• l’année dernière
Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, était l’invité du Face à Face sur BFMTV - RMC. 

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Transcription
00:00 D'abord, 10 milliards, ça ne suffira pas.
00:01 Ça ne suffira pas parce que la prévision de croissance
00:04 sur laquelle s'appuie encore le ministre est trop élevée.
00:07 1%.
00:08 Il continue à mentir.
00:09 Non, là, c'est du pari.
00:11 Mais par exemple, l'OCDE...
00:13 C'est du pari ou du bluff ?
00:14 Je ne sais pas. Je ne vais pas me donner de précédent attention.
00:16 L'OCDE, c'est à 0,6.
00:18 L'OCDE prévoit pour la France une croissance de 0,6.
00:21 Je rappelle donc les chiffres.
00:22 Lorsque le budget a été écrit, il prévoyait une croissance de 1,4.
00:28 Aujourd'hui, il prévoit une croissance de 1.
00:31 Et en réalité, les autres, quand ils nous observent, disent
00:34 "Vous finirez à 0,6".
00:35 Mais la situation, elle est dangereuse. Pourquoi ?
00:38 Parce qu'on a des taux d'intérêt à long terme qui se sont relevés.
00:41 L'État emprunte sur les marchés financiers,
00:44 mais ça lui coûte de plus en plus cher.
00:45 Et le problème en économie, c'est que quand le taux d'intérêt est réel,
00:48 c'est-à-dire le taux d'intérêt nominal, et on déduit l'inflation,
00:51 dépasse le taux de croissance, quand la croissance est trop faible,
00:54 eh bien, le peu de richesses qu'on produit dans un pays
00:57 doit servir simplement à payer le service de la dette.
01:00 Alors qu'on a la transition énergétique,
01:01 on a le choc du vieillissement, la dénatalité,
01:04 il nous faudrait trouver des marges de manœuvre,
01:06 des marges de manœuvre qu'on n'a plus. Alors comment faire ?
01:08 Bien sûr, il y a la méthode du dernier moment, du court terme, le colmatage.
01:13 On trouve des économies ici ou là.
01:14 C'est ce que va faire Bruno Le Maire.
01:16 C'est la méthode à laquelle on est réduit, c'est la moins efficace.
01:19 La plus efficace, c'est une méthode qui devrait être anticipée bien en amont
01:23 avec deux réformes essentielles,
01:25 la réforme de l'État et la réforme du système social.
01:28 La réforme de l'État, par exemple, trois choses.
01:31 Un, on a plus de 1200 agences qui nous coûtent plus de 60 à 70 milliards d'euros.
01:36 Il faut réduire drastiquement, et ce sont des milliards et des milliards, les agences.
01:41 Deuxième chose, faire en sorte qu'on puisse recourir à du privé.
01:44 Ce matin, beaucoup de collégiens, de lycéens en France,
01:48 ont été emmenés au lycée et au collège,
01:51 non pas avec des cars qui dépendent des régions,
01:53 mais avec des cars qui sont gérés par des entreprises privées.
01:56 Le monopole de l'intérêt général, ce n'est pas seulement l'État.
01:58 Il faut que l'État puisse faire travailler les entreprises.
02:00 Vous estimez que ce modèle-là, il devrait se décliner sur d'autres services ?
02:03 Bien sûr, mais bien sûr.
02:05 Autre chose, troisième idée.
02:07 Il faudra quand même les payer, ces entreprises privées.
02:09 Bien sûr, mais elles sont plus efficaces.
02:12 Regardez la SNCF.
02:14 Troisième, sur la réforme de l'État.
02:15 Il faudrait carrément la privatiser, la SNCF ?
02:18 Non, il faut la mettre en concurrence avec des régions, ce que la mienne fait.
02:22 Mais les conditions de mise en concurrence, je les trouve encore beaucoup trop contraignantes.
02:26 Troisième idée sur la réforme de l'État.
02:28 Pourquoi avoir uniquement des fonctionnaires sous statut ?
02:31 Il faut avoir des contractuels.
02:32 Parce que les besoins peuvent changer,
02:35 donc on peut les former, les adapter, les déplacer.
02:37 Je pense que c'est important.
02:38 Et puis, il y a le système social.
02:40 Le système social, ce n'est pas qu'il est trop généreux, c'est qu'il est laxiste.

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