• il y a 9 mois
TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


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Transcription
00:00 – Les gars, allez, des extraits, d'enquête de complément sur France Télévisions,
00:04 ça a été fait par Jacques Cardoze.
00:05 Jacques Cardoze, 1926-2021.
00:09 Jacques Cardoze, merci d'être là.
00:11 Donc c'est une enquête sur France Télévisions.
00:14 Vendez-la-nous, mieux que la dernière fois.
00:16 Merci.
00:16 – C'est une enquête de 90 minutes sur un certain nombre de dérives déontologiques,
00:23 sur l'utilisation de l'argent, sur…
00:27 – Ben vas-y, je t'en prie. Vas-y. [Rires]
00:30 – Non mais je rigole avec toi, vas-y, vas-y.
00:31 – Sur l'utilisation de l'argent, sur les conditions de nomination de Madame Ernotte,
00:35 sur laquelle on a… – La présidente.
00:36 – Sur lesquelles on a… il y a eu deux plaintes qui ont été déposées,
00:40 sur lesquelles j'ai pu récupérer les conversations qui ont pu être échangées
00:45 entre les policiers et toutes les personnes qui sont passées dans le bureau des policiers.
00:50 Donc on révèle un certain nombre de choses sur les conditions de cette nomination,
00:54 sur envoyé spécial, sur complément d'enquête, sur…
00:56 – On va avoir des extraits dans un instant.
00:58 Est-ce que vous pouvez nous dire, parce que dans le Parisien,
00:59 ils ont publié un article sur enquête de complément,
01:02 est-ce que tu peux nous dire ce qu'il disait l'article, ce que je ne lis pas ?
01:05 [Rires]
01:06 – L'article dit que l'enquête serait trop violente pour pouvoir être diffusée.
01:10 – Bien sûr. – Et que donc, j'embarrasse Canal.
01:13 – Alors, tu n'embarrasses personne, surtout pas moi, et pas Canal+ non plus.
01:17 Tu n'embarrasses personne, sache-le. Voilà.
01:19 Tu n'embarrasses personne, la seule personne que tu embarrasses,
01:20 c'est la petite personne à côté de toi. [Rires]
01:23 – Ils disent que Jacques Cardoze a été aperçu, le 13 décembre dernier,
01:27 à l'entrée de la soirée karaoké blind test du comité d'entreprise de France Télévisions.
01:30 – Oui, quand tu fais une enquête, tu vois un certain nombre de gens un peu partout.
01:36 – Donc quelqu'un à la soirée.
01:37 – Ils trouvent que j'avais un rendez-vous, voilà, à l'extérieur, avec une source.
01:40 – Parce que les gens ont dit, ouais, donc tu étais là-bas, tu as infiltré.
01:44 – Non, je n'ai pas infiltré, mais j'avais un rendez-vous.
01:46 – Genre, tu étais comme ça, "ouais, je vive sous les salades trop pires".
01:50 Je peux te parler deux minutes, c'est Jacques Cardoze.
01:52 Deux minutes, "à l'entrée, c'est facile".
01:55 Deux minutes, je finis.
01:57 Jacques, je finis la chanson, je suis à toi.
01:59 Ok ? Merci.
02:01 "Pour un peu, avec toi, je ferai n'importe quoi".
02:05 Deux minutes, Jacques.
02:05 "Je ferai n'importe quoi".
02:08 – Je n'ai pas chanté le karaoké avec les mecs de la série.
02:10 – Tu vois, le gars qui chante les lacs du Connemara, c'est mon indique.
02:12 "Qu'elle brûle". [Rires]
02:14 [Applaudissements]
02:20 – Le gars, le gars qui chante ! [Rires]
02:28 Non mais c'est ça.
02:30 – J'ai pas chanté avec les…
02:32 – Non, mais je sais. Alors, on va voir des extraits dans un instant.
02:34 Les chiens, on va voir des extraits dans un instant.
02:36 Je sais que vous les attendez.
02:38 – Il y a des gens qui viennent de dire "il fait fou".
02:40 – Il va sauter comme un pop-corn.
02:42 – Je suis certain…
02:46 – Cette histoire de porteur d'affaires…
02:48 – Alors, j'en suis certain puisque j'en ai été témoin.
02:52 – Voilà, ils l'ont demandé à lui.
02:54 – Peut-être que ça n'a plus cours aujourd'hui,
02:56 mais peut-être que c'était à l'époque.
02:58 – Non, non, non, je te parle de février à juillet dernier.
03:02 – Ah oui, donc c'est là.
03:04 – C'est ton indique qui te l'a dit, Michel Delpech ?
03:06 – Bien sûr. – Merci.
03:08 Pour le moment, on va donc parler de l'émission de Jacques Cardoze,
03:10 "Enquête complémentaire".
03:12 Une émission qui semble faire peur à certains.
03:14 Et le Parisien a publié un article hier
03:18 disant que l'enquête faisait peur au groupe Canal+,
03:21 groupe dont nous faisons partie,
03:23 et que l'enquête ne serait pas diffusée.
03:25 Et forcément, ça a eu le don de m'énerver,
03:28 parce que je suis producteur.
03:30 Et donc je me suis dit, pour prouver qu'elle va être diffusée,
03:33 on va commencer à la diffuser dès ce soir.
03:35 [Rires]
03:37 En balançant trois extraits, puisque l'enquête est terminée.
03:40 On va encore peut-être rajouter des petites choses,
03:42 qui vont tomber, ça tombe toujours.
03:45 Mais l'enquête en tout cas, est pratiquement finie,
03:48 et on va la diffuser dès qu'on le sentira.
03:53 Et dès qu'on sentira que le Parisien et France Télévisions
03:58 nous auront fait assez de buzz.
04:00 Pour l'instant, on attend.
04:02 Je voudrais les remercier, car ils nous ont fait un tel buzz
04:05 que tout le monde va attendre l'enquête.
04:07 Et donc aujourd'hui, tout le monde attend les extraits.
04:09 Donc merci aux Parisiens, merci de travailler pour nous.
04:11 – Il faut mettre un petit peu de pression.
04:12 – Merci à eux.
04:13 Voilà, donc je les embrasse fort.
04:14 Et continuez dans ce sens, ça ne fait que faire monter
04:18 le nombre de téléspectateurs.
04:20 Merci à eux.
04:21 Jacques Cardoze, on va mettre trois extraits.
04:23 Dans votre enquête, vous avez mis en lumière
04:25 la diffusion de fake news au sein des émissions d'Élise Lucet
04:28 et de Tristan Baldex.
04:30 – Oui, il s'agit, le premier chapitre, d'une fake news
04:33 qui est passée presque inaperçue.
04:35 Ce qui est marrant, c'est que c'est la première fois
04:37 et la seule fois presque que Tristan Wallex et Élise Lucet
04:40 étaient aux commandes d'une même émission.
04:42 Ils avaient appelé ça une spéciale d'envoyé consacrée aux glyphosates.
04:47 Et ils avaient eu l'idée de faire des glyphotests.
04:50 Et le problème, c'est que ces glyphotests étaient totalement bidons.
04:54 Ça avait fait un scandale en interne.
04:56 C'est passé presque inaperçu.
04:57 On regarde le premier extrait.
04:58 – Vos lancements, ils sont hyper longs.
05:00 – Non, en vrai, vous êtes journaliste.
05:01 Moi, j'aurais lancé ça.
05:02 Voilà, bon, alors dans son enquête, il dit, voilà, les fake news, regardez.
05:05 [Rires]
05:06 Au premier rang de ces erreurs, le glyphotest que la journaliste
05:09 a fait passer à un panel de Français, dont les résultats ont de quoi surprendre.
05:14 – Effectivement, ils ont voulu, dans cette émission,
05:17 montrer aux gens, montrer au public
05:19 que tout le monde a du glyphosate dans ses urines.
05:22 Et pour ça, ils ont monté ce glyphotest.
05:25 Et malheureusement, ils s'y sont mal pris.
05:27 Parce qu'ils ont décidé d'envoyer les prélèvements d'urines
05:31 dans un laboratoire allemand qui s'appelle Biocheck,
05:34 créé par une dame qui s'appelle Monika Kruger, militante anti-glyphosate.
05:40 Et il se trouve qu'on a su de manière certaine
05:43 que les analyses faites par le laboratoire Biocheck sont fausses.
05:47 – T'en peux pas flouter.
05:48 – Alors, ce qui est encore plus grave, c'est qu'à la suite de cette émission, Cyril,
05:51 plusieurs journalistes et ces experts scientifiques ont été menacés,
05:56 enfin, l'une d'elles a été menacée jusque dans sa vie privée.
05:59 – Monique Kruger.
06:00 – Et précisément, ils avaient révélé que les glyphotests étaient bidons.
06:04 On écoute le deuxième témoignage.
06:06 – Ah, tu fais ta vie toi.
06:07 – Ça a été terrible parce que moi, j'ai été attaqué dans ma vie privée.
06:11 Ils ont essayé de joindre mes proches.
06:14 Ma porte a été forcée deux fois.
06:16 Ils ont essayé de me faire virer.
06:17 Ils ont appelé mon patron en disant que je faisais des trucs dans son dos,
06:20 ce qui n'était pas vrai.
06:22 Heureusement que j'avais eu un patron solide qui savait que c'était faux,
06:25 parce que sinon j'aurais été viré.
06:27 Ça a été terrible, terrible, terrible.
06:29 [Musique]
06:31 – Selon cette journaliste, c'est le cahier des charges
06:33 des émissions d'investigation de France Télé qui est à remettre en cause
06:36 cette quête perpétuelle du scandale aboutie à des enquêtes bâclées, voire tronquées.
06:41 – Vous êtes journaliste, vous savez comment on ne peut pas déterrer
06:44 un scandale par semaine.
06:45 Ce n'est pas possible.
06:46 Et quand votre cahier des charges, c'est de dénoncer du scandale,
06:48 du scandale, du scandale, forcément, vous montez en épingle
06:51 des scandales qui n'en sont pas.
06:53 Pour moi, c'est du journalisme d'insinuation.
06:55 – Oui, spécial.
06:56 – Je pense qu'elle a des comptes personnels à régler avec le monde entier.
06:59 Ça coûte une fortune à faire cette émission.
07:01 Je ne sais pas comment ils ont réussi à sauver ce truc-là.
07:03 Et je pense qu'elle a des dossiers sur tout le monde et qu'elle est indébrouillable.
07:06 [Musique]
07:08 – Vous allez lancer un troisième extrait, mais l'extrait que je vais lancer,
07:11 il est très fort aussi.
07:12 Alors allez-y, dénoncez votre troisième extrait.
07:13 – Non, je précise juste que les menaces dont elle dit avoir été victime,
07:16 on n'a jamais su si elles provenaient de journalistes,
07:21 ce que je n'ose évidemment pas imaginer,
07:23 ou de gens qui avaient intérêt à ce qu'on ne remette pas en cause,
07:27 ce discours qui consistait à défoncer, quoi qu'il arrive, le glyphosate,
07:33 parce qu'il y a des intérêts financiers, on l'explique dedans,
07:35 il y a des intérêts financiers via le bio.
07:37 Il ne s'agit pas de dire dans le sujet d'ailleurs que c'est bien ou pas bien le glyphosate.
07:41 Ce n'est pas du tout ça.
07:42 Il s'agit juste de dire qu'il y a des éléments fake news qui ont été utilisés.
07:45 – Vous êtes intéressé au processus de nomination
07:47 de la présidente de France Télévisions également.
07:50 Et là, ça pour moi c'est l'extrait le plus problématique de ce soir.
07:55 – Alors là, il y a plusieurs révélations,
07:58 plusieurs révélations sur ce processus de nomination,
08:01 – Nomination, oui.
08:02 – Dont François Hollande avait dit qu'il serait très transparent.
08:05 On se souvient de sa fameuse phrase,
08:07 "Moi président, je ne nommerai pas le président de France Télé, etc."
08:11 Écoutez, c'est parlant, vous allez voir.
08:14 [Musique]
08:16 Dans cette affaire, nous irons de surprise en surprise.
08:19 En coulisses, le CSA annonce que les noms des candidats resteront secrets.
08:24 Voici le procès verbal de l'audition du président du CSA.
08:28 – Avez-vous jamais reçu des conseils de la part du président de la République ?
08:32 J'ai reçu un coup de téléphone de François Hollande
08:35 qui m'a demandé d'éviter de nommer Marie-Christine Saragosse et Emmanuel Hogue.
08:39 – Oui, oui, le président de ma République, François Hollande, m'a passé un coup de fil.
08:43 – Il faut dire quoi ? – Bah qu'il ne fallait pas mettre en place
08:46 des PDG qui étaient déjà en exercice.
08:49 – Mais de quel droit ?
08:51 [Musique]
08:52 – N'étaient-ce pas allés à l'encontre de vos propres engagements ?
08:55 – Non, j'exprimais une position, celle de l'État.
08:58 Le CSA était totalement libre d'en te dire compte ou pas.
09:01 – Moi président de la République, je n'aurai pas la prétention
09:03 de nommer les directeurs des chaînes de télévision publiques.
09:06 Je laisserai ça à des instances indépendantes.
09:09 – C'est énorme ça, parce qu'en fait, François Hollande, il ne nomme pas,
09:12 mais il dit ceux qu'il ne faut pas nommer.
09:13 Comme il y a trois candidats, il dit "bon, tu ne dois pas nommer lui et lui".
09:16 Forcément, c'est comme dans le jeu de Jean-Luc Reichman, lui, lui ou l'autre.
09:19 Non mais c'est vrai, franchement.
09:21 – Là, c'est la partie la plus enquêtée, j'ai envie de dire, la plus investigation,
09:25 où il y a beaucoup de révélations sur tout ce processus qui est très opaque.
09:30 On nous avait promis une grande transparence.
09:32 Il y a plusieurs épisodes, je ne vais pas tous les raconter.
09:34 – C'est énorme.
09:35 – Mais il y a des dossiers qui ont disparu,
09:37 on prétend que certaines auditions n'ont jamais existé.
09:40 Il y a des membres du CSA qui n'ont jamais été reçus.
09:44 Tout est dans l'enquête complémentaire.
09:46 – Alors, on a un autre extrait, si vous voulez.
09:49 Est-ce que vous en voulez un autre ?
09:50 – Oui, avec plaisir.
09:51 – Votre enquête prouve également…
09:52 Alors là, on ne vous a pas mis les extraits les plus forts,
09:55 parce que voilà, mais on va en vous mettre d'autres.
09:57 Votre extrait prouve également que France Télé ne respecte pas son devoir de neutralité.
10:01 – Oui, à travers la plateforme Slash,
10:05 – Ah oui, ça c'est fou.
10:06 – Ils n'ont pas hésité à lancer des appels aux dons pour le comité Adama Straoré.
10:11 Il faut savoir, il faut que tout le monde le sache,
10:13 que lorsqu'on est une télévision publique, on a des obligations de neutralité.
10:18 On n'a pas à prendre parti pour un comité ou un autre.
10:21 Il ne s'agit pas de se prononcer sur le fait que c'était bien ou pas bien.
10:25 Ce n'est pas le sujet.
10:26 Le sujet, c'est que c'est une position politique.
10:29 Ils n'ont pas hésité à l'avoir et on va le voir dans l'extra croyable.
10:34 – Sur Slash, il y a des scandales manifestes, sous couvert de diversité.
10:39 Il y a eu des pétitions pour le comité Adama Straoré.
10:43 – La famille Straoré, c'est une famille qui défie l'État.
10:47 – C'est une honte pour notre pays, c'est une honte pour la justice française.
10:50 – France Télévision a une obligation de neutralité
10:55 et puis surtout d'apporter une pluralité d'opinions.
10:58 On devra avoir toutes les opinions représentant tous les Français autour de la table.
11:03 Lorsque sont diffusés ces contenus,
11:05 la justice ne s'est encore pas prononcée sur la mort tragique d'Adama Straoré.
11:09 Mais la télévision publique, elle, choisit son camp
11:11 et se fait l'écho du combat de la soeur contre les violences policières.
11:15 – France TV Slash appelle à faire des dons à des associations politiques.
11:18 Par exemple, on vous incite à faire des dons à l'association Comité pour Adama de Assa Straoré.
11:22 Ces dons permettent de payer les frais de justice de la famille Straoré
11:26 et de faire face, selon les mots d'Assa Straoré,
11:29 à cette machine de guerre qu'est l'État français.
11:32 – Je ne suis pas en train de vous dire que c'est bien ou que ce n'est pas bien,
11:34 ce n'est pas l'endroit pour le faire sur le service public.
11:36 En tout cas, c'est illégal.
11:37 – En tout cas, moi ce que j'aime c'est qu'on voit des gens à visage…
11:40 – Découvert.
11:41 – Et qu'on voit des mecs qui viennent vraiment témoigner
11:43 pas avec des voix et des silhouettes.
11:45 – Non, j'en parle pas mais je le tease.
11:47 Il y a une réaction d'un haut dirigeant de France Télévision
11:50 qui m'appelle au lendemain de la diffusion du complément d'enquête sur toi.
11:53 – Ah oui ?
11:54 – Donc, je n'en dis pas plus.
11:55 – Non mais dis-nous.
11:56 – Non, je n'en dis pas plus.
11:58 – Non mais qu'est-ce qu'il dit ?
11:59 – Elle prend ta défense.
12:00 – Ah oui, une telle…
12:02 – Une responsable de France Télévision qui prend ta défense.
12:04 – Qui est actuellement là-bas ?
12:05 – Non.
12:06 – Ah oui ?
12:07 – Non.
12:08 – Bien sûr, j'ai encore des amis là-bas, tu sais.
12:10 Non, c'est vrai, j'ai encore des amis là-bas.
12:12 Merci en tout cas, c'est fort.
12:14 Tu le mets dans le doc ça ?
12:15 – Ah ben oui, je suis sûr.
12:16 – Je sais, donc c'est pour ça, regardez.
12:18 Ça va être un truc de fou.
12:19 Voilà, donc vous voyez bien qu'on va le diffuser
12:21 et franchement j'ai envie de regarder.
12:22 – Oui, à deux.
12:23 – Ça va être un carton, c'est très fort, bravo.
12:26 Tu es un chef, franchement tu es un patron.
12:29 Tu es un patron.
12:30 [Musique]

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