Anthony Longieras, directeur des opérations de Mericq

  • il y a 7 mois

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00:00 - "Aimez-vous, aimez les huîtres", c'est le slogan de la campagne sur Fonrose que vous verrez peut-être dans votre supermarché.
00:05 L'idée, c'est de ramener les consommateurs vers les huîtres pour la Saint-Valentin.
00:09 Après les interdictions de vente de décembre-janvier, alors que les ostriculteurs du bassin manifestaient encore hier,
00:15 on en parle dans l'Eco 10 ici ce matin avec l'entreprise Meric, le leader français des produits de la mer qui a lancé cette campagne.
00:21 Thomas Quagnac. - Bonjour Anthony Longiras. - Bonjour.
00:23 - Vous êtes directeur des opérations de Meric, alors on mangeait des huîtres pour Noël, on le savait,
00:27 maintenant c'est aussi pour la Saint-Valentin. - Alors effectivement, ce ne sont pas du tout les mêmes volumes que pour les fêtes de fin d'année,
00:33 mais la huître est un produit plaisir qui va bien à la Saint-Valentin.
00:36 Alors je ne sais pas si ça fraudilise, comme vous le citez tout à l'heure, mais en tout cas on va tester.
00:40 - C'est un objectif de relance aussi, on est juste après Noël, juste après cette période d'interdiction ?
00:44 - Voilà, et l'impact a été quand même très très fort pour les ostriculteurs, d'où certaines manifestations.
00:49 Il y a eu deux impacts immédiats. Le premier, selon Olivier Laban, président des ostriculteurs, que vous avez déjà reçu ici,
00:54 c'est une perte d'activité de plus de 5 millions d'euros pour des petites structures, donc un impact très fort.
00:59 Et le deuxième, une défiance significative de l'ensemble des consommateurs, tout bassin, que ce soit arcachon, marraine et tout,
01:06 et que ça traduit par un volume de vente de moins de 30% sur janvier.
01:09 - Moins de 30% sur janvier, alors qu'une bonne partie de janvier, certaines huîtres, notamment celle du bassin, ont été interdites.
01:15 - Tout à fait. - Moins de 30%, c'est au niveau national ?
01:17 - C'est au niveau global, pour ce qui concerne Meric.
01:19 - Vous parliez de méfiance, probablement. Est-ce que vous comprenez quand même que les consommateurs puissent avoir moins confiance
01:26 dans leurs ostriculteurs, notamment s'ils ont eu la gastro à Noël ?
01:28 - Alors, on va dire oui et non. Oui, parce qu'on y a tous été confrontés.
01:33 Alors, je ne rentrerai pas dans les domaines techniques. Je pense qu'Olivier Laban aurait été plus à même d'expliquer la contamination des bassins
01:39 avec la coïncidence, avec malheureusement l'épidémie de gastroenterite, parce que l'huître est en fait une victime là-dedans,
01:47 puisque ça filtre complètement et c'est malheureusement les débordements des bassins qui ont fait qu'elle a été contaminée.
01:52 - La victime au final, c'est quand même celui qui en a mangé.
01:54 - Exactement, tout à fait. On ne va pas oublier les victimes.
01:57 Mais d'où l'intérêt pour nous de faire cette opération-là, en partant du constat que les ostriculteurs subissent aussi cette situation.
02:05 Et nous, en tant qu'acteurs majeurs de la filière, on se devait de les soutenir et de les aider à travers cette opération.
02:12 - Notre invité ce matin, Anthony Longeras, directeur des opérations de MERIC, le leader français des produits de la mer.
02:18 - Comment ça s'est fait ce lancement de cette opération ? On rappelle que vous êtes opérateur de produits de la mer basé à Agen,
02:24 dans le Lot-et-Garonne, mais également sur plusieurs ports de la façade atlantique.
02:27 C'est vous qui êtes allé vers les syndicats d'ostriculteurs ?
02:30 - Oui, en fait on est effectivement pêcheurs, marailleurs et distributeurs de produits de la mer,
02:35 à destination d'hypermarchés, supermarchés, des poissonniers et des restaurateurs, aussi bien collectifs que commerciales.
02:40 Et en fait tout est parti d'un constat réalisé par nos équipes Achats et Ventes, dont Jean-Marc Verlade,
02:45 le directeur de région d'Arcachon et ancien ostriculteur lui-même, sur les difficultés de la filière.
02:49 Donc de par les liens, ça nous a amené à rencontrer les syndicats agricoles, enfin les syndicats ostricoles pardon,
02:55 de façon à leur proposer une opération commune et ce tout bassin, j'insiste sur le côté arcachon, méditerranéen et marraine.
03:02 - Oui parce qu'il y a les U3 en Normandie aussi qui ont été interdits.
03:04 - Qui ont été bloqués aussi, et ce avec en fait un packaging commun, donc je vais montrer la bourriche.
03:11 - Pour les téléspectateurs de France 3 évidemment.
03:13 - Avec le slogan trouvé par Anna Pavillon, notre responsable de marketing, donc aimez-vous, aimez les huîtres,
03:18 et de façon à vraiment relancer les ventes.
03:21 - Il y a un objectif ?
03:22 - Alors il y a un objectif, il y a trois objectifs.
03:25 Si on parle de chiffres, on va dire une opération de l'ordre d'à peu près 10 tonnes, plus de 5000 bourriches
03:31 distribuées sur l'ensemble du territoire avec l'appui de notre partenaire logistique StavCfood,
03:36 et ce à travers une peu plus de 50 magasins partenaires.
03:40 - On en trouve ici en Gironde ?
03:42 - Ici en Gironde, vous allez retrouver au Leclerc Saint-Médard et à Auchanbouyac.
03:45 - Et bien voilà, ce slogan aimez-vous, aimez les huîtres, en rose sur les bourriches.
03:50 Merci beaucoup Anthony Langiras, directeur des opérations de l'entreprise Meric.
03:53 - Merci à vous.
03:54 - Je vous ai parlé ce matin, bonne journée à vous.

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