles.
06:42 Vous étiez content d'être sur la scène ?
06:44 Ah oui, on était, attends, c'était notre heure de gloire.
06:47 Et puis, c'était en 68.
06:51 En 68, ok.
06:53 Et puis, j'ai quitté au Djindin en 72, après mon BPC, et je suis venu à Korogo au lycée normal.
07:03 Et là-bas, j'ai rencontré Kulbi Price.
07:06 Maintenant, il est pasteur.
07:08 Il est pasteur, you know.
07:09 Un excellent guitariste.
07:11 En plus, très bon chanteur.
07:13 Et lui était venu une fois à Odiene avec un groupe, avec Antonio.
07:18 Vous ne le connaissez pas ?
07:20 C'est pas sûr en tout cas.
07:21 Voilà, Antonio.
07:23 Mais je ne suis pas dans le connaître, ok.
07:26 Antonio, c'était le patron de l'orchestre de Korogo.
07:31 Un truc comme ça, du Mont Korogo, un truc comme ça.
07:33 Et puis, Kulbi Price était un des guitaristes.
07:37 On s'est rencontrés à Odiene et on s'est retrouvés à Korogo.
07:43 Et puis, on a fait un petit groupe.
07:46 Un groupe rock.
07:48 Donc, le reggae n'était pas encore d'actualité à ce moment-là.
07:50 C'était le rock.
07:51 C'était le rock.
07:52 On nous appelait les Atomic Vibration, déjà.
07:56 Et puis, bon, on ne peut pas courir et se gratter les fesses.
08:05 À un moment donné, je crois que la musique a un peu érodé les études.
08:14 Et puis, on s'est fait renvoyer gentiment.
08:17 Les gars nous ont dit de dégager.
08:20 Quand vous dites "on", c'est vous en particulier ?
08:24 Non, non, non, surtout moi.
08:26 Moi, j'étais à l'internat et on faisait le mur pour aller jouer à la voûte à Korogo.
08:32 Vous connaissez Korogo ? Vous connaissez la voûte ? Ou au Paradis Bar ?
08:36 Et c'est là que tu comprends que je rencontrais Fata Diallo.
08:41 Qui était au Collège de Sainte-Elisabeth de Korogo.
08:46 C'était un amour de jeunesse qu'on oublie jamais.
08:51 Vous avez un superbe tube aussi.
08:53 Oui, bien sûr.
08:54 C'est la mémoire de ces années glorieuses.
08:59 Elle était très stable dans la tête.
09:03 Je crois que quelques-unes d'entre elles ont cru en mon côté musique.
09:10 Et puis, elle n'était pas dans ses études de marche.
09:14 C'est pas...
09:16 Vous avez la tête telle que vous étiez.
09:18 Exactement.
09:19 Mais elle était brillante.
09:20 Elle faisait souvent mes devoirs de mathématiques.
09:22 Quand elle faisait mes devoirs de mathématiques, j'avais au moins la moyenne 11 ou 12.
09:26 Encore un beau touchement.
09:29 Et c'est de beaux souvenirs.
09:30 Bien sûr.
09:31 Quand je faisais mes devoirs, j'avais 3 ou 5.
09:33 Quand je mettais la bouchée double.
09:34 Très bien.
09:35 Vous avez aussi développé un amour pour la langue anglaise.
09:38 Oui.
09:39 Et en 1973, vous décidez de partir au Libéria pour apprendre cette langue.
09:43 Oui, parce que si tu veux chanter...
09:45 C'est bizarre, j'avais décidé de chanter.
09:47 Et c'est la chanson qui vous a poussé à aimer l'anglais ?
09:49 Oui, parce que j'écoutais les autres.
09:50 Les Joss Brown, les Otis Redding, les grands groupes Rolling Stones.
09:55 Tout ça.
09:56 Je voulais vraiment maîtriser la langue.
09:58 Tu vois, quand je mimais, je parlais comme ça, mais pas ça.
10:02 Et comme je suis un jusqu'au boutiste, je voulais.
10:05 Donc, quand on m'a renvoyé, j'ai dit à ma mère que je vais aller au Libéria.
10:11 Donc, vous avez passé 3 ans là-bas ?
10:14 Non.
10:15 Je suis allé...
10:17 D'abord, ma mère était couturière au marché.
10:20 Elle vendait au marché.
10:21 Donc, elle a pris ses économies.
10:23 Et puis, elle m'a sorti le pactole, tu vois.
10:27 25 000 balles.
10:29 A l'époque, c'était beaucoup.
10:30 C'était énorme pour une couturière au marché.
10:33 Donc, j'ai fait du stop et puis, j'ai arrivé au Libéria.
10:37 Tu es allé au Libéria en stop ?
10:38 Oui.
10:39 Je fais 13 mois au Libéria.
10:44 13 mois où j'enseignais le français.
10:48 Et puis, à l'époque, comme nous ici en Côte d'Ivoire, on faisait du karaté.
10:53 Il y avait des jeunes qui m'ont demandé de prendre des kata à l'époque.
10:57 Parce que dans mon dortoir, j'avais des maîtres de karaté.
11:02 Et comme il y avait la concurrence entre les lycées au Foboyni et les lycées normaux,
11:07 souvent les matchs dégénéraient.
11:10 Donc, j'étais le maillon faible.
11:12 Ils ont dit qu'il fallait que je fasse du karaté.
11:14 Tu allais apprendre aussi le karaté.
11:15 C'est ça.
11:16 On ne peut pas gâter le nom comme on dit.
11:17 Donc, ils m'ont appris quelques kata.
11:19 Et ça va, ces kata-là, je crois que je vais faire de mon malin.
11:21 Donc, j'ai appris ces kata à des jeunes.
11:24 Et puis, on me payait pour ça.
11:25 D'accord.
11:26 Des cours de français, des cours de karaté.
11:27 Des cours de français.
11:28 Et puis, bref, je suis revenu en Côte d'Ivoire.
11:33 Et puis, Fanta avait été aux États-Unis voir son grand frère,
11:37 qui était dans une grande université, un monsieur brillant, Mahmoud Diallo.
11:42 Et puis, je crois que c'est Fanta qui a convaincu mes parents
11:48 pour qu'ils me fassent partir aux États-Unis.
11:51 Vous vous laissez aller aux États-Unis en 1976.
11:53 Ma mère l'aimait beaucoup.
11:54 Et puis, le vieux avait beaucoup de respect pour elle.
11:57 Parce qu'elle avait vraiment quelque chose de très sourieux.
12:01 Elle était imposante.
12:03 Donc, quand elle a envoyé ce courrier,
12:07 on m'a appelé, on m'a convoqué.
12:11 Au salon, pour dire que tu vas aller.
12:14 Mais, il y a des drogués.
12:18 Quand je l'ai entendu, j'ai dit, "Haram".
12:21 Merci beaucoup, Alpha Blondie.
12:24 Si vous voulez nous prendre en marche,
12:26 vous suivez l'émission My New Sim Star.
12:28 Et nous sommes aujourd'hui avec la méga star internationale,
12:31 Alpha Blondie, qui nous reçoit aujourd'hui.
12:33 Et avec qui nous parcourons sa vie, ses souvenirs d'enfance à Odienné, à Corgo.
12:38 Et puis, on s'apprête donc à prendre l'avion pour aller à New York.
12:42 On allait à New York.
12:43 On allait à New York, oui.
12:44 Ok, on avait un seul biais, un biais à aller.
12:46 Aller simple.
12:47 Bon, écoutez, le gars où il arrive, l'immigration demande,
12:51 "Oued, votre visa, tu comprends, c'est un visa étudiant."
12:57 Ok, parce que je voulais aller étudier l'anglais.
12:59 "Mais comment est-ce que vous allez faire pour payer vos études,
13:02 puisque vous n'avez pas de bourse,
13:04 parce que c'est interdit de travailler avec votre visa."
13:07 Et puis, pour dire que mon père est adjoint administratif,
13:12 je ne connais pas l'expression en anglais.
13:14 Tu vois, donc j'ai dit "sénateur".
13:17 Waouh, c'est le premier mot qui vous vient à l'esprit.
13:20 Le gars a dit "Ah bon?"
13:22 Mais dans ce cas, écoute, vous allez rencontrer un juge
13:25 qui va décider si vous restez ou si vous partez, dans le prochain vol.
13:30 Waouh.
13:31 Ah, j'ai le bon accord, ok.
13:33 Bref, Dieu est dans, Dieu.
13:35 Il y a une dame qui travaille à l'ambassade,
13:38 donc elle envoie un télégramme au vieux,
13:40 et puis le vieux envoie les 1000$ que le gars demandait.
13:43 Voilà comment je suis resté.
13:45 Et puis la même dame m'a fait entrer dans des écoles,
13:49 comme Hunter College,
13:51 et puis après elle m'a fait inscrire à Columbia University.
13:54 Ils avaient un programme qui s'appelait ALP,
13:57 American Language Program for Foreign Students.
13:59 Mais chez l'Alabamais, je n'ai pas eu de bourse.
14:02 Donc à un moment donné, il fallait choisir.
14:04 Et en ce moment, j'habitais avec une Jamaïcaine.
14:07 Et puis un jour, on est allé voir un concert à Central Park,
14:14 c'est un concert de reggae.
14:16 Et là, tu comprends, ça m'a, comment dire ça, ça a "blown my mind".
14:21 Le reggae a finalement pris le pas sur le rock.
14:23 Oui, bien sûr.
14:25 Parce que le reggae déjà parlait de l'amour de l'Afrique.
14:28 Parce que tout le monde aime là-bas,
14:30 eux tous, glorifient l'Afrique, sauf les Africains.
14:34 Tu comprends ?
14:36 On nous a tellement lavé le cerveau
14:40 que tout le monde aime l'Afrique, sauf les Africains.
14:43 C'est eux qui veulent partir, les autres veulent venir.
14:45 Donc ils m'ont redonné l'amour de l'Afrique.
14:47 Ils ont glorifié l'Afrique.
14:49 Ils ont glorifié des leaders comme Kwame Nkrumah,
14:52 comme Patrice Lumumba, Aïlissé Lassier.
14:55 Donc tu vois, pour mon identité personnelle, c'était bien.
14:58 Et puis moi déjà, au lycée, j'étais déjà très rebelle.
15:02 J'étais déjà très révolutionnaire.
15:04 Je lisais des livres très Che Guevara,
15:08 Le Combat, Qui a tué Patrice Lumumba, et tout ça.
15:13 Donc votre idéologie était déjà formée avec...
15:15 J'étais déjà un révolté.
15:17 En tout cas, tu m'as enseigné beaucoup d'yeux dans vos propos,
15:20 même dans vos chansons, dans vos albums.
15:22 Vous avez évoqué le dogmatisme que vous avez fait,
15:26 c'était à Zimbabwe, avec celui qui a failli épouser votre grand-mère.
15:30 Tu as vu donc.
15:31 Vous êtes beaucoup donc attaché à Dieu.
15:33 Et en 2018, vous avez effectué le pèlerinage à la Mecque.
15:36 Comment est-ce que ça s'est passé?
15:38 C'était l'un des moments les plus grandioses de ma vie.
15:44 D'abord, pour parler de Dieu,
15:49 Dieu résume tout.
15:53 Et dans tous les domaines,
15:56 que ce soit en astrologie, en astronomie, en physique, en chimie,
16:01 quand le cerveau humain s'arrête,
16:04 Dieu commence.
16:07 Dieu est au commencement, avant le commencement.
16:12 Avant le commencement était Dieu.
16:16 Et quand notre raisonnement, notre cerveau s'arrête,
16:21 dans tous les domaines,
16:23 les plus grands mathématiciens,
16:25 quand ils ont fini de faire tous les calculs,
16:27 quand ils sont bloqués,
16:29 Dieu commence.
16:30 Donc pour moi,
16:31 Il parle de l'infini à ce moment-là.
16:32 Même l'infini.
16:34 Dieu a précédé l'infini.
16:38 Souvent, je dis avec ma femme quand on parle de Dieu,
16:42 l'éternité, c'est comme une graine de sable dans les mains de Dieu.
16:50 Je parle de l'éternité, de l'univers et de son contenu.
16:56 C'est comme si tu as assise là,
17:00 et tu as une graine de sable dans les mains,
17:02 c'est l'éternité pour Dieu.
17:04 Donc pour moi,
17:06 tout commence par Dieu,
17:08 tout finit par Dieu,
17:10 et entre le commencement et la fin,
17:14 ça aussi, c'est Dieu.
17:17 D'ailleurs, dans une de mes chansons, j'ai dit,
17:19 il n'y a de Dieu que Dieu,
17:21 car tout est Dieu.
17:23 Et ça, c'est ma façon de voir la vie,
17:25 même à cet âge.
17:27 Et quand j'ai été à la Mecque,
17:31 j'ai dit, oui,
17:33 Dieu est Dieu.
17:35 Parce que je regarde différemment les gens,
17:38 depuis que j'ai été à Jérusalem.
17:41 Tu vois, je soupçonnais les gens
17:44 d'être des atomes de Dieu,
17:47 pour ne pas dire d'être l'ADN de Dieu.
17:52 Tu vois, je voyais l'être humain
17:56 avec ses regards.
17:58 Il a quelque chose de très suspect.
18:00 Pour tout ce que moi, j'ai fait,
18:02 c'est ce que les hommes m'ont dit.
18:06 C'est eux qui m'ont dit,
18:08 ça là, on appelle ça un arbre,
18:10 ça là, on appelle ça,
18:12 ça on appelle ça un sangourou.
18:14 Mais c'est l'homme qui m'a tout dit.
18:16 Et puis, les chrétiens disent que
18:18 Dieu a fait l'homme à son image.
18:20 Et moi, j'ai dit,
18:22 Dieu créa Dieu à l'image de Dieu.
18:24 Et par humilité,
18:26 il l'appelait homme.
18:28 Et dans le Coran,
18:30 Dieu me donne raison
18:32 quand il écrit que je suis,
18:34 il dit, je suis plus près de toi
18:36 que ta veine jugulaire.
18:38 Ah, s'il est plus près de moi
18:40 que ma veine jugulaire,
18:42 il est mon ADN.
18:44 Donc, quand je fais quelque chose de bien,
18:47 il sait.
18:49 Quand je fais quelque chose de mal,
18:51 il sait.
18:53 Voilà pourquoi le jugement d'ADN,
18:55 c'est là compliqué.
18:57 Parce que, quand tu es en train
18:59 de conjuguer un acte,
19:01 c'est à lui que tu le fais.
19:04 Parce que celui qui est en face de toi,
19:06 il est aussi dans lui.
19:08 Tu vois?
19:10 C'est-à-dire que,
19:12 quel que soit l'angle dans lequel tu te mets,
19:14 il est là.
19:16 Et quand j'ai sur le Mecque,
19:18 j'étais en contemplation.
19:20 Mais j'ai beaucoup pleuré.
19:22 Parce que,
19:24 face à face,
19:26 d'un enfant qui dit Dieu,
19:28 toujours ça finit par mes larmes.
19:30 Et c'était à la vision de la Kaaba,
19:32 ou bien le fait même d'être sur le territoire?
19:35 Le fait que ma foi en Dieu,
19:38 ok?
19:40 Des fois on m'a dit,
19:42 "Alpha Blondie, arrête tes bon-Dieu-séries là.
19:44 Allez, c'est bon là.
19:46 Tout le temps Dieu, Dieu, Dieu."
19:48 Et puis, Dieu me donne raison
19:50 quand j'arrive à la Mecque.
19:52 Avec Traoré Che,
19:54 l'imam Traoré,
19:56 Jacky T,
19:58 eux tous m'ont vraiment encadré.
20:00 Tu vois? J'étais vraiment l'imam Silah,
20:02 eux tous m'ont encadré.
20:04 Je te dis, hein?
20:06 Ok? Et puis,
20:08 j'ai eu cette crise de larmes.
20:13 Et indique Allah.
20:15 Merci.
20:17 Tu vois? Et moi je lui ai dit,
20:19 "Dieu pardonne-moi si je t'offense
20:21 en te disant merci.
20:23 Parce que ce que tu as fait pour moi,
20:25 ce que tu as fait pour moi,
20:27 la vie que tu m'as donnée,
20:29 merci est un bien petit mot.
20:33 S'il y avait un mot au-delà de merci,
20:37 je retrouverais ce mot.
20:40 Mais merci.
20:42 Parce que j'ai vu Dieu à l'œuvre.
20:45 Ce n'est pas du blabla.
20:48 Ce n'est pas...
20:52 Dieu n'est pas une théorie.
20:55 C'est une réalité.
20:58 C'est une réalité.
21:02 Ok?
21:04 On parle du temps. Quel temps?
21:06 Quel temps?
21:08 Est-ce ton souffle que tu respires là?
21:12 Est-ce que tu l'as compté?
21:14 Non.
21:16 Donc, on parle de la peur de la mort,
21:19 je t'assure, ma fille.
21:22 Quand Dieu te fait l'honneur
21:25 de se montrer au bien,
21:28 c'est lui, hein?
21:30 C'est lui, hein?
21:32 Ce que tu penses là-même, là, ok?
21:34 Ce que tu penses,
21:37 que tu penses,
21:39 était déjà là avant toi.
21:42 Tu n'es qu'une caisse de résonance.
21:46 Il y a des gens qui sont bons.
21:49 Je ne sais pas pourquoi ils sont comme ça.
21:51 Il y a des gens qui sont mauvais.
21:53 Vous n'avez pas expliqué.
21:55 Ils ne peuvent pas nous plaindre.
21:57 Ils sont comme ça. On ne peut rien.
21:59 C'est la volonté de Dieu.
22:01 Des fois, on m'a dit, mais ta volonté, quelle volonté?
22:04 Ce serait prétentieux.
22:07 Mais Alpha, comment est-ce que tu t'inspires pour acheter tout et tout?
22:10 Mais, c'est ton truc que tu fumes là.
22:12 J'ai dit, mais écoutez, je croyais moi aussi que c'était ce que je fumais.
22:16 Ce n'est que la volonté de Dieu.
22:18 Non, parce que, ma fille,
22:20 mon cerveau, mon disque dur,
22:23 qui m'a doté de ce disque dur?
22:26 C'est celui qui m'a créé.
22:28 Donc, toutes les informations,
22:30 depuis que je suis bébé,
22:32 jusqu'à aujourd'hui,
22:34 c'est lui qui a tout mis en moi.
22:38 Donc, quand je fais des chansons,
22:42 j'ai fait des chansons, et puis après,
22:44 j'ai dit, attends, tu t'es inspiré ici.
22:47 Votre inspiration vous étonne vous-même parfois?
22:49 Exactement.
22:51 Ce qui veut dire qu'il y a un inspireur,
22:53 ou un inspirateur,
22:55 qui est visible,
22:57 mais très présent.
22:59 J'ai au centre de nos vies, au centre de votre vie,
23:02 vous êtes un artiste engagé, comme je l'ai dit à l'introduction de cette émission,
23:05 vous êtes aussi ambassadeur des Nations Unies pour la paix.
23:08 J'étais messager des Nations Unies.
23:12 Et puis après, j'ai été nommé ambassadeur de paix de la CDAO.
23:17 Et c'est ce rôle maintenant que j'essaie de mériter.
23:21 D'accord. Alors, Fab, on dit que vous avez, vous tenez parfois des propos assez durs.
23:24 Vous avez déjà eu des regrets sur des choses que vous auriez dites ou que vous auriez faites?
23:28 Non.
23:30 Aucun regret? Aucun.
23:32 Tu sais pourquoi? Oui.
23:34 Quand ça sort de mon cerveau, celui qui gère mon cerveau,
23:37 s'il l'a fait sortir, c'est que c'est bien.
23:39 Donc, tout ce qui sort est forcément bon? Très bon.
23:42 26 minutes, ça passe très vite, Fab.
23:44 On dit, je ne sais même pas si on a épuisé la moitié même de ce qu'on avait prévu faire avec vous.
23:49 Il ne nous reste que deux minutes.
23:51 Qu'est-ce que vous voudriez dire à l'endroit de tous et toutes celles qui vous suivent
23:54 par le canal de la télévision albayenne et l'émission My Moussim Star?
23:57 Eh bien, je voudrais dire ceci.
23:59 Je voudrais m'adresser à mon ami personnel.
24:03 Vraiment. D'abord, un, merci de m'avoir créé.
24:08 Merci pour tout ce que tu m'as donné.
24:13 Merci pour les larmes.
24:15 Merci pour les joies.
24:17 Merci pour les épreuves.
24:19 Merci de m'avoir aidé à surmonter des épreuves.
24:23 Seigneur, je voudrais te dire un infini merci.
24:26 Je sais que tu m'écoutes.
24:28 Je sais que tu m'entends.
24:30 Parce que je suis ta créature.
24:34 Je t'appartiens, corps et âme.
24:37 C'est l'adresse des spectateurs?
24:40 C'est lui.
24:41 D'accord.
24:43 Il n'y a de Dieu que Dieu.
24:45 Car tout est Dieu.
24:46 Ma grand-mère disait que si on cherchait Dieu et qu'on dépasse l'homme, on ne verra plus jamais Dieu.
24:52 Votre grand-mère est si chère à votre cœur.
24:54 Comment il s'appelle?
24:56 Nagnélé Traoré.
24:58 Nagnélé Traoré.
25:00 Les Traorés sont mouverts mais elle était bien.
25:02 C'est un conné qui parle.
25:04 Le conné parle des Traorés donc on ne peut pas interférer.
25:09 En tout cas, comme je le disais, tantôt, les 26 minutes sont extrêmement vite passées.
25:13 On va devoir nous séparer d'Alpha Blondie.
25:17 A contre-cœur, on aurait voulu passer toute la journée avec lui.
25:20 Merci.
25:21 Ça a été un grand bonheur de vous avoir dans l'émission My Missing Star.
25:24 Merci.
25:25 On espère que vous allez apprécier aussi le moment que nous avons passé ensemble.
25:28 Merci infiniment pour l'honneur en tout cas.
25:30 Et surtout Alba Yan qui est sous le sceau de Dieu.
25:36 Donc je me sens encore lui.
25:40 Il m'a envoyé encore des éléments pour me faire plaisir, pour me faire honneur.
25:47 Je dis merci à Dieu pour cet honneur.
25:51 Je dis merci à Alba Yan.
25:53 Je dis merci à tous nos auditeurs.
25:55 Et je leur dis les gars, sans "you know, you know", je vous dis en vérité, en vérité.
26:02 Il n'y a que Dieu.
26:04 Ne désespérez jamais de Dieu.
26:08 Il nous mettra des épreuves et nous aidera à les résoudre.
26:13 Et même pour la Côte d'Ivoire, je demande à la famille politique ivoirienne de faire montre de sagesse.
26:23 Parce qu'il y a plusieurs millions de vies qui dépendent de vos décisions.
26:28 Faites la paix entre vous.
26:30 Réconciliez-vous.
26:31 Parce que Dieu a mis cette épreuve sur la route de la Côte d'Ivoire.
26:36 Dieu met des épreuves sur le chemin des hommes.
26:39 Et il met des épreuves sur le chemin des nations.
26:43 Et prions Dieu pour qu'il nous aide à surmonter ces épreuves.
26:47 Je vous aime.
26:49 Amen, et nous aussi nous aimons.
26:51 Merci beaucoup Alfa Bondi.
26:52 Merci.
26:53 Merci à vous très chers téléspectateurs de nous avoir suivis.
26:55 On va se donner, Inch'Allah, rendez-vous pour un autre numéro de My Muslim Star.
26:59 Wassalamu alaikum wa rahmatullahi wa barakatuhu.
27:02 Le jour où Dieu a donné son pouvoir à l'homme.
27:07 Le jour où Dieu a donné son pouvoir à l'homme.
27:11 Le jour où Dieu a donné son pouvoir à l'homme.
27:14 Le jour où Dieu a donné son pouvoir à l'homme.
27:17 Le jour où Dieu a donné son pouvoir à l'homme.
27:20 En tout cas, je voudrais dire un infini merci à tous les imams
27:27 qui, durant le pèlerinage, m'ont assisté, m'ont guidé, m'ont conseillé, m'ont encadré.
27:35 Je voudrais leur dire un infini merci.
27:37 Et puis, je voudrais dire merci à mon grand frère, le président,
27:43 son excellence Alassane Ouattara, qui à la Mecque, il m'a gâté.
27:48 Il nous a gâtés tous, mais moi, il m'a vraiment gâté.
27:52 Et je n'ose pas le dire parce qu'il n'aime pas qu'on parle de ça.
27:56 Mais, grand frère, merci infiniment.
27:59 Merci pour tout. Merci pour le voyage. Merci pour les cadeaux.
28:03 Et puis, même pour mon mariage, grand frère, tu m'as encore gâté.
28:07 Que Dieu te le rende au centuple.
28:10 Ok?
28:11 Merci, grand frère.
28:14 Et que Dieu t'inspire davantage pour cette mission difficile qu'il t'a confiée.
28:20 Tout se passera bien, Inch'Allah.
28:22 Merci.
28:23 "La ilaha homa oumadou rasoulilahi"
28:28 "Mahoma du rasoulilahi"
28:35 "La ilaha homa oumadou rasoulilahi"
28:39 Voilà, papa Alpha.
28:41 Oui.
28:42 Après l'interview, tout d'après l'émission, qu'est-ce que vous pensez de l'équipe technique d'Alba Yadid?
28:48 Ils sont cracras.
28:50 Ah oui.
28:51 C'était très très bien.
28:53 Je me suis bien défoulé.
28:56 C'était un plaisir pour nous aussi.
28:59 C'est vrai qu'on a pas eu le plaisir de partager.
29:02 L'émotion était palpable.
29:04 Ah oui, c'est ça.
29:06 Et vous, madame, connaissez?
29:08 Moi, j'en connais des connaisseurs.
29:11 Il a bien des connaisseurs.
29:13 Ah bon, voilà, devant le micro, le tierno.
29:16 Je n'ai jamais vu un mec comme ça.
29:18 C'est spécial.
29:20 En tout cas.
29:21 Merci d'être venu, merci à vous, merci à toute l'équipe.
29:24 Très très belle.
29:26 D'accord, merci à vous.
29:27 Bienvenue chez l'animatrice.
29:29 La présentatrice.
29:31 Ah oui, hein.
29:32 Notre micro tête bleue.
29:34 Moi, j'étais rien de plus.
29:36 Et il y avait beaucoup de choix et de bonheur à faire cette émission.
29:40 Papa Alpha m'a dit, il nous a mis à l'aise.
29:43 Vous avez vu que j'avais du mal à l'interrompre.
29:45 Tellement ce qu'il dit, c'était tellement intéressant.
29:47 Je voulais laisser Patrick en faire l'émission.
29:50 Je pense que c'est pour le bonheur de l'équipe.
29:52 Inch'Allah, merci.
29:54 On a pour qui?
29:55 On voulait un délégé de chauffeur.
29:58 Pourquoi le chauffeur?
30:00 Il ne va pas échapper.
30:03 C'est quoi ça?
30:04 C'est un truc qui va nous faire mal.
30:06 C'est quoi ça?
30:07 C'est un truc qui va nous faire mal.
30:09 C'est quoi ça?
30:10 C'est un truc qui va nous faire mal.
30:12 C'est quoi ça?
30:13 C'est un truc qui va nous faire mal.
30:15 C'est quoi ça?
30:16 C'est un truc qui va nous faire mal.
30:18 C'est quoi ça?
30:19 C'est un truc qui va nous faire mal.
30:21 C'est quoi ça?
30:22 C'est un truc qui va nous faire mal.
30:24 C'est quoi ça?
30:25 C'est un truc qui va nous faire mal.
30:27 C'est quoi ça?
30:28 C'est un truc qui va nous faire mal.
30:30 C'est quoi ça?
30:31 C'est un truc qui va nous faire mal.
30:33 C'est quoi ça?
30:34 C'est un truc qui va nous faire mal.