La bande de "Julie jusqu'à minuit" réagit à la transformation d'une ancienne chaîne de production de yaourts en une fabrique de lait d'avoine, au grand dam de près de 200 producteurs laitiers locaux
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00:00 Vous vouliez nous parler ce soir de Danone qui abandonne le lait de vache pour le végétal.
00:09 Près de 200 producteurs qui ont dû trouver d'autres acheteurs.
00:13 Voilà ce que ça donne.
00:15 Il a investi 43 millions d'euros dans une usine du Gers,
00:19 deux ans de travaux pour transformer la chaîne de production de yaourts
00:22 en usine de fabrication de lait d'avoine,
00:25 et 200 producteurs qui seraient donc impactés.
00:28 On écoute la justification du directeur de Danone.
00:31 C'est un marché d'avenir, c'est un marché qui est très jeune,
00:34 c'est un marché dont la pénétration chez les jeunes augmente.
00:38 Sur les 18-24 ans, il y a plus de 60% des gens qui utilisent des produits végétaux
00:43 en alternative avec les produits laitiers.
00:46 C'est un marché qui est en développement constant.
00:50 Ça vous met en colère ?
00:52 Ça me met en colère, c'est simplement que l'actualité, en plus,
00:55 ça résonne avec l'actualité. On sait aujourd'hui que les producteurs laitiers
00:58 manifestaient devant l'Assemblée nationale pour réclamer une meilleure rémunération de leur lait.
01:02 Et du même temps, on apprend que 200 producteurs laitiers sont mis sur le carreau
01:06 parce qu'il y a une forme de destruction qui ne semble pas créatrice,
01:10 puisque l'on remplace simplement par une production d'avoine.
01:15 Et il y a 200 producteurs laitiers qui se retrouvent sans rien.
01:18 Et par ailleurs, les arguments qui sont utilisés par ces nouveaux marchés,
01:23 c'est de dire que les produits laitiers sont mauvais pour la santé.
01:26 Sauf que qu'est-ce qu'on apprend également cette semaine ?
01:28 Que le lait d'avoine serait très mauvais pour la santé, trop sucré, et qu'il serait trop...
01:34 Alors visiblement, je me suis renseignée, le lait végétal n'est pas calorique
01:37 quand il est nature. Je ne suis pas sûre qu'il soit si sucré que ça.
01:40 Alors c'est parce qu'il y a également du gluten dedans.
01:42 Donc là, en fait, toute l'étude démontre cela, ce qui n'est pas le cas du lait de d'amande, justement Julie.
01:46 Voilà, donc je me suis...
01:48 Et donc ça qui est intéressant, c'est de voir qu'on met en avant des arguments marketing
01:51 qui sont en réalité fallacieux.
01:53 Et par ailleurs, qu'on fait du mal à notre agriculture, alors que précisément,
01:56 en ce moment, la question qu'on doit se poser, c'est qu'est-ce qu'on fait, nous, en tant que consommateurs,
02:00 pour préserver aussi nos agriculteurs ?
02:02 Alors après, sans vouloir protéger Danone, qui n'en a pas besoin,
02:06 on voit aussi que, nous, adultes, on n'a pas besoin de boire du lait,
02:10 qu'on nous a poussé peut-être à consommer,
02:13 qu'on voit de plus en plus de gens qui consomment du lait dit végétal.
02:17 Est-ce que... Voilà, la question c'est, souvenez-vous qu'on avait mis au niveau européen des quotas laitiers,
02:22 parce qu'on produisait aussi beaucoup, et qu'on n'était pas en capacité d'absorber tout ça.
02:27 Donc ça pose la question qu'on avait tout à l'heure avec les agriculteurs.
02:30 Ne faut-il pas, à un moment, penser autrement,
02:33 et voir qu'elles sont d'abord les débouchées, avant de produire,
02:36 plutôt que de fonctionner à l'inverse, pour trouver, en fait, des débouchées ?
02:39 Voilà, peut-être qu'il faut fonctionner à l'envers.
02:41 - Sébastien Ouille, là-dessus ? - Moi, je bois du lait, j'ai rien à dire.
02:44 - Du lait de vache. - Moi, j'en bois pas.
02:46 - Du lait de vache. - Et depuis longtemps.
02:48 - C'est pour ça que je t'ai laissé t'exprimer. - Ayons une pensée pour Pierre Mendès France,
02:51 qui avait fait distribuer du lait dans les écoles, et à l'époque c'était un cadeau fait aux enfants,
02:55 qui avaient des problèmes de croissance et de calcium.