Nicolas Riché (Columbus Café) : "Il n’y a pas de recette miracle. Il faut d’abord se relever les manches !"

  • il y a 6 mois
Avec Nicolas Riché, CEO de Columbus Café

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##OSEZ_ENTREPRENDRE-2024-02-04##
Transcript
00:00 Franchise directe, le leader mondial de la mise en relation entre franchiseurs et futurs franchisés présente
00:07 Sud Radio, oser entreprendre, Thomas Binet.
00:11 Entreprenez, réentreprenez. Bonjour Thomas Binet.
00:14 Bonjour Jean-Marie.
00:15 Au programme aujourd'hui.
00:16 On va parler de l'enseigne Conforama qui s'ouvre à la franchise et je vais vous faire découvrir une nouvelle enseigne,
00:21 enfin une nouvelle pour vous peut-être, ça s'appelle les comptoirs de Mathilde.
00:24 Et on va recevoir Nicolas Richer comme notre grand témoin de la semaine, président de Columbus Café, chaîne française de café pour nous parler développement et innovation.
00:31 Et puis on va se poser une question, on va surtout essayer d'y répondre.
00:34 Y a-t-il un âge pour entreprendre ?
00:35 Ah ça c'est une très très bonne question justement, on y reviendra.
00:38 Mais avant ça, vous le disiez, en partenariat avec le magazine Entreprendre, on entre dans les coulisses des entreprises.
00:44 Vous commencez par nous parler de l'enseigne Conforama qui se relance apparemment.
00:47 Oui parce que c'est une enseigne quand même bien connue des français qui a été créée il y a plus de 50 ans et qui compte aujourd'hui 178 magasins pour un chiffre d'affaires de 1,75 milliard d'euros en 2022.
00:58 Elle a été rachetée en 2020 par son concurrent Butte.
01:01 Son catalogue produit va du mobilier à l'électroménager en passant par la décoration et l'électro-loisir.
01:06 Absolument, alors c'est une marque à forte notoriété, tout le monde connaît Conforama.
01:09 Pour le coup, elle est bien installée dans l'esprit des français, du coup, ils repartent à l'offensive.
01:14 Oui Jean-Marie, et puis c'est gonflé quand même parce que dans le contexte qui est le nôtre, qui est compliqué, c'est pas évident, surtout pour le commerce et particulièrement dans ce domaine.
01:22 Leur développement passe par la franchise avec l'ambition d'ouvrir de nouveaux magasins de 2000 m² dont la moitié en surface de vente.
01:28 Ils ont complété leur présence physique en développant l'offre digitale, en transformant et renovant leurs magasins actuels.
01:34 Du coup, ils ont réussi quand même à rajeunir leur image au passage.
01:37 Maintenant, ils partent à la conquête de nouveaux investisseurs franchisés et souhaitent multiplier par 3 leur nombre d'ici 2026, sachant qu'aujourd'hui, 12 magasins sont sous cette forme.
01:45 Allez, effectivement, on leur souhaite bonne chance en tout cas.
01:47 Allez, votre saga de la semaine, maintenant, elle porte sur une autre enseigne, les comptoirs de Mathilde qui confectionnent des produits autour du chocolat et de l'épicerie fine.
01:56 Oui, parce qu'il y a des enseignes quand même dont on ne parle pas beaucoup, qui avancent sans faire de bruit.
02:00 C'est le cas des comptoirs de Mathilde.
02:01 Ils proposent une vaste gamme de produits allant de la pâte à tartiner au chocolat en passant par d'autres produits d'épicerie fine, sucrés ou salés.
02:08 Cette marque familiale du Vauteluse a été créée en 2007 par Richard Fournier et qui se distingue par la qualité de ses produits, fabriqués à partir d'ingrédients nobles, sans huile de palme ni OGM.
02:18 De plus, leurs produits sont réalisés à 100% à partir de noisettes françaises.
02:22 Ça c'est important, elles sont meilleures les noisettes françaises. On a le droit d'être chauvin.
02:25 Ça représente quoi aujourd'hui les comptoirs de Mathilde, Thomas ?
02:27 C'est quand même 140 comptoirs ouverts à travers toute la France et en Belgique.
02:31 C'est 43 millions d'euros de chiffre d'affaires pour 600 collaborateurs avec une croissance de 35%.
02:36 35% ! Vous voyez, j'ai même du mal à le dire. C'est une belle performance quand même.
02:39 Bravo à l'écureuil qui a amassé toutes ces petites noisettes.
02:42 Merci beaucoup Thomas Binet.
02:44 Tout de suite, on accueille votre grand témoin.
02:46 Le grand témoin de la semaine, c'est Nicolas Richer, président de Columbus Café, autre marque très célèbre en France.
02:51 Première chaîne française de coffee shop, 280 points de vente en France, 20 au Canada.
02:56 Avec votre invité, vous allez nous parler de développement, de l'innovation.
03:00 Bienvenue à vous Nicolas Richer. Vous êtes l'invité de Thomas Binet.
03:03 Oui, puis Jean-Marie, on va compléter ça parce que c'est pas que Columbus Café.
03:06 C'est intéressant de le dire. Ce groupe dirigé par Nicolas Richer, il ne se résume pas au café.
03:11 C'est aussi composé de deux autres enseignes.
03:13 Copper Branch, restauration rapide, 100% végétale.
03:16 Et tout récemment, de Krispy Kreme, marque américaine de donuts qui arrive sur le marché français avec de très grosses ambitions.
03:23 Bonjour Nicolas Richer.
03:24 Bonjour Thomas.
03:25 En quelques mots et quelques chiffres surtout, vous pouvez nous parler quand même de votre groupe
03:29 pour que le commun des mortels qui nous écoute ce dimanche matin comprenne mieux ?
03:32 C'est avant tout un groupe français, je le dis familial parce qu'on le vit comme ça même si j'ai des partenaires financiers.
03:38 C'est 120 millions d'euros à l'enseigne aujourd'hui, principalement sur Columbus Café
03:43 et 2000 collaborateurs directs ou indirects parce qu'on est aussi en modèle de franchise et de succursale.
03:48 Alors, vous avez redressé Columbus Café et cela a permis à l'enseigne de faire un véritable rebond.
03:53 Moi, je voudrais connaître votre recette du coup.
03:55 La recette, il n'y a pas de recette miracle ni de pierre philosophale.
03:59 Il faut d'abord se retourner les manches et se dire qu'on a un gros problème.
04:02 Parce qu'effectivement, en 2007, lorsque j'ai repris Columbus Café, ça perdait de l'argent.
04:06 Il y avait 30 points de vente, j'ai dû en fermer 27 sur les 30.
04:10 Et la recette, c'était avant un constat que le produit ne répondait pas aux attentes des clients.
04:19 L'enveloppe était très belle, le marketing était très beau,
04:22 mais le produit, la qualité de service n'était pas aux attentes des clients.
04:25 Il y avait une forte marque quand même.
04:26 La marque était très belle.
04:28 Elle est très belle toujours.
04:30 Mais d'ailleurs, vous êtes passé de 30, quand vous le reprenez, vous en fermez, à 280 aujourd'hui.
04:37 La recette était effectivement de se dire, on se remet en question, on écoute les clients, les attentes,
04:42 et quel est notre marché.
04:43 Notre marché, c'était de se dire, ce n'est pas de faire le coffee shop à l'américaine,
04:47 mais on est sur un marché où il y a des cafés de quartier,
04:49 faisons une offre de café de quartier qui parle aux jeunes et aux familles.
04:55 À quel moment vous avez vu que ça prenait ?
04:57 2011, quand j'ai renouvelé le concept, justement repositionné,
05:03 et on a pris un ancien point de vente qu'on a remodelé,
05:06 on a mis au nouveau concept et on a vu que les chiffres ont augmenté de 50%.
05:10 Vous continuez à vous développer, on l'a dit à l'introduction de cette émission.
05:14 Comment on part du café pour arriver au donut ?
05:17 On va dire que c'est complémentaire, mais au-delà de ça ?
05:20 On est sur la même... Mon métier, le métier avec mes équipes,
05:24 c'est de proposer des produits qui soient de bonne qualité à des prix accessibles pour tous.
05:29 Donc on n'est pas... On va être...
05:31 Si je devais dire en termes américains, c'est "mass premium".
05:34 On est pour tout le monde, toute la France, mais avec des produits de qualité.
05:38 Notre café est un produit de qualité.
05:40 On ne veut pas avoir le meilleur café du monde,
05:42 mais on veut un café qui plaise la plus de personnes possible.
05:45 On a des muffins qu'on fait sur place chez Columbus, des cookies qu'on fait sur place.
05:49 Le donut vient naturellement pour moi, parce qu'on est dans la gourmandise.
05:53 Ce qui nous motive au quotidien, c'est de proposer des produits de qualité,
05:57 des produits gourmands. Le donut est un produit gourmand.
06:00 Vous avez introduit cette nouvelle enseigne, on en parlait tout à l'heure,
06:03 du Krispy Kreme, récemment, c'était en fin d'année 2023.
06:06 Pourquoi pas le choix du donut ? Vous venez d'y répondre.
06:09 Pourquoi pas le choix de cette marque ? Pourquoi ne pas avoir créé quelque chose ?
06:12 Pourquoi avoir fait une association ?
06:14 Qu'est-ce qui vous a motivé dans cette introduction sur le marché français ?
06:17 Aujourd'hui, j'ai la chance d'avoir une équipe qui a grandi,
06:21 enfin, grandit et monté en compétences.
06:23 C'est le job de l'entrepreneur aussi de faire grandir ses équipes et de recruter des talents.
06:27 On est aujourd'hui structuré pour accompagner et faire grandir des marques qui existent,
06:32 et non pas forcément pour créer from scratch.
06:35 L'âme du créateur...
06:37 C'est trop long.
06:39 C'est long et ça demande des compétences qui sont particulières.
06:43 On a aujourd'hui cette capacité, on estime avoir cette capacité,
06:47 à pouvoir porter des marques fortes en France,
06:50 et la rencontre avec les Américains, parce que Krispy Kreme,
06:53 c'est à peu près 2 milliards de dollars dans le monde,
06:55 ils sont présents dans 40 pays, donc c'est une vraie marque globale.
06:58 Ils étaient intéressés par le marché français, on s'est rencontrés,
07:02 et le produit correspond finalement à nos critères, c'est un produit gourmand.
07:06 Il est fait sur place tous les jours, donc ça, ça nous va aussi,
07:09 parce qu'on n'est pas dans le produit américain surgelé,
07:11 on a le produit fait sur place.
07:13 C'est la continuité de ce qu'on sait faire,
07:15 et on s'est dit qu'il y a un vrai marché du donuts, on y a cru, et c'est parti.
07:20 Votre premier point de vente, vous l'avez offert au Forum des Halles ?
07:23 On a ouvert Forum des Halles le 6 décembre dernier, donc tout récemment.
07:26 L'accueil a été exceptionnel, parce qu'on l'a vu sur les réseaux sociaux,
07:29 ça a été un engouement total, effectivement.
07:31 La veille au soir, à 19h, il y avait déjà les premiers clients
07:34 qui se leurrent tendre pour l'ouverture du lendemain.
07:36 J'ai halluciné, je n'y croyais pas !
07:38 Oui, on voit ça chez Apple en général.
07:40 Oui, mais je n'y croyais pas, c'est de la folie !
07:42 Vous avez de grandes ambitions pour cette enceinte,
07:44 parce que vous comptez en ouvrir 500 points de vente d'ici 2027,
07:47 c'est-à-dire demain, là aussi c'est un peu gonflé,
07:50 c'est un peu audacieux quand même, vu le contexte, non ?
07:52 Oui, mais il faut être un peu gonflé aussi dans la vie,
07:54 parce que sinon, si on ne donne pas des ambitions un peu lointaines,
07:57 on n'arrive pas à avancer.
07:59 Sur les 500 points de vente, je pondère quand même,
08:01 on a 100 points de vente physiques réels, avec des pas de porte,
08:05 et ces 400, on est vraiment dans les supermarchés,
08:07 parce que c'est un modèle multiformat aussi,
08:09 c'est partie de notre savoir-faire, donc des vitrines en supermarché.
08:12 Très bien. Il y a aussi une question que je me posais
08:14 quand j'ai préparé votre interview,
08:16 c'est que vous avez implanté également 20 Columbus Café au Canada.
08:19 J'ai une question d'entrepreneur aussi par rapport à ça,
08:21 est-ce que c'est un pays plus facile pour entreprendre que la France ?
08:25 C'est le rêve canadien qui m'a attiré avant tout,
08:27 les grands espaces, et puis ça correspondait.
08:29 Beaucoup de clients me disaient "Columbus Café, pour nous, ça vient du Canada".
08:31 Je dis "OK", c'est l'ours du logo, c'est les grands espaces,
08:34 alors que c'est français.
08:36 Donc je me suis intéressé au Canada,
08:38 j'ai vu le marché américain qui pouvait s'ouvrir au travers du Canada,
08:42 et toutes les embûches finalement que j'ai pu découvrir au quotidien,
08:46 c'est un vrai marché, puisqu'au Canada, il y a des concurrents,
08:49 il y a un coffee shop pour 10 000 habitants,
08:51 alors qu'en France, c'est un coffee shop pour 150 000 habitants,
08:53 donc il y a une vraie consommation et une vraie concurrence,
08:56 mais tout est plus compliqué.
08:58 - Merci Nicolas Rachet.
09:00 Bonne route surtout, bonne chance pour le café et pour les donuts.
09:04 Je rappelle que vous êtes le président directeur général de Columbus Café.
09:08 Tout de suite, les bons conseils de Thomas.
09:10 Bruno, le spécialiste des fournitures et de l'équipement pour les professionnels présentes.
09:15 Sud Radio, oser entreprendre, les essentiels de l'entrepreneuriat.
09:21 On parle d'entrepreneuriat tous les dimanches avec Thomas Binet,
09:24 plus précisément, on répond à cette question existentielle ce matin.
09:27 Thomas, est-ce qu'il y a un âge pour entreprendre ?
09:30 - De plus en plus de personnes, Jean-Marie, osent lancer à 50, 60, voire 70 ans.
09:36 L'âge moyen du créateur est malgré tout quand même de 42 ans.
09:39 Et pour autant, les seniors sont à l'origine de la création de 1,3 million d'emplois.
09:43 Les seniors représentent plus d'un quart des créateurs d'entreprises,
09:46 dont la moitié étaient au chômage ou inactifs au moment du lancement de leur activité,
09:50 ce qui d'ailleurs explique que la plupart commencent par le statut d'auto-entrepreneur
09:54 avant de créer leur société.
09:56 - Pourtant, il y a des réseaux pour accompagner les créateurs seniors.
09:59 - Oui, d'une façon générale, il en existe beaucoup.
10:01 Mais sur ce segment de population, on peut en citer quelques-uns
10:04 comme Senior Entrepreneur ou Force Femme,
10:06 qui accompagnent les demandeuses d'emploi de plus de 45 ans sur une durée de 16 à 18 mois.
10:10 - Oui, ça c'est formidable.
10:11 Est-ce que des aides spécifiques existent pour accompagner tous ces gens dans leur création d'entreprise ?
10:17 - Oui, il y a l'AARH, qui veut dire Aide au retour à l'emploi,
10:20 pour toute personne ayant cotisé et ayant plus de 50 ans.
10:23 L'aide est accordée durant trois ans.
10:25 Il y a également la possibilité de cumuler sa pension retraite avec ses nouveaux revenus,
10:29 pour autant que vous ayez liquidé tous vos droits à la retraite
10:31 et que vous bénéficiez d'une retraite à taux plein.
10:34 - En toute logique, les seniors seraient donc l'avenir de l'entrepreneuriat, oui ou non Thomas ?
10:38 - Oui, en quelque sorte, même s'il ne faut pas négliger les populations d'avant.
10:42 Mais voir des personnes de plus de 60 ans créer une société sera de plus en plus fréquent.
10:46 L'allongement de la vie et en bonne santé, bien sûr, y contribue.
10:50 Mais aussi le besoin d'améliorer ses revenus à la retraite qui pèse sur cette démarche.
10:54 La tendance est bien présente.
10:55 Il nous reste à voir sur la distance comment ça se développera, mais je suis assez confiant.
10:58 - Et bien longue vie au senior entrepreneur.
11:00 Merci beaucoup Thomas Binet.
11:02 Restez dans les parages, on va vous retrouver dans un instant.
11:04 On va parler assurance vie avec vous dans un instant.
11:06 A tout de suite sur Sud Radio.
11:09 Sud Radio. Oser entreprendre. Thomas Binet.
11:12 Avec Franchise Direct, le leader mondial de la mise en relation entre franchiseur et futur franchisé.

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