Les 4 Vérités - Frédéric Epineau & Dominique Schelcher

  • il y a 7 mois
Thomas Sotto reçoit Frédéric Epineau, producteur de lait et président de l'Organisation des producteurs Lactalis du Grand Ouest, et Dominique Schelcher, directeur général de Système U, dans les 4 Vérités. 

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00:00 (Musique)
00:02 Absolument, délocalisation expresse ici au Salon d'ag...
00:04 Ah !
00:05 Voilà, absolument, délocalisation expresse ici au Salon de l'Agriculture
00:08 parce que depuis des jours, des semaines, des mois,
00:10 on a l'impression que les uns et les autres parlent
00:12 mais n'arrivent pas à s'écouter.
00:14 Alors ce matin, deux acteurs majeurs ont accepté de se parler
00:16 et on va essayer d'être concret et de ne pas être dans le blabla.
00:18 Messieurs, bonjour à tous les deux.
00:20 D'un côté, un producteur de lait qui est aussi le président de l'organisation
00:23 des Producteurs de Lait du Grand Ouest.
00:25 Bonjour et bienvenue à vous, Frédéric Epinaud.
00:27 Et puis de l'autre, le PDG de Système U, Dominique Schellcher.
00:30 Merci également à vous d'être là ce matin.
00:32 Frédéric Epinaud, en quelques mots pour commencer,
00:34 qu'est-ce que vous avez à dire à Dominique Schellcher ?
00:37 Eh bien déjà, je voudrais le remercier d'être venu
00:39 parce que ce n'est pas le cas de tous vos confrères
00:41 qui ont parfois peur de rencontrer des producteurs.
00:43 Donc merci à vous.
00:44 Vous savez, ça fait 11 ans que je suis installé.
00:46 Ça fait 11 ans que je discute avec l'Actelis
00:49 par l'intermédiaire de mon organisation de producteurs.
00:51 Et ça fait 11 ans, égalim ou pas égalim,
00:54 que je suis là depuis 11 ans, qu'on est dépendant
00:57 des relations avec la grande distribution
00:59 et des négociations avec la grande distribution.
01:01 On est toujours sur du ruissellement,
01:03 la cascade, ça ne marche pas.
01:05 On fait comment pour changer tout ça ?
01:07 Dominique Schellcher.
01:08 On est là pour ça et pour discuter.
01:11 Ce salon, c'est aussi un endroit de rencontre
01:14 où on échange et on essaie de trouver des solutions.
01:17 Donc pour moi, il faut avancer bien évidemment
01:21 le fonctionnement d'égalim.
01:23 La loi égalim qui est censée garantir
01:26 un revenu décent aux agriculteurs.
01:28 Un revenu décent.
01:29 Incontestablement, en 2021 et 2022,
01:33 on avait constaté quand même qu'il y avait des progrès.
01:35 Et donc, il faut dire qu'égalim, à un moment,
01:37 avait servi, en tout cas à certaines filières,
01:40 il y avait du progrès.
01:42 Ce qui s'est passé l'année dernière,
01:44 c'est qu'il y a eu un effet de ciseau pour les agriculteurs.
01:46 C'est-à-dire que certains prix parfois de marché ont baissé,
01:50 alors que les charges ont augmenté.
01:52 Et là, on voit bien effectivement que ça coince.
01:55 Sauf que dans le triptyque producteur, industriel, distributeur,
01:58 on a l'impression que les pigeons sont toujours les mêmes.
02:00 Les producteurs, ce sont les seuls qui ne gagnent pas leur vie.
02:03 C'est la réalité, ça ou pas ?
02:04 Mais oui, c'est toujours la réalité.
02:06 On est toujours face à une guerre des prix
02:08 dans la grande distribution.
02:10 À ce que je sache, toutes les enseignes de grande distribution
02:13 sont arrivées devant nos industriels en demandant des baisses.
02:16 Je ne sais pas ce que je crois savoir,
02:18 mais je pense que Super 8 est arrivé en demandant aussi des baisses.
02:20 Vous avez demandé des baisses ?
02:21 Alors, pas sur les produits laitiers.
02:23 Sur les produits laitiers, je vous le dis,
02:25 on a accepté les parts de matières premières agricoles
02:28 sans les discuter.
02:29 De toute façon, c'est la loi.
02:31 Et donc non.
02:32 Et d'ailleurs, ce sont des produits qui vont sensiblement
02:35 augmenter dans les rayons dans les prochains temps.
02:38 On entend parler de tous les producteurs qui vendent à perte.
02:40 Vous vendez à perte ou pas, vous, Frédéric ?
02:42 Oui, aujourd'hui, je vends à perte.
02:43 On avait envoyé un courrier à toutes les enseignes de grande distribution
02:47 pour demander à ce que les prix indiqués dans les conditions générales de vente
02:51 soient à hauteur de 484 euros le millilitre,
02:53 plus 5% par rapport à l'année d'avant.
02:55 Notre industriel qui s'appelle Lactalis nous a accordé que 1%.
02:59 On a envoyé un courrier à la grande distribution
03:01 pour leur dire qu'on n'était pas d'accord avec ces conditions générales de vente
03:04 et pourtant elles l'ont toutes validée.
03:05 Alors, quand M. Schellcher dit qu'il a pris la MPA,
03:07 il a pris notre MPA, augmentée de plus 1%.
03:09 Donc, encore au mois de janvier, j'ai été payé en dessous de mes coûts de production.
03:12 C'est quoi ? C'est un double discours ?
03:13 Non, pas du tout.
03:14 C'est pas du tout un double discours.
03:16 À un moment, quelle est la solution par rapport à ça ?
03:19 En fait, nous, avant le 31 janvier cette année,
03:21 on s'est mis d'accord avec un industriel
03:23 par rapport à la part de matières premières qu'il nous demandait
03:26 et on a accepté sa part à lui.
03:28 Il faut inverser ça.
03:30 Il faudrait que la discussion entre l'industriel et les producteurs
03:33 se passe avant la nôtre
03:36 et que l'industriel vienne ensuite nous voir en disant
03:38 « Voilà, j'ai vendu à ce prix-là… »
03:40 Sauf que là, pardon, je vous interromps,
03:41 on est dans le classique, le producteur dit que c'est la grande distrib,
03:43 la grande distrib dit que c'est l'industriel
03:45 et au final…
03:47 Est-ce que vous vendez des produits à perte
03:49 dans vos supermarchés, vos hyper ?
03:51 Il y a des rayons, il y a un observatoire
03:53 qui s'appelle l'Observatoire des prix et des marges,
03:55 chaque année fait par le gouvernement,
03:57 qui montre absolument que sur certains rayons,
03:59 on vend à perte.
04:00 Mais sur le lait, vous gagnez de l'argent.
04:01 Sur le lait, on gagne un peu d'argent,
04:04 mais il faut améliorer Egalim.
04:07 Egalim a fait faire des progrès, c'est incontestable.
04:10 Il y a eu le choc inflationniste
04:12 qui a complexifié les choses l'année dernière.
04:15 Moi, je propose, et c'est le débat qui est en cours,
04:18 soit d'améliorer Egalim 3,
04:20 soit d'aller vers un Egalim 4,
04:22 en inversant la chose.
04:24 Il faut que maintenant, l'industriel
04:26 se mette encore une fois d'accord avec les producteurs avant,
04:28 à leurs conditions, à ceux qu'ils veulent,
04:30 et après, nous, on acceptera.
04:32 De toute façon, la loi nous oblige à ne plus discuter.
04:34 Alors, on est bien d'accord qu'on parle,
04:36 Egalim, que sur le marché intérieur,
04:38 la difficulté qu'on a nous aussi, c'est que
04:40 quand on a un industriel qui exporte du lait,
04:43 Egalim ne concerne pas toute la partie export.
04:46 - Vous avez le droit de vous dire ce qui est vendu en France,
04:49 le marché français.
04:51 - Et nous, ce qu'on dit, c'est qu'on est quand même la seule profession
04:53 à devoir justifier nos coûts de production.
04:55 Monsieur Schellcher, quand il va vendre son yaourt,
04:57 il n'a pas besoin de justifier aux consommateurs
04:59 combien il l'a acheté.
05:01 Mon industriel, quand il va vendre ses produits
05:03 à Monsieur Schellcher, il n'a pas à justifier.
05:05 Je suis la seule profession à devoir me justifier.
05:07 Si mon lait me coûte 50 centimes à produire,
05:09 je dois être rémunéré 50 centimes.
05:11 - Et les prix planchers ? On a beaucoup parlé,
05:13 Emmanuel Macron veut des prix planchers,
05:15 qu'on ne puisse pas vendre le lait et les autres produits agricoles
05:17 en dessous d'un certain seuil. Est-ce que ça, c'est une bonne idée ?
05:19 - Nous, j'ai échangé avec pas mal de producteurs
05:21 sur le salon avant-hier.
05:23 On pense que c'est une fausse bonne idée
05:25 parce que le prix plancher pourrait très vite
05:27 devenir le prix plafond.
05:29 Si on met un prix plancher tout bas,
05:31 il n'y a aucune raison pour l'industriel de payer plus cher.
05:33 - De payer plus cher, de Michel Schellcher.
05:35 - Absolument. J'ai passé ma journée sur le salon hier
05:37 à la rencontre de beaucoup de monde,
05:39 dont des syndicalistes agricoles.
05:41 Il y a beaucoup d'interrogations sur cette proposition
05:43 et on a besoin d'éléments,
05:45 de la comprendre, de rentrer dans des détails
05:47 à ce stade. Donc pour l'instant, nous, on est en attente
05:49 et on a plutôt des interrogations comme monsieur.
05:52 - D'autres annonces qui ont été faites
05:54 par le gouvernement, c'est des aides
05:56 à la trésorerie. Nous, ce qu'on veut, c'est
05:58 des mesures sur le long terme. Les aides, il y en a assez.
06:00 Les producteurs veulent vivre de leur métier.
06:02 On est en train de perdre des producteurs tous les jours.
06:05 Ça suffit maintenant. Ça fait 30 ans que ça dure.
06:07 Ça fait 30 ans qu'on a des beaux discours.
06:09 On ne peut plus accepter ça.
06:11 - Gabriel Attal, le Premier ministre, qui est venu deux fois ici, a dit
06:13 "Les décisions que nous prenons se ressentent déjà dans la vie
06:15 des agriculteurs". C'est vrai ou pas ? Vous lui accordez ce point-là ou pas ?
06:17 - Ah non, c'est faux. C'est complètement faux.
06:19 Sur mon exploitation, moi j'ai une exploitation avec des vaches laitières,
06:21 je n'ai rien ressenti du tout.
06:23 - Monsieur Schellcher,
06:25 il y a un sujet sur vos centrales d'achat aussi.
06:27 Vous, mais pas seulement.
06:29 Système U, elles sont délocalisées aux Pays-Bas et en Suisse.
06:31 Celles de Leclerc sont à Bruxelles,
06:33 pour Carrefour c'est à Madrid.
06:35 Est-ce que ce n'est pas là que vous êtes quand même la grande distribution insincère ?
06:37 - Mais pas du tout.
06:39 Pourquoi on participe,
06:41 nous aussi, à une centrale européenne ?
06:43 Et je l'assume, mais je vous explique,
06:45 et il faut sortir des caricatures.
06:47 Cela ne concerne
06:49 des discussions
06:51 qu'avec 40 multinationales.
06:53 40 multinationales.
06:55 - Dont l'actalis, je vous ai entendu dire, dont l'actalis, ce qui m'inquiète.
06:57 - Si demain il faut retirer l'actalis de ces 40,
06:59 on retirera l'actalis.
07:01 - C'est un engagement que vous prenez ?
07:03 Vous regardez et vous le prenez l'engagement ?
07:05 - On est prêt demain à remettre ce point-là en cause.
07:07 - Bon, ok, banco.
07:09 - Le cas échéant. D'accord ?
07:11 Fixons des règles différentes.
07:13 Ce ne sont que des discussions avec 40 multinationales
07:15 face auxquelles nous-mêmes ne pesons pas grand-chose.
07:17 Et essentiellement des multinationales étrangères.
07:19 - Est-ce qu'on n'est pas dans un jeu de dupe ?
07:21 Parce que vous vous dites, on ne peut pas faire autrement
07:23 parce qu'il y a un marché européen
07:25 et qu'au niveau national on ne tient pas.
07:27 - Vous n'allez pas contourner la loi EGalim, tout ça ?
07:29 - Mais pas du tout. Ça n'est pas pour contourner.
07:31 Déjà nous l'avons rejointe, nous ne l'avons pas organisée.
07:33 Cette collaboration européenne qui existait déjà,
07:35 c'est des collègues allemands qui l'ont organisée.
07:37 Une coopérative de commerçants indépendants allemands,
07:39 EDEKA, qu'on a rejointe.
07:41 Donc on ne l'a pas montée pour détourner quoi que ce soit.
07:43 Et en plus on est le seul des trois contrats,
07:45 en l'occurrence, qui écrit noir sur blanc
07:47 qu'on s'engage à respecter EGalim.
07:49 Et on l'a fait cette année.
07:51 - C'est vrai qu'Epinot...
07:53 - Oui parce que quand j'entends M. Sachter,
07:55 c'est pas moi, c'est l'autre qui va y aller.
07:57 Carrefour y va, donc on va y aller aussi.
07:59 - Mais dans des conditions différentes des autres.
08:01 Et face sur un marché
08:03 où la France est envahie par
08:05 beaucoup de hard-discounters qui se développent très vite,
08:07 qui eux viennent avec des produits
08:09 négociés au niveau international,
08:11 personne ne leur demanderait un.
08:13 Et nous on n'aurait pas le droit
08:15 de discuter au niveau international uniquement les grandes marques.
08:17 C'est ça notre sujet, c'est pas autre chose.
08:19 Et bien sûr...
08:21 - Mais pardon, on a l'impression que les problèmes
08:23 sont insolubles du coup, parce que chacun...
08:25 Vous avez vos contraintes,
08:27 elles sont aussi légitimes, les industriels ont leurs contraintes,
08:29 y a les marchés qui se font au niveau européen,
08:31 on se dit mais on peut continuer à parler, à faire des bouts,
08:33 mais il va réexister.
08:35 - Dans les contraintes, les seuls qui perdent de l'argent c'est les producteurs, excusez-moi.
08:37 - Alors allons vers un EGalim 3 renforcé,
08:39 ou vers un EGalim 4,
08:41 avec par exemple cette marche en avant
08:43 particulièrement sur le prix du lait.
08:45 Après je voudrais dire qu'il y a tout un univers
08:47 de négociation qui se passe beaucoup mieux.
08:49 Ce sont, c'est ce qu'on fait sur notre marque distributeur,
08:51 chez nous la marque EU.
08:53 C'est pas le même régime de négociation,
08:55 et là y a beaucoup de contrats tripartites,
08:57 où les organisations de producteurs,
08:59 la coopérative agricole,
09:01 est autour de la table, on signe à 3,
09:03 les agriculteurs,
09:05 celui qui nous met en bouteille,
09:07 et nous, et là on signe à 3 et tout le monde est d'accord.
09:09 - J'ai cru entendre sur ce contrat tripartite
09:11 qu'il avait été signé en grande pompe
09:13 sur une foire à Chalons,
09:15 et deux mois après,
09:17 des amenants avaient été envoyés
09:19 pour décolérer
09:21 les coûts de production du prix du lait.
09:25 - Alors ça c'était il y a longtemps,
09:27 on a re-signé ce contrat hier,
09:29 pour 5 ans, ici même, avec les 4 organisations de producteurs,
09:33 en accord avec elles,
09:35 et elles ont dit des mots très forts
09:37 sur ce que ça leur a apporté.
09:39 Quand on signe un contrat sur 5 ans, c'est de la visibilité,
09:41 c'est pouvoir aller voir le banquier
09:43 pour réemprunter. Hier elles étaient très contentes,
09:45 les 4.
09:47 - Dominique Schellscher, est-ce que vous êtes prête,
09:49 pas vous, vous avez le courage et la gentillesse d'être là ce matin,
09:51 mais vous, la grande distribution, à vous engager,
09:53 tous ensemble, toutes les grandes marques en France,
09:55 à dire "on va faire en sorte de ne plus vendre un seul produit
09:57 qui est une vente à perte
09:59 pour les producteurs de lait, de viande,
10:01 de tout ce qu'on veut". Est-ce que ça c'est un engagement que vous pouvez prendre ?
10:03 - Mais bien sûr, à la sortie de cette crise,
10:05 il faut trouver des solutions,
10:07 dialoguer, retrouver de la confiance,
10:09 et il faut que les agriculteurs
10:11 vivent dignement de leur travail,
10:13 et que ça couvre leur coût de production.
10:15 Donc améliorons encore
10:17 certains éléments de fonctionnement,
10:19 pour que ça, ça leur soit maintenant garanti.
10:21 - Frédéric Epinot ? - Je ne suis pas sûr que
10:23 toutes les enseignes soient aussi vertueuses.
10:25 - Ben ça on verra si elles suivent l'engagement que prend
10:27 Système U. J'ai une dernière question, Frédéric Epinot,
10:29 les politiques
10:31 défilent ici au Salon de l'Agriculture,
10:33 c'est l'endroit où il faut être vu visiblement, donc Emmanuel Macron,
10:35 Gabriel Attal, Jordan Bardella, Marine Le Pen, Raphaël Glucksmann,
10:37 Jean Lassalle, Fabien Roussel, Éric Soti,
10:39 je peux continuer jusqu'à demain matin comme ça, Manon Aubry,
10:41 Eric Zemmour, Edouard Philippe, Marine Pendelier,
10:43 de quel oeil vous les regardez-vous ?
10:45 Est-ce que vous vous sentez soutenu ?
10:47 - Soutenu, je ne suis pas sûr.
10:49 Quand on voit que de l'extrême gauche à l'extrême droite,
10:51 tout le monde se promène ici,
10:53 on pense vraiment qu'il y a de la récupération politique.
10:55 Qui aura le courage
10:57 de vraiment trouver des solutions,
10:59 j'en sais rien. Ça sent les élections
11:01 européennes qui arrivent bientôt, surtout.
11:03 - C'est plus une campagne pour vous qu'un réel intérêt.
11:05 - Tout à fait. - Dominique Scheltcher, la dernière question pour vous,
11:07 elle concerne les prix en rayon, pour ceux,
11:09 les consommateurs qui n'ont pas les moyens,
11:11 qui n'y arrivent plus à l'autre bout de la chaîne en quelque sorte,
11:13 est-il convenable de vous demander quand les prix vont baisser en rayon ?
11:15 Je sais que c'est paradoxal avec tout ce qu'on s'est dit.
11:17 - C'est paradoxal, mais c'est
11:19 l'équation la plus difficile que nous devons concilier,
11:21 une rémunération juste
11:23 pour les producteurs et une réponse
11:25 au pouvoir d'achat. Il y a environ
11:27 un quart des prix qui vont baisser à l'issue
11:29 des négociations commerciales, mais il y a
11:31 trois quarts qui vont encore sensiblement
11:33 augmenter parce qu'on a accepté des hausses
11:35 de matières premières agricoles. Donc c'est ça
11:37 la réalité. Mais ceci dit, l'inflation
11:39 va être beaucoup moindre que l'année dernière
11:41 et donc on va retrouver un peu
11:43 normal dans les prochains temps. - Donc le plus dur est passé.
11:45 Merci en tout cas messieurs d'avoir accepté de vous parler, de débattre,
11:47 de vous écouter et qui sait peut-être
11:49 d'avoir fait un peu avancer les choses, notamment sur l'actualis
11:51 la centrale européenne. Merci en tout cas
11:53 et bonne journée à vous. Marie, c'est à vous.
11:55 - On est très très heureux sur Télématin. - Marie, quand même.
11:57 - Oui.
11:59 - Il y a quand même... Oreillette,
12:01 elle est là, Oreillette.
12:03 Et là c'est Roupette, si vous savez la...
12:05 Ah ben ça va, elles ont été sages pendant l'interview
12:07 et je disais qu'on est très heureux sur Télématin
12:09 de vous proposer comme ça des débats constructifs
12:11 qui peuvent peut-être apporter
12:13 quelques solutions à cette crise agricole. Merci
12:15 Thomas, on vous attend, vous revenez vite. Merci également
12:17 à Jérôme Bourgeois qui a traduit cette interview
12:19 en langue des signes.

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