En août dernier, un homme a agressé un médecin généraliste de Nice, alors qu'il effectuait une visite à son domicile. Il a été condamné à six mois de prison avec sursis.
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00:00 -Disons que c'est une peine virtuelle, puisque de prison, il ne va pas en faire.
00:05 Cet individu qui a failli me tuer il y a 6 mois, je pensais qu'il voulait m'achever.
00:11 Il était très agressif. Il est en liberté depuis et il a une peine virtuelle de 6 mois qu'il ne fera probablement jamais.
00:19 Je trouve que la sanction est pratiquement inexistante. Ce n'est pas très dissuasif, je pense.
00:26 -Mais comment vous expliquez cette sanction-là ?
00:30 -Je crois qu'on est dans une société... Vous parliez tout à l'heure de démocratie.
00:34 Je pense que la rigueur et l'autorité ne sont pas antinomiques à la démocratie, au bien au contraire.
00:39 Si on veut une démocratie qui fonctionne harmonieusement, que les gens se sentent protégés,
00:43 il faudrait quand même que les sanctions soient à la hauteur de l'agression.
00:47 Et là, je trouve que la sanction n'est pas du tout à la hauteur.
00:50 -Elle ne doit pas être à la hauteur de l'agression. Vous pouvez nous rappeler plus précisément ce que vous avez vécu ce jour-là, ce jour d'août ?
00:57 -Je me suis présenté devant la personne comme je fais d'habitude, en lui expliquant que je venais contrôler son arrêt maladie pour voir s'il était justifié.
01:07 Donc il m'a raconté qu'il était en opposition avec son patron.
01:12 Et il a tout de suite monté le ton en refusant de me faire entrer dans son appartement.
01:18 Et heureusement d'ailleurs, parce que comme nous étions au rez-de-chaussée, quand il m'a agressé, j'ai pu me sauver plus rapidement.
01:24 Mais tout de suite, le ton est monté. Donc il pensait que je venais pour défendre son employeur avec qui il était en conflit.
01:31 Donc je lui ai dit que moi, je ne connaissais pas son employeur, que je venais simplement vérifier son arrêt.
01:35 Et comme il m'a expliqué qu'il était simplement en colère contre son patron, je lui ai dit « une colère, c'est pas une maladie, donc je ne peux pas justifier votre arrêt maladie ».
01:43 Et à partir de ce moment-là, il m'a pris les papiers que je tenais dans la main, il me les a arrachés,
01:47 et puis il a commencé à me tabasser violemment, me traitant de tous les noms, de plus vulgaire possible.
01:54 Et donc il m'a poursuivi jusque dans la rue. Je me suis sauvé le plus rapidement possible, parce qu'il m'a violemment frappé au visage.
02:01 Et il m'a poursuivi jusque dans la rue. Et heureusement, dans la rue, il y a un passant qui était assez costaud,
02:07 qui s'est interposé et qui m'a, je pense, sauvé la vie. Parce qu'il s'acharnait sur moi comme un malade.
02:12 Pourtant, je n'avais pas l'impression que c'était une personne malade. Il me paraissait tout à fait normal.
02:15 Mais en colère, simplement en colère.
02:17 – 6 mois après, comment vous allez aujourd'hui ?
02:19 – Je pense que c'est notre société. Mais maintenant, ça va, je me suis bien rétabli.
02:23 Je suis toujours un petit peu inquiet, comme quand je vais faire des visites, je prends des précautions.
02:28 Maintenant, j'ai changé ma stratégie, je ne donne pas mon avis aux personnes,
02:32 j'écoute leurs explications et puis je m'en vais.
02:35 Je trouve que c'est dommage qu'il ne puisse pas y avoir de dialogue,
02:38 que je ne puisse pas expliquer aux gens pourquoi je ne suis pas d'accord avec leur arrêt de maladie.
02:42 Mais maintenant, je prends la précaution de ne pas leur donner mon avis.
02:45 Je prends note et je m'en vais.