Si le chef de l'État dit dans les colonnes de L'Humanité que l'on ne peut pas "faire abstraction" de la présence du Rassemblement national à l'Assemblée, il affirme qu'il ne considère pas que le parti s'inscrit dans "l'arc républicain".
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00:00 Difficile de savoir qui s'inscrit dans l'arc républicain.
00:03 Depuis plusieurs semaines, les positions diffèrent en fonction des membres du camp présidentiel.
00:08 Pour Emmanuel Macron,
00:10 « L'Assemblée nationale accueille toutes les forces élues par le peuple.
00:13 Est-ce que tout adhère à la République et ses valeurs ?
00:16 Non, je n'ai jamais considéré que le RN ou Reconquête s'inscrivait dans l'arc républicain. »
00:21 Des propos qui contredisent ceux du Premier ministre Gabriel Attal il y a dix jours.
00:25 Selon lui, les extrêmes font partie de cet arc républicain.
00:28 L'arc républicain, c'est l'hémicycle.
00:31 Oui, j'assume qu'on travaille avec tout le monde.
00:33 Derrière ces parlementaires, il y a des millions de Français qui ont voté.
00:37 Dans son entretien accordé au journal l'Humanité,
00:39 et à deux jours de la panthéonisation du résistant communiste Missak Manouchian,
00:44 Emmanuel Macron invite donc le RN à faire preuve de décence en refusant l'invitation.
00:49 « Le rapport à l'histoire devrait les conduire à faire un choix.
00:52 Il serait inspiré de ne pas être présent compte tenu de la nature du combat de Manouchian. »
00:57 Selon le directeur du journal,
00:59 les déclarations du président visent à séduire les électeurs de gauche.
01:02 « Certainement qu'il y a une part de calcul politique.
01:05 Vraisemblablement, il veut s'adresser à l'ensemble des Français
01:08 à un moment où sa politique est de plus en plus à droite
01:12 et autoritaire et libérale qu'elle ne l'a jamais été. »
01:15 Emmanuel Macron précise cependant que le RN n'est plus un parti antisémite et négationniste,
01:21 contrairement au Front national.