• il y a 10 mois

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00:00 [Musique]
00:07 20h21, France Info, les informés.
00:10 Jean-François Ackilly, Bérangère Bond.
00:13 - Bonsoir à tous, bonsoir Jean-François. - Bonsoir Bérangère.
00:15 Au bout du suspense, le gouvernement Attal est presque complet ce soir.
00:21 C'est encore un peu au compte-goutte, pour être tout à fait honnête,
00:23 le communiqué qu'on attend depuis, qui nous est annoncé depuis le milieu de l'après-midi n'est pas encore là,
00:27 mais Paul Barcelone, lui, est bien là, autour de la table, avec toutes les infos du service politique de France Info.
00:33 Amélie Oudéa-Castera reste au sport, mais cède l'éducation nationale à l'ancienne garde des Sceaux,
00:38 Nicole Belloubet, un connaisseur de l'hôpital, arriva à la santé, Frédéric Valtout.
00:42 On va vous détailler tout ça, les entrants, les sortants, les équilibres,
00:45 et aussi les conséquences de la crise dans la majorité, déclenchée hier par François Bayrou,
00:51 au sein de la majorité, voire au sein du MoDem.
00:54 François Bayrou qui est renvoyé par ailleurs devant la justice,
00:57 puisque le parquet a fait appel de sa relaxe dans l'affaire des assistants parlementaires européens.
01:02 On parle de tout ça avec les informés, outre Paul Barcelone, Nathalie Moret, journaliste politique au bureau parisien du groupe Ebra,
01:10 Jérôme Cordelier, rédacteur en chef du service France au Point,
01:14 et Stéphane Zumsteig, directeur du département Opinion et Politique d'Ipsos.
01:19 Bonsoir et bienvenue à tous.
01:21 - Bonsoir.
01:23 - Jean-François et Paul, peut-être pour commencer, je me tourne vers vous.
01:27 Les toutes premières infos qu'on peut, les nominations que vous pouvez confirmer ce soir.
01:33 - Oui, on devait avoir un communiqué de presse officiel de l'Elysée pour confirmer ce remaniement et cette équipe gouvernementale.
01:39 - C'était annoncé à 19h.
01:40 - C'était même annoncé avant 20h, et il est 20h, puisque les informés ont commencé,
01:45 passé même, et on n'a pas de communiqué, mais sur France Info, on a déjà des informations.
01:51 - L'information principale et l'enseignement probablement principal de cette suite de remaniements,
01:57 c'est la nomination de Nicole Belloubet, ancienne ministre de la Justice, ancienne garde des Sceaux,
02:01 qui remplace Amélie Oudéa Castera au ministère de l'Education nationale.
02:05 Amélie Oudéa Castera qui va conserver son portefeuille des sports, des Jeux Olympiques et Paralympiques.
02:10 Autre nomination importante, celle à la santé de Frédéric Valtout,
02:14 président de la Fédération Hospitalière de France pendant longtemps, maire de Fontainebleau, proche d'Edouard Philippe.
02:20 Nomination d'un député Renaissance, Guillaume Casbarian, au logement.
02:23 On sait que le logement est aussi un secteur en crise et qu'il attendait son ministre de tutelle avec importance.
02:28 Nomination, Information France Info, de Jean-Noël Barraud aux Affaires européennes,
02:33 qui va donc rejoindre le Quai d'Orsay, lui qui était jusqu'à maintenant au numérique.
02:38 On est également en mesure, ce soir, sur France Info, de vous confirmer la nomination de Dominique Faure,
02:42 qui ne va pas changer de portefeuille, puisqu'elle reste en charge des collectivités territoriales et de la ruralité.
02:48 Olivia Grégoire élargit son portefeuille à Bercy, ministre des entreprises, du tourisme et de la consommation.
02:54 Et enfin, deux autres nominations que l'on est en mesure, là encore, de vous confirmer ce soir.
02:59 Patrice Vergrit, nommé au transport. Il était anciennement au logement, donc il atterrit au transport, lui l'ancien maire de Dunkerque.
03:07 Et puis la nomination d'une autre députée Renaissance, Marie Guevenou, qui rejoint le ministère des Outre-mer.
03:15 Tout cela fait beaucoup de noms pour la plupart inconnus du grand public, mais il n'y a pas à chaque remaniement une Rachida Dati qui sort du chapeau.
03:23 Non, mais il y a une Nicole Belloubet qui sort du chapeau et ce n'est pas une inconnue, évidemment, Jean-François.
03:27 Non, ce n'est pas une inconnue. Elle fait partie du triple objectif, ce soir, d'Emmanuel Macron et de Gabriel Attal.
03:35 Le premier objectif était de clamper, si je puis dire, la polémique autour d'Amélie Oudea-Castera et sa relation très abîmée au bout de quelques jours,
03:47 semaines, avec l'Éducation nationale et donc la mission de Nicole Belloubet de retisser ce lien.
03:54 Et ça a été dit, Amélie Oudea-Castera conservera donc le sport et les Jeux olympiques. Ça, c'était le premier objectif.
04:01 Le deuxième, c'était de donner des ministères de plein exercice qui n'existaient pas dans la première offre, la première vague de nomination,
04:09 à savoir la santé et le logement. Ils sont donc dotés, ces ministères, je dirais presque dans une moindre mesure, avec Olivier Grégoire,
04:17 la consommation également, qui est une préoccupation des Français. Et le troisième objectif, qui est toujours très politique,
04:23 c'est de servir un petit peu les partis amis, qui renaclent, qui rechignent, et le Modem et Horizon.
04:32 Je vous rappelle que François Bayrou, on va y revenir, a parlé de crise de confiance, mais aussi chez Horizon.
04:39 C'est Arnaud Robinet qui évoquait le fait qu'Horizon était maltraité. Donc il va falloir faire le détail ce soir,
04:46 sur la totalité des nominations. Mais vous avez du Horizon déjà avec M. Valtoux et vous avez du Modem avec M. Barraud.
04:53 Donc il va falloir compter les bûchettes, si je puis dire, voir si les partenaires sont bien servis.
04:59 Ils le sentent mal, de fait, puisqu'ils n'obtiennent que des ministères délégués et pas des grands ministères qui sont déjà distribués.
05:05 – Alors on va se laisser quelques minutes, effectivement, pour faire les comptes.
05:08 Mais Nathalie Moray, la nomination qu'on retient à ce stade, évidemment, c'est Nicole Belloubet, avec le départ, en partie,
05:17 non pas du gouvernement, mais en tout cas du ministère de l'Éducation, d'Amélie Oudéac, etc.
05:21 Ça vous dit quoi, vous, cette arrivée de Nicole Belloubet ?
05:26 – C'est assez surprenant pour deux raisons. La première, c'était qu'elle était sortie du gouvernement il y a trois ans,
05:33 donc on n'imaginait pas qu'elle puisse revenir. La seconde, c'est que c'est plutôt une femme issue de la gauche.
05:40 Alors, effectivement, elle connaît bien l'Éducation nationale pour avoir été rectrice de mémoire de Toulouse et de Limoges il y a quelques années.
05:47 – Exactement, de 1997 à 2005.
05:50 – Mais elle n'était pas, justement, venant de la gauche, c'est pas, à mon sens, quelqu'un qui va incarner parfaitement
05:56 la feuille de route que Gabriel Attal avait dressée, c'est-à-dire l'autorité, les groupes de niveau, l'uniforme à l'école.
06:07 Nicole Belloubet, elle était plutôt sur une version, j'allais dire, proche de celle du Parti Socialiste,
06:13 qu'aurait pu être Najat Vattello-Belkacem. Donc, en cela, moi, je trouve que c'est un petit peu surprenant.
06:21 Et c'est aussi surprenant dans la mesure où c'est pas une politique, c'est plutôt une technicienne.
06:28 Et donc, on avait dit qu'à ce ministère-là, il aurait fallu quelqu'un de plus politique.
06:32 – On va pas l'imaginer.
06:33 – Juste une nomination, je fais un petit break.
06:36 Une nomination, celle de Sarah El Haïry, qui reste au gouvernement et qui hérite du portefeuille de ministre délégué à la famille, auprès de Madame Vautrin.
06:46 – Sarah El Haïry, le grand ministère de Catherine Vautrin, qui voit arriver également Frédéric Walthou,
06:53 puisque délégué à la Santé, ça fera partie du pôle Santé-Travail.
06:59 Mais on reste sur Nicole Belloubet un instant, parce qu'effectivement,
07:02 elle quitte le rectorat des académies de Limoges et de Toulouse en 2005,
07:06 notamment en dénonçant les suppressions de postes qui avaient été décidées.
07:10 Or là, elle risque de se heurter à des problèmes défectifs, disons-le, avec ces questions des classes de niveau.
07:18 Jérôme Coordelier.
07:19 – Oui, c'est une professionnelle, Nicole Belloubet, de l'éducation.
07:22 Évidemment, c'est pas une patronne politique, puisque les appétits de François Bayrou,
07:29 notamment pour l'éducation, ont été rejetés,
07:32 parce qu'on avait peur d'avoir un patron politique à la tête d'un grand ministère comme ça.
07:36 Ça accrédite l'idée que Matignon comme l'Elysée veulent garder la main sur ce ministère
07:44 qui est considéré comme un objectif de la fin du quinquennat.
07:48 Mais en même temps, Nicole Belloubet, elle n'est jamais spectaculaire,
07:52 mais elle fait quand même une carrière magnifique.
07:55 Mais à chaque fois qu'elle grimpe, je me souviens très bien quand elle était à Toulouse
08:00 et qu'on disait qu'elle pourrait un jour peut-être prendre la mairie de Toulouse,
08:04 et les gens disaient "Ah bon, Nicole Belloubet à la tête de Toulouse ?
08:08 Mais non, mais ça serait quelque chose de dingue !"
08:10 Et à chaque fois c'est comme ça.
08:12 Et n'empêche qu'elle fait une très belle carrière, sans spectacle et sans coup faire rire.
08:18 On continue ce compte-gouttes après le Fil info 20h11, Stéphane Milhomme.
08:22 Amélie Oudéa Castera ne soit restée qu'un mois au ministère de l'éducation nationale.
08:28 Le remaniement est donc tombé, elle est remplacée par Nicole Belloubet,
08:31 qui a été garde des Sceaux lors du premier quinquennat.
08:34 Mais Amélie Oudéa Castera conserve le portefeuille des sports.
08:37 Nous sommes à quelques mois des Jeux Olympiques de Paris.
08:39 D'autres nominations, Frédérique Valtout du groupe Horizon, députée et nommée ministre déléguée à la santé.
08:45 Aux côtés de Catherine Vautrin, c'est un ancien président de la Fédération hospitalière de France.
08:49 Et puis la députée renaissance Marie Guevenou va être nommée aux Outre-mer.
08:55 Le président de la civise Sébastien Bouyel annonce sa démission arrivée en décembre dernier.
09:00 Il a suivi la cible de calomniers d'attaque personnelle.
09:02 Il quitte ses fonctions au sein de cette commission sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants.
09:07 Hier, c'est sa vice-présidente qui se mettait en retrait car Oline récemment visait, elle, par une plainte pour agression sexuelle.
09:14 Un premier vote au congrès américain pour l'Ukraine.
09:17 Les élus républicains acceptent finalement aux Etats-Unis d'examiner un texte qui permettrait de débloquer 60 milliards de dollars,
09:25 mais aussi 14 milliards pour l'Israël.
09:28 Ce n'est encore qu'une timide étape et les discussions se poursuivent.
09:32 On continue à décrypter, à dérouler les annonces successives de ce gouvernement qui sera normalement au complet,
09:48 gouvernement Attal, dans quelques minutes ou quelques heures.
09:51 On est avec Nathalie Moret du groupe Hébra, Jérôme Cordelier du Point, Stéphane Zumsteig d'Ipsos et Paul Barcelone
09:57 de France Info. Sur cette nomination de Nicole Belloubet à l'Education nationale, on va écouter une toute première réaction
10:04 qui est celle d'Elisabeth-Alain Moreno, secrétaire générale du syndicat S.E.Unsa,
10:08 qui dénonce d'une part une valse de ministre, mais surtout, vous allez l'entendre, qui va un petit peu dans le sens de ce que vous disiez, Jérôme.
10:15 Ils attendent manifestement d'être surpris, en fait.
10:19 On voit bien que peu importe le ministre qui passe rue Grenelle, la feuille de route reste la même.
10:25 Donc, au-delà de ce sentiment et de cette réalité-là, nous, c'est une exigence importante qu'on va lui adresser dès le départ.
10:31 C'est "prouvez-nous que vous avez de la marge de manœuvre, prouvez-nous que vous pouvez vous détacher de cette feuille de route
10:36 qui crie nos élèves et rien d'autre". Et donc, effectivement, au regard du parcours de Nicole Belloubet et de ce qu'elle a pu porter,
10:45 que ce soit la réussite de tous les élèves, que ce soit l'exigence de moyens pour l'éducation nationale,
10:51 il va falloir qu'elle puisse prouver qu'il n'y a pas d'écart entre ces convictions-là et ensuite la feuille de route
10:57 telle que le président va lui demander d'appliquer.
11:00 Stéphane Zoumseg, c'est clair qu'elle est attendue. On lui met la pression, mais c'est normal, c'est le job.
11:07 Mais elle est clairement attendue.
11:09 Oui, elle est attendue, mais on lui met la pression. Vous avez raison, mais elle est ministre de l'Éducation nationale.
11:13 Et c'est le lot de chaque ministre qui se succède à ce poste-là. C'est l'un des postes les plus exposés depuis toujours,
11:19 quelque part depuis des décennies. C'est l'un des postes probablement les plus difficiles,
11:23 parce que vous avez affaire à une population, les enseignants, qui revendiquent, qui manifestent très souvent
11:28 son mécontentement et qui est très exigeante à l'égard du profil, ne serait-ce que du profil du ou de la ministre
11:34 qui prend ses bureaux aux rues de Grenelle.
11:36 Après, vous disiez tout à l'heure que c'était une surprise. C'était surprenant, en tout cas, de la nommer.
11:42 C'était inattendu, en tout cas. D'abord, c'est la première surprise.
11:44 En tout cas, il y a une surprise avec cette seconde salve. On n'en était pas sûr hier soir,
11:47 une fois que François Bayrou avait annoncé qu'il ne rejoindrait pas ce gouvernement.
11:51 Quand même, il y a une signification politique à sa nomination, compte tenu de son profil que vous avez évoqué tous.
11:56 Elle vient du Parti socialiste. Elle vient de l'aile gauche du Parti socialiste,
11:59 même si, évidemment, elle a évolué avec l'élection d'Emmanuel Macron.
12:05 Mais c'est un message envoyé. C'est un peu de baume au cœur, d'une part, à l'aile gauche,
12:10 en direction de l'aile gauche de la Macronie. On a vu à quel point elle avait été secouée
12:13 à la fin de l'année dernière autour du projet de loi sur l'immigration.
12:15 C'est quand même un profil que je trouve, en tout cas, idéal au départ, sur le papier,
12:19 pour essayer de restaurer le dialogue avec les enseignants.
12:22 Parce que c'était ça qui était devenu totalement intenable.
12:26 – Stéphane Zumstack, est-ce qu'elle est toujours, vous dites, elle a évolué,
12:29 est-ce qu'elle est toujours au lieu des syndicats considérés comme aile gauche,
12:32 socialiste, et peut-être proche de certains syndicats ?
12:35 – Non, probablement pas. Elle n'est sans doute pas considérée comme quelqu'un de gauche aujourd'hui.
12:39 Mais en tout cas, elle vient de la gauche. Et quand vous comparez avec d'autres ministres
12:42 qui sont restés longtemps, je ne parle pas d'Amélie Oudéa Castrera évidemment,
12:45 mais Jean-Michel Blanquer, il arrive, c'est un spécialiste de l'éducation,
12:48 c'est un technicien au sens positif de l'éducation, et très vite, les choses déraillent.
12:52 Parce qu'il est porteur d'un projet de valeur et aussi d'un passé de droite
12:56 qui de toute façon vont braquer tout de suite les enseignants.
12:58 – Il est resté 5 ans quand même.
12:59 – Il est resté 5 ans, mais parce qu'il était soutenu par le Président de la République,
13:01 ce qui n'était pas le cas de la précédente ministre de l'Éducation nationale.
13:04 Là, je pense que c'est un choix que moi je trouve assez judicieux.
13:07 De toute façon, ce sera compliqué et l'accueil sera très froid
13:10 de la part des organisations professionnelles, des organisations syndicales,
13:13 quel que soit le profil du ministre nommé ou de la ministre.
13:18 Il n'y a qu'une seule fois que les enseignants ont été véritablement satisfaits
13:21 et ça n'a pas duré très très longtemps, c'était 2012,
13:23 la mesure phare du programme de François Hollande,
13:25 les 60 000 créations de postes dans l'éducation nationale.
13:28 Là, ça avait suscité un élan d'enthousiasme, assez vite déçu certes,
13:32 mais de la part du monde enseignant, depuis, de toute façon,
13:35 et c'était le cas aussi avant, quand vous êtes ministre de l'Éducation nationale,
13:38 vous êtes presque condamné à être impopulaire et à subir la pression en permanence.
13:42 Ce qu'il faut, c'est gérer le mieux possible, ou en tout cas le moins mal possible.
13:46 Paul Borson, c'est quand même un sujet cette provenance politique,
13:48 parce qu'on parlait tout à l'heure du fait qu'elle avait démissionné précisément
13:52 parce qu'elle n'assumait pas les réductions de postes.
13:55 Ça, quand elle était rectrice.
13:56 Voilà, quand elle était rectrice, bien sûr, pas du gouvernement,
13:59 vous avez raison de le préciser, en 2016, dans une publication,
14:01 elle ironise sur les fariboles de la restauration de l'autorité et le port de la blouse.
14:05 On a un Premier ministre qui s'appelle Gabriel Attal et qui connaît ces sujets.
14:09 Exactement, et qui a promis l'expérimentation.
14:11 Passant le décalage ?
14:13 Non, mais je pense qu'il ne faut pas se tromper,
14:15 elle n'est pas nommée en raison d'une prétendue surface politique
14:19 ou d'une prétendue incarnation exceptionnelle qu'elle pourrait apporter à ce ministère.
14:22 En essentiel adhérée au projet ?
14:24 Je pense que ce sera le cas, et puis elle est dépeinte,
14:26 j'en parlais juste avant d'arriver sur ce plateau avec un conseiller qui me disait
14:30 "mais en fait, c'est une femme de dialogue, ce qu'on veut c'est apaiser,
14:34 on sait qu'il y a des grèves en ce moment dans l'éducation nationale,
14:36 qui sont d'ailleurs plutôt suivies,
14:38 on a besoin de quelqu'un qui va reparler aux organisations syndicales".
14:42 Et Nicole Belloubet, elle l'avait fait au moment de son passage à la chancellerie,
14:46 Place Vendôme, en tant que ministre de la Justice,
14:49 y compris pendant le Covid, où elle a plutôt laissé un bon souvenir.
14:52 C'est pour ça qu'elle arrive au gouvernement et qu'elle signe le comeback du moment.
14:55 Oui, et pour appliquer la feuille de route du méga-ministre de l'éducation nationale
15:00 que reste Gabriel Attal depuis Matignon.
15:03 Et Emmanuel Macron.
15:04 Oui, Emmanuel Macron au-dessus.
15:05 Donc le pilotage se fait à l'exécutif, Elysée, Matignon,
15:07 et Nicole Belloubet sera là pour appliquer et apaiser, comme vous le dites.
15:10 "Délivrer", c'est un mot qui revient dans la bouche des communicants de l'exécutif.
15:14 "Délivrer", Nicole Belloubet, je pense que c'est bête à dire.
15:16 C'est la bonne cliente pour ça.
15:17 Voilà, c'est une femme de dossier, dépeinte comme une femme de dialogue,
15:20 qui connaît le secteur, prof de fac, on l'a dit 15 fois, mais effectivement rectrice,
15:24 et qui a déjà une expérience ministérielle qui n'arrive pas de nulle part.
15:27 Et alors en plus, comme le disait Stéphane, si elle incarne l'espèce de sensibilité de gauche
15:31 qui manque cruellement à ce gouvernement depuis la première stringe...
15:34 Il y a deux ministres qui viennent de la gauche.
15:36 Exactement. Patrice Zergrit, l'ancien maire de Dunkerque, qui arrive au transport...
15:39 Qui était déjà là.
15:40 Qui était déjà là, au logement, qui arrive au transport,
15:42 qui a d'ailleurs probablement plus un portefeuille...
15:44 Et peut-être le Premier ministre, qui jadis était un jeune socialiste.
15:48 Et Sylvie Rotailleau, qui a l'enseignement supérieur.
15:50 On peut en trouver, parce que je peux aussi rajouter,
15:52 qu'elle a fini ses journées d'affaires étrangères, qu'elle a fait ses classes à gauche.
15:55 En grattant un peu, il y a arrivé.
15:56 Oui, c'est vrai. C'est pas facile, mais...
15:58 Amélie Oudekastéra, délestée de l'éducation, qui reste en fonction sur les sports.
16:04 Vous voyez ça comment je dirais ? C'est pas simple, quand même, après tout ce qui s'est passé.
16:08 Je pense qu'elle doit être ravie de quitter l'éducation,
16:12 puisque de toute façon, on voit bien que c'était une ministre qui était totalement empêchée.
16:16 C'est pas exactement une promotion, quand même.
16:18 C'est plutôt une rétrogradation, même.
16:20 C'est pas une promotion, mais quand je dis qu'elle doit être ravie, c'est-à-dire qu'elle doit être soulagée.
16:23 Vous vous rendez compte, humainement, ce qu'elle a pris comme coup pendant un mois.
16:27 Et après, le fait qu'elle reste aux Jeux Olympiques, je trouve que c'est quand même...
16:32 Sur son domaine de compétences.
16:33 Voilà, c'est ça.
16:34 Ça veut dire qu'on lui reconnaît quand même qu'elle a su et qu'elle sait délivrer sur les Jeux Olympiques de Barcelone.
16:40 Complètement embourbée, complètement enlisée, au point de ne plus réussir à en sortir,
16:44 dans ces polémiques, scolarisation de ses enfants dans l'établissement privé Stanislas,
16:49 des classes non mixtes, le placard à archives rouvert sur cette histoire de rémunération
16:55 quand elle dirigeait la Fédération française de tennis.
16:58 Bref, là, c'en était devenu trop.
17:00 En coulisses, Emmanuel Macron a essayé jusqu'au bout de la soutenir.
17:03 C'est son ancienne camarade de promotion à l'ENA.
17:06 Mais là, maintenant, sa position devenait complètement intenable.
17:10 Et la deuxième observation que je voulais faire, c'est la faculté, ces derniers mois,
17:14 Emmanuel Macron, d'user de ministres différents à l'éducation nationale.
17:19 Depuis Jean-Michel Blanquer, il y a eu Papendiaï, Gabriel Attal, 5 mois,
17:23 et Amélie Oudéa Castera, à peine un mois.
17:26 Nicole Belloubet, qui récupère le portefeuille, va quand même avoir fort à faire.
17:31 Une mission en stabilité.
17:32 Un peu, oui.
17:33 Et on aura peut-être le même débat sur la santé, parce que ça a un peu défilié aussi.
17:37 Ce sera juste après le Fil-Info 20h20, Stéphane Milhomme.
17:41 Elle a été garde des Sceaux, mais aussi rectrice d'académie.
17:44 Nicole Belloubet devient ministre de l'éducation nationale.
17:47 Amélie Oudéa Castera reste au seul ministère des Sports pour préparer les Jeux Olympiques de Paris.
17:51 Deux députés renaissances font leur entrée au gouvernement.
17:54 Guillaume Casbarian, il est nommé ministre délégué en charge du logement.
17:57 Marie Guevenou, qui devient ministre déléguée aux Outre-mer.
18:01 Le collectif 50/50 salue le courage de l'actrice Judith Godrech de prendre la parole.
18:06 Cette association qui lutte pour la parité dans le cinéma
18:09 dénonce l'omerta dans le milieu du spectacle.
18:12 L'actrice annonçait ce matin qu'en plus de Benoît Jacot,
18:15 elle portait plainte pour viol sur mineur à l'encontre d'un autre réalisateur, Jacques Doyon.
18:19 Les Etats-Unis avertissent Israël d'un risque de désastre à Rafah.
18:24 Ils craignent une opération militaire sans planification et sans réflexion.
18:28 C'est dans cette ville au sud de la bande de Gaza que s'entassent plus d'un million de Palestiniens.
18:33 Et l'armée israélienne prépare donc cette offensive.
18:35 Le tirage au sort il y a quelques minutes des quart de finale de la Coupe de France de football.
18:39 Le PSG va affronter Nice, sonde aux fins de Ligue 1.
18:42 Dernier match dans 20 minutes pour les huitièmes de finale.
18:45 Monaco se déplace à Rouen, club de National.
18:48 On est avec Nathalie Moret du groupe Hébra, Jérôme Cordelier au point,
19:01 Stéphane Zumsteig, deep sauce, bol Barcelone de France Info.
19:04 Tout le monde est là avec ses infos.
19:06 On coche, on remarque les noms qui manquent et cette liste qui n'arrive pas de façon officielle.
19:12 Mais on a quand même plusieurs noms et c'est intéressant de se pencher sur le cas de Frédéric Valtou.
19:16 Puisque dans le genre Vals aussi, Vals, V-A-L-S-E, il y a eu Aurélien Rousseau, il y a eu Agnès Firma-Lebaudot.
19:24 Ça a aussi un peu défilé Jean-François.
19:26 Oui, ça a défilé parce que c'est assez incompréhensible.
19:29 C'est vraiment pour le coup un ministère quand nous avons traversé la crise Covid,
19:33 crise majeure, souvenez-vous, c'était une priorité pour Emmanuel Macron de stabiliser le système de santé,
19:39 de faire même revenir les usines du médicament en France, faire fabriquer des masques chez nous.
19:46 Je vous rappelle que les ultimes usines qui ont ouvert leurs portes depuis, ont fermé,
19:50 la clé sous la porte, elles ont fermé et nous recommençons à importer des masques venus du bout du monde,
19:55 notamment de Chine.
19:56 La santé est une priorité et quand on voit l'état de nos urgences en France,
20:00 il fallait une incarnation, il fallait au fond un connaisseur du dossier, pas forcément un médecin.
20:06 Mais Frédéric Valtouz, c'est le profil idéal, la Fédération Hospitale de France,
20:12 dix années il a occupé ce poste, y compris pendant la crise Covid, c'est un fin spécialiste de la question.
20:18 Donc c'est peut-être une nomination à même de peut-être commencer à rassurer les personnels,
20:25 notamment de l'hôpital qui s'inquiètent énormément de la dégradation des conditions de travail.
20:29 Nathalie Moret sur Frédéric Valtouz, à la fois le profil d'hospitalier et puis le profil horizon qui...
20:36 Ancien journaliste, je rappelle.
20:37 En ce moment il est des échos absolument.
20:39 Et de la Gazette des communes.
20:40 Et de la Gazette des communes, oui nous avons bourlingué ensemble quand il était journaliste, il y a très longtemps.
20:44 Pour être très transparente avec vous, alors ça c'est vraiment pas une surprise,
20:49 parce que ça fait quand même plusieurs remaniements que le nom de Frédéric Valtouz arrive avec insistance à nos oreilles,
20:55 et c'était presque une, j'allais dire une...
20:58 Il était toujours candidat.
20:59 Toujours candidat pour y aller en fait, effectivement, en plus c'est un gros ministère, c'est un ministère pour horizon.
21:05 Pour moi c'est l'archétype de la non-surprise, effectivement.
21:09 Et c'est quelqu'un, en fait ce soir il y a deux postes qui sont très importants pour les français,
21:13 il y a Nicole Belloubet qui va à l'éducation, et il y a Frédéric Valtouz qui sera ministre de la santé.
21:19 En dehors de ça, tous les autres noms qu'on a déjà cités et ceux dont on attend les noms,
21:24 objectivement seront des gens qui ne sont pas connus et qui ne seront pas très très présents en Émirat.
21:29 Mais qu'ils ont des ministères attendus, logement, transport, c'est très attendu quand même.
21:31 C'est vrai.
21:32 Bon, sur la santé, concernant Frédéric Valtouz, et cet équilibre horizon, ça c'est quand même, c'est pas un détail ça.
21:39 Non c'est pas un détail, parce que là encore on va attendre dans la soirée le nombre de ministres total,
21:43 le score final pour horizon, le score final pour le modem, parce que là encore, rappelez-vous,
21:47 je parle pas que d'horizon mais aussi du modem, François Bayrou avait réclamé six postes,
21:51 on lui en a proposé quatre, ça ne lui a pas plu, on verra bien combien ça fait.
21:54 On n'en aura pas six.
21:55 Non, mais ça bien sûr que non, mais on verra quelle sera l'ampleur de la sanction.
21:58 J'espérais quatre ces dernières heures.
22:00 Mais ça nous l'arrivait au gouvernement.
22:01 Sur horizon, de toute façon, il y avait absolument obligation pour Gabriel Attal et le président de la République
22:07 de trouver des beaux postes, et c'est un beau poste, c'est un poste exposé, mais c'est un poste,
22:10 ça répond à un des principaux sujets de préoccupation des Français, d'autant plus que la ministre précédente,
22:15 on parle beaucoup d'Amélie Oudéa Castellar, mais il y a eu une deuxième exfiltration dans ce gouvernement,
22:20 c'était Agnès Firmin-Lebaudot, qui avait une enquête pour des cadeaux qu'elle aurait reçus en tant que pharmacienne,
22:27 d'un laboratoire, mais qui elle aussi est exfiltrée, probablement du fait de cette affaire.
22:32 Je rappelle juste une chose, il fallait un lot de consolation, plus qu'un lot de consolation,
22:36 mais Frédéric Veltoux va prendre le même poste et va lui succéder.
22:39 Parce qu'on n'oublie pas une chose, Agnès Firmin-Lebaudot, c'est une députée du Havre,
22:43 elle a été longtemps suppléante d'Edouard Philippe, député.
22:46 Sans débarrasser, sans compensation, pour Horizon aurait été une déclaration de guerre,
22:51 voire une humiliation pour l'ancien Premier ministre.
22:53 Donc il fallait faire attention à ça, et à ses équilibres-là.
22:55 Il n'y a pas que le nombre de ministres Horizon, il y a à qui on touche.
22:58 Et là on touchait à l'une des plus proches d'Edouard Philippe.
23:00 – Surtout que Horizon, par la voix d'Arnaud Robinet, qui était l'invité de France Info en fin de journée,
23:06 a exprimé une forme de frustration.
23:10 "Horizon est maltraité", nous a dit le maire de Reims,
23:13 "mal considéré par la majorité de manière générale",
23:16 très critique, il estimait qu'il fallait au moins 3 ou 4 ministres
23:19 pour sentir qu'il... obtenir satisfaction.
23:22 Qu'est-ce qu'il dit également le maire de Reims ?
23:25 Eh bien il dit "s'il y a échec de ce gouvernement, à la fin on aura Marine Le Pen".
23:29 Donc il y a quelque chose de l'ordre de l'insatisfaction,
23:32 nous verrons ce soir si pour Edouard Philippe le compte y est.
23:35 – Oui, écoutez, c'est la magie de la radio et de la télé, on va même l'écouter.
23:38 – Allez, on écoute.
23:40 – La méthode laisse à désirer, parce qu'on a l'impression
23:43 qu'il y a des sur-ministres et des sous-ministres,
23:46 qu'il y a la Ligue 1 et la Ligue 2 au sein de la même équipe.
23:49 C'est un peu en termes de pratiques ou de méthodes, ça laisse un peu à désirer.
23:53 – Horizon en Ligue 2 donc ?
23:56 – Oui, je peux, on est, vous savez, je crois qu'il faut avoir un langage de vérité.
24:00 Horizon est maltraité, est mal considéré par la majorité d'une manière générale.
24:06 – La Ligue 1 et la Ligue 2, Nathalie Moret,
24:08 c'est presque comme François Bayrou, ce maire de Reims, Arnaud Robinet.
24:11 Il y a une forme de frustration qu'il exprime.
24:14 – C'est exactement ça, et je vais même vous dire,
24:17 je pense qu'ils ont quelque part assez raison,
24:19 puisque la politique c'est une affaire d'équilibre, on est d'accord.
24:22 Et là pour l'instant, dans les premiers ministres qui ont été cités,
24:26 donc la première salle de ministres, c'était des gens comme Catherine Vautrin,
24:31 Rachida Dati, qui étaient nommés, des gens qui ne comptent pas
24:35 pour faire passer les lois, puisqu'ils ne sont ni députés,
24:38 et ils ne font pas partie d'Horizon et du Modem.
24:40 Donc effectivement, pour les gens du Modem et Horizon, c'était quand même assez…
24:44 ils avaient sans doute un peu raison de montrer les dents,
24:46 en disant "mais attendez, c'est nous qui sommes quand même au charbon,
24:49 c'est nous qui faisons voter les lois, et vous ne nous remerciez pas,
24:53 et vous nommez des gens à l'air".
24:54 Donc effectivement, c'était assez logique que…
24:58 et Arnaud Robinet pour Horizon, et François Bayrou pour le Modem,
25:03 haussent le ton en disant "mais et nous, et nous".
25:05 J'ajoute, dans les proches d'Edouard Philippe, même si elle n'est pas députée Horizon,
25:09 mais Renaissance, Marie Guevenou, c'est quelqu'un qui…
25:12 Qui s'aide la droite aussi.
25:14 Exactement.
25:15 Ça date de Juppé cette affaire.
25:16 Ça date, oui c'est ça, quand Edouard Philippe était directeur général de l'UMP,
25:19 exactement, en 2002.
25:20 Le jeune avec Madeleine même, avant ça.
25:21 Et elle présidait les jeunes populaires, exactement.
25:23 Et les jeunes avec Madeleine avant.
25:25 Juste sur Frédéric Valtoux, il arrive aussi en terrain miné,
25:28 puisque avant Agnès Fiermin-Lebaudot, c'était Aurélien Rousseau
25:31 qui était ministre de la Santé,
25:33 et qui a été le seul ministre du dernier gouvernement d'Elisabeth Borne
25:38 à joindre la parole aux actes en démissionnant,
25:41 en claquant la porte exactement, au moment du vote de la loi Immigration.
25:45 J'observe quand même que Frédéric Valtoux est un tout autre profil,
25:48 plutôt venu de la droite, élu local, maire de Fontainebleau pendant 16 ans,
25:54 et proche d'Edouard Philippe,
25:56 ce qui lui fait un trait de caractéristique commun avec Agnès Fiermin-Lebaudot,
26:00 mais on est sur un profil différent du dernier ministre de la Santé de plein exercice,
26:04 si j'ose dire, qui était Aurélien Rousseau.
26:06 - Stéphane Zoumsek, vous m'arrivez venu, je vous voyais...
26:10 - Ça y est, le communiqué officiel est là.
26:12 - Vous aviez l'air de...
26:14 - Non mais, alors ça c'est une députée renaissance, aujourd'hui,
26:17 proche d'Edouard Philippe, vous l'avez dit,
26:19 mais là encore ce sont des gens qui viennent de la droite,
26:21 qui ont fait toute leur jeune carrière politique en tout cas à droite,
26:23 et là encore, le nombre de personnes...
26:25 On fera les comptes à la fin, mais...
26:27 Lors de la première salle de nomination, il y avait 8 des 14 ministres
26:32 qui avaient une carte RPR, UMP ou LR.
26:35 Ce serait intéressant de voir ce soir,
26:37 combien ont été membres d'un parti de droite ou du principal parti de droite,
26:39 et ce sera sans doute encore plus important,
26:41 même que ce rapport de force reste de toute façon très favorable à la droite.
26:45 Aujourd'hui, on a un gouvernement composé, presque en majorité,
26:48 de gens qui ont été membres de partis de droite,
26:50 opposés à Emmanuel Macron en leur temps.
26:52 - Les annoncements officiels sont en train de tomber, juste d'un mot ?
26:55 - En un mot, le communiqué de presse, attendu depuis tant de jours de la part de l'Elysée,
27:00 est en effet arrivé.
27:02 Deux informations qui me semblent essentielles.
27:05 Numéro 4, si j'accepte Gabriel Attal,
27:08 donc numéro 5 du gouvernement, Nicole Belloubet,
27:10 qui non seulement fait son entrée ce soir,
27:13 mais très haut dans le rang protocolaire.
27:16 Reste également ministre Stanislas Guérini,
27:19 ministre de la Transformation et de la Fonction Publique, c'est important.
27:22 C'est l'ancien patron de La République en Marche.
27:24 Très proche d'Emmanuel Macron.
27:27 Agnès Pannier-Runacher reste au gouvernement.
27:31 Elle est ministre déléguée auprès du ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire.
27:38 - Frank Riester aussi.
27:40 - Frank Riester reste. Hervé Berville reste à la maire.
27:43 Ça fait beaucoup de ministres, tout cela.
27:45 Sabrina Agresti-Roubach reste à la ville également.
27:48 Roland Lescure, Industrie et Énergie.
27:51 C'est le nouveau portefeuille qui arrive à Bercy, dans le giron de Bruno Le Maire.
27:54 Il revient à Roland Lescure, ce qui fait au total 20 ministres et secrétaires d'État nommés ce soir.
28:02 Et si mes comptes sont bons, 35 membres au total pour le gouvernement.
28:05 - 35.
28:06 - Les comptes sont bons.
28:07 - Tout y est. On récapitule ça avec Édouard Marguer,
28:10 puisque c'est l'heure de faire un point sur l'info.
28:12 Et puis on continue à décrypter tout ça avec les informés. 20h30.
28:16 - Je fais les quilles.
28:17 - Et le voilà, Édouard Marguer. Bonsoir à vous.
28:23 - Bonsoir Bérangère, bonsoir à tous.
28:24 Un petit mois et puis 120, Amélia Oudéa-Casterra débarquée du ministère de l'Éducation nationale
28:29 suite aux nombreuses polémiques.
28:31 Mais elle conserve le portefeuille des sports et des Jeux Olympiques.
28:34 Nicole Belloubet devient donc ministre de l'Éducation à sa place.
28:38 Un syndicat d'enseignants dénonce sur France Info la valse des ministres
28:42 et la déconsidération pour les personnels.
28:45 Les autres noms obtenus par le service politique de France Info
28:49 avant même la publication de ce communiqué.
28:51 C'est donc désormais officiel après le communiqué de l'Élysée.
28:55 Frédéric Walthou devient ministre délégué à la Santé.
28:58 La députée Renaissance Marie Guevenou aux Outre-mer.
29:01 Son collègue du parti présidentiel, Guillaume Casbarion, est nommé délégué en charge du logement.
29:07 Olivia Grégoire reste à Bercy, même poste mais avec un nouveau titre.
29:12 Elle est ministre déléguée aux entreprises, tourisme et consommation.
29:16 Lui s'en va, Sébastien Boué démissionne de la civise.
29:20 Il était le président de cette nouvelle commission indépendante sur l'inceste
29:24 et les violences sexuelles faites aux enfants.
29:26 Il se dit cible de calomnie, d'attaque personnelle depuis sa nomination.
29:30 Il avait apporté son soutien hier soir à son ex numéro 2, la pédiatre Caroline Ressalmon,
29:35 visée par une plainte pour agression sexuelle.
29:39 Des nouvelles accusations contre le cinéaste Jacques Doyon, Anna Mouglalis et Isil Delebesco.
29:44 Accusent le cinéaste d'agression et de harcèlement sexuel dans le journal Le Monde.
29:50 Des accusations qui suivent les plaintes pour viol sur Mineur, déposées par Judith Godrej.
29:55 Déposées contre Jacques Doyon donc, mais également contre Benoît Jacot.
29:59 Une enquête est en cours.
30:00 Benoît Jacot, le réalisateur, évoque dans Télérama une histoire d'amour consentie
30:05 pendant l'adolescence de Judith Godrej.
30:08 La consultation à 30 euros chez les médecins généralistes, l'assurance maladie dit oui,
30:12 à condition la sécu confirme être prête à financer cette revalorisation
30:17 en échange d'évolutions en faveur de l'amélioration de la santé de la population française.
30:23 PSG-Nice en quarte de finale de la Coupe de France de football.
30:26 L'autre duel de Ligue 1, Lyon-Strasbourg.
30:30 Le Stade Rennais sera en déplacement chez le petit pousset de la compétition.
30:34 Le Puy en velaye, Nationale 2.
30:37 Résultat du tirage au sort qui vient d'avoir lieu avant le dernier huitième de finale.
30:41 Rouen, équipe de Nationale 3e division, reçoit la Ligue 1 Monaco.
30:46 Coup d'envoi dans un quart d'heure.
30:49 France Info.
30:51 20h21, France Info, les informés.
30:55 Jean-François Ackilly, Bérangère Bonte.
30:57 On est avec Nathalie Moré du groupe Hébra, Jérôme Cordelier du Point,
31:02 Stéphane Zumsteig d'Ipsos et Paul Barcelone de France Info.
31:06 Tout le monde a fait les comptes sur ce gouvernement,
31:09 à la fois les équilibres régionaux, les équilibres hommes-femmes et les équilibres politiques.
31:15 Qui se lance ? Paul Barcelone.
31:17 J'y vais.
31:18 Ça fait beaucoup de monde.
31:19 Ça fait 35 ministres au total.
31:22 L'une des informations essentielles de la soirée, c'est que Nicole Belloubet devient 5e en comptant
31:27 Gabriel Attal dans l'ordre protocolaire du gouvernement.
31:30 Ce qui est quand même une entrée fracassante.
31:32 Et je note qu'elle est ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse.
31:35 Ce qui veut dire qu'Amélie Oudea Castera ne garde que les sports, les Jeux Olympiques et Paralympiques.
31:40 Il avait été question à un moment qu'elle garde aussi la Jeunesse.
31:44 Nous avons toujours au gouvernement Roland Lescure, qui est chargé de l'industrie et de l'énergie.
31:49 L'énergie étant un nouveau portefeuille du côté de Bercy.
31:53 Bruno Le Maire d'ailleurs garde le même nombre de ministres délégués et secrétaire d'État.
31:57 Trois ministres délégués et un secrétaire d'État.
32:00 Agnès Pannier-Runacher reste aussi membre du gouvernement.
32:04 Ministre délégué auprès du ministre de l'Agriculture.
32:07 Et puis il y a quelques nouveaux visages.
32:09 Guillaume Cazbarian notamment au logement.
32:11 Voilà pour le récapitulatif.
32:13 On va rentrer dans les chiffres et on va rentrer dans le détail.
32:15 Nathalie Moray, vous qui êtes là pour le groupe Ebra.
32:19 Les quotidiens de l'Est de la France, vous avez été très attentive sur les équilibres régionaux.
32:22 Puisque c'est ce que notamment François Bayrou avait pointé.
32:24 Oui, alors je n'ai pas exactement tous les chiffres exacts en tête.
32:29 Mais a priori c'est à peu près moitié-moitié pour province et moitié Paris.
32:34 Sur la province, on a par exemple Sabrina Agresti-Roubach qui reste au gouvernement et qui est de Marseille.
32:41 On a Madame Ferrari qui est députée de Savoie.
32:43 Guillaume Cazbarian, il est de Réloir.
32:46 Agnès Pannier-Runacher qui est effectivement maintenant dans le nord de la France et qui revient au gouvernement.
32:51 Sarah L. Haéry est de Nantes.
32:54 Madame Katabi de Dijon.
32:56 Donc voilà, effectivement on voit qu'il y a un petit peu plus d'élus locaux.
33:00 Ce n'est pas très sud de la Loire pour reprendre les propos de François Bayrou.
33:03 Sabrina Agresti-Roubach est de Marseille.
33:05 Et Thomas Caznave de Bordeaux.
33:08 Et Dominique Faure des Pyrénées-Orientales.
33:12 Bon ça va.
33:14 Si on essaie aussi de dégager parmi les grandes idées que je note,
33:19 la conséquence du resserrement c'est que le grand pôle travail santé n'a plus que deux personnes en plus de Catherine Vautrin.
33:30 Fadila Katabi chargée des personnes âgées et des personnes handicapées.
33:34 Et Frédéric Valthouz, évidemment on en a parlé, santé, prévention.
33:37 De la même façon, chez Christophe Béchut, ils étaient sept.
33:40 Ils ne sont plus que deux en plus de Christophe Béchut.
33:43 Patrice Vergritte, on va en parler, chargé des transports.
33:45 Et Guillaume Casbarian, chargé du logement.
33:48 Ça change la façon de travailler ça Jérôme Cordelier.
33:51 Oui, je voulais juste revenir un peu sur l'équilibre Paris-Province.
33:54 Je trouve que ça fait un peu fiche Wikipédia.
33:59 C'est important ou pas ?
34:01 Oui, mais ce qu'il y a c'est que c'est des gens qui sont nés ou qui sont un peu députés.
34:04 Ce que veut dire François Bayrou, c'est qu'il n'y a pas d'élus locaux de poids.
34:07 Il n'y a pas de barons.
34:09 Je veux dire, il y a juste peut-être Patrice Vergritte qui a été le maire de Dunkerque.
34:14 Ou Frédéric Valthouz qui était le maire de Fontainebleau.
34:18 Il n'y a pas d'élus.
34:20 Mais il y a quoi ? Il aurait dû y avoir des élus des grands maires de grandes métropoles.
34:24 Voilà, il n'y a pas... Bon, Christophe Béchut évidemment en danger.
34:27 Mais vous voyez, c'est ça que veut dire je pense François Bayrou.
34:31 Après on peut dire oui, il est né à Dijon et puis il a une maison de campagne en Savoie.
34:37 Mais bon, après ça ne fait pas un élu local.
34:41 Ça reste quand même une coloration très parisienne et très centrée, très techno et très parisienne.
34:47 Vous voulez dire très Jacobine.
34:49 En fait, ça prouve une chose. C'est aussi le problème de ressources humaines en Macronie aujourd'hui.
34:54 Le problème du ban de touche.
34:57 C'est un vrai problème du côté d'Emmanuel Macron.
35:00 Je veux bien que l'affichage de ce gouvernement en matière de communication et de marketing, ce soit la régénération.
35:05 Mais d'abord, ce soir, il faut avoir à l'esprit qu'il y a beaucoup de renominations de gens qui ne quittent pas leur poste,
35:10 qui restent certes après un mois d'attente, mais qui gardent leur portefeuille et leurs attributions.
35:15 Mais il y a aussi probablement la difficulté pour le chef de l'État à renouveler les troupes et effectivement,
35:20 à aller chercher dans le réservoir de quelques grands élus, de quelques grands maires,
35:26 identifier des Français ou même des présidents de région.
35:28 Il n'en a pas parce qu'il n'a jamais investi là-dessus.
35:32 Depuis le début, il n'a pas construit un parti qui ait les pieds sur terre.
35:37 Et finalement, le seul réservoir dans lequel il va piocher,
35:41 on en a encore la preuve ce soir, c'est celui des députés à l'Assemblée nationale.
35:47 Le non-cumul des mandats fait aussi que, il n'y a plus ces grands députés maires d'autre part, mais ça ne date pas juste de Journal-Media.
35:55 Il s'est mis à dos tous les maires. Il n'y a pas de maire qui le soutienne.
36:00 Il n'y a pas que cet aspect-là des choses. Et Bérengère, bon, tu as raison.
36:03 Le non-cumul fait qu'auquel grand élu va prendre à trois années de la présidentielle le risque de quitter la vie confortable
36:12 de patron de région, de patron de grande métropole, pour rejoindre un navire difficile.
36:17 Non mais Jean-François, ce sont les mêmes qui se plaindront de ne pas exercer des responsabilités.
36:27 Encore fallait-il accepter que les grands élus puissent conserver leur mairie en étant au gouvernement.
36:31 Moi, je crois que le problème...
36:33 C'est ce qu'avait négocié François Bayrou, d'ailleurs. De rester au gouvernement en étant maire de Poche.
36:37 Le problème fondamental, c'est que le parti macroniste, si on peut dire, la galaxie macroniste, n'a pas les pieds dans la terre.
36:43 Et c'est ça qui a pointé François Bayrou. C'est un problème. C'est-à-dire qu'il n'y a pas de grands élus locaux qui se sont mis en marche.
36:52 - Mis à part un Gérald Darmanin. - Moi, j'ai besoin de l'arbitrage de Stéphane Zounsek sur ce sujet.
36:57 Gérald Darmanin n'est pas un grand élu local comme... Enfin, je veux dire, il a été le maire de Tourcoing.
37:02 Ce n'était pas Gérard Collomb, c'est ce que vous voulez dire.
37:04 - Il est très implanté, quand même. - Oui, très implanté, mais à Tourcoing.
37:07 - Stéphane, c'est lui.
37:08 - Après 7 ans de présidence, Emmanuel Macron, malheureusement pour lui, il a fait quand même la preuve de sa difficulté à dialoguer avec les élus,
37:14 avec les élus locaux et pas juste avec les territoires, les territoires euros, les territoires enclavés.
37:17 Il a un vrai problème avec les collectivités locales. Ce n'est pas dans son ADN.
37:21 Après, juste pour revenir sur les différents équilibres, il y a 4 ministres d'hommes. Je crois qu'il y a 2 ministres horizon, peut-être 3.
37:27 - Oui, Christophe Béchu et Frédéric Waltho, enfin, avec des portefeuilles significatives.
37:31 - Ça fait 6 sur 35. Je rappelle qu'il y a 250 députés dans ce bloc présidentiel.
37:36 Il y a 80 députés modem ou horizon. C'est un tiers des députés qui appartiennent à ces deux parties.
37:41 On comprend la rage, je ne sais pas, en tout cas la grande déception.
37:44 - La vie va être compliquée, non ?
37:46 - La vie va être compliquée. Pour une dernière chose, un autre équilibre.
37:49 Que sont devenus les ministres dissidents qui avaient manifesté plus que leur mécontentement au moment du projet de loi immigration ?
37:54 Oui, on retrouve Roland Lescure, on voit Patrice Vergrit qui était donné partante dès le début, rappelez-vous.
37:59 - L'hypothèse Clément Bohn a circulé à nouveau.
38:02 - Où est Clément Bohn ? Certains sont purgés, d'autres ne le sont pas.
38:08 Là encore, Clément Bohn, c'est quelqu'un qui, en tant que député, pourrait jouer un rôle important à l'Assemblée nationale
38:12 si à un moment donné, l'aile gauche de Renaissance veut vraiment se structurer, ce qu'elle n'a jamais été jusqu'à présent.
38:17 Parce que les gens de gauche de Renaissance, ils étaient au gouvernement, en tout cas pour les plus connus ou les plus talentueux.
38:22 Ce n'est pas Élisabeth Borne qui jouera ce rôle-là. Clément Bohn, lui, il le pourrait.
38:25 - Allez, on continue après le Fil-Info. 20h41, Stéphane Milon.
38:30 - Les grands ministres et secrétaires d'Etat sont désormais nommés ce soir.
38:33 Cela fait un gouvernement de 35 membres autour de Gabriel Attal.
38:36 Nicole Belloubet est nommée à l'Education nationale.
38:39 Melioudé Akastera ne garde que les sports et les Jeux olympiques.
38:42 Sarah El Haïry va être nommée ministre déléguée à la Famille.
38:46 Elle avait en charge jusqu'à présent les questions de biodiversité.
38:49 Le député horizon Frédéric Valtout, lui, est nommé ministre délégué à la Santé.
38:53 Le Modem conserve quatre postes au gouvernement.
38:56 Et cela malgré les critiques de François Bayrou hier sur la politique amenée.
39:00 L'assurance maladie ouvre la voie au passage à 30 euros de la consultation.
39:04 Chez le généraliste, elle est actuellement de 26,50 euros.
39:08 En échange, l'assurance maladie et le gouvernement réclament au syndicat
39:11 un renforcement des gardes de médecins libéraux et la réduction de certaines dépenses.
39:16 Pour éviter des grèves de cheminots pendant les vacances de février,
39:19 le PDG de la SNCF promet des embauches cette année,
39:22 mais aussi des hausses de rémunération. 40 euros sur la paye de mars.
39:26 Après déjà la prime versée en décembre dernier, les syndicats doivent maintenant consulter leur base.
39:32 On continue à décrypter l'annonce. Cette fois ça y est, ce gouvernement à tale qui est au complet.
39:46 Avec Nathalie Moret du groupe Ebra, Jérôme Cordelier du Point, Stéphane Zumsteig d'Ipsos et Paul Barcelone.
39:51 de France Info, Jean-François. Arrêtons-nous effectivement sur ce gouvernement resserré,
39:57 parce qu'il y a quand même quelques pôles qui se sont dégarnis.
40:01 Oui, certains se sont forcément mécaniquement dégarnis, mais le mot resserré, je ne sais pas si c'est le bon qualificatif.
40:08 Vous savez, Nicolas Sarkozy de son temps rêvait d'un gouvernement avec 20 ministres.
40:12 Quelque part, entre la première nomination, la première salve, c'était celle du 11 janvier et aujourd'hui,
40:19 Emmanuel Macron a pu tester ce que valait un vrai gouvernement resserré à 15 ministres,
40:26 avec la crise agricole qui a duré 15 jours et des contestations parce qu'effectivement manquait,
40:31 on l'a dit, le logement, la santé et autres postes ministériels.
40:34 Quelque part, et je me tourne vers mon ami Paul Barcelone, on avait quoi, 42, 42 ministres ?
40:40 On en a 35. On en est à moins 7 ministres. Ce n'est pas tellement resserré.
40:49 C'est un dilemme, c'est le grand écart. Est-ce qu'on veut pas trop de ministres parce que c'est plus dynamique
40:55 ou est-ce que chaque fois, ça va faire des mécantons, donc il faut rallonger la liste ?
40:59 Ce pôle travail santé, ils étaient 7, ils sont 3. Ce n'est quand même pas tout à fait rien.
41:04 Dans le fonctionnement du gouvernement, je pense que l'affichage va quand même être ce fonctionnement en format resserré.
41:11 C'est-à-dire que le Conseil des ministres va rester avec les ministres qu'on connaissait déjà,
41:15 les chefs de pôle en format resserré dans le salon vert à l'Elysée.
41:20 On sait qu'il y a eu une forme de mise en scène aussi depuis la nomination du gouvernement à Tal,
41:24 autour de cette volonté de dire que le Conseil des ministres, c'est aujourd'hui une vraie réunion de travail
41:29 où tout le monde peut parler, où tout le monde arrive avec un argumentaire, des chiffres, des explications.
41:33 Ce n'est pas une grande salle où personne ne s'entend et on est obligé d'appuyer sur le bouton pour comprendre.
41:38 En fait, il faut expliquer aux gens qui nous écoutent et qui nous regardent
41:42 que la différence entre un ministre de plein exercice et un ministre délégué ou un secrétaire d'Etat,
41:47 c'est que les ministres délégués et secrétaires d'Etat n'assistent pas au Conseil des ministres,
41:51 sauf quand il s'agit, à l'ordre du jour, de leur propre dossier.
41:56 Par exemple, le ministre du logement, qui est un ministre délégué, n'ira au Conseil des ministres que lorsqu'il s'agit du logement.
42:02 Donc effectivement, l'affichage sera toujours là.
42:05 Autour du Premier ministre, il n'y a que 15 personnes.
42:07 C'est la seule différence. Parce que le point commun, c'est que tous appliquent la feuille de route.
42:11 Et ça, c'est la Vème République. Ce n'est pas Emmanuel Macron qui est dicté entre l'Elysée et Matignon.
42:15 Et pour le coup, c'est un choix du Président de la République et du Premier ministre.
42:17 Parce qu'il y a eu des époques où, sous Chirac par exemple, on s'assiégeait à 40, 45,
42:22 parce que quand on s'approchait d'une élection, il y a aussi des données politiques qui font qu'il faut soigner ces troupes à certains moments du mandat.
42:30 C'est aussi une histoire de cohésion.
42:32 Là, c'est un choix.
42:34 C'est aussi une histoire de cohésion parce que certains présidents considéraient qu'effectivement,
42:37 avoir des ministres, pas des secrétaires d'État, mais des ministres pleins,
42:41 c'était faire en sorte que chaque mercredi, il y avait une cohésion d'équipe qui s'opérait
42:45 et que tout le monde était au courant des dossiers des uns et des autres.
42:48 C'est un choix politique.
42:50 Si on rentre, on ne peut pas s'arrêter sur chacun des ministres.
42:53 Est-ce qu'on peut dire un mot du logement, qui est quand même le sujet vraiment qui préoccupe l'opinion ?
42:58 C'est presque le sujet de la prochaine crise.
43:00 Absolument. Guillaume Cazbarian, inconnu au bataillon, pardon pour lui, mais en tout cas pour le grand public,
43:05 il faut en dire un mot. Alors qu'il n'est pas tout à fait inconnu parce qu'il a eu dans l'hémicycle
43:10 un rôle important avec cette loi anti-squat.
43:14 Oui, c'est un député marcheur, première élection en 2017, donc qui avait été réélu en 2022
43:22 et qui s'est installé au fil du temps, mais particulièrement à la faveur de cette loi anti-squat,
43:28 non seulement comme un spécialiste du logement, mais surtout comme un des piliers du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale
43:34 et qui ont en quelque sorte récompensé.
43:36 Là, pour le coup, on est dans cette nouvelle génération de jeunes députés qui ont fait leurs armes et leurs preuves
43:43 au cours de débats sur les retraites, sur l'immigration à l'Assemblée nationale
43:47 et qui sont donc quelque part récompensés, qui ont une promotion dans ce gouvernement.
43:51 Et puis il s'avère que Guillaume Cazbarian coche un peu la case, si j'ose dire, même si l'expression n'est pas belle,
43:56 d'un ministre spécialiste de son sujet qui récupère le portefeuille de sa spécialité.
44:02 Oui, la crise du logement qui ne passe pas, qui concerne de multiples aspects.
44:07 Vous vous rendez compte que la Fondation Abbé Pierre, par exemple, n'avait pas d'interlocuteur jusqu'à ce soir ?
44:11 Ou Christophe Béchut, mais avec un portefeuille XXL.
44:14 Avec des annonces qu'il va falloir expliciter, celles de Gabriel Attal, je pense notamment
44:18 quand il dit qu'il va falloir revenir sur les normes DPE. On ne sait pas ce qu'il y a dans cette déclaration.
44:24 Les diagnostics.
44:25 Et aussi les diagnostics absolument énergétiques.
44:27 Et la loi SRU.
44:28 La loi SRU avec son extension au logement dit intermédiaire qui fait ruer dans les brancards.
44:34 Donc il y a pour Guillaume Cazbarian des dossiers assez lourds.
44:37 Et puis la relance du marché immobilier, du marché classique avec des taux trop élevés
44:42 et des Français qui n'arrivent pas à accéder de façon claire à la propriété.
44:46 C'est un ministère majeur dans ce nouveau gouvernement.
44:49 Un inconnu sur un ministère aussi important, Stéphane Zoumseg, c'est un marque de confiance évidemment.
44:57 Guillaume Cazbarian, on va apprendre à le connaître.
44:59 C'est un connaisseur aussi.
45:00 Oui absolument.
45:01 Mais c'est bien le problème qu'on évoque depuis plusieurs minutes maintenant.
45:04 C'est que de tout à son il y a un problème de ressources humaines dans la macronie en général.
45:08 Et que de toute façon si vous nommez 35 personnes, vous êtes obligé ou condamné,
45:12 vous tournez comme vous voulez, à nommer beaucoup d'inconnus.
45:15 Après ça n'empêchera pas un inconnu, notamment s'il est spécialiste de ce domaine,
45:20 de se révéler être un bon ou un très bon ministre.
45:23 Je note aussi une chose sur le cas bien particulier du logement,
45:27 c'est que le ministre précédent c'était Patrice Vergritte qui avait failli démissionner,
45:31 qui voulait démissionner en décembre dernier après la loi immigration,
45:36 mais qui de toute façon au-delà de sa contestation de cette loi immigration,
45:40 était en désaccord profond avec la politique gouvernementale,
45:44 qui concerne notamment la loi SRU et les moyens qui lui étaient donnés.
45:47 Donc de toute façon lui quelque part, se retrouver dans une situation où on l'obligeait à avaler des couleuvres,
45:51 de toute façon il aurait quitté ce poste-là, il n'en voulait plus de ce poste-là,
45:55 pour des raisons de moyens insuffisants qui lui étaient donnés.
45:58 Ça lui permet aussi lui, parce que comme député dissident, il est malgré tout sauvé,
46:02 il n'a pas été purgé, il prend un autre ministère, un ministère tout aussi important que le logement,
46:06 c'est celui des transports.
46:08 Un mot sur ce Patrick Vergritte et sur cette attribution ?
46:11 - Le maire de Dunkerque, élu local et spécialiste des transports.
46:15 Je me souviens avoir été un peu surpris de sa nomination au logement à l'époque,
46:19 alors que c'est un fin connaisseur du dossier des transports.
46:23 Et là aussi il a beaucoup de travail, il succède donc à Clément Bonne,
46:27 qui effectivement disparaît de la circulation si j'ose dire,
46:29 mais qui va redevenir député de Paris et retrouver son siège de député de Paris,
46:33 qui s'était fait remarquer en opposition à la loi immigration,
46:36 avec des sorties aussi très avancées sur la GPA, la gestation pour autrui notamment.
46:44 Et Patrice Vergritte, il a du boulot pour la bonne et simple raison que les Jeux Olympiques approchent,
46:49 et que la question des transports, et plus particulièrement de la sécurité dans les transports,
46:53 mais aussi de toutes les questions de desserte, des infrastructures, des enceintes sportives, etc.
46:58 est un dossier immense qui attend depuis un mois,
47:02 sur le boulevard de Grenelle, sur le bureau du ministre.
47:08 Lui aussi très attendu Patrice Vergritte.
47:10 Stéphane Milhomme pour le Point sur l'info, et on poursuit cet échange.
47:13 Il va falloir rallonger la table du Conseil des ministres.
47:17 35 ministres et secrétaires d'Etat forment désormais l'équipe autour de Gabriel Attal.
47:23 Amélie Houdet à Castera ne garde qu'un portefeuille, celui des sports,
47:27 avant les Jeux Olympiques de Paris.
47:29 Elle laisse son fauteuil du ministère de l'Education nationale à Nicole Belloubet,
47:33 ancienne garde des Sceaux, mais aussi ancienne rectrice d'Académie.
47:36 D'autres nominations.
47:38 Olivia Grégoire est nommée ministre déléguée en charge des entreprises, du tourisme et de la consommation.
47:42 Jean-Noël Barraud prend, lui, les affaires européennes.
47:45 Patrick Vergritte est en charge désormais des transports.
47:48 Et Guillaume Kasbarian, chargé du logement.
47:51 Un premier vote au congrès américain pour l'Ukraine.
47:54 Après des semaines de blocage, les élus républicains acceptent finalement
47:58 d'examiner un texte qui permettrait de débloquer 60 milliards de dollars,
48:02 mais aussi 14 milliards pour Israël.
48:05 Un examen toujours en cours.
48:07 Et puis la Coupe de France de football et le tirage au sort pour les quarts de finale.
48:10 L'Olympique Lyonnais recevra Strasbourg.
48:12 Le stade Rennais se déplacera chez le Petit Pousset.
48:15 Le Puy football. Valenciennes jouera contre le vainqueur de Rouen, Monaco.
48:19 Le match vient tout juste de commencer.
48:26 Les 14h21, les informés. Jean-François Ackilly, Bérangère Bond.
48:31 En compagnie ce soir de Paul Barcelone du service politique de France Info,
48:34 Stéphane Zumstek, directeur du département Opinion et Politique d'Ipsos,
48:37 Jérôme Cordelier, rédacteur en chef du service France Au Point,
48:40 et Nathalie Moray, journaliste politique au bureau parisien du groupe Ebra.
48:45 On va écouter Gabriel Attal qui s'exprimait ce soir, c'est dans l'émission "L'événement"
48:49 sur France 2 et qui est interrogé sur le cas de Nicole Belloubet,
48:53 dont on parlait tout à l'heure avec des positions.
48:56 La question est de savoir si elle est parfaitement alignée avec la ligne de Gabriel Attal.
49:00 Ecoutez.
49:01 Vous savez, moi, la première condition pour mes ministres,
49:04 c'est d'être totalement aligné et de porter la ligne du président de la République,
49:08 ma ligne et celle du gouvernement. Première chose.
49:11 Deuxième chose, on peut avoir pris des positions par le passé et avoir évolué.
49:15 J'ai envie de dire encore heureux quand même qu'on ne soit pas figés tous dans nos avis
49:19 et qu'on puisse évoluer parce qu'on rencontre des gens, parce qu'on découvre des choses
49:22 et donc on se forge une opinion qui est différente.
49:24 Et donc Nicole Belloubet, vous l'avez dit, vient de la gauche,
49:27 elle a été rectrice pendant plusieurs années,
49:29 elle connaît très bien le ministère de l'Éducation nationale,
49:31 c'est une professeure de droit.
49:32 Elle a par ailleurs été élue, élue locale à la mairie de Toulouse, à la région Occitanie.
49:38 Elle a une expérience locale, nationale, elle a été garde des Sceaux
49:42 et elle saura porter cette feuille de route au ministère de l'Éducation nationale.
49:44 Alors les Français, on a le droit d'évoluer, dit Gabriel Attal.
49:48 Oui, qu'on aura un commentaire, oui, elle va être totalement alignée,
49:51 sinon elle ne serait pas recrutée, elle a dû s'y engager auprès du Premier ministre et du Président de la République.
49:55 Mais d'ailleurs, dans cette histoire, tout le monde a évolué.
49:57 Regardez l'Emmanuel Macron de 2017 n'est plus l'Emmanuel Macron de 2024.
50:02 Ceci dit, Gabriel Attal vient de dire trouble, malaise,
50:07 au sujet du passage d'Amélie Boudéa-Casterat à l'Éducation nationale,
50:12 dans cette même émission sur France 2, ce qui prouve la nomination très politique.
50:17 On disait tout à l'heure que Nicole Belloubet arrivait tout de suite cinquième dans l'ordre protocolaire du gouvernement,
50:22 ce qui de fait relègue Amélie Boudéa-Casterat, qui a été un peu le pari de la première salve de nomination
50:28 et qui perd même la jeunesse, puisque Nicole Belloubet garde Éducation nationale et jeunesse,
50:32 et Amélie Boudéa-Casterat, Sports, Jeux olympiques et Paralympiques.
50:35 Et puisqu'on parle d'alignement, il y en a un qui ne l'est pas alignée,
50:38 et c'est pour ça qu'il a décidé de ne pas rentrer dans ce gouvernement.
50:42 On en parlait ici même chez François Bayrou, qui était ce matin sur France Info,
50:45 qui s'en est expliqué longuement.
50:48 Moi j'ai envie de vous entendre sur ce que vous retenez au final,
50:51 ce que vous avez pu collecter évidemment aussi au fil de la journée, sur ce qui s'est passé, Jean-François.
50:55 Alors ce que nous pouvons retenir de ce que nous en savons, c'est, il le dit lui-même,
50:59 il a vécu ce qui s'est produit comme une forme d'humiliation.
51:02 Que dit-il en réalité ? C'est qu'il aurait aimé d'abord être traité directement, d'homme à homme,
51:08 si je puis dire, par le président de la République, Emmanuel Macron.
51:11 François Bayrou, après tout, c'est celui qui a fabriqué le logiciel ni droite ni gauche, et en même temps,
51:16 il se retire de la présidentielle de 2017, il accompagne le président vers la victoire,
51:20 il sait toujours se poser en interlocuteur privilégié,
51:24 et là, l'Elysée a renvoyé M. Bayrou, traité, on va dire, son dossier de simple ministre,
51:30 à Matignon avec Gabriel Attal. Il l'a très très très mal vécu.
51:34 Il aurait aimé un retour au tout premier plan. Emmanuel Macron n'en voulait pas,
51:38 et c'est ce qu'a ressenti François Bayrou, une forme, on va dire, d'humiliation,
51:43 et il sent qu'il n'avait plus vraiment sa place dans la nouvelle équipe gouvernementale.
51:48 Donc il a claqué la porte.
51:49 – Bon, le modèle homme-tien, quand même, finalement, 4 portefeuilles, ça c'est ce qu'il voulait,
51:54 mais Bayrou, en dehors du gouvernement, ça laisse aussi imaginer une liberté de parole qui...
52:01 – Il n'a toujours rien.
52:02 – ... qui les a compliquées, oui, enfin je veux dire,
52:04 qu'il aurait un tout petit peu perdu aussi s'il avait été à l'intérieur.
52:08 – Enfin là c'est quand même des accords profonds.
52:09 – Là, c'est pas les cas non plus.
52:10 – Il a gardé cette liberté de parole, mais enfin il était quand même sous le coup d'un procès devant la justice.
52:17 Il a été relaxé, et d'ailleurs le parquet a fait appel cet après-midi de cet relax,
52:21 ça veut dire que les ennuis judiciaires vont reprendre pour François Bayrou.
52:24 Juste deux choses très rapidement, il y a le coup de sang de celui qui a effectivement,
52:29 Jean-François le disait, participé à créer Emmanuel Macron,
52:32 et son ralliement avait été décisif en 2017.
52:34 Et puis derrière il y a le symbole que ça renvoie,
52:36 est-ce que ce n'est pas le début de la dislocation de la Macronie,
52:39 avec l'un des vieux grognards à qui Emmanuel Macron tourne ostensiblement le dos
52:44 au moment de nommer Gabriel Attal, et il y a de fortes chances de penser
52:48 que Gabriel Attal et François Bayrou ne sont pas vraiment entendus sur la composition du gouvernement.
52:52 – Jérôme Cordelier, Stéphane Soumsac juste après.
52:54 – Non, François Bayrou, qu'est-ce qu'il fait ?
52:56 Il fait tout ce qu'il manque à ce gouvernement, c'est-à-dire, c'est un acte de patron politique.
53:00 C'est-à-dire que dans ce gouvernement, qu'est-ce qu'il y a ?
53:02 Alors, c'est-à-dire qu'on essaye de promouvoir des professionnels
53:05 pour essayer de dissiper le parfum d'amateurisme qu'il y a eu au début de ce gouvernement,
53:10 puisqu'on a attendu tant de temps pour avoir des sous-ministres qui soient nommés,
53:15 et il n'y a pas de patron politique, il n'y a pas de grand patron loco,
53:18 il n'y a pas de grand patron politique.
53:20 Mais qu'est-ce qu'il fait Bayrou ?
53:21 C'est-à-dire qu'il prend déjà rendez-vous pour 2027 en disant,
53:24 "Et bien moi, je suis un patron politique et je suis un élu local".
53:27 Il a dit, "Je suis l'élu de la province de France la plus reculée".
53:31 Et donc c'est ça, il surfe sur la colère des agriculteurs,
53:35 il surfe sur toutes ces colères françaises en essayant d'agréger tout ça,
53:40 et il va être un frein très important dans la suite des événements,
53:47 puisque, comme l'a rappelé Jean-François, c'est lui qui a fait Emmanuel Macron.
53:51 Stéphane Zoulsègue ?
53:52 Oui, tout ce qu'a dit Jean-François, l'accumulation des frustrations de François Bayrou,
53:55 ça montre aussi avant tout que tout ça est un problème d'ego.
53:58 François Bayrou parle de désaccord profond, il explique qu'il reste dans la majorité,
54:03 mais notamment durant son interview de ce matin, il ne donne aucune explication,
54:07 il n'étaye pas ce qu'est ce désaccord profond.
54:09 On a quand même l'impression qu'il a habillé sa déception personnelle
54:12 de ne pas avoir eu son poste pour lui et un nombre de postes pour ses ministres,
54:15 en créant une crise politique, c'est aussi un peu ça l'impression.
54:18 Alors si son ambition, c'est...
54:20 Il est en désaccord quand même.
54:21 Il est en désaccord sur l'éducation.
54:23 Sur l'éducation, mais les mots sont très forts et derrière il a quand même du mal à verbaliser
54:27 ce qui ne va pas programmatiquement.
54:29 Il faudra qu'il fasse très attention s'il veut se lancer pour 2027,
54:32 parce que si son ambition c'est de devenir ce que Martine Aubry a été pour François Hollande,
54:36 ça n'ira pas très très loin.
54:37 Dernier enjeu pour lui, et il est essentiel,
54:39 on a déjà vu toute la journée aujourd'hui un certain nombre de barons du Modem
54:42 manifester leur mécontentement à l'égard du positionnement de leur patron.
54:45 Jean-Louis Bourlang ce n'est pas n'importe qui, par exemple, au Modem,
54:49 il faudra qu'il les tienne ces 50 députés, je ne sais pas s'il y arrivera.
54:51 C'est le plus important pour François Bayrou, c'est l'acte de Bourlang.
54:55 Nathalie Moré, c'est le mot de la fin, la vraie, elle l'aura tournée.
54:58 La une, j'imagine c'est le remaniement, la une des journaux du groupe ÉBRA.
55:02 Le remaniement et surtout l'affaiblissement de la Macronie,
55:05 avec l'épisode Bayrou et tous ceux qui ont précédé.
55:08 La une de l'abdominataire, le point avec vous Jérôme Cordelier.
55:10 Le point c'est Poutine, et si Poutine gagnait, que se passerait-il ?
55:14 Et voilà, c'est un dossier qui fait froid dans le dos.
55:17 Jérôme Cordelier que vous pouvez aussi écouter en podcast sur le site du point.
55:22 Un podcast qui s'appelle "Dieu dans les yeux", des entretiens que vous faites.
55:25 Oui, entretiens spirituels tous les dimanches.
55:27 Ce n'est pas encore un podcast, mais vous me donnez une bonne idée.
55:30 Merci à Paul Barcelone et à Stéphane Zumsteig.
55:34 Les informés seront de retour demain matin évidemment à 9h avec Jean-Rémi Baudot et Renaud Dely.
55:39 Et nous on sera là dès 20h. Bonne soirée.
55:41 - Bonne soirée.
55:42 ♪ ♪ ♪

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