La Matinale (Émission du 02/02/2024)

  • il y a 7 mois
Tous les matins, Romain Desarbres, ses chroniqueurs et ses invités vous informent dans #LaMatinale

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00:00:00 C'est une news, il est 6h, merci d'être avec nous.
00:00:04 A la une ce matin, les agriculteurs lèvent le camp.
00:00:07 Certains d'entre eux sont déjà partis, d'autres prendront la route dans les prochaines heures.
00:00:11 On va rejoindre Antoine et Steph sur l'autoroute A6 au sud de Paris.
00:00:14 A tout de suite Antoine.
00:00:16 Les agriculteurs ont obtenu 400 millions d'euros d'aide, sans compter les aides pour le gasoil non routier.
00:00:22 On va revenir sur toutes les mesures annoncées pour sortir de la crise.
00:00:26 Le premier obstacle politique de taille est franchi par le Premier ministre Gabriel Attal,
00:00:32 même si le retour au calme, il faut le dire, est précaire.
00:00:35 On verra ça avec Gautier Lebrecht.
00:00:37 A tout de suite Gautier.
00:00:39 Le prix au mètre carré ne recule plus dans plusieurs grandes villes.
00:00:44 Les prix de l'immobilier semblent s'être stabilisés en janvier.
00:00:47 Est-ce que c'est une pause ou est-ce que la baisse est déjà finie ?
00:00:51 Les réponses, c'est les derniers chiffres avec Lomique Guillot.
00:00:54 A tout de suite Lomique.
00:00:56 Direction l'autoroute A6, Antoine Estève avec Laurent Scellari.
00:00:59 Antoine, vous êtes au niveau de Chili-Mazarin.
00:01:02 Il y a encore une centaine d'agriculteurs autour de vous, ils s'apprêtent à partir.
00:01:05 Effectivement, ils s'apprêtent à partir.
00:01:10 Quelques-uns sont déjà réveillés, vous le voyez.
00:01:12 Ils se réchauffent derrière auprès de ce feu de bottes de paille.
00:01:15 Ça brûle bien la botte de paille et ça se consume pendant très longtemps,
00:01:17 ce qui permet d'entretenir un feu pendant un certain temps ici.
00:01:21 On a pu discuter un petit peu avec eux, évidemment.
00:01:23 Tout est déjà plié, les affaires sont rangées à l'intérieur des containers.
00:01:27 Vous voyez ce petit camp qui avait été monté avec la cuisine là-bas
00:01:31 et tout ce qui avait été prévu pour tenir pendant plusieurs jours.
00:01:34 C'est vrai qu'à une époque, souvenez-vous, il y a deux jours,
00:01:35 ils nous disaient qu'ils allaient tenir pendant 15 jours ici.
00:01:38 Donc, ils avaient prévu beaucoup de ravitaillement, beaucoup de logistique
00:01:41 pour pouvoir rester ici, ces agriculteurs.
00:01:43 Et ils vont rentrer dans leur région.
00:01:44 Alors, beaucoup sont du Loiret, c'est pas très loin, du côté d'Orléans par exemple.
00:01:48 D'autres sont de Lyon ou encore du Loiret-Cher,
00:01:50 principalement de l'Ouest et du Sud-Ouest de la France.
00:01:53 Et ils devraient normalement démarrer les tracteurs à partir de 8h30-9h
00:01:56 et avoir complètement quitté l'autoroute A6 à 10h.
00:01:59 C'est ce qui a été négocié avec les forces de police.
00:02:02 Alors Antoine, dites-nous dans quel état d'esprit sont-ils ce matin ?
00:02:05 Vous savez, ils ne sont pas très en forme pour deux raisons.
00:02:09 La première, c'est la fatigue.
00:02:11 Ici, sur ce barrage, comme sur d'autres barrages en Ile-de-France,
00:02:14 il a fallu tenir quasiment jour et nuit pendant 5 jours.
00:02:17 5 jours, 5 nuits sans dormir,
00:02:19 ou alors quelques heures dans des hamacs ou encore à l'intérieur des cabines.
00:02:23 Regardez la taille d'une cabine de tracteur,
00:02:24 ça fait 1m2, il y a un fauteuil au milieu.
00:02:28 Pour beaucoup, il faut dormir un peu recroquevillé sur son fauteuil.
00:02:31 Bref, ce n'est pas du super sommeil.
00:02:33 Ici, les agriculteurs sont très fatigués.
00:02:35 Et puis, il y a ces annonces qui ont été faites d'abord la semaine dernière
00:02:38 par le Premier ministre et puis hier, les précisions de ces annonces.
00:02:42 Beaucoup d'agriculteurs n'ont pas complètement confiance en ces annonces.
00:02:44 Ce qu'ils veulent maintenant, ce sont des écrits.
00:02:47 Ils veulent avoir les décrets d'application écrits
00:02:49 pour pouvoir effectivement avoir confiance.
00:02:52 Mais vous voyez, ce matin, les premiers mots qu'on a pu échanger avec eux,
00:02:54 ils nous disent tous "attention, bientôt, il y a les Jeux olympiques,
00:02:57 bientôt, il y a les élections européennes".
00:02:59 Et ça, on n'a pas oublié, si jamais les promesses ne sont pas tenues par le gouvernement,
00:03:03 ce sera le bazar en France.
00:03:05 - Merci beaucoup Antoine, Antoine Esteb avec Laurence et Larry.
00:03:07 On va vous retrouver tout au long de la matinale.
00:03:09 Ça sera l'une de mes premières questions au ministre de l'Agriculture,
00:03:12 Marc Fesneau, qui a choisi CNews pour parler ce matin.
00:03:14 Quand allez-vous envoyer aux agriculteurs des engagements écrits ?
00:03:19 Ils attendent ces engagements écrits, les agriculteurs.
00:03:22 Marc Fesneau avec nous à 8h10, ce matin,
00:03:26 sur CNews et Europe 1 pour la grande interview.
00:03:29 Après cette crise, c'est la question que je vous pose ce matin,
00:03:31 est-ce que vous avez envie de plus acheter français ?
00:03:33 Même si parfois c'est plus cher, il faut le dire, on le sait.
00:03:36 Est-ce que vous allez plus regarder les étiquettes, vous flashez les QR codes
00:03:40 et vous répondez ?
00:03:41 Autour de la table, tiens, vous regardez un peu plus les étiquettes
00:03:44 depuis la crise agricole ou pas ? Le mic ?
00:03:46 - Oui, jusque là, on regardait les étiquettes de prix,
00:03:48 là, on regarde aussi les étiquettes d'origine et de composition.
00:03:50 Il faut parfois chercher, c'est souvent un peu fourbe.
00:03:52 Quand c'est fait en France, on le sait tout de suite.
00:03:54 En revanche, pour savoir la provenance de certains ingrédients,
00:03:58 il faut vraiment bien regarder. - Il ne suffit pas d'un drapeau français
00:04:00 sur l'étiquette pour que ce soit français.
00:04:03 Shana, vous regardez un peu plus ?
00:04:04 - Oui, c'est vrai qu'il y a une vraie prise de conscience pendant cette crise.
00:04:07 Et en tout cas, dans mon cas, j'essaye de faire plus attention,
00:04:10 de regarder quand c'est possible au niveau du prix, évidemment.
00:04:13 - Bien sûr, voilà. Et quand on fait, s'agit de quelques euros,
00:04:16 on fait un petit effort. - Exactement.
00:04:19 - Quand on peut, quand on peut.
00:04:20 On fait un point, Shana, sur les annonces faites hier par le gouvernement
00:04:22 pour sortir de la crise.
00:04:24 - Alors d'abord, des mesures d'urgence pour les agriculteurs,
00:04:26 évaluées à 400 millions d'euros.
00:04:28 Le remboursement partiel de la taxe sur le GNR, le gaz non routier,
00:04:31 le renforcement des lois EGalim.
00:04:33 Et le gouvernement va également lâcher du lest sur l'usage des pesticides.
00:04:36 - Alors, la FNSEA et les jeunes agriculteurs ont donc appelé à suspendre les blocages.
00:04:41 Après les annonces du gouvernement, ils ont promis de rester vigilants cependant.
00:04:46 - Oui, sur l'application justement de ces nouvelles mesures.
00:04:48 Écoutez la réaction à Darno Rousseau, le président de la FNSEA.
00:04:51 C'était hier soir sur CNews.
00:04:53 - Nous, on veut que ça marche.
00:04:54 Et puis, si ça ne marchait pas, on le dira et on reprendra des mesures
00:04:59 pour faire que le message qu'on a porté en responsabilité,
00:05:02 vous l'avez dit, et sans violence, puisse se poursuivre.
00:05:04 J'en profite pour remercier tous ceux qui nous ont soutenus depuis toutes ces semaines.
00:05:07 Je veux leur dire que tout ça n'est pas terminé et que finalement,
00:05:10 ce premier acte de l'immobilisation agricole va se poursuivre.
00:05:14 Donc voilà, que personne ne pense qu'on va oublier
00:05:17 et qu'on nous prenne au sérieux et qu'on avance pour donner une perspective à l'agriculture.
00:05:21 C'est ça qu'on souhaite.
00:05:22 - Alors, parmi les mesures annoncées, il y a donc le remboursement partiel de la taxe sur le GNR.
00:05:27 Il sera effectif en juillet prochain.
00:05:29 - En attendant, les agriculteurs peuvent bénéficier depuis hier d'une avance de 50 %,
00:05:34 dont le versement sera effectué sous 10 à 15 jours maximum.
00:05:38 C'était une demande des agriculteurs, comme nous l'explique Thierry Déforge,
00:05:42 administrateur FDSEA, Île-de-France.
00:05:45 - En fait, une avancée pour la trésorerie de notre exploitation, c'est plutôt satisfaisant.
00:05:50 Associé à l'arrêt, en tout cas à un moment donné,
00:05:55 de la trajectoire de hausse du carburant pour les engins agricoles,
00:06:01 on peut dire qu'on est satisfait sur ces mesures-là.
00:06:03 - Alors, les blocages sont en train d'être relevés.
00:06:06 On l'a vu à l'instant avec Antoine Esteve.
00:06:09 Les agriculteurs rentrent chez eux après les nouvelles annonces de Gabriel Attal.
00:06:14 Vendredi dernier, avec la botte de foin, ça n'avait pas convaincu.
00:06:20 Là, un petit peu plus.
00:06:21 Est-ce qu'on peut parler de victoire politique pour le Premier ministre Gautier Lebret ?
00:06:25 - Oui, une victoire politique, mais une victoire à court terme, car il y a deux échéances.
00:06:29 Évidemment, le Salon de l'agriculture, ça va arriver très vite, ça commence dans trois semaines.
00:06:33 Et puis, les élections européennes.
00:06:35 On a bien compris que cette crise des agriculteurs menait à chaque fois à Bruxelles.
00:06:40 C'est un sujet où on ne peut plus européen.
00:06:42 Et les adversaires politiques de la majorité, le Rassemblement national en tête, l'ont bien compris.
00:06:47 Donc, à court terme, oui, Gabriel Attal, c'est très clair, a réussi à gérer sa première crise politique
00:06:52 depuis qu'il est arrivé à Matignon.
00:06:54 Ça s'est bien passé d'un point de vue aussi du maintien de l'ordre.
00:06:57 Il faut dire que tout le monde dans l'ensemble a été respectueux,
00:07:01 à la fois du côté évidemment des policiers, mais aussi des agriculteurs.
00:07:04 Ce n'était pas des émeutiers, ce n'était pas des militants écolo radicaux.
00:07:07 Il faut bien le rappeler, c'est des gens qui voulaient se mobiliser
00:07:09 pour simplement gagner correctement leur vie après des dizaines et des dizaines d'heures de travail hebdomadaire.
00:07:15 Et vous avez vu que Gabriel Attal a mené évidemment de front cette crise, cette réponse à cette crise.
00:07:22 Et hier, Emmanuel Macron a tenté de récupérer le bon travail de son premier ministre.
00:07:26 Il était à l'international pendant toute cette séquence, d'abord en Inde, puis en Suède,
00:07:31 et donc hier à Bruxelles pour s'opposer au traité du Mercosur.
00:07:35 Il a tenu une conférence de presse.
00:07:37 Mais savez-vous qui a dit au Salon de l'agriculture, et je vous pose la question à tous,
00:07:41 c'était au Salon de l'agriculture, donc ce n'est pas évidemment un lieu choisi au hasard,
00:07:45 "En 2018, on est gagnant avec le Mercosur".
00:07:48 Eh bien c'était Emmanuel Macron qui disait en 2018 au Salon de l'agriculture,
00:07:51 en tant que président de la République, "On est gagnant avec le Mercosur".
00:07:54 Donc évidemment, il va falloir être très prudent.
00:07:56 Les agriculteurs ne veulent pas être dupés et on verra évidemment les annonces,
00:08:00 si les annonces deviennent réalité pour les agriculteurs, les annonces du gouvernement.
00:08:03 Il n'est pas enterré le Mercosur.
00:08:05 Il n'est pas enterré le Mercosur du tout.
00:08:07 Il ne faut pas se tromper, il va évoluer, mais il n'est pas enterré.
00:08:10 Merci beaucoup Gauthier Le Président.
00:08:12 Le Président veut y ajouter une close miroir, une réciprocité, mais c'est à suivre.
00:08:15 Voilà, cette tribune de Jordan Bardella dans le Figaro ce matin,
00:08:18 tiens, le président du RN qui plaide pour une reprise en main par la France
00:08:22 de notre production d'électricité.
00:08:24 Il veut sortir du système européen, il y défend le nucléaire
00:08:27 et une baisse de la TVA sur l'énergie qui passerait de 20 à 5,5%.
00:08:34 Il veut refaire de la France un paradis énergétique.
00:08:37 Voilà Jordan Bardella.
00:08:38 En fait, la campagne des Européennes a commencé hier
00:08:41 pendant la conférence de presse du Premier ministre et des ministres autour.
00:08:45 Je n'ai pas calculé, mais le mot souveraineté a été prononcé
00:08:48 un nombre incalculable de fois.
00:08:50 C'est pour prendre des votes au RN.
00:08:53 Et très clairement.
00:08:54 Mais d'ailleurs, c'est marrant parce que le discours, si j'ose dire,
00:08:56 le discours de Gabriel Attal n'était pas exactement le même que celui d'Emmanuel Macron.
00:09:01 Gabriel Attal, il parlait bien de souveraineté française
00:09:03 et pas de souveraineté européenne.
00:09:05 Mais la campagne pour les Européennes a commencé à partir du moment
00:09:08 où Gabriel Attal a été choisi comme Premier ministre
00:09:10 dès qu'il a mis un pied à Matignon.
00:09:12 C'était la fameuse arme anti-Bardella.
00:09:14 Donc oui, très clairement, il y a un duel affiché entre Jordan Bardella
00:09:17 et le Premier ministre pour ses élections de juin prochain.
00:09:19 Interpellation musclée à Nice.
00:09:21 On en parle ce matin.
00:09:22 Mardi dernier, cinq policiers repèrent une voiture qui roule très vite.
00:09:26 Trois individus sont à bord.
00:09:28 Les forces de l'ordre ont dû faire usage de leurs tasers
00:09:30 et de gaz lacrymogènes pour réussir à les arrêter, Chana.
00:09:33 Puisqu'ils refusaient de s'arrêter, ces individus étaient cagoulés
00:09:36 et sur eux, on a retrouvé une machette et un couteau.
00:09:39 Laurent Martin du syndicat Unité SGP Police
00:09:41 affirme qu'ils étaient déjà tous connus des services de police.
00:09:44 Il s'avère que ces individus étaient connus pour des faits,
00:09:49 dont notamment des extorsions, des violences volontaires
00:09:51 sur personnes dépositaires de l'autorité publique.
00:09:54 Et le conducteur était fiché,
00:09:56 donc était détenteur d'une fiche de recherche,
00:09:58 sachant que le troisième individu, lui, a été placé
00:10:01 au centre de rétention administrative.
00:10:03 Ça veut dire qu'il ne peut pas en l'état séjourner régulièrement
00:10:07 sur le territoire français.
00:10:08 Donc, encore une fois, on a affaire à des individus
00:10:11 qui sont connus des services de police,
00:10:13 qui font absolument tout pour échapper à la police.
00:10:16 Voilà, refait d'Octobre et mai, cinq policiers ciblés à Nice.
00:10:21 Le sport tout de suite avec de la Formule 1.
00:10:23 Il y a un petit nouveau chez Ferrari.
00:10:25 Sacré petit nouveau, c'est Lewis Hamilton
00:10:27 qui va remplacer Carlos Sainz.
00:10:28 Voilà, on l'a appris hier soir.
00:10:30 On en parle tout de suite.
00:10:31 C'est un vrai coup de tonnerre en Formule 1.
00:10:44 Lewis Hamilton va quitter Mercedes à l'issue de la saison
00:10:47 pour rejoindre, roulement de tambour, Ferrari.
00:10:50 Oui, le C-Tup, le champion du monde,
00:10:51 intégrera l'écurie italienne courant 2025.
00:10:54 Un nouveau départ pour le Britannique
00:10:56 après 11 ans chez Mercedes et 82 grands prix remportés.
00:11:00 Il fera équipe avec le Monegasque Charles Leclerc
00:11:03 et prendra la place de Carlos Sainz
00:11:05 qui quittera donc Ferrari après trois ans.
00:11:07 C'est Newsy les 6h12.
00:11:24 Merci d'être avec nous.
00:11:25 Bon réveil à tous.
00:11:26 La situation se débloque sur les routes.
00:11:28 Attention, calme précaire.
00:11:30 Les agriculteurs, vous l'avez entendu,
00:11:32 donnent rendez-vous au ministre et plus globalement au gouvernement
00:11:35 au Salon de l'Agriculture qui débutera dans trois semaines.
00:11:38 On en parle ce matin.
00:11:40 Et puis dans un instant,
00:11:41 on va parler de l'immobilier avec vous, l'homme-iggyo.
00:11:45 On va parler de l'immobilier.
00:11:46 Est-ce que c'est déjà la fin de la baisse des prix ?
00:11:50 On va parler de tout ça.
00:11:51 À tout de suite.
00:11:52 C'est Newsy les 6h15.
00:11:58 Les toutes dernières informations, Chana Lusso.
00:12:00 Les agriculteurs lèvent le camp.
00:12:04 Les points de blocage devraient progressivement disparaître
00:12:07 aujourd'hui suite aux annonces du gouvernement.
00:12:09 En Ile-de-France, attention,
00:12:10 plusieurs axes sont toujours partiellement fermés ce matin.
00:12:14 L'Union européenne envoie un signal clair à la Russie.
00:12:16 Ce sont les mots de Volodymyr Zelensky
00:12:18 après l'annonce d'une nouvelle aide de 50 milliards d'euros pour Kiev.
00:12:22 Cette aide, qui comprend 33 milliards d'euros de prêts
00:12:24 et 17 milliards d'euros de dons,
00:12:26 sera étalée jusqu'en 2027, écoutez le président ukrainien.
00:12:30 L'Europe a fait la démonstration du type d'unité dont elle a besoin.
00:12:36 27 pays, ensemble.
00:12:38 Des institutions en parfaite coopération.
00:12:41 Il s'agit d'un message clair à Moscou.
00:12:43 L'Europe va résister.
00:12:45 Et l'Europe ne sera pas brisée par les vagues destructrices
00:12:47 que le Kremlin ne cesse de projeter.
00:12:49 J'di prédumait v'Kremlin.
00:12:52 Voilà, et Joe Biden a appelé Ursula von der Leyen,
00:12:55 la présidente de la Commission européenne,
00:12:57 pour la remercier de ce vote.
00:13:00 Les Européens vont donc verser à l'Ukraine 50 milliards d'euros d'aide d'ici à 2027.
00:13:06 Comme le disait Shana à l'instant.
00:13:09 Le ras-le-bol des agriculteurs,
00:13:11 il se fait également sentir chez les agriculteurs bio.
00:13:15 D'autant plus que la demande de bio est en chute libre à cause des prix.
00:13:19 Oui, leur revenu dégringole.
00:13:21 C'est le cas dans l'exploitation de Cyril en Gironde.
00:13:23 Ce maraîcher ne sait pas s'il va pouvoir tenir longtemps.
00:13:26 Barbara Durand.
00:13:28 Sur cette exploitation familiale,
00:13:30 la production de légumes bio tourne au ralenti.
00:13:33 Depuis la crise du Covid, la demande est en baisse.
00:13:36 Du coup, en ce moment, on réduit notre production.
00:13:40 On déclasse certains légumes bio pour les vendre en conventionnel,
00:13:43 pour pas les perdre.
00:13:44 Et souvent, des fois, quand on les vend en conventionnel,
00:13:47 on les achète plus cher qu'en bio.
00:13:48 Une perte d'argent pour le consommateur, mais aussi pour lui.
00:13:51 Conséquence, l'exploitant agricole a été contraint de réduire ses équipes.
00:13:56 Ils sont passés de 7 à 3 employés.
00:13:58 Le maraîcher admet également être impuissant face aux pratiques
00:14:01 de la grande distribution.
00:14:03 Une tomate qu'on vend à 1,10, 1,20 euros, on va dire,
00:14:06 sur une tomate ancienne en bio,
00:14:08 elle va être vendue 4, 5 euros en magasin.
00:14:11 C'est les marges pratiquées tout le temps.
00:14:15 S'il garde le sourire, pour s'en sortir financièrement,
00:14:19 Cyril a d'ores et déjà prévu de diversifier son activité.
00:14:22 On investit dans une remorque de marché pour faire des crêpes et des gaufres,
00:14:26 pour valoriser du coup crêpes au miel, et gaufres au miel.
00:14:30 Et là, cet été, on postule sur plein d'événements sportifs ou culturels
00:14:34 pour essayer de s'en sortir.
00:14:36 Dans notre pays, la filière bio, en crise depuis plusieurs années,
00:14:40 représente 14% des fermes françaises.
00:14:45 Voilà cette question que je vous pose ce matin.
00:14:46 Est-ce que vous prenez plus de temps pour regarder les étiquettes
00:14:49 depuis le début de cette crise agricole ?
00:14:51 Et est-ce que vous avez envie de plus acheter français ?
00:14:54 Même si, on le dit, on le répète, c'est un peu plus cher,
00:14:56 mais il faut faire un petit effort.
00:14:58 Est-ce que vous êtes prêts à faire ce petit effort
00:15:00 quand il est de quelques euros ?
00:15:02 On en parle ce matin.
00:15:04 Restez bien avec nous sur CNews.
00:15:05 Les prix de l'immobilier, vous savez, ils baissent, ils baissent, ils baissent.
00:15:07 Là, la baisse s'est arrêtée en janvier.
00:15:09 Est-ce que c'est juste une pause dans la baisse ?
00:15:11 Ou est-ce que ça va remonter ?
00:15:12 On va poser cette question.
00:15:13 Alors, vous n'êtes pas voyants, ça je le sais, l'homique Guillaume,
00:15:16 mais vous allez nous dire ce que vous voyez dans les chiffres.
00:15:19 À tout de suite.
00:15:19 Moi, je les vois avec une boule de cristal.
00:15:21 [Rires]
00:15:22 6h22, l'économie tout de suite.
00:15:28 On va parler immobilier avec vous, l'homique Guillaume.
00:15:49 Allez, le baromètre Meilleurs Agents hier a dévoilé
00:15:53 les derniers chiffres pour les prix au mois de janvier.
00:15:57 Il ne recule pratiquement plus.
00:15:59 [Rires]
00:16:00 Ah là là là là, il y a le boutique qui a fait une blague pendant le...
00:16:03 C'est de ma faute.
00:16:04 Oui, c'est de votre faute.
00:16:06 Qui a fait une petite blague sur la publicité, voilà.
00:16:08 Allez, on reprend notre sérieux.
00:16:09 Donc les prix de l'immobilier.
00:16:10 Oui, en effet, Romain.
00:16:11 Les prix de l'immobilier sont restés globalement stables à l'échelle nationale.
00:16:14 Janvier est habituellement un mois plutôt calme,
00:16:16 de toute façon, en matière d'immobilier.
00:16:18 Mais cette pause est une surprise.
00:16:19 On s'attendait en effet à une poursuite de la baisse,
00:16:21 voire à une accélération.
00:16:23 Mais là, le prix moyen du mètre carré reste inchangé à 3 116 euros.
00:16:27 Dans quelques villes, les prix sont même légèrement repartis à la hausse
00:16:31 selon les chiffres communiqués par le site Meilleurs Agents.
00:16:34 À Saint-Etienne, au Mans, au Havre, on a des hausses de 1%
00:16:37 à Reims, +0,6.
00:16:39 Lyon, c'est +0,1, c'est vraiment symbolique.
00:16:41 Et de même que les prix des maisons qui ont également augmenté +0,1% en un an.
00:16:45 Ça peut sembler peu, mais ça montre malgré tout une orientation à la hausse.
00:16:48 Alors cette stagnation des prix,
00:16:51 ce n'est pas une bonne nouvelle pour les acheteurs ?
00:16:53 En effet, en tout cas, pas à court terme,
00:16:54 puisque la hausse des taux étant passée par là,
00:16:57 ils ont déjà perdu du pouvoir d'achat.
00:16:58 10% de perte de pouvoir d'achat.
00:17:01 Il faudrait donc que les prix baissent,
00:17:03 pour que les taux baissent, pardon, pour qu'ils puissent acheter plus grand.
00:17:07 Malgré tout, il y a quelques signes encourageants.
00:17:09 D'abord, la hausse des salaires qui fait que, vous savez,
00:17:11 le SMIC notamment a été fortement augmenté ces derniers mois.
00:17:14 La hausse des salaires fait que finalement,
00:17:16 on rattrape un peu la hausse des taux en termes de pouvoir d'achat.
00:17:19 Et puis, il reste surtout la possibilité de négocier.
00:17:21 Les délais de vente s'allongent.
00:17:23 80 jours en moyenne.
00:17:24 Ils ont augmenté de 4 jours en un mois.
00:17:27 Donc forcément, plus le vendeur est pressé de vendre,
00:17:30 plus il aura tendance à accepter une baisse de prix pour conclure la vente.
00:17:33 On le voit, il y a de plus en plus de négociations.
00:17:36 6 logements sur 10 faisaient l'objet d'une négociation en 2022.
00:17:39 Aujourd'hui, c'est 8 logements sur 10.
00:17:41 Alors, comment les prix ventines évoluent ? La question.
00:17:44 Effectivement, c'est difficile de prévoir.
00:17:46 Mais en matière d'immobilier, comme toujours en matière d'économie,
00:17:48 c'est une question d'offres et de demandes.
00:17:50 Or là, la demande revient.
00:17:52 Les acheteurs s'auto-censuraient un peu parce qu'on leur avait dit
00:17:55 que les banques n'accordaient plus de crédit.
00:17:56 Là, le robinet du crédit semble se rouvrir.
00:17:59 Et puis surtout, il y a cette mesure qui entre en vigueur là en février,
00:18:02 qui va permettre un deuxième examen des dossiers qui auront été refusés.
00:18:06 Une deuxième chance.
00:18:07 Donc, l'offre revient.
00:18:08 De l'autre côté, la demande revient.
00:18:11 De l'autre côté, l'offre, elle, reste faible.
00:18:13 C'est-à-dire qu'il y a moins de logements mis en vente.
00:18:15 En effet, les ménages qui ont acheté il y a entre 5 et 8 ans
00:18:19 ont bénéficié de taux de crédit très bas.
00:18:21 S'ils revendent aujourd'hui, ils devront emprunter avec des taux de crédit plus hauts.
00:18:24 Et donc, finalement, ce n'est pas très intéressant pour eux de déménager et de revendre
00:18:28 parce qu'ils risquent de perdre du pouvoir d'achat et des mètres carrés.
00:18:31 Il y a donc une sorte de statu quo qui bloque le marché
00:18:34 et qui devrait continuer à bloquer les prix.
00:18:37 ...
00:18:39 -C'était votre programme avec GUM, numéro 1 du brossage entre les dents.
00:18:45 -C'était votre programme avec Dome Expo.
00:18:47 4 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:18:51 Plus d'infos sur domexpo.fr.
00:18:53 -C'est nous, il est 6h26.
00:18:57 La météo, et on commence avec la météo des neiges.
00:18:59 On part à la montagne.
00:19:00 -La météo des neiges avec Murprotec,
00:19:04 expert en traitement définitif contre l'humidité.
00:19:06 Diagnostic gratuit sur murprotec.fr.
00:19:08 -Le temps sera très ensoleillé ce vendredi après-midi
00:19:12 sur les massifs de la moitié sud.
00:19:13 Il n'a pas neigé à Chamrousse depuis le 19 janvier.
00:19:16 Aux 38 pistes sont ouvertes sur 45.
00:19:19 Un risque d'avalanche minime en dehors des parcours sécurisés.
00:19:22 Une neige dure attigne des températures négatives
00:19:24 observées en bas et en haut de la station.
00:19:27 3,80 m de neige sur les hauteurs, 1,30 m en bas du domaine et un vent faible.
00:19:32 Un indice de sciabilité de 9 sur 10 au Grand Bornand.
00:19:35 Il faisait 4 degrés à 1 000 m d'altitude.
00:19:38 35 pistes sur 42 seront ouvertes ce vendredi avec une neige de printemps.
00:19:42 50 % du domaine est couvert en neige de culture.
00:19:45 Merci de votre écoute.
00:19:46 -C'est news, il est 6h27.
00:19:57 Voilà, merci de votre écoute dit Loïc Roussval.
00:19:59 C'est Loïc Roussval qui a fait cette météo des neiges, évidemment.
00:20:02 Allez, le temps tout de suite.
00:20:03 Alexandra Blanc.
00:20:05 -Retrouvez la météo avec habitat-et-jardin.com.
00:20:08 Spécialiste de la maison, du jardin et de la piscine depuis 24 ans.
00:20:12 habitat-et-jardin.com.
00:20:13 -La douceur se maintient aujourd'hui, Alexandra,
00:20:16 et ça n'a pas toujours été le cas cette période de l'année.
00:20:18 -Allez, un peu d'histoire, ma chère Shana.
00:20:21 Il y a 72 ans tout pile, c'est-à-dire début février 1954,
00:20:26 le froid s'abattait sur la France.
00:20:29 Vagues de froid exceptionnelles avec un indicateur thermique
00:20:32 à l'échelle nationale de -8 degrés.
00:20:35 Il faut savoir que les temps ont changé.
00:20:36 La douceur est de nouveau au rendez-vous cette semaine
00:20:39 avec hier un indicateur thermique de l'ordre de 9 degrés.
00:20:42 Alors, il y a 70 ans, il faisait extrêmement froid en France.
00:20:45 Concrètement, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:20:47 Eh bien, regardez, les températures étaient glaciales
00:20:49 avec en moyenne -17 degrés à Nancy, -10 degrés à -13 degrés à Paris
00:20:55 ou encore -10 degrés à Bordeaux ou encore à Lyon.
00:20:58 Température glaciale, on n'a plus l'habitude d'avoir aussi froid.
00:21:01 En attendant, vous allez vous en parler ce matin dans la matinale
00:21:04 avec cette vague de froid qui a eu lieu il y a 70 ans tout pile
00:21:08 et qui avait marqué les esprits à l'époque.
00:21:11 Alors aujourd'hui, des conditions météo plutôt printanières.
00:21:14 Ça n'a rien à voir avec ce qui s'est passé en 1954.
00:21:17 Avec un temps très calme ce matin sur les trois quarts du pays.
00:21:20 On retrouve également un temps assez brumeux, assez nuageux,
00:21:23 des brouillards un petit peu plus denses en remontant
00:21:25 près des Côtes de la Manche et puis plein soleil.
00:21:27 Vous le voyez entre les Pyrénées, le Golfe du Lyon
00:21:29 ou encore le Massif central ou encore en allant vers les Alpes du Sud
00:21:33 où l'on attend de nouveau du soleil aujourd'hui dans l'après-midi.
00:21:36 Petit à petit, les brouillards se dissipent.
00:21:38 On retrouvera néanmoins un front un petit peu plus mitigé
00:21:41 sur les régions du nord avec localement un temps très, très nuageux.
00:21:45 Les brouillards pour rester également assez dense
00:21:47 selon la Garonne ou encore en remontant vers la Bourgogne.
00:21:49 Et puis côté température, c'est toujours très doux,
00:21:52 même si ça baisse un petit peu par rapport aux jours précédents.
00:21:54 4 à Paris, déjà 10 degrés pour le Pays-Basque
00:21:56 ou encore 12 degrés à Perpignan.
00:21:58 Et dans l'après-midi, les températures resteront printanières.
00:22:02 Ça n'a rien à voir avec l'année 1954, avec 19 degrés en moyenne à Perpignan.
00:22:07 Vous aurez 17 degrés à Marseille cet après-midi,
00:22:10 15 degrés pour le Pays-Basque et en moyenne 10 à 12 degrés sur les régions du nord.
00:22:14 C'était La Météo avec habitat-et-jardin.com,
00:22:18 spécialiste de la maison, du jardin et de la piscine depuis 24 ans.
00:22:22 habitat-et-jardin.com
00:22:23 C'est Newsy, il est 6h30.
00:22:26 Merci d'être avec nous.
00:22:27 Vous regardez la matinale, les agriculteurs lèvent le camp.
00:22:30 Certains d'entre eux sont déjà partis.
00:22:32 D'autres prendront la route ce matin.
00:22:34 On va retrouver Marine Sabourin sur le pont de Gennevilliers,
00:22:38 à deux pas de la capitale.
00:22:40 À tout de suite Marine.
00:22:42 Même si les agriculteurs ont décidé de lever les blocages
00:22:45 après les annonces faites par le gouvernement,
00:22:48 le calme reste précaire et les agriculteurs attendent des preuves.
00:22:53 Face à la colère des agriculteurs, Bruno Le Maire a annoncé des contrôles massifs
00:23:00 auprès des industriels et des distributeurs.
00:23:02 150 agents de la répression des fraudes seront mobilisés dans toute la France.
00:23:06 Est-ce que vous y croyez ?
00:23:07 On est allé vous poser la question.
00:23:10 Et puis, Gabriel Attal a annoncé la fin de l'ASS,
00:23:14 l'Allocation Spécifique de Solidarité,
00:23:17 un système qui permet aux chômeurs en fin de droit de toucher des aides sans travailler,
00:23:21 tout en cotisant pour les retraites.
00:23:23 Qu'est-ce qui va changer très concrètement ?
00:23:25 On verra ça avec vous.
00:23:26 Le Mic Guillot.
00:23:27 À tout de suite Le Mic.
00:23:29 Les agriculteurs lèvent le camp.
00:23:32 Les points de blocage devraient progressivement disparaître
00:23:35 après les annonces du gouvernement.
00:23:36 La FNSEA et les JIA, les Jeunes Agriculteurs,
00:23:40 sont appelés à suspendre la mobilisation sur les routes.
00:23:44 Les deux syndicats majoritaires qui ont cependant promis de rester vigilants
00:23:48 sur l'application de ces mesures.
00:23:49 Chana.
00:23:50 Alors sur le terrain, est-ce que les agriculteurs ont été convaincus par ces annonces ?
00:23:53 Est-ce que c'est suffisant ?
00:23:55 Réponse dans ce reportage de Miquel Dos Santos, Fabrice Elsner et Aminata Dem.
00:23:59 Avant de quitter définitivement ce blocage,
00:24:03 je crois qu'on peut quand même tous être fiers de ce qui s'est passé ces derniers jours.
00:24:09 Sur l'autoroute A6, certains agriculteurs restent et d'autres lèvent le camp.
00:24:14 Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, les a rejoints sur place
00:24:18 et demande la suspension des blocages suite aux nouvelles annonces de l'exécutif.
00:24:23 Je suis allé à Lyon, je suis allé dans Lyon, je suis allé dans l'Oise,
00:24:26 je suis là ce soir, je vais partout parce que je veux sentir ça, ça m'intéresse aussi.
00:24:30 Moi je ne suis pas un mec perché à Paris toute la journée.
00:24:32 Si certains agriculteurs se sont sentis écoutés et compris, d'autres sont dubitatifs.
00:24:38 J'en ai fait toute l'année des tables Excel, je ne fais que ça de faire des tables Excel.
00:24:40 On fait des plus, des moins, on est toujours en moins.
00:24:43 Donc moi je n'ai pas de réponse à ça.
00:24:44 En déplacement à Bruxelles, Emmanuel Macron a proposé un égalime européen
00:24:49 et la création d'une force européenne de contrôle sanitaire et agricole.
00:24:52 Des efforts bien accueillis par les agriculteurs
00:24:55 qui n'hésiteront pas à remonter la pression si les promesses ne sont pas tenues.
00:24:59 Ce qu'on aurait aimé avoir malgré tout, c'est un calendrier plus précis sur les différentes actions.
00:25:07 J'espère que ce travail-là va continuer parce que nos troupes ici sur le terrain
00:25:12 ont besoin de réponses et on reviendra si on n'a pas les réponses.
00:25:15 Les producteurs ont fixé leur cap et attendent des premiers résultats
00:25:19 d'ici au coup d'envoi du Salon de l'Agriculture ce 24 février.
00:25:24 Alors, après cette crise, est-ce que vous avez plus envie d'acheter français ?
00:25:29 C'est la question que je vous pose ce matin, même si parfois c'est plus cher.
00:25:32 Est-ce que vous allez plus regarder les étiquettes en faisant les courses
00:25:35 pour essayer de mieux comprendre d'où ça vient ?
00:25:37 Vous flashez le QR code et vous enregistrez votre message.
00:25:42 Vous connaissez le principe et on entendra vos commentaires, vos vidéos à 7h30 et à 8h30.
00:25:49 Shana, je voudrais qu'on fasse un point sur les annonces faites hier par le gouvernement
00:25:51 pour sortir de la crise, qu'on soit extrêmement clair.
00:25:53 D'abord, des mesures d'urgence pour les agriculteurs évaluées à 400 millions d'euros.
00:25:58 Le remboursement partiel de la taxe sur le GNR, le gaz non routier,
00:26:02 le renforcement des lois Egalim.
00:26:04 Le gouvernement va également lâcher du laisse sur l'usage des pesticides.
00:26:08 Bruno Le Maire a annoncé les contrôles massifs auprès des industriels et des distributeurs.
00:26:12 150 agents de la répression des fraudes vont être mobilisés dans toute la France,
00:26:15 dans les supermarchés et les hyper essentiellement.
00:26:18 Est-ce que les agriculteurs font confiance aux ministres de l'économie ?
00:26:20 On est allé leur poser la question.
00:26:23 Je n'y crois pas.
00:26:24 Mais il a largement ce qu'il faut, il n'a qu'à mettre les gens de l'OSB à s'occuper de ça.
00:26:29 C'est quoi l'OSB ?
00:26:30 C'est les contrôleurs qu'on a sur l'environnement,
00:26:33 qui viennent nous contrôler tous les jours dans nos fermes.
00:26:34 Que représentent 150 contrôleurs par rapport au nombre de GMS ?
00:26:41 C'est une goutte d'eau.
00:26:43 Par contre, ce que j'ai peur, c'est que ce soient les agriculteurs qui soient encore contrôlés.
00:26:48 Connaissez-vous une autre profession que les agriculteurs qui sont autant contrôlés ?
00:26:54 Nous, on est contrôlés par satellite, on est contrôlés par tout un tas de choses.
00:26:58 Est-ce qu'il y a d'autres professions qui sont autant contrôlées ?
00:27:01 J'aimerais le savoir.
00:27:03 Effectivement, elle a raison.
00:27:06 Les satellites prennent des photos tous les trois jours
00:27:11 des exploitations agricoles et des terres arables.
00:27:14 Est-ce qu'il y a une autre profession qui est autant contrôlée ?
00:27:17 Tiens, l'homique Guillaume.
00:27:19 Non, sans doute pas.
00:27:19 C'est ce que dénonçaient les agriculteurs,
00:27:21 c'est l'excès non seulement de normes, mais de contrôle de ces normes.
00:27:25 On part sur l'autoroute A15, retrouver Marine Sabourin avec Pierre-François Altermat.
00:27:29 Marine, vous êtes au niveau du pont de Gennevilliers.
00:27:31 Les agriculteurs ont-ils, vont-ils lever le camp ?
00:27:34 Qu'est-ce qu'il se dit ?
00:27:38 Eh bien Romain, ici, les agriculteurs du Val d'Oise vont rebrousser chemin
00:27:41 aux alentours de 9h, 9h30.
00:27:43 Cela fait 5 jours et 4 nuits qu'ils campent ici sur l'autoroute A15
00:27:47 en direction de Paris.
00:27:49 On a encore des dizaines d'agriculteurs qui ont passé la nuit ici.
00:27:52 Une cinquantaine de tracteurs sont toujours mobilisés
00:27:56 et une vingtaine de véhicules.
00:27:58 Voilà, là, les agriculteurs se réveillent doucement.
00:28:01 Ils vont commencer à préparer leurs affaires d'ici une petite demi-heure
00:28:05 avant de quitter le camp aux alentours de 9h.
00:28:09 Alors Marine, dites-nous, dans quel état d'esprit sont les agriculteurs ce matin ?
00:28:13 Eh bien, on a échangé avec certains d'entre eux.
00:28:17 Ils sont consternés, dépités de cette situation.
00:28:19 Certains auraient aimé rester plus longtemps.
00:28:21 Mais voilà, il faut s'occuper des exploitations.
00:28:24 On discutait avec eux de cette concurrence des loyales
00:28:27 avec d'autres agriculteurs des pays membres de l'Union européenne.
00:28:31 Et puis, on était là aussi en début de semaine.
00:28:33 On avait une agricultrice, Audrey notamment, qui nous expliquait
00:28:35 qu'elle ne comptait pas 16h, 70h, 80h par semaine
00:28:40 pour un salaire minime de 1 400 à 1 500 euros par mois.
00:28:43 Mais voilà, il faut s'occuper des exploitations.
00:28:46 C'est pour ça qu'ils rentrent aux alentours de 9h.
00:28:49 Merci beaucoup Marine Sabourin. Merci beaucoup.
00:28:52 Voilà, on va vous retrouver tout au long de la matinale.
00:28:54 Effectivement, on l'a dit plusieurs fois, mais ce sont des chefs d'entreprise
00:28:57 qui doivent retrouver leur entreprise, leur exploitation,
00:29:00 accessoirement leur famille aussi.
00:29:02 Merci beaucoup Marine.
00:29:03 On va retrouver Marine Sabourin sur la 15
00:29:06 et Antoine Estève sur l'autoroute A6 tout au long de la matinale.
00:29:09 Et puis, on ira bien sûr dans la région de Toulouse
00:29:11 et dans le sud autour de Marseille.
00:29:14 Cette information sur laquelle on revient ce matin,
00:29:16 parce qu'elle est importante, vous allez comprendre.
00:29:18 Gabriel Attal a annoncé la fin de l'allocation spécifique de solidarité, l'ASS.
00:29:24 C'est une particularité française.
00:29:26 On ne travaille pas, on touche une aide
00:29:29 qui nous permet de cotiser pour les retraites.
00:29:32 C'est bien ça. Ça, ça va être terminé bientôt.
00:29:34 Qu'est-ce que ça va changer ? Comment ça va fonctionner ce changement ?
00:29:36 Effectivement, Romain, c'est terminé.
00:29:38 C'est une des mesures de Gabriel Attal
00:29:40 pour faire en sorte que le travail paye mieux que l'inactivité.
00:29:42 Il veut d'un côté, on l'a dit, désmicardiser la France
00:29:45 en revoyant le système d'allègement de charges
00:29:46 sur les bas salaires pour faciliter les augmentations.
00:29:49 Et de l'autre, il veut donc rendre moins intéressante certaines aides
00:29:52 qui, par ailleurs, coûtent très très cher à la solidarité nationale.
00:29:56 C'était le cas avec l'ASS,
00:29:57 cette allocation spécifique de solidarité
00:29:59 qui coûte quand même 1,6 milliard d'euros par an pour 245 000 bénéficiaires.
00:30:05 Il faut avoir l'ambition de ne plus mettre d'argent dans l'assistanat sans fin,
00:30:09 a expliqué Sylvain Maillard, le patron des députés Renaissance à l'Assemblée,
00:30:12 après le discours du Premier ministre.
00:30:14 L'assistanat sans fin, c'est donc notamment cette allocation
00:30:16 qui prend le relais des indemnités chômage pour les chômeurs en fin de droit
00:30:19 et qui surtout permet ou permettait de cotiser pour la retraite
00:30:23 alors qu'on ne travaille pas, une anomalie souvent dénoncée.
00:30:26 Le montant de cette allocation est ou était de 552 euros par mois.
00:30:30 Désormais, les chômeurs qui auront épuisé leur droit
00:30:33 toucheront le RSA, c'est 607 euros par mois pour une personne seule,
00:30:37 mais ils ne cotiseront donc plus pour la retraite
00:30:39 et avec, dès la fin de l'année, cette obligation supplémentaire
00:30:42 de faire 15 heures d'activité par semaine.
00:30:44 Subtilité, c'est l'État jusqu'à présent qui payait l'ASS,
00:30:48 ce sont les départements qui payent le RSA,
00:30:50 c'est une façon pour l'État de transférer une charge vers les départements.
00:30:54 D'ailleurs, on va parler des retraites.
00:30:54 Pourquoi les retraites des agriculteurs sont-elles si faibles ?
00:30:57 Ce sera à 7h20.
00:30:58 Avec vous, le Mic Guillaume.
00:31:00 L'UEJF, l'Union des étudiants juifs de France,
00:31:03 porte plainte après l'agression de trois étudiants juifs.
00:31:05 Ça s'est passé au début de la semaine à l'université de Strasbourg, Chana.
00:31:09 En fait, ces étudiants étaient en train de coller des affiches
00:31:11 des otages du Hamas ainsi que des slogans non à l'antisémitisme.
00:31:15 Ils ont été interpellés par des militants antisionistes
00:31:18 qui les ont mis au sol avant de les frapper.
00:31:20 Samuel Lejoyeux, président de l'Union des étudiants juifs de France,
00:31:23 s'inquiète de la montée de l'antisémitisme,
00:31:25 notamment depuis les attaques du 7 octobre.
00:31:28 Ce qu'on constate, c'est vraiment une sorte de passage à l'acte
00:31:32 de ce qu'on dit depuis le 7 octobre et même avant,
00:31:35 que cette haine obsessionnelle, systématique et violente d'Israël,
00:31:40 qui est nourrie depuis des années, et en particulier depuis le 7 octobre,
00:31:45 par l'extrême gauche, elle engendre fondamentalement
00:31:49 une haine du juif, une haine antisémite, y compris violente.
00:31:53 Et là, cette fois-ci, on a sans doute l'action la plus violente
00:31:58 qui a été commise sur un campus depuis le 7 octobre.
00:32:01 Voilà, c'était important d'en parler, évidemment.
00:32:04 Le sport tout de suite avec du rugby, avec l'ouverture du tournoi Destination.
00:32:08 Votre programme avec
00:32:11 Plombier.com, Plombier.com
00:32:13 Un problème de chauffage ? Plombier.com
00:32:15 Une marque de Groupe Verlaine.
00:32:17 Ouverture du tournoi Destination avec le 15 de France, bien sûr.
00:32:21 Ça se passe au Stade Vélodrome, ce sera ce soir à 21h à Marseille.
00:32:25 Oui, vous l'avez dit, ce sont nos Bleus qui vont disputer
00:32:26 le premier match de l'édition 2024 face aux Irlandais.
00:32:30 Une opposition entre les deux grands déçus de la dernière Coupe du Monde.
00:32:33 Et le 15 de France devra composer sans Antoine Dupont
00:32:36 qui se prépare pour les Jeux Olympiques de Paris.
00:32:38 C'est le troisième ligne, Rochelet-Grégory-Aldryd
00:32:41 qui portera le brassard de capitaine.
00:32:43 C'était votre programme avec
00:32:46 Plombier.com, Plombier.com
00:32:49 Une fuite d'eau ? Plombier.com
00:32:50 Plombier.com, une marque de Groupe Verlaine.
00:32:53 C'est news, restez bien avec nous.
00:32:55 Dans un instant, on va retrouver Antoine Esteve
00:32:57 sur l'autoroute A6 à Chilly-Mazarin
00:33:00 à quelques centaines de mètres de Rungis.
00:33:04 Voilà, les agriculteurs lèvent le camp, comme on dit.
00:33:07 Ils sont en train de ranger leurs affaires.
00:33:10 Ils vont prendre la route. Certains ont déjà pris la route d'ailleurs.
00:33:12 Et la route sera libérée dans les heures qui viennent.
00:33:17 Restez bien avec nous sur CNews pour réveiller à tous.
00:33:19 A tout de suite.
00:33:23 Avant de retrouver Antoine Esteve sur l'autoroute A6
00:33:26 où le départ des tracteurs est en train de s'organiser.
00:33:30 Le Point Info, les tout dernières informations.
00:33:32 Tout ce qu'il faut savoir ce matin avec vous, Chana Lousto.
00:33:35 La FNSEA et les jeunes agriculteurs
00:33:39 appellent à suspendre les blocages
00:33:41 après les annonces du gouvernement.
00:33:42 Les deux syndicats majoritaires ont salué un changement de ton
00:33:45 mais promettent de rester vigilants sur l'application de ces mesures.
00:33:48 Ils précisent que le mouvement ne s'arrête pas,
00:33:51 il prend juste une nouvelle forme.
00:33:53 Et puis cette interpellation musclée à Nice.
00:33:56 Cinq policiers ont tenté d'arrêter une voiture
00:33:58 avec trois individus à son bord.
00:33:59 Mais le conducteur refusait de s'arrêter.
00:34:02 Les forces de l'ordre ont dû faire usage d'un taser
00:34:04 et de gaz lacrymogènes pour réussir à les interpeller.
00:34:06 Ces individus étaient cagoulés
00:34:08 et on a retrouvé une machette et un couteau sur eux.
00:34:10 Ils étaient déjà tous connus des services de police.
00:34:12 Direction l'autoroute A6 au sud de Paris.
00:34:17 Antoine Esteve avec Laurent Scellarié.
00:34:20 Antoine, merci d'être avec nous.
00:34:23 Les motards de la police nationale sont là.
00:34:26 Comment s'organise le départ des tracteurs ?
00:34:29 Ça y est, c'est acté.
00:34:30 Certains sont déjà partis
00:34:31 et d'autres vont partir dans les minutes ou les heures qui viennent.
00:34:35 Oui, effectivement.
00:34:38 Puis vous savez, on est quand même sur le spot des irréductibles
00:34:41 parce qu'hier, lorsque tout le monde a décidé
00:34:43 que les barrages allaient être levés,
00:34:45 notamment les barrages au nord de Paris et à l'ouest de Paris,
00:34:47 eh bien ici, la FNSEA locale a décidé de maintenir ce barrage jusqu'au bout.
00:34:52 Alors jusqu'au bout, ça veut dire jusqu'à ce matin,
00:34:54 entre 8h et 10h.
00:34:56 Vous le voyez, il reste beaucoup de tracteurs
00:34:57 sur ces images en direct de Laurent Scellarié.
00:34:59 Et alors, image du matin, ce sont ces policiers
00:35:02 que vous voyez au milieu des tracteurs.
00:35:03 Pourquoi ?
00:35:04 Tout simplement parce qu'ils sont venus ici pour discuter
00:35:07 du plan d'évacuation de l'autoroute A6
00:35:09 avec les agriculteurs qui se trouvent ici.
00:35:11 Un plan d'évacuation, ça veut dire qu'il y a quand même
00:35:13 entre 100 et 130 tracteurs à faire sortir de l'autoroute.
00:35:16 Il va falloir sécuriser l'autre voie qui se trouve là-bas
00:35:19 pendant les bouchons du matin,
00:35:20 parce que, évidemment, cette voie de l'autoroute A6 est très empruntée.
00:35:23 On est à quelques kilomètres de Rungis.
00:35:25 On est aussi à 2 kilomètres à voile d'oiseau seulement
00:35:28 des pistes de l'aéroport d'Orly.
00:35:30 Alors évidemment, on va suivre cette évacuation en douceur
00:35:34 pendant la matinée.
00:35:34 C'est ce que nous disent les agriculteurs ici.
00:35:36 Ce qu'ils veulent, c'est que tout se passe bien jusqu'au dernier moment.
00:35:39 Tout s'est très bien passé d'ailleurs avec les forces de l'ordre jusqu'ici.
00:35:41 Et puis surtout, il va falloir démonter toute cette logistique
00:35:44 que vous voyez autour de nous.
00:35:45 On vous a montré ce matin cette tente tout à l'heure.
00:35:47 Là, il va rester encore toute cette nourriture,
00:35:49 tout cet approvisionnement à enlever.
00:35:52 Il y a des toilettes à démonter.
00:35:53 Il y a l'éclairage aussi qui va être à démonter.
00:35:55 Bref, tout cela, ça va prendre du temps
00:35:57 et ça va se faire entre 8h et 10h.
00:35:59 - Et 10h, est-ce que ça veut dire que la police rouvrira la circulation
00:36:05 à 10h du matin ou ça, c'est pour plus tard ?
00:36:08 - Alors ça, ça sera certainement pour plus tard, tout simplement,
00:36:13 parce qu'il va falloir nettoyer.
00:36:15 Alors, les agriculteurs sont engagés évidemment à enlever le principal,
00:36:19 les déchets, il ne restera pas de déchets, tous les barbecues,
00:36:21 tout ce qui avait été monté pour tenir le camp ici pendant une semaine.
00:36:25 Mais il va falloir surtout nettoyer cet énorme feu
00:36:27 qui se trouve sur la bande d'arrêt d'urgence.
00:36:28 Là, vous voyez, en ce moment, on vous parle,
00:36:30 on est vraiment sur les voies de l'autoroute A6.
00:36:32 Il y a quatre voies à l'endroit où nous sommes
00:36:34 et cette bande d'arrêt d'urgence qu'il va falloir nettoyer,
00:36:36 évidemment, avant de rouvrir l'autoroute.
00:36:38 On peut tabler sur une réouverture de cette autoroute entre 11h et midi.
00:36:42 C'est en tout cas ce qu'aimeraient les forces de l'ordre ici.
00:36:44 – D'accord.
00:36:45 Dans quel état d'esprit sont les agriculteurs
00:36:47 avec qui vous avez pu discuter Antoine ?
00:36:48 Parce que c'est important.
00:36:50 À la fois, ils ont obtenu des avancées,
00:36:52 ça c'est indéniable, mais la crise est encore là.
00:36:56 – On va aller poser la question à Edouard,
00:37:00 je crois qu'il se trouve juste derrière.
00:37:02 Bonjour Edouard, il est en train de finir sa chocolatine du matin.
00:37:07 Edouard, pas en chocolat vous dites ?
00:37:09 Moi je dis chocolatine, je suis désolé, je suis de Bordeaux.
00:37:12 Edouard, comment ça se passe ce matin ?
00:37:14 On vous sentait tout à l'heure vraiment fatigué,
00:37:16 mais en même temps vous êtes content de rentrer chez vous, j'imagine,
00:37:18 parce qu'il faut s'occuper des élevages, il faut s'occuper aussi des fermes ?
00:37:21 – C'est ça, on tourne avec mon épouse un jour sur deux,
00:37:25 un coup c'est moi, un coup c'est elle qui vient ici.
00:37:27 Et oui, bah là on est prêts, il va falloir qu'on parte.
00:37:31 Là on commence à sentir la fatigue un peu partout.
00:37:34 Et ouais, tout le monde est pressé de rentrer là.
00:37:38 – Et surtout, j'imagine que vous avez obtenu quasiment ce que vous vouliez,
00:37:41 parce que c'est vrai que les jeunes disent, on a quand même bien avancé.
00:37:44 – On a quand même bien avancé dans l'ensemble,
00:37:48 après il faut voir dans les petites lignes,
00:37:49 parce que pour l'instant on a les grandes lignes,
00:37:51 après il nous faut les actes, tout le monde l'écrit,
00:37:53 et que ça avance rapidement.
00:37:55 Mais oui, pour l'ampleur de la mobilisation, on est quand même assez satisfait.
00:37:59 – Merci Edouard, Edouard qui va rentrer dans le Loiret,
00:38:02 dans son exploitation aujourd'hui.
00:38:03 Comme tous ces agriculteurs qui se trouvent ici autour de nous,
00:38:06 excusez-moi, entre 150 et 200 personnes quand même.
00:38:10 – Merci beaucoup, merci Antoine et Steve, avec Laurent Scellarié.
00:38:14 Je vous pose cette question ce matin,
00:38:15 est-ce que vous avez envie de plus acheter français avec cette crise agricole,
00:38:18 même si parfois c'est plus cher, on le dit, on le sait.
00:38:21 Est-ce que vous regardez plus les étiquettes,
00:38:24 pour savoir d'où proviennent les produits que vous achetez,
00:38:27 dans les supermarchés, les hypermarchés, enfin dans les boutiques,
00:38:31 chez les commerçants, vous flashez le QR code et vous enregistrez votre vidéo.
00:38:35 Dans un instant, la politique, est-ce que ce qu'on est en train de vivre,
00:38:39 c'est une victoire politique pour Gabriel Attal ?
00:38:43 Est-ce que c'est le premier obstacle politique franchi pour le Premier ministre ?
00:38:46 On va en parler avec vous Gauthier Lebret, à tout de suite.
00:38:48 [Générique]
00:38:53 La politique avec vous Gauthier Lebret, les blocages sont en train d'être levés,
00:38:58 les agriculteurs sont en train de rentrer chez eux,
00:39:01 après les nouvelles annonces de Gabriel Attal.
00:39:03 C'est une victoire politique pour le Premier ministre selon vous ?
00:39:06 Oui, c'est une victoire à court terme car en réalité, rien n'est terminé.
00:39:09 Il est vrai, on le voit depuis le début de la matinale,
00:39:10 les blocages sont en train de se lever, mais je dis que rien n'est terminé,
00:39:13 car les agriculteurs ont deux échéances en tête.
00:39:16 Évidemment, le salon de l'agriculture, c'est dans trois semaines, c'est à la fin du mois.
00:39:20 Et puis, les européennes de juin prochain,
00:39:22 on a bien compris que cette crise agricole menait à chaque fois à Bruxelles
00:39:27 et que les réponses étaient également européennes et que ce sujet était ultra-européen.
00:39:31 Donc évidemment, ce sera un sujet central pour la campagne européenne
00:39:35 qui s'annonce jusqu'à juin prochain.
00:39:36 Mais on l'entendait dès hier soir sur la levée de certains blocages,
00:39:40 les agriculteurs attendent des changements avant juin.
00:39:43 Et du concret, moins de normes, moins de concurrence déloyale
00:39:46 et surtout, vivre dignement de son travail, 70 heures de travail hebdomadaire,
00:39:51 car il ne faudrait pas que tout ça soit simplement des...
00:39:55 Parole, parole, parole !
00:40:06 Joli cœur, hein ?
00:40:08 Voilà, très joli cœur d'Alida, évidemment.
00:40:10 Vous voyez que les agriculteurs ne sont dupes de rien.
00:40:12 Donc oui, Gabriel Attal a réussi à gérer sa première crise politique,
00:40:16 ça c'est certain, le Premier ministre sait faire de la politique,
00:40:19 des annonces et de la communication.
00:40:22 Il a évité un enlisement, une radicalisation du conflit.
00:40:25 Ça s'est bien passé aussi, il faut le dire d'un point de vue du maintien de l'ordre.
00:40:28 Il faut dire aussi que les agriculteurs ne sont ni des émeutiers,
00:40:31 ni des écolo-radicaux et donc que c'était normal de les traiter différemment.
00:40:35 C'est des gens qui se lèvent très tôt, qui travaillent, qui nourrissent tout un pays.
00:40:38 Et donc voilà, ils veulent simplement que ce qu'a dit hier Gabriel Attal
00:40:42 ne se transforme pas en fausse promesse.
00:40:44 Rendez-vous donc dans les semaines à venir.
00:40:46 Et Emmanuel Macron qui a tenté de reprendre la main hier depuis Bruxelles.
00:40:50 Oui, après une grande séquence à l'étranger, d'abord en Inde, puis en Suède.
00:40:54 Et alors qu'il avait laissé la main à son Premier ministre,
00:40:56 le président a clos cette séquence avec une conférence de presse depuis Bruxelles
00:41:00 où il s'est opposé au traité de Mercosur, traité de libre-échange, vous le savez,
00:41:04 avec l'Amérique latine en l'absence de clause miroir.
00:41:07 La clause miroir, c'est très simple.
00:41:08 C'est-à-dire que ce que vous imposez aux agriculteurs français,
00:41:11 eh bien vous l'imposez aussi aux produits que vous importez.
00:41:14 Mais savez-vous, les amis, qui a dit au Salon de l'agriculture en 2018,
00:41:18 alors qu'il était déjà président de la République, vous avez compris,
00:41:21 on est gagnant avec le Mercosur ?
00:41:23 Eh bien Emmanuel Macron lui-même.
00:41:25 Donc en 2018, il disait "on est gagnant avec le Mercosur"
00:41:28 et aujourd'hui il dit "on s'y oppose à certaines conditions".
00:41:32 De quoi évidemment être sceptique, surtout quand on est agriculteur.
00:41:35 Et alors la bataille des Européennes a commencé.
00:41:38 Le Rassemblement national va répondre là.
00:41:41 Il y a des rendez-vous prévus ce week-end.
00:41:42 Avec ce sujet qui est devenu très européen, ultra politique, qui est l'agriculture.
00:41:47 Donc le RN révèle une nouvelle affiche avec Marine Le Pen et Jordane Bardella
00:41:51 qui se sont tous deux déplacés aux côtés des agriculteurs pendant cette crise.
00:41:54 Et ça va continuer dans les fédérations effectivement ce week-end.
00:41:58 Vous voyez, slogan "la France soutient sa ruralité".
00:42:01 Alors les blocages sont terminés, mais pas la crise agricole.
00:42:04 Voilà ce qu'on répète au Rassemblement national.
00:42:06 Et dans l'entourage du président du RN, on le confiait hier,
00:42:09 c'est plus profond que la crise agricole.
00:42:11 C'est une crise de civilisation, de la France qui ne veut pas mourir.
00:42:14 Il y a évidemment un enjeu électoral avec les Européennes
00:42:18 pour un sujet donc "on ne peut plus européen"
00:42:19 qui sera l'un des sujets phares de cette campagne après cette crise.
00:42:23 Et pas sûr que pour la majorité, le bonheur soit dans le pré.
00:42:26 Merci Gauthier.
00:42:28 Est-ce que la crise est vraiment derrière nous ?
00:42:30 On sera avec Marc Fesneau, le ministre de l'Agriculture.
00:42:33 Il a choisi CNews pour parler ce matin, Marc Fesneau.
00:42:36 Invité de la grande interview à 8h10.
00:42:39 On va parler de l'Ukraine, on va parler du Mercosur,
00:42:41 on va parler de la loi Egalim,
00:42:43 on va parler de tous les contrôles dans les supermarchés.
00:42:45 Il va apporter des réponses, j'espère en tout cas.
00:42:48 Beaucoup de questions à lui poser, vous imaginez.
00:42:51 Soyez là à 8h10 si vous le pouvez.
00:42:53 Tout de suite, c'est le temps, Alexandra Blanc.
00:42:55 Retrouvez la météo avec habitat-et-jardin.com
00:42:58 Spécialiste de la maison, du jardin et de la piscine depuis 24 ans.
00:43:02 habitat-et-jardin.com
00:43:04 Cette question Alexandra, est-ce qu'il va neiger en montagne dans les prochains jours ?
00:43:08 Je sais que c'est une question qui intéresse de nombreux Français
00:43:10 et surtout les professionnels.
00:43:11 Eh bien la réponse est oui.
00:43:13 Vous le savez, les températures sont particulièrement douces
00:43:15 depuis déjà une dizaine de jours et donc,
00:43:17 conséquence, la neige a tendance à fondre en montagne.
00:43:20 Alors pas ici, pour le Val d'Alos où c'est une station qui est assez préservée,
00:43:25 mais c'est vrai que sur les Pyrénées, sur le massif central
00:43:28 ou encore en redescendant vers les Alpes du Sud,
00:43:30 notamment du côté d'Oron,
00:43:31 eh bien la tendance, c'est que la neige fond en raison des températures très douces.
00:43:36 La réponse est la suivante.
00:43:38 Amis professionnels pour le ski, on va avoir de la neige
00:43:41 principalement entre vendredi et samedi prochain
00:43:45 avec de nouvelles chutes de neige attendues la veille des vacances scolaires.
00:43:49 Alors au programme aujourd'hui en France, un temps très brumeux, très nuageux,
00:43:53 beaucoup de brouillard actuellement en région parisienne
00:43:55 ou encore près des Côtes de la Manche.
00:43:56 Attention, visibilité réduite également le long de la Garonne
00:43:59 ou encore en remontant vers le Val de Saône.
00:44:01 En revanche, on retrouvera toujours un temps très ensoleillé
00:44:04 autour du Golfe du Lion avec néanmoins le maintien du vent.
00:44:07 Dans l'après-midi, petit à petit, grâce à l'anticyclone,
00:44:10 les brouillards se dissiperont.
00:44:11 Les nuages resteront néanmoins assez tenaces entre la Bretagne,
00:44:14 le bassin parisien ou encore le nord où l'on ne verra pas beaucoup de soleil.
00:44:17 Aujourd'hui, quelques brouillards devraient également persister
00:44:20 le long de la Garonne ou encore en remontant vers la Bourgogne,
00:44:23 partout ailleurs du soleil, avec le maintien du vent.
00:44:26 Les températures baissent un peu ce matin.
00:44:28 C'est un petit peu plus frais, mais ça reste doux.
00:44:30 4 à Paris, 3 degrés à Dijon ou encore déjà 10 degrés pour le Pays Basque
00:44:34 et le Bordelais.
00:44:34 Dans l'après-midi, les températures restent toujours printanières.
00:44:38 Et oui, dans le sud, 19 degrés en moyenne à Perpignan,
00:44:40 17 degrés sous le soleil de Marseille ou encore 16 degrés à Nice.
00:44:44 Vous aurez 15 degrés pour le Pays Basque et de la douceur également sur le centre,
00:44:48 avec 10 degrés à Orléans ou encore 12 degrés entre Limoges et Clermont-Ferrand.
00:44:52 La suite du programme, conditions météo calmes ce week-end
00:44:55 grâce à l'anticyclone, quelques nuages au nord, du brouillard le matin
00:44:58 et la douceur qui devrait persister au moins jusqu'à la fin de semaine prochaine.
00:45:03 C'était La Météo avec Habitats et Jardins.com,
00:45:06 spécialistes de la maison, du jardin et de la piscine depuis 24 ans.
00:45:10 Habitats et Jardins.com.
00:45:11 - C'est news, il est bientôt 7h,
00:45:15 vous êtes de plus en plus nombreux à vous réveiller avec nous,
00:45:17 merci de votre confiance et de votre fidélité.
00:45:20 À la une ce matin, les agriculteurs qui lèvent le camp,
00:45:23 certains d'entre eux sont déjà partis,
00:45:26 d'autres vont prendre la route.
00:45:28 Ce matin, on va rejoindre Marine Sabourin sur l'autoroute A15.
00:45:32 Dans un instant, les agriculteurs qui ont obtenu 400 millions d'euros d'aide,
00:45:37 sans compter les aides pour le GNR, le gasoil non routier.
00:45:41 On va revenir sur toutes les mesures annoncées pour sortir de la crise
00:45:44 et puis on va écouter Patrick Legras,
00:45:47 porte-parole de la coordination rurale qui est avec nous ce matin.
00:45:51 À tout de suite Patrick Legras, merci d'être là.
00:45:54 À la retraite, les agriculteurs touchent 864 euros bruts par mois,
00:45:59 en moyenne bien sûr.
00:46:01 Pourquoi les retraites agricoles sont-elles si faibles ?
00:46:04 Explication le midi au 7h20.
00:46:06 Les agriculteurs lèvent le camp,
00:46:09 les points de blocage devraient progressivement disparaître
00:46:12 après les annonces du gouvernement.
00:46:13 La FNSEA et les GIA ont appelé à suspendre la mobilisation.
00:46:16 On va partir sur le terrain, Chana.
00:46:18 On va partir sur l'autoroute A15,
00:46:19 rejoindre Marine Sabourin avec Pierre-François Altermat.
00:46:22 Marine, vous êtes au niveau du pont de Gennevilliers.
00:46:24 Les agriculteurs de l'A1 ont levé le camp cette nuit.
00:46:27 Ce matin, c'est au tour des agriculteurs du Val d'Oise.
00:46:30 Ils devraient partir aux alentours de 9h.
00:46:35 En tout cas, ils sont encore des dizaines à être mobilisés
00:46:38 sur l'autoroute A15 en direction de Paris.
00:46:40 On a toujours une cinquantaine de tracteurs
00:46:43 qui sont ici sur cette autoroute, une vingtaine de véhicules.
00:46:46 Ils sont toujours plusieurs dizaines.
00:46:48 Ils devraient rejoindre leurs exploitations
00:46:49 un peu plus tard dans la matinée.
00:46:52 On a les policiers qui sont mobilisés, 9h en tout cas,
00:46:55 puisque pour l'instant, on a les agriculteurs
00:46:57 qui sont en train de dormir.
00:46:59 Le départ est prévu aux alentours de 9h, 9h30,
00:47:02 en direction du Vexin, dans leurs exploitations.
00:47:04 Merci beaucoup Marine.
00:47:07 Restez bien avec nous, restez bien connectés évidemment.
00:47:09 Je voudrais qu'on fasse le point tout au long de la matinale,
00:47:12 pour bien avoir les choses en tête,
00:47:14 sur les avancées et les annonces faites par le gouvernement.
00:47:18 D'abord, des mesures d'urgence pour les agriculteurs
00:47:20 élevées à 400 millions d'euros.
00:47:22 Le remboursement partiel de la taxe sur le GNR, le gaz non routier,
00:47:26 le renforcement des lois EGalim.
00:47:27 Et le gouvernement va également lâcher du lest
00:47:29 sur l'usage des pesticides.
00:47:31 La FNSEA et les GIA ont appelé à suspendre les blocages
00:47:35 quelques instants après les annonces du gouvernement,
00:47:37 donc en début d'après-midi hier.
00:47:38 Les deux syndicats majoritaires ont promis de rester vigilants,
00:47:41 ceci dit, sur l'application de ces mesures.
00:47:43 Mais alors sur le terrain, est-ce que les agriculteurs
00:47:45 ont été convaincus par ces annonces ?
00:47:47 On est allé leur poser la question.
00:47:48 Je dirais qu'on est un peu amers, à vrai dire.
00:47:53 On a des satisfactions un petit peu.
00:47:55 Et on attend des écrits parce que le gouvernement,
00:48:00 on sait bien qu'il parle, il parle.
00:48:01 Et derrière, on attend toujours.
00:48:03 Donc là, on attend des mesures écrites,
00:48:08 rapides pour la plupart.
00:48:10 Et après, dans le temps, on est encore là à vérifier
00:48:13 qu'ils vont bien faire tout ce qu'ils ont dit qu'ils allaient faire.
00:48:15 De toute façon, on sera présents au salon de l'agriculture
00:48:17 parce qu'en tant que jeunes agriculteurs, on y sera quand même.
00:48:20 Après, s'il faut faire un truc, là, après,
00:48:24 on se mettra en accord avec nos syndicats et nos chefs.
00:48:29 Voilà, ce n'est pas encore terminé.
00:48:33 Les agriculteurs qui, de toute façon, donnent rendez-vous
00:48:34 au gouvernement, au salon de l'agriculture, le 24 février,
00:48:39 dans trois semaines.
00:48:41 Le ras-le-bol, il se fait également sentir chez les agriculteurs bio,
00:48:44 d'autant plus que la demande de bio est en chute libre
00:48:47 à cause des prix, Chana.
00:48:48 Et leurs revenus dégringolent.
00:48:49 C'est le cas dans l'exploitation de Cyril en Gironde.
00:48:52 Ce maraîcher ne sait pas s'il va pouvoir tenir longtemps.
00:48:55 Barbara Durand.
00:48:57 Sur cette exploitation familiale, la production de légumes bio
00:49:00 tourne au ralenti.
00:49:02 Depuis la crise du Covid, la demande est en baisse.
00:49:05 Du coup, en ce moment, on réduit notre production.
00:49:09 On déclasse certains légumes bio pour les vendre en conventionnel,
00:49:11 pour ne pas les perdre.
00:49:13 Et souvent, des fois, quand on les vend en conventionnel,
00:49:15 on les achète plus cher qu'en bio.
00:49:17 Une perte d'argent pour le consommateur, mais aussi pour lui.
00:49:20 Conséquence, l'exploitant agricole a été contraint
00:49:23 de réduire ses équipes.
00:49:24 Ils sont passés de 7 à 3 employés.
00:49:27 Le maraîcher admet également être impuissant face aux pratiques
00:49:30 de la grande distribution.
00:49:32 Une tomate qu'on vend à 1,10, 1,20 euros, on va dire,
00:49:35 sur une tomate ancienne en bio, elle va être vendue 4, 5 euros
00:49:38 en magasin.
00:49:39 C'est les marges pratiquées tout le temps.
00:49:44 S'il garde le sourire, pour s'en sortir financièrement,
00:49:48 Cyril a d'ores et déjà prévu de diversifier son activité.
00:49:51 On investit dans une remorque de marché pour faire des crêpes
00:49:54 et des gaufres, pour valoriser les crêpes au miel,
00:49:58 les gaufres au miel.
00:49:59 Et là, cet été, on postule sur plein d'événements sportifs
00:50:01 ou culturels pour essayer de s'en sortir.
00:50:05 Dans notre pays, la filière bio, en crise depuis plusieurs années,
00:50:09 représente 14% des fermes françaises.
00:50:13 Voilà la souveraineté.
00:50:14 Je ne sais pas si vous avez regardé, Gabriel Attal
00:50:16 et le gouvernement en direct, mais le mot souveraineté a été
00:50:19 prononcé un nombre incalculable de fois.
00:50:22 La souveraineté.
00:50:24 À propos de souveraineté, souveraineté alimentaire,
00:50:27 souveraineté énergétique également.
00:50:30 Je vais vous parler de cette tribune de Jordan Bardella
00:50:32 dans le Figaro ce matin.
00:50:33 Le président du RN qui plaide pour une reprise en main
00:50:36 par la France de notre production d'électricité.
00:50:39 En sortant du système européen, il défend le nucléaire
00:50:42 et il défend une baisse de la TVA sur l'énergie de 20
00:50:45 à 5,5%.
00:50:48 Souveraineté énergétique, la campagne des européennes,
00:50:53 on est en plein dedans, elle est lancée, on y est.
00:50:55 Bien sûr, il y aura trois sujets phares.
00:50:57 La souveraineté énergétique en fera partie avec l'immigration
00:51:00 et évidemment la crise agricole.
00:51:03 Mais la campagne pour les européennes, en réalité,
00:51:04 elle a commencé quand Gabriel Attal a mis un pied à Matignon,
00:51:07 puisqu'il était présenté par la majorité comme une arme anti-Bardella.
00:51:10 Alors maintenant, la majorité doit se trouver une tête de liste
00:51:12 pour Renaissance.
00:51:13 On cite Olivier Véran, on cite Julien Denormandie.
00:51:15 Mais oui, évidemment que la campagne est lancée
00:51:18 et il y aura de nombreux sujets d'affrontement
00:51:20 entre le président du RN et le Premier ministre,
00:51:22 qui aura quand même un candidat, évidemment,
00:51:24 de Renaissance et une tête de liste.
00:51:25 Interpellation musclée à Nice.
00:51:28 Je voulais qu'on vous en parle ce matin.
00:51:29 Mardi dernier, cinq policiers repèrent une voiture qui roule très vite.
00:51:32 Trois individus sont à bord.
00:51:34 Les forces de l'ordre ont dû faire usage de leur tether
00:51:36 et de gaz lacrymogène pour réussir à les arrêter, Chanor.
00:51:39 Oui, ces individus étaient cagoulés.
00:51:41 Sur eux, on a retrouvé une machette et un couteau.
00:51:44 Laurent Martin du syndicat Unité SGP Police affirme
00:51:46 qu'ils étaient déjà tous connus des services de police.
00:51:50 Il s'avère que ces individus étaient connus pour des faits,
00:51:54 dont notamment des extorsions, des violences volontaires
00:51:57 sur personnes dépositaires de l'autorité publique.
00:51:59 Et le conducteur était fiché,
00:52:02 donc était détenteur d'une fiche de recherche,
00:52:04 sachant que le troisième individu, lui, a été placé
00:52:07 au centre de rétention administrative.
00:52:09 Ça veut dire qu'il ne peut pas, en l'état,
00:52:11 séjourner régulièrement sur le territoire français.
00:52:13 Donc, encore une fois, on a affaire à des individus
00:52:17 qui sont connus des services de police,
00:52:19 qui font absolument tout pour échapper à la police.
00:52:22 Voilà, Nice, une bande cagoulée qui prend en partie 5 policiers.
00:52:27 On en parle ce matin.
00:52:27 Le sport avec un coup de tonnerre en Formule 1.
00:52:39 Lewis Hamilton va quitter Mercedes à l'issue de la saison
00:52:43 pour rejoindre Ferrari.
00:52:45 Oui, le septuple champion du monde
00:52:47 intégrera l'écurie italienne courant 2025.
00:52:50 Un nouveau départ pour le britannique après 11 ans
00:52:53 passés chez Mercedes et 82 Grands Prix remportés.
00:52:56 Il ferait équipe avec le monégasque Charles Leclerc
00:52:59 et prendra la place de Carlos Sainz,
00:53:01 qui quittera donc Ferrari après 3 ans.
00:53:03 Un très beau transfert selon Laurent Dupin,
00:53:05 journaliste Formule 1 chez Canal+.
00:53:08 Depuis des mois, Ferrari fait la cour à Lewis Hamilton.
00:53:11 Frédéric Vasseur, le patron français de Ferrari,
00:53:13 le connaît depuis justement les catégories inférieures,
00:53:16 Formule 3, GP2, il y a beaucoup de respect entre eux.
00:53:18 Après, le discours, pour le convaincre,
00:53:21 c'est sûrement peut-être une part de la magie, l'aura.
00:53:23 Ferrari, c'est le nom le plus mythique.
00:53:25 Donc, est-ce que comme Michael Schumacher,
00:53:27 Lewis Hamilton veut y aller, tenter de gagner ?
00:53:28 Ça ferait de lui peut-être le plus grand pilote de l'histoire.
00:53:31 C'était votre programme avec...
00:53:33 Plombier.com
00:53:35 Une fuite d'eau.
00:53:36 Plombier.com
00:53:37 Une marque de groupe d'herlènes.
00:53:39 Ces news restaient bien avec nous.
00:53:42 Patrick Legrand nous a donc rejoint.
00:53:44 Merci d'être là, porte-parole de la coordination rurale.
00:53:46 On va revenir évidemment sur votre état d'esprit ce matin.
00:53:49 Les annonces faites hier, est-ce que vous voyez pour les prochaines semaines
00:53:51 et prochains mois ?
00:53:53 Est-ce que l'agriculture française est sauvée ?
00:53:55 Tiens, je vais vous demander si elle est sauvée après ces annonces.
00:53:59 On verra vos réponses dans un instant.
00:54:02 J'ai une idée de la réponse en voyant votre mou.
00:54:06 Cette question que je vous pose ce matin,
00:54:08 est-ce que vous avez envie,
00:54:10 est-ce que vous accepteriez de plus acheter français ?
00:54:13 Même si parfois c'est plus cher.
00:54:15 Est-ce que vous allez plus regarder les étiquettes,
00:54:17 regarder les provenances des produits ?
00:54:20 Depuis le début de la crise agricole,
00:54:21 on a parlé de surprises.
00:54:24 Par exemple, le miel coupé qui vient du bout du monde.
00:54:28 Vous flashez le QR code et vous témoignez.
00:54:31 Restez bien avec nous, tout de suite.
00:54:32 7h11, tout d'abord le point info.
00:54:38 Tout ce qu'il faut savoir dans l'actualité ce matin.
00:54:40 Les dernières infos, Chana Lusso.
00:54:41 Les agriculteurs lèvent le camp.
00:54:45 Les points de blocage devraient progressivement disparaître
00:54:48 aujourd'hui suite aux annonces du gouvernement.
00:54:50 En Ile-de-France, attention, plusieurs axes sont toujours
00:54:52 partiellement fermés ce matin.
00:54:55 L'Union européenne envoie un signal clair à la Russie.
00:54:57 Ce sont les mots de Volodymyr Zelensky après l'annonce
00:55:00 d'une nouvelle aide de 50 milliards d'euros pour Kiev.
00:55:03 Cette aide qui comprend 33 milliards de prêts
00:55:07 et 17 milliards d'euros de dons sera étalée jusqu'en 2027.
00:55:10 Écoutez le président ukrainien.
00:55:12 L'Europe a fait la démonstration du type d'unité dont elle a besoin.
00:55:17 27 pays, ensemble.
00:55:20 Des institutions en parfaite coopération.
00:55:23 Il s'agit d'un message clair à Moscou.
00:55:25 L'Europe va résister et l'Europe ne sera pas brisée
00:55:28 par les vagues destructrices que le Kremlin ne cesse de projeter.
00:55:31 - Ils ne s'en vont pas.
00:55:33 Patrick Legra, avec nous.
00:55:36 Bonjour, merci d'être là.
00:55:37 On parle de la coordination rurale.
00:55:39 50 milliards d'euros pour aider l'Ukraine.
00:55:42 Vous voyez, regardez, Volodymyr Zelensky,
00:55:44 vous aviez un commentaire là-dessus.
00:55:46 - Non, mais je suis content pour le président ukrainien.
00:55:50 Ce qui m'ennuie, c'est qu'hier, le président de la République
00:55:52 a dit qu'on regardait encore l'entrée de l'Ukraine
00:55:55 et de la Moldavie en Europe.
00:55:57 Donc ça, ça m'ennuie un peu plus.
00:56:00 Mais bon...
00:56:01 - C'est un pays qui est plus grand que la France, l'Ukraine.
00:56:04 Qui est un pays agricole.
00:56:05 On apprend au collège que c'est le grognet de l'Europe.
00:56:07 - Et on sait qu'aujourd'hui, la baisse de nos prix agricoles
00:56:11 est en grande partie due, je dirais, à l'obligation
00:56:13 d'accepter les produits qui viennent d'Ukraine.
00:56:16 - Alors, Emmanuel Macron a dit stop.
00:56:20 Vous l'avez entendu hier soir.
00:56:22 - Il a dit aussi que le combat va continuer.
00:56:25 C'est ce qui m'intéressait.
00:56:26 Donc on verra.
00:56:28 Moi, je ne pense pas que l'arrêt puisse être aussi rapide
00:56:32 et aussi vite décidé.
00:56:35 - Dans quel état d'esprit vous êtes ce matin ?
00:56:37 Vous n'appelez plus au blocage.
00:56:39 Tout le monde rentre chez soi.
00:56:40 Les tracteurs vont rentrer dans les fermes.
00:56:43 Vous êtes dans quel état d'esprit ce matin ?
00:56:45 Vous avez le sentiment d'avoir gagné une bataille,
00:56:47 d'avoir gagné la guerre, d'avoir sauvé l'agriculture française.
00:56:51 Qu'est-ce que vous dites ce matin ?
00:56:52 - Non, aujourd'hui, on n'a rien gagné du tout.
00:56:54 La seule chose qu'on a gagné, c'est que maintenant,
00:56:56 on est plus connu par les Français.
00:57:00 Et on a pu parler de problèmes qui étaient sous-jacents
00:57:03 depuis des dizaines d'années et qu'on taisait
00:57:05 ou qui ne faisaient pas bon de parler.
00:57:08 - On a mis le problème sur la table.
00:57:10 - Voilà, moi, je pense que ça, c'est le premier point.
00:57:12 Après, on a une très, très grande opportunité
00:57:16 qui va être dans trois semaines avec le Salon agricole.
00:57:19 Donc ça, c'est une...
00:57:21 Voilà, ça va être un moyen de revenir sur le sujet.
00:57:23 Et pendant ce temps-là, M. Attal et, je dirais,
00:57:28 M. le président de la République, M. Macron,
00:57:30 pourront échanger avec Mme van der Leyen
00:57:34 pour faire avancer le dossier parce qu'en fait,
00:57:37 on voit bien que tout, loin de là, peut se décider en France.
00:57:41 - Et vous dites que tout va se décider à Bruxelles.
00:57:43 - Mais on l'a dit du départ.
00:57:44 - Oui, voilà, c'est ça.
00:57:45 - Pas tout, mais...
00:57:46 - Et presque tout.
00:57:47 - Voilà.
00:57:48 - Quelle est la mesure annoncée qui est la plus importante,
00:57:50 selon vous, dans tout ce qui a été annoncé ?
00:57:52 C'est le contrôle de EGalim dans les supermarchés,
00:57:56 les 400 millions d'euros d'aide.
00:57:58 Qu'est-ce que vous retenez, vous ?
00:57:59 - La mesure la plus importante, c'est pas une mesure,
00:58:03 c'est un discours puisque pour la première fois,
00:58:05 le Premier ministre a parlé, je dirais,
00:58:08 de l'exception agriculturelle, comme on a à la culture.
00:58:12 Et ça, c'est le plus important parce que je pense que
00:58:14 le fait d'en parler, ça peut être une porte de sortie honorable
00:58:17 aussi bien pour les politiques français que, je dirais,
00:58:22 un accord qui pourrait être travaillé avec l'Europe.
00:58:25 Parce qu'aujourd'hui, le reste, on est sur des mesurettes,
00:58:29 je dirais, avec du cas par cas.
00:58:31 Ce qui m'ennuie, c'est qu'on parle...
00:58:33 - Un petit saupoudrage pour les éleveurs,
00:58:34 un petit saupoudrage pour les viticulteurs,
00:58:36 un petit saupoudrage...
00:58:37 - Et puis la philosophie, vous savez,
00:58:39 changer un discours depuis des décennies ou même pour
00:58:41 le gouvernement ou les ministres actuels,
00:58:43 changer totalement de registre, ça va être compliqué
00:58:45 avec les mêmes personnes, c'est ce que j'ai déjà dit.
00:58:47 Aujourd'hui, quand on parle encore, le président parle de filières
00:58:50 à sauver, tout ça, c'est pas du tout notre truc.
00:58:52 Nous, ce qu'on veut, c'est sauver les agriculteurs.
00:58:55 Donc les filières, déjà, à qui on va donner de l'argent ?
00:58:59 Qui va-t-on aider ? Qui va-t-on mettre en avant ?
00:59:02 Voilà, ça, c'est un discours qui existe depuis des décennies
00:59:04 et ça, ça nous plaît pas vraiment.
00:59:06 - Quand Gabriel Attal dit qu'il veut inscrire la souveraineté
00:59:08 alimentaire française dans la loi, vous le comprenez comment, vous ?
00:59:12 Qu'est-ce que ça va changer ?
00:59:13 - Il faut des détails.
00:59:14 Aujourd'hui, plus de 50% de notre aliment est acheté à l'extérieur.
00:59:20 Donc je pense qu'avant d'inverser les rôles,
00:59:22 il faudrait peut-être déjà stabiliser ce qui se passe.
00:59:25 Tout à l'heure, vous avez parlé du bio.
00:59:26 Le bio, on nous dit 14%.
00:59:28 Moi, je vais vous dire, sur au moins...
00:59:29 - C'est-à-dire 14% ?
00:59:30 - 14% de l'agriculture est en bio.
00:59:34 Moi, je vais vous dire, dans les Hauts-de-France,
00:59:38 quand on dit qu'on a une volonté de faire 20,
00:59:40 aujourd'hui, je peux vous dire qu'en un an de temps,
00:59:42 je suis certain qu'il y a au moins 30% qui ont totalement arrêté
00:59:44 et pas des petites surfaces.
00:59:46 Donc c'est pour ça qu'aujourd'hui, avant de dire qu'il faut...
00:59:49 augmenter, il faut déjà limiter la casse.
00:59:52 Et voilà, on a des objectifs très, très optimistes.
00:59:56 Pour moi, on a des objectifs très optimistes.
00:59:58 - Est-ce que l'agriculture française pourrait subvenir
01:00:01 à 100% des besoins alimentaires des Français ?
01:00:03 - Non, non, non, non, non, non.
01:00:05 Je pense que ça, il faut pas...
01:00:07 Il faut qu'on garde des échanges sur des produits
01:00:10 que l'on ne sait pas faire ou qu'on n'a plus,
01:00:11 parce que justement, depuis des années,
01:00:13 on a supprimé des matières actives,
01:00:14 on a perdu en autonomie.
01:00:17 Ça, voilà, ça, non.
01:00:18 Mais il faut arrêter l'hémorragie.
01:00:20 Le but aujourd'hui, comme on disait,
01:00:22 on ne veut pas que les paysans meurent en silence.
01:00:24 C'est pour ça que beaucoup se sont levés et dressés,
01:00:28 quels que soient leurs syndicats,
01:00:29 quels que soient leurs pensées politiques,
01:00:32 parce qu'il y en avait ras-le-bol.
01:00:33 Voilà, je pense qu'il faut partir sur le fond.
01:00:35 Le fond est profond et on le voit d'ailleurs avec d'autres pays,
01:00:38 puisque là, maintenant, on voit que c'est toute l'Europe
01:00:40 qui s'embrase, je dirais, pour les problèmes agricoles de Bruxelles.
01:00:44 - On en parlait à l'instant, les 10 000 contrôles
01:00:46 dans les supermarchés et les hypermarchés
01:00:49 pour vérifier l'application de la loi EGalim.
01:00:51 La loi EGalim qui, normalement, garantit un revenu,
01:00:55 en tout cas interdit la vente à perte des produits agricoles.
01:00:58 Donc normalement, on protège les agriculteurs.
01:01:00 On a vu avec quel succès.
01:01:03 Vous pensez que ça va changer quelque chose ou pas ?
01:01:06 Je pense notamment aux producteurs de lait
01:01:07 qui vendent 40 centimes le litre de lait,
01:01:09 alors que pour survivre, il faudrait en tout cas dégager une marge.
01:01:14 Il faudrait le vendre plutôt à 45-50 centimes.
01:01:16 - Mais non, mais mettre des contrôles pour nous,
01:01:17 on le dit, ça ne changera rien.
01:01:19 Aujourd'hui, si vous avez des produits,
01:01:20 vous mettez une pastille, par exemple, hors norme française
01:01:24 ou bien un produit mal tracé, là, vous allez le voir tout de suite.
01:01:28 La loi EGalim, pour le consommateur, ça ne veut rien dire.
01:01:30 Donc aujourd'hui, on sait qu'il y a des produits
01:01:32 qui peuvent venir d'autres pays, qui sont fabriqués en France,
01:01:35 qui ont la norme faite en France.
01:01:36 Ça, on n'en veut plus.
01:01:37 Et ça, ça fait des années qu'on le réclame
01:01:39 et ça fait des années que les industriels n'en veulent pas.
01:01:42 - Patrick Legras, porte-parole de la coordination rurale.
01:01:44 Merci d'être venu ce matin.
01:01:45 Vous allez faire quoi dans les prochaines heures ?
01:01:48 - On a encore un peu de plateau, on a encore un peu de discussion
01:01:50 puisque hier, on a rencontré l'ensemble des groupes parlementaires
01:01:54 avec notre présidente et notre secrétaire général.
01:01:56 On veut continuer à vulgariser nos idées de l'agriculture française
01:02:01 et défendre notre idée de la souveraineté
01:02:04 qui n'est pas forcément celle de l'ensemble des classes politiques.
01:02:07 Donc, je pense que continuer à en parler, donner des éléments
01:02:09 pour que les gens connaissent nos points de vue
01:02:13 et je dirais défendre l'ensemble des agriculteurs,
01:02:15 c'est vraiment notre leitmotiv jusqu'au salon.
01:02:17 - Retour sur l'exploitation, quand ?
01:02:20 - Je pense en fin de week-end.
01:02:22 - En fin de week-end ?
01:02:23 - Je pense oui, parce que vous savez, le week-end,
01:02:25 c'est un peu comme les politiques,
01:02:26 il y a quand même moins de volontaires pour faire les plateaux et les studios.
01:02:29 - Et les studios !
01:02:31 Allez, merci beaucoup.
01:02:32 Merci d'être venu ce matin sur le plateau de la matinale.
01:02:35 Et on pense à tous les agriculteurs, évidemment.
01:02:39 7h19, dans un instant, justement, l'économie avec l'omiguillot.
01:02:43 On va continuer à parler d'agriculture,
01:02:44 on va parler des retraites des agriculteurs.
01:02:46 Pourquoi est-ce qu'elles sont si faibles ?
01:02:47 Pourquoi sont-elles si faibles ?
01:02:49 Les réponses de l'OMIC, à suivre.
01:02:50 À tout de suite.
01:02:51 L'économie, tout de suite.
01:02:58 Votre programme avec Domexpo.
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01:03:14 L'économie avec vous, l'omiguillot, dans l'agriculture,
01:03:17 les salaires sont faibles, mais les retraites le sont aussi.
01:03:20 Alors, on va se pencher sur les chiffres.
01:03:22 Combien touchent les agriculteurs à la retraite exactement ?
01:03:24 Alors Romain, il faut savoir qu'il y a deux types de retraités.
01:03:27 Les chefs d'exploitation, les agriculteurs qui ne sont pas salariés.
01:03:29 Et puis les éventuels salariés, les employés d'une ferme qui, eux, touchent un salaire.
01:03:34 Ces salariés agricoles qui ont eu une carrière complète
01:03:37 touchent en moyenne 1194 brut mensuel à la retraite.
01:03:40 En revanche, pour les chefs d'exploitation, les agriculteurs,
01:03:43 c'est beaucoup moins, 864 euros brut par mois pour une carrière complète,
01:03:47 mais tous n'ont pas cotisé l'ensemble de leur carrière,
01:03:50 tous n'ont pas tout leur trimestre.
01:03:52 Et si on regarde en réalité la moyenne des pensions, toute durée confondue,
01:03:56 c'est seulement 556 euros brut par mois.
01:04:00 Comme le dit justement Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA,
01:04:03 les retraites agricoles sont les retraites les plus faibles
01:04:06 de tous les secteurs d'activité économique.
01:04:09 En revanche, on l'a dit ici plusieurs fois,
01:04:11 beaucoup d'agriculteurs cumulent deux emplois pour réussir à s'en sortir.
01:04:15 Dans ce cas-là, ils cotisent aussi à d'autres caisses de retraite.
01:04:17 Et quand on cumule les deux, plus une complémentaire,
01:04:20 ils réussissent à toucher un peu plus de 1260 euros brut par mois.
01:04:24 Ça reste faible.
01:04:25 Comment s'explique la faiblesse des retraites des agriculteurs ?
01:04:27 Il y a plusieurs raisons.
01:04:28 La première, c'est que dans notre système, si on cotise peu,
01:04:31 on touche peu à la retraite.
01:04:32 Or, les agriculteurs non salariés ont des petits revenus
01:04:35 sur lesquels ils versent peu de cotisation.
01:04:37 Surtout, ils cotisent à un régime spécial géré par la MSA,
01:04:40 la Mutualité Sociale Agricole.
01:04:42 Ça fonctionnait quand les agriculteurs étaient nombreux.
01:04:44 Après-guerre, un tiers de la population française
01:04:47 travaillait dans l'agriculture.
01:04:48 Sauf que la masse des travailleurs agricoles a beaucoup,
01:04:51 beaucoup, beaucoup, beaucoup fondu.
01:04:53 Aujourd'hui, ce n'est plus du tout la même chose.
01:04:55 Il y a 1,2 million de cotisants pour 3,5 million de retraités.
01:05:01 Et évidemment, le système n'est absolument plus équilibré ni tenable.
01:05:05 Le régime ne tient désormais que par la solidarité
01:05:08 avec les autres caisses de retraite.
01:05:10 - Alors, quelles sont les solutions, Lovik ?
01:05:13 - Eh bien, la seule solution viable, c'est de pouvoir cotiser plus.
01:05:17 Mais pour cela, on en revient, excusez-moi,
01:05:20 à la raison des manifestations actuelles.
01:05:22 Pour cotiser plus, il faut gagner plus
01:05:24 pour pouvoir vivre de ses terres et de son travail.
01:05:26 Et c'est loin d'être le cas.
01:05:28 Et c'est d'ailleurs pour ça qu'il n'y a pas,
01:05:30 pour le moment, de pension plus élevée.
01:05:32 Et puis enfin, il faut rappeler que pendant longtemps,
01:05:33 on revendait son exploitation au moment de partir à la retraite.
01:05:36 Pour toucher ainsi un pécule pour ses vieux jours,
01:05:39 comme avec un commerce, par exemple, ou une entreprise.
01:05:43 Sauf qu'aujourd'hui, les exploitations ont plutôt tendance
01:05:45 à disparaître qu'à être prises,
01:05:47 ce qui ne permet plus de récupérer ce fameux pécule,
01:05:50 ou alors beaucoup moins,
01:05:51 et ce qui pose les difficultés que l'on voit à la retraite.
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01:06:11 -7h26, tout de suite le temps avec Alexandra Blanc.
01:06:15 Et on commence avec la météo des neiges.
01:06:18 -Au secours !
01:06:19 -La météo des neiges avec Murprotec,
01:06:21 expert en traitement définitif contre l'humidité.
01:06:23 Diagnostic gratuit sur murprotec.fr.
01:06:26 -Le temps sera très ensoleillé ce vendredi après-midi
01:06:29 sur les massifs de la moitié sud.
01:06:31 Il n'a pas neigé à Chamrousse depuis le 19 janvier,
01:06:34 où 38 pistes sont ouvertes sur 45,
01:06:36 un risque d'avalanche minime en dehors des parcours sécurisés.
01:06:39 Une neige dure attigne des températures négatives
01:06:42 observées en bas et en haut de la station.
01:06:44 3,80 m de neige sur les hauteurs,
01:06:46 1,30 m en bas du domaine et un vent faible.
01:06:50 Un indice de sciabilité de 9 sur 10 au Grand-Bournon,
01:06:52 il faisait 4° à 1000 m d'altitude.
01:06:55 35 pistes sur 42 seront ouvertes ce vendredi,
01:06:58 avec une neige de printemps.
01:06:59 50% du domaine est couvert en neige de culture.
01:07:02 Merci de votre écoute.
01:07:03 -Au secours !
01:07:04 -C'était la météo des neiges avec Murprotec,
01:07:07 expert en traitement définitif contre l'humidité.
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01:07:12 -Allez, le temps, Alexandra Blanc.
01:07:15 -Retrouvez la météo avec habitat-et-jardin.com,
01:07:18 spécialiste de la maison, du jardin et de la piscine
01:07:21 venue depuis 24 ans.
01:07:22 Habitat-et-jardin.com.
01:07:23 -La douceur se maintient encore aujourd'hui,
01:07:26 ce n'est pas très habituel pour un mois de février.
01:07:28 -Oui, c'est vrai que chanale, les températures sont
01:07:31 toujours très douces pour la saison.
01:07:32 On voulait vous parler d'un fait historique.
01:07:34 Il y a 70 ans, quasiment jour pour jour,
01:07:37 début février 1954, le froid s'abattait sur la France
01:07:42 avec un indicateur thermique qui, à l'échelle nationale,
01:07:44 était de -8°.
01:07:46 Il faut savoir qu'hier, l'indicateur thermique
01:07:48 était de 9°.
01:07:49 Donc, sacrée différence, il y a 70 ans,
01:07:52 vague de froid historique qui concernait
01:07:54 l'ensemble des villes françaises.
01:07:55 Et d'ailleurs, c'est à cette occasion que l'abbé Pierre
01:07:57 avait lancé un appel de solidarité.
01:08:00 Vous vous en souvenez peut-être.
01:08:02 À titre d'exemple, les températures étaient glaciales
01:08:04 avec -17° relevé du côté de Nancy le 1er février 1954.
01:08:10 C'est-à-dire, il y a 70 ans tout pile.
01:08:12 Température également glaciale à Paris avec -13°
01:08:15 ou encore -10° à Bordeaux et Lyon.
01:08:18 Il faut savoir qu'aujourd'hui, on attend en moyenne
01:08:20 13° dans les rues de Bordeaux au meilleur de la journée.
01:08:22 Donc, ça fait quand même une sacrée différence.
01:08:24 Donc, on voulait vous parler ce matin de cet hiver de 1954
01:08:29 qui a donc été historiquement froid.
01:08:31 Au contraire, cette semaine, les températures
01:08:33 se restaient très douces pour la saison.
01:08:35 Eh bien, on va conserver le même type de conditions
01:08:37 météo aujourd'hui.
01:08:38 Alors attention, le temps reste très nuageux ce matin,
01:08:40 très brumeux également avec des brouillards
01:08:42 localement assez denses entre la Garonne, le centre
01:08:45 ou encore le bassin parisien.
01:08:47 Visibilité réduite actuellement dans les Saônes
01:08:49 et puis toujours du grand beau temps autour du golfe du Lyon
01:08:52 avec néanmoins le maintien du vent mistral
01:08:54 en basse vallée du Rhône.
01:08:56 Dans l'après-midi, les nuages se dissipent.
01:08:58 On devrait néanmoins conserver un temps assez bouché,
01:09:00 assez nuageux sur les régions du Nord, entre la Bretagne,
01:09:04 les Pays de la Loire ou encore les Ardennes.
01:09:06 On retrouvera également quelques bancs de brouillard
01:09:08 qui auront tendance donc un petit peu à s'accrocher
01:09:11 le long de la Garonne ou encore en allant vers le Val-de-Saône
01:09:14 et toujours du grand beau temps au pied des Pyrénées
01:09:16 ou encore sur les Alpes où le ciel restera dégagé en montagne.
01:09:19 Les températures, grande douceur ce matin,
01:09:21 ça baisse un peu par rapport au jour précédent
01:09:22 mais pas de gelée.
01:09:23 6 degrés à Lyon et déjà 10 degrés pour le Pays Basque.
01:09:26 Et dans l'après-midi, les températures sont printanières.
01:09:29 Regardez localement jusqu'à 19 degrés à Perpignan,
01:09:32 17 à Marseille, 15 degrés pour le Pays Basque,
01:09:35 je vous le disais, 13 à Bordeaux
01:09:36 et en moyenne 10 à 11 degrés sur les régions du Nord.
01:09:39 Votre week-end s'annonce beau, plutôt doux.
01:09:41 Alors attention, le temps restera parfois assez brumeux.
01:09:43 Le matin, du soleil dans l'après-midi
01:09:45 et des températures toujours très douces.
01:09:47 La douceur qui devrait se maintenir au moins
01:09:49 jusqu'à jeudi, vendredi prochain.
01:09:51 C News, il est 7h30.
01:10:04 Merci d'être avec nous dans la matinale de C News.
01:10:07 À la une, les agriculteurs qui lèvent le camp.
01:10:09 Certains d'entre eux sont déjà partis,
01:10:11 d'autres prendront la route ce matin.
01:10:13 On va retrouver Marine Sabourin sur l'autoroute A15.
01:10:16 Même si les agriculteurs ont décidé de lever les blocages,
01:10:20 après les annonces faites par le gouvernement,
01:10:21 le calme, il faut le dire, reste précaire
01:10:23 et les agriculteurs attendent des preuves.
01:10:26 Face à la colère des agriculteurs,
01:10:29 Bruno Le Maire a annoncé des contrôles massifs
01:10:32 auprès des industriels et auprès des distributeurs.
01:10:35 En clair, les supermarchés et les hypermarchés.
01:10:37 150 agents de la répression des fraudes
01:10:39 seront mobilisés dans toute la France.
01:10:43 Les agriculteurs qui ont lancé, de fait,
01:10:45 la campagne des Européennes de juin.
01:10:48 Édito politique, Paul Sujit, 7h50.
01:10:50 Bonjour Paul et à tout de suite.
01:10:52 Et puis, Gabriel Attal a annoncé la fin de l'ASS,
01:10:57 l'Allocation Spécifique de Solidarité,
01:10:59 un système qui permet aux chômeurs en fin de droit
01:11:01 de toucher des aides sans travailler,
01:11:03 tout en cotisant pour les retraites.
01:11:05 Qu'est-ce que ça va changer la fin de l'ASS ?
01:11:06 On verra ça avec l'homme-iggyo.
01:11:08 Les agriculteurs lèvent donc le camp.
01:11:11 Les points de blocage devraient progressivement disparaître
01:11:13 après les annonces du gouvernement.
01:11:15 On va partir tout de suite sur l'autoroute A6.
01:11:18 Retrouvé Antoine Estève avec Laurent Scellarié.
01:11:23 Antoine Estève au niveau de Chili-Mazarin.
01:11:26 Il y a encore une centaine d'agriculteurs autour de vous.
01:11:28 Ils s'apprêtent à partir Antoine.
01:11:32 Effectivement, après une courte nuit,
01:11:34 tout le monde est en train de se réveiller.
01:11:36 Il va falloir ranger d'abord, nettoyer cette autoroute A6
01:11:39 parce qu'il y a beaucoup de matériel, de la logistique.
01:11:42 Il y a une tente ici qui avait été montée
01:11:44 pour faire ce petit village d'irréductibles.
01:11:47 C'est comme ça qu'ils l'appellent, les agriculteurs avec qui nous sommes.
01:11:49 Et puis il y a cette centaine de tracteurs qu'il va falloir évacuer.
01:11:52 C'est un peu compliqué.
01:11:53 Ils ont négocié avec la police ce matin pour faire un convoi sur l'autoroute
01:11:57 en direction d'abord du sud, vers Fontainebleau,
01:11:59 et puis ensuite vers Dourdan, plus vers l'ouest.
01:12:02 Pour ceux qui sont des départements du Loir-et-Cher,
01:12:05 ils vont partir vers l'ouest par la France-Hylienne.
01:12:07 Tout cela va être accompagné par la police.
01:12:09 Il y aura une voie de l'autoroute qui va être condamnée pour les agriculteurs.
01:12:13 Un long convoi de tracteurs avec des motards de la gendarmerie
01:12:16 et des CRS à l'avant et à l'arrière de ce convoi
01:12:19 pour pouvoir accompagner ces agriculteurs, évidemment.
01:12:21 Premier tour de clé, normalement entre 8h30 et 9h.
01:12:24 Avant 10h, tous les tracteurs devraient avoir quitté l'autoroute A6 ici.
01:12:28 Une autoroute qui devrait rouvrir ce soir seulement
01:12:30 parce qu'il va falloir tout nettoyer.
01:12:31 Vous voyez, il y a encore du feu derrière nous ici.
01:12:34 Il y a de la paille.
01:12:35 Il y a beaucoup de choses qui ont été utilisées
01:12:37 par les agriculteurs pendant une semaine.
01:12:39 Il va falloir nettoyer tout ça par les services de l'autoroute.
01:12:41 Alors Antoine, dites-nous, dans quel état d'esprit
01:12:43 sont les agriculteurs que vous avez rencontrés ce matin ?
01:12:45 C'est vraiment mi-figue, mi-raisin.
01:12:50 Il y en a beaucoup d'entre eux qui sont très fatigués
01:12:52 parce qu'une semaine de blocus ici sur l'autoroute,
01:12:55 en plein centre de cette grande banlieue parisienne sud,
01:12:57 c'est quand même assez compliqué à vivre.
01:13:00 Peu de sommeil évidemment, beaucoup de stress aussi
01:13:02 avec ces annonces ministérielles la semaine dernière.
01:13:04 Encore hier par le Premier ministre.
01:13:06 Et tout le monde veut maintenant des preuves
01:13:08 de toutes ces annonces, de toutes ces mesures
01:13:10 qui ont été annoncées.
01:13:11 Ils demandent tout cela par écrit.
01:13:13 Alors c'est pour ça au départ qu'ils ont maintenu
01:13:15 ce barrage sur lequel nous sommes hier.
01:13:17 Parce qu'hier après-midi, ils ont dit
01:13:18 tant qu'on n'aura pas les décrets d'application
01:13:20 des mesures annoncées par le Premier ministre,
01:13:22 on ne partira pas de ce barrage.
01:13:23 Et puis entre-temps, la FNSEA a renégocié
01:13:26 avec le ministre Fesneau hier soir
01:13:28 et a eu des preuves écrites visiblement
01:13:31 de ces futures mesures qui vont être prises
01:13:33 en faveur des agriculteurs.
01:13:36 Et tout cela a calmé les choses,
01:13:37 ce qui fait qu'ils ont décidé de partir ce matin.
01:13:40 Merci beaucoup Antoine, Antoine Estève avec Laurent Scellarié.
01:13:43 La FNSEA et les jeunes agriculteurs ont donc appelé
01:13:45 à suspendre les blocages après les annonces du gouvernement.
01:13:48 Les deux syndicats majoritaires ont promis de rester vigilants
01:13:51 sur l'application de ces nouvelles mesures.
01:13:53 Voilà, on va repartir sur le terrain.
01:13:54 Est-ce que les agriculteurs ont été convaincus
01:13:57 par ces mesures ? Est-ce que c'est suffisant ?
01:13:59 Regardez ce reportage CNews signé Michael Dos Santos,
01:14:02 Fabrice Elsner et Aminat Adem.
01:14:04 Avant de quitter définitivement ce blocage,
01:14:12 je crois qu'on peut quand même tous être fiers
01:14:13 de ce qui s'est passé ces derniers jours.
01:14:15 Sur l'autoroute A6, certains agriculteurs restent
01:14:19 et d'autres lèvent le camp.
01:14:20 Arnaud Rousseau, président de la FNSEA,
01:14:22 les a rejoints sur place et demande la suspension des blocages,
01:14:27 suite aux nouvelles annonces de l'exécutif.
01:14:29 Je suis allé à Lyon, je suis allé dans Lyon,
01:14:31 je suis allé dans l'Oise, je suis là ce soir,
01:14:33 je vais partout parce que je veux sentir ça,
01:14:35 ça m'intéresse aussi.
01:14:36 Moi je ne suis pas un mec perché à Paris toute la journée.
01:14:38 Si certains agriculteurs se sont sentis écoutés et compris,
01:14:41 d'autres sont dubitatifs.
01:14:43 J'en ai fait toute l'année des tables Excel,
01:14:45 je ne fais que ça de faire des tables Excel.
01:14:46 On fait des plus, des moins, on est toujours en moins.
01:14:49 Donc moi je n'ai pas de réponse à ça.
01:14:50 En déplacement à Bruxelles, Emmanuel Macron a proposé
01:14:53 un égalime européen et la création d'une force européenne
01:14:56 de contrôle sanitaire et agricole.
01:14:58 Des efforts bien accueillis par les agriculteurs
01:15:01 qui n'hésiteront pas à remonter la pression
01:15:03 si les promesses ne sont pas tenues.
01:15:05 Ce qu'on aurait aimé avoir malgré tout,
01:15:07 c'est un calendrier plus précis sur les différentes actions.
01:15:13 J'espère que ce travail-là va continuer
01:15:16 parce que nos troupes ici sur le terrain ont besoin de réponses
01:15:19 et on reviendra si on n'a pas les réponses.
01:15:21 Les producteurs ont fixé leur cap et attendent des premiers résultats
01:15:25 d'ici au coup d'envoi du Salon de l'Agriculture,
01:15:28 ce 24 février.
01:15:29 Alors avec cette crise, je vous pose la question,
01:15:32 est-ce que vous avez envie de plus acheter français ?
01:15:35 Même si c'est souvent plus cher.
01:15:38 Pas toujours, mais souvent.
01:15:39 Est-ce que vous regardez plus les étiquettes,
01:15:41 la provenance des aliments que vous achetez,
01:15:44 que vous mangez, vous flashez le QR code
01:15:46 et vous enregistrez votre vidéo ?
01:15:47 On va vous entendre dans un instant.
01:15:50 Un point sur les annonces, très précisément,
01:15:52 les annonces faites hier par le gouvernement
01:15:54 pour sortir de la crise, Chana.
01:15:55 Alors d'abord, des mesures d'urgence
01:15:57 pour les agriculteurs évaluées à 400 millions d'euros,
01:15:59 le remboursement partiel de la taxe sur le GNR,
01:16:02 le gaz non routier, le renforcement des lois EGalim
01:16:05 et le gouvernement va également lâcher du lait
01:16:07 sur l'usage de pesticides.
01:16:09 Alors, les contrôles, renforcement des contrôles
01:16:12 de l'application de la loi EGalim.
01:16:15 Bruno Le Maire a annoncé des contrôles massifs
01:16:17 chez les industriels, petit un,
01:16:19 et dans les supermarchés et les hypermarchés.
01:16:22 150 agents de la répression des fraudes mobilisés.
01:16:24 Est-ce que les agriculteurs font confiance au ministre de l'économie ?
01:16:27 On leur a posé la question.
01:16:29 Je n'y crois pas, mais il a largement ce qu'il faut,
01:16:32 il n'y a qu'à mettre les gens de l'OSB à s'occuper de ça.
01:16:35 C'est quoi l'OSB ?
01:16:36 C'est les contrôleurs qu'on a sur l'environnement,
01:16:39 qui viennent nous contrôler tous les jours dans nos fermes.
01:16:41 Que représentent 150 contrôleurs par rapport au nombre de GMS ?
01:16:48 C'est une goutte d'eau.
01:16:49 Par contre, ce que j'ai peur, c'est que ce soient les agriculteurs
01:16:52 qui soient encore contrôlés.
01:16:55 Connaissez-vous une autre profession que les agriculteurs
01:16:58 qui sont autant contrôlés ?
01:17:00 Nous, on est contrôlés par satellite,
01:17:02 on est contrôlés par tout un tas de choses.
01:17:04 Est-ce qu'il y a d'autres professions qui sont autant contrôlées ?
01:17:08 J'aimerais le savoir.
01:17:10 C'est la question qui peut être posée.
01:17:12 L'homme qui dit "vous réagissiez", cette dame-là,
01:17:15 c'est intéressant ce qu'elle disait.
01:17:16 Oui, effectivement.
01:17:17 Est-ce qu'il y a d'autres professions qui sont autant contrôlées ?
01:17:21 Je ne pense pas.
01:17:22 Il y a beaucoup de normes à respecter,
01:17:26 et beaucoup de contrôles pour vérifier qu'elles sont bien respectées.
01:17:28 On est tout le temps sur le dos des agriculteurs.
01:17:30 Ils sont triplement surveillés, à la fois par les satellites,
01:17:33 par les drones et par ces inspecteurs écolo
01:17:37 qui viennent armés pour les surveiller sur leurs exploitations.
01:17:40 Ce n'est pas les inspecteurs écolo,
01:17:42 ce ne sont pas des militants d'écologie,
01:17:44 ce sont les fonctionnaires.
01:17:45 Ce sont les fonctionnaires, bien sûr.
01:17:47 C'est pour ça que ce monsieur disait
01:17:48 que c'est eux qui doivent aller vérifier
01:17:49 si les industriels respectent la loi EGalim.
01:17:52 On va changer totalement de sujet,
01:17:54 mais c'est un sujet qui va vous intéresser.
01:17:56 Gabriel Attal a annoncé lors de son discours de politique générale
01:18:00 la fin de l'ASS, l'Allocation Spécifique de Solidarité.
01:18:05 C'est une particularité française.
01:18:06 C'est quand vous êtes chômeur en fin de droit,
01:18:08 vous touchez l'ASS après,
01:18:11 quand vous avez terminé vos droits au chômage.
01:18:14 C'est une aide, mais qui permet de cotiser pour les retraites.
01:18:17 Ça, ça va être terminé.
01:18:18 Qu'est-ce que ça va changer, l'homégie au chômage ?
01:18:19 Exactement, Romain.
01:18:20 C'est une des mesures pour faire en sorte
01:18:22 que le travail paie mieux que l'inactivité
01:18:24 voulue par Gabriel Attal,
01:18:25 qui veut d'un côté désmicardiser la France
01:18:28 en revoyant le système d'allègement de charges
01:18:29 pour les bas salaires, pour favoriser les augmentations,
01:18:32 et donc qui de l'autre veut rendre moins intéressante
01:18:34 certaines aides qui, par ailleurs,
01:18:35 coûtent très cher à la solidarité nationale.
01:18:37 C'est le cas avec cette fameuse ASS,
01:18:40 Association Spécifique de Solidarité.
01:18:42 1,6 milliard d'euros de coûts par an
01:18:44 pour 245 000 bénéficiaires.
01:18:46 Il faut avoir l'ambition de ne plus mettre d'argent
01:18:49 dans l'assistanat sans fin,
01:18:50 a expliqué Sylvain Maillard,
01:18:52 patron des députés Renaissance à l'Assemblée,
01:18:54 après le discours du Premier ministre.
01:18:55 L'assistanat sans fin, c'est donc notamment
01:18:58 cette allocation qui prend le relais
01:18:59 des indemnités chômage pour les chômeurs en fin de droit
01:19:02 et qui surtout permet de cotiser,
01:19:04 vous l'avez dit, à la retraite alors qu'on ne travaille plus,
01:19:06 une anomalie qui a été régulièrement dénoncée
01:19:08 ces dernières années.
01:19:09 Le montant de l'ASS est, ou était,
01:19:11 de 552 euros par mois.
01:19:14 Désormais, les chômeurs qui auront épuisé leur droit
01:19:16 toucheront le RSA, soit 607 euros par mois
01:19:20 pour une personne seule,
01:19:21 mais sans cotiser donc pour la retraite
01:19:23 et avec, dès la fin de l'année,
01:19:24 l'obligation de faire 15 heures d'activité par semaine.
01:19:28 Subtilité derrière tout ça,
01:19:29 c'est l'État qui payait l'ASS,
01:19:31 l'allocation pour les ex-chômeurs.
01:19:34 Ce sont les départements qui payent le RSA.
01:19:36 C'est aussi une façon pour l'État
01:19:38 de transférer une charge vers les départements.
01:19:40 Voilà, pas fou.
01:19:42 Merci beaucoup, Lemic.
01:19:43 7h39, restez bien avec nous.
01:19:46 Voilà, les agriculteurs lèvent le camp.
01:19:48 On est sur les derniers points de blocage.
01:19:52 Et puis, on va parler des prix de l'immobilier
01:19:53 dans un instant.
01:19:54 À tout de suite.
01:19:55 CNews, il est 8h moins le quart.
01:20:01 Merci d'être là.
01:20:02 Question que je vous pose depuis le début de la matinale
01:20:04 avec cette crise agricole.
01:20:05 Est-ce que vous avez envie de plus acheter français,
01:20:09 même si parfois c'est plus cher ?
01:20:11 Est-ce que vous regardez plus les étiquettes ?
01:20:13 Vous avez flashé le QR code,
01:20:14 vous avez enregistré votre vidéo
01:20:17 et voici vos réponses.
01:20:19 Écoutez, moi j'essaie d'acheter français au maximum
01:20:22 quand je peux.
01:20:24 Ce n'est pas évident, j'achète quand c'est en promo.
01:20:27 Sur des bonnes promos,
01:20:28 j'essaie d'acheter français au maximum
01:20:30 parce que j'estime qu'il s'en va de nos entreprises françaises.
01:20:34 Il faut essayer de faire marcher au maximum
01:20:36 le commerce français.
01:20:37 Je ne pense pas pouvoir acheter plus que ça
01:20:41 des produits français,
01:20:42 puisque là aujourd'hui,
01:20:43 on vient de prendre 10% sur l'électricité.
01:20:45 Moi, mon salaire n'a pas augmenté de 10%,
01:20:48 voire même j'y perds un peu plus tous les mois.
01:20:52 L'enfumage de notre gouvernement,
01:20:53 franchement, là ça suffit, il y en a ras le bol.
01:20:56 Les paysans, je pense, qui viennent de se faire avoir,
01:20:59 eh bien, ils ont courage à le manger.
01:21:00 Les Français évidemment ont envie d'acheter
01:21:02 les produits français, mais ne le peuvent plus
01:21:04 à cause de politiques qui utilisent le même logiciel
01:21:07 depuis 50 ans en appauvrissant,
01:21:09 en assommant les Français de taxes et d'impôts,
01:21:12 qui fait qu'aujourd'hui, ceux-ci ne peuvent plus
01:21:14 acheter les produits français, malheureusement.
01:21:17 Notre problème, ce sont nos politiques plus que jamais.
01:21:20 Oui, tout à fait.
01:21:22 Mais il faudrait encore que les prix soient
01:21:24 à peu près raisonnables.
01:21:25 Il faudrait comprendre que tout le monde
01:21:26 ne peut pas se permettre de se payer un poulet
01:21:28 qui vient de la ferme à 22 euros français.
01:21:31 Et il y a des familles qui ne peuvent pas le faire.
01:21:33 Donc c'est surtout ça.
01:21:35 Voilà. Et que les grands industriels
01:21:37 et que les grands groupes des supermarchés
01:21:40 puissent faire le nécessaire aussi.
01:21:42 Voilà, c'est la réalité.
01:21:45 Ce sont vos vidéos, vos commentaires.
01:21:50 Les Français ne peuvent plus manger français.
01:21:53 En fait, c'est ça qui ressort.
01:21:55 Les Français ne peuvent plus manger français.
01:21:56 Il y a les 10% d'augmentation de l'électricité.
01:21:58 Ça y est. Le poulet français qui coûte une fortune.
01:22:02 Mais c'est normal, ça coûte plus cher à fabriquer.
01:22:04 Il n'y a pas de voleurs, mais ça coûte plus cher à fabriquer.
01:22:08 Paul Sujit, tiens.
01:22:10 C'est ce qu'on appelle un triomphe d'incompatibilité
01:22:12 en politique.
01:22:12 On voudrait plusieurs choses en même temps,
01:22:13 mais elles ne sont pas toutes compatibles entre elles.
01:22:15 On voudrait des produits qui soient les plus écologiques
01:22:17 possibles et soumis à des normes drastiques
01:22:19 en termes sanitaires.
01:22:20 On voudrait des produits français.
01:22:21 Et en même temps, on voudrait aussi que les agriculteurs français
01:22:23 fassent des marges correctes pour vivre.
01:22:24 Malheureusement, il faut faire des choix politiques
01:22:27 et il faut parfois renoncer à un souhait pour renforcer l'autre.
01:22:30 Et c'est vrai que le consommateur est écartelé entre ce dilemme.
01:22:34 On veut à la fois que les agriculteurs français
01:22:35 vivent le mieux possible.
01:22:36 En même temps, on veut aussi les produits les moins chers
01:22:37 possibles dans son panier.
01:22:38 Et ça, ce n'est pas possible.
01:22:40 À un moment, il faut faire un choix. Ça ne marche pas.
01:22:42 On va partir sur le terrain, Chana.
01:22:44 Oui, on va rejoindre Antoine et Steph en direct de l'Assis.
01:22:47 Antoine, des centaines d'agriculteurs sont toujours sur place.
01:22:51 Ils ont prévu de partir dans la matinée.
01:22:53 Oui, et c'est compliqué d'évacuer une centaine de tracteurs
01:22:58 mobilisés, immobilisés sur l'autoroute Assis
01:23:01 depuis maintenant presque une semaine.
01:23:02 Vous voyez autour de nous, ça commence à démarrer les moteurs.
01:23:05 Il y a quelques tracteurs qui ont déjà démarré,
01:23:07 qui sont prêts à partir.
01:23:08 Alors, normalement, entre 8h45 et 9h15,
01:23:12 tout le monde doit aller à l'intérieur de son tracteur.
01:23:14 Le cortège avec les forces de l'ordre va se mettre en place
01:23:17 entre 9h et 10h.
01:23:19 Les tracteurs vont ensuite partir en convoi sur l'autoroute Assis
01:23:22 parce que l'autoroute Assis, dans l'autre sens,
01:23:23 elle est toujours ouverte en direction du sud,
01:23:26 escortée par la gendarmerie et les CRS à l'avant,
01:23:28 à l'arrière de ce convoi.
01:23:30 Ils vont partir vers le sud jusqu'à Fontainebleau.
01:23:31 Ils seront accompagnés.
01:23:33 Alors, attention, on dit bien attention à tous les franciliens.
01:23:35 Évitez la partie sud de l'agglomération francilienne aujourd'hui,
01:23:39 la francilienne notamment, cette super rocade de Paris.
01:23:42 Et puis l'autoroute Assis qui risque d'être très encombrée
01:23:45 jusqu'à la fin de matinée.
01:23:47 C'est ce que nous disent les forces de l'ordre ce matin.
01:23:48 Attention, si vous allez au travail ce matin,
01:23:50 ça va être difficile ici.
01:23:52 Merci beaucoup Antoine et Steph.
01:23:53 Restez bien connectés avec nous.
01:23:54 Les dernières informations, le flash info, le point info.
01:23:57 Chana Lusto.
01:23:58 La FNSEA et les jeunes agriculteurs appellent à suspendre
01:24:05 les blocages après les annonces du gouvernement.
01:24:07 Les deux syndicats majoritaires ont salué un changement de ton,
01:24:10 mais promettent de rester vigilants sur l'application de ces mesures.
01:24:13 Ils précisent que le mouvement ne s'arrête pas,
01:24:15 il prend juste une nouvelle forme.
01:24:18 Et puis cette interpellation musclée à Nice.
01:24:20 Cinq policiers ont tenté d'arrêter une voiture
01:24:23 avec trois individus à son bord,
01:24:24 mais le conducteur refusait de s'arrêter.
01:24:26 Les forces de l'ordre ont dû faire usage d'un taser
01:24:29 et de gaz lacrymogène pour réussir à les interpeller.
01:24:31 Ces individus étaient cagoulés et on a retrouvé une machette
01:24:34 et un couteau sur eux.
01:24:36 Ils étaient déjà tous connus des services de police.
01:24:38 Votre programme avec Domexpo.
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01:24:52 numéro un du brossage entre les dents.
01:24:54 Le baromètre Meilleurs Agents a dévoilé hier
01:24:59 que les prix de l'immobilier ne reculaient
01:25:02 pratiquement plus en France.
01:25:03 Je voulais qu'on en parle avec vous, Lomique Guillaume.
01:25:05 Est-ce que c'est déjà la fin de l'épisode de la baisse des prix ?
01:25:08 Oui, c'est possible, Romain.
01:25:10 En effet, en janvier, les prix de l'immobilier
01:25:12 sont restés globalement stables à l'échelle nationale.
01:25:14 Alors janvier, c'est habituellement un mois plutôt calme
01:25:16 en matière de transactions.
01:25:18 Mais cette pause, c'est une surprise
01:25:20 parce qu'on s'attendait plutôt à une poursuite,
01:25:22 voire une accélération de la baisse des prix.
01:25:24 Là, le prix moyen est resté inchangé à 3 116 euros
01:25:28 le mètre carré à l'échelle nationale.
01:25:30 Dans quelques villes, on a même constaté des hausses de prix,
01:25:33 selon les chiffres de meilleurs agents.
01:25:35 À Saint-Etienne, au Mans, au Havre, plus 1% sur un mois.
01:25:39 À Reims, plus 0,6.
01:25:40 À Lyon, plus 0,1.
01:25:42 Le prix des maisons a également repris,
01:25:44 a légèrement augmenté, plus 0,1% sur un mois seulement.
01:25:49 C'est peu, mais ça montre une tendance.
01:25:51 Cette stagnation des prix,
01:25:53 ce n'est pas une bonne nouvelle pour les acheteurs ?
01:25:55 À moyen terme, en tout cas, non,
01:25:58 parce que du fait de la hausse des taux,
01:25:59 les ménages ont perdu du pouvoir d'achat immobilier.
01:26:01 Malgré tout, les hausses de salaire récentes vont permettre
01:26:05 de rattraper cette hausse des taux pour certains.
01:26:08 Il reste toujours la possibilité de négocier les prix.
01:26:11 Les prix sont hauts, ils sont stables,
01:26:14 mais on peut les négocier parce que les délais de vente s'allongent.
01:26:17 Il faut désormais compter 80 jours en moyenne
01:26:19 entre la mise en vente d'un bien et la signature d'un compromis.
01:26:22 C'est 4 jours de plus en un mois.
01:26:24 Forcément, si un vendeur est pressé de vendre,
01:26:26 il aura plus facilement tendance à accepter une baisse de prix
01:26:29 pour conclure la vente.
01:26:30 Il y avait à peu près 6 logements sur 10 qui étaient négociés
01:26:33 il y a quelques mois.
01:26:34 Aujourd'hui, c'est 8 sur 10,
01:26:35 donc on peut plus facilement obtenir une ristourne.
01:26:38 Comment les prix vont-ils évoluer ?
01:26:40 Alors, c'est compliqué à dire.
01:26:42 Effectivement, tout est question, comme toujours, d'offres et de demandes.
01:26:45 Côté demandes, elle repart à la hausse
01:26:47 puisqu'il y avait une forme d'autocensure chez les acheteurs.
01:26:52 On leur avait dit qu'on ne pouvait plus facilement obtenir de crédit.
01:26:55 Là, il y a à nouveau une ouverture du côté des banques.
01:26:57 Et puis, il y a surtout cette mesure qui entre en vigueur en février
01:27:00 d'une deuxième chance.
01:27:00 Si on a un crédit refusé, on va pouvoir retourner voir sa banque,
01:27:03 obtenir des explications et un réexamen de son dossier.
01:27:07 Ça devrait nourrir à nouveau la demande.
01:27:09 En revanche, du côté de l'offre, elle reste assez faible.
01:27:12 Elle reste limitée, peu de biens sur le marché.
01:27:16 En effet, les ménages qui ont acheté il y a entre 5 et 8 ans
01:27:18 ont bénéficié de taux de crédit très faibles à l'époque.
01:27:21 S'ils revendent aujourd'hui pour acheter plus grand,
01:27:23 eh bien, ils devront rembourser leur crédit immobilier actuel
01:27:25 et ils n'auront plus forcément les moyens d'investir
01:27:27 dans plus grand et plus cher.
01:27:29 Certains hésitent donc à mettre leur bien en vente.
01:27:32 Ça bloque le marché et ça devrait contribuer à bloquer les prix.
01:27:35 Les agriculteurs ont lancé la campagne des européennes.
01:27:56 On en parle avec Paul Sujit dans un instant.
01:27:58 On va tout de suite.
01:27:59 La politique avec vous, Paul Sujit.
01:28:05 Hier, les défilés de tracteurs sont parvenus jusqu'aux portes
01:28:08 du Parlement européen à Bruxelles.
01:28:10 Les agriculteurs en ont après l'Europe ?
01:28:13 Oui, tous les chemins de la crise agricole menaient à Bruxelles.
01:28:16 On le savait depuis le début, des aides de l'APAC
01:28:17 aux mesures décroissantes du Green Deal,
01:28:19 en passant par les traités de libre-échange avec l'Amérique latine
01:28:21 ou même l'instauration des normes environnementales.
01:28:23 Cette colère est une colère européenne.
01:28:25 Elle l'est à deux titres.
01:28:26 D'abord parce que c'est un mouvement qui s'est répandu
01:28:27 dans de nombreux pays d'Europe et d'autre part parce que
01:28:30 la colère des agriculteurs vient percuter de plein fouet
01:28:33 de nombreux choix politiques de l'Union européenne.
01:28:35 Les images d'hier disent aussi la subtilité de cette colère.
01:28:37 Ce n'est pas pour ou contre l'Union européenne.
01:28:39 Les agriculteurs en sont bien conscients.
01:28:42 Ils ne réclament pas forcément moins d'Europe,
01:28:43 mais ils veulent une Union européenne qui soit à leur côté.
01:28:46 Le paysan français, allemand ou belge ne veut pas compter moins
01:28:49 que le paysan ukrainien ou que le paysan argentin.
01:28:52 En d'autres termes, que l'Europe fasse l'amour avec le Mercosur
01:28:54 ou la guerre avec Poutine, si ça lui chante,
01:28:56 mais ça n'est pas aux agriculteurs d'en payer le prix.
01:28:58 Alors Emmanuel Macron s'est exprimé directement
01:29:01 en conférence de presse depuis Bruxelles.
01:29:02 Il veut dire aux agriculteurs qu'à présent,
01:29:05 il va défendre leurs intérêts devant la Commission européenne.
01:29:08 Oui, alors Emmanuel Macron a mis un peu le temps,
01:29:09 mais après un tour de calèche en Inde et un dîner princé en Suède,
01:29:12 il était effectivement le moment de s'atteler à la crise du monde agricole.
01:29:15 Alors sur les affiches des tracteurs, c'était son nom
01:29:18 et pas suite de son Premier ministre, Gabriel Attal, que l'on voyait.
01:29:20 Les agriculteurs voulaient parler à Emmanuel Macron et pour cause,
01:29:23 leur revendication perturbe de plein foie aussi le discours du chef de l'État
01:29:27 qui répète à longueur de temps qu'il faut agir en européen.
01:29:30 Il doit désormais agir en français face à l'Europe.
01:29:33 "On ne peut pas servir deux maîtres à la fois", dit l'évangile de Saint-Mathieu.
01:29:36 C'est aussi vrai de la politique.
01:29:37 On ne peut pas servir à la fois les intérêts des agriculteurs français
01:29:40 et ceux de l'Espagne ou de l'Allemagne, qui sont, on le sait,
01:29:42 les fervents partisans de l'accord de libre-échange avec le Mercosur.
01:29:45 L'Europe se découvre une fois de plus comme elle est,
01:29:48 c'est-à-dire une somme d'égoïsme nationaux qui essaie de se conjuguer
01:29:50 comme ils le peuvent.
01:29:51 L'Europe, ce n'est pas autre chose.
01:29:53 Et Emmanuel Macron s'en sort pour l'instant en reniant sa propre politique.
01:29:56 Il se félicite d'avoir différé l'entrée en vigueur d'un Green Deal
01:29:59 que ses propres députés européens avaient pourtant voté.
01:30:02 Et puis il répète à l'envie qu'il est contre un traité de libre-échange avec le Mercosur,
01:30:05 qu'il est pourtant soutenu jusqu'en 2019.
01:30:07 À l'époque même, il accusait les opposants à cet accord de libre-échange
01:30:10 d'être des néo-protectionnistes.
01:30:12 Il en va de la politique comme de l'agriculture.
01:30:14 On récolte uniquement ce que l'on sème.
01:30:16 Alors tout le monde a également en tête les élections européennes qui approchent en juin.
01:30:19 - Bah oui, et le mouvement de colère des agriculteurs, on l'a bien vu,
01:30:21 a finalement été le coup de départ officiel,
01:30:24 le coup d'envoi de cette campagne des élections européennes,
01:30:27 prenant un peu au dépourvu certains candidats.
01:30:29 Cette campagne n'est jamais faite sur un thème qu'on peut imposer aux européennes.
01:30:33 On prend souvent les sujets d'actualité comme ils viennent et on doit composer avec.
01:30:37 Là, cette fois-ci, on voit que les partisans d'une plus forte intégration européenne
01:30:40 et le camp présidentiel en particulier sont fragilisés.
01:30:43 Les écologistes aussi sont peut-être les boucs émissaires principaux de cette crise,
01:30:47 alors qu'ils avaient été sur le podium des vainqueurs lors des dernières élections européennes.
01:30:51 Et à droite, Jordan Bardella essaye d'affiner la vision européenne du Rassemblement national,
01:30:55 qui a tellement évolué qu'on finissait un petit peu par s'y perdre.
01:30:58 Et quant à François-Xavier Bellamy, cette crise lui donne presque des allures de prophète.
01:31:01 Il avait été l'un des premiers parmi les députés européens français à tonner contre le Green Deal.
01:31:06 La colère des agriculteurs lui donne raison.
01:31:08 - Merci beaucoup, merci beaucoup Paul Sujit.
01:31:10 Pendant sa conférence de presse, Gabriel Attal a cité, comme les autres ministres d'ailleurs,
01:31:14 plusieurs fois le mot "souveraineté, souveraineté, souveraineté".
01:31:17 La cible, c'est les lecteurs RN, évidemment, en vue des européennes.
01:31:20 Merci beaucoup Paul.
01:31:21 On en parlera dans un instant avec Marc Fesneau.
01:31:24 Bien sûr, Marc Fesneau qui est le ministre de l'Agriculture,
01:31:26 qui a choisi CNews pour parler ce matin,
01:31:28 invité de la grande interview ce matin, 8h10, pardon, sur CNews et sur Europe 1.
01:31:34 Le temps tout de suite, Alexandra Blanc.
01:31:37 Retrouvez la météo avec habitat-et-jardin.com
01:31:39 Spécialiste de la maison, du jardin et de la piscine depuis 24 ans.
01:31:43 habitat-et-jardin.com
01:31:46 Un temps très calme aujourd'hui, Alexandra.
01:31:48 Oui, en effet, grâce aux conditions météo-anticycloniques,
01:31:50 le temps va rester calme, mais pas forcément très beau,
01:31:53 en tout cas ce matin, avec beaucoup de nuages, beaucoup de brouillard également,
01:31:56 entre le sud-ouest et le centre-est du pays,
01:31:59 en passant également par le bassin parisien, visibilité réduite,
01:32:02 notamment dans les Saônes ou encore sur la pointe bretonne.
01:32:05 On retrouve en revanche un temps très lumineux autour du golfe du Lyon,
01:32:08 entre les Pyrénées également, ou encore sur la côte d'Azur et les Alpes,
01:32:12 avec néanmoins le maintien du vent en basse vallée du Rhône.
01:32:15 Dans l'après-midi, petit à petit, les nuages se dissipent.
01:32:18 On devrait néanmoins conserver un temps très nuageux sur les régions du Nord.
01:32:21 Regardez, aujourd'hui, on aura ce fameux dégradé.
01:32:24 Plus vous irez vers le sud, plus vous aurez du soleil
01:32:26 et plus vous irez vers le nord, plus vous aurez de la grisaille.
01:32:29 On conservera également quelques bandes brouillardes le long de la Garonne
01:32:32 ou encore en remontant vers le Val de Saône.
01:32:34 Côté température, elle baisse un peu ce matin,
01:32:37 mais ça reste globalement assez doux, pas de gelée.
01:32:39 5 degrés pour le Puy-en-Velay, 6 degrés en moyenne du côté de Rillac
01:32:43 ou encore de Lyon et localement jusqu'à 10 à 12 degrés au pied des Pyrénées.
01:32:47 C'est largement au-dessus des normales.
01:32:49 Et puis, dans l'après-midi, ça restera printanier autour du golfe du Lyon,
01:32:52 17 degrés à Marseille, 18 degrés à Montpellier
01:32:55 et localement jusqu'à 19 degrés sous le soleil de Perpignan.
01:32:58 Ça restera également très doux entre les pays de la Loire et le bassin parisien,
01:33:02 avec en moyenne 10 à 12 degrés.
01:33:03 Température qui, d'ailleurs, devrait rester très douce tout au long de ce week-end,
01:33:07 mais également de la semaine prochaine, avec du beau temps au nord comme au sud,
01:33:10 quelques nuages le matin et cette douceur qui se maintient au moins jusqu'à jeudi,
01:33:15 voire vendredi prochain.
01:33:16 -Il est bientôt 8h.
01:33:27 Merci d'être avec nous.
01:33:29 À la une ce matin, les agriculteurs qui lèvent le camp.
01:33:32 Certains d'entre eux ont déjà fait leur valise et repris la route de leur ferme dans la nuit.
01:33:39 D'autres prendront la route ce matin.
01:33:41 On va rejoindre Marine Sabourin dans un instant, près de Paris, sur l'autoroute A15.
01:33:46 Les agriculteurs ont obtenu 400 millions d'euros d'aide,
01:33:49 sans compter les aides pour le GNR, le gazole non routier.
01:33:53 On va revenir sur toutes les mesures annoncées pour sortir de la crise.
01:33:57 Le premier obstacle politique de taille est franchi par le Premier ministre.
01:34:01 Même si le retour au calme est précaire, on va y revenir avec vous, Gauthier Lebret.
01:34:05 À tout de suite, Gauthier.
01:34:07 -Les agriculteurs lèvent le camp.
01:34:10 Les points de blocage devraient progressivement disparaître.
01:34:12 Après les annonces du gouvernement, on va partir sur le terrain, sur l'autoroute A15.
01:34:17 -On rejoint Marine Sabourin avec Pierre-François Altermat.
01:34:19 Marine, vous êtes au niveau du pont de Jeunevilliers.
01:34:22 Alors, c'est l'heure du réveil pour les agriculteurs qui ont passé la nuit sur l'autoroute.
01:34:25 -Oui, ils se sont mobilisés une nouvelle fois.
01:34:30 Quatrième nuit aujourd'hui pour ces agriculteurs du Val d'Oise.
01:34:35 Ils sont encore plusieurs dizaines à avoir été mobilisés cette nuit.
01:34:38 On a toujours une cinquantaine de tracteurs, comme depuis lundi,
01:34:43 qui sont toujours ici sur cette autoroute A15 en direction de Paris.
01:34:47 Et puis, on a aussi une vingtaine de voitures qui sont restées sur cette autoroute.
01:34:52 Alors, ici, ce qu'on nous explique, c'est qu'on aurait, pour certains,
01:34:56 aimé rester un petit peu plus longtemps.
01:34:58 Mais voilà, il y a des exploitations dont il faut s'occuper.
01:35:02 Certains dénoncent toujours cette concurrence déloyale des États membres de l'Union européenne.
01:35:07 Mais voilà, ici, on nous explique qu'on va devoir quitter le camp
01:35:11 qui est installé depuis maintenant cinq jours et quatre nuits sur l'autoroute A15
01:35:15 pour pouvoir s'occuper des exploitations du vaccin.
01:35:19 -Merci beaucoup, Marine Sabourin, en direct de l'A15.
01:35:22 Merci à vous. Vous restez, bien sûr, connectés.
01:35:24 Cette question que je vous pose depuis le début de la matinale avec cette crise,
01:35:27 est-ce que vous avez envie de plus acheter français, si vous le pouvez ?
01:35:31 Souvent, c'est plus cher et c'est compliqué,
01:35:35 parce qu'il y a plusieurs euros de différence.
01:35:38 Et puis, autre question, parce que vous allez plus regarder les étiquettes,
01:35:41 l'origine des produits.
01:35:43 Il faut flasher le QR code, vous passez à l'antenne.
01:35:45 On a entendu vos premières vidéos à 7h30.
01:35:47 On entendra les prochaines à 8h30.
01:35:50 On va faire un point précis sur les principales annonces faites par le gouvernement,
01:35:54 sur les principales avancées, mesures obtenues par les agriculteurs.
01:35:58 D'abord, des mesures d'urgence pour les agriculteurs,
01:36:01 évaluées à 400 millions d'euros.
01:36:03 Le remboursement partiel de la taxe sur le GNR, le gaz non routier,
01:36:06 le renforcement des lois EGalim.
01:36:08 Et le gouvernement va également lâcher du lest sur l'usage des pesticides.
01:36:11 -Voilà, et la FNSEA et les GIA ont donc appelé rapidement, après ces annonces,
01:36:15 à débloquer, à suspendre les blocages.
01:36:18 C'est une suspension des blocages, une modification, un changement du mode d'action.
01:36:21 On joue un peu sur les mots, mais c'est ce que la FNSEA et les GIA
01:36:25 ont annoncé après les annonces du gouvernement.
01:36:27 -Oui, les deux syndicats majoritaires ont promis de rester vigilants
01:36:30 sur l'application de ces nouvelles mesures.
01:36:32 Mais sur le terrain, est-ce que les agriculteurs ont été convaincus
01:36:35 par ces annonces, on leur a posé la question.
01:36:38 -Je dirais qu'on est un peu amers, à vrai dire.
01:36:40 On a des satisfactions un petit peu et on attend des écrits
01:36:45 parce que le gouvernement, on sait bien qu'il parle, il parle.
01:36:48 Et derrière, on attend toujours.
01:36:50 Donc là, on attend des mesures écrites,
01:36:55 rapides pour la plupart.
01:36:57 Et après, dans le temps, on est encore là à vérifier
01:36:59 qu'ils vont bien faire tout ce qu'ils ont dit qu'ils allaient faire.
01:37:02 -De toute façon, on sera présent au salon de l'agriculture
01:37:04 parce qu'en tant que jeune agriculteur, on y sera quand même.
01:37:07 Après, s'il faut faire un truc, là, après, on se mettra en accord
01:37:12 avec nos syndicats et puis nos chefs.
01:37:15 -Voilà, prochain rendez-vous sensible pour le gouvernement,
01:37:19 le salon de l'agriculture.
01:37:20 C'est que dans trois semaines.
01:37:22 Ça débute le 24 février prochain.
01:37:25 Les blocages se lèvent.
01:37:26 Les agriculteurs rentrent chez eux après les annonces de Gabriel Attal.
01:37:30 Gauthier Lebret, c'est une victoire politique pour Gabriel Attal,
01:37:33 pour le tout nouveau Premier ministre.
01:37:34 -Oui, c'est très clair, c'est une victoire politique,
01:37:36 mais une victoire, on vient de l'entendre à court terme,
01:37:37 puisque vous le disiez, on l'entendait avec les agriculteurs.
01:37:40 Il y a un rendez-vous déjà dans trois semaines.
01:37:42 C'est le salon de l'agriculture.
01:37:43 Et puis, évidemment, les élections européennes de juin prochain,
01:37:46 avec ce sujet de la crise agricole qui mène à chaque fois à Bruxelles,
01:37:50 un sujet on ne peut plus européen.
01:37:52 Donc, évidemment, ça va faire débat et ça va revenir en boomerang,
01:37:55 surtout si les promesses ne sont pas tenues.
01:37:57 Parce que quand les agriculteurs quittaient déjà hier soir les blocages,
01:38:01 ils disaient on attend dans les trois mois qui viennent
01:38:04 que les annonces de Gabriel Attal fassent effet dans nos exploitations,
01:38:08 c'est à dire moins de normes, moins de concurrence déloyale, évidemment.
01:38:12 Et puis, vivre plus dignement de ce travail,
01:38:16 de ces 70 heures parfois de travail hebdomadaire
01:38:18 qui, pour certains agriculteurs, aboutissent sur une perte d'argent.
01:38:21 Mais c'est très clair, Gabriel Attal a réussi à éviter un enlisement,
01:38:24 une radicalisation du conflit.
01:38:26 Ça s'est bien passé aussi d'un point de vue du maintien de l'ordre.
01:38:29 Il faut dire que les agriculteurs ne sont pas des émeutiers,
01:38:32 ne sont pas des écolos radicaux qui vont manifester à Sainte-Soline
01:38:35 et qui s'en prennent aux gendarmes.
01:38:36 Donc, tout cela s'est bien passé.
01:38:38 Ça s'est tellement bien passé qu'Emmanuel Macron,
01:38:40 qui a laissé les clés à Gabriel Attal pendant plus d'une semaine
01:38:43 parce qu'il était en Inde, puis en Suède,
01:38:45 a essayé de récupérer le bon travail hier de son premier ministre.
01:38:48 Mais il faut rappeler une chose.
01:38:50 Emmanuel Macron, c'est celui qui dit aujourd'hui
01:38:52 "pas de Mercosur en l'État"
01:38:54 tant qu'il n'y a pas de close-miroir et de réciprocité sur les normes
01:38:57 entre les agriculteurs qui les respectent en France
01:39:00 et les produits qu'on importe.
01:39:01 C'est le même qui, justement, au Salon de l'Agriculture,
01:39:04 disait en 2018, alors qu'il était président depuis un an,
01:39:08 "on est gagnant avec le Mercosur".
01:39:11 On est gagnant avec le Mercosur et aujourd'hui, il le met sur pause.
01:39:13 Donc, à suivre, évidemment.
01:39:15 Victoire politique de Gabriel Attal, Paul Sujit.
01:39:18 Ce qui est sûr, c'est que, effectivement, Gabriel Attal a très largement limité la casse.
01:39:21 Il a su parler à la fois à la base du mouvement,
01:39:23 avec Jérôme Bell vendredi dernier, on l'a vu, sur la 64,
01:39:26 et en même temps aussi au corps intermédiaire,
01:39:27 les représentants syndicaux qui s'étaient estimés, au départ, un petit peu floués
01:39:30 et qui ensuite ont pu le rencontrer pendant de longues heures cette semaine.
01:39:33 Donc, il a su comprendre la complexité du mouvement,
01:39:35 composé avec son caractère protéiforme.
01:39:37 Aujourd'hui, effectivement, la casse est limitée pour le gouvernement.
01:39:39 Il va falloir voir aussi l'accueil que les agriculteurs vont leur réserver dans trois semaines.
01:39:42 Merci beaucoup, Paul.
01:39:44 Dans un instant, Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture,
01:39:47 invité de la grande interview sur CNews et sur Europe 1.
01:39:51 À tout de suite.
01:39:52 CNews, il est 8h12.
01:39:58 Merci d'être avec nous.
01:39:59 Tout de suite, c'est la grande interview avec Marc Fesneau.
01:40:01 Marc Fesneau, le ministre de l'Agriculture,
01:40:03 qui a donc choisi CNews et Europe 1 pour parler ce matin.
01:40:07 On va revenir sur toutes les annonces faites par le gouvernement
01:40:10 pour stopper la crise agricole.
01:40:14 Bonjour, Marc Fesneau.
01:40:14 Bonjour.
01:40:15 Merci d'être avec nous.
01:40:16 Vous êtes ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire de la France.
01:40:21 Et Dieu sait que ce n'est pas anodin.
01:40:23 Vous êtes ministre de l'Agriculture depuis un an et huit mois.
01:40:25 Vous vivez l'une des plus graves crises agricoles que la France ait connues.
01:40:29 Ce matin, la plupart des barrages sont levés.
01:40:32 Vous vous rendrez cet après-midi dans les Ros, puis dans le Gard,
01:40:35 pour présenter des mesures concrètes aux viticulteurs.
01:40:37 Avant de rentrer dans le détail de ces mesures,
01:40:41 est-ce que vous considérez que cette crise est derrière vous, derrière nous,
01:40:45 ou est-ce que vous êtes en sursis jusqu'au Salon de l'Agriculture dans trois semaines ?
01:40:49 Le moment de la crise le plus visible,
01:40:53 manifestement, compte tenu des consignes qui ont été données
01:40:55 par un certain nombre de syndicats, est plutôt derrière nous.
01:40:58 Mais les sujets de la crise, les sujets que nous avons à traiter
01:41:03 et qui ont émergé dans cette crise, ils sont encore devant nous.
01:41:06 Vous voyez bien qu'il y a des sujets qu'on a traités immédiatement,
01:41:08 des sujets, on y reviendra sur un certain nombre de filières,
01:41:11 sur des simplifications immédiates.
01:41:13 Mais on sait très bien que les simplifications, il faut en produire d'autres.
01:41:16 Nous avons aussi des débats européens.
01:41:18 Nous avons aussi des sujets législatifs qui viendront dans le texte
01:41:21 que je porterai sur l'orientation agricole.
01:41:23 Donc la partie la plus éruptive ou la plus visible
01:41:26 pour chacune et chacun d'entre nous, peut-être pas.
01:41:28 Vous avez éteint l'incendie, il va falloir reconstruire.
01:41:30 Non, mais moi, je crois que les agriculteurs
01:41:33 ne nous ont pas donné inquiétus pour l'éternité, si je peux dire.
01:41:35 Ils nous ont dit, on a entendu les mesures.
01:41:37 C'est parce qu'on a compris, effectivement.
01:41:38 Ils nous ont dit, non, il faut être lucide.
01:41:39 Vous voyez, j'essaie de faire un exercice de lucidité.
01:41:41 Ils nous ont dit, on a compris les premières mesures qui ont été prises.
01:41:44 On vous en donne acte ou gage.
01:41:47 Mais il y a des tas d'autres choses à traiter.
01:41:48 Il y a des sujets européens aussi qu'on aura traités.
01:41:50 Donc l'idée n'est pas de lever le pied.
01:41:52 L'idée est plutôt d'accélérer sur les mesures telles qu'elles ont été annoncées
01:41:56 par le Premier ministre, aussi par le Président de la République,
01:41:58 les intentions qu'il a données sur les questions européennes.
01:42:00 Les agriculteurs qui attendent des engagements écrits,
01:42:03 quand est-ce que vous allez les envoyer ?
01:42:04 - Ils ont été donnés au syndicat hier sur ce qui a été en fait,
01:42:06 ça a repris les annonces du Premier ministre.
01:42:09 Moi, je me sens dépositaire de ce que nous avons dit durant cette crise,
01:42:11 de ce qui a été dit durant cette crise,
01:42:13 et de faire en sorte que petit à petit,
01:42:14 l'ensemble des sujets qui ont été mis sur la table soit résolu.
01:42:17 - Alors les aides, on va commencer par les aides.
01:42:20 Entre les premières annonces vendredi dernier
01:42:22 et celles que Gabriel Attal a faites hier,
01:42:24 il y a eu beaucoup de promesses.
01:42:25 Ces promesses ont un coût, 400 millions d'euros au total.
01:42:29 On va y revenir.
01:42:30 Vous avez promis 150 millions d'euros pour les éleveurs.
01:42:33 Comment cette somme va-t-elle être répartie, 150 millions chez les éleveurs ?
01:42:37 - C'est une somme qui va être répartie sur des allègements fiscaux
01:42:39 et des allègements sociaux qui permettent au fond,
01:42:42 c'est de la trésorerie qu'on dégage immédiatement.
01:42:44 Quand vous avez un stock...
01:42:45 - C'est un chèque versé ?
01:42:46 - Oui, c'est comme ça que ça se passera.
01:42:48 Quand vous avez un stock d'animaux, vous êtes taxé sur le stock
01:42:52 et tant que vous l'avez, vous êtes taxé,
01:42:53 alors qu'en fait, il vaudrait mieux être taxé à la sortie, quand vous le vendez.
01:42:56 Et donc, c'est une incitation à garder le troupeau,
01:42:58 à lutter contre la décapitalisation.
01:43:00 Puis c'est un signe important pour les éleveurs, en particulier bovins,
01:43:03 parce qu'on sait que c'est un secteur qui souffre depuis des années,
01:43:07 qui a besoin d'être conforté dans son rôle de souveraineté
01:43:09 et aussi d'être...
01:43:11 - Donc ça ira en majorité à l'élevage bovin ?
01:43:13 - C'est l'élevage bovin, oui, principalement.
01:43:15 - Principalement.
01:43:16 400 millions d'euros au total, plus les aides pour le GNR,
01:43:19 vous confirmez ces chiffres ?
01:43:20 - Oui, alors les aides pour le GNR, c'est une avance de trésorerie.
01:43:24 En fait, comme vous le savez, le GNR, vous payez la taxe
01:43:26 et puis après, vous êtes remboursé en fin d'année, voire un peu plus tard.
01:43:29 Là, en avance de phase, le guichet a été ouvert hier,
01:43:31 donc on est conforme aux annonces qui avaient été faites
01:43:33 par le Premier ministre en moins de huit jours.
01:43:35 Le guichet a été ouvert hier, vous pouvez vous faire rembourser
01:43:37 à peu près 50% de ce qui était votre déficit,
01:43:40 qui était dû par l'État.
01:43:41 C'est 200 millions à peu près d'euros qui vont aller dans les exploitations.
01:43:45 - Donc 400 millions plus 200 millions ?
01:43:47 - Qui est une trésorerie avancée, absolument.
01:43:50 - Donc Bercy et Bruno Le Maire...
01:43:53 - Vous vous doutez bien que si nous avons fait ces annonces...
01:43:55 - Vous avez dit que c'était à la fin du "Quoi qu'il en coûte" ?
01:43:57 - Oui.
01:43:57 - Pour sortir le chèque-clé, là.
01:43:58 - Vous voyez bien que dans un certain nombre de cas,
01:44:00 on avait besoin de toute façon de mesures conjoncturelles,
01:44:03 voire structurelles.
01:44:03 Vous prenez le cas de la viticulture.
01:44:05 On met 80 millions de mesures conjoncturelles
01:44:08 pour faire face à la crise,
01:44:09 et puis 150 millions qui visent à faire quoi ?
01:44:11 À restructurer notre vignoble et à le préparer pour l'avenir.
01:44:14 Ce n'est pas un mauvais investissement
01:44:15 quand c'est sur du moyen long terme.
01:44:16 Et c'est ça ce qu'on a essayé de travailler aussi,
01:44:17 c'est-à-dire d'avoir des mesures de court terme
01:44:19 et puis d'avoir des mesures de long terme.
01:44:21 - Alors, une question sur la méthode du gouvernement Fénot.
01:44:24 Ce sont des mesures d'urgence que vous avez annoncées
01:44:26 depuis vendredi dernier,
01:44:28 mais pour que ça fonctionne,
01:44:30 personne n'est dupe,
01:44:31 il faut changer le plan européen,
01:44:35 sur le plan européen.
01:44:36 C'est à Bruxelles que ça se passe.
01:44:38 Le président dit qu'il faut un égalime européen.
01:44:41 La France a les moyens de ses ambitions
01:44:43 quand en France, il aura fallu des dizaines de milliers
01:44:45 d'agriculteurs dans la rue pour tenter de faire respecter
01:44:47 la loi égalime ?
01:44:49 - D'abord, rappelons que c'est la France et elle seule
01:44:50 qui a monté égalime,
01:44:51 et c'était sous l'impulsion du président de la République
01:44:53 en 2017, et qui est venu rompre avec ce qui était
01:44:55 la loi de modernisation de l'économie,
01:44:57 la fameuse loi LME.
01:44:58 Et donc c'est nous qui avons pris l'initiative en France
01:45:00 de la loi égalime.
01:45:01 On s'est rendu compte que les premières années,
01:45:02 ça avait plutôt bien fonctionné,
01:45:03 mais que dans le contexte inflationniste,
01:45:05 un certain nombre de gens,
01:45:06 soit par des centrales européennes,
01:45:07 soit par d'autres voies,
01:45:08 détournaient égalime.
01:45:10 Qu'est-ce que ça dit aussi ?
01:45:10 Ça dit que ce que nous avons porté, nous,
01:45:12 de la rémunération,
01:45:13 et ça a été porté par le président de la République
01:45:15 dans ses différentes campagnes,
01:45:17 ça a plutôt fonctionné.
01:45:18 Il faut mettre en place des contrôles,
01:45:19 parce qu'on voit bien qu'un certain nombre de gens
01:45:20 sont en train de les dévoyer,
01:45:22 mais ça fonctionnerait beaucoup mieux
01:45:24 au niveau européen,
01:45:24 parce que ça permettrait que l'ensemble
01:45:26 des agriculteurs européens
01:45:28 trouvent leur rémunération.
01:45:28 Vous voyez bien que la crise,
01:45:30 vous avez des images de...
01:45:31 On a des images de Bruxelles.
01:45:32 On ne voit pas sur Europe 1,
01:45:32 mais il y a des images de Bruxelles.
01:45:33 De Bruxelles derrière nous ou à côté de nous.
01:45:36 Vous voyez bien que la crise,
01:45:37 elle est française et elle est européenne.
01:45:38 Elle interroge sur la question de la rémunération.
01:45:40 Et puis, au-delà d'égalime,
01:45:41 on a besoin de poser sur la table
01:45:43 des sujets européens.
01:45:44 Mais la France a assez de poids aujourd'hui
01:45:46 pour imposer un égalime européen ?
01:45:47 Il me semble que sur les trois sujets
01:45:48 qui étaient portés par la France,
01:45:50 le sujet ukrainien,
01:45:52 le sujet de la dérogation sur les Jachères
01:45:54 et le sujet Mercosur,
01:45:55 la voix de la France,
01:45:56 par l'entremise du président de la République
01:45:58 en particulier, elle a pesé,
01:45:59 me semble-t-il.
01:46:00 Et donc, si elle a pesé ces derniers temps,
01:46:02 elle va peser dans les temps qui viennent.
01:46:04 Mais dans une logique de coalition,
01:46:05 on a besoin de trouver des alliés.
01:46:07 J'ai porté la voix de la France
01:46:08 sur la question de la Jachère.
01:46:09 On y est arrivé pourquoi ?
01:46:10 Parce qu'à la fin,
01:46:11 nous avions plus d'une vingtaine de pays
01:46:12 qui suivaient notre position.
01:46:14 Ce n'est pas tout seul la France.
01:46:15 Mais la France,
01:46:15 elle a une voix particulière en Europe.
01:46:17 Elle s'est faite entendre
01:46:18 ces derniers mois, ces dernières années,
01:46:20 sur ces sujets-là,
01:46:20 comme sur d'autres d'ailleurs.
01:46:21 Il convient de continuer à le faire.
01:46:23 Un revenu garanti pour les agriculteurs.
01:46:25 En clair, la loi EGalim garantit
01:46:28 aux agriculteurs le fait
01:46:29 qu'ils ne vendent pas leur production à perte.
01:46:32 Absolument.
01:46:32 Elle doit garantir le fait
01:46:33 que la matière première agricole
01:46:35 soit prise en compte
01:46:36 dans le cadre des coûts de production
01:46:37 et faire en sorte qu'on ne rémunère pas
01:46:38 en dessous des coûts de production
01:46:39 les agriculteurs.
01:46:40 C'est une rupture historique
01:46:42 qui a été produite avec EGalim,
01:46:43 même s'il faut l'appliquer
01:46:44 et qu'il y a des gens qui dévoient la règle.
01:46:45 Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture.
01:46:47 On va prendre l'exemple du lait.
01:46:49 Ça veut dire que pour le lait, par exemple,
01:46:51 on ne va plus acheter le lait
01:46:52 à moins de 45 centimes le litre.
01:46:55 C'est ça, c'est le point d'équilibre.
01:46:56 Aujourd'hui, il est acheté à 40 centimes le litre.
01:46:58 Vous connaissez le sujet.
01:46:59 On attend.
01:47:00 Absolument.
01:47:00 Et 40 centimes, ils ne vivent pas.
01:47:02 Ils ne vivent pas.
01:47:02 Bon, ils demandent 45-50.
01:47:04 Différents d'un territoire à l'autre.
01:47:05 Parce que c'est très concret.
01:47:06 Oui, mais c'est très concret.
01:47:07 Mais c'est l'objectif qui doit être atteint.
01:47:09 Il y a un certain nombre d'ailleurs d'opérateurs de lait.
01:47:10 Donc ça ne sera pas le cas demain.
01:47:12 Mais la négociation devait se terminer le 31.
01:47:15 Je ne peux pas comprendre qu'il y ait un certain nombre d'endroits
01:47:17 où la négociation s'est rompue.
01:47:18 C'est une négociation.
01:47:19 Il y a un point d'équilibre qui doit se trouver.
01:47:21 Pour certains, c'est autour de 450.
01:47:23 Je suis sur les 1000 litres.
01:47:24 Oui, voilà, oui.
01:47:25 Ce qui revient à 40 centimes, c'est 450 les 1000 litres.
01:47:27 Moi, je suis sur le gros volume.
01:47:29 Reconnaissons que parfois, 10 ou 20 euros des 1000 litres,
01:47:32 ça fait 0 à 1 centime.
01:47:34 Vous voyez ce que je veux dire ?
01:47:35 Ce n'est pas énorme.
01:47:36 Et donc, chacun doit faire sa part de l'effort.
01:47:38 C'est un effort continu.
01:47:39 La rémunération du lait s'est plutôt améliorée
01:47:40 ces derniers mois et ces dernières années.
01:47:42 Là, on est dans un moment de crise qui justifie
01:47:43 qu'il y a un effort particulier qui soit fait
01:47:45 par les transformateurs et les distributeurs.
01:47:46 Il y a un gros sujet également sur l'origine des produits.
01:47:49 On a beaucoup parlé du miel.
01:47:51 Qu'est-ce qui va changer, par exemple, pour le miel ?
01:47:53 C'est scandaleux ce qui se passe avec le miel.
01:47:55 C'est-à-dire que le miel français coûte forcément très cher à produire.
01:48:00 Et on importe un miel qui n'est pas du tout de la même qualité.
01:48:02 Mais surtout, on dit qu'un miel est français
01:48:04 alors qu'à l'intérieur, il ne l'est pas.
01:48:06 D'abord, on a un problème d'étiquetage.
01:48:07 Il y a un travail qui a été fait par les députés européens,
01:48:09 tous les députés européens, y compris ceux du groupe Renew,
01:48:13 qui est un travail d'étiquetage, qu'on ne puisse pas appeler un miel français
01:48:15 quand ce n'est pas un miel français ou un miel italien,
01:48:17 d'ailleurs pour les Italiens qui en produisent, ou les Espagnols.
01:48:20 Donc, on a un premier sujet, c'est un sujet d'étiquetage.
01:48:22 On ne peut pas faire du mélange comme ça.
01:48:24 Il me semble que c'est un élément important.
01:48:25 Et donc, au niveau européen, on a besoin sur l'ensemble des productions
01:48:28 de pouvoir donner de la transparence aux consommateurs.
01:48:31 C'est leur dire, vous achetez un produit, sachez ce que vous achetez.
01:48:34 Et avec ça, ils feront en conscience aussi leur choix.
01:48:36 Mais il y a besoin de transparence et d'une meilleure transparence.
01:48:39 Le président de la République,
01:48:40 et j'ai emboîté le pas sur le sujet
01:48:43 puisque nous y travaillons depuis plusieurs mois,
01:48:44 il y a une réglementation européenne qui est en attente sur l'étiquetage.
01:48:48 Il faut que cette réglementation européenne
01:48:50 soit mise sur la table par la Commission européenne
01:48:51 pour qu'on puisse en débattre
01:48:52 et qu'on puisse la voter dans des délais qui soient des délais raisonnables.
01:48:55 - Alors hier, il y a un mot qui s'est glissé dans vos discours
01:48:59 au Premier ministre, à vous Bruno Le Maire,
01:49:01 c'est le mot "souveraineté".
01:49:02 Vous étiez passé le mot, évidemment.
01:49:04 - Même pas, pour tout vous dire.
01:49:06 On n'a pas besoin de se passer le mot pour parler de souveraineté.
01:49:09 - L'objectif de souveraineté alimentaire,
01:49:11 on va voir ce que ça veut dire politiquement,
01:49:13 mais déjà, très concrètement, ça veut dire quoi ?
01:49:15 L'objectif de souveraineté alimentaire qui sera inscrit dans la loi,
01:49:18 qu'est-ce qui va changer ?
01:49:19 - Ça veut dire que nous avons un objectif de politique publique
01:49:22 et qui doit s'aligner,
01:49:24 je parle des politiques publiques,
01:49:26 c'est le fait que nous retrouvions la souveraineté alimentaire
01:49:29 et la sécurité alimentaire en Europe et en France.
01:49:32 La souveraineté alimentaire, c'est quoi ?
01:49:33 Ce n'est pas l'autarcie, la souveraineté alimentaire,
01:49:35 ce n'est pas l'autosuffisance.
01:49:37 La souveraineté alimentaire, c'est que nous décidions
01:49:39 que sur un certain nombre de filières où nous sommes déficitaires,
01:49:41 je pense aux fruits et légumes, je pense aux ovins,
01:49:44 je pense à d'autres filières,
01:49:45 nous fassions en sorte de reconquérir cette souveraineté
01:49:47 que nous avions il y a 25 ou 30 ans.
01:49:49 C'est une lente dégradation en laquelle on a assisté pendant 25 ou 30 ans.
01:49:51 Chacun doit prendre sa part, je prends la mienne.
01:49:53 Et donc, on doit réinverser cette tendance-là.
01:49:55 Mais la souveraineté, c'est pas…
01:49:56 La France n'est pas une puissance exportatrice.
01:49:58 - C'est-à-dire qu'il y a plus de produits français proposés sur les marchés ?
01:50:00 - C'est surtout plus de production française
01:50:02 qui permettra d'avoir plus de produits français.
01:50:03 On a la même chose d'ailleurs sur la volaille.
01:50:05 La souveraineté, c'est la capacité à reprendre notre destin en main
01:50:07 en matière de production agricole.
01:50:09 C'est de ne pas subir une érosion
01:50:11 et de décider des endroits sur lesquels nous avons décidé
01:50:13 d'avoir de la croissance.
01:50:14 Et puis la souveraineté, c'est une souveraineté générale.
01:50:17 L'alimentation, c'est devenu une arme de guerre.
01:50:20 L'alimentation, c'est devenu une arme géopolitique.
01:50:22 Donc la souveraineté, elle est française, européenne,
01:50:24 pour faire en sorte que nous ne soyons pas à la merci,
01:50:26 à l'extérieur de nos frontières,
01:50:27 de stratégies qui soient des stratégies de chantage à l'alimentation.
01:50:30 J'ai besoin d'une agriculture…
01:50:31 - On perd de la souveraineté alimentaire, là.
01:50:33 - J'ai besoin d'avoir une souveraineté qui permette
01:50:36 de rayonner à travers le monde et de faire de la géopolitique.
01:50:39 Il m'importe de savoir qui nourrit le continent africain.
01:50:42 Il m'importe de savoir qui ne pourra pas,
01:50:45 pour une partie d'entre lui, se nourrir tout seul.
01:50:47 Et donc je préfère que ce soit nous que d'autres puissances
01:50:50 qui ont des intentions qui sont moins…
01:50:52 comment dirais-je ?
01:50:53 moins pacifiques que d'autres.
01:50:55 Et donc la souveraineté, c'est soi-même, sur les filières,
01:50:57 et à l'extérieur de nos frontières,
01:50:59 de faire en sorte qu'on fasse de l'agriculture et de l'alimentation
01:51:03 un objet géopolitique.
01:51:05 - Vous parlez à l'instant de géopolitique.
01:51:07 L'Ukraine, Emmanuel Macron a déclaré hier oui
01:51:09 pour aider l'Ukraine dans un contexte de guerre,
01:51:12 donc importer en Europe des produits alimentaires agricoles ukrainiens,
01:51:17 non pour créer une situation de concurrence déloyale.
01:51:21 Bon, une fois qu'on a dit ça,
01:51:22 ça veut dire qu'on va arrêter d'importer des poulets ukrainiens ?
01:51:24 - Ça veut dire qu'on fixe des quotas et des limites à l'importation de produits.
01:51:27 Alors c'est là, dans les semaines qui viennent,
01:51:29 la Commission va déployer son plan.
01:51:32 - On a beaucoup parlé du poulet, il y a également le sucre.
01:51:34 - Poulet, sucre, œufs, et nous avons un sujet sur les céréales.
01:51:39 Les mesures de soutien à l'Ukraine,
01:51:40 il y a un paquet de mesures financières qui ont été annoncées hier
01:51:43 de 50 milliards d'euros si j'ai bonne mémoire,
01:51:44 qui va permettre de soutenir l'effort de guerre de l'Ukraine.
01:51:48 L'effort de guerre, ce que nous ont dit les agriculteurs depuis des semaines,
01:51:51 c'est de dire, et les agriculteurs français,
01:51:53 comme les agriculteurs polonais ou allemands,
01:51:55 ils nous ont dit, cet effort de guerre, on ne peut pas en prendre la charge seul.
01:51:58 Et donc, on a besoin de faire en sorte qu'il y ait des limites
01:52:00 à la capacité d'exportation de l'Ukraine vers nos contrées de l'Union à 27.
01:52:05 Et deuxième élément, en particulier sur les céréales,
01:52:08 il faut que les céréales sortent d'Ukraine,
01:52:09 pas pour aller chez nous, mais pour aller ailleurs.
01:52:11 L'Ukraine, c'est une puissance exportatrice agricole.
01:52:13 Il faut qu'elle puisse continuer.
01:52:14 Vous savez bien le blocus qu'il y a eu...
01:52:15 Ce qui était prévu à la base, ça devait aller notamment vers l'Afrique
01:52:18 et finalement, ça va en Europe et en Banlieue.
01:52:19 Oui, mais reconnaissons que les œuvres, si je peux dire, de M. Poutine,
01:52:22 qui ont bloqué la mer Noire et qui ont bloqué les couloirs de solidarité,
01:52:25 tout ça avait été fait pour déréguler le marché.
01:52:27 D'abord, pour mettre de la dérégulation du marché,
01:52:29 d'abord pour mettre de la désorganisation sur le marché intérieur
01:52:32 et pour empêcher l'Ukraine d'aller sur les marchés extérieurs, hors Union européenne.
01:52:35 Donc, on doit continuer à les aller.
01:52:37 Ça partira, mais pas au moins vers l'Europe.
01:52:40 Absolument.
01:52:41 Ça a trop désorganisé les marchés.
01:52:43 Et moi, j'ai eu plusieurs contacts avec mon homologue ukrainien.
01:52:45 Je lui écoute.
01:52:46 Nous ne pouvons pas rentrer dans une logique
01:52:48 qui soit une logique de désorganisation de marché.
01:52:50 Sinon, les mesures que nous prenons pour l'Ukraine
01:52:52 vont se retourner contre l'Ukraine parce que les gens diront,
01:52:55 les agriculteurs entre autres, diront qu'il y a quelque chose qui dysfonctionne.
01:52:57 Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture, CNews Europe 1, la grande interview.
01:53:01 Emmanuel Macron a également parlé du MERCOSUR,
01:53:03 traité de libre-échange entre l'Union européenne et l'Argentine,
01:53:06 le Brésil, l'Uruguay et le Paraguay.
01:53:08 Suspendu parce qu'on n'a pas les mêmes règles qu'en Europe, en Amérique du Sud.
01:53:13 Est-ce que vous nous dites ce matin que le MERCOSUR est abandonné
01:53:17 ou est-ce que vous nous dites que si on instaure des clauses miroirs
01:53:20 comme l'interdiction d'intégrer dans l'accord des produits issus de la déforestation,
01:53:26 vous pourriez signer l'accord ?
01:53:28 Il est abandonné ou il est suspendu ?
01:53:30 - Je reprends les mots du président de la République.
01:53:32 Cet accord en l'état n'est pas acceptable.
01:53:35 Est-ce que cet accord va être acceptable ?
01:53:39 À date, j'ai l'impression que non.
01:53:41 Mais nous verrons dans les semaines et dans les mois qui viennent.
01:53:43 Et je répète ce que j'ai dit tout à l'heure, 50 % de nos céréales sortent de nos frontières.
01:53:47 50 % de notre lait sort de nos frontières.
01:53:49 Je ne parle même pas des vins espiritueux.
01:53:51 Et donc l'idée qu'il suffirait de dire qu'il n'y a plus d'échange
01:53:55 pour résoudre le sujet de l'agriculture française,
01:53:57 on a besoin d'échanges loyaux.
01:53:59 On a besoin d'échanges qui ne mettent pas en concurrence
01:54:01 les agriculteurs avec le reste du monde
01:54:03 et parfois même les agriculteurs avec le reste de l'Europe.
01:54:06 Et donc on a besoin, c'est la question de la simplification,
01:54:08 de la surtransposition française.
01:54:10 C'est ça dont on a besoin.
01:54:11 On n'a pas besoin de dire simplement et de sauter,
01:54:13 comme le disait le général de Gaulle, comme un cabri,
01:54:15 en disant pas d'échange, pas d'échange.
01:54:16 Il y aura besoin d'échanges, mais ils doivent être loyaux.
01:54:18 Et s'ils ne sont pas loyaux, il n'y a pas d'accord de libre-échange.
01:54:21 - Le Rassemblement national publie une nouvelle affiche de campagne pour les Européennes.
01:54:25 La France soutient la ruralité.
01:54:27 Vous avez beaucoup parlé de souveraineté pendant votre prise de parole hier.
01:54:33 On le disait à l'instant, c'est pour récupérer des voix du Rassemblement national.
01:54:36 - Oui, oui, non.
01:54:39 - Oui ou non ?
01:54:40 - Non, mais je répondais à votre question que je croyais être.
01:54:43 Est-ce que le Rassemblement national essaie de récupérer des voix ?
01:54:46 Oui, le Rassemblement national, en toute occasion,
01:54:48 il essaie de récupérer des voix.
01:54:49 Les voilà ruraux, ils deviendront urbains, puis ils deviendront agricoles.
01:54:52 Je n'ai pas trouvé beaucoup de propositions sur le terrain de ces gens-là.
01:54:55 Moi, je suis un élu d'un territoire rural.
01:54:57 J'y vis, dans une commune de 700 habitants.
01:54:59 Donc, on ne va pas me raconter la littérature et me faire la messe, pardon l'expression,
01:55:02 sur ce qu'est la ruralité, ce qu'est le monde agricole.
01:55:04 Alors que M. Bardella découvre le monde agricole,
01:55:06 que Mme Le Pen s'en fasse des gorges de choses pour récupérer des voix.
01:55:09 Moi, mon sujet, ce n'est pas de récupérer des voix.
01:55:10 Mon sujet, c'est de répondre aux questions qui sont posées par la ruralité,
01:55:13 qui sont posées par l'agriculture,
01:55:14 mais pas dans une logique de repli sur soi ou de haro sur toutes les politiques publiques.
01:55:18 Nous avons fait des choses depuis sept ans.
01:55:21 Il faut aller plus loin.
01:55:22 Manifestement, on a des sujets de simplification qui se sont sédimentés depuis des années.
01:55:25 Mais cette propension du Rassemblement national à se saisir de toutes les craintes,
01:55:29 de toutes les colères, de toutes les désespérances,
01:55:31 pour en faire un porte-drapeau,
01:55:34 demander aux Anglais et aux agriculteurs anglais ce qu'ils pensent du Brexit,
01:55:37 demander ce que ça leur a apporté cette querelle faite à l'Europe.
01:55:39 Rien, ça leur a apporté du malheur, des baisses des aides
01:55:42 et une agriculture qui est beaucoup plus fragile.
01:55:43 Donc, moi, je ne récupère pas la colère, j'essaie d'y répondre.
01:55:46 Et c'est une grande différence entre le Rassemblement national et nous.
01:55:49 C'était la grande interview de Marc Faineau,
01:55:51 ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire de la France.
01:55:54 Merci, Monsieur le ministre, vous partez dans les roues et dans le gars.
01:55:56 Absolument, dans les roues et dans le gars pour parler viticulture.
01:55:58 Merci d'être venu ce matin sur CNews Europe.
01:56:00 CNews, il est 8h30.
01:56:06 Merci à vous d'être là.
01:56:08 Merci au ministre de l'Agriculture, Marc Faineau, qui part sur le terrain.
01:56:14 On a décrypté les annonces faites hier.
01:56:20 Marc Faineau qui se rend aujourd'hui dans les roues et dans le gars
01:56:22 pour rencontrer les viticulteurs.
01:56:24 On va retrouver Jean-Luc Thomas dans un instant,
01:56:26 qui sera avec le porte parole du syndicat des vignerons de l'Aude.
01:56:30 À tout de suite, Jean-Luc, voilà votre invité à écouter Marc Faineau.
01:56:35 Il va nous dire ce qu'il a pensé des annonces faites à l'instant
01:56:40 par le ministre de l'Agriculture.
01:56:41 Les agriculteurs qui lèvent le camp,
01:56:43 certains d'entre eux sont déjà partis,
01:56:44 d'autres prendront la route ce matin.
01:56:45 Marine Sabourin sur l'autoroute A15.
01:56:49 Même si les agriculteurs ont décidé de lever les blocages
01:56:52 après les annonces faites par le gouvernement,
01:56:53 le calme reste précaire et les agriculteurs attendent des preuves.
01:56:57 Les agriculteurs qui lèvent le camp,
01:57:04 les points de blocage devraient progressivement disparaître
01:57:07 après les annonces du gouvernement.
01:57:10 On va partir sur le terrain, Chana.
01:57:12 Oui, direction Conques, sur Orbielle dans l'Aude,
01:57:15 rejoint de Jean-Luc Thomas.
01:57:16 Jean-Luc, bonjour, vous êtes avec un viticulteur
01:57:19 qui a écouté attentivement la grande interview
01:57:22 de Marc Faineau sur CNews et Europe 1 à l'instant.
01:57:24 Dites-nous, qu'est-ce qu'il a pensé des réponses du ministre de l'Agriculture ?
01:57:28 Eh bien, écoutez, il a écouté attentivement le ministre de l'Agriculture.
01:57:35 Alors déjà, ce ministre avait annoncé un plan spécifique à la viticulture
01:57:40 puisqu'il y a tout d'abord 80 millions pour la trésorerie,
01:57:45 on va dire, des vignerons et des viticulteurs,
01:57:48 et puis une aide de 150 millions pour l'arrachage.
01:57:52 Mais c'est vrai que Marc Faineau n'a pas spécifiquement parlé viticulture
01:57:56 dans l'interview avec Romain,
01:57:59 et il va certainement parler plus en détail aujourd'hui dans le Languedoc,
01:58:04 puisque vous l'avez dit, il sera à côté de Béziers
01:58:08 et ensuite le soir dans le Gard.
01:58:12 Franck Sayan, pour toutes les aides qui ont été annoncées,
01:58:17 pour l'agriculture en général, pour la viticulture en particulier,
01:58:22 vous me disiez, il y a encore des trous dans la raquette,
01:58:26 et entre autres, tous ceux qui touchent les produits phyto.
01:58:32 C'est ça, puisque c'est un des coeurs du problème,
01:58:35 parce qu'il y a la partie trésorerie qui était très importante,
01:58:38 et il faudra avoir des réponses très rapides là-dessus,
01:58:40 mais pour tout ce qui est allègement de toutes les contraintes
01:58:44 que nous avons eues depuis plusieurs années avec la transition écologique,
01:58:49 il va falloir vraiment qu'ils se justifient et qu'ils donnent des points bien précis.
01:58:53 - Parce que pour vous, pour l'instant, c'est trop de paroles et pas assez concret.
01:58:59 - C'est ça, pour le moment, le logiciel a changé, c'est déjà bien.
01:59:02 On voit qu'aujourd'hui, on nous parle moins de toutes ces contraintes,
01:59:07 mais il faut des mesures concrètes et des points bien précis,
01:59:10 et il faudra que ces points soient spécifiés,
01:59:12 parce qu'une fois la pression retombée,
01:59:14 il ne faut pas qu'on reparte dans les mêmes travers que depuis quelques années.
01:59:18 - Et puis il y a un point particulier pour tout le Languedoc,
01:59:21 c'est le monde coopératif, puisqu'il y a beaucoup de coopératives viticoles,
01:59:26 et là, il y a un vrai danger, puisque c'est aux coopératives que vous vendez le vin.
01:59:31 - C'est les coopératives qui nous rémunèrent.
01:59:33 Donc aujourd'hui, il faut des annonces fortes sur ces caves coopératives,
01:59:38 pour également leur amener un peu de respiration au niveau de la trésorerie,
01:59:42 et là, il faut que le ministre rentre dans les détails
01:59:46 et annonce des mesures d'urgence pour toutes nos structures.
01:59:51 - Parce que, par exemple, pour vous, vous me disiez qu'en deux ans,
01:59:56 vous avez perdu 40% de vos revenus.
01:59:59 - C'est ça, puisqu'aujourd'hui, on a eu une augmentation de charges terrible.
02:00:03 Derrière une baisse des ventes et donc un prix à l'hectolitre qui baisse.
02:00:09 Donc tout ça, ça fait une perte nette pour les exploitations.
02:00:12 Et aujourd'hui, vous savez, au début de la mobilisation,
02:00:15 parce qu'on y est depuis le 25 novembre,
02:00:17 j'avais des collègues qui me disaient "on ne sait pas comment on passera l'année".
02:00:20 Depuis quelques jours, sur les barrages,
02:00:23 je vois des collègues qui me disent "je ne sais pas comment on passera le mois".
02:00:26 Donc pour vous dire, la situation s'est largement dégradée
02:00:28 et on attend vraiment des mesures concrètes.
02:00:30 Et en même temps, il va falloir l'arrêter, il va falloir des mesures de suite.
02:00:36 - Voilà donc les problèmes du milieu viticole et des vignerons ici dans le Languedoc.
02:00:42 Je pense que Marc Fesneau, qui est attendu vers 15h dans l'héro,
02:00:47 va avoir beaucoup de questions.
02:00:50 Il va falloir qu'il puisse y répondre surtout.
02:00:52 - Merci beaucoup Jean-Luc Thomas.
02:00:54 Et merci à votre invité.
02:00:56 Direction l'autoroute A6, à présent Antoine Estève,
02:00:59 avec Laurent Scellarier.
02:01:00 Antoine, vous êtes au niveau de Chilly-Mazarin,
02:01:03 donc au sud de Paris, pas très loin de Rungis, sur l'autoroute A6.
02:01:07 Il y a encore des flammes derrière vous,
02:01:10 j'allais dire les bras zéros sont encore en fonction.
02:01:13 Il y a encore une centaine d'agriculteurs autour de vous, ils s'apprêtent à partir.
02:01:16 - Oui, il faut se réchauffer parce qu'il fait très froid ici sur l'autoroute A6
02:01:22 qui est encore fermée dans ce sens entre le sud et le nord,
02:01:25 donc en direction d'Orly.
02:01:26 Je me trouve avec Frédéric Arnoux qui a la responsabilité difficile ce matin
02:01:30 d'organiser le départ du convoi.
02:01:32 Une centaine de tracteurs qui devraient quitter justement cette autoroute.
02:01:35 L'objectif c'est évidemment d'être encadré par les forces de l'ordre,
02:01:37 c'est d'ailleurs ce que vous avez négocié tout à l'heure.
02:01:39 - C'est exactement comme ça que ça va se passer.
02:01:41 En fait, l'idée, c'est quand même de partir en sécurité pour tout le monde,
02:01:45 pour nous, mais comme pour les automobilistes.
02:01:46 Donc bien évidemment que tout va être encadré et organisé avec les forces de l'ordre.
02:01:51 Depuis 7h30 ce matin, je suis en contact avec eux pour voir
02:01:55 comment va se passer le convoi.
02:01:57 – D'ailleurs, des collègues à vous sont venus nous voir tout à l'heure pour en parler.
02:02:00 Ça s'est très bien passé depuis le début avec les forces de l'ordre.
02:02:03 On vous voit en contact permanent avec eux.
02:02:05 – Non mais en fait, vous savez, nous les agriculteurs,
02:02:08 on n'a jamais eu de différends avec les forces de l'ordre,
02:02:10 bien au contraire, on est dans le même camp.
02:02:13 Donc en fait, et puis c'était important qu'on ait cette relation de confiance
02:02:19 parce qu'en fait, à partir du moment où la relation de confiance est brisée,
02:02:22 c'est plus compliqué, même pour nous, au niveau actions syndicales.
02:02:26 Voilà, ça ne nous empêche pas de faire des actions coup de poing,
02:02:28 mais en fait c'est toujours important d'avoir la relation de confiance
02:02:30 avec les forces de l'ordre, mais aussi avec le préfet et le préfet de Pauliste.
02:02:35 – Donc là l'objectif c'est rentrer à la ferme, prendre une bonne douche
02:02:37 et dormir un peu, c'est ce que vous disiez tout à l'heure ?
02:02:39 – Déjà, rentrer, déjà je pense qu'on va pas rentrer avant midi,
02:02:43 ça c'est quasiment certain.
02:02:45 Et puis en fait, oui, je disais dormir, mais en fait je suis pas bien sûr
02:02:49 que je vais dormir parce qu'en fait on a tous du boulot sur nos exploitations,
02:02:53 ça fait dix jours qu'on n'a rien fait, donc en fait là il y a du boulot
02:02:58 qui va devoir être fait assez rapidement, donc on va s'arrêter.
02:03:01 – Et puis les mesures annoncées hier par le gouvernement,
02:03:03 il va falloir les décrets d'application et surtout vous voulez voir des écrits,
02:03:06 c'est ce que vous disiez hier soir.
02:03:08 – Alors en fait, on a déjà un écrit formel de l'ensemble des mesures,
02:03:12 donc ça déjà c'est une avancée, par contre il est clair que déjà d'ici le salon
02:03:16 il va y avoir une grosse phase de travail pour que ça se traduise dans une loi
02:03:21 et qu'on ait un contour de la loi qui soit présenté au salon de l'agriculture.
02:03:25 Et ensuite, nous on s'assurera bien que toutes ces choses qui sont mises là
02:03:30 se concrétisent et se concrétisent dans un laps de temps qui soit assez court,
02:03:33 donc on va aussi avoir un planning législatif qui va nous donner de la visibilité.
02:03:37 Nous on a tant du concret, vous savez nous les écriteurs on est comme Saint-Thomas,
02:03:40 on ne croit que ce qu'on voit, donc en fait c'est du pragmatisme,
02:03:44 du pragmatisme et du pragmatisme, il n'y a que ça qui compte,
02:03:46 il n'y a que le concret qui comptera.
02:03:49 – Merci beaucoup Frédéric Arnoux et bon retour dans votre exploitation ce matin.
02:03:53 Ici, démarrage des tracteurs à partir de 9h, 9h15.
02:03:57 – Merci beaucoup Antoine et Stève, sur l'autoroute A6,
02:04:02 on va à présent partir sur l'autoroute A15, là c'est au nord de la capitale.
02:04:06 Idem, on est en train de déblayer, de préparer le départ, Chana.
02:04:13 – Oui, on rejoint tout de suite Marine Sabourin avec Pierre-François Altermat.
02:04:16 Marine, vous êtes au niveau du pont de Jeunevilliers,
02:04:19 c'est l'heure du réveil pour les agriculteurs qui ont passé une nouvelle nuit sur l'autoroute.
02:04:23 – Oui, 5 jours et 4 nuits, Chana, ici, on procède au démontage des tentes,
02:04:30 des tables et des bancs, ici, cette belle image où on voit les forces de l'ordre
02:04:34 aider les agriculteurs à quitter les lieux, quitter les lieux dans quelques heures.
02:04:38 Nous sommes avec Damien Radé, bonjour Damien.
02:04:41 Vous avez écouté le ministre de l'Agriculture sur notre antenne,
02:04:43 qu'est-ce que vous en avez pensé ?
02:04:46 – Eh bien, il a changé un petit peu de braquet quand même,
02:04:49 parce qu'on se demande pourquoi il a parlé hier, aucune annonce concrète,
02:04:53 il n'avait pas encore pris la mesure au bout de 20 mois de présence
02:04:55 au ministère de l'Agriculture de la situation et de la gravité de la situation.
02:04:58 Ce matin, il dit enfin qu'il va accélérer sur la mise en place des mesures
02:05:02 et on n'attend pas moins, il va falloir effectivement les mettre en place, c'est rapidement.
02:05:06 – Dans quel état d'esprit vous êtes aujourd'hui sur ce camp ?
02:05:08 Vous avez passé 5 jours et 4 nuits ici,
02:05:10 dans quel état d'esprit sont les agriculteurs à vos côtés ?
02:05:12 – On est déjà, je dirais, content d'avoir pu faire cette mobilisation
02:05:18 avec un soutien indéniable de la population qui nous réchauffe,
02:05:22 puisqu'on a vécu des années d'agribashing,
02:05:23 donc ça on tient à remercier la population de son soutien.
02:05:27 Et ensuite, ce n'est pas le grand soir, donc on est un peu groggy,
02:05:30 il y a eu des annonces certes d'urgence qui ont été faites
02:05:33 et c'est ce qui nous fait lever le camp,
02:05:34 mais il y a bon nombre de promesses qui doivent être suivies d'engagements fermes,
02:05:38 d'actes fermes, et donc on va être très vigilants,
02:05:40 et ce mouvement peut repartir d'un jour à l'autre
02:05:43 si le Premier ministre et le ministre de l'Agriculture
02:05:45 n'ont pas bien pris la mesure de la situation.
02:05:47 – Vous parlez du soutien des Français,
02:05:48 on entend encore beaucoup de monde klaxonner en soutien.
02:05:51 – Ah oui, non, non, sincèrement, des gens sont venus nous apporter des victuailles,
02:05:56 se sont arrêtés, nous saluaient, enfin cet engouement est vraiment…
02:06:00 enfin c'est génial quoi, pour nous, ça montre qu'on est dans le vrai
02:06:05 et qu'on a encore besoin dans ce pays d'une agriculture forte
02:06:08 et qui alimente durablement nos concitoyens.
02:06:12 – Merci beaucoup Damien, le départ est prévu d'ici quelques heures,
02:06:16 retour donc dans les exploitations du Val d'Oise.
02:06:19 – Marine Sabourin, merci beaucoup Marine.
02:06:21 Un petit rappel sur les annonces faites hier par le gouvernement
02:06:25 pour sortir de la crise, Chanar.
02:06:26 – D'abord des mesures d'urgence pour les agriculteurs
02:06:28 évaluées à 400 millions d'euros,
02:06:30 le remboursement partiel de la taxe sur le GNR, le gaz non routier,
02:06:33 le renforcement des lois EGalim et le gouvernement va également
02:06:36 lâcher du lest sur l'usage des pesticides.
02:06:39 – Voilà, toutes ces mesures, il y en a une qui est très concrète
02:06:42 sur le gasoil non routier, c'est le remboursement
02:06:44 et ensuite la baisse, l'annulation de la hausse des taxes.
02:06:47 Avec cette crise, est-ce que vous avez plus envie d'acheter français
02:06:53 quand vous faites vos courses, même si parfois c'est plus cher ?
02:06:55 Alors il y a l'envie et puis il y a la possibilité, évidemment.
02:06:58 Est-ce que vous allez plus regarder les étiquettes ?
02:07:00 Il est beaucoup question d'origine, notamment pour le miel,
02:07:03 notamment pour tous les produits en réalité,
02:07:06 mais notamment pour le miel et les poulets.
02:07:08 Écoutez vos réponses à cette question qu'on vous pose
02:07:12 depuis le début de la matinale.
02:07:14 – Je pense que chaque personne individuellement peut aider les agriculteurs.
02:07:18 Il faut acheter français et c'est ce que je fais le plus souvent.
02:07:22 C'est très rare que j'achète quelque chose qui vienne d'ailleurs,
02:07:25 peut-être exceptionnellement lorsque ça ne pousse pas chez nous,
02:07:28 mais sinon j'achète français, même si je dois payer un petit peu plus cher
02:07:32 et je trouve que c'est la meilleure façon d'aider les agriculteurs.
02:07:36 Il faut que nous le fassions le plus souvent possible.
02:07:38 – Oui bien sûr, j'ai de plus en plus envie d'acheter français,
02:07:42 même si c'est un peu plus cher, tant pis, je mange peut-être moins souvent.
02:07:46 Après je suis toute seule donc c'est peut-être plus facile pour moi,
02:07:49 mais je préfère manger moins souvent, par exemple de la viande,
02:07:53 mais manger de la bonne et française.
02:07:56 Voilà, c'est un choix de vie.
02:08:00 – Alors oui, après cette crise, ça donne envie d'acheter français,
02:08:03 c'est même primordial.
02:08:05 Il est important de soutenir nos agriculteurs,
02:08:08 c'est eux qui nous nourrissent.
02:08:09 Avec le marché et la mondialisation,
02:08:13 on a tendance à perdre de vue ce qui compte.
02:08:16 Et du coup oui, il est primordial d'acheter français au final,
02:08:21 de soutenir notre pays et ceux qui travaillent en son sein.
02:08:26 – C'est pas parce qu'il y a eu tout ce qui s'est passé
02:08:28 avec les agriculteurs, les blocages et tout,
02:08:30 que j'achèterais plus français.
02:08:33 Nous on a deux salaires, on a deux enfants,
02:08:36 on achète par rapport aux tarifs, donc on prend moins cher.
02:08:42 – Voilà, le monsieur résume tout.
02:08:45 Le monsieur résume tout, c'est-à-dire que l'envie d'acheter français,
02:08:48 je me suis corrigé parce que je disais,
02:08:49 vous avez envie d'acheter plus français,
02:08:51 c'est pas une envie, bien sûr qu'on a envie d'acheter plus français,
02:08:53 c'est que ça coûte trois fois le prix,
02:08:54 pas trois fois, j'exagère, mais beaucoup plus cher.
02:08:58 Pour le miel, oui, le miel c'est très clair, ça coûte trois fois.
02:09:01 C'est pas la même qualité, on parle pas de la même chose non plus.
02:09:03 On parle pas de la même…
02:09:05 – Non mais par exemple, la dernière fois je regardais le prix des ananas,
02:09:08 vous voyez on en fait en France, il y en a qui viennent de la Réunion,
02:09:10 il coûte effectivement trois fois le prix de ceux qui viennent d'autres pays.
02:09:14 – Comme les cerises aussi.
02:09:15 – Comme les cerises.
02:09:16 On va regarder les images qui nous proviennent de l'Assis,
02:09:18 regardez, des images qui nous proviennent en direct de l'autoroute Assis,
02:09:23 qui se prépare à lever le camp, comme on dit.
02:09:28 Les tracteurs sont en train de ranger, on plie les tentes,
02:09:33 on va éteindre évidemment les feux qui sont sur le bord de la route.
02:09:37 Et Antoine Estève nous disait tout à l'heure que,
02:09:40 par exemple ça c'est l'autoroute Assis, elle rouvrira en fin de journée,
02:09:45 parce que libération du sol aux alentours de midi,
02:09:50 mais après il faut nettoyer, quand il y a un feu comme ça sur la chaussée,
02:09:53 c'est très dangereux, ça fait un trou,
02:09:54 donc il va falloir réparer, faire quelques réparations,
02:09:57 réouverture de la route en fin de journée.
02:10:01 La santé tout de suite, docteur Millot.
02:10:03 – Retrouvez votre programme avec Sirocédale,
02:10:06 siro-efficace et naturel contre la doux-grasse et la doux-sèche.
02:10:09 Pour tous vos maux de l'hiver,
02:10:10 l'ensemble de la gamme Cédale est disponible chez votre pharmacien.
02:10:12 – Bonjour docteur Millot.
02:10:15 – Bonjour.
02:10:15 – On voit en vidéo Kim Kardashian montrer sans filtre
02:10:20 sa nouvelle crise de psoriasis.
02:10:23 L'occasion pour vous de nous rappeler ce qu'est Brigitte Millot, le psoriasis.
02:10:27 – Je voudrais rappeler aussi l'importance,
02:10:30 quelques petits abonnés, 364 millions, quand même, c'est pas rien.
02:10:35 – C'est notre audience le matin, tout simplement, je rigole évidemment.
02:10:39 – Non mais vous imaginez l'importance de cette vidéo pour les gens qui ont peur,
02:10:45 qui ne veulent pas montrer, qui ne veulent pas en parler, qui s'isolent, etc.
02:10:49 C'est très important de montrer qu'on peut avoir une vie normale,
02:10:53 enfin je dis vie normale si tant est que Kim Kardashian a une vie normale.
02:10:56 Mais ce que je veux dire c'est que c'est important pour les gens
02:10:58 qui sont concernés par cette pathologie d'avoir ce genre de vidéo.
02:11:03 Revenons donc à ce qu'est le psoriasis.
02:11:05 C'est une maladie qui touche en France
02:11:07 à peu près 2 millions et demi de personnes tout de même,
02:11:11 qui survient essentiellement à deux âges de la vie,
02:11:14 soit avant 20 ans, vers 16-17 ans, soit vers la cinquantaine.
02:11:18 C'est une maladie chronique, c'est une maladie inflammatoire,
02:11:23 c'est une maladie qui mêle la génétique et l'environnement.
02:11:26 Je vais m'expliquer.
02:11:28 Génétique, 40% des formes sont familiales.
02:11:31 Que se passe-t-il dans cette maladie, dans cette pathologie de la peau ?
02:11:36 Nos cellules immunitaires vont, on ne sait pas pourquoi, s'emballer.
02:11:40 Elles s'emballent, elles s'emballent, elles font n'importe quoi
02:11:42 et elles vont envoyer des cellules, des molécules inflammatoires,
02:11:47 des cytokines, des interférons, et ces molécules inflammatoires,
02:11:50 elles vont créer une inflammation de la peau.
02:11:53 Cette peau va être complètement inflammée et surtout,
02:11:56 ça va entraîner une accélération du renouvellement de la peau.
02:12:01 Vous savez, on le dit souvent,
02:12:02 nos organes ont une durée de vie déterminée,
02:12:04 la peau, c'est de 21 à 28 jours.
02:12:07 C'est pour ça qu'on garde le bon âge de 21 à 28 jours.
02:12:10 Voilà, la peau se renouvelle, elle monte à la surface comme ça.
02:12:13 En montant à la surface, les cellules de la peau,
02:12:14 les kératinocytes, perdent leurs noyaux, après elles meurent
02:12:18 et c'est la désquamation, les peaux blanches.
02:12:20 Eh bien là, au lieu de se faire en 21 à 28 jours,
02:12:23 ça va se faire en 3 jours, une accélération totale.
02:12:26 Regardez sur ce schéma ce que ça va donner.
02:12:29 Donc vous voyez en bas l'inflammation, là-haut où c'est rouge,
02:12:33 c'est tout inflammé, c'est vraiment des cellules inflammatoires,
02:12:36 ça va démanger, ça va gratter, c'est une véritable inflammation.
02:12:40 Et au-dessus, les peaux blanches, donc les peaux mortes.
02:12:43 C'est un renouvellement accéléré de la peau.
02:12:45 Au lieu de se faire en 21 jours, on va dire, ça va se faire en 3 jours.
02:12:49 Donc vous imaginez, mais non seulement ça,
02:12:51 donc ça va démanger, ça va gratter, c'est très inesthétique,
02:12:54 comme on va le voir sur ces images,
02:12:56 mais en plus, vous savez que la peau, c'est une barrière.
02:12:58 Donc la peau ne pourra plus jouer son rôle de barrière,
02:13:01 puisqu'elle va être toute abîmée.
02:13:03 Donc voilà quelques lésions.
02:13:04 Ça survient généralement aux zones de frottement,
02:13:07 plutôt vous voyez le cou, les genoux,
02:13:09 des zones où il y a déjà une couche cornée plus importante,
02:13:12 mais ça peut survenir partout.
02:13:13 Je crois qu'on a montré une photo à la base du cou aussi.
02:13:16 - Oui. - Voilà.
02:13:17 Donc on peut en avoir absolument sur tout le corps.
02:13:20 Voilà.
02:13:21 Les poussées, on voit bien là le rouge et le blanc,
02:13:23 vous voyez l'inflammation à la fois.
02:13:25 Bon ça va, je vous ai montré des jolies.
02:13:27 - Attendez, je vous dis, on voit bien, c'est très très clair.
02:13:30 - Les poussées sont imprévisibles. - D'accord.
02:13:32 - C'est-à-dire qu'on ne peut pas savoir... - Comment ça se traite ?
02:13:34 - Alors, il y a tout un tas de traitements,
02:13:36 tout dépendra de l'étendue des lésions et du nombre de poussées.
02:13:40 On estime qu'en dessous de 10% de la surface cutanée,
02:13:43 on peut utiliser des traitements locaux,
02:13:46 on peut utiliser de la photothérapie.
02:13:48 Il y a tout un tas de traitements qui existent.
02:13:51 Et sinon, pour des formes plus importantes,
02:13:53 on va faire baisser, puisque c'est un problème immunitaire à la base,
02:13:57 on va donner des médicaments, des immunosuppresseurs
02:14:00 qui vont faire baisser l'immunité pour agir à la cause
02:14:06 qui génère l'inflammation, donc au problème d'immunité.
02:14:09 On baisse l'immunité.
02:14:10 Mais ce qui est important de comprendre,
02:14:11 c'est que, contrairement à une idée reçue,
02:14:13 parce que les gens, quand ils voient ça,
02:14:15 ils ont un peu peur, ce n'est absolument pas contagieux.
02:14:19 Donc ça, on peut très bien...
02:14:21 - Ça ne se transmet pas, mais la serviette familiale de la douche...
02:14:25 - Vous pouvez faire ce que vous voulez.
02:14:26 Si vous n'avez pas de...
02:14:27 - On peut se la passer en avoir une pour la famille et...
02:14:30 - Vous pouvez y aller, alors.
02:14:31 Ce n'est pas très agréable d'aller s'essuyer avec quelque chose de machin.
02:14:34 - Oui, enfin, c'est une famille, c'est une famille, oui.
02:14:35 - Mais ce n'est absolument pas contagieux.
02:14:37 - Et le pso n'est pas psy.
02:14:40 Effectivement, en revanche, les poussées,
02:14:43 parce qu'une fois que vous avez la maladie,
02:14:45 les poussées, elles, peuvent être liées à un stress,
02:14:48 à un traumatisme, à une infection, à autre chose.
02:14:51 Mais ce n'est pas une maladie psy à la base.
02:14:55 - D'accord.
02:14:55 - Donc c'est important de le savoir.
02:14:56 Il ne faut pas...
02:14:57 Je sais que c'est affichant, je sais que c'est gênant,
02:15:00 mais il ne faut pas avoir...
02:15:02 Il ne faut pas hésiter à les consulter.
02:15:03 Il ne faut pas s'isoler, il ne faut pas s'enfermer.
02:15:06 Il existe maintenant des traitements qui sont de plus en plus efficaces.
02:15:09 Donc, surtout, allez consulter.
02:15:12 Et puis, je trouve ça très bien que Kim Kardashian ait montré cette vidéo.
02:15:15 - C'était votre programme avec Sirocédal.
02:15:19 Siro efficace et naturel contre la tout grasse et la tout sèche.
02:15:22 Pour tous vos modes l'hiver, l'ensemble de la gamme Cédal
02:15:24 est disponible chez votre pharmacien.
02:15:25 - 8h48 BDM.
02:15:28 Bonjour, Docteur Millot.
02:15:29 Demain, samedi, 10h30, Brigitte qui nous dira
02:15:32 à quel moment il faut s'inquiéter des trous de mémoire.
02:15:34 C'est vrai qu'on est nombreux à se poser la question.
02:15:35 - Comment ? Qu'est-ce que vous avez dit ?
02:15:36 - Oui, voilà.
02:15:37 Ah, je ne me souviens plus du nom de cet acteur.
02:15:39 Et là, parfois, on se dit "ouh là là, zut, ça c'est..."
02:15:41 10h30 BDM.
02:15:44 Bonjour, Docteur Millot.
02:15:45 Regardez cette image qui nous parvient en direct de l'autoroute A6.
02:15:48 Voilà les blocages qui sont levés,
02:15:52 qui commencent à être levés.
02:15:53 À droite, c'est direction Paris.
02:15:54 À gauche, c'est direction la province.
02:15:56 Belle journée à vous.
02:15:57 Dans un instant, c'est l'heure des pros.
02:15:58 Pascal Prost et ses invités.
02:15:59 - Merci.
02:16:00 [Musique]

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