• il y a 10 mois
Gabriel Attal a reçu les représentants de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs ce mardi à Matignon, en compagnie du ministre de l'Agriculture Marc Fesneau et de sa ministre déléguée Agnès Pannier-Runacher. Ce dimanche, le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a mis la pression sur le gouvernement en n'excluant pas une reprise de la mobilisation des agriculteurs en l'absence d'efforts concrets de l'exécutif avant le Salon de l'Agriculture

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Transcription
00:00 Effectivement, je pense qu'on est entre gens de bonne famille.
00:03 Moi, je connais les responsables professionnels de la FNSEA au niveau départemental,
00:07 je les connais au niveau national.
00:08 Je sais également la volonté qu'a le Premier ministre,
00:11 la volonté du ministre de l'Agriculture de bien faire.
00:13 Vous savez, on a un catalogue de mesures qui est très important.
00:18 Il faut effectivement le mettre sur la table, le travailler.
00:20 Et nous sommes là dans la co-construction, plus dans l'imposition des mesures
00:24 telles que ça peut être le cas au travers d'autres politiques.
00:27 Est-ce que vous comprenez néanmoins les craintes spécifiques de ces éleveurs laitiers
00:30 qui, eux, se sont réunis aujourd'hui dans Paris pour manifester ?
00:32 Et qu'est-ce que vous leur dites ce soir ?
00:34 Écoutez, moi, je comprends effectivement.
00:35 Il y a des mesures à la fois de courte...
00:37 Il y a des attentes de court terme et il y a des attentes de long terme.
00:41 Les attentes de court terme, c'est quoi ?
00:42 C'est que les gens, les ex-soitans, ils ont des problèmes de trésorerie,
00:45 tout simplement parce que depuis des mois, depuis des années,
00:47 ils sont mal payés et ils ont été obligés de faire face à des augmentations de coût de production.
00:52 Donc, ils ont des problèmes de trésorerie qu'il faut résoudre à court terme.
00:55 Nous allons effectivement, par les mesures d'urgence, essayer de le faire.
00:58 Mais il faut également travailler maintenant le long terme.
01:01 Il faut redonner confiance.
01:02 Il faut redonner une vision à l'agriculture et à ses agriculteurs.
01:05 Et sincèrement, ce n'est pas uniquement entre le gouvernement et les producteurs que ça doit se régler.
01:09 C'est également avec les industriels, la grande distribution, mais également les consommateurs.
01:14 Chacun doit prendre sa part de responsabilité.
01:16 Vous nous dites quoi ?
01:16 Il faut qu'on accepte de faire des courses qui nous coûtent plus cher ?
01:18 Mais je pense...
01:19 C'est ce que vous pensez, il faut nous le dire.
01:21 Oui, je pense qu'à un moment donné, il faut peut-être mettre plus d'argent dans le panier de l'alimentation qu'on en met.
01:29 Aujourd'hui, il y a 30 ou 40 ans, on consacrait 29 à 30 % des dépenses du foyer dans l'alimentation.
01:37 Aujourd'hui, on en consacre 17 %, tout simplement parce qu'on a ça, on a des abonnements, on a tout un tas de choses.
01:43 Et donc, on a rendu l'alimentation comme quelque chose de banal.
01:47 L'alimentation, c'est sacré.
01:48 Vous savez, moi, je viens d'une famille modeste.
01:50 On m'a appris à finir mon pain quand je mangeais.
01:53 Je finissais mon assiette.
01:55 Et tout ça, c'est des valeurs, je pense, qui ont été perdues à un moment donné.
01:58 L'alimentation, elle est sacrée.
02:00 Il faut y mettre le prix également.

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