Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, Pascal Praud reçoit Vincent Niclo, chanteur, à l'occasion des concerts "Céline Symphonique", le 29 février, le 1er et 2 mars à La Seine Musicale, à Paris. Ensemble, ils évoquent Céline Dion, ses chansons, mais ils reviennent également sur la carrière de Vincent Niclo.
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00:00 Europain. Pascal Proé, vous.
00:02 Quelle voix ! Vincent Nicleau est avec nous, bonjour et merci d'être avec nous.
00:17 Il y a beaucoup de gens qui doivent vous envoyer parce que c'est vrai, vous avez une voix, c'est un don, c'est sans doute du travail,
00:22 mais votre voix identifiable d'ailleurs immédiatement fait que beaucoup de gens doivent de temps en temps se dire "quelle belle vie !"
00:30 C'est vrai, j'ai beaucoup de chance, ça n'a pas toujours été comme ça, j'ai connu la galère aussi, mais en fait j'ai toujours voulu faire ce métier,
00:37 mon père était chanteur, s'il avait été boulanger j'aurais voulu être boulanger, je ne sais pas, non, il faut vraiment avoir ça dans le bide,
00:44 et je me suis battu, c'est beaucoup de travail aussi, il ne faut pas croire que je me suis réveillé avec cette voix, au contraire,
00:50 j'ai découvert ma voix au fil des années, j'ai eu la chance de travailler avec un professeur de l'Opéra de Paris,
00:55 je voulais aller dans la direction un peu classique, opératique, et au bout de deux ans seulement j'ai commencé à émettre un son de ténor,
01:02 c'est beaucoup beaucoup de travail, beaucoup de remise en question, c'est une vraie thérapie.
01:06 Moi j'ai chanté, je me suis dit "je vais consulter où je chante", j'ai dit "je vais chanter".
01:10 C'est intéressant parce qu'il y a deux écoles chez les chanteurs, moi je me souviens avoir parlé avec Jean-Jacques Debout,
01:16 qui me dit "mais j'ai jamais pris un cours de chant, j'ai jamais travaillé ma voix, j'ai jamais rien fait, je chante comme ça".
01:21 - Et vous, vous me dites "au contraire, j'ai vraiment bossé, j'ai vraiment travaillé".
01:25 Alors, qui croire ? Mais c'est vrai que ce n'est pas le même type de voix non plus, Jean-Jacques Debout, ce n'est pas le même répertoire.
01:33 - En fait, j'ai envie de vous dire, c'est comme la danse, vous avez ceux qui apprennent dans la rue et qui dansent super bien,
01:38 en fait on a tous les deux raison, vous devez croire les deux.
01:41 Et puis vous avez la danse classique, qui nécessite des années de cours, de maîtrise, voilà.
01:47 Donc moi je voulais essayer d'atteindre un répertoire classique, et pour le répertoire classique, vous n'avez qu'une seule voix,
01:53 c'est la voix classique, donc vous travaillez, vous faites des vocalises, des vocalises, des vocalises.
01:56 - Tous les jours, par exemple ce matin, il est 11h15, depuis ce matin vous avez fait des vocalises ?
02:00 - Non, j'ai pas eu le temps.
02:01 - Mais est-ce que ça, quand c'est votre instrument comme ça, et que c'est le cœur de votre vie, votre voix,
02:07 est-ce que vous faites particulièrement attention, est-ce que vous ne fumez pas, est-ce que vous ne buvez pas,
02:11 est-ce que vous faites attention à la clim, est-ce que vous avez une écharpe tout le temps ?
02:14 - Non, alors je ne veux pas rentrer là-dedans, j'ai travaillé avec des divas, ce que j'appelle des divas d'opéra,
02:18 où elles arrivent avec 40 trousses, avec des gouttes pour la salive, des gouttes pour le nez, des gouttes...
02:24 Et moi ça m'a fait peur, j'ai pas voulu rentrer du tout là-dedans, donc non, oui aujourd'hui j'ai une écharpe,
02:29 mais parce que j'ai des concerts bientôt, je me dis alors ça me met...
02:32 D'abord on n'attrape pas froid par la gorge, par le cou, donc l'écharpe ça sert à rien, vraiment,
02:36 c'est plus pour ne pas avoir froid, mais non, je ne veux pas rentrer là-dedans,
02:40 il y a plein de chanteurs qui vont... J'ai eu la chance de travailler un peu à l'opéra,
02:46 et c'est vrai qu'il y en a qui font des fumigations, des choses, moi je ne veux pas rentrer là-dedans,
02:51 la voix est très bizarre, je peux vous dire, vraiment, parfois je fais la fête, je suis comme tout le monde,
02:56 moi je suis un fêtard aussi, je me réveille le lendemain matin, j'ai une voix extraordinaire,
03:00 et je vais dormir 10 heures, je vais avoir une voix dans les talons, donc il n'y a pas la voix, elle fait ce qu'elle veut,
03:06 c'est un organe vivant, ce sont des muscles, et vous savez, un jour vous vous réveillez avec un genou,
03:11 ça vous fait mal, ben voilà, c'est musculaire, ben là, la voix c'est pareil, elle fait ce qu'elle veut.
03:16 - Alors vous êtes là évidemment parce que des concerts auront lieu vendredi et samedi à la scène musicale à Boulogne-Biancourt,
03:21 Céline Dion, ses 200 millions de disques vendus, six Grammy, deux Oscars, trois Victoires de la musique,
03:27 et vous reprenez donc un spectacle, vous arrivez avec un spectacle Céline Symphonique,
03:32 les plus belles chansons de Céline Dion qui seront revisitées par le Live Symphonic Orchestra.
03:38 - Oui, c'est encore un cadeau de la vie, bon moi j'ai eu la chance de travailler, enfin de rencontrer Céline Dion,
03:45 j'ai eu l'audace de chanter devant elle "All by myself" qui est une des chansons les plus difficiles,
03:49 que je vais reprendre d'ailleurs pour ces deux soirées symphoniques, c'est à chaque fois un exercice très difficile,
03:56 on peut se planter, donc je vais peut-être, ça peut arriver.
03:58 - Vous êtes arrivé par exemple de vous planter lors d'une chanson en scène, mais le public s'en rend compte ?
04:05 - Oui, bah oui ! C'est comme si vous envoyiez au tennis une balle de or !
04:11 - Moi j'ai pas souvenir de vous avoir vu à côté, si j'ose dire.
04:15 - Vous savez, en se plantant on apprend, donc on apprend toujours, ce qui est formidable dans la voix,
04:21 c'est que vous n'avez jamais assez d'une vie pour apprendre, donc oui, même Céline s'est confiée,
04:26 elle a dit qu'elle s'était plantée sur "All by myself", parce que c'est un exercice très difficile,
04:32 et qu'il suffit qu'on soit un peu fatigué, stressé, et on n'y arrive pas,
04:36 mais c'est ce qui fait aussi la beauté de cette chanson.
04:38 - Est-ce qu'on l'a d'ailleurs cette chanson ? Alors nous on a un DJ avec nous, monsieur Vincent,
04:44 - Monsieur DJ ! - Ah bah c'est bien vous !
04:46 - "All by myself" - Puis à moi aussi alors ?
04:50 - Là faut y aller ! - Ah oui, à la fin.
04:52 - C'est là où j'ai commencé à trembler un petit peu, j'ai eu l'audace de le faire devant elle,
04:55 ce qui est complètement dingue quand je revois ça, et ça a changé ma vie en fait,
04:58 parce que le fait d'avoir fait...
05:00 - C'est formidable ! - Bien sûr, c'est formidable !
05:04 Et le réalisateur m'avait dit "tourne-toi vers elle" pour faire la note,
05:09 c'était en plus complètement dingue le gars, c'était un samedi soir en prime time,
05:14 son grand retour, 5 millions de téléspectateurs, en direct direct !
05:17 C'est-à-dire que j'ai été en direct, en diffusant en direct.
05:19 Et quand j'ai réalisé ce que je faisais, il y a comme une larme de stress qui est tombée,
05:24 c'est même pas de pleurs, et les gens ont vécu ce moment-là, et ça a changé ma vie.
05:30 - Et puis suite à ça... - Pourquoi vous dites que ça a changé votre vie ?
05:33 - Parce qu'il y avait à l'époque son mari René, et il a commencé à dire
05:38 "ce gars serait super pour faire la première partie de..."
05:40 - C'était en quelle année ? - C'était 2012.
05:43 - Et avant vous faisiez quoi ? - Avant j'ai fait des comédies musicales,
05:46 j'avais sorti un album qui n'avait pas marché, j'avais fait beaucoup de choses,
05:49 mais j'ai toujours travaillé, j'ai toujours fait mon métier,
05:51 mais après, il y a être dans la lumière ou pas...
05:53 - Mais ça c'est intéressant aussi peut-être pour ceux qui nous écoutent,
05:56 c'est-à-dire que moi je suis frappé toujours, si tant est que les gens en puissent parler de réussite,
06:01 mais ceux qui ont réussi, il n'y a souvent qu'un point commun, c'est qu'ils l'ont voulu.
06:04 - Mais vous savez, je dis, ça peut paraître prétentieux,
06:08 quand j'étais petit dans ma chambre, je chantais devant mes nounours,
06:10 et je savais qu'un jour ça serait mon moment,
06:12 mais je peux pas, ça paraît prétentieux aujourd'hui de dire ça.
06:14 - Non, parce que tous racontent la même histoire,
06:16 tous ceux qui ont votre trajectoire racontent cette histoire,
06:19 c'est ça qui me frappe, que tu sois président de la République,
06:22 que tu sois grand footballeur, que tu sois grand avocat ou que sais-je,
06:26 tous disent la même chose. - C'est rigolo, c'est vrai.
06:28 - Alors, ça veut pas dire que tous ceux qui l'ont dit le sont peut-être devenu,
06:32 mais tous ceux, on va pas à la lumière par hasard,
06:35 ça c'est une conviction que j'ai, on va pas à la lumière par hasard,
06:38 il y a toujours des histoires particulières qui font que, pourquoi ?
06:42 On n'en sait rien, l'enfance, que sais-je,
06:44 mais c'est sûr qu'avec vos nounours, vous avez quel âge avec vos nounours ?
06:48 - J'avais 5-6 ans, un truc comme ça.
06:50 - Mais là, vous saviez que vous aviez ce don déjà de chanson ?
06:53 - Non, pas du tout, je savais que je voulais faire ce métier,
06:54 mais ma voix lyrique, je l'ai découverte sur le tard,
06:58 mon chanon autodidacte.
07:00 Mais c'est vrai que j'avais ce...
07:03 Je disais, il faut que tu sois patient Vincent, accroche-toi.
07:05 - Mais alors la galère, elle dure combien de temps ?
07:07 Vous l'estimez à combien de temps ?
07:09 - C'est pas une vraie galère, parce que j'ai toujours réussi à vivre de mon métier,
07:12 ce qui est déjà énorme. - Ça c'est important, vous avez parfaitement raison.
07:14 - Et je salue d'ailleurs tous les chanteurs qui nous écoutent,
07:16 parce qu'il y a des milliers de chanteurs qui ne sont pas dans la lumière,
07:19 mais qui font leur métier.
07:20 Moi j'ai beaucoup de respect pour eux,
07:22 mon père c'est ce qu'il faisait,
07:23 mon père a fait de toute sa vie, il a été musicien et chanteur,
07:26 il n'a pas été dans la lumière,
07:27 et il a vécu de son art.
07:29 - Et quelle est la part, à votre avis, dans votre réussite, de cette voix,
07:32 magnifique, et même à l'oral j'ai envie de dire,
07:35 et quand même d'un physique qui est avantageux, si vous me permettez Vincent.
07:38 - Vous êtes plutôt beau garçon, même...
07:41 - Ça existe quand même ! - Avec les années, ça se dissipe un peu.
07:43 - Non mais c'est vrai que pour un chanteur c'est important,
07:46 il y a la voix, il y a le visage.
07:48 - Oui je pense, mon physique, détrompez-vous, m'a plutôt desservi.
07:55 Dans la musique, je veux dire.
07:57 - Expliquez-nous ça.
07:59 - Moi je suis parti de rien, je viens d'une famille très modeste,
08:02 les cours de lyrique ça coûte très cher,
08:03 aujourd'hui je dirais que c'est à peu près 200 euros l'heure.
08:06 Vous imaginez, moi j'avais pas les moyens.
08:07 Donc je cherchais tous les moyens pour gagner vite de l'argent,
08:10 j'ai fait beaucoup de castings, donc j'ai fait un peu acteur,
08:12 j'ai fait modèle, je fais des défilés, des choses comme ça.
08:15 C'est mon physique qui m'a amené à ça, donc je peux pas tracher dessus.
08:18 Et ça m'a fait gagner de l'argent très très vite et payer mes cours pour ça.
08:21 Mais après, dans l'industrie,
08:23 on me disait que j'étais trop lisse,
08:25 on me disait que j'étais trop beau,
08:27 voilà...
08:29 - C'est le problème qu'a eu DJ Fab, aussi.
08:31 - La même chose, exactement !
08:33 - Mais j'ai entendu toutes les choses et ça m'a vraiment desservi.
08:36 Vous savez, au début, quand j'ai sorti mon premier album,
08:40 l'album qui a marché, c'est-à-dire avec les Chœurs de l'Armée Rouge,
08:43 on pensait que j'étais une cover,
08:45 c'est-à-dire que je chantais en playback
08:47 et que c'était quelqu'un derrière qui chantait pour moi.
08:49 Voilà d'où je viens, quand même.
08:51 Parce qu'ils imaginaient pas que cette voix puisse sortir d'un gars comme moi.
08:54 Mais finalement, bon...
08:56 C'est pour ça que j'ai toujours tenu à chanter en direct sur les plateaux télé,
08:58 parce que sur les plateaux télé, on peut pas mentir.
09:01 Et en live, dans les concerts, bien sûr.
09:04 - Bon, on va marquer peut-être une pause, alors nous, exceptionnellement,
09:06 on va pas chanter, parce que nous, on aime bien chanter.
09:08 Mais là, on a un peu honte, parce qu'on est des professionnels,
09:11 parce que nous, on aime bien chanter.
09:13 - Ce qui est génial, c'est que tout le monde peut chanter.
09:15 - Mais je sais, et ceux qui auraient aimé chanter
09:18 et qui ne l'ont pas fait dans leur vie,
09:20 ont toujours peut-être une petite frustration,
09:22 alors que tu les vois dans les karaokés, ils prennent toute la soirée,
09:25 on entend que... Ils prennent le karaoké en otage.
09:28 - C'est vrai que si j'avais dû choisir,
09:30 j'aurais voulu faire ce métier, donc ça tombe bien que je le fasse.
09:32 - Ah oui, c'est bien.
09:34 - Mais il y a un métier plus difficile, c'est le métier, par exemple,
09:36 quand on est danseur classique ou danseuse classique.
09:38 - Oui, c'est plus ingrat.
09:40 - Moi, c'est ma voix, si au niveau de ma voix, je suis un peu malade,
09:44 mais eux, c'est tout le corps.
09:46 - On écoutera une chanson que moi, j'aime beaucoup,
09:48 je suis étonné, je le disais à Vincent quand il est entré,
09:50 qui n'est pas au programme de Céline Dion, qui s'appelle "Un parfum de fin du monde",
09:52 qui est une chanson de Michel Legrand, que j'ai dans ma playlist,
09:54 parce qu'elle n'est pas avec Michel Legrand en plus,
09:56 proposée sur Deezer,
09:58 elle est proposée avec votre voix,
10:00 et c'est une chanson sublime,
10:02 et vous avez travaillé avec Michel Legrand,
10:04 je vous dirai également comment ça se passait,
10:06 vous avez pris un peu sous son aile. Il est 11h28,
10:08 ça nous fait du bien, un peu de légèreté,
10:10 parce qu'on ne chante pas tous les jours,
10:12 voyez-vous, à tout de suite.
10:14 - Europain,
10:16 le journal permanent.
10:18 - Il est 11h31, nous sommes avec Emilie Dez.
10:20 - Envoyer des troupes en Ukraine ne serait pas
10:22 dans l'intérêt des Occidentaux.
10:24 La réaction ce matin du Kremlin à cette hypothèse
10:26 évoquée hier par Emmanuel Macron,
10:28 on ne peut rien exclure dans une guerre
10:30 qui se tient au cœur de l'Europe,
10:32 comme l'a confirmé Gabriel Attal,
10:34 le Premier ministre qui déambule aujourd'hui
10:36 dans les allées du Salon de l'Agriculture.
10:38 Gabriel Attal accuse les responsables du RN
10:40 d'être les passagers clandestins
10:42 de la crise agricole. Il assure que le RN
10:44 instrumentalise la colère des agriculteurs
10:46 pour semer une forme de chaos,
10:48 une colère qui touche de nombreux
10:50 agriculteurs en Europe. Les éleveurs espagnols
10:52 bloquent ce matin l'autoroute qui relie
10:54 l'Espagne à la France. Des dizaines d'agriculteurs
10:56 espagnols sont rassemblés à une quarantaine
10:58 de kilomètres de la frontière.
11:00 Israël pourrait cesser ses opérations
11:02 à Gaza pendant le Ramadan,
11:04 une nouvelle trêve qui permettrait de libérer
11:06 tous les otages, selon le président américain
11:08 Joe Biden, le Ramadan qui doit débuter
11:10 cette année, le 11 mars.
11:12 Le Pas-de-Calais est toujours en vigilance orange
11:14 au cru, après des pluies importantes.
11:16 Une accalmie est attendue aujourd'hui,
11:18 elle devrait durer jusqu'à jeudi.
11:20 Alerte au cru aussi en Seine-et-Marne
11:22 et dans le sud-ouest, attention au risque
11:24 d'avalanches dans les Pyrénées-Atlantiques.
11:26 Et puis alors qu'il a fêté ses 50 ans
11:28 hier, Charles Caudrelly a remporté
11:30 ce matin l'ultime challenge,
11:32 la première course autour du monde
11:34 en solitaire, en trimaran. Il a franchi
11:36 la ligne à 8h37
11:38 après 50 jours en mer
11:40 et 51 000 kilomètres parcourus.
11:42 Merci beaucoup, Émilie.
11:44 Pascal ? Oui, monsieur Olivier Guédet.
11:50 Monsieur Vincent Niclot disait que
11:52 tout le monde peut chanter, et bien vous aussi
11:54 vous pouvez chanter !
11:56 C'est la tap-tap ! Dans l'île de l'eau !
11:58 J'ai 11 ans !
12:00 Ah !
12:02 Vous avez bien dormi, hein ?
12:04 Chaque lundi, depuis 2 ans,
12:06 nous repassons
12:08 une chanson de Jessie Garon
12:10 qui avait fait un seul titre dans sa vie
12:12 qui s'appelle "C'est lundi".
12:14 Comme on a beaucoup d'imagination,
12:16 on passe l'émission,
12:18 la chanson "C'est lundi", on la passe le lundi.
12:20 Et c'est vrai que j'accompagne de ma voix
12:22 mélodieuse parfois, de mon titre.
12:24 Et il se moque de moi, mais en même temps
12:26 il me pousse !
12:28 C'est trop, trop, trop fort !
12:30 Ça les fait rire !
12:32 Bon, Vincent Niclot
12:34 est avec nous,
12:36 vous le connaissez, concert vendredi
12:38 et samedi à la scène musicale
12:40 à Boulogne-Bigny-Yancourt,
12:42 ce qui nous permet d'ailleurs de saluer l'excellente
12:44 Nicole Sonneville,
12:46 qui s'occupe de vous,
12:48 et vous allez chanter
12:50 tout Céline Dion.
12:52 C'est évidemment la bande-son de notre vie.
12:54 Alors, est-ce qu'on peut quand même entendre
12:56 une ou deux chansons, en tout cas
12:58 quelques extraits de Céline Dion, et puis vous allez nous dire
13:00 comment vous travaillez. Moi j'aime beaucoup
13:02 "Pour que tu m'aimes encore", je trouve que c'est une chanson sublime.
13:04 Bien évidemment. Alors, par exemple,
13:06 est-ce que c'est dur à chanter ?
13:08 Est-ce que c'est dur à chanter ? Et en quoi c'est dur ?
13:10 Céline Dion c'est très dur à chanter, parce que
13:12 elle a des capacités
13:14 incroyables, c'est pour ça qu'elle fait partie
13:16 des plus belles voix du monde. Elle a une
13:18 facilité, facilité peut-être cachée,
13:20 il y a beaucoup de travail derrière, mais en tout cas
13:22 aborder son répertoire, c'est très compliqué.
13:24 D'autant plus pour moi, qui ai une voix
13:26 masculine, pour un répertoire féminin,
13:28 mais c'est ce que j'aime beaucoup faire, je reprends beaucoup
13:30 du répertoire féminin,
13:32 et j'essaye de...
13:34 Mais vous ne montez pas aussi auquel, par définition ?
13:36 C'est pas la même tessiture, évidemment,
13:38 mais on adapte... Mais c'est la même note, dans ces cas-là ?
13:40 C'est la même note pour notre
13:42 répertoire à nous, masculin. Voilà, donc
13:44 oui, oui, c'est...
13:46 Il suffit de trouver la bonne tonalité,
13:48 d'adapter vraiment à la chanson,
13:50 et puis essayer aussi de...
13:52 On fera Céline Dion, on restera toujours
13:54 Céline Dion. Nous, le but du spectacle,
13:56 c'est... D'abord, il y a un... Elle nous manque,
13:58 elle nous manque énormément,
14:00 elle manque à beaucoup de gens, on en parlait tout à l'heure.
14:02 Voilà, il y a
14:04 tellement de gens qui l'aiment sur la planète,
14:06 et ce que je tiens
14:08 à dire surtout, qu'on fait ce spectacle
14:10 aussi, elle a validé le spectacle,
14:12 c'est-à-dire qu'on ne fait pas ça dans son dos,
14:14 elle a validé, Jean-Jacques Goldman aussi
14:16 a validé, c'est la première fois que Jean-Jacques Goldman
14:18 accepte, on a fait un medley promotionnel
14:20 justement avec "Pour que tu m'aimes encore" dedans,
14:22 et "Vole", et "Je sais pas",
14:24 et du coup,
14:26 c'est la première fois qu'il a accepté
14:28 qu'on fasse un medley de ses chansons.
14:30 Vous savez qu'on ne peut pas toucher à une oeuvre sans demander
14:32 à l'auteur-compositeur, et donc voilà,
14:34 pour toutes ces raisons, on se sent légitimes
14:36 d'essayer de lui rendre
14:38 hommage, voilà, c'est...
14:40 - Quelques notes de "Vole", quelques notes de "Vole".
14:42 - "Vole,
14:44 vole mon amour,
14:46 puisque le
14:48 nôtre est trop long,
14:50 puisque rien
14:52 ne te soulage,
14:54 vole mon amour,
14:56 - Là, vous êtes avec Anne Sy là ?
14:58 - Oui, c'est ça.
15:00 - Quelle voix extraordinaire,
15:02 franchement, qui est même parfois troublante,
15:04 parce que, en fait,
15:06 Anne, ça a été l'album,
15:08 ça a été l'album, elle dit toujours,
15:10 elle l'a écoutée 40 000 fois,
15:12 elle connaît tout le répertoire de
15:14 Tim Parker, et elle a même les mêmes
15:16 impulsions, les mêmes
15:18 vibrations, c'est incroyable.
15:20 - Mais oui, alors ce que vous dites, c'est vraiment intéressant, parce que
15:22 la difficulté, c'est de ne pas imiter non plus,
15:24 c'est de se départir de quelque chose
15:26 que vous avez dans l'oreille depuis sans doute des années,
15:28 et de proposer une interprétation
15:30 différente. - Oui, alors, moi, je dirais
15:32 que c'est pas très difficile, parce que c'est ce que je fais
15:34 depuis des années. J'aime bien
15:36 reprendre, j'ai mon propre répertoire, mais
15:38 j'aime bien aussi reprendre des oeuvres,
15:40 les modifier sans les dénaturer.
15:42 C'est ça qui est très difficile, en fait.
15:44 Quand on reprend un tube, comme
15:46 "Pour que tu m'aimes encore", ou "All by myself",
15:48 les gens l'ont tellement dans l'oreille qu'il faut
15:50 pas que ça les interpelle,
15:52 et que ça les gêne.
15:54 Mais en même temps, il faut amener sa propre version,
15:56 mais c'est ce que j'aime faire, moi j'aime décortiquer
15:58 une chanson et lui amener un souffle nouveau.
16:00 Et c'est ce qu'on essaye de faire.
16:02 Et c'est ce qu'on essaye de faire, là, c'est un hommage à l'album
16:04 2, qui a été l'album francophone
16:06 le plus vendu au monde, plus de 2 millions d'exemplaires,
16:08 donc c'est pas pour rien qu'elle est une ambassadrice
16:10 de la langue française,
16:12 et voilà, et tous ses gros tubes,
16:14 évidemment, incontournables.
16:16 - Laurette est avec nous, et Laurette, ce n'est pas qu'une chanson
16:18 de Michel Delpech, c'est parfois également
16:20 une personne ! Bonjour Laurette !
16:22 - C'était bien,
16:24 c'était chouette !
16:26 - Eh, Laurette ? - Oui, je suis là.
16:28 Bonjour à tous, bonjour Vincent !
16:30 - Bonjour Laurette.
16:32 - Quelle belle chanson d'ailleurs de Delpech, mais j'imagine
16:34 qu'on doit tellement vous sereiner avec cette chanson
16:36 que je ne devais pas le faire,
16:38 mais c'est une époque !
16:40 Et puis j'adore la voix de Delpech, pour le coup.
16:42 - Un grand chanteur aussi.
16:44 - Vous êtes une grande fan
16:46 de Vincent, je crois, Laurette.
16:48 - Je suis fan de Vincent, oui,
16:50 depuis quelques années maintenant,
16:52 une vingtaine d'années, et je le suis
16:54 depuis 2012,
16:56 depuis le certain "Soir de All By Myself",
16:58 et puis,
17:00 oui,
17:02 je le verrai encore
17:04 cette semaine,
17:06 parce que samedi soir, je serai
17:08 évidemment
17:10 à Boulogne-Billancourt.
17:12 - Toutes les places sont
17:14 prises d'ailleurs, toutes les places sont rendues.
17:16 - Je crois, je crois, je crois qu'il en reste
17:18 quelques-unes, mais... - Vous êtes parisienne,
17:20 Laurette, ou vous venez spécialement de... - Pas du tout !
17:22 - Alors vous venez spécialement de région,
17:24 pour voir Vincent. - Tout à fait, tout à fait.
17:26 Tout à fait,
17:28 j'ai fait quelques kilomètres pour voir
17:30 Vincent.
17:32 Puisque je suis allée
17:34 en Belgique, je suis allée
17:36 à Londres,
17:38 voilà, puis sur toute la France.
17:40 - Et alors,
17:42 j'allais dire, pourquoi Vincent, c'est pas...
17:44 j'ai une question qui... - Sa voix,
17:46 sa voix, sa gentillesse. - Qu'est-ce qu'il déclenche
17:48 chez vous ? - Sa voix,
17:50 sa gentillesse,
17:52 le rapport qu'il a avec son public,
17:54 avec sa famille, c'est
17:56 exceptionnel.
17:58 - Je salue d'ailleurs ma famille, on appelle ça la
18:00 famille familie, parce que c'est vrai que c'est devenu une très grande famille.
18:02 Moi je connais bien Laurette,
18:04 et c'est vrai que j'ai la chance
18:06 d'être très très bien entourée. C'est vraiment
18:08 très fort le rapport qu'on a, c'est quelque chose
18:10 que... Moi je viens d'une toute petite famille,
18:12 et quelque part, j'ai retrouvé comme
18:14 une immense famille, une famille italienne,
18:16 avec des...
18:18 Je suis ému quand je dis ça, mais c'est vrai,
18:20 des dizaines de personnes, des centaines, des milliers.
18:22 Et c'est...
18:24 Je les connais,
18:26 on a un rapport vraiment
18:28 très proche.
18:30 C'est très agréable de se sentir
18:32 aussi soutenue, et j'espère que je
18:34 le rapporte autant qu'il m'apporte.
18:36 - Voilà la "oui". - Laurette, je disais
18:38 tout à l'heure, je parlais d'une chanson,
18:40 "Un parfum de fin du monde", donc si vous êtes une femme,
18:42 par exemple, est-ce que vous connaissez cette version
18:44 que propose Vincent ?
18:46 - Oui, j'adore. J'ai vu
18:48 trois fois le spectacle
18:50 qu'il a fait avec... - Michel Legrand.
18:52 - Avec Michel Legrand.
18:54 Oui, oui, c'est quelque chose
18:56 d'inoubliable.
18:58 - Ah oui, surtout pour moi, parce que vraiment,
19:00 travailler avec un... Je l'appelle le génie, je le cite
19:02 toujours dans mes concerts, parce que
19:04 je pensais jamais dans ma vie...
19:06 C'est fou la vie, parce que je me souviens d'une séquence,
19:08 j'étais gamin, c'était chez Michel Drucker,
19:10 il y avait Michel Legrand et Barbara Streisand.
19:12 Et il s'est mis au piano,
19:14 il a chanté avec elle, et déjà petit comme ça,
19:16 je me suis dit "mais qu'est-ce que je rêverais
19:18 d'être à son piano ?" Et des années plus tard,
19:20 je me suis retrouvé... Il avait
19:22 une grande maison à deux heures de Paris,
19:24 et je me suis retrouvé...
19:26 Il a un piano extraordinaire, il avait un piano
19:28 que j'ai jamais vu, il n'y en a que deux au monde,
19:30 un Steinway, et
19:32 j'ai répété le spectacle,
19:34 ce qu'il m'a invité après les Parapuise Cherbourg,
19:36 il m'a dit "je veux faire une tournée avec vous,
19:38 vous allez reprendre tous mes succès français,
19:40 internationaux, avec un big band."
19:42 Moi j'ai été "waouh". Je lui ai dit "mais Michel, j'ai jamais fait de jazz",
19:44 il m'a dit "vous saurez faire, je vais vous apprendre".
19:46 Et voilà, il m'a formé au jazz,
19:48 et a tout son répertoire,
19:50 vous pouvez imaginer. Et quand je me suis
19:52 retrouvé à son piano,
19:54 dans sa maison, je me souviens, il y avait un grand feu de cheminée,
19:56 et puis lui, il était incroyable.
19:58 C'est quelqu'un qui était habité par sa musique,
20:00 il faisait que ça, il travaillait tout le temps,
20:02 une dextérité avec des mains d'un homme
20:04 de 80 ans, mais une dextérité incroyable,
20:06 et que je chante avec lui, je dis "mais c'est pas vrai,
20:08 réveillez-moi, je suis dans un rêve".
20:10 - Mais c'est vrai que ça, ces itinéraires-là,
20:12 lorsqu'on rencontre
20:14 ceux qui nous ont fait rêver...
20:16 - Mais c'est incroyable !
20:18 C'est incroyable ! Et puis il me disait
20:20 "ah bah tiens, on va reprendre cette chanson, c'est Barbara Streisand
20:22 qui l'a chantée, et puis ça c'est Frank Sinatra".
20:24 - Mais c'est drôle d'ailleurs que vous parliez
20:26 de l'émission de Drucker, avec
20:28 Barbara Streisand et
20:30 Michel Legrand, parce que je sais pas si vous avez parlé
20:32 à Drucker, si vous connaissez l'anecdote,
20:34 il a fâché depuis !
20:36 Parce qu'ils ont fait un medley ce jour-là,
20:38 c'est-à-dire qu'ils ont proposé un medley
20:40 à Barbara Streisand, et visiblement
20:42 Barbara Streisand n'était pas au courant
20:44 de cela, elle était très mécontente,
20:46 et après, je crois qu'elle n'a plus
20:48 parlé à Drucker pendant quelques temps.
20:50 Donc Michel m'avait raconté ça.
20:52 Écoutez quelques notes de musique
20:54 de cette chanson, parce que c'est une chanson sublime
20:56 qui est dans le film "Les uns et les autres".
20:58 * Extrait de "Les uns et les autres" *
21:00 - Moi j'écoute souvent cette chanson, je suis surpris
21:14 qu'elle ne soit pas plus écoutée,
21:16 proposée dans des émissions
21:18 comme "The Voice", etc., ou même
21:20 à la Farah Academy.
21:22 Moi je la trouve sublime cette chanson.
21:24 - Très dure à chanter, c'est ce que je vous disais en off.
21:26 J'avais toujours peur.
21:28 Je me souviens, pour une anecdote,
21:30 moi j'aime bien les anecdotes comme ça,
21:32 quand on répétait avec Michel Legrand,
21:34 il y avait
21:36 une reprise d'une note,
21:38 et il n'y avait aucun accord qui donnait
21:40 la possibilité de s'appuyer
21:42 sur cet accord pour trouver la bonne note.
21:44 Je lui dis "Mais Michel, pourquoi vous avez écrit ça ?
21:46 Comment est-ce que je fais pour trouver ?"
21:48 Je lui dis "Pourquoi vous avez fait ça ?"
21:50 Et il me regarde comme ça, il me fait
21:52 "Parce qu'à ce moment-là, j'adore regarder la terreur
21:54 dans les yeux du chanteur."
21:56 - J'ai trouvé ça fabuleux !
21:58 Je me suis dit "Ok, j'aurai la terreur dans les yeux tous les soirs."
22:00 - Mais il y a ça sur
22:02 "Il est venu le temps des cathédrales",
22:04 un moment quand ça remonte, tu ne sais pas comment le prendre.
22:06 Alors vous êtes un professionnel,
22:08 et puis voilà.
22:10 Quand tu chantes comme ça, nous qui ne sommes pas des professionnels,
22:12 on est démunis.
22:14 - Oui, mais quand on connaît un peu la musique,
22:16 on a la possibilité de s'appuyer sur un accord.
22:18 Donc on retombe sur ses pattes.
22:20 Mais là, je vous jure, c'était comme faire un saut périlleux
22:22 dans le vide. Et vraiment, il m'a dit
22:24 "Parce que j'adore voir la terreur dans les yeux."
22:26 C'est ça, je me souviendrai toute ma vie.
22:28 - Vincent Niclot est avec nous,
22:30 et je rappelle que vendredi
22:32 et samedi, à la scène musicale
22:34 à Boulogne-Billancourt, c'est un
22:36 concert Céline Dion,
22:38 les reprises des chansons de Céline Dion
22:40 avec le live symphonique. Alors vous serez avec Anne-Cylla,
22:42 il y a de nombreux invités. - Oui, il y a
22:44 Chimène Badi, Linton Uty,
22:46 et il y a Victoria Sio qui avait fait
22:48 toute la bande originale du film
22:50 d'Aline, de Valérie Lemercier.
22:52 Donc il y a une voix incroyable.
22:54 Il y a de très belles voix dans ce spectacle.
22:56 - Alors c'est vrai qu'on est dans une période qui a commencé
22:58 il y a un moment maintenant, mais on aime
23:00 les chanteurs, les chanteuses à voix.
23:02 J'ai l'impression qu'on les aime plus dans la variété qu'on les aimait dans les années
23:04 70. - Oui !
23:06 - Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, il y a beaucoup de gens,
23:08 on aime les voix. Vous avez parlé de Chimène Badi,
23:10 on aime les voix aux gens. - Le public
23:12 aime les voix, les médias un peu moins.
23:14 - Ah bon ? - Pourquoi ?
23:16 - Alors ça, vous me sidérez, pourquoi vous dites ça ? - Bah oui, je vous le dis.
23:18 - Bah déjà, est-ce que vous ne trouvez pas que c'est
23:20 un pléonasme, chanteur à voix ?
23:22 - Oui, c'est vrai.
23:24 - Non mais je veux dire, est-ce qu'il y a des chanteurs
23:26 sans voix ? - Oui !
23:28 Il y a des chanteurs sans voix, mais c'est pas grave,
23:30 ils ont beaucoup de talent quand même. - Mais je ne critique pas.
23:32 Mais pour moi déjà, rien qu'à la base,
23:34 chanteur à voix. - Oui, ils ont fait des carrières magnifiques.
23:36 - Bien sûr, moi ce qui m'intéresse,
23:38 c'est la fibre de la voix, le grain de voix.
23:40 On n'a pas besoin d'avoir une voix puissante,
23:42 ni lyrique obligatoirement.
23:44 - Mais pourquoi les médias n'aimeraient pas ?
23:46 - Il y a... Bah,
23:48 j'ai la chance de chanter dans pas mal de pays,
23:50 j'ai fait une tournée avec une grande diva
23:52 dans le monde entier et tout ça, et j'ai remarqué
23:54 quand même qu'en France,
23:56 il y a un côté un peu ringard d'avoir
23:58 un peu une voix...
24:00 D'être un chanteur à voix, tout d'un coup,
24:02 ça dérange un peu. Demandez à Lara Fabian,
24:04 demandez... - On adore Lara Fabian !
24:06 - Mais oui, je sais,
24:08 vous vous adorez, mais voilà... - Non mais c'est le côté...
24:10 Alors dans les années 60, il y avait comme ça,
24:12 il y avait Georgette Lemer, Piaf, et puis Mireille Mathieu
24:14 qui avaient...
24:16 - Non mais Lara Fabian, souvenez-vous,
24:18 elle s'est fait quand même... Ça a été un moment
24:20 la cible de tous les médias.
24:22 On en a discuté,
24:24 ça a été très dur pour elle. Enfin, je veux dire,
24:26 même Céline Dion, à ses débuts, ça a été compliqué.
24:28 - La pause, il est 11h45, parce qu'on parle,
24:30 on parle, mais il faut faire rentrée d'argent !
24:32 - Quand même ! À tout de suite !
24:34 - Et pour poser vos questions à Vincent Niclot sur Europe 1, vous composez ce numéro.
24:36 Appelez Pascal Pro au
24:38 01 80 20 39 21
24:40 Europe 1.
24:42 - Pascal Pro et vous.
24:44 - Terre brûlée au vent
24:46 des Landes de pierre
24:48 autour...
24:50 - Oh, tu gagnes un loulou !
24:52 - Vincent Niclot, qui est avec nous pour le spectacle
24:54 Céline Symphonique, les plus belles chansons
24:56 de Céline Dion, revisitées par le Live Symphonique Orchestra.
24:58 Vous entendez également
25:00 le répertoire ou les reprises
25:02 de Vincent Niclot.
25:04 C'est vrai que
25:06 ce qui manque peut-être aujourd'hui
25:08 par rapport à ces années de variété, c'est des...
25:10 c'est des originaux, quand même !
25:12 Faut pouvoir créer des chansons aujourd'hui.
25:14 Et moi, je suis frappé,
25:16 la jeune génération, elle écoute
25:18 ce qu'est Claude François,
25:20 elle écoute Michel Delpèche...
25:22 - Parce qu'on a été... - L'âge d'or de la variété,
25:24 parfois, on a le sentiment qu'il est passé.
25:26 - C'est pas faux.
25:28 On a besoin de s'appuyer sur
25:30 des titres qui sont devenus des golds,
25:32 comme là, je vois le "Konémara"...
25:34 Moi, j'aime...
25:36 Moi, c'est ce qui m'a nourri quand j'étais gamin,
25:38 c'est-à-dire tous ces chanteurs-là, Serge Lama...
25:40 - Vous êtes né en 75 ? - Oui.
25:42 - Vous faites jeune ? - C'est vrai ? - Oui. - Merci, c'est gentil.
25:44 - Attendez, vous avez 50 ans !
25:46 Je veux dire, vous...
25:48 C'est extraordinaire, quand même !
25:50 Jean Gabin, à 50 ans, il faisait deux fois votre âge !
25:52 (rires)
25:54 - Écoutez, en tout cas, voilà, moi j'ai été inspiré,
25:56 mon père, il me faisait écouter beaucoup de choses à la maison,
25:58 et des grands chanteurs populaires,
26:00 français, et c'est pour ça...
26:02 Et Serge Lama fait partie vraiment de...
26:04 Il le sait, Serge,
26:06 j'ai fait un transfert avec mon papa,
26:08 parce qu'ils ont la même carrure, ils ont la même voix...
26:10 Et quand je suis allé voir, j'ai vu son spectacle
26:12 avec Accordéonissimo,
26:14 qui était fantastique,
26:16 j'étais... Je pouvais plus parler, quoi.
26:18 C'était vraiment... Je trouve que c'est un interprète.
26:20 - On va le recevoir très prochainement, Serge Lama.
26:22 On va faire une émission assez longue avec lui,
26:24 mais un matin, M. Boubou, ça va bien ?
26:26 - Oui, oui !
26:28 - Vous m'avez apporté un nounours !
26:30 - Mais parce que Vincent Niclot chantait avec ses nounours !
26:32 - C'est sympa !
26:34 - Il était pas si gros !
26:36 - Pas si gros que celui-ci, mais normalement,
26:38 vous savez que Vincent Niclot
26:40 chantait avec ses nounours ! Vous m'avez entendu ?
26:42 Et donc j'ai apporté ce gros nounours !
26:44 - J'essaye d'écouter les émissions auxquelles je participe !
26:46 - Non mais... - J'essaye !
26:48 Il a dit que quand il était jeune, il était avec des nounours,
26:50 et qu'après il s'est retrouvé au fur et à mesure !
26:52 - J'ai apporté ce gros nounours pour que ça vous donne envie de chanter !
26:55 Vous avez compris ?
26:57 - Vous avez tellement de belles voix !
26:59 - Il se fiche de moi, parce que j'accompagne parfois le chanteur !
27:03 - Ah mais c'est bien ça !
27:05 - Mais vous avez de bonnes voix, Pascal !
27:07 - Ça dépend !
27:09 - J'ai pu travailler ma voix !
27:11 - Les musiques anciennes y maîtrisent !
27:13 - J'ai pu travailler ma voix, mais qui n'aime pas chanter ?
27:15 Vous connaissez des gens qui n'aiment pas chanter ?
27:17 - Non, non !
27:18 - Il y en a qui chantent bien, et il y en a qui chantent moins bien !
27:20 - Il y a monsieur Dona Vidal-Rodel qui vient de rentrer dans l'origine !
27:24 - Moi je peux vous dire...
27:26 - Télétubbies !
27:28 - Les humiliations, ça suffit !
27:30 - Ah non, arrêtez !
27:32 - Je vais rentrer chez moi !
27:34 - Non, non, non !
27:36 - Restez ici, on vous aide !
27:38 - Pourquoi pas faire un duo avec Vincent ?
27:40 - Allez, c'est parti !
27:42 - Vous seriez prêt ?
27:44 - Oui, mais alors qu'est-ce qu'on chante ?
27:46 - Je sais pas ce que vous aimez !
27:48 - D'amour et d'amitié !
27:50 - C'est très dur !
27:52 - D'amour et d'amitié ? Non !
27:54 - Et moi je ne sais pas
27:58 comment l'aimer
28:02 - Il s'est tué,
28:04 - Il me parle d'amour
28:06 - Ah oui, mais attend, on va reprendre les paroles !
28:08 - Ou d'amitié !
28:10 - C'est la première chanson !
28:12 - Moi je te sais, mais je peux lui offrir ma vie
28:16 même s'il ne veut pas de ma vie
28:20 - Chantez aussi, dans votre voiture, chez vous,
28:24 en écoutant et en repens,
28:26 le duo Pascal Praud et Vincent Duclos !
28:28 - Comment l'aimer ?
28:30 - Hé !
28:32 - Hé !
28:34 - Hé !
28:36 - Il est folle !
28:38 - C'était bien, on peut l'enregistrer !
28:40 - Vincent qui sera là !
28:42 - Enregistrez-le !
28:44 - Vous avez connu ?
28:46 - Moi je suis un fan de télé,
28:48 donc je regarde beaucoup de choses sur Lina
28:50 - On est pareil, on a regardé ces années-là,
28:52 en fait on regardait beaucoup la télévision
28:54 quand on était plus jeunes
28:56 - Moi je ne la regarde plus du tout, peu, aujourd'hui,
28:58 mais à cette époque-là, quand tu as 12 ans, 13 ans, 15 ans
29:00 - Et surtout avec 3 chaînes ou 2 chaînes, je ne sais plus combien
29:02 - Et avec 15 ans de soir !
29:04 - Je me souviens que Dalida,
29:06 à un moment,
29:08 il y avait sa robe qui était tombée, vous vous souvenez pas de ce passage ?
29:10 Moi j'aime bien regarder sur Lina
29:12 - Exactement, je me souviens, et figurez-vous, j'en parle souvent
29:14 parce que moi j'aime beaucoup Orlando, je suis très ami avec Orlando
29:16 - Moi aussi, beaucoup !
29:18 - Et à chaque fois, je dis vraiment que Dalida
29:20 qui est décédée en 87,
29:22 le succès de Dalida aujourd'hui, c'est évidemment Orlando
29:24 qui a su faire vivre Dalida
29:26 - Bien sûr !
29:28 - C'est vrai qu'il y avait un répertoire qui était de très grande qualité
29:30 - C'était une grande star !
29:32 - On parlait d'ailleurs tout à l'heure de la main, mais c'est elle qui a popularisé
29:34 "Je suis malade"
29:36 - C'est vrai, complètement !
29:38 - Et c'est vrai que Dalida
29:40 fait partie effectivement
29:42 des voix formidables. Bon, il y a des réactions ?
29:44 - Ah ! Je vais regarder !
29:46 - Là vous êtes avec Yann
29:48 qui nous a appelé pour parler à Vincent Lico
29:50 - Il est là quand même pour les réactions !
29:52 - Il a une bonne énergie !
29:54 - Mais vous savez que c'est lui le succès de l'émission ?
29:56 - Mais non, vous êtes avec Yann
29:58 - J'étais dans une autre émission, moi j'ai dit
30:00 "Je viens uniquement si
30:02 monsieur vient avec moi"
30:04 - Il a une bonne énergie !
30:06 - Mais exactement, ça s'appelle des bonnes horaires !
30:08 - Yann est avec nous !
30:10 - Bonjour Yann ! - Bonjour Pascal !
30:12 - Bon, est-ce que vous serez samedi à la scène musicale
30:14 à Boulogne ?
30:16 - Ah malheureusement non, je travaille ce week-end
30:18 - Qu'est-ce que vous faites ?
30:20 - Je suis policier, je suis aux filiers de police
30:22 - Ah oui, donc on ne chante pas tous les jours, effectivement, de la même manière
30:24 - Eh bien, détrompez-vous
30:26 Pascal, car je chante régulièrement
30:28 je suis chanteur amateur
30:30 avec ma compagne j'ai un groupe
30:32 et avec un ami également
30:34 et j'ai aussi un groupe de rock en parallèle
30:36 - Et qu'est-ce que vous chantez ?
30:38 - Alors avec le groupe de rock
30:40 c'est des reprises du rock des années 70
30:42 les Beatles,
30:44 les Led Zeppelin
30:46 les Rolling Stones
30:48 un peu tout ça
30:50 - Et puis la variété française également ?
30:52 - Oui, un peu
30:54 - Puisque c'est la journée, on peut peut-être faire aussi
30:56 un petit duo si vous voulez quoi
30:58 vous allez vous jeter
31:00 un petit duo avec Vincent
31:02 - C'est open bar !
31:04 - Si on peut gagner un petit peu de sous en même temps
31:06 en reproduisant
31:08 je m'en rends compte
31:10 - Quels sont les chanteurs
31:12 que vous avez écoutés, que vous aimez écouter, Vincent ?
31:14 - Comment ?
31:18 - Ah oui, pardonnez-moi, c'est Yann
31:20 je dis Vincent parce que Vincent Niclot est avec nous
31:22 Yann, quels sont les chanteurs
31:24 que vous aimez écouter aujourd'hui ?
31:26 - Ah, j'aime bien
31:28 Teddy Swims en ce moment
31:30 j'aime bien sa voix
31:32 j'aime bien sa voix
31:34 on n'est pas dans la variété française
31:36 Teddy Swims
31:38 - Je ne veux pas être désobligeant mais ça m'a échappé
31:40 - Je vais regarder
31:42 - J'aime bien Ronald Hugues aussi
31:44 - Oui, c'est un Américain Teddy Swims
31:46 - Et j'aime bien Robert Dupond-Louis
31:48 - Il vient de Géorgie, Atlanta
31:50 Teddy Swims
31:52 - Je ne connaissais pas son âge
31:54 - Je l'ai découvert grâce à Europe
31:56 - Ah, voilà !
31:58 - Vous avez écouté
32:00 la partition
32:02 d'Omblim Roche
32:04 chaque matin vers 6h20, 6h25
32:06 c'est très bien la partition
32:08 - Oui, c'est très bien, je suis un fidèle auditeur
32:10 d'Europe, donc oui, j'écoute
32:12 Omblim Roche également
32:14 - Bon, écoutez, c'est gentil de nous avoir appelés
32:16 Yann, vous avez une question peut-être
32:18 à poser à Vincent ?
32:20 - Pas vraiment une question, j'aurais juste
32:22 voulu le remercier
32:24 le remercier personnellement et au nom de la
32:26 chorale des Officiers de Police de
32:28 Cannecluse, car en
32:30 2022, en octobre 2022
32:32 monsieur Vincent Niclot est venu
32:34 chanter à l'église de Le Madeleine
32:36 à Paris, lors
32:38 d'un concert en hommage des policiers
32:40 victimes du devoir, et
32:42 à cette occasion j'ai eu la chance, l'immense
32:44 privilège de chanter à ses côtés
32:46 certes je n'étais pas seul, j'étais avec toute la chorale
32:48 de l'école, mais ça reste un grand souvenir pour moi
32:50 et un grand moment
32:52 - C'était un grand moment pour moi aussi
32:54 c'était vraiment très émouvant, c'est vrai que
32:56 je tiens particulièrement à défendre
32:58 les policiers qui sont
33:00 malheureusement
33:02 morts dans leurs fonctions, et
33:04 moi je défends la police à 2000%
33:06 comme je défends, je parle rarement
33:08 de ces choses là, mais c'est tellement d'actualité
33:10 les agriculteurs, moi j'ai
33:12 les policiers, les agriculteurs
33:14 toutes les forces de l'ordre, je suis vraiment
33:16 de tout cœur avec eux, et dès que je suis
33:18 sollicité ou que je peux faire quelque chose, j'y vais
33:20 c'est pour moi la moindre
33:22 des choses quand on a un peu une parole
33:24 dans la lumière
33:26 et qu'on peut
33:28 à notre petit niveau essayer d'aider
33:30 et j'ai passé un très
33:32 bon moment dans des
33:34 pourtant une soirée qui était compliquée
33:36 mais c'était pour moi
33:38 un honneur de pouvoir y participer
33:40 - Bon bah écoutez, vous avez convaincu
33:42 tout le studio, toute la régie
33:44 et tout le public, et
33:46 jusqu'à ma fiancée, parce qu'elle me dit "on peut y aller
33:48 au concert cette semaine ?"
33:50 - Je vous ai dit "vous êtes invité"
33:52 - Vous venez quand vous voulez
33:54 - Voilà, hop, elle écoute
33:56 - Mais il faut travailler là chérie
33:58 - Un vendredi ou un samedi, vous travaillez pas
34:00 quand même le soir ? - Non mais il faut travailler, c'est elle que je dis ça
34:02 - Ah bon ? - Voilà, je lui dis "qu'est-ce que tu fais ?"
34:04 Elle nous écoute manifestement - Je peux venir avec vous
34:06 et votre chérie ? Je peux venir ? Elle insiste
34:08 - Attendez, nous on aime bien sortir
34:10 l'enfant, donc de temps en temps
34:12 - On est avec le nounours aussi
34:14 - On lui garde une place
34:16 - Vous connaissez notre grand-fils Olivier qui est venu
34:18 avec nous ? - Bon
34:20 - On viendra vous voir, c'est samedi à la scène musicale
34:22 - Vendredi ou samedi, comme vous voulez
34:24 - On est pris, mais samedi on viendra vous voir
34:26 - C'est parti - Il est 11h58
34:28 on va vous remercier vraiment Vincent
34:30 c'était sympa - Merci, très sympa
34:32 - Vous connaissez pas, mais c'était un plaisir
34:34 d'échanger avec vous - C'est la première fois qu'on se rencontre
34:36 - Et j'espère que les auditeurs vont apprécier
34:38 - Et on va faire une compilation de tous nos duos
34:40 - Vous allez pas en vendre beaucoup, je vous laisse
34:42 tout seul, je vous laisse tout seul chanter
34:44 - Merci
34:46 - En tout cas on viendra peut-être vous voir si on peut
34:48 - Non, vous avez dit que vous viendriez
34:50 - On vient, on vient
34:52 - On vous invite samedi, vous serez là - On peut payer nous
34:54 - Non, non, non
34:56 - Non, moi ça m'arrange
34:58 - Nicole Sainte-Vite m'a dit "tu invites"
35:00 - C'est très bien d'inviter
35:02 - On vous invite - C'est très sympa la scène musicale
35:04 - Oui, oui, c'est magnifique
35:06 - Je suis jamais allée à la scène musicale
35:08 - Vous garez d'un côté, vous passez le petit pont
35:10 - Je tenais à le souligner, c'est rare
35:12 de chanter avec un symphonie qui aura 45 musiciens
35:14 - Bien sûr, on vient
35:16 - Et les arrangements sont subiles
35:18 - 20h30, nous c'est notre heure
35:20 - Super - Le bouteil d'eau, mais non
35:22 - Non, Pascal a été remboursé
35:24 - Il est devenue enceinte
35:26 - Non, Pascal est inondé au studio
35:28 - Non, alors Liberty va être très mécontent
35:30 - Ça va s'électrocuter
35:32 s'il n'y a plus de bagnole
35:34 - C'est à finir, n'importe quoi
35:36 - C'est tous les jours, quasiment, que je verse la bouteille
35:38 - Vous avez souvent des fuites là-bas
35:40 - Oh non, non, non
35:42 - Excusez-moi, excusez-moi
35:44 - Vous verrez quand vous aurez bras, monsieur
35:46 - Merci beaucoup, Vincent
35:48 - Merci, je vous souhaiterais ça
35:50 - Merci beaucoup
35:52 - Et à très vite
35:54 - Vous écoutez Pascal Prévoit sur Europe 1