• il y a 10 mois
Tiziana Raspo devrait faire partie de la première équipe de France de water-polo féminine qui disputera les JO. La Niçoise de 18 ans vient d'enchaîner les championnats d'Europe et du monde avec les Bleues.
"Les Yeux dans les Jeux". Voilà le titre de la nouvelle émission du service des sports de Nice-Matin. Jusqu’aux Jeux de Paris-2024 (26 juillet-11 août), nous vous présenterons, tous les quinze jours, un athlète azuréen qui espère s'y qualifier.
Cette semaine, c’est au tour de Tiziano Raspo, la Niçoise, membre de l'Equipe de France de water-polo, de venir nous parler de sa passion et de ses objectifs cet été à Paris. A 18 ans, elle espère vivre une première olympiade.

"Mon rêve des Jeux a commencé dès que j’ai chanté ma première Marseillaise. En 2019, j’ai eu ma première sélection avec les jeunes et j’ai tout de suite voulu y participer. C’était ma motivation de tous les jours. Je me levais pour aller à l’entraînement en pensant aux Jeux. Les faire à Paris, il y aura la famille qui viendra me soutenir. Ils (ses parents et son frère Luca) sont à fond derrière moi, c’est une de mes motivations principales de les rendre fiers. ça me pousse beaucoup", explique l'ancienne joueuse de l'ONN.

14 000 personnes devraient être réunies pour suivre le parcours des Tricolores si elles atteignent les quarts de finale, dans la Défense Aréna. " C’est une pression, mais une bonne pression, un bon stress de se dire qu’il y aura tout ce monde pour nous, ça va être quelque chose d’inoubliable" .

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Transcription
00:00 [Musique]
00:18 Salut à tous, bienvenue dans ce 11e numéro des "Yeux dans les jeux",
00:22 l'émission du service des sports de Nice matin consacrée à la préparation de nos athlètes
00:27 pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.
00:30 Vous le savez, vous avez l'habitude maintenant, il est là à ma gauche,
00:33 Romain Laronche, journaliste au service des sports de Nice matin.
00:36 Salut Romain.
00:37 Salut Christophe.
00:38 Aujourd'hui Romain, on va parler Waterpolo avec notre invitée qui est niçoise.
00:42 Elle s'appelle Tiziana Raspaux, elle vient tout juste à 18 ans de terminer
00:46 les championnats du monde de Waterpolo à Doha.
00:49 Salut Tiziana et merci d'être avec nous.
00:51 Bonjour, merci à vous.
00:52 Alors aujourd'hui, petite nouveauté, on a la mascotte, un meuble, on a investi pour te recevoir.
00:56 J'espère que le décor te plaît.
00:57 Il me plaît.
00:58 Un petit peu amélioré.
01:00 Et pour commencer cette émission, comme d'habitude, la tradition oblige,
01:03 c'est Romain qui va faire une courte présentation de toi.
01:06 Donc Tiziana, tu as 18 ans, international Waterpolo, dont 9 ans déjà dans les bassins.
01:12 Donc après avoir essayé différents sports, le judo, la danse, la natation,
01:17 tu basculeras de la natation grâce à un entraîneur vers le Waterpolo.
01:21 Les résultats arrivent rapidement à l'ONN.
01:24 Donc tu as les titres de championne de France U15, U17.
01:28 Tu es identifiée par la Fédération française de natation comme fort potentielle pour Paris 2024.
01:33 Tu deviens internationale tout en étant mineure.
01:36 Tout est allé très vite pour toi.
01:38 Oui, c'est vrai.
01:39 Je suis arrivée rapidement à l'INSEP.
01:42 J'ai commencé par le sport études à Don Bosco, à Nice.
01:49 Et ensuite, une fois la troisième terminée, je suis passée à l'INSEP.
01:54 Et maintenant, ça fait 4 ans que j'y suis.
01:57 Donc voilà.
01:59 Donc à l'INSEP et aussi à Mulhouse, l'un des plus gros clubs de France depuis 2 ans et demi.
02:05 Et ces derniers mois, tu viens d'enchaîner les compétitions internationales avec l'équipe de France,
02:09 les championnats d'Europe, puis les mondiaux.
02:12 Cette fois, on a parlé à Doha.
02:13 Tu reviens juste des mondiaux.
02:15 La prochaine grosse échéance, maintenant, c'est les Jeux olympiques à Paris.
02:18 Exactement.
02:19 C'est tout proche.
02:20 Exactement, c'est tout proche.
02:22 Comment tu te sens ? Un peu de stress ? Au contraire, on a hâte d'y être.
02:25 Oui, on a hâte d'y être.
02:27 Là, la pression des championnats redescend un petit peu doucement.
02:32 Donc ça fait du bien, mais on a hâte de commencer la préparation pour les Jeux.
02:37 Et on a hâte de jouer le premier match.
02:39 Alors l'équipe de France, comme tous les sports collectifs, est qualifiée d'office en tant que pays haute.
02:45 Vous l'avez évoqué dans une interview.
02:49 L'objectif, c'est d'aller chercher une médaille à Paris.
02:53 L'objectif, c'est d'aller chercher une médaille à Paris.
02:56 On va avoir un groupe très fort.
02:59 On va en parler juste après.
03:01 Il y a du lourd.
03:02 Oui, il y a du lourd, mais on a les capacités.
03:05 Maintenant, il reste juste le mental à travailler.
03:08 Donc, ça se passera bien et ça va le faire.
03:12 Tu le disais, la poule, c'est du costaud.
03:14 Il y a les États-Unis, triple championne olympique en titre, huit fois championne du monde.
03:18 On va retrouver aussi l'Italie, quatrième du dernier euro, la Grèce, troisième du dernier euro.
03:24 L'Espagne aussi, qui est vice-championne d'Europe et qui vient de terminer troisième des mondiaux.
03:29 Bon courage pour sortir de cette poule.
03:31 C'est du lourd.
03:32 C'était difficile de faire pire, Tidjana.
03:34 Là, on est tombé sur une poule très, très lourde.
03:38 Mais non, on a fait des matchs. On a eu plusieurs matchs amicaux à l'INSEP.
03:43 Quand elles sont venues, on fait plusieurs stages amicals.
03:47 Donc non, on a fait des bons matchs.
03:51 Contre ce genre d'équipe-là, contre ces équipes-là.
03:54 Oui, donc ça promet.
03:56 On verra bien maintenant.
03:58 Plus que le mental à garder, ça ira.
04:01 Alors, depuis mars 2023, il y a une aide précieuse au sein de cette équipe de France.
04:06 C'est le sélectionneur Theodoros Laurentos, qui a un CV copieux des titres.
04:12 Il est franco-grec, donc ça aide pour la communication.
04:15 Ça mérite Corse.
04:16 Ça aide.
04:17 Qu'est-ce qu'il a apporté au groupe?
04:20 Il nous a apporté beaucoup de maturité dans notre jeu.
04:23 On a plus...
04:25 On fait des matchs avec d'autres ambitions.
04:30 Maintenant, ça l'était avant aussi, mais maintenant, on doit gagner.
04:34 C'est comme ça.
04:35 On a les capacités pour...
04:37 On travaille tous les jours à l'entraînement pour faire des bons matchs.
04:40 Il a ramené une culture de la gagne, on peut dire.
04:42 Oui, il a ramené cette culture-là.
04:45 Et puis, l'exigence aussi.
04:47 L'exigence toujours au top des entraînements.
04:51 Des entraînements beaucoup plus durs, avec plus de hargne, etc.
04:56 Mais c'est un bon atout.
04:59 Il nous a rapporté...
05:01 Il nous a consolidé en tant qu'équipe aussi.
05:03 C'est un très bon atout dans notre équipe.
05:08 On ne l'a pas dit, mais il y aura 10 équipes au jeu.
05:11 Deux poules de 5, plus exactement.
05:15 Ce qui est sympa, pour vous, ce qui amène de l'espoir,
05:17 c'est qu'il n'y aura qu'un seul éliminé par poule à la fin de cette phase de groupe.
05:22 Ça peut donner de l'espoir pour aller chercher plus facilement l'écart,
05:26 même si encore une fois, la poule va être compliquée.
05:28 On va avoir des matchs serrés, des matchs durs.
05:33 Mais avoir qu'un seul éliminé, ça peut nous être favorable.
05:38 Il suffit juste de gagner un match.
05:41 Donc, ça ira.
05:43 Il y a aussi la dimension émotionnelle que Théodore va essayer de vous amener.
05:48 Il dit que l'objectif, c'est de passer l'écart,
05:51 d'être capable d'aller chercher un moment un peu plus.
05:54 De passer ce cap entre cette simple quarte finale et les matchs où on joue pour les médailles.
06:02 C'est un peu ça aussi qu'il essaie de vous amener, émotionnellement,
06:05 de progresser dans ce domaine-là.
06:08 De progresser au niveau mental.
06:11 Parce qu'une fois qu'on est sportif de haut niveau,
06:16 le mental, c'est quelque chose qu'il faut que ça suive.
06:19 Dans les matchs de poule, on va dire que ce n'est pas très important.
06:25 Mais l'écart, c'est le moment où il faut avoir le déclic.
06:29 Si on n'a pas fait de très bons matchs de poule,
06:31 il faut avoir un déclic pour gagner cet écart et passer au-dessus.
06:35 Par rapport à tout ce qu'on peut évoquer sur les Jeux Olympiques,
06:41 c'est le rêve d'une vie.
06:43 On pose cette question à tous ceux qui viennent sur ce plateau.
06:45 Toi, tu es jeune, tu as 18 ans, on le rappelle.
06:47 Est-ce que malgré tout, tu te dis depuis très longtemps,
06:49 depuis tes plus jeunes années, les Jeux pour moi, c'est un objectif.
06:53 Je veux y être, je veux participer à ce grand rendez-vous.
06:55 Mon rêve des Jeux, il a commencé dès que j'ai commencé à chanter ma première harcelleuse.
07:01 En 2019, j'ai fait ma première sélection avec les jeunes.
07:05 Et tout de suite, j'ai voulu participer aux Jeux.
07:10 Plus jeune, je n'avais pas encore ce grand rêve-là.
07:13 Mais une fois que j'ai goûté à l'équipe de France, j'ai tout de suite voulu participer aux Jeux.
07:20 C'était la motivation de tous les jours, se lever, aller à l'entraînement pour participer aux Jeux,
07:24 pour travailler pour les Jeux.
07:26 En 2019, tu pensais aux Jeux de Paris 2024 ?
07:29 Oui.
07:30 Tu ne disais pas que ce n'était pas trop tôt, à 18 ans ?
07:32 J'étais jeune, mais il y avait déjà les Jeux de Tokyo.
07:36 C'était plus loin dans ma tête.
07:41 D'accord.
07:43 Une question qu'on pose à tous nos invités, quel rapport tu entretiens avec la ville de Paris ?
07:47 Est-ce que tu connais bien cette ville ?
07:50 Maintenant que j'y suis depuis 4 ans, je la connais un peu plus qu'avant en étant niçoise.
07:58 À l'INSEP, on a beaucoup de moments où on s'entraîne.
08:05 Après, les quelques temps où on est libre, soit c'est pour rentrer à la maison,
08:10 soit c'est pour sortir, pour s'aérer l'esprit.
08:13 C'est quelque chose d'important.
08:15 Paris, c'est une grande ville, mais c'est une belle ville aussi.
08:19 Tu arrives à faire du tourisme et apprécier un peu ?
08:22 Malgré tout, oui.
08:24 L'avantage de faire ces Jeux à la maison, c'est que tu auras la famille pour te soutenir.
08:28 C'est ça.
08:30 Ils sont très à fond derrière toi.
08:33 Ils sont juste à côté, on regarde un peu les coulisses.
08:36 Ils sont vraiment à fond derrière toi.
08:38 C'est une de mes motivations principales aussi, de les rendre fiers.
08:44 C'est quelque chose qui me pousse beaucoup.
08:47 On ne connaît pas encore votre parcours à Paris, mais il restera historique.
08:52 C'est la première fois que l'équipe de France Femmine va participer aux Jeux Olympiques en water polo.
08:57 Qu'est-ce que ça fait d'être une pionnière dans sa discipline ?
09:00 C'est un grand privilège.
09:02 Faire les Jeux à 18 ans, pas tout le monde le fait.
09:06 Et encore moins à la maison.
09:08 C'est quelque chose d'encore plus inoubliable, exceptionnel.
09:12 Ça va être incroyable.
09:14 Par exemple, le fait de visiter la piscine.
09:18 On a eu la visite de la piscine olympique, il n'y a pas très longtemps.
09:23 C'est quelque chose qui nous met encore plus dans le bain.
09:26 On se dit, ça va être bientôt, c'est maintenant.
09:29 Ce n'est plus dans deux ans, non, c'est bientôt.
09:33 En préparant cette émission, on s'est rendu compte de quelque chose.
09:36 Le water polo est au programme des Jeux depuis 1900.
09:39 C'est le premier sport collectif qui est entré pour les hommes.
09:42 Mais il a fallu attendre 2000 pour que les femmes l'intègrent.
09:45 Ça paraît incroyable.
09:47 Ça a été très tardif.
09:50 Déjà que c'est un sport pas très connu, pas très médiatisé, etc.
09:57 Chez les hommes, pas très connu, mais chez les femmes encore moins.
10:02 C'est bizarre quand même.
10:04 Après, c'était aussi des choix qui ont été faits.
10:07 C'est lié à une autre époque, peut-être parfois un peu plus misogyne aussi.
10:10 Mais ça peut choquer quand on se rend compte de ça.
10:12 Est-ce que toi aussi, tu te dis, pourquoi ce n'est pas rentré avant ?
10:15 Oui, c'est comme un petit peu de l'injustice.
10:19 Mais maintenant qu'on y est, on doit faire notre place.
10:22 On doit prouver qu'on n'est pas là par hasard.
10:25 C'est nos Jeux.
10:27 Ça va être le cas, on n'en doute pas.
10:29 Pour revenir sur les Jeux et comment ça se passera pour vous,
10:33 il faut savoir qu'il y a un centre aquatique à Saint-Denis qui a été construit.
10:36 C'est là où vous allez jouer vos matchs de poule.
10:38 5 000 places, c'est pas mal.
10:40 J'imagine que ça doit être à la fois un peu stressant et excitant de se dire
10:44 qu'on va avoir beaucoup de monde qui va venir nous voir jouer.
10:47 Et puis ça va être encore plus s'il y a quarts de finale,
10:49 puisque là, ça se passera à la Paris Défense Arena,
10:52 la salle d'habitude qui accueille les matchs de rugby du top 14 pour le Racing 92.
10:58 Là, c'est 14 000 places.
11:00 Ça fait rêver, Tidiana, j'imagine.
11:02 C'est une pression, mais c'est une bonne pression.
11:06 C'est un bon stress de se dire qu'il y aura tout ça pour nous.
11:10 Il y aura des milliers de téléspectateurs et de spectateurs.
11:16 Mais c'est un bon stress, ça va être quelque chose d'inoubliable.
11:20 C'est quoi la plus grosse ambiance que tu aies connue à Waterpolo ?
11:24 Pour les championnats...
11:28 Pour mes matchs ?
11:30 Oui, oui.
11:32 Pour les championnats d'Europe, je dirais.
11:36 Quand on était partis en Croatie, quand on a joué contre la Croatie.
11:40 Là-bas ?
11:41 Oui.
11:42 C'est un sport comme pour la Grèce, c'est un des sports rois là-bas.
11:45 Forcément, il y a une ferveur qui est différente de ce qu'on peut connaître en France.
11:49 Mais peut-être que voilà, à Paris, on y croit, ça va prendre feu,
11:52 ça va s'embraser dans la piscine.
11:55 Quels sont tes premiers souvenirs des Jeux Olympiques, enfant ?
11:59 Est-ce qu'il y a une discipline, un athlète qui t'a donné envie de faire ça ?
12:03 Pas spécialement, je n'ai pas trop de figures,
12:08 je n'ai pas trop de championnes ou de champions qui me font rêver.
12:11 Après, il y a des grands comme Teddy Riner ou comme Charlotte Bonnet, plus à l'attention.
12:17 Ce sont des personnes emblématiques et on aimerait tous avoir des médailles comme ils les ont.
12:24 Il n'y a pas une Olympiade qui t'aurait venu à l'esprit, la découverte des Jeux Olympiques ?
12:29 Vu que j'étais un petit peu plus grande, je m'en souviens mieux,
12:33 mais Tokyo, c'était une ambiance spéciale encore par rapport au Covid.
12:38 Tu étais encore un peu jeune pour le monde, 7 ans, puis ensuite Rio.
12:41 Oui.
12:42 Concernant votre programme, vous allez attaquer les Jeux, on ne sait pas encore contre qui.
12:46 Le 27 juillet, le lendemain de la cérémonie d'ouverture,
12:50 est-ce que tu vas quand même réussir à essayer d'aller à la cérémonie d'ouverture
12:53 pour profiter un maximum de ce que représentent les Jeux ?
12:56 On espère, après je ne sais pas trop comment ça va se passer, comment le planning va être,
13:00 mais on espère pouvoir assister à la cérémonie d'ouverture.
13:04 Ça fait partie de l'ambiance des Jeux Olympiques.
13:07 C'est quelque chose de spécial aussi et qui ramène un autre goût au jeu.
13:15 On a parlé des Mondiaux, vous venez de terminer 13e sur 16.
13:19 C'était une petite déception puisque vous aviez terminé 9e des précédents Mondiaux à FIOCA au Japon l'année dernière,
13:27 et 6e en début d'année de l'Euro.
13:30 Comment expliquer ce classement qui n'est pas forcément celui que vous espériez ?
13:34 Au championnat d'Europe, on a fait un bon championnat d'Europe, on a terminé 6e.
13:40 Il faut expliquer qu'un championnat d'Europe en water polo, c'est quand même beaucoup plus dense et compliqué qu'un championnat du monde.
13:46 Du coup, on a fait un bon championnat d'Europe, on termine 6e,
13:51 sauf que ces bons résultats nous ont apporté dans une pool pas très simple.
13:56 On avait un match à jouer avec le plus d'enjeux contre la Chine.
14:01 On n'a pas su être au rendez-vous, on a perdu au pénalty.
14:04 Comment tu l'expliques ? Qu'est-ce qu'il en reste ?
14:09 C'était quoi ? Un peu trop de tension à ce moment-là ?
14:12 Je pense qu'on n'a pas su garder le mental sur la durée du match.
14:16 On les a déjà battus au championnat du monde à FIOCA, on les bat d'un point,
14:21 donc on était prête à les rebattre et à ne pas se dire "c'était une erreur".
14:26 Non, on est là, on les gagne.
14:28 Sauf qu'au final, on n'a pas su garder le mental pour assurer cette victoire.
14:34 Ça n'explique pas le mental et la manière dont on est prête pour jouer ces matchs-là.
14:43 Au contraire, ça nous renforce encore plus le mental
14:46 et on est encore plus prête pour les matchs à venir à haute importance.
14:50 Plus de force, plus d'envie d'aller au jeu et de prouver que c'était un accident.
14:54 Exactement. On ne s'est pas retrouvés à la bonne place.
14:57 On va parler spécifiquement de ton rôle au sein de l'équipe de France.
15:01 Tu joues au poste de pointe, il y a une dimension physique qui est importante.
15:04 Tu es grande, tu crois 1m80.
15:06 Tu peux nous expliquer en quelques mots ce que c'est ton boulot ?
15:10 La pointe, c'est comme le pivot au basket, on va dire.
15:15 C'est celle qui est devant le but.
15:18 En général, la pointe est là pour beaucoup attirer la défense,
15:23 beaucoup permettre de faire bouger le jeu, de marquer, d'obtenir des exclusions.
15:30 D'ailleurs, petite anecdote, première sélection, carton rouge.
15:37 Oui, carton rouge.
15:39 Il fallait montrer.
15:40 Un coup de pied.
15:41 Exactement, un coup de pied.
15:43 Je n'avais pas encore le mental très fort, mais un petit coup de pied qui est parti comme ça.
15:49 Il fallait montrer que tu ne te laissais pas faire.
15:52 C'est le caractère niçois, il paraît.
15:54 Exactement.
15:55 Est-ce qu'il y a une grosse concurrence à ton poste en équipe de France
15:58 ou tu penses que ta place est là sur le récord ?
16:00 Non, il y a une concurrence à mon poste.
16:04 Dans le poste auquel j'ai un peu plus joué à ces championnats du monde et d'Europe, derrière,
16:11 il y a déjà la première pointe dans notre équipe.
16:17 Donc oui, il y a de la concurrence.
16:19 Mais petit à petit, tu prends ta place.
16:22 Je fais ma place petit à petit.
16:25 Dans ces derniers championnats, il m'a fait jouer tous les matchs.
16:29 J'ai commencé quelques matchs, des matchs importants.
16:33 Je prends ma place petit à petit, mais rien n'est sûr encore.
16:37 Tu trembleras quand tu auras l'annonce de la liste.
16:40 C'est quand ça ?
16:42 On commence les préparations pour les stages en mai.
16:48 Donc on aura l'annonce de la liste à la fin de ces préparations, à la fin des stages.
16:55 Par rapport à ce qui vient de se passer, on a eu une super performance.
17:01 Romain en parlera tout à l'heure de l'équipe de France masculine qui a fait demi aux championnats du monde.
17:06 Leur sélectionneur, Florian Bruseau, qui a réussi cette performance, disait
17:10 petit à petit, on réussit à devenir, en tout cas c'est l'objectif,
17:14 l'égal de sport comme le hand, le basket, le volley,
17:17 qui ont réussi aussi grâce au jeu à sortir petit à petit de l'anonymat.
17:21 C'est ce que tu espères aussi pour le water polo, qui est encore un sport trop peu médiatisé ?
17:25 Oui, on l'espère. Après, ça va avec nos résultats.
17:29 Si on a les résultats qui suivent, la médiatisation va suivre avec.
17:33 Là, les garçons ont fait une très bonne performance, historique même.
17:38 Donc la médiatisation arrive petit à petit.
17:42 Donc on espère que ça fera le même effet pour nous à ces Jeux.
17:48 On s'en est rendu compte avec la performance des garçons qui ont combattu les Hongrois,
17:53 les champions du monde, jusqu'en demi-finale.
17:55 On a vraiment parlé du water polo comme on n'en avait rarement parlé avant.
18:00 Donc tu as espoir qu'une bonne performance aux Jeux olympiques puisse tout changer ?
18:05 Exactement, on espère.
18:07 Il y a des têtes d'affiche aussi chez les garçons, comme Thomas Vernon,
18:11 qui est désigné dans sa discipline comme le Mbappé du water polo.
18:15 Un joueur qui est décrit comme capable de révolutionner ce sport-là.
18:19 Ça aussi, ça peut aider à mettre un peu de la lumière sur ce sport.
18:22 Il faut des profils comme ça.
18:23 Oui, exactement. Il faut des profils comme ça pour apporter la médiatisation.
18:29 Mais là, des performances comme celle-ci, il n'y en a pas tous les jours.
18:33 Là, que ce soit un Français, c'est bien.
18:36 Ça va développer petit à petit notre sport.
18:41 Il y a quelques années, à titre personnel, il faut le dire aussi,
18:44 tes parents avaient fait en ligne une cagnotte pour t'aider dans ton évolution.
18:50 Quand tu pars à l'INSEP à 15 ans, il faut aussi budgéter tout ça.
18:54 Ce n'est pas évident, les allers-retours pour voir la famille,
18:56 parce qu'à 15 ans, on a besoin de voir sa famille.
18:59 Il y a des équipements à acheter, etc.
19:01 En tout cas, tout ça se prépare.
19:03 Ça a été un moment aussi particulier. Il a fallu que des gens t'aident aussi.
19:07 Parle-nous de cette période-là.
19:09 Ça a été une période où il y avait beaucoup de soutien, où j'ai eu besoin de soutien.
19:15 Mais ça s'est bien déroulé.
19:17 Maintenant, ça fait 4 ans, je le vis bien.
19:20 Ma famille aussi le vit bien.
19:22 C'était un peu compliqué au début, mais avec le soutien de tout le monde,
19:27 ça s'est fait naturellement.
19:29 Maintenant, ça va.
19:30 C'est le moment du cadeau.
19:33 On en a toujours un dans l'émission.
19:35 Tu vas regarder l'écran qui est juste en face de toi.
19:37 Il y a quelqu'un que tu connais très bien et qui te connaît très bien aussi en retour,
19:40 qui a une petite question, même peut-être voir deux pour toi.
19:43 Salut ma sœur, j'aimerais te poser deux questions.
19:48 On m'a demandé d'en poser qu'une, mais je vais en demander deux.
19:51 Tout d'abord, qu'est-ce que tu envisages après l'Egeo ?
19:56 Est-ce que tu continuerais dans le polo ?
19:59 Et la deuxième, en découle de la première,
20:02 est-ce que si tu envisages de ne pas rentrer, je pourrais récupérer ta chambre ?
20:07 Je n'en peux plus, la mienne est trop petite.
20:10 Je te fais plein de gros bisous, je ne te souhaite que le meilleur.
20:12 Je sais que tu vas réussir.
20:14 Gros bisous à toi, je t'aime fort.
20:16 C'est Luca, Tiziana.
20:19 C'est le petit moment émotion de cette émission.
20:22 Tu l'adores ton frère chéri.
20:25 Qu'est-ce que tu fais déjà pour lui répondre à sa première question après l'Egeo ?
20:28 Après l'Egeo, pour l'instant, mon avenir est comme actuellement.
20:35 Je reste à l'INSEP.
20:37 Je continue mon BUT Infocom.
20:40 Là, actuellement, je suis en BUT Infocom première année.
20:43 L'objectif, c'est quoi pour toi ?
20:45 Aujourd'hui, on ne vit pas du water polo,
20:47 mais tu as peut-être un projet aussi professionnel en tête ?
20:50 Oui, j'aimerais bien travailler dans la communication plus tard.
20:52 Après, voir comment ça se passe par rapport au sport,
20:57 comment ça va se dérouler, comment je peux entremêler les deux
21:00 pour ne pas qu'il n'y ait de quoi que dans les deux.
21:02 Donc voilà, niveau professionnel, scolaire, on va dire que c'est ça.
21:07 Et après, niveau polo, travailler jusqu'au jeu de 2028,
21:13 se qualifier pour Los Angeles et assurer cette place-là.
21:18 Bon, on va dire à Luca, pour l'instant, la chambre,
21:21 c'est pas prêt de la libérer.
21:22 Pour l'instant, la chambre, je la garde.
21:25 Merci beaucoup, Tiziana.
21:27 Merci à vous.
21:28 C'était très sympa.
21:29 Garde ce sourire parce qu'il est communicatif.
21:31 Ça fait énormément plaisir.
21:33 Merci à toi également, Romain.
21:34 C'est toujours un plaisir.
21:36 Merci à vous également de nous avoir suivis.
21:38 Vous le savez désormais, on se retrouve dans 15 jours
21:40 avec un nouvel invité.
21:41 Pour clore les remerciements, je vais aussi dire un petit mot
21:44 à Sophie Doncé, Chloé Voirgaard, Philippe Bertigny
21:47 et Karine Bottier qui nous aident toujours de manière très précieuse
21:50 à la réalisation de cette émission.
21:51 D'ici 15 jours, portez-vous bien.
21:53 On se retrouve très vite.
21:54 Salut, bye bye.
21:56 Sous-titrage ST' 501
21:59 *Musique*

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