Seul un train sur deux circulera ce week-end en raison d'une grève des contrôleurs à la SNCF. La "priorité" sera donnée aux trajets vers la montagne et aux enfants
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00:00 Évidemment, il est censé y avoir un dialogue social organisé, mais qui ne vous aura pas échappé,
00:04 que le rapport de force est asymétrique, et qu'il y a quand même des dirigeants d'une entreprise
00:09 face à des travailleurs qui, sans syndicat, n'auraient pas de pouvoir, y compris dans ces instances,
00:14 mais ont à leur disposition des outils qui d'ailleurs aujourd'hui...
00:17 Donc il y a les oppresseurs et les oppressés, en fait, c'est ça ?
00:18 Des outils, vous caricaturez légèrement mon propos,
00:21 mais il y a des gens qui sont les tenants de la marge de manœuvre décisionnaire,
00:26 en effet, c'est les dirigeants de l'entreprise.
00:28 Ce qui se passe, c'est la faute de la direction ?
00:29 On pourrait faire d'autres choix politiques. Oui, c'est la faute de la direction,
00:31 parce qu'en l'occurrence, il y a un préavis qui a été déposé en novembre...
00:36 Vous ne croyez pas la direction quand elle dit que 80% des demandes du dernier conflit
00:41 sont en passe d'aboutir ou ont abouti ? Vous ne les croyez pas ?
00:44 Il y a plusieurs sujets qui ne sont pas réglés.
00:46 D'abord, il y a la question de la pénibilité qui n'est pas assez reconnue,
00:49 parce que j'entendais une succession de plateaux où ça a l'air d'être le bon plan absolument ultime
00:53 d'être cheminot aujourd'hui, on travaille très peu, que sage, etc.
00:57 Ce sont des métiers qui sont pénibles. Il y a aussi des conditions de sécurité.
01:00 D'ailleurs, une des demandes principales, c'est de pouvoir être deux contrôleurs par train.
01:04 C'est aussi pour la sécurité des personnels et des usagers que le travail se déroule bien.
01:10 A priori, ça n'est pas vrai partout.
01:12 Il y a des demandes qui n'ont pas été satisfaites.
01:16 La prime de travail notamment.
01:17 Par ailleurs, il y a une dégradation de la reconnaissance du travail effectué.
01:20 Pourquoi le faire pendant les vacances, alors qu'il y a des millions de travailleurs,
01:24 de salariés qui attendent ces vacances aussi pour se retrouver en famille ?
01:27 Déjà, la première chose à dire, c'est que ces vacances ne le concernent pas tout le monde.
01:31 C'est 7 Français sur 10, là, pour ces vacances,
01:33 qui sont pour beaucoup des vacances au ski, qui ne partiront pas en vacances.
01:37 Donc déjà, c'est la première chose.
01:38 Et puis ensuite, il ne vous aura pas échappé que faire une grève à un moment où...
01:41 C'est exactement ce que disent les cheminots.
01:42 Donc vous êtes allé prendre la feuille de route de réponse aux cheminots ?
01:45 Figurez-vous qu'on discute beaucoup avec les gens qui sont à l'origine des mobilisations sociales
01:49 dans ce pays et qu'on soutient leurs revendications.
01:51 Et donc, je voulais terminer pour dire que d'abord, ce ne sont pas tous les Français qui partent
01:56 et qu'ensuite, une grève, à un moment où ce serait invisible, inaudible
02:00 et où personne ne le remarquerait, ce serait pour le moins inefficace.
02:03 L'objectif, c'est d'instaurer un rapport de force qui permet à ce que les demandes syndicales,
02:08 notamment, mais des travailleurs en général, soient écoutées.