• il y a 10 mois
Lors de sa visite mouvementée au Salon de l'agriculture, Emmanuel Macron a fixé l'objectif de pouvoir "déboucher" sur des "prix planchers" qui permettraient de "protéger le revenu agricole" 

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Transcription
00:00 J'ai peur que le président soit venu faire un peu de populisme au Salon de l'agriculture en annonçant ce genre de choses.
00:05 C'est pourtant une demande de la FNSOA dont vous êtes proche.
00:07 Oui, enfin ce que vous oubliez de dire quand on parle de prix plancher, c'est qu'il parle d'un prix plancher européen.
00:12 Et aujourd'hui, on lui demande d'intervenir sur les IED, sur différentes choses, sur les réimplantations de prairies au niveau de l'Europe.
00:18 Et on voit bien que c'est totalement impossible.
00:20 La loi EGalim, aujourd'hui, on n'arrive pas à l'appliquer à l'échelle de la France, mais à l'échelle de l'Europe.
00:25 Imposez-nous, le pays qui avons le plus gros coût de production en Europe,
00:28 nos coûts de production dans les pays autres que l'Europe.
00:30 Je pense que, excusez-moi du terme, on a été pris pour des jambons.
00:34 Donc, enfin, voilà, pour recontextualiser un petit peu, moi, je suis syndicaliste, je ne suis pas politique,
00:40 donc je vais vous parler plus de syndicalisme.
00:42 On a commencé en octobre à manifester en retournant des panneaux.
00:44 On savait très bien où on allait.
00:46 On n'est jamais pris au sérieux. Donc on a commencé sérieusement, on est un syndicat sérieux, à retourner des panneaux.
00:51 Ensuite, on a sorti notre acteur. Et puis vous avez suivi la suite jusqu'à ce qu'on est arrivé au fiasco, que ça a été.
00:57 Mais le fiasco, il n'est pas syndical, il est vraiment politique.
01:00 Et je pense que si les politiques se comportaient à la moitié de la hauteur des syndicalistes aujourd'hui,
01:05 par leur sérieux, on arriverait à trouver des solutions.
01:08 Sauf qu'aujourd'hui, quand on vient faire du populisme au salon de l'agriculture,
01:11 puisque c'est ce qui s'est passé, quand on vient annoncer des mesures qui ne sont pas construites,
01:16 c'est pas sérieux. Donc nous, le syndicat...
01:19 – Vous parlez de qui exactement ? – Du président.
01:21 – Que du président ? – Bien sûr.
01:22 – Non, parce que vous avez un élu du Rassemblement national qui est pas salé.
01:26 – Non, mais je ne fais pas de différence. On est un syndicat complètement apolitique.
01:30 Les jeunes agriculteurs, et si on avait la moindre carte à prendre,
01:34 notre règlement nous demande de quitter le syndicat.
01:37 Et c'est vraiment pas le sujet. On parle avec tous les partis politiques.
01:40 Et je ne suis pas là pour faire la défense d'un parti ou d'un autre,
01:42 ni pour taper sur la majorité.
01:45 Il y a plein de choses qu'ils ont fait aussi, qui peuvent leur être louées.
01:49 Mais aujourd'hui, la crise, elle est profonde, d'agriculture.
01:52 Et on ne va pas y répondre avec des mesurettes.
01:53 On ne va pas y répondre avec toutes les petites choses, enfin, des mesurettes.
01:57 Quand on parle d'un plus branché, c'est pas une mesurette,
01:59 à condition qu'elle puisse être appliquée.
02:01 Et c'est là où il faut être sérieux.
02:04 Et qu'est-ce qu'on veut désamorcer avec ça ?
02:08 – Pardonnez-moi, il n'y a pas meilleure mesure quand même
02:11 que d'augmenter le chiffre d'affaires de vos exploitations.
02:14 C'est quand même la base même pour arriver à faire en sorte
02:16 que l'agriculture française puisse vivre de son travail.
02:18 – Mais bien sûr, mais on est 100% d'accord, il n'y a pas de débat là-dessus.
02:22 Nous, il nous faut de la trésorerie dans les cours de ferme et le plus vite possible.

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