Avec Nicolas, habitant dans le quartier des Capucins à Bordeaux.
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00:00 (Générique)
00:04 Plus précisément dans le quartier des Capucins à Bordeaux parce que je cite "ça va mal finir".
00:10 C'est ce que disent les riverains, les habitants et on est avec l'un d'eux.
00:14 Bonjour Nicolas !
00:15 Et bienvenue sur Sud Radio. Si vous nous entendez, est-ce que vous êtes avec nous Nicolas ?
00:21 Oui, oui, je suis avec vous. Merci de nous permettre de nous exprimer.
00:24 Mais écoutez, en tout cas, on est ravi de vous donner la parole.
00:27 On aurait aimé le faire dans des circonstances plus agréables.
00:29 Vous êtes propriétaire, c'est ça, dans le quartier des Capucins ?
00:32 Alors moi, je suis locataire pour le coup.
00:34 Et j'y suis depuis à peu près trois ans maintenant.
00:37 Ça fait quatre ans malheureusement que ça va de mal en pire dans le quartier,
00:42 que la situation empire quotidiennement.
00:45 Et aujourd'hui, en fait, on a appelé la mairie qui nous entend,
00:50 mais ça fait quatre ans qu'ils se saisissent du sujet et malheureusement ça empire tout le temps.
00:53 Là, ça devient une prise d'otages en fait de la part des dealers,
00:58 de la part de pas mal de personnes qui font preuve d'incivilité quotidiennement.
01:04 Et en fait, moi en tant que locataire, par exemple, je me suis fait menacer de mort deux fois.
01:08 Je me suis fait insulter presque quotidiennement.
01:11 Et au-delà de ça, ils sont aussi assez malins pour ne rien dire,
01:15 mais être par exemple une quinzaine à regarder, à guetter, à intimiser les habitants, les riverains,
01:21 tous les gens qui passent tous les jours.
01:23 Ça devient compliqué.
01:25 Je vais vous donner un exemple. On a des étudiants, des étudiantes
01:28 qui ne passent pas dans cette rue sauf s'ils sont, ou elles sont, quatre ou cinq
01:32 parce qu'en fait, tout le monde a peur d'y passer.
01:35 Tout le monde a peur de se faire... Les filles ont peur de se faire siffler.
01:38 On a des locataires dans des immeubles voisins qui ont quitté leur appartement
01:42 parce qu'elles se faisaient suivre quand elles rentraient chez elles et quand elles sortaient de chez elles.
01:47 Donc si vous voulez, ça crée un climat de peur pour tous les habitants.
01:52 On a des commerçants, alors il faut dissocier les commerçants,
01:55 on a peut-être un ou deux qui sont entre guillemets, peut-être complices.
01:58 Et encore, je dis ça mais je n'en suis pas sûr,
02:00 on a des commerçants, la plupart, qui ont peur pour leur commerce,
02:04 qui ont peur des représailles, donc ils préfèrent se taire.
02:07 Et on a d'autres commerçants qui sont carrément, eux aussi, pris en otage,
02:10 c'est-à-dire qu'ils ont de quoi permettre à ces gens de consommer,
02:13 à ces dealers qui restent là depuis...
02:15 Ils vendent quoi ces dealers ?
02:17 Alors ils vendent de la drogue, beaucoup de drogue.
02:19 J'avoue que je ne suis pas consommateur, donc pour le coup, je ne suis pas...
02:21 - Heureusement pour vous !
02:23 - Voilà, malheureusement pour moi et encore, honnêtement, j'aurais eu peur d'aller les voir.
02:26 - J'ai dit "heureusement pour vous", au contraire,
02:28 parce que franchement, ça aurait été dommage de tomber dedans.
02:31 Pour ceux qui vous écoutent, qui vous entendent parler de Bordeaux,
02:34 on n'a pas toujours l'habitude, en dehors de Bordeaux,
02:36 d'entendre parler de votre ville comme ça.
02:38 C'est où le quartier des Capucins par rapport au centre historique ?
02:41 - Pour vous situer, on est la repère qui relie la place de la Victoire,
02:46 donc le début de la rue 7 Catherine,
02:48 avec le Greta Thunberg apparemment ce matin,
02:50 qui relie jusqu'au marché des Capucins,
02:53 qui est un des marchés les plus populaires de Bordeaux,
02:56 où tout Bordeaux, même des gens en dehors de Bordeaux,
02:59 se rendent souvent le dimanche matin.
03:02 - Vous êtes vraiment dans le cœur de la ville, quoi.
03:04 - On est au cœur de la ville, on n'est pas à un quartier...
03:06 J'ai eu une personne hier qui me disait, qui est parisienne,
03:09 on a l'impression d'arriver d'être au milieu de la Seine-Saint-Denis,
03:12 dans des quartiers compliqués.
03:13 On n'est pas là du tout, on est vraiment au clin-cœur de Bordeaux,
03:16 on est à une dizaine de minutes de la gare,
03:18 et on est pris en otage, je répète le mot,
03:20 parce qu'il est fort et parce qu'il est vrai.
03:22 Aujourd'hui, on a peur de sortir, moi j'ai de la famille
03:25 qui a peur de venir me voir par rapport à leurs enfants,
03:28 j'ai des amis qui ne viennent pas,
03:30 parce qu'ils préfèrent que je vienne chez eux,
03:32 qui voient la situation empirée,
03:34 qui n'ont pas envie de se rendre dans le quartier.
03:36 Et encore une fois, on a des commerçants, eux aussi,
03:39 qui sont certains, pris en otage, et qui sont obligés de vendre,
03:41 parce que sinon, c'est leur magasin qui va être cassé,
03:43 qui va être mis dans un état pitoyable.
03:45 - C'est incroyable.
03:47 - Et on a des services de police qui font ce qu'ils peuvent,
03:49 moi je les ai souvent au téléphone,
03:51 parce que malheureusement, je les appelle au moins une fois par jour,
03:54 pour leur signaler ce qui se passe,
03:56 mais malheureusement, ils n'ont pas l'effectif nécessaire,
03:58 donc ils ne font que passer,
04:00 et souvent, quand ils passent,
04:02 il y a 2, 3, 4 vietteurs qui préviennent,
04:04 tout le monde s'en va,
04:06 et un quart d'heure après, quand les policiers sont partis,
04:08 tout le monde revient, donc en fait...
04:10 - Il n'y a rien à faire.
04:12 - Ouais, on a même des habitants qui n'osent plus appeler la police,
04:14 parce qu'on a peur que les policiers soient complices,
04:16 alors peut-être qu'il y en a, mais je pense que l'immense majorité
04:18 essaie de bien faire son travail,
04:20 mais on a des habitants qui n'osent même plus appeler la police,
04:22 parce que des fois, même la mairie de quartier
04:24 peut vous répondre,
04:26 mais en fait, le plus simple pour vous, c'est de déménager.
04:28 - Attendez, attendez, la mairie de quartier vous a dit ça ?
04:30 - Il y a des...
04:32 Moi, pas personnellement,
04:34 mais on a pas mal de gens lors d'une réunion qui s'exprimaient
04:36 il y a 10 jours, avec la présence du maire,
04:38 la présence du maire de quartier, et...
04:40 - Le maire de Bordeaux ?
04:42 - Il y a certaines personnes qui ont eu la...
04:44 l'indélicatesse, on va dire, je ne sais même pas si ce mot existe,
04:46 de dire ce genre de choses
04:48 aux habitants, par fatigue,
04:50 eux-mêmes. Même la mairie,
04:52 honnêtement, ils font ce qu'ils peuvent.
04:54 Ça fait 4 ans, donc je pense qu'ils n'ont vraiment pas fait assez,
04:56 et qu'ils attendent des urgences pour se bouger, c'est malheureux,
04:58 mais en ce moment, ils se bougent beaucoup.
05:00 On sait qu'ils essayent de mettre un peu de pression
05:02 au niveau du département,
05:04 de la Nouvelle-Aquitaine, du gouvernement notamment.
05:06 Vous parliez,
05:08 un petit peu plus tôt, j'entendais parler
05:10 des places nettes qui ont fait un succès en France,
05:12 qui ont bien marché,
05:14 qui ont permis de virer du monde.
05:16 Nous, c'est ce qu'on demande.
05:18 - Oui, c'est ça. Le seul problème, c'est qu'effectivement,
05:20 dans certains endroits, vous avez des dealers
05:22 qui ont été chassés par la police dans certains endroits,
05:24 et qui sont arrivés dans d'autres, c'est ce qui s'est passé,
05:26 notamment à Toulestien. Restez en ligne avec nous, Nicolas,
05:28 pour nous aider.