EMISSION SPECIALE - EMISSION SPECIALE SUR LE SALON SAMSE 2024

  • il y a 7 mois
Emission spéciale "Alpes Décideurs" enregistrée au parc exposition de Chambéry l'occasion du salon Samse 2024.

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00:00 -Noriser Economie et Présence,
00:02 partenaires des entreprises de votre territoire.
00:05 -Acteurs et partenaires de l'économie régionale,
00:12 la Caisse d'épargne Rhône-Alpes vous présente Alpes Décideur.
00:15 ...
00:40 -Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans "Alpes Décideur",
00:43 le magazine économique de Télé-Grenoble,
00:46 le rendez-vous des chefs d'entreprise,
00:48 des partenaires d'affaires ou des curieux du monde économique.
00:51 Bienvenue dans ce numéro hors série,
00:53 numéro spécial enregistré en extérieur, vous le voyez,
00:56 à Chambéry, à l'occasion du salon SAMSEI,
00:59 plus de 100 ans d'innovation entre pros.
01:02 Ce salon professionnel, ici, est l'occasion de revenir
01:04 sur cette grande entreprise emblématique
01:06 qu'est le groupe SAMSEI, basé à Grenoble,
01:09 mais qui rayonne quasiment déjà sur toute la France,
01:12 un géant de la filière du bâtiment et du négoce.
01:14 Ce sera aussi l'occasion de revenir sur les grands défis
01:17 du secteur du bâtiment, en particulier la transition bas carbone,
01:22 le défi environnemental et la RSE.
01:24 A mes côtés, pour m'accompagner, Mathieu Van Berkel, bonjour.
01:28 -Bonjour. -Bonjour, Mathieu.
01:29 Très heureux de faire votre connaissance.
01:31 Vous êtes chargé d'affaires grande clientèle
01:32 à la Caisse d'épargne Rhône-Alpes.
01:34 Merci d'être avec nous.
01:35 Et puis, bien sûr, sur ce plateau,
01:37 les organisateurs de ce grand salon professionnel.
01:40 François Bériot. Bonjour, François.
01:42 -Bonjour. -Directeur général
01:43 de l'enseigne SAMSEI et Laurent Chameroy.
01:45 Bonjour. -Bonjour.
01:46 -Directeur du groupe SAMSEI.
01:48 Merci à tous les 3 d'être avec nous.
01:50 Merci à vous de nous accueillir sur ce grand salon à Savoie Expo.
01:54 C'est ici une immersion dans le monde des matériaux de construction.
01:59 Plus de 300 professionnels réunis ici à l'initiative de SAMSEI.
02:04 Un salon B2B pour faire rencontrer
02:07 à la fois les fabricants et les utilisateurs.
02:10 -Effectivement, c'est le but de ce salon.
02:12 On a 310 industriels qui sont nos partenaires,
02:15 donc nos fournisseurs.
02:16 Et on a tous nos clients que l'on amène
02:18 pour parler de leurs projets,
02:20 parler de leurs chantiers à venir,
02:24 et puis parler des nouveautés de l'un et de l'autre,
02:26 et puis pouvoir se mettre d'accord sur les débarrages des chantiers.
02:30 Donc on a des bus qui viennent de l'ensemble des régions,
02:34 de la région Rhône-Alpes, de l'ensemble des départements.
02:37 Et donc ça fait beaucoup de monde aujourd'hui sur ce salon.
02:40 -Sur 2 jours, près de 5 000 visiteurs attendus,
02:42 ceux que vous appelez les clients.
02:45 Alors ce sont essentiellement des artisans ?
02:47 -C'est des artisans du bâtiment,
02:49 c'est des entreprises de taille moyenne,
02:52 mais c'est aussi des grosses entreprises nationaux.
02:55 Il y a quelques années, il n'y avait que le salon Bâtiment à Paris.
02:58 Aujourd'hui, on a un certain nombre de salons régionaux.
03:00 Et nous, à notre niveau, à notre échelle sur Rhône-Alpes,
03:03 on fait ce salon-là, qui est très prisé,
03:05 parce qu'effectivement, les industriels nous disent
03:07 "Vous arrivez-vous encore à déplacer les clients,
03:09 à faire venir du monde ?" Et ça, on apprécie beaucoup.
03:12 Et puis, vous avez le sens de l'accueil,
03:13 qui fait que c'est quand même très convivial,
03:16 en plus d'être professionnel.
03:17 -Oui. Ils viennent aussi ici faire la fête,
03:19 se rencontrer et s'amuser dans une bonne ambiance.
03:22 C'est quoi ? C'est la 6e édition ?
03:24 -C'est la 6e édition.
03:25 On avait fait en 2020, donc la 5e édition,
03:28 qui était pour les 100 ans de Samsez,
03:30 qui était une très belle édition mémorable,
03:32 parce que c'est l'année aussi
03:33 où on avait retrouvé l'indépendance du groupe.
03:35 Mais cette 6e édition est particulière pour nous,
03:38 parce que ça fait 4 ans qu'on n'a pas pu le faire.
03:40 Avec le Covid et tout ce qui s'est passé après,
03:42 c'était un petit peu compliqué.
03:43 Donc c'était très attendu.
03:44 Et aujourd'hui, on est ravis de pouvoir retrouver
03:46 cette ambiance-là et nos clients, nos partenaires.
03:48 -Vous sentez, depuis hier,
03:50 une impatience des gens à retrouver ce salon ?
03:52 -Oui, il y avait...
03:54 C'était une vraie demande et une attente
03:57 qui était, je dirais, significative.
04:00 Et aujourd'hui, on est ravis de pouvoir le faire.
04:02 -Alors, on vient ici découvrir, vous l'avez dit,
04:05 s'amuser aussi, faire des rencontres,
04:07 et puis faire des affaires.
04:09 -Oui, faire des affaires.
04:11 Notre salon, c'est aussi du business, bien sûr.
04:14 Pendant les années Covid,
04:15 forcément, il y a eu un peu moins de déplacements.
04:17 Les industriels venaient un peu moins
04:19 à la visite de nos clients et de nos agences.
04:22 Et donc, ça nous manquait, parce qu'on a besoin
04:23 d'échanger avec eux, de parler avec eux.
04:26 C'est un métier d'homme,
04:27 donc il faut qu'il y ait du contact humain.
04:29 Et aujourd'hui, c'est vrai que retrouver cette ambiance-là,
04:32 ces échanges, c'est quelque chose d'important.
04:34 C'est une profession qui est assez soudée.
04:36 Les gens se connaissent entre eux.
04:38 Donc c'est très important pour nous
04:40 qu'on puisse les faire se rencontrer.
04:41 -Et puis on découvre ici
04:43 des nouveautés assez exceptionnelles.
04:46 C'est le rêve pour les professionnels du bâtiment.
04:50 On va quand même revenir sur ce groupe emblématique
04:52 que j'évoquais, la Samse, vous disiez, plus de 100 ans.
04:54 Un groupe qui est né en 1920, Laurent,
04:58 la Société anonyme des matériaux du Sud-Est, à l'époque.
05:01 Bon, le Sud-Est a bien grandi, on va le voir,
05:05 est devenu en fait un géant des matériaux de construction
05:08 et du négoce.
05:09 -Alors oui, un géant, mais à taille humaine quand même.
05:12 On garde cette taille humaine.
05:14 Mais c'est vrai que le groupe, en un siècle d'existence,
05:18 qui s'est construit en 1920, qui était une filiale
05:19 des ciments Vika, qui a été plutôt repris
05:21 juste après-guerre par un des cadres,
05:23 et donc c'est devenu une aventure familiale.
05:26 C'est un certain nombre de familles qui ont développé.
05:28 Et puis un épisode fondateur en 1988
05:30 avec un rachat de l'entreprise par les salariés
05:32 ou lors d'une tentative d'OPA hostile,
05:35 puisque le groupe est coté en bourse depuis l'origine,
05:36 depuis pratiquement un siècle.
05:39 Il y avait un vrai risque pour l'indépendance de ce groupe,
05:41 et donc il y a eu une union entre les familles et les salariés
05:45 qui date de 88.
05:46 Et c'est marrant parce que l'histoire résonne, finalement.
05:50 On retrouve assez récemment, en 2019-2020,
05:54 un actionnaire était rentré,
05:56 on avait pris des engagements avec lui,
05:58 finalement, il change totalement d'avis,
06:00 il remet en vente sa participation et les accords qu'on a,
06:04 et donc on risque de tomber dans les griffes
06:05 d'un fonds anglo-saxon.
06:09 Et on a très peur.
06:10 Et finalement, on retrouve l'alliance sacrée
06:12 entre les familles et les salariés pour rester indépendants
06:15 et toujours avoir un peu plus de 30% du capital
06:18 qui est détruit par les salariés et 45 par des familles.
06:20 Donc un acte fondateur.
06:21 -Oui, l'indépendance qui est dans la DNA de ce groupe,
06:24 et on le verra aussi même dans sa croissance externe
06:27 qui maintient l'autonomie de ses partenaires.
06:30 Aujourd'hui, quelques chiffres, on est combien ?
06:32 Sur 350 points de vente au total ?
06:33 -Exactement. 350 points de vente
06:35 sur à peu près 50 départements,
06:38 tout l'Est et le Sud de la France.
06:41 On a 2 principales activités,
06:44 plutôt entre le bricolage et le négoce.
06:46 20% à peu près de l'activité
06:48 est avec une quarantaine de magasins dans le bricolage,
06:50 37 exactement.
06:51 Et puis les autres points de vente
06:53 sont vraiment du négoce, de matériaux de construction,
06:56 à 80% à destination des professionnels
06:57 et 20% des particuliers également.
07:00 Nos magasins sont ouverts à l'ensemble de nos particuliers.
07:02 On les accueille avec plaisir.
07:04 Et ces 350 forment des maillages régionaux
07:07 à travers des grandes enseignes.
07:09 -Et une activité qui se développe,
07:11 puisque le groupe frise les 2 milliards d'euros
07:14 au chiffre d'affaires. -Exactement. 1,9 milliard.
07:16 On est au même niveau que l'an dernier.
07:17 On a 1% de recul sur l'année 2023,
07:20 ce qui est plutôt une bonne performance
07:21 parce que le marché de la construction
07:24 est relativement compliqué depuis le milieu de l'année 2023.
07:27 Donc le groupe a terminé plutôt avec des résultats
07:29 très satisfaisants.
07:30 -Et puis pour les amateurs de chiffres,
07:32 6 400 collaborateurs,
07:34 les hommes en bleu qu'on connaît bien.
07:36 François, combien d'enseignes au total ?
07:37 Plus d'une vingtaine ? On les compte plus ?
07:39 -Plus d'une vingtaine d'enseignes dans le groupe.
07:41 C'est quelque chose qu'on a toujours cultivé.
07:44 On est le régional de l'étape partout où on est.
07:46 Et on préfère être numéro 1 chez nous que numéro 1 national.
07:49 C'est pas le sujet.
07:51 Et donc ces enseignes-là sont vraiment très implantées.
07:54 On fait partie des notables régionaux
07:56 et c'est ce qui fait notre force.
07:58 Donc on laisse de l'autonomie à ces enseignes
08:01 pour qu'elles puissent se développer localement par région.
08:03 Et donc il y a, je dirais,
08:06 une communication importante au niveau du siège
08:09 sur un certain nombre de fonctions-supports,
08:10 mais sur tout ce qui est exploitation,
08:12 tout ce qui est commerce, on leur laisse de l'autonomie.
08:15 -Avec cette notion un peu particulière que j'apprécie,
08:18 c'est cette notion d'enseigne-partenaire.
08:22 -Exactement, parce que l'ensemble de ces enseignes
08:25 ont une politique générale qui peut être différente
08:28 en fonction de leur mariage, en fonction de leur ancienneté,
08:30 en fonction de leur stratégie.
08:33 Et donc il faut que chacun puisse se développer
08:35 avec les hommes qu'elle a à disposition.
08:38 Et puis à côté de ça,
08:40 on a une politique globale au niveau du groupe
08:43 sur les RSE, sur le bas carbone, sur un certain nombre de choses
08:46 sur lesquelles on vise à long terme et à moyen terme.
08:49 Et donc on cohabite
08:52 entre la stratégie des enseignes et la vision du groupe.
08:55 -Un groupe qui a beaucoup grandi ces dernières années,
08:57 notamment grâce à la croissance externe
09:00 qui permet d'accroître sa présence sur le territoire.
09:02 Le maillage du territoire est essentiel.
09:04 -Oui, tout à fait. On a dans l'ADN du groupe
09:06 une vraie volonté de développement.
09:09 Alors un développement plutôt raisonné.
09:10 Je dis souvent qu'on est plutôt chaussures montagnes
09:12 que basket.
09:13 Réellement, on a plus de 40 partenariats
09:15 sur les 25 dernières années.
09:17 On a à peu près triplé de taille sur ces 20 dernières années,
09:19 mais de façon assez régulière,
09:21 avec finalement des rencontres, des rapprochements,
09:23 plutôt que simplement des acquisitions.
09:26 Et ces rapprochements, on conserve le plus possible
09:28 soit l'enseigne parce qu'elle a une notoriété,
09:30 soit peut-être aussi finalement la culture
09:33 des enseignes qui nous ont rejoints,
09:34 parce que la force de l'ancrage territorial est fondamentale.
09:37 Donc ce n'est pas une croissance totalement financière,
09:40 c'est vraiment une croissance qu'on essaye de faire
09:42 dans la culture de ces enseignes qui nous ont rejoints
09:46 et qui développent ainsi le groupe.
09:48 Et encore récemment, on a annoncé très récemment,
09:51 plus tard qu'hier, un rapprochement,
09:54 c'est l'extension vers l'ouest.
09:58 On va l'appeler comme ça.
09:59 C'est une ancienne VM Matériaux qui se situe à Nantes,
10:01 qui a un peu plus de 80 points de vente
10:03 et 1 200 collaborateurs.
10:05 Donc voilà, c'est une très belle opération
10:06 qui devrait se terminer.
10:08 On attend encore des autorisations administratives,
10:10 donc ce n'est pas tout à fait terminé,
10:11 mais qui devrait se terminer d'ici la fin du printemps.
10:14 -Et là, c'est l'arrivée de Samse,
10:15 en tout cas d'une de ses filiales dans le Sud-Ouest.
10:18 -Exactement. On a travaillé sur 2022, sur 2023,
10:22 sur un projet important dans le groupe
10:24 qu'on a appelé Imagine 2030, qui est un projet de vision.
10:26 Donc on s'est réunis à 250 personnes
10:29 pour travailler sur la vision à 10 ans,
10:30 comme on avait échappé aux griffes de l'ogre financier
10:35 avec la participation des salariés et des familles
10:37 qui sont rentrés au capital pour renforcer.
10:39 On s'est trouvé renforcés capitalistiquement
10:42 et a envie de voir loin,
10:44 parce que c'est un peu la force de notre groupe,
10:46 cette capacité à essayer de se dire
10:47 qu'il faut travailler pour de nombreuses années à venir.
10:50 Et dans cet exercice de vision qu'on a fait
10:52 entre 2022 et 2023,
10:54 on a organisé, au final,
10:56 un partage avec l'ensemble des équipes.
10:57 C'était assez ambitieux.
10:58 D'ailleurs, on ne l'avait pas forcément prévu dès le début,
11:00 mais on a organisé plus de 650 réunions de 10 personnes
11:03 où on a parlé de cette vision qu'on avait construite ensemble
11:06 pour l'enrichir aussi avec l'ensemble des collaborateurs.
11:09 Et dans cette vision, un des ADN, un des marqueurs forts,
11:13 finalement, ça a été la poursuite du maillage,
11:15 la poursuite du développement du groupe,
11:16 parce que c'est dans nos gènes,
11:17 y compris vers une dimension peut-être nationale.
11:20 Et ce beau bloc qui arrive dans le nord-ouest de la France
11:24 va vraiment déjà compléter et nous donner une avance.
11:27 Alors, ce "Imagine 2030", certains ont dit,
11:29 "Mais alors, c'est Imagine 2024."
11:30 Non, on va continuer à se développer.
11:32 -Ce n'est pas fini. -C'est pas fini.
11:34 En revanche, c'est vrai que s'agissant
11:36 de probablement la plus grosse croissance externe du groupe
11:38 depuis ces 20 dernières années,
11:39 je pense qu'on marquera aussi un temps
11:41 pour bien que cette enseigne trouve sa place
11:44 en autonomie, mais aussi en synergie.
11:47 Et c'est ça qu'il sera à travailler dans les mois qui viennent,
11:48 qui vont être probablement passionnants
11:50 pour l'ensemble des équipes.
11:51 -Couvrir tout le territoire d'ici 2030,
11:52 j'entends bien l'objectif.
11:54 A l'automne, il y avait déjà eu la région parisienne,
11:56 qui n'est pas facile à intégrer.
11:58 Le ticket d'entrée dans la capitale
12:00 est quand même assez compliqué.
12:01 Et c'était le rachat de la société Gemoise.
12:03 -Exactement. La société Gemoise,
12:05 qui est une société qui est plutôt dans les travaux publics
12:07 et la distribution de l'eau,
12:10 donc qui est une activité aussi orientée
12:12 vers la distribution dans les bâtiments,
12:14 les fluides dans les bâtiments.
12:16 Donc c'est un complément de métier
12:18 qu'on n'avait pas tout à fait dans notre filière TP,
12:20 qui a une présence assez répartie sur l'ensemble du territoire.
12:22 Et là, c'est la présence, bien sûr, Roissy et Orly,
12:26 de 2 gros sites.
12:28 Et c'est vrai qu'il y a une vraie barrière,
12:29 en revanche, à l'entrée sur le territoire.
12:31 Donc on ira là aussi à pas mesuré vers la région parisienne.
12:34 Il n'y a pas d'urgence et on verra,
12:35 en fonction des opportunités, comment on peut se développer.
12:37 -Le pied est déjà dans la porte.
12:38 -Exactement.
12:40 -Bon, puis on évoquait ce groupe qui grandit
12:42 avec une parfaite complémentarité des activités,
12:44 parce que finalement, je vois qu'il y a une filière bois,
12:46 il y a la filière logistique.
12:48 Tout ça se complète parfaitement,
12:50 avec aussi des enseignes hyper spécialisées.
12:52 -Oui, tout à fait.
12:54 On s'aperçoit qu'il y a une vraie demande de la clientèle,
12:56 finalement, d'avoir des négoces qui se spécialisent
12:59 sur certains métiers pointus.
13:01 Et c'est vrai que dans la partie travaux publics,
13:03 dans la partie bois,
13:04 on a aussi des marques spécialistes
13:06 au service de nos grandes enseignes,
13:07 comme Samse, je pense que François nous en parlera tout à l'heure.
13:10 Et ces marques-là permettent d'avoir des réponses
13:13 très spécifiques, avec du stock spécifique
13:15 et une réponse vraiment technique.
13:17 Il faut aussi, bien évidemment, mailler le territoire
13:19 avec des enseignes plus généralistes,
13:20 comme le sont Samse et d'autres
13:22 que nous avons dans le Sud-Ouest et en Bourgogne.
13:23 -C'est important, François, cette complémentarité
13:25 entre les enseignes, c'est essentiel.
13:27 -Oui, c'est très important.
13:28 Et puis ça permet d'innover sur certains métiers,
13:31 certains domaines dans une enseigne,
13:33 de communiquer après.
13:34 On a un COMEX, donc on est tous réunis,
13:36 tous les patrons des grandes enseignes.
13:39 On échange entre nous, on partage.
13:41 Et les belles réussites, bien sûr, on essaye de les reproduire.
13:43 Et donc, la force du groupe,
13:45 c'est qu'à la fois, on est autonome,
13:46 à la fois, on est complémentaires.
13:48 On n'est pas toujours sur les mêmes métiers,
13:49 mais on s'apporte beaucoup et on s'enrichit ensemble.
13:52 -Mathieu Van Berkel, cette entreprise,
13:55 qui est quand même un fleuron de notre région ici,
13:57 ce groupe Samse,
13:58 qui a construit ces dernières décennies,
14:02 son avenir sur la croissance externe,
14:04 ça vous inspire quoi ?
14:05 -C'est une vraie belle entreprise régionale
14:08 qui a réussi, comme le disait Laurent,
14:10 à grossir et à grandir par la croissance externe,
14:13 tout en maintenant une ADN spécifique à chaque enseigne
14:17 et qui montre que ce schéma-là, il fonctionne.
14:21 Donc, ils ont vraiment réussi à intégrer
14:23 dans un système de partenariat.
14:25 -L'accompagnement du banquier,
14:27 quel est son rôle quand une entreprise comme ça
14:30 a une politique de croissance externe ?
14:32 Quel est le regard ou l'exigence du banquier ?
14:34 -Nous, on a la chance d'accompagner le groupe Samse
14:37 depuis l'opération qui avait eu lieu,
14:38 dont on a parlé tout à l'heure.
14:40 Donc, nous, on est ravis de pouvoir les accompagner.
14:42 Comme le disait Laurent, il y a vraiment
14:44 une stratégie long terme qui s'inscrit totalement
14:46 pour une banque comme la Caisse d'épargne.
14:48 Donc, nous, notre souhait, c'est de pouvoir les accompagner.
14:50 On sait qu'ils sont très prudents
14:51 et on est ravis de pouvoir continuer à les accompagner.
14:53 -Alors, souvent, ces rapprochements, ces acquisitions
14:55 se font sur une base qui est essentielle,
14:58 la base des valeurs humaines, celle des groupes familiaux.
15:01 Et vous y tenez, je le sais, François.
15:04 -Oui, pour nous, on dit toujours ce qui fait la différence.
15:06 Chez nous, c'est les hommes.
15:07 On est nombreux à faire le même métier.
15:10 On achète, on revend, on fait un métier de distribution.
15:13 Donc, nos clients ont du choix.
15:15 Ils peuvent acheter chez nous comme ailleurs.
15:17 Et donc, nous, on essaye d'être le fournisseur,
15:19 le négociant préféré de nos clients.
15:21 Donc, pour ça, il faut essayer d'être à proximité.
15:23 Et cette proximité, elle se fait par les hommes.
15:25 On fait un métier d'hommes, on le disait tout à l'heure.
15:27 Et ce métier d'hommes, c'est des gens
15:28 qui sont engagés pour leur entreprise.
15:31 On a longtemps parlé de "Bravo les hommes en bleu".
15:32 On disait que les gens de ces AMC,
15:34 ils ont du sang bleu dans les veines.
15:36 On le voit sur ce salon.
15:38 C'est un salon qui a été fait maison, par nous-mêmes.
15:40 On ne fait pas un chèque à quelqu'un
15:42 qui nous organise notre salon.
15:43 Et ça se ressent. Les Australiens nous le disent,
15:45 les clients nous suivent.
15:46 Et donc, c'est ça qui est important.
15:47 C'est que ces hommes-là, ça transpire.
15:50 Ils ont un ADN 5C, ils sont contents d'être là,
15:52 ils sont fiers de porter ce maillot.
15:54 Tout le monde a le logo brodé sur lui.
15:57 Et c'est quelque chose qu'on n'a pas besoin de cultiver.
15:59 Ça fait partie de notre ADN.
16:00 C'est très important.
16:02 Et ça transpire sans qu'on en parle.
16:06 -Cette ADN, on va en parler avec Laurent Tornambé,
16:09 qui est la directrice des ressources humaines.
16:10 Merci beaucoup, Laurent Chamorrois, d'avoir été avec nous.
16:12 Vous allez laisser votre place à Laurent.
16:15 Et à Laurent Laroche, qui est directeur opérationnel
16:17 chez SAMC. On les retrouve.
16:20 Laurent Tornambé, DRH,
16:22 l'humain au coeur de la politique de management,
16:25 nous le disait François Berriot.
16:27 Concrètement, cette valeur humaine,
16:29 comment ça se travaille au quotidien
16:30 en matière de ressources humaines ?
16:32 -Bonjour. Eh bien, écoutez,
16:34 ça se travaille à travers les équipes.
16:36 Moi, je ne fais pas grand-chose
16:38 si ce n'est qu'animer la politique ressources humaines.
16:40 Mais après, ce sont les équipes sur le terrain
16:42 qui, au quotidien, oeuvrent avec les membres d'une agence,
16:47 parce que dans chaque agence, c'est comme une petite famille.
16:49 Et c'est ces liens forts qui sont créés au quotidien
16:51 au travers de différentes actions.
16:53 Ça se passe par des repas, le midi,
16:55 par tout le milieu associatif et sportif
16:56 dans lequel les salariés peuvent prendre part également.
16:59 Donc c'est ainsi qu'on travaille notre marque employeur interne
17:01 et cette culture d'entreprise qui nous est si chère.
17:04 -Alors, je lisais qu'un des impératifs,
17:07 un des objectifs, c'était de permettre de s'épanouir
17:09 et de progresser.
17:12 -On a une politique de formation, effectivement,
17:14 qui est volontariste.
17:16 Ça, c'est la 1re chose.
17:17 Et on a des budgets de formation
17:19 qui nous permettent de former
17:21 quasiment tous nos collaborateurs tous les ans.
17:23 On a des formations qui sont rendues obligatoires
17:26 par le cadre légal sur le volet santé-sécurité,
17:29 mais on accorde aussi une grande importance
17:30 sur les formations techniques produites,
17:32 parce que nos métiers sont très techniques
17:35 et il faut environ une année pour être vraiment formé.
17:38 Et donc, du coup, on a non seulement des CQP,
17:40 des certificats de qualification professionnel,
17:42 mais aussi des formations annexes
17:44 que l'on peut proposer à l'ensemble de nos collaborateurs.
17:46 -Alors, quand je préparais cette émission,
17:49 je lisais que l'un des membres du COMEX
17:51 avait commencé comme chauffeur chez vous.
17:53 -Tout à fait. Chez nous, on a beaucoup d'exemples comme ça,
17:55 de gens qui ont promotion interne,
17:58 gravitus et sont petit à petit.
17:59 On a des gens qui sont rentrés à Brianson
18:02 moniteurs de ski l'hiver et qui sont rentrés chez nous pour l'été,
18:06 qui sont devenus directeurs généraux d'une filiale.
18:08 Donc, oui, on a beaucoup d'exemples comme ça de promotion interne.
18:11 Chez nous, c'est pas la taille des diplômes qui compte,
18:13 c'est le savoir-être,
18:14 c'est le savoir-faire qu'on acquit, c'est l'expérience,
18:17 et puis c'est comment on fait progresser nos équipes.
18:19 Chez nous, ce qui est important, c'est de dire,
18:21 "Voilà, on fait partie des maillons,
18:23 "on partage les décisions ensemble."
18:24 Et j'ai qui derrière moi ? J'ai qui avec moi ?
18:27 Donc, on fait progresser nos équipes,
18:29 on travaille ensemble, on décide ensemble.
18:32 S'il y a un souci, on en parle ensemble
18:35 et on règle les problèmes.
18:36 -Avec également le droit à l'erreur.
18:40 -Très important, très important,
18:42 parce qu'on ne reste que des humains
18:45 et l'erreur est humaine.
18:46 Et effectivement, on accorde ce droit à l'erreur
18:49 à nos collaborateurs,
18:50 et l'objectif, c'est de tirer des leçons de ces erreurs
18:53 pour pouvoir progresser,
18:54 être toujours dans un système d'amélioration continue
18:57 et de permettre à nos collaborateurs
18:58 d'évoluer, de progresser,
19:00 pour leur permettre après d'être mobiles,
19:01 mobiles géographiquement, mais aussi et surtout
19:03 mobiles fonctionnellement.
19:06 -On se tutoie, je crois, chez Samusey, généralement.
19:09 -Oui, on se tutoie beaucoup.
19:10 C'est le bond du bâtiment
19:12 et c'est le côté proximité
19:16 et qui...
19:18 Pareil, qui ne se cultive pas.
19:20 On a un siège à Grenoble sur lequel il y a plus de 300 personnes.
19:23 Il n'y a qu'une saison qu'on n'aime pas,
19:24 c'est l'été, quand il fait trop chaud,
19:25 parce qu'on met la climatisation et les portes sont fermées.
19:28 Sinon, toutes les portes sont ouvertes,
19:29 tout le monde est accessible.
19:31 Nos numéros de portable sont disponibles partout.
19:33 Quelqu'un qui a besoin de nous joindre,
19:34 il nous fait un mail, il nous écrit
19:36 et nous, on est disponible.
19:37 C'est cet accès facile.
19:39 La proximité, elle est avec nos clients,
19:41 elle est avec nos fournisseurs,
19:42 mais elle est aussi avec nos collaborateurs.
19:44 C'est quelque chose de très important
19:45 et qui est à tous les niveaux de l'entreprise.
19:47 -L'ambiance, la qualité de vie au travail,
19:49 cette politique de ressources humaines,
19:51 qui est essentielle aussi pour faciliter les recrutements
19:54 dans une période où on sait que certaines entreprises
19:56 ont des peines à recruter,
19:58 et puis à conserver les collaborateurs.
19:59 Vous nous le disiez, parfois, jusqu'à un an de formation.
20:02 Une fois qu'on a formé des collaborateurs,
20:04 l'idéal, c'est de pouvoir les garder
20:05 et de les accompagner sur la longueur, sur la distance.
20:08 -Exactement. L'objectif, c'est vraiment
20:10 de garder nos compétences, garder nos savoir-faire
20:13 et garder ces collaborateurs
20:14 qui s'inscrivent vraiment dans la durée chez nous.
20:16 Donc on leur offre tout un champ des possibles
20:18 en matière de formation,
20:19 mais après, à nous de veiller aussi
20:20 à la qualité de vie au travail
20:22 pour que ces collaborateurs s'inscrivent
20:23 dans un projet de longue durée.
20:25 On le sait, aujourd'hui, les cycles sont beaucoup plus courts
20:26 en entreprise. Pour autant, chez Samsey,
20:28 on affiche un taux de rotation du personnel
20:29 qui est très faible.
20:31 Donc ça, on en est assez fiers.
20:32 Les salariés, quand ils rentrent chez Samsey,
20:34 en général, ils y restent.
20:36 -Un esprit PME, j'ai l'impression,
20:40 dans le corps d'un grand groupe coté en bourse
20:43 depuis le début, nous disait Laurent Charmeroy.
20:45 -C'est ce qui fait notre force,
20:47 c'est qu'on est resté à taille humaine.
20:49 Des fois, c'est rigolo, mais on m'appelle le gardien du temple,
20:51 mais on transmet justement nos valeurs,
20:54 mais on n'a pas besoin de faire beaucoup d'efforts,
20:56 parce que comme nos collaborateurs
20:59 sont aussi des transmetteurs à ce niveau-là,
21:01 c'est d'autant plus facile.
21:03 Quelqu'un qui rentre dans une équipe,
21:05 dans une famille, comme disait Laurent,
21:07 de 8, 10 personnes sur une agence à taille humaine,
21:10 s'il n'a pas cet ADN, s'il n'a pas cet esprit,
21:12 ce savoir-être, il se fait sortir de lui-même par l'équipe.
21:15 Et c'est ça qui est superbe,
21:16 c'est qu'on n'a pas besoin de beaucoup travailler dessus,
21:19 ça se fait d'office,
21:21 et des petits chefs, il n'y en a pas beaucoup,
21:24 il ne reste pas longtemps.
21:25 Ce qui est important, c'est comment on fait progresser
21:27 l'ensemble de l'équipe ensemble,
21:28 et est-ce que, avant d'avoir un savoir-faire,
21:32 est-ce qu'on a ce savoir-être ?
21:33 Et on recrute plutôt aujourd'hui des gens
21:36 qui ont du talent là-dedans,
21:38 plutôt que des gens qui ont une superbe formation.
21:40 Le reste, ça s'apprend.
21:42 -Laurent Laroche, vous êtes directeur opérationnel chez Samsey.
21:44 Bonjour, merci de nous avoir rejoint ici à Savoie Expo,
21:47 au salon Samsey,
21:49 plus de 100 ans d'innovation entre pros.
21:52 On voit ici particulièrement sur quoi repose
21:55 cette relation client-fournisseur.
21:59 -Oui, écoutez, on le ressent bien aujourd'hui.
22:02 Cette excellence de la relation client,
22:04 pour nous, elle est primordiale,
22:06 mais une excellence aussi de la relation avec nos fournisseurs.
22:09 D'ailleurs, ce matin, juste avant de venir,
22:10 je regardais sur samsey.fr
22:15 notre note de satisfaction.
22:17 C'est important, c'est notre moteur le matin aussi,
22:19 de savoir comment on est perçu,
22:21 sur quoi on peut s'améliorer
22:22 et comment on avance toujours dans cette démarche de satisfaction.
22:25 On avait une note ce matin de 4,3.
22:27 -Sur combien ? -Sur 5.
22:30 De 4,3 sur 5 sur Google.
22:32 Donc c'est quelque chose que l'on suit.
22:34 Et puis, en parallèle de cette vision
22:36 que peuvent avoir nos clients sur le Net,
22:38 on a aussi des baromètres de satisfaction client
22:41 que l'on réalise auprès de nos clients.
22:43 Donc là, on a là aussi de très bonnes notes
22:46 de la part de nos clients.
22:47 Nos clients sont satisfaits de la relation
22:48 que l'on organise et que l'on tisse avec eux.
22:51 Et en fait, on va faire évoluer,
22:52 pour être encore plus exigeant avec nous, avec nos équipes,
22:56 on va le faire tout au long de l'année.
22:58 On va, tout au long de l'année,
23:00 chaque fois qu'une commande ou qu'un client sera livré,
23:03 on va l'interviewer sur sa perception,
23:06 sur son ressenti de la relation que l'on a eue avec lui,
23:09 sur quoi on est encore perfectible, sur quoi il est satisfait,
23:12 sur lequel il faut qu'on conforte encore nos efforts.
23:15 Et puis, ça nous amène aussi, dans cette démarche-là,
23:18 à travailler au-delà de l'expérience client,
23:20 la charte que l'on doit mettre en place dans notre enseigne,
23:24 puisque ce qui est important pour nous,
23:25 c'est qu'en fait, l'enseigne est exactement la même démarche,
23:29 la même volonté, la même motivation
23:32 autour de l'expérience client.
23:33 Donc on est en train de travailler sur une charte
23:36 qui va nous permettre de travailler cette excellence de la relation
23:40 et puis surtout, qui va nous permettre de définir
23:42 quel va être le référentiel de l'excellence client chez Samsez.
23:46 -L'objectif, c'est quoi ? C'est le chiffre d'affaires, la fidélité ?
23:50 La relation sur le long terme ?
23:51 -L'expérience client satisfaisante,
23:53 bien sûr, c'est un client satisfait.
23:55 Et un client satisfait, c'est un client fidèle, qui revient.
23:58 Donc on travaille vraiment dans cet axe-là,
24:01 puisqu'on a toujours pour habitude de dire
24:02 qu'un client satisfait en parle à beaucoup de clients.
24:06 Et un client satisfait en parle aussi,
24:08 mais n'apporte pas du tout les mêmes motivations
24:12 que le client satisfait.
24:13 Donc comme grand sportif, on travaille nos points forts,
24:17 parce que c'est important dans notre quotidien,
24:19 mais on travaille aussi les points qui doivent nous permettre
24:22 de nous améliorer sur lesquels nos clients nous attendent.
24:25 La livraison, encore plus de performance,
24:27 la qualité de service,
24:28 encore être beaucoup plus exigeant sur ce qu'on livre à nos clients.
24:31 En fait, ils ne nous demandent pas de mieux les servir,
24:33 ils nous demandent justement de les servir sur ce qu'ils attendent.
24:36 Un camion avec une bonne quantité, une bonne livraison,
24:40 et à la bonne heure. -C'est ça.
24:42 Et puis il y a effectivement ce lien plus personnel
24:45 qu'on réussit à tisser avec les fournisseurs
24:49 et avec les clients, parce qu'on parle des clients,
24:52 mais la fidélité vis-à-vis des fournisseurs, c'est essentiel aussi.
24:55 Chez Samse, on a toujours pour habitude de dire
24:56 que c'est un triptyque magique.
24:58 On ne peut pas travailler sans client, c'est notre raison d'être,
25:01 mais pour qu'on puisse travailler avec ces clients,
25:03 bien sûr, on a besoin des fournisseurs.
25:05 En fait, chez nous, on ne parle pas de fournisseurs,
25:07 on parle souvent de partenaires.
25:09 On leur demande quoi ? D'être quoi ? Innovants, fiables ?
25:11 On leur demande d'être innovants,
25:13 puisqu'il faut qu'on suive le marché.
25:14 On leur demande d'être fiables,
25:16 parce qu'une promesse que l'on a tenue à notre client,
25:18 on doit pouvoir y répondre avec eux.
25:20 Et puis, on leur demande d'être à nos côtés,
25:22 puisque le négoce, c'est encore un métier
25:25 où on a des choses très spécifiques.
25:27 Quand on parle de rénovation, c'est chaque bâtiment est unique,
25:30 et donc chaque partenaire doit nous accompagner
25:32 pour une réponse technique bien particulière.
25:34 Et en fait, c'est là qu'on trouve cette satisfaction avec nos clients.
25:37 -François, on le voit bien, d'ailleurs, vous le dites,
25:39 c'est un point fort historique et non négociable,
25:42 cette proximité, cette fidélité.
25:44 -C'est vraiment, pour nous,
25:47 l'ADN, c'est la proximité et le professionnalisme.
25:50 C'est-à-dire que les 2 vont ensemble.
25:52 C'est important d'être proches, c'est important de faire des soirées,
25:54 c'est important de faire des salons comme ça,
25:55 on fait même des voyages,
25:57 on fait des tas de choses avec nos clients, c'est superbe,
25:59 mais ça ne suffit pas si on n'est pas bon sur les chantiers,
26:02 si on n'est pas au niveau de leur attente, comme disait Laurent.
26:04 Donc c'est ça qu'on travaille au quotidien,
26:06 c'est pour ça qu'on forme nos équipes,
26:08 c'est pour ça qu'on a des gens qui ont de l'ancienneté chez nous,
26:11 qui restent, parce qu'ils savent
26:13 que ce relationnel compte beaucoup.
26:16 Dans nos métiers, l'homme fait encore la différence,
26:19 et c'est vrai que c'est quelque chose qui est ancré chez nous.
26:23 Quand on parle d'autonomie,
26:26 les enseignes, vous l'avez dit tout à l'heure, ont de l'autonomie,
26:28 mais nos collaborateurs ont aussi de l'autonomie,
26:31 c'est ce qu'ils viennent chercher chez nous
26:32 par rapport à d'autres grands groupes nationaux,
26:34 et c'est ce qui fait notre force.
26:36 Chez nous, on parlait de droit à l'erreur,
26:38 mais on a aussi le droit à faire des prouesses,
26:40 à faire des exploits, et c'est une équipe,
26:43 une équipe comme dans une équipe de sport,
26:46 il faut des gens qui marquent des buts,
26:47 mais il faut des gens aussi qui font les passes,
26:49 et donc on a tout ça chez nous, et c'est ce qui fait notre force.
26:52 -Et savoir faire confiance, c'est évidemment essentiel.
26:55 -C'est primordial, et les gens le savent.
26:58 On demande même aux gens qu'ils prennent des initiatives.
27:04 Au début, ils n'osent pas trop, forcément,
27:06 puis rapidement, ils voient que de toute façon,
27:07 c'est comme ça que ça fonctionne, et donc ils en prennent,
27:10 et c'est là où on se régale, c'est qu'on voit des jeunes...
27:13 Moi, j'ai un chef d'agence,
27:14 on lui a donné une agence à 22 ans.
27:17 On n'a pas attendu qu'il ait 35 ans,
27:19 parce que la maturité, il l'avait,
27:22 le commerce, il l'a prouvé, savoir-faire,
27:24 il avait un bon savoir-être,
27:25 donc on a dit, le reste, la gestion, on va lui apprendre.
27:28 Ca fait 2 ans qu'il est chef d'agence, on se régale.
27:30 Maintenant, il est vieux, il a 24 ans.
27:32 -Il est terrible.
27:34 Effectivement, la confiance va avec le droit à l'erreur,
27:37 d'ailleurs, dont on parlait tout à l'heure.
27:38 Effectivement, l'un et l'autre vont ensemble.
27:40 Merci beaucoup, François, d'avoir été avec nous.
27:42 Merci, Laurent.
27:44 On va évoquer maintenant un défi particulier
27:47 face auquel se trouve le monde du bâtiment
27:50 et de la construction, c'est le défi environnemental,
27:53 le fameux défi de la RSE,
27:57 ce défi de la vertu de la construction.
28:00 C'est un défi qu'on accompagne comment
28:03 quand on a une entreprise du bâtiment qui se dit
28:05 "Je dois innover pour être particulièrement innovant
28:08 sur ces questions-là."
28:10 -C'est sûr que c'est un vrai enjeu importantable
28:14 pour toutes les entreprises et pour les entreprises du bâtiment
28:16 plus spécifiquement.
28:17 Après, il existe des prêts spécifiques
28:20 et des accompagnements un peu spécifiques.
28:22 Et puis après, aussi, on essaye, nous, côté caisse d'épargne,
28:25 d'être dans le conseil, d'essayer d'accompagner
28:27 via des partenariats, via des mises en relation
28:30 pour aller au-delà juste du financement,
28:32 parce que c'est un des sujets de la transition,
28:34 mais il y a aussi le sujet de comment on fait et où on va.
28:37 Donc on essaie d'accompagner nos clients sur tous ces sujets-là.
28:39 -Avec qui ? La mise en réseau, qui est aussi votre métier.
28:42 -Exactement.
28:43 Aujourd'hui, ce défi environnemental, je le disais,
28:44 il s'impose à tous, en particulier dans le monde de la construction,
28:48 qui est engagé dans cette fameuse décarbonation,
28:51 la réduction de son emprunt de carbone.
28:53 Elle intègre tous les métiers du groupe.
28:56 Ici, chez Samse, des matériaux à la logistique,
28:58 en passant par son engagement pour l'environnement,
29:01 cette fameuse RSE, la responsabilité sociétale de l'entreprise.
29:04 On accueille sur le plateau, pour en parler, Jérôme De Foin.
29:06 Bonjour. -Bonjour, Christophe.
29:08 -Directeur marketing. -Merci de votre invitation.
29:09 -Directeur marketing, innovation chez Samse.
29:12 -Oui, effectivement, les négoces de matériaux
29:14 sont au coeur de la filière BTP et ont un rôle important,
29:17 puisqu'on transporte des matériaux d'un point A à un point B
29:19 en altitude, quand on est dans les Alpes, avec des camions.
29:22 On est émetteur de gaz à effet de serre
29:25 et on doit travailler sur nos émissions.
29:27 On a des bâtiments que l'on chauffe, que l'on climatise,
29:29 on a des véhicules légers. Bref, on a un gros travail à faire
29:32 sur l'ensemble des scopes de notre entreprise.
29:35 Mais n'oublions pas qu'on n'est qu'au coeur de la filière
29:37 et qu'il y a en amont les industriels
29:40 qui produisent des matériaux qui ont encore plus d'enjeux que nous,
29:43 parce qu'ils ont des investissements extrêmement lourds
29:45 et de la R&D, de l'intelligence et de la prospective à avoir.
29:48 Et en aval, on a les concepteurs des bâtiments,
29:50 les architectes, les bureaux d'études, les ingénieurs
29:53 et les entreprises du bâtiment,
29:54 qui, eux aussi, ont un rôle à jouer dans la décarbonation.
29:57 Nous, on n'est qu'un maillon de la chaîne au coeur de la filière.
30:00 Et c'est pour ça que ça nous paraissait très important
30:01 aujourd'hui de donner la parole avec vous
30:04 à deux fleurons de l'industrie française
30:05 qui sont exposants aussi sur le salon.
30:08 Vika, qui est un partenaire historique du groupe,
30:10 et bien sûr, le groupe Saint-Gobain,
30:12 incarné par les marques Placo et Isevert,
30:14 donc des grandes marques de matériaux de construction.
30:17 Avec Eric Bourdon de Vika, merci d'être avec nous.
30:19 Et Loïc Dupré, bonjour. Merci d'être avec nous.
30:22 Juste avant, ici, quand on fait le tour du salon,
30:24 on voit... Alors, il y a 300 exposants, 310 exposants.
30:27 Tous ont cette...
30:29 obsession, j'ai envie de dire,
30:32 de la diminution de l'empreinte carbone.
30:34 Oui, clairement.
30:35 Tous les acteurs du BTP aujourd'hui
30:38 ne peuvent pas être un acteur du BTP
30:39 si on ne s'intéresse pas à la question.
30:42 Tous les industriels, les négoces de matériaux,
30:45 les architectes, les bureaux d'études.
30:47 Là, il y a vraiment... Il y a encore quelques années,
30:49 il y avait des gens qui étaient un peu réticents,
30:51 qui tournaient autour du pot.
30:53 On peut dire que maintenant, la filière y va.
30:55 Et ça, c'est quand même une des grandes victoires.
30:57 Enfin, pour la filière BTP, c'est de sentir
30:59 que même les artisans ont compris
31:01 qu'il se passait quelque chose et qu'ils avaient un rôle à jouer.
31:04 Et je crois qu'on va tous accélérer ensemble.
31:07 Et c'est vrai que les industriels ont un rôle de tracteur.
31:10 C'est eux qui poussent les innovations
31:11 et nous, on les relève, finalement.
31:14 Et je crois que si vraiment toute la filière s'y met,
31:16 on va réussir.
31:17 -Sam, c'est plus de 100 ans d'innovation entre pros.
31:20 C'est le thème de ce salon ici à Savoie Expo,
31:22 avec effectivement plus de 300 exposants,
31:25 et notamment le groupe Vika,
31:27 qu'on connaît évidemment bien dans la région,
31:29 fleuron de l'industrie en Isère,
31:33 et pas uniquement, parce que je crois que Vika
31:35 est présent dans tous les pays du monde.
31:38 -Bonjour. Oui, effectivement.
31:39 Vika est présent dans 12 pays du monde aujourd'hui,
31:42 avec près de 10 000 collaborateurs
31:45 et un chiffre d'affaires qui va se rapprocher
31:47 des 4 milliards d'euros.
31:49 Vika est présent dans les matériaux de construction
31:52 très en amont, en effet, de la chaîne de valeur,
31:55 avec le ciment, qui est le core business de Vika,
31:59 mais aussi dans le béton, le granulat,
32:01 les équipements de pompage, le transport, etc.
32:05 -Et on faisait tout à l'heure l'historique de Samse,
32:07 en précisant qu'à l'initiative, c'était le groupe Vika.
32:13 Vika qui a signé en novembre dernier, je crois,
32:16 plusieurs conventions, convention de décarbonation.
32:19 Comment est-ce qu'on appréhende ce défi impératif, obligatoire
32:23 de la baisse de l'empreinte carbone ?
32:25 -Alors, on l'appréhende...
32:27 On n'a pas été surpris, tout d'abord.
32:29 Il s'agit de contrats de transition écologique.
32:31 Nous en avons signé 3 pour 3 de nos sites
32:35 qui faisaient partie des 50 sites les plus émetteurs de CO2.
32:39 Donc ça a été effectivement signé en novembre dernier.
32:42 Donc on appréhende ça avec...
32:45 Enfin, c'est un challenge,
32:47 mais c'est un challenge qui s'impose à tous.
32:49 Donc à partir du moment où la règle s'applique à tout le monde,
32:52 on l'adresse avec grand plaisir.
32:55 Et là, c'est toute la force du groupe Vika,
32:58 son agilité, ses collaboratrices et ses collaborateurs
33:01 et sa capacité d'innovation.
33:03 Parce que pour mémoire, le ciment a été inventé en 1817
33:07 par Louis Vika.
33:08 Et donc c'est toujours la famille qui contrôle la société aujourd'hui.
33:11 -Et on a toujours beaucoup d'étonnement
33:13 à visiter le centre R&D de Vika,
33:15 qui emploie combien de personnes ?
33:18 -Au siège, nous sommes 650 personnes
33:21 et il y a 100 techniciens et ingénieurs
33:23 qui travaillent à l'innovation.
33:24 -Alors, ce défi de la décarbonation,
33:26 c'est à la fois sur les méthodes, sur les processus,
33:29 sur les produits,
33:31 ça intègre tous les maillons de la chaîne ?
33:33 -Exactement.
33:35 Ce n'est pas parce que nous sommes très en amont
33:37 de la chaîne de valeur
33:38 que nous devons ignorer ce qui se passe en aval.
33:40 Nous avons d'ailleurs...
33:42 Nous participons activement à la neutralité carbone
33:45 sur l'ensemble de la chaîne de valeur
33:47 pour l'atteindre d'ici à 2050.
33:50 Et nous travaillons bien sûr sur notre produit de base,
33:53 qui est le ciment,
33:54 mais aussi sur la réduction de la quantité de béton nécessaire
33:58 dans une construction.
33:59 Et je peux mentionner l'impression 3D, par exemple,
34:02 3D béton,
34:03 qui permet de diviser par 2, au moins,
34:05 la quantité de béton nécessaire
34:07 pour un logement d'une même surface, par exemple.
34:10 -Donc on utilise moins de ciment,
34:12 on utilise du meilleur ciment
34:14 avec des liants, par exemple, décarbonés ?
34:17 -Nous utilisons...
34:18 Meilleur, toujours meilleur.
34:19 C'est-à-dire qu'en même temps que nous nous décarbonons,
34:22 nous améliorons la qualité de nos produits, toujours.
34:25 C'est-à-dire que la construction est un métier,
34:28 est une chaîne de valeur assez conservative.
34:31 Ca concerne des centaines de milliers d'emplois,
34:33 et on ne peut pas changer du jour au lendemain
34:35 le geste de la construction.
34:37 Donc il nous appartient à nous
34:39 de développer les produits et solutions décarbonés
34:42 qui puissent rentrer tout de suite dans la chaîne de valeur
34:46 et être exploités immédiatement.
34:47 C'est le cas avec les nombreux produits
34:49 que nous mettons déjà aujourd'hui sur le marché.
34:52 Donc des produits innovants, de meilleure qualité,
34:54 plus performants et décarbonés,
34:57 tout en aussi travaillant sur l'innovation,
34:59 sur l'outil de production.
35:01 -Notamment en utilisant des combustibles différents ?
35:06 -Voilà. Donc nous sortons, nous allons...
35:08 Nous sommes en train de défossiliser, finalement,
35:11 la production du ciment
35:12 en substituant intégralement les combustibles fossiles,
35:16 c'est-à-dire le charbon, le gaz, le fuel.
35:19 Donc tout ça est en train de disparaître
35:21 pour être substitué par des déchets
35:24 avec une valeur énergétique.
35:26 Et attention, grosse différence par rapport à un incinérateur,
35:29 il n'y a pas de cendres.
35:30 C'est-à-dire que les cendres sont directement intégrées
35:33 dans la matrice cimentaire et elles sont valorisées.
35:35 Il n'y a pas de déchets ultimes.
35:37 -Faites-nous rêver, parce qu'on parle d'innovation.
35:39 Et je sais que vous travaillez sur les ciments du futur,
35:42 avec des ciments intelligents en particulier,
35:44 on va les appeler comme ça.
35:47 -Tout à fait. L'idée dans la recherche de solutions
35:51 pour la neutralité carbone sur la chaîne de valeur,
35:53 nous nous sommes dit très rapidement que, finalement,
35:56 un mur en béton, un objet en béton
35:58 n'a plus seulement la fonction de structure,
36:01 mais doit aussi avoir une fonctionnalité,
36:04 ce qui peut être le stockage d'informations,
36:08 qui peut être le stockage d'énergie,
36:10 le transfert d'énergie.
36:12 Et donc nous développons toutes ces solutions.
36:14 Et nous avons d'ailleurs, sur notre site de production
36:16 de Montaglio Versio, qui est la plus grosse cimenterie en France,
36:20 le bâtiment administratif qui est équipé, là, maintenant,
36:22 avec des panneaux photovoltaïques
36:24 qui sont intégrés dans des cadres en béton,
36:26 avec une solution de montage directement en façade,
36:31 avec des solutions, d'ailleurs, de fixation
36:33 de l'entreprise Arémont, qui est ici, à Grenoble,
36:36 que je salue. Et donc, grâce à ça,
36:39 nous adressons le marché de la rénovation lourde
36:42 pour donc donner une autre fonctionnalité au béton,
36:45 pas seulement de la structure,
36:47 mais aussi une fonction, dans ce cas, de production d'énergie.
36:51 -Passionnant. Un site à l'île d'Abbot
36:54 qui est absolument édifiant à visiter.
36:58 On se rend compte, là, Jérôme,
37:01 que les fournisseurs qui sont présents ici
37:03 ont des capacités à innover qui sont étonnantes.
37:07 -Oui, c'est très impressionnant.
37:08 On ne va pas tous les citer, parce qu'il faudrait 10 heures,
37:10 mais rien que si on prend le groupe Saint-Gobain,
37:13 là, on va parler sur 2 marques, Placo et Isover,
37:15 mais Vika, Saint-Gobain, c'est énorme,
37:17 c'est colossal, les innovations,
37:19 parce qu'il y a celles qu'on voit aujourd'hui,
37:21 mais celles qui sont dans les tuyaux qui vont arriver,
37:23 parce que les processus de normalisation,
37:26 de certification sont longs en France.
37:28 Il y a le CSTB, etc.
37:29 Ca prend du temps, ça coûte beaucoup d'argent.
37:31 Donc le temps de mise sur le marché, il est long,
37:34 et ça ne se fait pas en claquant dans les doigts.
37:36 Mais on sait très bien que les grands industriels français
37:39 ont dans les tuyaux beaucoup d'innovations.
37:41 Et je trouve ce qui est très intéressant,
37:43 c'est justement de commencer à faire des produits
37:44 qui ont plusieurs utilisations, plusieurs fonctionnalités,
37:48 parce qu'on optimise encore plus
37:50 le rôle du composant, du matériau,
37:53 et notamment la production d'énergie verte.
37:55 C'est vraiment un grand besoin d'avenir,
37:58 partout où on pourra produire de l'énergie verte.
38:01 Mais il y a aussi l'enjeu d'intégrer de plus en plus
38:03 de matières premières recyclées,
38:05 puisqu'on ne compte jamais 2 fois le carbone,
38:07 et ça, c'est un enjeu présent
38:09 sur lequel nous-mêmes, on est impliqués avec la REP.
38:12 Et nous, on les négocie maintenant depuis un an,
38:14 engagés dans la REP pour pouvoir amener
38:16 plus de matières premières recyclées
38:17 vers les usines de nos partenaires industriels.
38:20 Loïc Dupré, on en vient justement au groupe Saint-Gobain.
38:25 Vous êtes responsable environnement chez Gips.
38:28 Isolation, alors c'est iso-verre, placo, c'est ça, essentiellement.
38:32 L'activité du groupe, rappelez-moi-le.
38:35 L'activité Gips, isolation, c'est iso-verre, isolation.
38:39 Iso-verre, c'est 3 usines de fabrication en France.
38:42 Maillage territorial, on met aussi Eurocoustic,
38:45 la laine de roche, une usine en creuse,
38:47 et Isonat, nous sommes présents également sur le biosourcé
38:51 avec des laines de fibre de bois.
38:54 Ensuite, nous avons le Gips.
38:56 Donc le Gips, là, on part sur placo, placo-plâtre.
39:00 Il y a 3 usines en France de fabrication de plaques de plâtre,
39:02 dont une ici à Chambéry,
39:04 à quelques centaines de mètres du salon.
39:06 Une usine de fabrication de carreaux de plâtre.
39:09 Et ensuite, on a évidemment les carrières associées
39:12 qui sont non loin des sites de production.
39:15 - Comment est-ce qu'on appréhende dans cette activité-là
39:18 la nécessité de la décarbonation ?
39:21 - Alors, la décarbonation, ça passe surtout
39:23 par l'analyse du cycle de vie, l'ACV.
39:26 C'est ce qui nous permet de mesurer l'étude de l'impact
39:29 des produits, mais aussi des systèmes.
39:31 Donc pour Gips, isolation, on passe par les FDES,
39:35 les fiches de déclaration environnementales et sanitaires,
39:37 qui sont contrôlées et qui sont sur la base INIES.
39:40 Donc ça couvre, pour Gips Isolation,
39:42 80% du chiffre d'affaires.
39:44 Ca représente près de 700 fiches.
39:46 Et surtout, elles sont mises à jour régulièrement.
39:49 Donc chaque année, c'est 150 fiches
39:51 qui sont éditées ou rééditées.
39:53 Donc ça fait une tous les 3 jours
39:55 par rapport à la mise en place de ces fiches.
39:58 Donc en passant par les analyses de cycle de vie,
40:00 ça nous permet de pouvoir comparer les produits
40:03 avec les anciennes versions,
40:05 mais aussi les produits et les systèmes entre eux.
40:07 Et il n'y a qu'en passant par ces FDES
40:09 et par ces analyses de cycle de vie
40:11 qu'on peut parler de décarbonation
40:13 et d'avoir une vision globale sur la décarbonation.
40:15 Ensuite, la décarbonation sur nos sites industriels,
40:18 ça passe par différentes choses.
40:20 Il y a l'outil industriel, mais pas que.
40:22 On va parler des matières premières.
40:23 On travaille avec nos fournisseurs.
40:24 Pourquoi ? Pour avoir des matières premières,
40:28 les moins émettrices en carbone.
40:29 Donc on travaille avec nos principaux fournisseurs émetteurs.
40:32 On va travailler, comme Jérôme l'a dit, sur le recyclé.
40:36 Il faut réintégrer un maximum de recyclés.
40:38 Si on prend iso-vert,
40:39 on a 50 % de recyclés à base de calcin
40:42 qui sont réintroduits dans nos laines de verre.
40:44 On a un objectif à 2030 de passer à 80 %.
40:46 Pour le gypse, on récupère...
40:49 On a l'objectif de passer à 2030
40:51 à 30 % de contenu à recycler dans nos plaques de plâtre.
40:55 Et à l'heure actuelle, on a recyclé.
40:57 Donc l'année dernière, en 2023, 100 000 tonnes,
40:59 près de 100 000 tonnes, pas tout à fait 100 000,
41:02 de déchets qui sont devenus des matières premières secondaires.
41:04 Et en passant par ça,
41:06 ça nous permet de décarboner les matières premières.
41:08 Ensuite, il y a la décarbonation de tout le transport.
41:11 Donc il y a des accords qui sont signés avec l'ADEME,
41:14 dans le FRED21,
41:15 qui nous permet de décarboner les transports
41:17 en partenariat avec les différents transporteurs.
41:21 On va aussi décarboner l'outil industriel.
41:23 Là, il y a 2 façons de voir les choses.
41:25 L'outil industriel,
41:27 il y a des choses qui sont déjà sur-étagères
41:29 et il n'y a qu'à remplacer.
41:30 Mais après, ça passera par des ruptures,
41:32 des ruptures dans l'innovation.
41:34 Et là, on a besoin de plus de temps
41:36 et on a besoin de la R&D pour nous accompagner
41:38 sur ces sujets-là.
41:40 -Sur votre stand, qui est ici,
41:41 et qui est assez remarquable et assez grand,
41:44 il faut bien reconnaître,
41:45 quels sont les produits particulièrement innovants
41:47 dont vous êtes les plus fiers ?
41:49 -Alors, on en est fiers, et d'autant plus localement.
41:52 C'est la plaque BA13 Infinae.
41:54 Cette plaque contient un contenant recyclé de plus de 50 %.
41:59 Donc c'est un contenu minimum garanti.
42:01 Et ça permet de travailler sur la décarbonation
42:03 et sur la limitation de l'utilisation de matières vierges.
42:07 Et donc, ça nous permet de mieux gérer nos carrières.
42:10 Et ce produit-là, c'est une 1re mondiale,
42:12 puisque c'est la 1re plaque au monde
42:14 qui est commercialisée de ce type-là.
42:16 -Et du coup, on réussit à innover,
42:17 à faire de nouvelles plaques de plâtre
42:19 qui ont les mêmes performances ou de meilleures performances ?
42:21 -C'est toujours à isoperformance.
42:23 C'est de toute façon validé par le CSTB, par des organismes.
42:26 Donc c'est toujours à isoperformance.
42:29 Et on est en train de réfléchir à, pourquoi pas, une gamme.
42:32 -On évoquait les transports.
42:34 Alors, il y a une filiale logistique chez Samse.
42:37 La décarbonation des transports, c'est aussi quelque chose d'essentiel.
42:40 Et je poserai la même question chez Vika,
42:42 parce que je sais que...
42:43 Bon, alors, une toupie de béton,
42:44 c'est pas forcément facile de la faire électrique,
42:46 mais je crois qu'il y a des vraies innovations dans ce domaine.
42:48 Chez Samse ?
42:50 -On n'a pas le choix. On transporte des matériaux lourds
42:52 sur des kilomètres et en altitude.
42:53 Il faut décarboner nos flottes.
42:55 Il faut optimiser aussi notre transport.
42:57 Il faut former nos chauffeurs à une conduite, une éco-conduite.
43:00 C'est un travail permanent, quotidien.
43:03 C'est des gros investissements.
43:04 Vous avez un camion électrique dehors, là, qui est magnifique.
43:06 On a 2, 3 camions électriques qui travaillent, maintenant,
43:09 qui tournent. Un camion électrique comme ça,
43:11 ça coûte presque 3 fois plus cher qu'un camion diesel.
43:13 Donc pour une entreprise familiale, privée,
43:16 qui doit gagner un peu d'argent quand même,
43:18 c'est des très gros investissements.
43:20 On a 600 camions.
43:21 Donc on a un multiple de 600.
43:24 Donc c'est énorme, comme investissement.
43:26 Je crois que c'est pareil pour les industriels.
43:28 Mais on doit y aller. Là, il n'y a pas le choix.
43:31 On ne tourne pas... Là, on ne se pose plus la question.
43:33 On y va. Et notre directeur, Soply Shen,
43:37 travaille d'arrache-pied avec les industriels
43:39 comme Renault, etc., pour avancer,
43:41 pour améliorer les solutions, etc.
43:44 Mais encore une fois,
43:45 la formation des chauffeurs, c'est très important.
43:48 Et surtout, nous, notre problème,
43:50 c'est les camions qui roulent vides.
43:51 Parce qu'on fait 3 tournées par jour,
43:53 mais on a des retours vides.
43:55 Et il faudra qu'on réfléchisse à comment on peut utiliser
43:58 les retours vides pour transporter des déchets de chantier,
44:01 faire des retours de matières premières de chantier
44:03 vers les usines.
44:04 On a un champ, là, qui n'est pas réglé,
44:08 qui est très, très important.
44:09 -C'est passionnant, parce que cette question
44:10 de la décarbonation, on se rend compte
44:11 que c'est de l'innovation dans les laboratoires.
44:14 Et puis c'est aussi de l'usage du quotidien,
44:16 du bon sens au quotidien.
44:17 Ca, c'est absolument formidable.
44:19 La logistique chez Vika.
44:20 -C'est majeur.
44:22 Dans tous les pays dans lesquels nous nous trouvons,
44:24 ça ne sert à rien de décarboner l'usine
44:27 si derrière, on transporte sur 3 000 ou 4 000 km
44:29 avec un camion diesel.
44:31 Donc partout dans le monde, nous testons des choses
44:33 diverses et variées.
44:35 En France, nous avons des toupies béton
44:38 qui tournent au biogaz,
44:40 avec une toupie électrique derrière.
44:42 Donc là, on est complètement décarbonés.
44:45 Nous avons la même chose aussi en Californie.
44:48 On a une énorme centrale à béton
44:49 au coeur de Los Angeles.
44:53 En Suisse, nous testons aussi...
44:54 Alors là, en carrière,
44:56 pour le transport de ciment, des camions électriques.
44:58 Et en carrière, on a une carrière
45:00 qui est à 1 000 m au-dessus de l'usine, en gros.
45:02 Et en fait, ce camion électrique
45:05 descend en charge.
45:07 Donc il se recharge et il remonte à vide
45:10 avec l'énergie qu'il a produite à la descente.
45:12 Donc nous testons différentes choses.
45:14 Quand on le peut, on transforme aussi...
45:17 On passe au rail à chaque fois que c'est possible.
45:20 En France, il y a des débats parce que ce n'est pas évident
45:22 d'avoir accès au rail quand on ne perd pas le train.
45:25 Bref, mais bon, il y a un énorme travail à faire.
45:27 Et ça ne peut pas se faire non plus...
45:29 Il y a la formation des chauffeurs, tout à fait,
45:32 mais il y a aussi le digital.
45:34 Parce que c'est extrêmement complexe.
45:35 La logistique est extrêmement complexe,
45:37 est extrêmement pointue.
45:39 Et donc, nous utilisons le digital.
45:41 Le Vica a lancé une filiale complètement indépendante
45:44 qui s'appelle le 1817,
45:45 en référence à l'année de la mention du ciment,
45:48 et qui est basée...
45:50 Cette filiale est basée à Lyon.
45:52 C'est du pur digital.
45:53 Elle développe pour le groupe Vica, mais aussi pour l'extérieur.
45:56 Et le sujet de la logistique est au coeur aussi
45:58 de ces préoccupations.
46:00 -On le voit, on a affaire quand même à des grands groupes anciens,
46:05 j'ai envie de dire séculaires,
46:07 Samse, Vica, Saint-Gobain, vous évoquiez, Arémont.
46:10 On est là sur des entreprises familiales, séculaires,
46:13 alors maintenant des grands groupes internationaux
46:16 dont les capitaux ne sont pas forcément familiaux,
46:17 mais enfin, qui ont des...
46:19 Enfin, des dizaines d'années derrière elles,
46:22 et on voit que c'est quand même essentiel
46:24 en matière d'innovation, de capacité à innover.
46:29 -C'est capital.
46:30 Bon, alors, pour Vica, c'est pareil pour Saint-Gobain,
46:33 c'est au coeur vraiment de l'entreprise.
46:37 On est tenu d'innover en permanence, de manière continue.
46:40 -C'est l'histoire de l'entreprise.
46:42 -C'est l'histoire de l'entreprise,
46:43 et c'est absolument nécessaire aussi pour attirer les talents.
46:46 Parce que si on reste sur, comme on dit, du business as usual,
46:50 ça ne va intéresser personne.
46:51 Les gens vont dire, on venait rester à l'époque de Zola,
46:53 qui a été mentionné en off tout à l'heure.
46:55 Et non, on ne peut pas.
46:58 Aujourd'hui, nos métiers sont passionnants.
47:01 Le métier de la construction, de manière générale,
47:04 sur toute la chaîne de valeur,
47:05 est absolument passionnant de l'amont jusqu'à l'aval.
47:09 Et donc, il y a de quoi vraiment avoir des carrières passionnantes
47:13 en commençant dès maintenant à 16 ans.
47:14 -De l'innovation permanente.
47:16 Ce défi de la décarbonation,
47:17 c'est pas seulement, on va dire, une obligation de l'air du temps,
47:21 c'est aussi un vrai levier de croissance.
47:23 -Oui, c'est un engagement très fort du groupe, des entreprises.
47:27 Il y a une vraie volonté des actionnaires,
47:29 de la direction, des collaborateurs.
47:31 Tout le monde s'engage.
47:32 Mais c'est aussi une opportunité de réinventer son métier,
47:36 mais c'est aussi une opportunité de développement de business.
47:40 Quand on vend un isolant biosourcé
47:43 à la place d'un isolant pas biosourcé,
47:45 on le vend et on fait une marge.
47:48 Quand on optimise le chargement et la tournée d'un camion,
47:51 on facture et on émet moins de carbone.
47:54 Donc, en fait, au contraire,
47:56 il y a même des économies dans la décarbonation
47:58 substantielle pour l'entreprise.
48:00 L'éco-conduite, si vous avez un véhicule électrique
48:03 et que vous respectez les limitations de vitesse
48:05 et que vous chargez votre véhicule
48:06 avec de l'électricité verte en autoconsommation,
48:09 on fait tomber les charges d'exploitation.
48:11 Donc, une entreprise peut vraiment utiliser la décarbonation
48:15 à la fois pour motiver ses équipes,
48:17 mais aussi pour maîtriser ses charges
48:19 dans un monde où l'inflation est croissante,
48:21 imprévisible et surprenante des fois.
48:23 Donc, on est à un vrai sujet économique aussi.
48:27 On l'oublie pas et il est très présent.
48:29 -Oui, Dupré, le défi de la rénovation
48:32 des bâtiments, des logements,
48:34 j'imagine que ça, pour vous, c'est une aubaine,
48:36 un levier de croissance aussi à venir.
48:39 -Oui, tout à fait. C'est un énorme levier de croissance.
48:41 C'est pour ça que nous devons pouvoir fournir
48:43 des matériaux durables
48:45 pour que les constructions, elles, soient aussi durables.
48:48 On fournit des matériaux, on fournit des produits,
48:50 mais on fournit aussi des systèmes.
48:52 Et c'est en passant par l'innovation et par le système
48:54 qu'on sera capable d'avoir une vision globale
48:56 et pouvoir avoir des constructions
49:00 beaucoup plus durables à l'avenir.
49:03 -Mathieu, on voit ces entreprises
49:06 qui se saisissent de ce défi de la décarbonation
49:11 en réussissant à innover
49:13 et à saisir ce levier de croissance.
49:15 C'est quand même assez passionnant
49:17 et c'est quand même assez spécifique à ces métiers
49:19 du bâtiment, de la construction.
49:21 -Oui, et puis c'est ce qui a un peu été dit
49:23 au-delà du côté indispensable
49:24 et qui est demandé aujourd'hui par le marché,
49:26 par les clients, etc.
49:27 Il y a des vrais leviers de croissance
49:28 et des vraies capacités d'économie
49:30 et des capacités à aller chercher du business complémentaire,
49:33 etc.
49:34 Donc, voilà, il y a le côté indispensable
49:36 et il y a le côté aussi où les tout meilleurs
49:38 seront capables de le faire et feront la différence.
49:42 -Eric Bourdon, pour conclure, l'innovation de demain,
49:44 c'est quoi chez Vika ?
49:46 -Alors, la décarbonation coûte cher quand même.
49:49 Je dois rappeler, parce qu'il faut ramener
49:52 des nouveaux produits, des nouvelles équipes,
49:54 des nouveaux équipements.
49:56 Mais malgré tout, on arrive à peu près à équilibrer tout ça.
50:00 Maintenant, il y a, avec les solutions classiques...
50:03 Par contre, une fois, on va réussir à diviser par 2
50:06 à peu près l'empreinte carbone du ciment,
50:10 divisé par 2 par rapport à 1990, en gros.
50:13 Mais il reste encore l'autre moitié à faire.
50:15 Et pour l'autre moitié à faire,
50:16 nous travaillons actuellement sur la capture de CO2.
50:20 Et une fois que l'on a capturé le CO2,
50:21 on a le choix entre l'enfouir en sous-couche géologique
50:25 et/ou l'utiliser.
50:27 Alors nous, on a une maxime, c'est "tout est bon dans le cochon".
50:30 Donc le CO2, on va faire en sorte...
50:34 On va faire en sorte de le valoriser,
50:37 de créer de nouveaux business, en effet,
50:39 en produisant, pourquoi pas, des combustibles dits "e-fuel",
50:43 à partir de production d'hydrogène combinée avec le CO2.
50:47 On peut faire du méthane, du méthanol, du kérosène.
50:49 On peut faire des plastiques. On peut faire plein d'autres choses.
50:52 Le carbone, un corps humain moyen, c'est 13 kg de carbone.
50:56 Moi, j'en ai sûrement un peu plus, mais voilà.
50:58 Donc il y a vraiment un business potentiel à développer,
51:03 et c'est ce sur quoi nous sommes en train de travailler actuellement
51:05 pour arriver à la neutralité sur le produit.
51:08 -Chez Placo Isovert, l'innovation de demain ?
51:11 -L'innovation de demain, c'est surtout s'appuyer sur ce que l'on fait déjà.
51:14 Ce que l'on fait déjà, c'est...
51:16 Nous, on a des réseaux d'ambassadeurs,
51:18 et on a l'habitude de dire qu'il n'y a pas de petits pas,
51:20 il n'y a que des pas.
51:21 Et on est tous engagés, on est tous concernés là-dedans.
51:24 Donc on s'appuie sur ce réseau-là,
51:27 et l'innovation viendra par le R&D, la R&D.
51:30 On a besoin d'eux pour avancer sur les projets de décarbonation,
51:33 parce qu'on va arriver en limite d'innovation.
51:35 On ne sera pas capables de décarboner
51:38 des installations qui fonctionnent à l'heure actuelle au gaz
51:40 si on ne trouve pas de nouvelles solutions
51:42 pour fabriquer cela.
51:44 On ne peut pas changer d'un coup de baguette magique
51:46 une installation typiquement gaz
51:49 qui ne peut fonctionner qu'au gaz à l'électrique.
51:51 Ce n'est pas possible. Par contre,
51:52 il y a d'autres types de carburants,
51:55 d'autres types d'énergie à utiliser, à explorer.
51:58 Donc l'exploration sera nécessaire pour aller, dans le futur,
52:01 à 2050, vers une neutralité carbone.
52:04 - L'innovation à tous les niveaux,
52:06 et on le voit ici, dans ce salon professionnel.
52:08 Merci à tous, messieurs, d'avoir été avec nous.
52:12 Très, très bon salon. Merci aux équipes de Favoris
52:14 pour la réalisation de cette émission
52:16 sous la aulette de Michael Favard.
52:17 Merci à tous de nous avoir suivis ici depuis Chambéry
52:20 pour ce numéro hors série à l'occasion du salon Samsez.
52:24 Plus de 100 ans d'innovation entre pros.
52:26 Merci de votre fidélité.
52:27 A très vite sur Télé-Grenoble
52:28 pour un nouveau numéro d'Alpe d'Ecider.
52:32 (Générique)
52:35 ---
52:44 (Générique)
52:47 - C'était Alpe d'Ecider avec la Caisse d'épargne Rhône-Alpes,
52:50 une banque commerciale, régionale et coopérative.
52:53 ---
52:56 - Noriser Economie et Présence,
52:59 partenaire des entreprises de votre territoire.
53:01 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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