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Tous les matins, Romain Desarbres, ses chroniqueurs et ses invités vous informent dans #LaMatinale

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00:00:00 C'est Newsy, il est 6h, bienvenue à tous à la Une ce matin.
00:00:04 Pas de lever des blocages des agriculteurs, sans proposition concrète.
00:00:08 C'est le mot d'ordre des représentants du monde agricole qui ont été reçus par Gabriel Attal hier soir.
00:00:13 Le récit de la nuit sur des barrages dans un instant, politiquement, attention, sujet très inflammable
00:00:21 que la colère des agriculteurs nous dira Gautier Lebret.
00:00:23 A tout de suite, Gautier.
00:00:25 Les pêcheurs en colère car leurs bateaux doivent rester à quai pendant un mois
00:00:28 pour protéger les dauphins qui se prennent dans leur filet.
00:00:32 On sera en direct avec un pêcheur à 6h15.
00:00:34 L'appel de maires en région contre la répartition de migrants provenant d'Île-de-France.
00:00:40 Il s'agit de désengorger les centres d'accueil à l'approche des Jeux Olympiques.
00:00:46 Israël aurait proposé un accord au Hamas.
00:00:49 Deux mois de trêve en échange de la libération des otages selon un média américain.
00:00:54 Qu'en est-il réellement ?
00:00:55 Elisabeth Guedel, en direct des États-Unis.
00:00:58 A tout de suite, Elisabeth.
00:01:00 De plus en plus de personnes sont payées au SMIC en France.
00:01:02 Pourquoi ?
00:01:03 Est-ce que c'est embêtant ?
00:01:05 Quels problèmes cela pose ?
00:01:07 Je poserai toutes ces questions à le Mic Guy.
00:01:09 Ouais, tout de suite, le Mic.
00:01:10 Attention aux perturbations sur la route.
00:01:12 Ce matin, les blocages se poursuivent sur l'autoroute A64,
00:01:15 mais pas que.
00:01:15 Le mouvement des agriculteurs s'est étendu sur les autoroutes A20, A62 ou encore A7.
00:01:21 Solidarité sur CNews avec les agriculteurs.
00:01:24 On le dit, on le répète, le logo de CNews, en haut à gauche de votre écran, est retourné.
00:01:29 Voilà.
00:01:30 Et je vous pose notamment cette question.
00:01:31 Est-ce que vous êtes prêts à payer plus cher pour que les agriculteurs soient mieux rémunérés ?
00:01:35 Chana, les représentants des syndicats ont été reçus à Matignon hier soir.
00:01:38 Et Gabriel Attal assure vouloir aller vite et s'est engagé à aller sur le terrain pour rencontrer des agriculteurs.
00:01:44 En attendant, il n'y aura pas de levée des actions sans décision concrète du gouvernement.
00:01:49 Le récit de la nuit est signé Augustin Donat-Dieu.
00:01:52 Tenez bon, tenez toute la nuit.
00:01:53 S'il vous plaît, soyez là.
00:01:55 La colère plus forte que le froid et la fatigue.
00:01:59 Toute la nuit, ces 300 agriculteurs ont tenu bon au beau milieu de l'autoroute A62.
00:02:06 Ils le promettent.
00:02:07 S'il ne se passe rien maintenant, il ne se passera plus jamais rien.
00:02:11 Sans annonce du gouvernement, ils ne bougeront pas.
00:02:14 De toute façon, tant qu'on ne sera pas entendus, on sera là.
00:02:17 Donc, à un moment donné, il faut qu'on soit entendus.
00:02:21 Demain, ça va être une très grosse journée.
00:02:22 Aujourd'hui, c'est de la rigolade.
00:02:24 C'est demain que ça va bouger.
00:02:25 Dès ce matin, les exploitants agricoles vont intensifier leurs actions.
00:02:29 Ils vont se rendre devant les administrations publiques,
00:02:32 la mutualité sociale agricole ou encore les banques.
00:02:35 En attendant, pour tenir toute la nuit, chacun a pu compter sur la solidarité des campagnes.
00:02:41 Une solidarité aussi dans la protestation entre exploitants et sous-traitants.
00:02:46 Une exploitation agricole, elle permet de faire vivre toute une activité économique
00:02:52 qui est liée aux marchandes de matériel agricoles, aux coopératives,
00:02:56 aux filières de fourniture et d'approvisionnement de matériel.
00:03:00 Les agriculteurs laisseront leurs 200 tracteurs positionnés sur l'autoroute A62
00:03:04 encore plusieurs jours jusqu'à obtenir des solutions du gouvernement.
00:03:09 Voilà le gouvernement qui travaille, nous dit-on.
00:03:12 Gauthier Lebret, Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur,
00:03:14 a annoncé hier qu'il ne ferait pas évacuer les autoroutes.
00:03:17 On sent bien que c'est un sujet explosif, inflammable.
00:03:20 Il ne faut pas se fâcher davantage avec les agriculteurs.
00:03:22 C'est exactement ça, Romain.
00:03:24 Il y a une crainte, un spectre, le spectre des Gilets jaunes.
00:03:27 Les Gilets jaunes, évidemment, Gabriel Attal a ça dans un coin de sa tête
00:03:30 et il pensait à ça quand il a reçu hier les représentants des agriculteurs,
00:03:35 et notamment la FNSEA, même s'il y a un décalage, il faut le dire,
00:03:38 entre la FNSEA et les agriculteurs qui bloquent notamment l'A64.
00:03:43 Alors hier, effectivement, Gérald Darmanin faisait une conférence de presse sur un autre sujet,
00:03:47 mais il a été interrogé sur ces blocages sur l'autoroute A64 entre Toulouse et Bayonne.
00:03:52 Il a dit qu'il ne ferait pas évacuer le site puisqu'il n'y a pas, je cite, de dégradation.
00:03:57 Mais on imagine que si un autre groupe de personnes avait décidé de bloquer l'A64,
00:04:02 Gérald Darmanin serait intervenu beaucoup plus rapidement.
00:04:04 Là, effectivement, c'est les agriculteurs.
00:04:07 Il y a une empathie générale avec eux, un mouvement de solidarité à travers le pays.
00:04:11 Donc, on ne veut pas se fâcher davantage avec les agriculteurs.
00:04:14 À quelques mois d'un scrutin important que sont les européennes,
00:04:18 évidemment avec des enjeux européens puisque c'est ces normes qui asphyxient les agriculteurs
00:04:22 et qui sont notamment décidées du côté de la Commission et du Parlement européen.
00:04:27 Je prends un autre exemple.
00:04:28 Dans le Tarn et Garonne, par exemple, il y a trois ronds-points d'accès à la centrale nucléaire
00:04:31 qui sont bloqués par une cinquantaine de tracteurs.
00:04:34 On craint pour l'approvisionnement en électricité de la région.
00:04:37 Si ça avait été des militants de la CGT qui avaient fait la même chose,
00:04:41 pareil, il est facile de penser que Gérald Darmanin serait intervenu très rapidement.
00:04:45 Donc voilà, c'est un dossier explosif.
00:04:46 Et pendant ce temps à Paris, Gabriel Attal gagne du temps
00:04:49 et promet des réponses dans les jours à venir aux représentants du monde agricole.
00:04:52 Merci beaucoup, Gauthier.
00:04:54 C'est news auprès des agriculteurs.
00:04:56 On est allé dans une exploitation dans le Rhône-Châna pour rencontrer Pascal.
00:04:59 Il est éleveur depuis 25 ans et n'a jamais été aussi préoccupé.
00:05:03 Il est très inquiet pour l'avenir de son métier.
00:05:05 Voyez ce reportage d'Olivier Madigny.
00:05:09 Pascal Gouttenoir est éleveur dans le département du Rhône.
00:05:13 Il est à la tête d'une exploitation d'une centaine d'hectares
00:05:16 et possède 60 vaches laitières.
00:05:19 Il exerce depuis 1998 et n'a jamais été aussi inquiet pour l'avenir de l'agriculture.
00:05:26 Beaucoup se posent la question d'arrêter le métier.
00:05:29 Ça, c'est sûr.
00:05:30 Alors, il y a des fois où il vaut mieux arrêter le métier avant d'être trop bas.
00:05:34 Parce qu'on a quand même eu sur le Rhône trois suicides à l'automne.
00:05:40 Et c'est des signes qu'on ne voyait pas avant.
00:05:43 Donc ils sont très inquiétants.
00:05:45 Ça serait temps que le gouvernement se réveille.
00:05:46 Quand il rentre chez lui, Pascal Gouttenoir entame une deuxième journée.
00:05:51 Il se plonge dans ses papiers.
00:05:53 Entre les factures, les dossiers d'aide à remplir,
00:05:56 la paperasse et les réglementations diverses pèsent sur son moral.
00:06:00 Il y a beaucoup de choses qui pèsent sur le dos des agriculteurs.
00:06:03 Les agriculteurs doivent faire leur métier, doivent faire la comptabilité,
00:06:07 doivent répondre à des réglementations de plus en plus lourdes,
00:06:12 doivent répondre à l'attente sociétale,
00:06:14 doivent répondre aux normes environnementales.
00:06:17 Donc, effectivement, beaucoup, beaucoup de choses pèsent sur le dos des agriculteurs maintenant.
00:06:21 Avec des journées qui commencent à 6 heures pour se terminer à 20 heures,
00:06:25 cet agriculteur arrive à un revenu mensuel d'à peine 1300 euros.
00:06:31 Les actions des agriculteurs ne s'arrêteront pas tant qu'il n'y aura pas de propositions concrètes.
00:06:37 Le gros sujet, le gros sujet, c'est le revenu des agriculteurs.
00:06:42 Tous les agriculteurs qui sont en direct avec nous sur CNews le disent,
00:06:45 le vrai sujet, c'est le problème du revenu.
00:06:48 Alors, est-ce que vous seriez prêt à payer un petit peu plus cher votre alimentation
00:06:51 pour que les agriculteurs vivent mieux ?
00:06:53 On doit vivre de son travail quand on est agriculteur, quand on est éleveur,
00:06:56 quand on est producteur de lait.
00:06:57 Cette question, je vous la pose.
00:06:59 Vous flashez le QR code avec votre smartphone, vous enregistrez la vidéo,
00:07:02 vous connaissez le principe et on entend vos réponses, vos commentaires.
00:07:06 Peut-être que vous allez dire non, peut-être qu'on verra.
00:07:08 Bon, vous avez la parole, prenez-la.
00:07:11 Ça sera à 7h30, à 8h30.
00:07:13 Des maires s'opposent à la répartition des migrants en milieu rural,
00:07:17 voulu par Emmanuel Macron.
00:07:19 C'est le cas du maire LR de Lavore, dans le town Bernard Caray, en Chanar.
00:07:22 Il invite les élus locaux à protester pour ne pas subir, je cite,
00:07:25 "cette politique migratoire irresponsable et dangereuse".
00:07:29 Tony Pitaro.
00:07:30 Séquemment, de migrants parisiens vont-ils bientôt s'installer en milieu rural ?
00:07:35 C'est la crainte du maire de Lavore, dans le tarn, Bernard Carayon,
00:07:38 qui lance un appel aux maires à résister.
00:07:40 Je leur demande de poser à leurs préfets les mêmes questions que j'ai posées aux miens,
00:07:44 c'est-à-dire que fera-t-on des réfugiés émoutés du droit d'asile ?
00:07:49 Où viennent d'ailleurs les étrangers qu'on veut nous imposer ?
00:07:53 De quel sexe sont-ils ?
00:07:54 Les hommes ? Les femmes ?
00:07:57 Quelles seront leurs occupations dans la journée ?
00:07:59 Qui payera leur logement ?
00:08:00 Un appel soutenu par de nombreux maires, comme à Val-du-Rhin, dans le tarn.
00:08:04 C'est une bonne initiative de Bernard Carayon,
00:08:06 car je me mets à la place de mes collègues maires,
00:08:08 et je trouve ces obligations d'autant plus difficiles à accepter
00:08:11 qu'elles sont parfois imposées sans leur accord.
00:08:14 En 2023, Bernard Carayon avait déjà gagné une bataille contre l'État.
00:08:18 Il s'était opposé à la création d'un centre d'accueil pour les demandeurs d'asile.
00:08:22 Voilà, et on va en parler de ce sujet.
00:08:25 On va beaucoup en parler également ce matin dans la matinale.
00:08:27 On sera avec Driss Ghali, auteur du livre "Français, ouvrez les yeux".
00:08:31 Il sera avec nous, il est sociologue et séiste.
00:08:33 Il sera avec nous à 7h10.
00:08:34 On va parler de cette colère de maires qui ne veulent pas accueillir des migrants en milieu rural,
00:08:40 comme le souhaite le président de la République,
00:08:42 des migrants en provenance d'Île-de-France.
00:08:45 Israël propose deux mois de trêve contre la libération des otages à Gaza.
00:08:49 C'est une information du média américain Axios.
00:08:52 Cela n'implique pas la fin de la guerre, mais une pause dans les combats.
00:08:56 132 personnes sont toujours retenues dans la bande de Gaza.
00:08:59 On va partir sur place, Chana.
00:09:00 On va rejoindre notre correspondante à New York, Elisabeth Guedel.
00:09:02 Elisabeth, bonjour.
00:09:04 Dites-nous, quelles sont vos dernières informations ?
00:09:08 Alors, Axios cite deux responsables israéliens.
00:09:12 Cela n'a pas été confirmé, mais il n'y a pas non plus eu d'information
00:09:16 qui allait contre cette information d'Axios.
00:09:18 Donc, selon ce plan, c'est deux mois de pause.
00:09:21 Cela donnerait le temps de libérer les 104 otages encore retenus à Gaza,
00:09:26 selon les estimations d'Israël, des otages vivants,
00:09:30 et puis de ramener les dépouilles de 28 otages morts en captivité,
00:09:35 et le tout en plusieurs phases.
00:09:36 D'abord, la libération des otages de plus de 60 ans,
00:09:39 puis les femmes soldats, puis les hommes de moins de 60 ans,
00:09:42 et en dernier, les militaires, hommes israéliens.
00:09:47 En échange, comme pour la précédente pause d'une semaine
00:09:50 de la libération de prisonniers palestiniens,
00:09:53 toujours selon ce plan, l'armée israélienne libérerait les grandes villes de Gaza
00:09:57 pour permettre aux Gazaouis qui avaient fui les combats,
00:10:00 qui s'étaient réfugiés vers le sud de Gaza, de revenir vers le nord.
00:10:04 Ce plan se ferait par la médiation du Qatar et de l'Égypte,
00:10:09 où se trouve en ce moment même le conseiller du président américain Joe Biden.
00:10:13 Donc, beaucoup d'activités diplomatiques.
00:10:15 D'ailleurs, à noter qu'ici à New York, ce mardi,
00:10:18 il y a un conseil de sécurité qui va être présidé
00:10:21 par le tout nouveau chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné,
00:10:25 puisque la France préside en ce moment le conseil de sécurité de l'ONU.
00:10:29 Et c'est une réunion consacrée aux proches oriens.
00:10:32 Elisabeth Guedel, en direct avec nous depuis New York.
00:10:34 Merci beaucoup Elisabeth.
00:10:36 Soyez là d'ailleurs demain soir à 21h sur C News.
00:10:39 Nous diffuserons à nouveau le reportage grand format
00:10:43 "Supernova, massacre à la rave party".
00:10:46 Le 7 octobre dernier, des jeunes Israéliens venus faire la fête
00:10:49 s'étaient retrouvés piégés par les terroristes du Hamas.
00:10:52 Au petit matin, le bilan de cette attaque est dramatique.
00:10:55 Je le rappelle, 364 personnes ont perdu la vie
00:10:58 et une quarantaine de festivaliers ont été pris en otage par le Hamas.
00:11:01 Voilà, demain soir.
00:11:02 Et puis, il y aura débat, débrief après avec Olivier Benkemoun.
00:11:05 Le sport tout de suite.
00:11:07 Votre programme avec Magnolia.fr.
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00:11:15 La France, la France qualifiée pour les demi-finales de l'Euro de Handball.
00:11:20 Et c'est grâce à la victoire des Bleus hier à Cologne face à l'Autriche.
00:11:23 Malgré un début compliqué où les Autrichiens menaient le score,
00:11:26 les Français sont finalement venus à bout de leur adversaire avec 33 buts à 28.
00:11:31 Ce qui donne aux Bleus champions olympiques un ticket pour une demi-finale
00:11:35 face au tenant du titre suédois.
00:11:37 Ce match décisif aura lieu vendredi prochain.
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00:11:50 Colère des agriculteurs, colère des pêcheurs également.
00:11:54 On sera dans un instant avec Sébastien Lerain
00:11:56 qui est responsable des concessions portuaires à la CCI de Vendée.
00:12:00 Il est pêcheur lui-même, il sera en direct avec nous.
00:12:03 Vous savez, pêche interdite pendant un mois
00:12:05 pour protéger les dauphins dans le golfe de Gascogne.
00:12:07 Est-ce que c'est l'écologie qui a gagné face aux pêcheurs ?
00:12:10 On va en parler dans un instant.
00:12:11 Colère et inquiétude des pêcheurs.
00:12:13 A tout de suite, bon réveil à tous.
00:12:14 C'est Newsy, il est 6h15.
00:12:20 Merci d'être avec nous, on est en direct avec Sébastien Lerain,
00:12:23 responsable des concessions portuaires à la CCI de Vendée.
00:12:28 Pêcheur lui-même.
00:12:28 Bonjour Sébastien Lerain.
00:12:30 Merci d'être en direct avec nous.
00:12:32 Les bateaux restent à quai depuis hier.
00:12:35 Ça va être le cas pendant un mois.
00:12:38 Totale incompréhension des pêcheurs.
00:12:40 Il s'agit, en tout cas demande les autorités de préserver les dauphins
00:12:47 qui se retrouvent dans vos filets.
00:12:49 Dans quel état sont les pêcheurs déjà autour de vous ?
00:12:52 Alors effectivement, les bateaux,
00:12:53 une partie de la flottille française du golfe de Gascogne
00:12:57 est à terre depuis hier matin.
00:12:59 Donc ça représente entre 450 et 500 navires.
00:13:02 L'état d'esprit sur les ports, il est plutôt à la morosité.
00:13:06 Effectivement, arrêter en pleine campagne de sol,
00:13:08 en pleine campagne d'importance pour ces navires,
00:13:14 puisque le début d'année et en particulier les mois d'hiver
00:13:16 sont les mois les plus prolifiques,
00:13:18 les mois les plus importants pour nos activités.
00:13:20 C'est un vrai coup de massue.
00:13:22 C'est toute une filière qu'on met à mal.
00:13:24 Ce n'est pas seulement la pêche et les pêcheurs,
00:13:27 mais c'est aussi d'autres activités à terre
00:13:30 qui par ce biais sont arrêtées ou en tous les cas mis au ralenti.
00:13:36 Alors il s'agit de sauver les dauphins.
00:13:37 Bon, c'est l'écologie qui prime face aux pêcheurs.
00:13:40 Qu'est-ce que vous vous dites face à cet argument ?
00:13:42 Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:13:44 Non, non, non, ce n'est pas l'écologie qui prime.
00:13:46 En tous les cas, il y a un réel problème dauphin,
00:13:49 mais le pêcheur n'en est pas seul la cause.
00:13:52 C'est ça qu'on essaie de défendre aujourd'hui.
00:13:54 Des mesures techniques ont été mises en place par ces professionnels
00:13:59 pour justement se prémunir de ces captures accidentelles.
00:14:02 Un titre d'exemple, dans les années 2000,
00:14:05 nous avions une flottille qui était bien plus importante,
00:14:07 elle était de 50% supérieure à aujourd'hui.
00:14:09 Et à cette époque, les captures accidentelles
00:14:12 comptabilisées par les mêmes scientifiques,
00:14:13 représentaient 30 à 40%.
00:14:15 Aujourd'hui, avec une flottille moins importante,
00:14:17 on nous dit qu'on pêche 90 à 90% des dauphins
00:14:20 que nous retrouvons sur nos plages.
00:14:22 Mais c'est faux.
00:14:23 C'est faux.
00:14:23 Je pense qu'il y a d'autres raisons.
00:14:26 J'estime qu'on doit nous dire les autres raisons
00:14:29 pour lesquelles ces dauphins s'échouent.
00:14:31 Le facteur pêche est une cause,
00:14:33 et personne ne le dit,
00:14:34 ni même le pêcheur, ni même les scientifiques.
00:14:37 Mais ce n'est sûrement pas la seule cause.
00:14:39 Et à ne pas arrêter la pêche dans le golfe de Gascogne aujourd'hui,
00:14:42 sans avoir testé ces mesures qui permettent d'effaroucher,
00:14:46 ou en tous les cas de limiter ces captures accidentelles,
00:14:48 c'est dommage.
00:14:50 Une question financière,
00:14:52 vous allez perdre combien dans l'affaire ?
00:14:54 Vous allez être indemnisé,
00:14:55 mais je n'imagine pas au niveau de ce que vous gagnez d'habitude.
00:14:58 Aujourd'hui, pour le pêcheur, oui,
00:15:00 une indemnisation est en train de se mettre en place.
00:15:03 Pour la filière aval, c'est beaucoup plus compliqué.
00:15:04 Et nous, centre de marée, criée,
00:15:07 qui sommes l'intermédiaire entre la production et la commercialisation,
00:15:10 aujourd'hui, seules des mesures de chômage partiel
00:15:12 sont mises en place pour nous accompagner.
00:15:14 C'est déjà bien, vous me direz,
00:15:16 mais ce n'est pas suffisant par rapport au manque à gagner
00:15:18 que nos structures portuaires vont devoir subir
00:15:20 pendant ce mois de fermeture,
00:15:21 parce que nos charges courantes,
00:15:23 nos charges fixes vont continuer, elles, pendant un mois,
00:15:25 à être présentes.
00:15:26 On va devoir réfrigérer nos installations,
00:15:29 donc on va continuer à payer une électricité très chère,
00:15:33 et on va venir impacter encore un peu plus
00:15:36 nos résultats en fin d'année.
00:15:39 Oui.
00:15:40 Le prix du poisson ?
00:15:43 Il est sur une tendance à l'ausse, bien évidemment,
00:15:46 puisque aujourd'hui, on impacte la capacité de production
00:15:50 du golfe de Gascogne d'un peu plus de 50%.
00:15:52 Donc comprenez qu'avec 50% de moins,
00:15:54 on risque d'avoir sur les étals de nos poissonniers
00:15:56 un poisson de plus en plus cher,
00:15:57 ou alors qui fera la part belle à du poisson d'importation,
00:16:00 à du saumon, à de la crevette,
00:16:02 à du cavillot qui vient de pays nordiques
00:16:04 et pas toujours très amis.
00:16:06 Donc on peut imaginer plein de choses,
00:16:07 mais effectivement, il y aura du poisson
00:16:09 sur les étals de nos poissonniers.
00:16:10 Vous trouverez du poisson dans les grandes surfaces,
00:16:12 mais plus ou pas forcément de la pêche française.
00:16:15 Mais pas de la pêche française.
00:16:16 Merci beaucoup Sébastien Lerrain.
00:16:18 Bon courage à vous, on est à vos côtés, bien sûr.
00:16:20 Merci à vous.
00:16:21 Merci d'avoir été en direct avec nous.
00:16:22 Et bon courage.
00:16:24 Bon courage à toute la filière.
00:16:25 Également la filière Aval, comme vous le disiez.
00:16:27 Oui, c'est important de le expliquer,
00:16:29 parce qu'on ne risque pas cette fermeture
00:16:31 de perdre des savoir-faire au sein de cette filière.
00:16:34 Et c'est important.
00:16:34 Quand ça va redémarrer, on aura besoin de nos marailleurs,
00:16:36 on aura besoin de nos poissonniers.
00:16:38 Il n'y a pas que les pêcheurs.
00:16:39 Il y a les pêcheurs bien évidemment, mais pas qu'eux.
00:16:42 Merci beaucoup Sébastien Lerrain.
00:16:43 Bonne journée, bon courage.
00:16:44 Il est 6h20 dans un instant l'économie,
00:16:47 avec l'OMIC Guillaume.
00:16:48 On va parler de la France en voie de smicardisation.
00:16:52 Restez bien avec nous, à tout de suite.
00:16:53 C'est NewsEly 6h23.
00:16:59 L'économie, avec vous l'OMIC Guillaume.
00:17:00 En seulement deux ans, le nombre de Français payés au smic
00:17:04 est passé de 12 à 18%.
00:17:07 On en parle tout de suite.
00:17:08 Programme avec Domexpo.
00:17:10 Quatre villages en Ile-de-France.
00:17:12 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:17:14 Domexpo.
00:17:15 Plus d'infos sur domexpo.fr.
00:17:18 12% de personnes payées au smic.
00:17:20 Il y a deux ans, 18% maintenant.
00:17:22 Une hausse de 50%.
00:17:24 Ça concerne un salarié sur cinq désormais, l'OMIC Guillaume ?
00:17:28 Oui, pratiquement un salarié sur cinq payé au smic.
00:17:30 Alors la bonne nouvelle, c'est que le smic a été augmenté.
00:17:33 Ça, c'est positif.
00:17:34 Mais ce qu'on oublie, c'est que c'est par le haut en réalité
00:17:37 que le nombre de smicards a augmenté.
00:17:38 C'est-à-dire que le montant du smic ayant été relevé plusieurs fois
00:17:41 ces derniers mois pour compenser l'inflation,
00:17:43 les salaires moyens ont été rattrapés par le smic.
00:17:46 Ceux qui n'ont pas été augmentés ou beaucoup moins.
00:17:49 Depuis le 1er janvier 2021, le salaire minimum a été revalorisé
00:17:53 à huit reprises.
00:17:54 Son montant net horaire est passé de 10,25 euros à 11,65 euros.
00:18:01 C'est pratiquement 14% de hausse.
00:18:03 Résultat, ceux qui gagnaient mieux que le smic il y a encore deux ans
00:18:05 se retrouvent aujourd'hui smicards.
00:18:07 Oui, c'est un mécanisme simple.
00:18:09 Les salariés du bas de l'échelle ont vu leur salaire revalorisé,
00:18:11 mais pas les salariés des niveaux intermédiaires.
00:18:14 Imaginez, vous gagnez auparavant un peu plus que le smic.
00:18:18 Vous étiez ici, le smic est remonté, vous vous retrouvez smicard.
00:18:22 Pour vous, c'est un véritable sentiment de déclassement
00:18:25 parce que souvent ceux qui gagnaient un petit peu plus,
00:18:27 c'était une forme de reconnaissance de leur travail.
00:18:28 C'était des salariés qui avaient parfois démarré au smic
00:18:31 et avaient été augmentés et qui aujourd'hui ont l'impression
00:18:34 de revenir en arrière.
00:18:36 Ils se retrouvent réellement déclassés.
00:18:38 Alors qu'est-ce qu'il faudrait faire ?
00:18:40 On en revient toujours à la même chose, Romain.
00:18:42 Malheureusement, faire en sorte que le travail paye mieux.
00:18:44 Le problème, c'est que ces salariés hier mieux payés
00:18:47 et qui se retrouvent aujourd'hui au smic,
00:18:49 coûtent moins cher à leur employeur
00:18:51 puisqu'il y a moins de cotisations sociales sur le smic.
00:18:53 C'est donc une aubaine pour certains salariés
00:18:56 qui peuvent être tentés de ne pas augmenter ces salariés déclassés.
00:18:59 Tout le sujet, c'est donc bien le niveau de cotisation
00:19:02 pour ces salaires intermédiaires,
00:19:04 cette classe moyenne qu'Emmanuel Macron dit vouloir aider et revaloriser,
00:19:08 mais qui pour l'instant ne voit rien venir.
00:19:10 Quelles sont les pistes envisagées, le mic ?
00:19:13 Il faudrait impérativement revoir ce mécanisme
00:19:15 d'exonération de cotisations sociales sur les bas salaires
00:19:18 pour faciliter les augmentations.
00:19:20 Parce qu'aujourd'hui, augmenter un salarié payé au smic
00:19:23 de 100 euros net pour lui dans sa poche,
00:19:25 ça coûte 483 euros à l'employeur.
00:19:28 C'est disproportionné, c'est totalement intenable pour tout le monde.
00:19:31 Si on ne fait pas cela, on va donner l'impression
00:19:34 à de plus en plus de salariés de faire du surplace
00:19:36 en matière de rémunération, voire de reculer,
00:19:40 de perdre du pouvoir d'achat année après année,
00:19:42 ce qui est totalement démotivant.
00:19:43 Ça explique d'ailleurs une partie de la vague de démission
00:19:45 qu'on a pu connaître ces dernières années.
00:19:48 Lors de ses voeux, Bruno Le Maire a dit qu'il fallait recréer
00:19:50 une dynamique des salaires en France pour recréer un espoir par le travail.
00:19:54 Il est urgent de le faire si on ne veut pas se retrouver avec une France
00:19:57 smicardisée, déclassée, démotivée et sans espoir.
00:20:02 C'était votre programme avec Domexpo.
00:20:04 4 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:20:08 Plus d'infos sur domexpo.fr.
00:20:11 Le temps tout de suite et on commence avec la météo des neiges.
00:20:15 "Au secours !"
00:20:16 La météo des neiges avec Murprotec.
00:20:18 Experts en traitement définitif contre l'humidité.
00:20:20 Diagnostique gratuit sur murprotec.fr.
00:20:23 Place à présent à votre météo des neiges où les conditions météo
00:20:26 s'annoncent particulièrement calmes pour cette journée de mardi,
00:20:29 avec néanmoins un risque d'avalanche qui restera particulièrement marqué.
00:20:32 Ce sera d'ailleurs le cas à Courchevel ou encore à Val d'Isère
00:20:35 où il faudra donc être bien prudent.
00:20:37 On retrouve également le même type de conditions météo à La Plagne
00:20:40 avec un risque d'avalanche marqué.
00:20:41 Les températures sont restées assez hivernales ce week-end
00:20:44 avec en moyenne -7°C relevé.
00:20:46 En haut de la station, le mercure devrait remonter cette semaine.
00:20:50 Du côté d'Arrèche-Beaufort, on retrouve également un risque d'avalanche accru.
00:20:53 La grisaille sera de nouveau au rendez-vous pour votre journée de mardi
00:20:57 et les températures devraient remonter puisque la douceur sera bien présente cette semaine.
00:21:01 "Au secours !"
00:21:02 C'était la météo des neiges avec Murprotec.
00:21:05 Experts en traitement définitif contre l'humidité.
00:21:07 Diagnostique gratuit sur murprotec.fr.
00:21:10 6h28, tout de suite le temps Alexandra Blanc.
00:21:14 La météo avec
00:21:16 Plombier.com, Plombier.com
00:21:18 Une fuite d'eau, Plombier.com
00:21:20 Plombier.com, une marque de Groupe Verlaine.
00:21:23 Alexandra, il y a des vents très forts ce matin en Irlande et en Angleterre.
00:21:27 Oui, des vents tempétueux donc hier soir du côté de l'Angleterre
00:21:31 ou encore de l'Ecosse où les vents ont localement dépassé les 170 km/h,
00:21:36 près de 180 km/h, relevés du côté de l'Ecosse.
00:21:39 Et puis là nous sommes du côté de Newhaven,
00:21:41 c'est une petite ville portuaire située au sud de l'Angleterre.
00:21:45 Les vents ont soufflé très fort.
00:21:46 On a eu également une forte houle.
00:21:48 Alors attention, un coup de vent est de nouveau attendu sur les régions du nord
00:21:52 mais également chez nos amis anglais.
00:21:54 Cette dépression s'appelle Jocelyn et elle commence à arriver par le nord-ouest.
00:21:57 On la retrouve d'ailleurs ce matin entre la Bretagne et la pointe du Cotentin
00:22:01 avec le vent qui commence donc à souffler assez fort.
00:22:04 On retrouve également cette dépression Isha sur les régions de l'est.
00:22:07 Elle a tendance à s'évacuer.
00:22:09 Puis entre ces deux dépressions, on retrouve un temps très nuageux,
00:22:12 beaucoup d'humidité dans l'air avec localement des brouillards assez importants actuellement
00:22:16 entre le sud-ouest et le centre du pays.
00:22:19 A noter également le retour du vent méditerranéen.
00:22:21 Dans l'après-midi, cette perturbation, cette dépression Jocelyn,
00:22:24 elle va se décaler et va toucher principalement les régions du nord,
00:22:27 le bassin parisien, l'extrême nord du pays ou encore l'est
00:22:30 avec des pluies localement assez soutenues,
00:22:32 des pluies régulières tout au long de l'après-midi.
00:22:34 À l'arrière, on devrait retrouver un temps très nuageux
00:22:37 entre la Bretagne et les pays de la Loire avec le vent qui va d'ailleurs se renforcer.
00:22:41 Un fort coup de vent est attendu ce soir et cette nuit
00:22:44 entre la pointe du Cotentin et la Côte d'Opale.
00:22:47 On retrouve également du vent méditerranéen, une alternance de nuages et d'éclaircies.
00:22:50 Les températures sont extrêmement douces ce matin,
00:22:52 localement jusqu'à 11 degrés pour le Pays-Bas,
00:22:55 ou encore 14 degrés à Calvi en Corse.
00:22:57 Et dans l'après-midi, ce sera printanier dans le sud-ouest
00:23:00 avec 19 degrés à Biarritz.
00:23:02 Température également très douce autour du Golfe du Lion
00:23:05 avec 17 degrés à Perpignan ou encore à Montpellier.
00:23:07 Et vous aurez localement jusqu'à 14 degrés en Bretagne.
00:23:11 Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique.
00:23:14 C'était La Météo avec Groupe Verlaine.
00:23:16 Pour devenir franchisé dans les énergies renouvelables.
00:23:19 Groupe Verlaine.
00:23:20 C'est news, il est 6h30.
00:23:23 Merci d'être là, d'être avec nous.
00:23:25 Jean-Marc, agriculteur, 53 ans.
00:23:28 Il travaille 7 jours sur 7.
00:23:30 Il ne gagne même pas un SMIC.
00:23:32 On en parlait à l'instant avec vous, le Mic Guillaume.
00:23:34 Alors Jean-Marc prend part à la mobilisation des agriculteurs.
00:23:37 Son portrait dès le début de ce journal.
00:23:39 Ce matin, les barrages installés par les agriculteurs
00:23:44 sur plusieurs autoroutes sont toujours en place.
00:23:47 Et ils le resteront tant que des mesures concrètes
00:23:49 ne seront pas annoncées par le gouvernement.
00:23:51 Quelles sont exactement les revendications des agriculteurs ?
00:23:54 On sera avec Olivier Dauger, agriculteur, administrateur.
00:23:57 FNSEA en direct avec nous, 6h45.
00:24:00 Jordan Bardella se rend aujourd'hui au port de l'Orient
00:24:05 pour montrer son soutien aux pêcheurs.
00:24:08 Ils sont obligés de rester à quai pendant un mois.
00:24:11 C'est une manière pour le président du RN
00:24:13 de mettre la pression sur le Premier ministre.
00:24:15 Gabriel Attal nous dira Gauthier Lebret, édito politique, 6h50.
00:24:19 À tout de suite, Gauthier.
00:24:20 Une partie des écoles de Béziers
00:24:24 va expérimenter le port de l'uniforme dès la fin février.
00:24:28 Voici à quoi va ressembler cet uniforme.
00:24:30 720 élèves seront concernés.
00:24:32 On vous montre les images.
00:24:34 Et puis aux Etats-Unis, le duel aujourd'hui
00:24:37 entre Donald Trump et Nikki Haley dans le New Hampshire
00:24:41 pour la primaire des Républicains
00:24:42 en vue de la présidentielle de novembre prochain.
00:24:44 Donald Trump par grand favori.
00:24:46 Il a eu des mots, on va dire, peu élégants
00:24:48 à l'endroit de Nikki Haley, sa rivale.
00:24:52 Vous verrez.
00:24:54 C'est News auprès des agriculteurs.
00:24:56 Nous avons rencontré Jean-Marc, agriculteur,
00:24:59 dans l'élevage depuis ses 18 ans.
00:25:02 Aujourd'hui, il a décidé de se mobiliser
00:25:04 et de bloquer l'autoroute A64.
00:25:06 Il adore son métier, mais financièrement,
00:25:08 il a du mal à s'en sortir.
00:25:09 Son portrait est signé Clotilde Payet et Stéphanie Rouquet.
00:25:12 Derrière ce grand sourire se cache une souffrance.
00:25:17 Celle de Jean-Marc, agriculteur dans l'élevage depuis ses 18 ans.
00:25:20 Lui aussi a décidé de se joindre au blocage de l'A64.
00:25:24 Passionné par son métier, cet agriculteur,
00:25:26 comme beaucoup d'autres, peine à dégager un revenu suffisant.
00:25:29 Financièrement, ça va mal et on n'arrive pas à se sortir
00:25:34 des revenus corrects pour nous, enfin pour la vie privée,
00:25:37 c'est impossible.
00:25:39 Des difficultés financières et un salaire dérisoire.
00:25:42 Même pas le montant du SMIC.
00:25:44 Une situation très difficile pour cet homme
00:25:46 qui travaille 7 jours sur 7.
00:25:48 C'est du lundi matin au dimanche soir qu'on travaille.
00:25:51 Depuis l'âge de 18 ans, j'en ai 53, il me faut 10 ans de plus.
00:25:55 A 53 ans, Jean-Marc aimerait prendre enfin des vacances,
00:25:58 un rêve qui semble inatteignable.
00:26:00 J'aurais aimé être en croisière.
00:26:03 En croisière.
00:26:06 Ne pas trop réfléchir, alors qu'il faut réfléchir,
00:26:09 il faut calculer.
00:26:10 L'exploitation de Jean-Marc est un héritage familial.
00:26:13 Il espère qu'il ne disparaîtra pas après lui.
00:26:16 C'est mes grands-parents qui l'ont créé,
00:26:18 mon père qui l'a maintenu et nous on va la bouffer.
00:26:20 On lui dit que c'est trois générations une propriété.
00:26:23 C'est ça qui fait mal.
00:26:24 Moi j'ai 53 ans, j'en ai pour 10 ans minimum,
00:26:28 ça va être long.
00:26:29 Jean-Marc a deux filles.
00:26:30 Malgré le contexte économique,
00:26:32 elles souhaitent reprendre l'exploitation familiale.
00:26:35 Il y a tout dans ce reportage,
00:26:38 dans ce témoignage de Jean-Marc qui est très émouvant.
00:26:41 Il y a notamment là, il ne veut pas être celui qui ferme la porte.
00:26:45 Il a dit il y a trois générations dans une exploitation.
00:26:47 Il ne veut pas être le dernier, celui qui ferme la porte,
00:26:50 qui vend l'exploitation, qui vend les terres.
00:26:54 Quelle dignité.
00:26:58 C'est pour ça que je voulais qu'on démarre ce journal,
00:27:00 ce reportage, avec ce portrait.
00:27:02 Et puis je ne vous cache pas qu'on a été tous très touchés
00:27:04 par ce qu'a dit un représentant du monde agricole.
00:27:10 On a découvert ce témoignage cette nuit en arrivant.
00:27:12 Un représentant du monde agricole à Agen,
00:27:14 qui rend hommage à CNews.
00:27:16 Parce que nous avons décidé,
00:27:17 vous le voyez en haut à gauche de votre écran,
00:27:19 de retourner notre logo en solidarité avec les agriculteurs
00:27:23 qui disent que toutes ces normes, c'est le monde à l'envers.
00:27:26 Écoutez ce témoignage.
00:27:28 CNews a tourné son logo, c'est une bonne chose.
00:27:31 Ça prouve qu'ils sont solidaires de la profession agricole à ce niveau-là.
00:27:34 Je dis merci à CNews et je les soutiens parce que régulièrement,
00:27:38 tous les jours, tous les matins,
00:27:40 je passe un moment devant leur journal
00:27:42 et ça me fait bien plaisir de les voir et de les soutenir à mon tour.
00:27:45 Quand il y a des situations de crise,
00:27:48 les agriculteurs répondent toujours présents,
00:27:50 quelle que soit la problématique liée aux situations de crise.
00:27:53 S'il y a besoin, ils répondront présents.
00:27:56 Et aujourd'hui, ils ont besoin d'être soutenus par la population française entière.
00:28:00 Voilà, donc on a été très touchés quand on a découvert ce message.
00:28:08 Shana, un petit mot ?
00:28:10 Oui, on le remercie.
00:28:11 On est de tout cœur avec eux et on les comprend.
00:28:13 Et cette question que je vous pose ce matin,
00:28:15 est-ce que vous êtes prêts à payer plus cher
00:28:17 pour que les agriculteurs soient mieux rémunérés ?
00:28:19 Vous flashez le QR code et vous donnez votre avis.
00:28:22 Voilà, payez peut-être 5 centimes de plus le litre de lait
00:28:26 et que l'argent aille dans la poche de l'agriculteur.
00:28:28 Et que l'argent aille dans la poche de l'agriculteur.
00:28:30 C'est ça, tout le sujet, c'est ça.
00:28:33 Vous flashez le QR code et vous nous donnez votre avis.
00:28:36 Autre sujet dont on vous parle ce matin,
00:28:38 la ville de Béziers fera partie des villes
00:28:40 qui expérimenteront l'uniforme à l'école.
00:28:42 Et dès le mois prochain,
00:28:44 après les vacances de février, Robert Ménard,
00:28:47 l'a officialisé hier, Chana.
00:28:48 Et chaque kit de vêtements contient un blazer,
00:28:50 un pull de polo avec un pantalon,
00:28:52 un bermuda pour les garçons et une jupe pour les filles.
00:28:55 Le tout pour un montant de 200 euros,
00:28:57 financé à la fois par l'État et par la ville.
00:29:00 Mathieu Dewez.
00:29:01 Voici l'uniforme que vont revêtir 719 élèves de Béziers.
00:29:06 Et selon le maire Robert Ménard, les avantages sont nombreux.
00:29:10 Je pense que ça gomme une partie de différence
00:29:13 entre les riches et les pauvres.
00:29:15 Tu n'es pas habillé à la mode ou tu portes n'importe quoi.
00:29:18 Ça, ça le supprime.
00:29:20 Ça supprime toutes les tentations de vêtements communautaires.
00:29:24 Chaque kit comprend un blazer, un pull,
00:29:27 deux polos, un pantalon et un bermuda ou une jupe pour les filles.
00:29:31 Il coûte 200 euros, répartis à égalité entre la ville et l'État.
00:29:35 Les parents ne dépenseront rien, un soulagement pour certains.
00:29:38 La gratuité pour les familles, c'est vraiment très très important.
00:29:43 Ça reste bel et bien un budget quand même conséquent.
00:29:47 De son côté, le maire de la ville se félicite de la bonne coopération
00:29:52 avec les quatre écoles concernées par cette expérimentation.
00:29:55 Ils nous ont demandé que sur l'écusson, il y ait le nom de chaque école.
00:29:59 Parce que je pense aussi que ça participe à un esprit d'école.
00:30:03 Au total, en France, une centaine d'établissements
00:30:06 vont tester la tenue unique cette année,
00:30:08 en vue d'une éventuelle généralisation en 2026.
00:30:12 Uniforme dans les écoles à partir de la fin février à Béziers.
00:30:16 Qui est pour, qui est contre ? Tiens, Lomid Guillaume.
00:30:18 Moi, je trouve ça plutôt bien de tester déjà et sur le principe
00:30:22 de mettre tout le monde sur un pied d'égalité.
00:30:25 Après, le financement, il faut voir.
00:30:27 Le financement, oui. Alors là, les parents ne payent rien.
00:30:30 C'est gratuit.
00:30:32 Vous pourriez payer pour un uniforme pour vos enfants ?
00:30:35 Je pense que ce serait moins cher que certaines baskets
00:30:37 que les plus jeunes réclament.
00:30:40 Après, jusqu'à quelle classe ?
00:30:42 Jusqu'au collège, je pense que c'est bien.
00:30:45 Après, le lycée, c'est compliqué de l'imposer.
00:30:46 Mais au collège, je pense que c'est une bonne chose.
00:30:48 Jusqu'au collège, jusqu'en troisième.
00:30:51 Donald Trump a pris la parole cette nuit pendant un meeting
00:30:54 dans le New Hampshire, avant l'ouverture des votes
00:30:56 pour la primaire des Républicains.
00:30:57 Aujourd'hui, il est l'ultra favori face à sa concurrente, Nikki Haley.
00:31:01 Alors, regardez ce qu'il a écrit sur son compte,
00:31:03 sur son réseau social, Truth Social,
00:31:05 en parlant de sa rivale, Nikki Haley.
00:31:07 Cervelle de Moineau, il l'appelle comme ça, est en baisse.
00:31:09 Je suis en hausse.
00:31:10 Franchement, ce n'est pas très élégant, à chaleur.
00:31:12 Ce n'est pas très élégant.
00:31:13 C'est le moins qu'on puisse dire, Donald Trump,
00:31:14 qui a déclaré cette nuit qu'il allait la battre à la primaire
00:31:17 avant de remporter ensuite l'élection présidentielle face à Joe Biden.
00:31:20 Écoutez.
00:31:21 Maintenant, il reste qu'une seule candidate.
00:31:25 On a commencé à 13.
00:31:26 Et si on ajoute quelques démocrates, là, il n'en reste que deux.
00:31:32 Et je pense qu'une personne abandonnera demain.
00:31:35 Et l'autre partira en novembre.
00:31:39 Voilà. Bon, ceci dit, ceci dit, alors,
00:31:41 c'est toujours un peu dangereux de prédire l'avenir en politique.
00:31:45 Mais enfin, ceci dit, si on regarde les sondages,
00:31:47 il est ultra favori à la primaire et il ne l'est pas ultra favori,
00:31:50 mais il est donné gagnant face à Joe Biden.
00:31:52 Ça, c'est la vérité du mois de janvier.
00:31:54 Ce ne sera peut-être pas celle de novembre.
00:31:55 Mais enfin, pour l'instant, Donald Trump est en passe d'être réélu.
00:31:59 Voilà. C'est pour ça qu'on en parle beaucoup.
00:32:01 Le sport, tout de suite.
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00:32:11 En Italie, le supporter qui a insulté Mike Maignan
00:32:15 au stade d'Oudiné a été identifié, Chana.
00:32:18 Avil n'aura plus le droit d'assister à des matchs de l'Oudiné Zé.
00:32:21 Cet individu avait proféré des insultes racistes
00:32:24 à l'encontre du gardien français de l'AC Milan.
00:32:26 C'était samedi dernier.
00:32:28 Il avait fait des cris de singe.
00:32:30 Le joueur avait quitté le terrain, suivi par ses coéquipiers
00:32:33 avant de reprendre le match et de le remporter.
00:32:35 Trois buts à deux.
00:32:36 Samedi dernier, donc.
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00:32:48 Les blocages continuent.
00:32:51 Blocage d'agriculteurs.
00:32:52 Restez bien avec nous, on sera dans un instant
00:32:53 avec Olivier Daugé, agriculteur et administrateur FNSEA.
00:32:57 À tout de suite.
00:32:58 ...
00:33:02 -Hm-hm.
00:33:03 -Le rappel des titres.
00:33:04 Il est 6h43.
00:33:05 Avant d'aller voir Olivier Daugé,
00:33:07 agriculteur et administrateur FNSEA.
00:33:10 Rappel des titres, Chana Lusso.
00:33:12 ...
00:33:14 -L'incompréhension des pêcheurs du Sud-Ouest.
00:33:17 Ils n'ont plus le droit de pêcher dans le golfe de Gascogne
00:33:19 pendant un mois pour préserver les dauphins.
00:33:21 Ces 30 jours vont leur coûter très cher.
00:33:23 Et ce, malgré une indemnisation.
00:33:25 Jordan Bardella, président du Rassemblement national,
00:33:27 sera en déplacement à Lorient aujourd'hui pour les soutenir.
00:33:31 ...
00:33:32 La France envoie des médicaments à Gaza
00:33:34 et espère qu'ils seront livrés aux otages.
00:33:36 C'est ce qu'a déclaré le ministre des Armées, Sébastien Lecornu,
00:33:39 hier pendant son déplacement à Tel Aviv.
00:33:41 Au total, 45 otages ont besoin d'un traitement médical.
00:33:45 "Nous faisons confiance à l'ensemble des partis
00:33:47 pour que ces médicaments arrivent à destination
00:33:49 de chacun de ces otages", a dit Sébastien Lecornu.
00:33:53 Et puis le procès des attentats de Trèbes et de Carcassonne
00:33:55 devant la cour d'assises spéciale de Paris.
00:33:58 Aujourd'hui, ce sont les gendarmes qui sont intervenus
00:34:00 aux super-rues le 23 mars 2018 qui seront entendus.
00:34:04 Là-bas, Radouane Lachdim a assassiné trois personnes,
00:34:07 un client, un employé et le colonel Hanno Beltram.
00:34:10 Un sexagénaire avait été tué un peu plus tôt
00:34:13 sur un parking de Carcassonne.
00:34:14 Sept proches du terroriste comparaissent devant la cour.
00:34:17 ...
00:34:19 - Voilà, j'ajoute, si vous devez prendre la route,
00:34:22 la 7 est bloquée.
00:34:24 La 7 qui relie Lyon au sud de la France,
00:34:26 partiellement bloquée depuis 4 heures.
00:34:28 Ce matin, la portion entre Chanasse dans l'Isère
00:34:31 est un lermitage, dans la Drôme,
00:34:32 est coupée dans les deux sens de circulation.
00:34:34 Si vous devez prendre la route, on l'a appris dans la nuit.
00:34:37 Olivier Daugé est en direct avec nous.
00:34:38 Bonjour Olivier Daugé, vous êtes agriculteur FNS-Soir.
00:34:41 Merci d'être avec nous.
00:34:43 Tiens, un petit commentaire.
00:34:44 Vous avez probablement repéré que le logo de CNews
00:34:46 est à l'envers.
00:34:47 Ce n'est pas une erreur de l'équipe technique.
00:34:50 Pas du tout.
00:34:50 C'est par solidarité avec les agriculteurs.
00:34:54 Merci, j'ai vu ça, oui.
00:34:56 Tout à fait, je me demandais, je me posais la question.
00:34:58 Non, oui, c'est par solidarité avec les agriculteurs
00:35:00 qui disent qu'il y a tellement de normes
00:35:02 que c'est le monde à l'envers.
00:35:03 Ce n'est pas à vous que je vais expliquer ça.
00:35:06 Bon, la FNSEA a dit à Gabrielle Attal
00:35:08 tout ce qu'elle souhaitait hier, 2 heures de rendez-vous.
00:35:10 Comment vous sentez les choses ce matin ?
00:35:15 Dans l'attente, le rendez-vous s'est bien passé.
00:35:17 C'est la première avec le Premier ministre,
00:35:19 un jeune Premier ministre.
00:35:20 C'est un Premier ministre qui ne connaît pas bien l'agriculture,
00:35:23 mais ce n'est pas son tort, il n'y a rien de grave.
00:35:25 Donc, il y a eu un état des lieux qui a été fait,
00:35:27 qui a été partagé,
00:35:28 qui apparemment a été reconnu par le Premier ministre.
00:35:31 Maintenant, ce que l'on dit depuis le début,
00:35:33 les discours, on a l'habitude,
00:35:34 ça fait longtemps qu'on alerte,
00:35:36 vous parliez des panneaux retournés.
00:35:38 Et déjà avant, on alertait d'un certain nombre d'aberrations,
00:35:43 aussi bien dans les normes que dans les décisions politiques,
00:35:45 que dans les choix de l'Europe,
00:35:47 même au niveau qui entraîne des distinctions de concurrence et tout ça.
00:35:52 Les revenus qui, c'est vrai, ont été bons en 2022,
00:35:54 il y a eu une belle année,
00:35:55 mais qui sont en chute libre depuis
00:35:57 parce que les charges ont augmenté,
00:35:58 et continuent à augmenter.
00:36:00 Et malheureusement, les prix des produits
00:36:01 par un certain nombre d'éléments baissent,
00:36:02 et surtout les contraintes qui sont mises aux agriculteurs en France,
00:36:07 mais aussi en Europe,
00:36:08 ces autres manifestations en Europe,
00:36:09 font que les revenus aujourd'hui
00:36:11 sont très inférieurs à ce qu'ils étaient,
00:36:14 ils continuent à baisser.
00:36:15 Il y a une grosse inquiétude entre,
00:36:18 c'est une activité économique,
00:36:20 on a besoin d'un revenu,
00:36:21 mais aussi, les agriculteurs sont perdus dans leur façon de travailler
00:36:25 parce que les normes sont tellement nombreuses et contradictoires
00:36:28 que c'est compliqué.
00:36:29 J'ai le sentiment, en discutant avec beaucoup d'agriculteurs
00:36:33 et en interviewant des agriculteurs,
00:36:35 que le sujet numéro un, ce ne sont pas les normes,
00:36:39 ce n'est pas le prix du GNR, du gasoil non routier,
00:36:43 c'est le revenu, le revenu, le revenu.
00:36:46 C'est la priorité, c'est le revenu agricole.
00:36:48 On ne peut pas d'ailleurs, et c'est normal,
00:36:49 et tout le monde le comprend,
00:36:51 travailler 7 jours sur 7,
00:36:52 bien plus que 35 heures,
00:36:54 avoir des responsabilités,
00:36:55 avoir son exploitation sur le dos
00:36:57 et même pas sortir un SMIC.
00:37:00 Oui, nous avons un métier qui est sur la durée,
00:37:05 donc on engage des capitaux sur une année
00:37:07 et on a le revenu à la fin de l'année qui n'est pas garanti.
00:37:10 Donc voilà, si on est mis en distanciation de concurrence
00:37:13 et on voit aujourd'hui une augmentation des importations
00:37:15 très très importante au niveau européen,
00:37:17 mais au niveau de la France aussi,
00:37:18 ça montre bien que nos productions ne sont pas compétitives
00:37:20 sur les marchés.
00:37:21 Si elles ne sont pas compétitives,
00:37:22 ça veut dire qu'on ne gagne pas notre vie
00:37:24 et de moins en moins.
00:37:25 Et en plus, on a une augmentation des charges.
00:37:27 Alors c'est vrai qu'on parle beaucoup du GNR, du gasoil,
00:37:30 c'est quelques centimes de plus,
00:37:31 mais ça a été la goutte d'eau quelque part
00:37:34 qui a fait déborder les choses.
00:37:35 Et puis c'est très concret pour un agriculteur
00:37:37 parce que c'est directement sur ses revenus,
00:37:40 mais c'est une accumulation de choses régulières.
00:37:43 C'est aussi des moyens de production
00:37:45 qui sont de moins en moins nombreux ou faciles
00:37:49 pour nous, agriculteurs,
00:37:51 qui font qu'on produit avec des conditions économiques supérieures.
00:37:54 Donc on est mis en difficulté,
00:37:56 les grandes surfaces aussi,
00:37:58 et les discussions actuelles sur les prix,
00:38:01 on est toujours la variable d'ajustement en fait.
00:38:03 C'est un petit peu ça, que ce soit sur les grandes surfaces,
00:38:05 que ce soit sur les accords commerciaux,
00:38:07 que ce soit aujourd'hui dans le cadre
00:38:08 de ce qui se passe de la guerre en Ukraine,
00:38:10 parce qu'une des solutions pour l'Ukraine et pour l'Europe,
00:38:13 c'est d'apporter les productions agricoles ukrainiennes dans l'Europe,
00:38:16 soi-disant pour qu'elles passent,
00:38:18 pour qu'elles redescendent vers les pays du Sud.
00:38:20 Malheureusement, ces productions restent en Europe
00:38:22 et déstabilisent aussi les marchés
00:38:24 avec des cours qui sont très, très nettement inférieurs
00:38:26 à nos cours à nous,
00:38:27 et des conditions de production qui n'ont rien à voir.
00:38:29 Et des normes bien moins contraignantes.
00:38:30 Oui, des normes, c'est inadmissible.
00:38:33 On ne peut pas faire rentrer des produits
00:38:34 qui n'ont pas les mêmes normes.
00:38:35 Tout le monde, ça aussi, tout le monde le comprend.
00:38:37 Je pose la question ce matin aux téléspectateurs de CNews,
00:38:39 est-ce que vous seriez prêt à payer un peu plus cher
00:38:42 votre alimentation si la différence allait dans la poche
00:38:46 des agriculteurs ?
00:38:48 Je vous pose cette question, vous flashez le QR code.
00:38:50 Une réaction d'un internaute sur le réseau X,
00:38:54 tous les Français soutiennent les agriculteurs,
00:38:57 mais non, les Français ne sont pas prêts à payer plus cher la viande.
00:39:00 Nous, on ne vit pas non plus de nos revenus.
00:39:04 Tiens, un commentaire, Olivier Dauger,
00:39:06 un téléspectateur de CNews,
00:39:09 qui dit que lui aussi vit difficilement.
00:39:14 Non, mais on est tout à fait conscient
00:39:16 que le choix de consommation des citoyens,
00:39:21 des consommateurs, c'est évidemment lié aussi à notre portefeuille,
00:39:24 c'est clair.
00:39:25 Par contre, ça se joue à quelques centimes, à très peu.
00:39:28 C'est le système, vous savez, quand vous achetez,
00:39:30 quand vous avez un calit de 100 euros dans une grande surface
00:39:33 ou dans un magasin, il y a globalement 6 à 7 euros
00:39:36 qui reviennent à l'agriculteur.
00:39:38 Donc l'agriculteur, il a très, très peu.
00:39:40 On est toujours à la barrière de l'ajustement.
00:39:41 Il y a une problématique de partage sans doute des marges
00:39:44 et une problématique de choix de payer peut-être quelques centimes de plus,
00:39:48 mais vraiment, ça se joue sur quelques centimes,
00:39:50 pour avoir, pour ne pas pouvoir protéger,
00:39:52 mais pour permettre à l'agriculture de pouvoir continuer à vivre de ses revenus
00:39:56 et aussi de pouvoir investir pour répondre aux enjeux
00:40:00 et aux besoins du citoyen, du consommateur.
00:40:02 Je pense aux enjeux environnementaux,
00:40:03 je pense aux enjeux climatiques,
00:40:04 je pense aux enjeux de l'eau et compagnie.
00:40:06 Quand vous n'avez pas d'argent, vous ne pouvez pas investir.
00:40:08 Quand vous n'avez pas d'argent, vous ne pouvez pas penser de transition
00:40:11 parce que les transitions ont un coût.
00:40:12 Donc c'est un cercle vicieux, sans fin,
00:40:15 et qui fait que l'agriculture aujourd'hui est un petit peu cornerisée
00:40:19 et pas reconnue pour ce qu'elle peut apporter aux citoyens.
00:40:22 Merci beaucoup Olivier Dauger.
00:40:23 Merci de votre être en direct avec nous,
00:40:24 agriculteur, administrateur FNSEA.
00:40:27 Merci à vous.
00:40:28 Merci de votre être en direct avec nous.
00:40:30 Jordan Bardella à la rencontre des agriculteurs ce week-end.
00:40:33 Jordan Bardella à la rencontre des pêcheurs aujourd'hui.
00:40:36 C'est Jordan Bardella qui met la pression sur le gouvernement
00:40:39 et plus précisément sur Gabriel Attal, le Premier ministre.
00:40:41 On en parle dans un instant avec Gautier Lebret, édito politique.
00:40:44 À suivre, à tout de suite.
00:40:45 C'est Newsy, il est 6h53.
00:40:51 Jordan Bardella à la rencontre des pêcheurs en colère aujourd'hui.
00:40:55 Le président du Rassemblement national sera à Lorient cet après-midi.
00:40:59 Gautier Lebret, une nouvelle visite après celle des agriculteurs
00:41:02 qui risquent de ne pas plaire au gouvernement ?
00:41:04 Oui, il continue de mettre la pression effectivement sur Gabriel Attal.
00:41:06 Alors ce week-end, vous le disiez, il était déjà au contact des agriculteurs.
00:41:09 C'était en Gironde.
00:41:10 Ces agriculteurs asphyxiés par les normes européennes.
00:41:13 À quelques mois justement du scrutin de juin prochain,
00:41:17 le sujet est ultra politique et Jordan Bardella souhaiterait bien
00:41:21 devenir leur porte-voix de cette colère agricole pour les Européennes.
00:41:25 Aujourd'hui, il est à nouveau sur le terrain, à Lorient cette fois,
00:41:28 à la rencontre des pêcheurs en colère qui doivent rester à quai.
00:41:31 Interdiction de pêcher dans le golfe de Gascogne pendant un mois depuis hier.
00:41:36 Plus de 500 bateaux doivent rester au port.
00:41:39 Décision du Conseil d'État pour protéger les dauphins
00:41:42 qui meurent dans les filets de pêche.
00:41:44 Problème, le gouvernement avait promis une dérogation à ces pêcheurs
00:41:49 qui pour certains ont payé un équipement spécial.
00:41:52 Et finalement, ils ne peuvent pas travailler.
00:41:54 Une journée de mobilisation est prévue le mois prochain.
00:41:57 Du côté des écologistes, on réclame une pause de plus d'un mois.
00:42:02 Jordan Bardella va donc écouter cette colère.
00:42:04 Ça sera aujourd'hui à 14h.
00:42:05 Et politiquement, vous nous dites ce matin, Gauthier,
00:42:08 que le gouvernement sent bien le danger.
00:42:10 Le gouvernement sent bien le danger et ça se mesure aux attaques
00:42:13 contre le Rassemblement national.
00:42:15 La hausse du prix de l'électricité, c'est de la faute de Poutine
00:42:19 et du Rassemblement national.
00:42:20 Ça, c'est Bruno Le Maire au journal de 20h de TF1 l'autre soir.
00:42:23 Alors qu'évidemment, c'est la fin progressive du bouclier tarifaire,
00:42:26 la hausse des taxes et le marché européen de l'électricité
00:42:29 qui nous oblige à aligner le prix de notre électricité
00:42:33 sur le prix des Allemands.
00:42:34 Alors Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture,
00:42:36 a lui aussi pointé les liens entre la Russie et le Rassemblement national
00:42:40 après la visite en Gironde auprès des agriculteurs de Jordan Bardella.
00:42:43 Ça ne passe pas pour le ministre de l'Agriculture que je vous propose d'écouter.
00:42:47 J'aurais aimé qu'en cinq ans, il s'exprime un peu plus souvent
00:42:49 sur l'agriculture et qu'il mène des batailles.
00:42:51 Il s'est déplacé hier en Gironde, c'est pour ça que vous dites ça.
00:42:52 Il s'est déplacé une fois en Gironde et il dit il faut aller sur le terrain.
00:42:55 Je suis content qu'il découvre ce que c'est que des bottes,
00:42:58 mais j'aurais aimé qu'il découvre l'agriculture avant.
00:43:00 Au Rassemblement national, il vient nous expliquer toujours
00:43:02 qu'il vient défendre le patriotisme.
00:43:04 Mais qui est le parti de l'étranger ?
00:43:05 C'est le Rassemblement national.
00:43:06 Parce que qui défend les Russes ?
00:43:09 Qui défend la stratégie de Poutine ?
00:43:10 Qui a été financé par Poutine ?
00:43:12 Qui nous a dit qu'il ne fallait pas de solidarité avec l'Ukraine ?
00:43:15 C'est eux.
00:43:17 Alors, en plus, ce qu'on entend sur les barrages des agriculteurs
00:43:19 depuis deux jours, à tort ou à raison, chacun jugera,
00:43:22 c'est justement des agriculteurs qui ne veulent pas aider l'Ukraine
00:43:25 car ils y voient une concurrence déloyale.
00:43:28 Car les Ukrainiens produisent avec plus de pesticides,
00:43:31 interdit en France et il n'y a quasiment plus de droit de douane.
00:43:35 Il y a aussi le procès en récupération politique.
00:43:37 Alors désormais, la récupération politique est partout.
00:43:39 Avant, c'était quand un politique parlait d'un fait divers
00:43:41 ou d'un fait de société, c'est selon.
00:43:43 Désormais, même quand vous parlez d'agriculture,
00:43:46 vous faites de la récupération politique.
00:43:47 Bref, vous êtes politique et dans l'opposition,
00:43:50 vous ne pouvez parler d'aucun sujet qui fait l'actualité,
00:43:53 sinon vous faites de la récupération politique
00:43:55 et vous êtes très méchant.
00:43:56 Il faut vraiment arrêter avec cet argument.
00:43:58 Quel est le rôle du politique, si ce n'est de saisir
00:44:00 des sujets d'actualité pour améliorer la vie des Français
00:44:03 et faire des propositions ?
00:44:05 Chose incroyable, les hommes politiques font de la politique
00:44:08 et à la fin, c'est les Français qui choisissent.
00:44:11 Et ça s'appelle la démocratie.
00:44:13 Et ça s'appelle la démocratie.
00:44:14 Merci beaucoup, Gautier Lebret.
00:44:15 7h10, on sera avec Driss Ghali, essayiste.
00:44:18 On va parler de la colère de certains maires
00:44:21 qui ne veulent pas accueillir des migrants
00:44:22 en provenance de centres d'accueil d'Île-de-France.
00:44:25 Il s'agit de désengorger ces centres d'accueil parisiens.
00:44:29 Donc des migrants iraient en région
00:44:31 à l'approche des JO, des Jeux Olympiques.
00:44:33 On en parlera avec Driss Ghali, essayiste
00:44:35 et spécialiste de ces questions.
00:44:37 8h10, soyez là.
00:44:39 La grande interview Sonnet Mabrouk reçoit ce matin
00:44:41 le numéro un du Parti communiste français, Fabien Roussel.
00:44:44 Le temps, tout de suite.
00:44:45 Alexandra Blanc.
00:44:47 La météo avec...
00:44:48 Plombier.com, Plombier.com.
00:44:51 Une fuite d'eau, Plombier.com.
00:44:52 Plombier.com, une marque de Groupe Verlaine.
00:44:55 Le temps avec vous, Alexandra,
00:44:57 est de la grande douceur ce matin.
00:44:59 Oui, des températures qui n'ont rien à voir
00:45:01 avec celles de la semaine dernière.
00:45:02 La semaine dernière, on avait localement
00:45:03 jusqu'à -15 degrés à Arras, -6, -7 degrés sur le Nord-Est.
00:45:07 Eh bien là, changement de décor avec des températures
00:45:10 extrêmement douces, avec l'arrivée d'un air beaucoup plus doux
00:45:12 venant de l'océan Atlantique, avec donc,
00:45:16 vous le voyez, des températures très douces.
00:45:17 14 degrés ce matin du côté de Calvi,
00:45:20 près de 14 degrés également pour le Cap-Béat,
00:45:23 ou encore près de 10 degrés du côté de Toulouse,
00:45:25 ou encore 8 degrés à Paris.
00:45:27 Température donc particulièrement douce,
00:45:29 et ce n'est que le début, puisque cette douceur
00:45:31 va s'intensifier entre mercredi et jeudi,
00:45:34 avec des températures printanières
00:45:36 et qui resteront en moyenne 4 à 5 degrés
00:45:38 au-dessus des normales de saison.
00:45:40 Alors, côté ciel, on retrouve cette tempête Icha
00:45:42 qui s'évacue actuellement sur les régions de l'Est.
00:45:45 Ça souffle beaucoup moins fort près des Côtes-de-la-Manche,
00:45:47 mais attention, une deuxième dépression
00:45:49 arrive par le Nord-Ouest, elle s'appelle Josselin,
00:45:52 et elle va engendrer un fort coup de vent
00:45:54 ce soir et cette nuit près des Côtes-de-la-Manche.
00:45:56 On retrouve également un temps très brumeux,
00:45:58 beaucoup d'humidité dans les basses couches
00:46:00 entre ces deux dépressions,
00:46:02 et puis vous aurez également des vents assez forts
00:46:04 autour du Golfe du Lion, ou encore
00:46:05 en allant vers le Mercantour.
00:46:07 Dans l'après-midi, la tempête Josselin,
00:46:09 enfin la dépression Josselin, c'est comme ça qu'on l'appelle,
00:46:12 va se décaler en direction du bassin parisien
00:46:15 ou encore des régions du Nord.
00:46:16 Le vent va se renforcer près des Côtes-de-la-Manche,
00:46:19 vous voyez, entre la pointe bretonne,
00:46:20 la pointe du Cotentin ou encore la côte d'Opal.
00:46:22 À l'arrière, un temps très nuageux,
00:46:24 et puis vous aurez un temps beaucoup plus lumineux
00:46:26 autour du Golfe du Lion avec le vent qui va se renforcer.
00:46:29 De bonnes rafales de vent de l'ordre de 50 à 70 km/h.
00:46:33 Côté température, on le disait, grande douceur ce matin,
00:46:36 avec localement jusqu'à 11 degrés pour le Pays-Basque
00:46:38 ou encore 8 degrés à Rennes.
00:46:40 Et dans l'après-midi, ce sera printanier
00:46:41 dans le Sud-Ouest avec 18-19 degrés pour le Pays-Basque.
00:46:45 Vous aurez 17 degrés à Perpignan,
00:46:47 13 à 14 degrés sur le centre
00:46:48 et en moyenne 14 degrés du côté de Cherbourg ou encore de Caen.
00:46:52 Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique.
00:46:56 C'était La Météo avec Groupe Verlaine.
00:46:58 Pour devenir franchisé dans les énergies renouvelables.
00:47:00 Groupe Verlaine.
00:47:01 C'est nous, il est 7h pile, bienvenue à tous.
00:47:05 Pas de levée des blocages des agriculteurs
00:47:08 sans proposition concrète.
00:47:10 C'est le mot d'ordre des représentants du monde agricole
00:47:12 qui ont été reçus hier soir par Gabriel Attal à Matignon.
00:47:15 Le récit de la nuit sur des barrages
00:47:17 dès le début de ce journal.
00:47:18 Politiquement, attention, sujet très inflammable
00:47:21 que la colère des agriculteurs nous dira Gautier Lebrecht.
00:47:23 A tout de suite Gautier.
00:47:25 Les pêcheurs en colère car leurs bateaux doivent rester à quai
00:47:29 pendant un mois pour protéger les dauphins
00:47:30 qui se prennent dans leurs filets.
00:47:32 Et les indemnisations mises en place ne suffisent pas.
00:47:35 Comme nous l'a dit Sébastien Lerrain,
00:47:37 responsable des concessions portuaires
00:47:39 à la Chambre de commerce et d'industrie de Vendée.
00:47:41 Il était en direct avec nous dès 6h15 ce matin.
00:47:44 Vous allez l'entendre.
00:47:45 Et puis l'appel de maires en région
00:47:48 contre la répartition de migrants en provenance d'Île-de-France.
00:47:51 Il s'agit de désengorger les centres d'accueil.
00:47:54 À l'approche des Jeux olympiques,
00:47:56 on sera en direct avec Driss Ghali à 7h10.
00:47:59 Les blocages des agriculteurs se poursuivent sur l'autoroute A64,
00:48:05 mais pas uniquement.
00:48:07 On rejoint tout de suite notre envoyé spécial Jean-Luc Thomas
00:48:09 avec Hervé Grandchamp.
00:48:11 Bonjour Jean-Luc, vous êtes à Villefranche-de-Lauraguet,
00:48:13 en Haute-Garonne.
00:48:15 Vous êtes avec des agriculteurs qui vont bientôt
00:48:16 bloquer l'autoroute A61.
00:48:18 Oui, des agriculteurs qui sont en train de partir
00:48:24 pour aller vers l'autoroute A61.
00:48:28 Ils se sont réunis ici à Villefranche-de-Lauraguet.
00:48:31 Il était environ 6h.
00:48:33 Ils sont une trentaine de tracteurs à peu près.
00:48:37 Ils vont aller sur l'autoroute A61,
00:48:39 c'est celle qui relie Narbonne à Toulouse.
00:48:43 Ils vont se positionner pour pouvoir contrôler les camions
00:48:47 qui viennent principalement d'Espagne sur cet axe,
00:48:53 parce que selon eux, il y a de la concurrence déloyale.
00:48:58 Pour eux, l'Europe ne contrôle pas assez
00:49:03 comment sont faits les céréales,
00:49:05 puisqu'ici dans le Lauraguet,
00:49:06 c'est essentiellement une région céréalière.
00:49:10 Donc ces agriculteurs sont en train de partir.
00:49:13 Ils vont aller se positionner sur l'autoroute A61,
00:49:17 qui se trouve à 5-6 kilomètres d'ici.
00:49:21 Merci beaucoup Jean-Luc.
00:49:22 Jean-Luc Thomas avec Hervé Grandchamp.
00:49:24 Et puis notez que depuis cette nuit,
00:49:26 l'autoroute A7 est également bloquée dans les deux sens
00:49:29 au sud de Lyon,
00:49:30 tout comme l'A64 qui est toujours bloquée ce matin.
00:49:34 On est allé à la rencontre de certains agriculteurs sur place.
00:49:39 Monsieur le Premier ministre a quand même compris
00:49:42 qu'il ne fallait pas repartir sur le terrain sans du concret.
00:49:46 Il faut que les agriculteurs aient du revenu.
00:49:49 Ça se décline de façon très simple.
00:49:51 Moins de surcharge administrative,
00:49:52 moins de distorsion de concurrence,
00:49:54 la laisser liberté d'entreprendre
00:49:56 et avoir des prix et des produits rémunérateurs.
00:49:59 Gérald Darmanin l'a dit hier,
00:50:03 il ne fera pas évacuer l'autoroute A64.
00:50:07 On sent bien que c'est un sujet politiquement
00:50:10 explosif, inflammable.
00:50:12 Il ne faut pas se fâcher davantage avec les agriculteurs.
00:50:15 Exactement.
00:50:16 Et hier, quand Gabriel Attal reçoit
00:50:18 les représentants du monde agricole,
00:50:19 et notamment la FNSEA,
00:50:21 même si on le comprend bien,
00:50:22 il y a un décalage entre la FNSEA
00:50:24 et les agriculteurs qui bloquent.
00:50:25 Ils ne sont pas sur la même ligne.
00:50:27 Et évidemment, le Premier ministre,
00:50:28 il a une chose en tête, les Gilets jaunes.
00:50:30 Les Gilets jaunes qui ont traumatisé
00:50:32 quelque part les anciens gouvernements
00:50:34 d'Emmanuel Macron.
00:50:35 Ils ne veulent pas d'une nouvelle crise
00:50:37 qui s'enlise, qui se répand sur tout le territoire,
00:50:39 qui devient violente, pourquoi pas,
00:50:41 façon Gilets jaunes.
00:50:42 Donc, effectivement, Gérald Darmanin,
00:50:44 qui était en conférence de presse hier
00:50:46 sur un autre sujet, a été interrogé
00:50:48 sur l'autoroute A64.
00:50:49 Et il a dit qu'il ne ferait pas lever les barrages
00:50:52 parce qu'il n'y a pas de dégradation sur le site.
00:50:54 Il faut imaginer si c'était un autre groupe de personnes
00:50:57 et pas les agriculteurs, pour qui il y a évidemment
00:50:59 un mouvement de soutien et d'empathie dans le pays,
00:51:02 évidemment que Gérald Darmanin serait déjà intervenu.
00:51:04 Je prends un autre exemple.
00:51:06 Dans le Tarn-et-Garonne,
00:51:07 vous avez trois ronds-points d'accès
00:51:08 à la centrale nucléaire qui sont bloqués
00:51:10 par une cinquantaine de tracteurs.
00:51:11 Si ça avait été un barrage de la CGT,
00:51:14 Gérald Darmanin serait sans doute déjà intervenu.
00:51:16 Je vous vois faire un signe, Romain,
00:51:18 il aurait déjà fait évacuer...
00:51:19 Il aurait envoyé les gendarmes.
00:51:20 Exactement, parce qu'il faut ménager les agriculteurs.
00:51:23 Il ne faut pas que ça s'enlise,
00:51:24 il ne faut pas que ça devienne évidemment violent.
00:51:27 Et pendant ce temps,
00:51:28 Gabriel Attal essaye de gagner du temps du côté de Matignon
00:51:31 en recevant les représentants du monde agricole
00:51:34 et en leur promettant des réponses rapides
00:51:36 dans les jours à venir.
00:51:37 Merci Gauthier.
00:51:38 Alors on se demande comment aider les agriculteurs, Chana.
00:51:41 Oui, alors cette question,
00:51:42 est-ce que vous seriez prêt à payer vos aliments plus chers
00:51:45 pour mieux rémunérer les agriculteurs ?
00:51:47 On est allé vous poser la question
00:51:49 dans les rues de la capitale.
00:51:50 Clotilde Payet et Antoine Durand.
00:51:52 Et s'il fallait revoir nos habitudes de consommation
00:51:56 pour soutenir les agriculteurs,
00:51:58 les Français seraient-ils prêts à payer leurs produits
00:52:00 un peu plus chers ?
00:52:01 Moi, je serais bien, par contre, pour payer un peu plus cher
00:52:04 si ça peut être bénéfique pour d'autres travailleurs, etc.
00:52:09 Ça me convient de payer un peu plus cher
00:52:11 pour qu'ils soient mieux rémunérés.
00:52:13 Parce que déjà, des métiers de cadre,
00:52:16 on voit des augmentations un peu quotidiennement.
00:52:18 Donc payer un euro ou 50 centimes de plus,
00:52:21 ça ne me dérange pas.
00:52:23 Si les Français souhaitent voir les agriculteurs
00:52:25 mieux rémunérés,
00:52:27 ils pourraient privilégier les circuits courts.
00:52:29 Je serais d'accord pour qu'on aille plus en direct
00:52:32 avec les agriculteurs,
00:52:34 sans passer par tous les intermédiaires.
00:52:36 Parce qu'on a l'impression que les supermarchés,
00:52:38 ils sucrent sur notre dos et sur celui des agriculteurs.
00:52:42 Malgré la bonne volonté, ce mode de consommation
00:52:44 est difficilement accessible pour certains.
00:52:47 Moi, j'essaye déjà d'aller un peu au marché,
00:52:50 de trouver des petits agriculteurs.
00:52:51 J'essaye de manger bio aussi.
00:52:53 Après, à Paris, je suis un peu coincée.
00:52:56 Un élan de solidarité qui pourrait se heurter à la réalité.
00:52:59 44% des Français mettent le pouvoir d'achat en tête
00:53:02 de leurs préoccupations.
00:53:04 Voilà, et vous voyez la question qu'on vous pose ce matin,
00:53:06 dans la matinale.
00:53:07 Est-ce que vous seriez prêt à payer un petit peu plus cher
00:53:10 votre alimentation pour que les agriculteurs vivent mieux ?
00:53:12 Et que la différence, on le dit, on le répète,
00:53:14 que la différence se retrouve dans la poche des agriculteurs.
00:53:17 Bon, vous flashez le QR code
00:53:19 et vous enregistrez votre message.
00:53:22 Voilà, et on le dit, on le répète,
00:53:24 le logo de CNews est à l'envers ce matin,
00:53:26 en haut à gauche de votre écran.
00:53:28 Ce n'est pas une erreur de la technique de CNews,
00:53:31 c'est par solidarité avec le monde agricole.
00:53:33 À cause des normes,
00:53:35 à cause des normes, les agriculteurs disent
00:53:36 que c'est le monde à l'envers.
00:53:37 Le logo de CNews, par solidarité avec les agriculteurs,
00:53:40 est à l'envers.
00:53:41 Pendant toute la journée, il sera à l'envers.
00:53:44 Colère des agriculteurs, colère et inquiétude
00:53:46 des pêcheurs du Sud-Ouest également.
00:53:48 Depuis hier, ils ont interdiction de pêcher
00:53:49 dans le golfe de Gascogne pour une durée d'un mois
00:53:52 pour préserver les dauphins, Chana.
00:53:53 Plus de 450 navires sont concernés.
00:53:56 Sébastien Lerone, pêcheur et responsable
00:53:58 des concessions portuaires à la CCI de Vendée,
00:54:00 était notre invité en direct dans la matinale à 6h45.
00:54:04 Il déplore des mesures trop faibles
00:54:06 par rapport à ce qu'ils vont perdre pendant ce mois.
00:54:09 On est en train de se mettre en place.
00:54:11 Pour la filière aval, c'est beaucoup plus compliqué.
00:54:13 Et nous, centre de marée, criée,
00:54:15 qui sommes l'intermédiaire entre la production
00:54:17 et la commercialisation,
00:54:18 aujourd'hui, seules des mesures de chômage partiel
00:54:20 sont mises en place pour nous accompagner.
00:54:22 C'est déjà bien, vous me direz,
00:54:24 mais ce n'est pas suffisant par rapport au manque à gagner
00:54:26 que nos structures portuaires vont devoir subir
00:54:28 pendant ce mois de fermeture,
00:54:29 parce que nos charges courantes,
00:54:31 nos charges fixes vont continuer, elles,
00:54:32 pendant un mois à être présentes.
00:54:35 On va devoir réfrigérer nos installations,
00:54:37 donc on va continuer à payer une électricité très chère
00:54:41 et on va venir impacter encore un peu plus
00:54:44 nos résultats en fin d'année.
00:54:48 Voilà, c'était un témoignage de Sébastien Lerain
00:54:52 qui était en direct avec nous à 6h15.
00:54:54 La flamme olympique, sous haute sécurité,
00:54:57 elle sera protégée par 100 policiers et gendarmes
00:54:59 pendant son parcours en France.
00:55:01 Avant l'ouverture des JO,
00:55:02 le GIGN sera également mobilisé, Chana.
00:55:04 Oui, le gouvernement craint en particulier
00:55:06 des actions de collectifs écologistes d'ultra gauche.
00:55:09 La flamme olympique qui partira de Marseille
00:55:11 le 8 mai prochain.
00:55:12 Les informations de Tanguy Hamon.
00:55:14 Dès son arrivée sur le sol français,
00:55:16 la flamme olympique aura le droit à un dispositif
00:55:18 de sécurité maximale et qui lui sera entièrement dédié.
00:55:22 Avant son passage, tous les véhicules stationnés
00:55:24 sur son trajet devront être déplacés
00:55:26 et des barrières seront mises en place.
00:55:28 Des démineurs se tiendront prêts à intervenir en cas de besoin.
00:55:32 Puis des CRS et des gendarmes mobiles ouvriront le convoi.
00:55:35 Leur but sera que rien ne vienne freiner
00:55:38 ou stopper l'avancée de la flamme.
00:55:40 La bulle de sécurité sera constituée de 100 policiers
00:55:43 et des gendarmes, dont des motards et des membres du GIGN.
00:55:46 A l'intérieur de la bulle, un cordon supplémentaire
00:55:49 sera mis en place.
00:55:50 18 agents à pied qui vont entourer directement
00:55:53 le porteur de la flamme.
00:55:54 Rien ni personne ne devra s'en approcher.
00:55:57 Une fois la flamme passée, des forces mobiles
00:55:59 sécuriseront l'arrière de la bulle
00:56:01 avant que le dispositif ne soit levé.
00:56:05 Voilà et on va suivre.
00:56:06 Évidemment, ces annonces.
00:56:07 Le sport justement, tiens tout de suite.
00:56:10 Votre programme avec Magnolia.fr.
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00:56:18 On se qualifie pour les demi-finales
00:56:21 dans l'Euro de Handball.
00:56:23 Et c'est grâce à la victoire des Bleus hier à Cologne
00:56:25 face à l'Autriche.
00:56:26 Malgré un début compliqué où les Autrichiens
00:56:29 menaient le score, les Français sont finalement
00:56:31 venus à bout de leur adversaire avec 33 buts à 28.
00:56:35 Ce qui donne aux Bleus champions olympiques
00:56:36 un ticket pour une demi-finale face au tenant du titre suédois.
00:56:40 Et ce sera vendredi prochain.
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00:56:51 Il est 7h10.
00:56:55 Bon réveil à tous.
00:56:56 Merci beaucoup d'être avec nous.
00:56:58 Merci beaucoup de votre confiance.
00:56:59 Merci beaucoup d'être de plus en plus nombreux
00:57:01 à vous réveiller avec ces news le matin.
00:57:05 Driss Ghali sera avec nous dans un instant.
00:57:07 Auteur de "Français, ouvrez les yeux".
00:57:10 On va parler de la colère, de l'inquiétude de maires
00:57:13 qui ne veulent pas accueillir de migrants
00:57:15 en provenance d'Ile-de-France.
00:57:16 Vous savez que le président de la République
00:57:17 veut répartir les migrants d'Ile-de-France
00:57:19 sur tout le territoire à l'approche des JO.
00:57:21 On en parle avec vous Driss Ghali dans un instant.
00:57:23 À tout de suite.
00:57:24 C'est news, il est 7h13.
00:57:30 Tout d'abord le Point Info, Chana Lusto.
00:57:32 Nouvelle journée de mobilisation des agriculteurs.
00:57:37 Les blocages de l'autoroute A64 se sont étendus à l'A20,
00:57:41 l'A62 ou encore l'A7.
00:57:43 Hier, les représentants de syndicats ont été reçus à Matignon.
00:57:47 Mais tant que le gouvernement ne prendra pas de décision concrète,
00:57:49 il n'y aura pas de levée des actions selon la FNSEA.
00:57:52 Emmanuel Macron présentera aujourd'hui ses voeux olympiques et paralympiques.
00:57:58 Le président de la République s'adressera aux sportifs de haut niveau
00:58:01 et aux acteurs engagés dans la préparation des JO de Paris.
00:58:04 1000 personnes ont été conviées au total à l'INSEP,
00:58:07 l'Institut National du Sport de l'Expertise et de la Performance.
00:58:11 Et puis le duel Donald Trump et Nikki Haley dans le New Hampshire,
00:58:15 c'est ce soir.
00:58:16 En attendant l'ouverture des votes,
00:58:18 l'ancien président américain a pris la parole cette nuit.
00:58:21 Il a déclaré qu'il allait battre sa rivale avant de battre Joe Biden.
00:58:25 D'ailleurs sur son compte Truce Social, pour parler de Nikki Haley,
00:58:28 Donald Trump écrit "Cervelle de moineau est en baisse, je suis en hausse".
00:58:34 Pas très élégant, mais bon.
00:58:37 En tout cas il a le vent en poupe dans les sondages Donald Trump.
00:58:43 Allez, on change totalement de sujet.
00:58:44 Driss Ghali est avec nous, auteur du livre "Français ouvrez les yeux".
00:58:48 Merci beaucoup Driss Ghali d'être avec nous dans la matinale.
00:58:51 Je voulais vous entendre, bonjour déjà,
00:58:53 je voulais vous entendre sur cet appel de maires
00:58:57 qui ne veulent pas accueillir de migrants en provenance de centres d'accueil d'Île-de-France.
00:59:02 Alors c'est le projet du gouvernement et d'Emmanuel Macron
00:59:06 de répartir les migrants à travers tout le territoire
00:59:09 et pas uniquement en Île-de-France, à l'approche des Jeux Olympiques.
00:59:12 Donc dans quelques mois, ça démarrera à la fin du mois de juillet.
00:59:18 Vous comprenez la colère de ces maires ?
00:59:21 Oui, parfaitement.
00:59:22 C'est un acte de désespoir.
00:59:26 C'est un acte de désespoir parce que ces gens sont très proches de la population,
00:59:29 une population à laquelle on a tout pris.
00:59:32 L'inflation lui a pris son pouvoir d'achat,
00:59:34 la désindustrialisation lui a pris ses sources de travail dignes,
00:59:38 parce qu'en France il y avait beaucoup d'industries dans les régions,
00:59:41 dans les vallées du Jura et autres.
00:59:42 On lui a pris sa fierté parce que tout se passe à Paris,
00:59:46 toute l'intelligence, la culture, la politique.
00:59:49 Et là on veut lui prendre son mode de vie, son identité,
00:59:53 le fait de faire 100 mètres entre chez soi le tabac presse
00:59:57 et de voir des gens avec qui vous avez grandi, auxquels vous faites confiance.
01:00:01 C'est un droit de l'homme qu'on est en train de prendre aux gens
01:00:04 en répartissant comme ça les migrants.
01:00:06 Donc je comprends parfaitement cette colère.
01:00:08 Oui.
01:00:09 Quand Emmanuel Macron dit
01:00:10 « il y a plus de pression migratoire sur notre pays aujourd'hui qu'il y a 10 ans »,
01:00:15 mais on n'est pas submergé, je n'ai jamais utilisé ce mot,
01:00:18 on n'est pas dépassé par l'immigration.
01:00:21 Il a raison ou tort ?
01:00:24 Selon vous.
01:00:24 Il va finir par nous rendre dingue, ça c'est certain,
01:00:28 parce que dans la même phrase il dit une chose et son contraire.
01:00:30 Il n'y a pas de submersion mais il y a beaucoup de pression.
01:00:33 En tout cas on sait qu'un des bilans dramatiques de son mandat,
01:00:36 de ses deux mandats, c'est l'augmentation très sensible,
01:00:39 enfin ça saute aux yeux quand on vient à Paris dans les grandes villes françaises,
01:00:42 très sensible de l'immigration en France, légale, illégale, peu importe.
01:00:47 Il y a un changement complet de peuple.
01:00:49 Et là où je lui donne raison c'est que la pression augmente.
01:00:56 Pourquoi ? Parce qu'il y a des diasporas.
01:00:58 Ces diasporas accueillent les migrants.
01:00:59 Notamment les migrants illégaux.
01:01:01 Au fait, le migrant illégal, il suffit, on le guillemet,
01:01:04 de payer le passeur, de traverser la mer, ce qui est très difficile, je l'admets.
01:01:08 Mais une fois qu'il est en Europe, il est déjà en France.
01:01:10 Parce que la diaspora de tel ou tel village du Maghreb, d'Afrique ou d'ailleurs,
01:01:15 de Sri Lanka ou autre, le ramène là où il veut être ramené.
01:01:19 Donc dans ce sens, effectivement la pression ne fait qu'augmenter.
01:01:22 Oui, quand il arrive en France, vous dites qu'il est pris en charge
01:01:26 par des personnes qui sont déjà sur place de sa nationalité, de son pays d'origine.
01:01:34 De son village.
01:01:35 De son village.
01:01:36 Ça dépend bien entendu, mais moi je connais des cas du village.
01:01:39 Et puis maintenant tout le monde a un téléphone portable avec WhatsApp.
01:01:42 On n'est jamais déconnecté des cousins, de tout ça, qui ont fait le travail avant,
01:01:47 qui sont déjà installés et qui offrent la solidarité.
01:01:50 C'est très humain à la limite, c'est difficilement condamnable.
01:01:53 On ne va pas laisser les gens, vous arrivez, il fait -10°C en Italie,
01:01:58 vous allez prendre le train qu'on va vous indiquer pour rejoindre votre cousin
01:02:02 qui vous attend à Lyon ou ailleurs.
01:02:04 Ça va être un problème européen avec ce qui a été voté à Bruxelles,
01:02:08 à savoir la répartition obligatoire des migrants dans toute l'Europe
01:02:12 sous peine d'amende si le pays refuse ?
01:02:16 Oui, en fait, par une perversion historique,
01:02:21 le projet européen est devenu une construction africaine et arabe.
01:02:25 On est en train de faire l'Union africaine et la Ligue arabe en Europe.
01:02:30 Parce que je plaisante à peine, je provoque à peine.
01:02:33 On est en train, au fait, grâce aux technocrates de Bruxelles
01:02:36 et tout le bruit qu'ils font et les leçons qu'ils nous donnent sur l'Europe,
01:02:40 Erasmus, tout ça, ils sont en train, au fait, de ramener des gens du Maghreb et de l'Afrique
01:02:48 et de les répartir dans toute l'Europe pour changer l'Europe.
01:02:51 Ce n'est plus l'Europe des Européens.
01:02:52 Alors ils appellent ça le projet européen et on est censé applaudir.
01:02:55 Bon, c'est eux les ennemis de l'Europe.
01:02:57 Parce que moi, je pensais qu'on faisait l'Europe pour les Européens.
01:03:00 Ça ne veut pas dire qu'il faut faire une Europe forteresse avec des lignes,
01:03:04 avec des mines antipersonnelles.
01:03:05 Mais là, on est évidemment parti très loin.
01:03:08 Merci beaucoup, Driss Ghali.
01:03:10 Merci d'avoir été en direct avec nous.
01:03:11 Je rappelle le titre de votre livre français,
01:03:13 "Ouvrez les yeux, une radiographie de la France par un immigré".
01:03:18 Driss Ghali, en direct avec nous.
01:03:20 Dans un instant, l'économie.
01:03:21 On va parler des voitures électriques.
01:03:23 Avec le développement de la voiture électrique,
01:03:26 c'est tout le secteur automobile qui doit s'adapter,
01:03:28 notamment dans les garages.
01:03:30 Plus de vidanges, donc besoin de moins de mécanos.
01:03:32 On en parle avec vous, l'homme-iguillo, dans un instant.
01:03:34 À tout de suite.
01:03:35 L'économie tout de suite, l'homme-igillo.
01:03:41 Votre programme avec Domexpo.
01:03:43 4 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter
01:03:46 pour découvrir la vôtre.
01:03:47 Domexpo, plus d'infos sur domexpo.fr.
01:03:49 C'est une conséquence du développement de la voiture électrique
01:03:53 à laquelle on pense peu.
01:03:54 Les garagistes ont moins de travail, le mythe.
01:03:58 À tel point que des emplois sont déjà menacés dans le secteur.
01:04:01 Oui, en effet, Romain, les voitures électriques
01:04:03 ont besoin de moins d'entretien que les voitures thermiques classiques.
01:04:06 Pas besoin de vidanges, des plaquettes de freins qui s'usent moins
01:04:09 puisque l'énergie est récupérée au freinage.
01:04:11 Pas de joint de culasse à changer non plus.
01:04:13 Même les pneus s'usent moins vite et moins rapidement
01:04:15 que sur une voiture classique.
01:04:17 Côté mécanique, l'entretien est plus simple
01:04:19 parce que dans un moteur électrique, il y a moins de pièces en mouvement
01:04:21 que dans un moteur à essence.
01:04:23 Résultat, les coûts d'entretien sont 30 à 40 % inférieurs
01:04:27 à ceux d'un véhicule thermique.
01:04:29 C'est une très bonne affaire pour les automobilistes,
01:04:31 moins bonne pour les garagistes.
01:04:32 Le chiffre d'affaires du secteur de l'après-vente
01:04:35 et de la réparation auto va passer de 47 milliards d'euros par an
01:04:38 à 42 milliards en 2036.
01:04:40 Le volume d'activité dans les garages est déjà en baisse
01:04:44 et on estime qu'entre 1 500 et 3 000 postes vont disparaître
01:04:47 chaque année d'ici à 2035 dans les garages français.
01:04:50 Alors que vont devenir les mécaniciens, les garagistes ?
01:04:53 Ils vont devoir se réinventer, se former à l'entretien de ces voitures électriques.
01:04:58 On changera moins de pièces mécaniques,
01:04:59 mais il faudra par exemple mieux connaître l'électronique, la climatisation,
01:05:03 même l'intelligence artificielle de main.
01:05:06 Les postes les plus menacés aujourd'hui sont ceux des grandes marques,
01:05:09 car ce sont elles qui vont passer le plus vite à l'électrique.
01:05:12 Dans les garages des réseaux de concession,
01:05:14 les départs en retraite ne sont quasiment plus remplacés.
01:05:17 En revanche, les garagistes de quartier pourraient, eux,
01:05:20 tirer leur épingle du jeu dans les années à venir.
01:05:22 Ah bon, pourquoi ?
01:05:23 Eh bien tout simplement parce qu'ils vont disposer d'un savoir-faire
01:05:25 qui va devenir de plus en plus rare, alors que les voitures thermiques,
01:05:28 notamment les diesels, vont continuer encore à rouler pendant plusieurs années,
01:05:32 même s'ils ne seront plus commercialisés et auront besoin d'entretien.
01:05:36 On pourrait finalement se retrouver dans la même situation
01:05:38 qu'avec la filière nucléaire dans quelques années.
01:05:41 On a voulu s'en passer du nucléaire, on a démembré toute la filière
01:05:44 et finalement aujourd'hui, on ne trouve plus personne
01:05:46 pour construire de nouveaux réacteurs et de nouvelles centrales.
01:05:48 Imaginez que demain, il se passe la même chose avec la voiture,
01:05:51 que tout d'un coup, on décide de revenir en arrière
01:05:53 et de ne pas passer au 100% électrique en 2035,
01:05:56 mais de continuer à produire des moteurs thermiques pour différentes raisons.
01:06:00 Eh bien peut-être qu'à ce moment-là, on sera content d'avoir encore
01:06:03 quelques mécanos sur lesquels compter.
01:06:05 C'était votre programme avec Domexpo.
01:06:08 4 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
01:06:11 Domexpo.
01:06:12 Plus d'infos sur domexpo.fr.
01:06:15 Le temps tout de suite et on commence avec la météo des neiges.
01:06:19 La météo des neiges avec Murprotec.
01:06:21 Experts en traitement définitif contre l'humidité.
01:06:24 Diagnostics gratuits sur murprotec.fr.
01:06:26 Place à présent à votre météo des neiges où les conditions météo
01:06:29 s'annoncent particulièrement calmes pour cette journée de mardi,
01:06:32 avec néanmoins un risque d'avalanche qui restera particulièrement marqué.
01:06:35 Ce sera d'ailleurs le cas à Courchevel ou encore à Val d'Isère,
01:06:38 où il faudra donc être bien prudent.
01:06:40 On retrouve également le même type de conditions météo à La Plagne,
01:06:43 avec un risque d'avalanche marqué.
01:06:45 Les températures sont restées assez hivernales ce week-end,
01:06:47 avec en moyenne -7°C relevé.
01:06:50 En haut de la station, le mercure devrait remonter cette semaine.
01:06:53 Du côté d'Arrèche-Beaufort, on retrouve également un risque d'avalanche accru.
01:06:57 La grisaille sera de nouveau au rendez-vous pour votre journée de mardi
01:07:00 et les températures devraient remonter,
01:07:02 puisque la douceur sera bien présente cette semaine.
01:07:05 "Au secours !"
01:07:06 C'était la météo des neiges avec Murprotec.
01:07:08 Experts en traitement définitif contre l'humidité.
01:07:11 Diagnostics gratuits sur murprotec.fr.
01:07:14 "Le temps Alexandra Blanc."
01:07:16 La météo avec...
01:07:18 "Plombier.com, Plombier.com"
01:07:20 Une fuite d'eau, Plombier.com.
01:07:22 Plombier.com, une marque de Groupe Verlaine.
01:07:26 - Alexandra, il y a eu des vents très forts en Irlande et en Angleterre.
01:07:29 - Oui, en effet.
01:07:30 On prend la direction de Newhaven, située dans le sud de l'Angleterre.
01:07:33 C'est une petite ville portuaire composée de 12 000 habitants,
01:07:37 avec donc ces vents tempétueux, mais également cette forte houle.
01:07:41 Finalement, les vents les plus forts ont été enregistrés en Écosse,
01:07:44 où vous avez eu localement jusqu'à 180 km/h de vent,
01:07:48 avec le passage de cette tempête.
01:07:50 Isha, attention, une nouvelle dépression va arriver.
01:07:53 Elle va s'appeler Jocelyn et elle va de nouveau engendrer des vents
01:07:56 assez forts en Angleterre, mais également près des côtes de la Manche.
01:07:59 Ça devrait souffler quand même un peu moins fort qu'hier,
01:08:02 mais on aura des vents ce soir et cette nuit près des côtes de la Manche.
01:08:05 Alors aujourd'hui, un temps assez maussade,
01:08:07 avec justement l'arrivée par le nord-ouest de cette dépression Jocelyn,
01:08:12 la tempête Isha qui se décale et qui s'évacue par les régions de l'Est.
01:08:15 Et puis entre les deux, beaucoup d'humidité dans les basses couches,
01:08:18 beaucoup de brouillard, notamment sur le sud-ouest
01:08:20 ou encore sur le centre du pays.
01:08:22 À noter également le vent qui va se renforcer autour du golfe du Lion
01:08:26 et notamment au Méditerranée.
01:08:27 Dans l'après-midi, cette dépression Jocelyn va se décaler
01:08:31 en direction du bassin parisien ou encore du nord
01:08:33 et en allant également vers les Ardennes.
01:08:35 Le vent va se renforcer entre la pointe du Cotentin, la côte d'Opal
01:08:39 et en remontant également vers les frontières de l'Est,
01:08:41 avec donc un fort coup de vent attendu ce soir et cette nuit.
01:08:44 À l'arrière de la perturbation, un temps très nuageux
01:08:47 et puis alternance de nuages et d'éclaircies
01:08:49 en allant vers le centre ou encore vers le golfe du Lion
01:08:52 avec le renforcement du vent.
01:08:54 Les températures, on va en parler,
01:08:55 les températures étaient glaciales la semaine dernière,
01:08:57 -15 à Arras, -7, -8 degrés sur le nord-est.
01:09:01 Cette semaine, changement de décor,
01:09:03 l'Eurodou est bien présent, 14 degrés actuellement à Calvi,
01:09:06 11 degrés pour le Pays-Basque ou encore 8 degrés du côté de Rennes.
01:09:10 Et dans l'après-midi, les températures restent en moyenne
01:09:13 4 degrés au-dessus des normales de saison.
01:09:15 Et ce n'est que le début, avec 14-15 degrés en moyenne
01:09:18 pour la Bretagne, vous aurez localement 19 degrés
01:09:21 pour le Pays-Basque ou encore 17 degrés autour du golfe du Lion.
01:09:25 Températures qui vont d'ailleurs grimper mercredi et jeudi
01:09:28 avec un pic de douceur.
01:09:29 On devrait d'ailleurs battre des records,
01:09:31 on pourrait battre des records en Méditerranée
01:09:33 où l'on attend parfois plus de 20 degrés à la mi-janvier.
01:09:37 Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique,
01:09:40 c'était La Météo avec Groupe Verlaine.
01:09:42 Pour devenir franchisée dans les énergies renouvelables.
01:09:45 Groupe Verlaine.
01:09:47 C'est Newsily, 7h30 à la une ce matin.
01:09:50 Jean-Marc, agriculteur, il a 53 ans.
01:09:53 Il travaille 7 jours sur 7.
01:09:55 Il ne gagne même pas un SMIC.
01:09:58 Alors Jean-Marc prend part à la mobilisation des agriculteurs,
01:10:00 son portrait dès le début de ce journal.
01:10:02 Ce matin, les barrages installés par les agriculteurs
01:10:06 sur plusieurs autoroutes sont toujours en place
01:10:08 et ils le resteront tant que les mesures concrètes
01:10:12 ne seront pas annoncées par le gouvernement.
01:10:15 Quelles sont exactement les revendications des agriculteurs ?
01:10:17 Je poserai la question à Salomé Fontaine,
01:10:19 vice-présidente de la coordination rurale de l'Aube.
01:10:23 Les pêcheurs, vous voyez des bateaux de pêche à l'antenne,
01:10:26 les pêcheurs en colère car leurs bateaux doivent rester à quai
01:10:30 pendant un mois pour protéger les dauphins
01:10:33 qui se prennent dans leurs filets
01:10:35 et les indemnisations mises en place ne suffisent pas.
01:10:38 Antoine Estève sera en direct avec nous dans un instant.
01:10:41 A tout de suite Antoine.
01:10:42 Aux Etats-Unis, le duel aujourd'hui
01:10:45 entre Donald Trump et Nikki Haley dans le New Hampshire
01:10:48 pour la primaire des Républicains
01:10:50 en vue de la présidentielle de novembre prochain.
01:10:52 Donald Trump par grand favori.
01:10:54 Il a eu des mots peu élégants à l'endroit de Nikki Haley,
01:10:57 sa rivale, vous verrez.
01:11:00 Ces news auprès des agriculteurs,
01:11:02 vous voyez notre logo en haut à gauche de votre écran.
01:11:05 Il est à l'envers en solidarité avec les agriculteurs
01:11:09 qui dénoncent notamment les normes
01:11:11 et qui disent c'est le monde à l'envers.
01:11:13 Nous avons mis notre logo à l'envers,
01:11:15 en solidarité avec les agriculteurs.
01:11:17 Nous avons rencontré Jean-Marc.
01:11:19 Il est agriculteur dans l'élevage depuis ses 18 ans.
01:11:21 Aujourd'hui, il a décidé de se mobiliser
01:11:22 et de bloquer l'autoroute A64.
01:11:24 Il adore son métier, mais financièrement,
01:11:26 il a du mal à s'en sortir.
01:11:27 Voyez son portrait avec Clotilde Payet et Stéphanie Rouquier.
01:11:32 Derrière ce grand sourire se cache une souffrance,
01:11:35 celle de Jean-Marc, agriculteur dans l'élevage depuis ses 18 ans.
01:11:39 Lui aussi a décidé de se joindre au blocage de l'A64.
01:11:43 Passionné par son métier, cet agriculteur,
01:11:45 comme beaucoup d'autres, peine à dégager un revenu suffisant.
01:11:48 Financièrement, ça va mal et on n'arrive pas à se sortir
01:11:53 des revenus corrects pour nous,
01:11:54 enfin pour la vie privée, c'est impossible.
01:11:58 Des difficultés financières et un salaire dérisoire,
01:12:01 même pas le montant du SMIC.
01:12:03 Une situation très difficile pour cet homme
01:12:05 qui travaille 7 jours sur 7.
01:12:07 C'est du lundi matin au dimanche soir qu'on travaille.
01:12:10 J'ai 18 ans, j'en ai 53, il me faut 10 ans de plus.
01:12:14 A 53 ans, Jean-Marc aimerait prendre enfin des vacances,
01:12:17 un rêve qui semble inatteignable.
01:12:19 J'aurais aimé être en croisière.
01:12:25 Ne pas trop réfléchir, alors qu'il faut réfléchir,
01:12:28 il faut calculer.
01:12:29 L'exploitation de Jean-Marc est un héritage familial.
01:12:32 Il espère qu'il ne disparaîtra pas après lui.
01:12:35 C'est mes grands-parents qui l'ont créé,
01:12:36 mon père qui l'a maintenu et nous on va la bouffer.
01:12:39 On le dit, c'est trois générations une propriété.
01:12:41 C'est ça qui fait mal.
01:12:43 Moi j'ai 53 ans, j'en ai pour 10 ans minimum,
01:12:47 ça va être long.
01:12:48 Jean-Marc a deux filles.
01:12:49 Malgré le contexte économique,
01:12:51 elles souhaitent reprendre l'exploitation familiale.
01:12:53 Difficulté à produire un revenu décent
01:12:59 et puis la volonté de sauver l'exploitation,
01:13:03 de ne pas la fermer.
01:13:05 Il y a parfois dans le secteur agricole,
01:13:07 le monde agricole, c'est ce que disait Jean-Marc à l'instant,
01:13:10 il y a les trois générations et quand on est le troisième,
01:13:12 on n'a pas envie de connaître la honte d'être celui
01:13:15 qui ferme l'exploitation.
01:13:16 C'est ce que dit Jean-Marc et avec énormément de dignité.
01:13:21 On est en soutien avec les agriculteurs.
01:13:24 Je ne vous cache pas qu'on a été tous très touchés
01:13:26 dans l'équipe de la matinale en découvrant ce témoignage
01:13:29 cette nuit.
01:13:30 Un représentant du monde agricole à Agen,
01:13:32 qui rend hommage à CNews car nous avons décidé
01:13:34 de retourner notre logo en haut à gauche de l'écran,
01:13:37 comme je vous le disais tout à l'heure.
01:13:38 Écoutez.
01:13:39 CNews a tourné son logo, c'est une bonne chose.
01:13:42 Ça prouve qu'ils sont solidaires de la profession agricole
01:13:44 à ce niveau-là.
01:13:45 Je dis merci à CNews et je les soutiens parce que régulièrement,
01:13:49 tous les jours, tous les matins,
01:13:51 je passe un moment devant leur journal et ça me fait bien
01:13:53 plaisir de les voir et de les soutenir à mon tour.
01:13:56 Quand il y a des situations de crise,
01:13:59 les agriculteurs répondent toujours présents,
01:14:02 quelle que soit la problématique liée aux situations de crise.
01:14:04 S'il y a besoin, ils répondront présents.
01:14:07 Et aujourd'hui, ils ont besoin d'être soutenus
01:14:09 par la population française entière.
01:14:11 Voilà, on salue, on soutient Gérard et on le remercie pour ses mots.
01:14:19 Dans un instant, on sera avec Salomé Fontaine,
01:14:22 vice-présidente de la coordination rurale de l'Aube,
01:14:25 qui sera en direct avec nous, qui sera en plateau avec nous.
01:14:28 Colère et inquiétude des pêcheurs du sud-ouest.
01:14:30 Depuis hier, ils ont interdiction de pêcher dans le golfe de Gascogne
01:14:33 pour une durée d'un mois pour préserver les dauphins, Chanar.
01:14:35 Plus de 450 navires sont concernés.
01:14:38 On rejoint tout de suite Antoine Estève en direct du bassin d'Arcachon.
01:14:41 Antoine, bonjour.
01:14:42 Tous les bateaux de pêche sont immobilisés.
01:14:44 Pour les pêcheurs que vous avez rencontrés,
01:14:46 c'est une catastrophe économique sans précédent.
01:14:48 Ils pourraient perdre jusqu'à 15% de leur chiffre d'affaires ?
01:14:52 Oui, on n'a tout simplement jamais connu de situation
01:14:59 aussi catastrophique ici dans le sud-ouest pour les pêcheurs.
01:15:01 Tous les bateaux sont immobilisés, sans exception.
01:15:03 Vous voyez derrière moi, ces petits filets hier,
01:15:05 eh bien, sont au port ici à la vigne, au Cap Ferré.
01:15:07 Ils ne bougeront pas pendant un mois.
01:15:09 Alors, il y a effectivement cette crise des dauphins, on va en parler,
01:15:11 mais il y a surtout ces multiples crises vécues par le domaine de la pêche.
01:15:15 Depuis maintenant deux ans, il y a eu la crise de l'essence,
01:15:17 qui a dû augmenter de 30% en 2021.
01:15:20 Il y a aussi évidemment ces quotas de pêche qui sont plombants
01:15:23 pour l'économie ici du bassin d'Arcachon.
01:15:26 Les pêcheurs nous expliquent qu'on a baissé de 47% les quotas de pêche
01:15:29 pour la seule en moins de deux ans, ce qui fait qu'ils ont perdu déjà
01:15:33 entre 20 et 30% de leur chiffre d'affaires.
01:15:34 Imaginez la panique quand tu leur dis qu'on ne va pas pouvoir pêcher
01:15:37 pendant un mois, un mois ici immobilisés pour préserver les dauphins.
01:15:42 Alors, eux, ils disent évidemment, nous sommes pour les dauphins,
01:15:44 nous sommes pour protéger ces 650 000 cétacés dans le golfe de Gascogne.
01:15:47 Mais ils disent surtout, attention, ce ne sont pas nos petits bateaux
01:15:50 qui sont responsables de la mort de ces centaines de dauphins.
01:15:53 Ce sont les géants pêcheurs, les gros bateaux qui viennent parfois d'Asie
01:15:57 ou des États-Unis pour pouvoir pêcher ici dans le golfe de Gascogne,
01:16:00 qui effectivement atteignent cette ressource de dauphins.
01:16:04 Ici, les pêcheurs estiment qu'ils vont perdre de 10 à 15%
01:16:07 de leur chiffre d'affaires avec cette nouvelle crise.
01:16:10 Merci beaucoup Antoine, Antoine Estève en direct du Cap Ferret.
01:16:13 Voilà, soutien aux agriculteurs et soutien également aux pêcheurs, évidemment.
01:16:19 On part aux États-Unis.
01:16:20 Donald Trump a pris la parole cette nuit pendant un meeting dans le New Hampshire
01:16:23 avant l'ouverture des votes pour la primaire des Républicains.
01:16:25 Aujourd'hui, il est l'ultra favori pour être désigné candidat des Républicains
01:16:29 à la présidentielle face à sa concurrente Nikki Haley.
01:16:33 Et justement, regardez ce qu'il a écrit sur son compte Toos Social
01:16:36 en parlant de sa rivale.
01:16:37 On le disait ce matin, ce n'est pas très élégant.
01:16:39 Cervelle de Moineau, c'est comme ça qu'il l'appelle, est en baisse.
01:16:42 Je suis en hausse, je vous avais prévenu.
01:16:44 Donald Trump qui a déclaré cette nuit qu'il allait la battre à la primaire
01:16:49 avant de remporter ensuite l'élection présidentielle face à Joe Biden.
01:16:52 Écoutez.
01:16:55 Maintenant, il reste qu'une seule candidate.
01:16:58 On a commencé à 13 et si on ajoute quelques démocrates,
01:17:01 là, il n'en reste que deux.
01:17:04 Et je pense qu'une personne abandonnera demain.
01:17:07 Et l'autre partira en novembre.
01:17:10 C'est toujours dangereux en politique de prédire l'avenir.
01:17:15 Mais bon, ceci dit, les sondages lui donnent plutôt raison.
01:17:18 Tiens, Jérôme Béguelet nous a rejoint. Bonjour Jérôme.
01:17:19 Bonjour Romain.
01:17:21 Vous riez à gorge déployée en lisant ce qu'écrit
01:17:25 Donald Trump au sujet de Niki Haley.
01:17:27 C'est sympa de me dénoncer pendant le...
01:17:29 C'est horriblement vulgaire, horriblement misogyne,
01:17:33 horriblement atroce.
01:17:35 Mais je me disais...
01:17:36 Non, c'est pas atroce, c'est un peu misogyne et vulgaire.
01:17:39 Est-ce que ça se fait ou ça se fait pas ?
01:17:41 A priori, non, ça se fait pas.
01:17:43 Mais quand on dit en France que c'est violent
01:17:45 les échanges entre hommes et femmes politiques,
01:17:46 aux États-Unis, c'est ça XXL.
01:17:48 Oui, effectivement.
01:17:50 Mais je n'excuse pas...
01:17:52 Ce n'est pas galant-galant.
01:17:53 Avouez.
01:17:55 Non, non, c'est pas galant.
01:17:56 En France, un politique prononcé ça,
01:17:58 il prendrait 48 heures de polémique.
01:18:00 48 heures, vous rigolez ?
01:18:01 48 heures, mais il est mis au banc.
01:18:05 Oui.
01:18:06 Il y a des députés qui ont traité d'autres députés
01:18:08 de poissonnières à l'Assemblée nationale.
01:18:10 Ça dure 48 heures et puis après,
01:18:11 on passe à autre chose.
01:18:12 Là, on parle du président des États-Unis.
01:18:15 Ce n'est pas un petit député inconnu.
01:18:18 Il n'y a pas de petit député, mais bon.
01:18:20 Allez, restez bien avec nous.
01:18:21 Dans un instant, on va continuer à parler
01:18:22 de la colère des agriculteurs.
01:18:24 Et puis, on entendra vos points de vue.
01:18:26 Est-ce que vous seriez prêts
01:18:28 à payer plus cher votre alimentation
01:18:29 pour que les agriculteurs vivent mieux ?
01:18:31 Vos réponses dans un instant.
01:18:32 Bon réveil à tous.
01:18:33 À tout de suite.
01:18:34 7h41, depuis le début de la matinale,
01:18:42 je vous pose cette question ce matin.
01:18:43 Est-ce que vous seriez prêts à payer un peu plus cher
01:18:45 votre alimentation pour que les agriculteurs
01:18:47 vivent mieux ?
01:18:49 Vous flashez le QR code,
01:18:50 vous enregistrez vos réponses.
01:18:52 Voici vos réponses, vos commentaires.
01:18:54 Oui, nous sommes prêts à payer plus cher
01:18:56 pour nos agriculteurs et les soutenir.
01:18:57 Moi, je comprends le mal-être des agriculteurs.
01:19:01 Mais le souci, c'est que moi, je ne suis pas d'accord.
01:19:04 Nous sommes déjà très, très, très taxés.
01:19:06 Nous avons la hausse d'électricité
01:19:07 qui va encore incomber sur le budget.
01:19:11 Moi, je suis à Tsem, dans une école maternelle.
01:19:14 Je suis payée au SMIC.
01:19:15 Et je ne vois pas payer encore davantage
01:19:19 des courses que je paie déjà très, très cher.
01:19:21 Non, je considère que ce n'est pas à nous
01:19:23 de payer plus cher.
01:19:24 Certes, je suis d'accord que les agriculteurs
01:19:26 doivent être payés plus,
01:19:27 car ils font un travail très difficile
01:19:29 tous les jours de l'année, sans un jour de vacances.
01:19:31 Donc non, c'est à l'État de faire des efforts,
01:19:34 pas au peuple.
01:19:35 Ça suffit.
01:19:36 Oui, le problème sont les marges,
01:19:38 faites par les grands distributeurs.
01:19:41 Je suis tout à fait d'accord de donner
01:19:43 5 centimes de plus par marchandise achetée,
01:19:46 mais que ça profite seulement à nos agriculteurs
01:19:49 et non pas aux grosses entreprises ni à l'État.
01:19:53 Moi, c'est non.
01:19:54 Non, pourquoi ?
01:19:54 Parce que déjà, les Français n'ont plus les moyens
01:19:56 et leur révélication, ce n'est pas ça.
01:19:58 C'est une question de concurrence de loyale,
01:20:00 de taxation, de transmission de l'unité nationale,
01:20:03 de la norme française et européenne.
01:20:05 Quand on laissera les agriculteurs
01:20:06 et qu'on arrêtera de piller notre agriculture
01:20:08 et notre souveraineté alimentaire,
01:20:10 je pense que tout le monde s'apportera mieux.
01:20:13 Salomé Fontaine avec nous.
01:20:15 Bonjour, madame.
01:20:16 Bonjour.
01:20:16 Merci d'être là.
01:20:17 Vous êtes vice-présidente de la coordination
01:20:19 rurale de l'Aube.
01:20:20 Vous êtes agricultrice vous-même.
01:20:22 On va parler de la situation de tous les agriculteurs,
01:20:24 de la colère, de la peur,
01:20:28 mais je veux vous entendre sur ce qui vient d'être dit.
01:20:30 Je pose la question depuis le début de la matinale.
01:20:31 Est-ce que vous seriez prêt à payer un petit peu plus cher
01:20:34 l'alimentation pour aider les agriculteurs ?
01:20:38 Pour être totalement honnête,
01:20:39 je m'attendais à un 100 % de oui.
01:20:41 Allez, 90 % de oui.
01:20:42 Ce n'est pas le cas.
01:20:43 Vous avez entendu, c'est déjà très cher.
01:20:46 Ce qui est vrai, c'est déjà extrêmement cher.
01:20:49 Petit de non, c'est à l'état de faire un effort.
01:20:51 Il y a une dame qui disait oui.
01:20:53 Moi, je suis prête, mais je veux être sûr que si je paye,
01:20:56 je ne sais plus quel est l'exemple prix,
01:20:57 je ne sais pas s'il y avait un exemple,
01:20:58 mais d'ailleurs, si je paye 5 ou 10 centimes de plus,
01:21:00 je veux que ça aille dans la poche de l'agriculteur
01:21:02 ou de l'agricultrice d'ailleurs.
01:21:03 Qu'est-ce que vous dites vous ?
01:21:06 D'abord, que je comprends les consommateurs
01:21:08 parce qu'effectivement, l'alimentation coûte cher.
01:21:11 Le problème des agriculteurs,
01:21:12 c'est que ce ne sont pas eux qui font la facture.
01:21:14 En fait, on dit qu'on nous achète nos produits.
01:21:18 Le panier coûte cher et effectivement,
01:21:23 il y a beaucoup d'intermédiaires entre l'agriculteur de départ,
01:21:26 que ce soit celui qui élève les animaux, qui fait le blé,
01:21:30 qui fait toutes les céréales, les légumes, les fruits.
01:21:35 J'en passais des meilleurs
01:21:36 parce que l'agriculture, c'est très divers en France.
01:21:39 On a quand même un beau pays agricole au départ.
01:21:43 Mais vous avez combien d'intermédiaires entre le premier ?
01:21:45 J'allais vous poser cette question.
01:21:47 Il y a 10 personnes entre l'agriculteur
01:21:49 qui fait pousser le blé et la baguette ?
01:21:52 Il y a quoi ? Il y a 5 personnes ?
01:21:54 Oui, alors il y en a un certain nombre.
01:21:55 Vous avez soit la coopération, soit le négociation de céréales,
01:21:59 le transformateur, la plateforme, le boulanger qui doit vivre aussi.
01:22:05 Le problème, c'est qu'en fait,
01:22:07 on part souvent du prix final où on veut vendre le produit
01:22:12 et puis on remonte la chaîne.
01:22:13 Et bon, celui qui reste au bout, c'est l'agriculteur.
01:22:15 C'est le premier.
01:22:16 Et c'est lui qui se fait avoir.
01:22:18 Alors la loi EGalim tentait de remettre les choses dans l'autre sens.
01:22:26 Le problème, c'est que vous avez vu la grande distribution
01:22:29 qui vous fait des annonces sur les produits.
01:22:33 Clairement, l'agriculteur, c'est la quantité négligeable à l'autre bout.
01:22:39 Et il y a beaucoup d'intermédiaires.
01:22:41 Et c'est vrai que les coopératives agricoles
01:22:44 se comportent aussi un peu comme des grands négoces.
01:22:46 On a du mal à entendre le producteur qui travaille beaucoup,
01:22:52 qui est subventionné d'une certaine manière, puisque les ADPAC.
01:22:56 Seulement, nous, notre message depuis toujours à la coordination rurale,
01:23:00 c'est qu'on veut des prix et pas des primes.
01:23:02 Oui, c'est ça.
01:23:02 Vous ne demandez pas, vous ne tendez pas la main.
01:23:04 Non, on n'a pas l'intention d'être à un poids pour les finances publiques.
01:23:09 Et ce n'est d'ailleurs pas normal
01:23:10 qu'on doive demander de l'argent à l'État
01:23:14 pour maintenir une agriculture viable.
01:23:18 Et des agriculteurs, la souveraineté alimentaire, on en parle beaucoup.
01:23:21 On ne met pas vraiment de définition sur ce que c'est.
01:23:25 Le Grand Paris, par exemple, pour nourrir le Grand Paris,
01:23:28 en surface agricole, c'est la région Grand Est pendant...
01:23:31 Voilà, c'est la production de la région Grand Est.
01:23:32 Pour nourrir toute l'île de France, c'est ça ?
01:23:34 Oui, donc en gros.
01:23:36 Donc, il faut avoir conscience de ce que c'est.
01:23:38 Là, on importe 70% des fruits qu'on mange en France.
01:23:42 Est-ce que vous trouvez ça normal ?
01:23:45 En plus, on importe des produits qui ne respectent pas
01:23:49 les normes qu'on impose aux agriculteurs européens et français.
01:23:53 Ça, c'est une honte.
01:23:54 Et au niveau de la distorsion de concurrence sur le marché européen,
01:23:59 intra-Europe,
01:24:02 on a des produits, des tas de produits interdits en France
01:24:05 qui ne le sont ni en Espagne, ni en Italie, ni en Allemagne.
01:24:09 On peut parler des néonicotinoïdes.
01:24:10 On a tous vécu la pénurie de moutarde.
01:24:13 Et pour faire pousser de la moutarde, il faut des néonicotinoïdes
01:24:16 qu'on n'a plus le droit d'utiliser en France à 10 grammes de l'hectare,
01:24:19 alors qu'on a droit en Allemagne.
01:24:23 Jean Paz, c'est des meilleurs.
01:24:24 Enfin, voilà.
01:24:24 Alors, l'écologie, c'est important et on en est conscient.
01:24:27 Les agriculteurs travaillent avec l'OTAN.
01:24:30 Donc, clairement, le dérèglement climatique,
01:24:32 vous le voyez dans le Nord.
01:24:34 On sait ce que c'est, on le vit.
01:24:36 On manipule les produits, donc on sait que c'est dangereux,
01:24:39 que c'est potentiellement dangereux.
01:24:40 On n'en utilise que le nécessaire.
01:24:42 Oui, c'est raisonné maintenant.
01:24:44 C'est la réculture raisonnée.
01:24:45 C'est raisonné.
01:24:47 Donc, l'écologie, on est d'accord, mais on nous pond des règles
01:24:51 qui d'abord se contredisent les unes les autres, changent sans arrêt.
01:24:54 Il y a l'exemple des haies avec 14 règles différentes
01:24:57 entre l'Europe, la région, la commune.
01:25:00 Et puis, plus on simplifie, je veux dire, je rappelle...
01:25:02 On pond une simple haie.
01:25:03 Je rappelle la mise en place du CSP,
01:25:05 Certificat de Stratégie Phytosanitaire, obligatoire
01:25:08 tous les deux ans pour avoir le droit de passer le certifito,
01:25:11 qui est un diplôme qui nous autorise tous les cinq ans
01:25:14 à acheter et utiliser des produits phytosanitaires.
01:25:17 Tout ça, c'est un coup.
01:25:18 Salomé Fontaine, en quelques mots,
01:25:20 comment est-ce que vous sentez les prochaines heures,
01:25:22 prochains jours, grosse colère des agriculteurs ?
01:25:26 Ils ne vont pas lâcher comme ça pour des clopinettes ?
01:25:29 Oui, alors le problème, c'est principalement l'usure
01:25:33 mentale et donc, en fait, il faut de la simplification,
01:25:35 il faut de la clarification.
01:25:37 Ça ne veut pas dire faire tomber toutes les règles,
01:25:39 mais ça veut dire les clarifier.
01:25:41 Il faut un message.
01:25:42 La "gribaching", globalement, ça suffit.
01:25:45 Voilà.
01:25:47 Merci beaucoup, Salomé Fontaine.
01:25:48 Merci d'être venu ce matin de l'aube
01:25:50 pour parler aux téléspectateurs de CNews.
01:25:54 Merci beaucoup.
01:25:54 Merci beaucoup d'être venu sur CNews.
01:25:57 Et vous savez qu'on soutient les agriculteurs sur CNews.
01:26:00 Vous voyez le logo en haut à gauche de l'écran,
01:26:03 il est à l'envers, parce que c'est le monde à l'envers.
01:26:06 On le dit, on le répète, on ne s'est pas trompé ce matin.
01:26:08 C'est pour être en solidarité avec les agriculteurs.
01:26:09 Merci beaucoup d'être venu ce matin.
01:26:12 7h48, L'Economie, Lomique Guillaume.
01:26:14 Votre programme avec DomExpo.
01:26:18 Quatre villages en Ile-de-France,
01:26:19 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
01:26:22 Plus d'infos sur domexpo.fr.
01:26:25 L'Economie, Lomique.
01:26:27 En seulement deux ans, le nombre de Français payés au SMIC
01:26:30 est passé de 12% à près de 18%, soit une hausse de 50%.
01:26:35 Ça concerne donc près d'un salarié sur cinq.
01:26:37 Désormais, près d'un salarié sur cinq est payé au SMIC en France.
01:26:40 Exactement, Romain.
01:26:41 On pourrait penser que c'est une bonne nouvelle,
01:26:42 puisque le SMIC a été augmenté.
01:26:44 Sauf que ce qu'on oublie, c'est que c'est par le haut
01:26:46 que le nombre de SMICards a augmenté,
01:26:47 c'est-à-dire que le montant du SMIC ayant été relevé
01:26:49 plusieurs fois ces derniers mois pour compenser l'inflation,
01:26:52 les salaires moyens ont été rattrapés par le SMIC,
01:26:54 car eux n'ont pas été augmentés, ou alors beaucoup moins.
01:26:58 Vous étiez payé à ce niveau-là.
01:26:59 Le SMIC était là, il est remonté.
01:27:01 Vous avez été rattrapé.
01:27:03 Résultat, quelqu'un qui gagnait mieux que le SMIC
01:27:04 il y a encore deux ans se retrouve aujourd'hui SMICard.
01:27:07 Les salariés du bas de l'échelle ont vu leur salaire revalorisé,
01:27:10 mais pas ces salariés à des niveaux intermédiaires.
01:27:12 Pour eux, le sentiment de déclassement est aujourd'hui total.
01:27:15 Ils ont perdu en pouvoir d'achat
01:27:16 et quelque part aussi en reconnaissance de leur travail.
01:27:19 Souvent, ce sont des salariés qui avaient débuté au SMIC,
01:27:21 qui avaient été augmentés au fil des ans.
01:27:23 Et aujourd'hui, ils se retrouvent au même niveau,
01:27:25 quasiment au point de départ.
01:27:26 Alors, qu'est-ce qu'il faudrait faire, le SMIC ?
01:27:28 Eh bien, Romain, on en revient malheureusement toujours à la même chose.
01:27:30 Il faut faire en sorte que le travail paie mieux.
01:27:31 Mais le problème, c'est que ces salariés hier mieux payés
01:27:34 et qui se retrouvent aujourd'hui rattrapés au SMIC
01:27:37 et donc de fait au SMIC,
01:27:38 eh bien, ils coûtent moins cher à leurs employeurs
01:27:40 puisque les charges sont moins élevées au SMIC.
01:27:42 C'est donc une aubaine pour certains qui sont tentés
01:27:45 de ne pas augmenter ces salariés qui se retrouvent de fait déclassés.
01:27:48 Tout le sujet, c'est bien le niveau de cotisation
01:27:51 pour ces salaires intermédiaires,
01:27:52 cette classe moyenne qu'Emmanuel Macron dit vouloir aider
01:27:55 et revaloriser, mais qui ne voit toujours rien venir.
01:27:58 Quelles pistes sont envisagées ?
01:28:00 Il faut impérativement revoir ce mécanisme d'exonération
01:28:03 des cotisations sociales sur les bas salaires
01:28:04 pour faciliter les augmentations
01:28:06 parce qu'aujourd'hui, augmenter le salaire net d'un SMICard de 100 euros,
01:28:10 ça coûte 483 euros à l'employeur.
01:28:14 C'est disproportionné et totalement intenable.
01:28:16 Sauf que si on ne fait rien, eh bien, on va donner l'impression
01:28:19 à de plus en plus de salariés de faire du surplace
01:28:22 en matière de rémunération, voire de reculer
01:28:25 et de perdre du pouvoir d'achat année après année,
01:28:27 ce qui est totalement démotivant et ce qui explique d'ailleurs
01:28:29 en partie les vagues de démission qu'on a pu voir ces derniers mois.
01:28:33 Lors de ses voeux, Bruno Le Maire a dit qu'il fallait recréer
01:28:36 une dynamique des salaires en France pour recréer un espoir
01:28:39 par le travail. Un espoir par le travail, oui, il est urgent de le faire.
01:28:42 Si on ne veut pas se retrouver avec une France SMICardisée,
01:28:45 déclassée et démotivée.
01:28:48 C'était votre programme avec Dome Expo.
01:28:50 4 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter
01:28:53 pour découvrir la vôtre.
01:28:54 Plus d'infos sur domexpo.fr.
01:28:57 La crise agricole vue par Jérôme Béglé,
01:28:59 directeur général de la rédaction de Paris Match.
01:29:01 C'est dans un instant. A tout de suite.
01:29:03 La politique avec vous, Jérôme Béglé.
01:29:09 Bonjour Jérôme.
01:29:09 Bonjour, bonjour.
01:29:10 Directeur général de la rédaction de Paris Match.
01:29:13 Le gouvernement peine à éteindre la crise des agriculteurs.
01:29:16 Comment est-ce qu'on en est arrivé là, Jérôme ?
01:29:18 En 2021, Romain, l'agriculture représentait 1,63%
01:29:21 du produit intérieur brut français,
01:29:23 contre 70% pour les services et environ 16% pour l'industrie.
01:29:27 En dépit d'un poids économique en déclin constant,
01:29:31 nos agriculteurs jouissaient quand même d'une vraie cote d'amour
01:29:33 et de la reconnaissance de la nation à des gens
01:29:35 dont on savait qu'ils nous nourrissaient bien en gagnant mal leur vie.
01:29:38 Mais la montée en puissance du mouvement écologique
01:29:41 a progressivement sapé la confiance que l'on portait au monde agricole.
01:29:44 L'agriculteur est devenu un pollueur, bruyant,
01:29:46 peu respectueux de son environnement,
01:29:48 gai racueillant pour les citadins qui s'installaient près de chez lui,
01:29:50 gourmand en eau et exigeant en termes d'infrastructures.
01:29:53 Ce sont les associations environnementales
01:29:55 qui sont devenues des gentils protecteurs de la nature,
01:29:58 tandis que les agriculteurs et éleveurs devenaient suspects, voire gênants.
01:30:02 On a alors décidé d'encadrer leurs activités,
01:30:04 de les nimber d'autorisation préalable,
01:30:06 de les ensevelir sous les dossiers à remplir avant par exemple de s'étendre,
01:30:10 de changer de culture ou de passer en bio.
01:30:12 C'est de cela dont ils ne peuvent plus et qu'il faut corriger urgentement.
01:30:15 Le gouvernement l'a compris,
01:30:16 le projet de loi dont la présentation a été différée
01:30:18 intégrera enfin des mesures de simplification.
01:30:22 Alors, est-ce qu'on sait déjà ce que contiendra ce désormais attendu projet de loi ?
01:30:26 Petite histoire, un soir de 1966,
01:30:29 alors que Georges Pompidou est Premier ministre,
01:30:30 un jeune collaborateur nommé Jacques Chirac entre dans son bureau
01:30:33 avec un paraffeur débordant de décrets à signer.
01:30:38 Pompidou s'emporte et lâche cette phrase devenue quasiment historique,
01:30:41 "Arrêtez d'emmerder les Français, il y a trop de bois dans ce pays,
01:30:44 on en crève, laissez-les vivre et vous verrez, ça ira beaucoup mieux".
01:30:47 57 ans plus tard, c'est de ce refrain que devra s'inspirer le texte de Marc Fesneau.
01:30:53 Hier, dans une interview au Mini-Libre,
01:30:55 le ministre de l'Agriculture a évoqué par exemple 120 projets de retenue d'eau
01:31:00 qui seraient construits en Occitanie.
01:31:01 C'est une demande enfin suivie des paysans locaux.
01:31:04 Le projet de loi devra intégrer des mesures de simplification
01:31:07 et tiendra compte des freins spécifiques à ce type d'installation.
01:31:11 Désormais quasiment systématiquement contesté en justice
01:31:15 par des associations environnementales.
01:31:17 L'ambition, c'est d'accélérer le traitement judiciaire des dossiers d'autorisation,
01:31:20 voire d'en limiter le nombre.
01:31:22 Là encore, c'est la loi de 1901, moulte fois modifiée,
01:31:25 qui accorde trop généreusement aux associations
01:31:27 le droit de sauter sur tous les projets qui leur déplaient.
01:31:30 Leur intérêt à agir pourrait désormais être interprété
01:31:32 un peu plus restrictivement qu'il ne l'est aujourd'hui.
01:31:35 Enfin, vendre des produits alimentaires très bon marché
01:31:38 est sans doute une aubaine pour les consommateurs,
01:31:39 mais un drame pour le monde agricole.
01:31:41 C'est toute une manière de penser et de compter qui devra changer.
01:31:45 Et vraiment, ce ne sera pas une mince affaire.
01:31:47 Merci beaucoup.
01:31:48 Arrêtez d'emmerder les Français.
01:31:51 C'est resté célèbre.
01:31:52 C'est resté célèbre, mais c'est...
01:31:53 Célèbre, mais lettre morte.
01:31:55 Célèbre, mais lettre morte, effectivement.
01:31:57 Puis à résumer, merci beaucoup Jérôme Béglé.
01:31:59 8h10, l'invité de la grande interview de Sonia Mabrouk
01:32:03 sur CNews Europe 1 ce matin et Fabien Roussel, numéro 1
01:32:06 du parti communiste français du PCF.
01:32:09 La météo tout de suite, Alexandra Blanc.
01:32:12 La météo avec...
01:32:13 Plombier.com, Plombier.com
01:32:16 Une fuite d'eau, Plombier.com
01:32:18 Plombier.com, une marque de groupe Verlaine.
01:32:21 Alexandra, des températures printanières attendues cet après-midi.
01:32:25 Oui, en effet, les températures vont s'envoler
01:32:27 avec une journée en demi-teinte côté ciel
01:32:29 puisqu'on a une nouvelle dépression qui arrive.
01:32:31 Elle s'appelle Jocelyn
01:32:32 et elle arrive par les côtes de la Manche ce matin.
01:32:34 Et puis la tempête Isha qui s'évacue petit à petit
01:32:38 en direction des régions de l'Est.
01:32:39 Entre les deux, attention du brouillard ce matin,
01:32:42 beaucoup d'humidité dans les basses couches.
01:32:43 Attention également au vent qui va souffler bien fort
01:32:46 en Méditerranée, mais également en allant vers les Alpes du Sud
01:32:49 et le Mercantour.
01:32:50 Dans l'après-midi, cette dépression Jocelyn,
01:32:52 elle va gagner les régions du Nord,
01:32:54 notamment le bassin parisien, les Hauts-de-France
01:32:56 ou encore les Ardennes avec des pluies régulières
01:32:58 et un temps très nuageux.
01:33:00 À l'arrière de cette perturbation, temps très nuageux également
01:33:03 et aussi un fort coup de vent attendu
01:33:05 près des côtes de la Manche.
01:33:06 Ce soir et cette nuit, les vents s'annoncent assez forts
01:33:09 avec des rafales de l'ordre de 100 km/h.
01:33:12 Soyez donc bien prudents du vent.
01:33:13 Donc ce soir et cette nuit, entre la pointe de Bretagne,
01:33:16 la pointe du Cotentin ou encore en allant vers la côte d'Opale.
01:33:18 Les températures extrêmement douces ce matin.
01:33:21 Localement, 11 degrés pour le Pays-Bas.
01:33:23 En moyenne, 14 degrés à Calvi
01:33:25 ou encore 6 degrés du côté de Clermont-Ferrand.
01:33:28 On est bien loin des températures de la semaine dernière
01:33:30 qui étaient glaciales.
01:33:31 Et dans l'après-midi, on aura comme un petit air de printemps
01:33:34 dans le sud-ouest.
01:33:35 19 degrés pour le Pays-Bas, 17 degrés à Perpignan,
01:33:39 14 degrés à Orléans ou encore en Bretagne
01:33:41 et localement jusqu'à 13 degrés du côté de Paris
01:33:44 où la pluie est attendue aujourd'hui.
01:33:46 Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique.
01:33:50 C'était La Météo avec Groupe Verlaine.
01:33:52 Pour devenir franchisé dans les énergies renouvelables.
01:33:54 Groupe Verlaine.
01:33:57 C'est nous, il est bientôt 8h.
01:33:58 Merci d'être avec nous.
01:33:59 Pas de lever des blocages des agriculteurs
01:34:02 sans proposition concrète.
01:34:04 C'est le mot d'ordre des représentants du monde agricole
01:34:06 qui ont été reçus par Gabriel Attal hier soir.
01:34:09 On va rejoindre Jean-Luc Thomas sur l'A61.
01:34:12 Et puis l'appel de maires en région
01:34:15 contre la répartition de migrants en provenance d'Île-de-France.
01:34:18 Il s'agit de désengorger les centres d'accueil
01:34:22 à l'approche des Jeux olympiques.
01:34:23 Driss Ghali, essayiste, sociologue, était en direct avec nous
01:34:27 à 7h10, vous l'entendrez.
01:34:29 Les blocages des agriculteurs se poursuivent sur l'autoroute A64.
01:34:33 Mais pas que, Chana.
01:34:34 Oui, l'autoroute A61 est également sur le point d'être bloquée.
01:34:38 Toutes les informations de notre envoyé spécial sur place.
01:34:40 Jean-Luc Thomas avec Hervé Grandchamp.
01:34:43 Les agriculteurs du Loroyer sont en train d'aller sur l'autoroute A61.
01:34:49 Ils vont bloquer cette autoroute à partir de 8h30, tout simplement.
01:34:55 Parce qu'ils crient leur colère et la réunion d'hier soir
01:34:59 n'a pas été suffisante à leurs yeux.
01:35:02 Autre souci, ils veulent contrôler également des camions,
01:35:06 et entre autres les camions qui viennent d'Espagne,
01:35:09 parce que selon eux, et ici nous sommes dans une région céréalière,
01:35:14 les céréales qui viennent d'Espagne n'ont pas les mêmes normes
01:35:18 que les normes françaises et ça leur pose un véritable problème.
01:35:22 Aujourd'hui on est là parce que concrètement, ils ont fait un état des lieux.
01:35:26 Aujourd'hui ça fait 6 ans qu'ils font des états des lieux,
01:35:29 mais on n'a aucun retour sur nos problématiques,
01:35:32 on n'a pas de réponse, il n'y a aucun soutien, des choses incohérentes.
01:35:36 C'est pour ça que nous on a dit on marche sur la tête aujourd'hui.
01:35:39 On veut qu'aujourd'hui on ait des solutions à nos problèmes.
01:35:47 C'est triste à dire, mais on est obligés de faire ça pour se faire entendre dans ce pays.
01:35:50 J'espère en arriver parce que concrètement, il y a des exportations qui sont vraiment dans le mal-être.
01:35:54 Aujourd'hui, moi je suis jeune agriculteur, c'est un peu démotivant, vraiment c'est démotivant.
01:35:58 Voilà, c'est Jean-Luc Thomas qui recueillait ce témoignage.
01:36:04 Cette information tombée il y a quelques minutes seulement,
01:36:06 qu'on peut vous donner à l'instant qu'on vient de confirmer, Chana.
01:36:09 Oui, ce drame dans l'arrière en marge du mouvement des agriculteurs.
01:36:13 Une femme est morte ce matin dans un accident de la route sur un point de blocage de Pamier.
01:36:17 Le président de la FNSEA Aurélien Rousseau l'a annoncé ce matin chez nos confrères de RMC.
01:36:23 Le mari de la victime ainsi que son fils ont été blessés.
01:36:26 Tous les trois sont des adhérents du syndicat d'agriculteurs.
01:36:29 Les actions des agriculteurs ne s'arrêtent pas tant qu'il n'y aura pas d'action concrète.
01:36:33 Ce matin, on vous pose cette question.
01:36:35 Est-ce que vous seriez prêt à payer un peu plus cher votre alimentation pour que les agriculteurs vivent mieux ?
01:36:41 Est-ce que vous seriez prêt ou pas ?
01:36:42 Vous flashez le QR code et vous enregistrez votre vidéo.
01:36:47 Vous connaissez le principe.
01:36:49 Colère et inquiétude des pêcheurs également.
01:36:52 Depuis hier, ils ont interdiction de pêcher dans le golfe de Gascogne pour une durée d'un mois.
01:36:56 Pour préserver les dauphins, plus de 450 navires sont concernés.
01:37:01 Sébastien Lerone, pêcheur et responsable des concessions portuaires à la CCI de Vendée,
01:37:05 était notre invité à 6h45 et il déplore des mesures trop faibles par rapport à l'importance des charges qu'ils doivent supporter.
01:37:13 Sébastien ne sera pas indemnisé.
01:37:16 L'indemnisation est en train de se mettre en place.
01:37:18 Pour la filière Aval, c'est beaucoup plus compliqué.
01:37:20 Et nous, centre de marée, criée, qui sommes l'intermédiaire entre la production et la commercialisation,
01:37:25 aujourd'hui, seules des mesures de chômage partiel sont mises en place pour nous accompagner.
01:37:29 C'est déjà bien, vous me direz, mais ce n'est pas suffisant par rapport au manque à gagner que nos structures portuaires vont devoir subir pendant ce mois de fermeture.
01:37:36 Parce que nos charges courantes, nos charges fixes vont continuer, elles, pendant un mois à être présentes.
01:37:42 On va devoir réfrigérer nos installations, donc on va continuer à payer une électricité très chère.
01:37:48 Et on va venir impacter encore un peu plus nos résultats en fin d'année.
01:37:55 Voilà, je vous redonne cette information.
01:37:57 Une femme est décédée dans un accident routier à un point de blocage.
01:38:03 C'est ce qu'annonce le président de la FNSEA.
01:38:06 Ce matin, sur une route bloquée dans la Riège, accident de la circulation, une femme est décédée.
01:38:12 Et voilà cette information qu'on vous donne, qui a été confirmée par la rédaction de CNews.
01:38:16 En vue des Jeux olympiques de cet été, des migrants vont être répartis dans les régions.
01:38:21 Un moyen de désengorger les centres d'accueil d'Île-de-France.
01:38:24 Mais les maires sont vent debout contre cette mesure, Chana.
01:38:27 Les séistes Driss Ghali était en direct avec nous à 7h10 dans la matinale.
01:38:31 Et il a expliqué que cette répartition était, selon lui, inatteinte au mode de vie des ruraux.
01:38:36 Écoutez.
01:38:38 - C'est un des espoirs parce que ces gens sont très proches de la population.
01:38:42 Une population à laquelle on a tout pris.
01:38:44 L'inflation lui a pris son pouvoir d'achat.
01:38:47 La désindustrialisation lui a pris ses sources de travail dignes.
01:38:51 Parce qu'en France, il y avait beaucoup d'industrie dans les régions, dans les vallées du Jura et autres.
01:38:55 On lui a pris sa fierté parce que tout se passe à Paris.
01:38:59 Tout, l'intelligence, la culture, la politique.
01:39:02 Et là, on veut lui prendre son mode de vie, son identité.
01:39:05 Le fait de faire 100 mètres entre chez soi le tabac presse.
01:39:09 Et de voir des gens avec qui vous avez grandi, auxquels vous faites confiance.
01:39:14 C'est un droit de l'homme qu'on est en train de prendre aux gens en répartissant comme ça les migrants.
01:39:20 - Voilà Driss Ghali qui était en direct avec nous à 7h10 ce matin.
01:39:24 Il est 8h05. Merci d'être avec nous.
01:39:27 Vous savez que CNews est en solidarité avec les agriculteurs.
01:39:31 Le... Ah bah non, il est revenu à l'endroit. Ah bah non, le voici.
01:39:35 Il est à l'envers. Au moment où j'en parle.
01:39:37 Le logo est toute la journée à l'envers.
01:39:42 Et retourné en solidarité avec les agriculteurs qui disent qu'avec toutes ces normes, c'est le monde à l'envers.
01:39:47 CNews en solidarité avec les agriculteurs.
01:39:49 Restez bien avec nous. Dans un instant, c'est Fabien Roussel qui sera l'invité de la grande interview
01:39:54 sur CNews et sur Europe, un secrétaire national du Parti communiste, qui sera l'invité de Sonia Mabrouk.
01:39:58 Il sera question évidemment de la crise agricole mais aussi du projet de loi immigration.
01:40:04 Le Conseil constitutionnel doit rendre sa décision jeudi. A tout de suite.
01:40:07 CNews, il est 8h12. Merci d'être avec nous.
01:40:13 Merci d'avoir choisi CNews pour démarrer votre journée.
01:40:16 Vous êtes de plus en plus nombreux d'ailleurs à vous réveiller avec nous le matin.
01:40:19 Merci de votre confiance et de votre fidélité.
01:40:21 Le logo de CNews, je le dis, je le répète, depuis le début de la matinale,
01:40:23 il est à l'envers en solidarité avec les agriculteurs.
01:40:26 La crise agricole, il va en être question dans la grande interview dans quelques instants
01:40:30 avec Sonia Mabrouk qui reçoit ce matin Fabien Roussel,
01:40:33 le numéro un du Parti communiste.
01:40:35 Il sera question également, j'imagine, du projet de loi immigration.
01:40:38 La grande interview CNews Europe 1, tout de suite.
01:40:40 Je place donc à la grande interview sur CNews Europe 1.
01:40:45 Bienvenue et bonjour Fabien Roussel.
01:40:46 Bonjour Sonia Mabrouk.
01:40:47 Merci de votre présence.
01:40:49 Meilleur vœu également.
01:40:50 Vous êtes le secrétaire national du Parti communiste et député du Nord.
01:40:53 Des vœux, une année compliquée pour nos agriculteurs, la colère gronde.
01:40:58 Après l'A64 bloqué ce matin, c'est l'A7 qui est coupée à son tour dans la Drôme
01:41:02 et les agriculteurs préviennent qu'ils n'arrêteront pas
01:41:05 tant qu'ils n'auront pas de propositions concrètes.
01:41:07 Fabien Roussel, est-ce que ce matin vous dites qu'il faut continuer ?
01:41:09 Vous les soutenez même à bloquer d'autres routes, des villes jusqu'à la capitale.
01:41:14 Ils ont raison, je les soutiens à 100% et je dis au gouvernement,
01:41:18 rendez l'argent aux paysans.
01:41:20 Rendez-leur l'argent que vous leur prenez.
01:41:23 J'avais prévenu déjà au mois de novembre que le gouvernement
01:41:27 envisageait d'augmenter le prix du gazole non routier,
01:41:30 cette essence particulière pour les paysans.
01:41:33 Ils l'ont introduit dans le projet de loi de finances qui est tombé par 49-3.
01:41:38 Et puis c'est la concurrence déloyale imposée par les traités de libre-échange
01:41:42 qui fait qu'aujourd'hui on importe du bœuf alors que nos paysans ont du mal
01:41:46 à vendre celui qu'ils produisent dans notre pays.
01:41:49 C'est la concurrence sur les céréales, c'est la concurrence partout,
01:41:53 libre et non faussée, de cette Europe libérale que nous combattons
01:41:56 avec Léon Desfontaines, notre tête de liste aux européennes.
01:41:58 Bref, il faut véritablement défendre nos agriculteurs,
01:42:02 ils nous nourrissent, ils doivent vivre de leur travail.
01:42:05 Avec des actions, coups de poing qui peuvent aller,
01:42:07 vous me le dites ce matin, blocage de routes, de villes, la capitale,
01:42:10 on a des images impressionnantes qui sont arrivées il y a quelques semaines
01:42:13 depuis l'Allemagne et Berlin.
01:42:15 Est-ce que vous dites qu'il faut en arriver là pour se faire entendre ?
01:42:18 Je dis que les Français sont très attachés à leur agriculture, à nos campagnes.
01:42:24 Les agriculteurs façonnent aussi nos paysages
01:42:27 et on doit leur apporter notre soutien.
01:42:29 Oui, s'il faut que demain, les Français viennent sur ces points de blocage
01:42:37 pour les soutenir, je le dis, je le ferai, nous le ferons.
01:42:42 Comme à chaque fois, moi je suis respectueux des...
01:42:44 Non mais je suis respectueux...
01:42:46 C'est un parfum de crise de gilets jaunes,
01:42:49 revenir sur des points de blocage, des ronds-points.
01:42:52 Je suis respectueux des modes de mobilisation.
01:42:55 C'est valable pour la CGT, c'est valable pour les fédérations de la FNSEA.
01:43:00 Ça veut dire, s'ils décident, laissez-nous faire, on gère,
01:43:03 moi je ne vais pas m'ingérer plus que ça.
01:43:06 Mais si demain, et je leur lance un message,
01:43:08 ils appellent les Français à venir les soutenir,
01:43:11 partager le barbecue sur les points de blocage
01:43:13 et être nombreux à bloquer les autoroutes,
01:43:17 dans la paix et le calme, mais pour faire pression,
01:43:20 j'en serai et nous appellerons nous aussi
01:43:22 à ce que nous soyons nombreux à les soutenir.
01:43:24 Je le redis, les agriculteurs nous nourrissent,
01:43:27 ils doivent vivre de leur travail et nous devons créer les conditions
01:43:30 qu'ils arrivent à transformer leur mode de production
01:43:33 et en même temps percevoir un salaire
01:43:36 qui rende le métier de nouveau attractif.
01:43:38 Fabien Roussel, on va y venir, c'est l'essentiel.
01:43:40 Encore une fois, sur la forme, d'abord,
01:43:43 on va adresser nos pensées à la famille de ces trois personnes.
01:43:48 Apparemment, ce sont trois membres de la FNSEA
01:43:51 qui sont dans une situation compliquée.
01:43:52 Il y a eu ce matin un accident sur un point de blocage
01:43:56 en Ariège avec un mort potentiellement
01:43:59 et deux blessés d'une même famille.
01:44:01 Il y a cette situation qui est compliquée.
01:44:03 Il y a aussi ce que fait le gouvernement.
01:44:05 Gabriel Attal qui reçoit hier, Fabien Roussel, les syndicats,
01:44:09 qui dit qu'il va y avoir des propositions concrètes,
01:44:10 qui était dans déplacement.
01:44:12 Est-ce que le gouvernement aujourd'hui a les moyens d'éteindre cet incendie ?
01:44:15 Mais c'est le gouvernement qui l'a allumé, le feu.
01:44:17 C'est le gouvernement...
01:44:18 La crise dure depuis des années, Monsieur Roussel.
01:44:21 Non, Sonia Mabrouk.
01:44:22 C'est le gouvernement qui décide d'enlever la détaxe sur le GNR,
01:44:25 le gazole non routier.
01:44:26 Jusqu'à maintenant, ils n'ont pas d'autre choix, les tracteurs,
01:44:29 que d'avoir ce gazole pour tourner.
01:44:30 Les tracteurs électriques, ça tourne pas, ça existe pas.
01:44:33 Donc, les paysans se font rançonner.
01:44:36 C'est le gouvernement qui a ajouté une taxe supplémentaire sur l'essence.
01:44:42 C'est le gouvernement qui décide d'augmenter de 10% l'électricité.
01:44:45 Les paysans, ils vont la payer.
01:44:47 C'est le gouvernement qui décide d'augmenter les franchises médicales.
01:44:50 Ça va toucher aussi les paysans.
01:44:51 Quand ça touche tous les Français, ça les touche eux aussi.
01:44:54 Donc, c'est le gouvernement qui allume le feu.
01:44:56 Et c'est pour ça qu'il doit y avoir une forme de convergence de nos colères
01:45:01 pour faire pression sur le gouvernement.
01:45:03 Une convergence des colères ?
01:45:04 Oui, une convergence des colères, parce que je l'entends moi-même.
01:45:07 C'est pas la première fois que je le dis.
01:45:09 Vous voulez qu'il y ait une agrégation entre les différentes révoltes
01:45:11 et en tous les cas, crises en ce moment ?
01:45:14 D'abord, je ne souhaite pas avoir, je le dis,
01:45:17 je ne souhaite pas avoir mon pays à feu et à sang.
01:45:18 Je souhaite que le gouvernement crée les conditions d'un pays apaisé
01:45:23 où les Français puissent vivre de leur travail
01:45:24 et retrouvent leur pouvoir d'achat.
01:45:26 Ce gouvernement fait tout l'inverse.
01:45:27 Les premières annonces de M. Attal,
01:45:30 c'est augmenter la facture d'électricité,
01:45:31 augmenter les franchises médicales, c'est pénaliser les paysans.
01:45:34 Donc, quand je parle de convergence des colères,
01:45:36 c'est que je souhaite faire une pression immense
01:45:40 sur ce nouveau gouvernement.
01:45:41 Mais comment ?
01:45:43 Parce qu'il y a deux choses.
01:45:44 Vous dites, Fabien Roussel,
01:45:45 vous pourrez en être de ces manifestants
01:45:48 autour des points de blocage.
01:45:49 Pour leur apporter tout mon soutien.
01:45:51 Et si demain, nous devons être plus nombreux à leur côté,
01:45:53 il faudra le faire.
01:45:54 Quitte à bloquer des villes et des routes,
01:45:56 j'ai bien entendu, mais vous êtes aussi un parlementaire.
01:45:57 Par quel moyen vous voulez stopper ce gouvernement,
01:45:59 comme vous le dites ?
01:46:00 Si ce gouvernement, si M. Attal s'entête
01:46:03 à maintenir ses dispositions,
01:46:05 qu'il vienne le dire à l'Assemblée nationale
01:46:08 lors de son discours de politique générale,
01:46:10 qu'il ait le courage de soumettre son discours au vote.
01:46:14 Et s'il ne le fait pas, il y aura une motion de censure.
01:46:16 Et là, j'interpelle l'ensemble des députés.
01:46:20 Je dis, je lance le défi d'ailleurs à l'ensemble des députés,
01:46:23 que si nous sommes contre cette hausse des factures d'électricité,
01:46:26 cette hausse des franchises médicales,
01:46:28 le retour de la détaxe sur le GNR,
01:46:30 j'appelle l'ensemble des députés à voter la motion de censure,
01:46:33 à voter contre le discours de politique générale.
01:46:37 Je le dis...
01:46:37 Quels que soient les étiquettes, vous appelez l'ERN, la droite...
01:46:40 Attendez, vous appelez bien des partis...
01:46:43 J'appelle tout le monde, mais chacun sera face à ses responsabilités.
01:46:48 Le gouvernement sans tête a augmenté les taxes sur les Français.
01:46:52 Eh bien, je dis, il faut faire tomber ce gouvernement.
01:46:54 Tomber le gouvernement ?
01:46:55 Ce sont les premiers pas du gouvernement, à Tal, Fabien Roussel.
01:46:58 Il vient d'être nommé.
01:47:00 Il vient d'être nommé.
01:47:02 Il n'a même pas fait son discours de politique générale.
01:47:05 Et ce qu'il nous annonce, c'est du racket,
01:47:07 c'est l'augmentation des taxes,
01:47:09 c'est encore taper dans le porte-monnaie des Français.
01:47:11 Ce ne sont pas les plus riches qui vont être pénalisés
01:47:13 par la politique qu'ils mènent.
01:47:15 Ce sont les retraités qui vont voir leur mutuel augmenter de 20 à 30%.
01:47:18 C'est les paysans qui vont devoir payer plus cher leur essence.
01:47:21 C'est l'ensemble des Français qui vont payer 10% de plus d'électricité.
01:47:24 Mais c'est aussi nos commerçants, nos artisans, nos PME
01:47:27 que je défends à chaque fois et qui voient l'électricité
01:47:29 multipliée par deux ou par trois en l'espace de trois ans.
01:47:32 Fabien Roussel, si je vous entends bien ce matin sur CNews et Europe 1,
01:47:34 vous souhaitez une sorte de contagion des colères,
01:47:37 mais si je vous comprends bien, dans le calme et l'apaisement.
01:47:39 Mais contagion des colères, s'il le faut et à l'appel des syndicats.
01:47:45 Moi, je suis respectueux de la démocratie sociale,
01:47:48 mais j'appelle aussi à la contagion des colères au Parlement.
01:47:51 Et s'il maintient ces choix-là, j'appelle à faire tomber ce gouvernement.
01:47:57 Qu'il rentre à la maison directement, que M. Macron revoie sa copie.
01:48:01 Ce qu'il fait, c'est une injure.
01:48:04 C'est une injure à l'ensemble des travailleurs, des retraités, des étudiants
01:48:08 qui aujourd'hui souffrent de toute la politique qu'il fait
01:48:11 d'augmentation des taxes, d'électricité, etc.
01:48:12 J'entends Fabien Roussel, mais est-ce que vous disposez d'une baguette magique
01:48:15 aujourd'hui pour enlever toutes les normes qui viennent souvent de l'Europe
01:48:18 et qui écrasent nos agriculteurs ?
01:48:20 Est-ce que vous disposez d'une baguette magique
01:48:22 pour effacer les injonctions contradictoires venant de Bruxelles ?
01:48:25 Est-ce qu'on a encore notre souveraineté sur ce sujet ?
01:48:28 Ce que fait l'Union européenne et tous les traités qu'ils ont mis en place,
01:48:35 depuis le traité de Maastricht et le traité constitutionnel européen de 2005,
01:48:39 dont je rappelle que les communistes, depuis le début, que nous avons combattus,
01:48:44 ces traités introduisent la notion de concurrence libre et non faussée.
01:48:48 Et ils opposent les peuples entre eux, les travailleurs entre eux,
01:48:51 les paysans entre eux.
01:48:52 Et c'est contre ça que nous nous battons.
01:48:55 En revanche, à la différence du Rassemblement national,
01:48:59 nous disons, nous, qu'il ne faut pas s'engager vers un Frexit,
01:49:03 comme l'ont fait les Anglais.
01:49:06 Pourquoi ? Vous avez entendu le Rassemblement national parler de Frexit ?
01:49:09 Ce que j'entends de M. Bardella, c'est qu'il demande,
01:49:13 il combat la PAC, il n'en veut plus,
01:49:16 et il appelle à renationaliser la politique agricole.
01:49:19 Eh bien, je dis moi...
01:49:20 Et à mettre en place une sorte de loi de patriotisme économique ?
01:49:25 En quoi ce serait un Frexit ?
01:49:26 Vraiment, expliquez cela à nos téléspectateurs et auditeurs Fabien Roussel.
01:49:29 Parce qu'il est important que les agriculteurs sachent
01:49:32 que le programme du Rassemblement national, y compris en matière agricole,
01:49:35 c'est la France contre tous.
01:49:38 Ça veut dire la fin, la fin de règles communes au sein de l'Union européenne,
01:49:43 qui va encore plus mettre les pays en concurrence,
01:49:46 les uns entre les autres.
01:49:47 Ça veut dire qu'on va être en concurrence avec...
01:49:50 Il faut plus d'Europe ?
01:49:51 Est-ce qu'il faut plus d'Europe pour résoudre la crise ?
01:49:54 Il faut beaucoup plus de députés européens,
01:49:57 comme nous, comme les communistes,
01:49:58 comme Léon Desfontaines, comme André Chassaigne,
01:50:01 et qui sera sur la liste que nous allons présenter,
01:50:03 comme Emmanuel Morel.
01:50:05 Il faut beaucoup plus de députés européens, écoutez-moi,
01:50:08 qui combattent les principes libéraux de l'Union européenne,
01:50:12 les traités européens,
01:50:14 mais qui, en même temps, vont se battre pour une coopération entre nous,
01:50:18 parce que nous avons besoin d'une coopération entre les paysans,
01:50:22 entre les salariés, entre nos services publics.
01:50:25 Nous avons besoin que la Banque centrale européenne
01:50:27 mette des milliards d'argent au service de cette politique.
01:50:30 Comment, sans rien changer de l'intérieur,
01:50:31 vous allez-vous pouvoir récupérer la souveraineté alimentaire ?
01:50:35 Comment expliquez-vous ?
01:50:36 Comment allez-vous vous imposer sur la scène européenne ?
01:50:38 Justement, nous, nous nous battons pour réécrire des traités européens
01:50:43 qui tirent par le haut l'ensemble des peuples,
01:50:45 qui tirent par le haut,
01:50:46 qui permettent à notre agriculture de se transformer.
01:50:49 Aujourd'hui, la PAC,
01:50:51 nous voulons la réformer, la transformer.
01:50:53 Nous ne disons pas qu'il ne faut plus de PAC,
01:50:56 comme le Rassemblement national,
01:50:57 qui veut, au contraire, lui,
01:50:59 renfermer la France et décider lui-même des subventions accordées
01:51:03 sans bénéficier de la PAC.
01:51:04 C'est une folie de faire ça.
01:51:06 La France va se retrouver isolée, au contraire,
01:51:09 pour faire cette grande transformation de notre politique agricole.
01:51:12 Nous allons devoir ensemble coopérer,
01:51:14 mais avec des véritables règles
01:51:17 qui seront respectées par chaque pays,
01:51:19 parce qu'aujourd'hui, ce n'est pas le cas.
01:51:20 Et la France, elle pousse les bouchons
01:51:23 en allant plus loin dans les règles européennes.
01:51:24 - Non, vous pouvez respecter ces règles par la Chine,
01:51:26 par l'Inde et d'autres, mais c'est ce que vous dites...
01:51:28 - Mais c'est pour ça qu'on a besoin que l'Europe travaille,
01:51:30 que les pays de l'Union européenne travaillent ensemble
01:51:33 pour pouvoir répondre, réagir face à ces grands continents,
01:51:37 ces grands marchés mondiaux
01:51:39 qui, aujourd'hui, font pression sur notre agriculture.
01:51:41 - À n'en pas douter, en tous les cas.
01:51:42 - Et donc, il ne faut pas que la France soit isolée.
01:51:44 - Ce sujet sera au cœur des Européennes,
01:51:45 tout comme aussi l'immigration.
01:51:47 Ce sujet, c'est là, c'est dans quelques jours
01:51:49 qu'on aura le verdict du Conseil constitutionnel.
01:51:51 Peut-être, potentiellement, de nombreuses mesures
01:51:53 qui seront jugées anticonstitutionnelles.
01:51:56 Est-ce que vous allez vous en féliciter ?
01:51:58 - D'abord, je regretterais, encore une fois,
01:52:00 que ce gouvernement ait fait le choix du bricolage,
01:52:03 d'avoir bricolé un texte de loi avec la droite et l'extrême droite
01:52:06 pour, au final, avoir...
01:52:07 - Soutenu majoritairement par les Français.
01:52:09 - Pour avoir, à la fin...
01:52:10 - Dans tous les sondages.
01:52:11 - Pour avoir, à la fin, 30 à 40 % de son texte retoqué.
01:52:13 - Vous le reconnaissez, malgré tout, M. Rossell ?
01:52:15 - Oui, mais je réponds d'abord à votre question,
01:52:17 laissez-moi finir, puis je répondrai à la deuxième après.
01:52:19 D'abord, c'est du bricolage qu'un gouvernement présente un texte
01:52:22 dont il sait que 30 à 40 % sera retoqué par le Conseil constitutionnel,
01:52:25 ce n'est pas sérieux, de un.
01:52:26 De deux, je reconnais que les Français, très majoritairement,
01:52:30 comme moi par exemple, trouvent particulièrement injuste
01:52:33 que des travailleurs travaillent et payent des cotisations,
01:52:37 mais ne soient pas régularisés.
01:52:38 Et une grande majorité de Français, par exemple,
01:52:40 demandent la régularisation de ces travailleurs dans notre pays.
01:52:43 C'est la raison pour laquelle je me suis battu pour que, dans ce texte,
01:52:46 cette notion de régularisation de plein droit soit prévue et inscrite.
01:52:51 Ce qui n'est pas le cas. Les Français ont été trompés.
01:52:54 - Dans les sondages, il y a aussi, parce que je vous interroge sur ce point,
01:52:56 une demande de fermeté, ça ne nous a pas échappé,
01:52:58 puisque vous voyez le verre à moitié plein.
01:53:00 Il y a aussi l'autre côté, demande de fermeté, d'expulsion,
01:53:03 évidemment, des migrants dans des situations de délinquance.
01:53:06 C'est ça qui est aussi demandé. Vous y êtes favorable.
01:53:09 - Mais quand on dit aux Français, une personne qui, aujourd'hui,
01:53:15 est en attente d'un titre de séjour et qu'il commet sur notre sol
01:53:19 des actes irréparables, des délits, eh bien, je le dis,
01:53:26 il ne doit pas avoir de titre de séjour et il n'a pas sa place dans notre pays.
01:53:31 Mais tous les Français sont d'accord avec ça.
01:53:34 Et on le partage pleinement, ça paraît tellement naturel.
01:53:36 - Ça n'échappe à personne que ce n'est pas appliqué sur le terrain.
01:53:38 - Mais non, mais sauf que ça existe dans la loi.
01:53:40 Que ça ne soit pas appliqué, c'est une chose, mais c'est prévu dans la loi.
01:53:43 Or, ce texte de loi a, pendant des semaines et des semaines,
01:53:47 mis l'accent sur ce type de débat, ce type d'échange,
01:53:51 comme si on s'opposait là-dessus, alors que tout le monde est d'accord
01:53:54 sur ce terme de mesure.
01:53:57 - Vous avez vu ce qui s'est passé au Parlement ?
01:53:59 On n'avait pas l'impression que vous étiez tous d'accord.
01:54:01 Mais c'est bien que vous le disiez ce matin.
01:54:03 - Je l'ai toujours dit, il n'y a pas de débat.
01:54:04 En revanche, il y a de véritables angles morts,
01:54:07 comme notamment ces travailleurs sans-papiers.
01:54:09 Ils sont plus de 500 en Ile-de-France, aujourd'hui,
01:54:11 qui continuent à faire la grève.
01:54:13 Ils travaillent dans le nettoyage, ils travaillent dans le transport,
01:54:17 ils sont du cœur de ce qu'il y a dans le projet de loi d'immigration.
01:54:19 Certains disent préférence aux priorités nationales.
01:54:22 Préférence aux priorités nationales, si c'est retoqué par le Conseil constitutionnel.
01:54:25 Moi, je vous entends déjà, vous allez dire un ouf, un grand ouf.
01:54:29 - Mais bien sûr, c'était une des raisons pour lesquelles
01:54:31 on s'est fortement mobilisés dimanche dernier.
01:54:34 Nous étions nombreux.
01:54:35 Et effectivement, cette notion de préférence nationale
01:54:38 qui est introduite dans ce texte de loi, là, c'est une digue.
01:54:40 - Qui existe déjà en France, dans le domaine de la culture.
01:54:43 - Non, mais non, non, non, Madame Mabouk.
01:54:46 Il faut faire une différence entre le RSA,
01:54:49 qui est pris sur le budget de l'État,
01:54:51 et la protection sociale issue de nos cotisations des travailleurs.
01:54:55 Et quand un travailleur, un travailleur qui a un titre de séjour,
01:54:58 cotise parce qu'il travaille, il a le droit au retour de ses cotisations.
01:55:01 Il ne doit pas y avoir de préférence nationale là-dessus.
01:55:04 Vous voyez la nuance ?
01:55:04 - Vous avez manifesté.
01:55:05 - Est-ce que vous comprenez cette nuance ?
01:55:07 - Mais vous ne comprenez pas la mienne sur la culture.
01:55:09 Par contre, là où...
01:55:11 - Sur les cotisations, on n'est pas d'accord.
01:55:13 - Mais sur la culture non plus. Là où...
01:55:14 - Mais on n'a pas parlé de culture.
01:55:16 - Je vous ai dit qu'il y avait une exception culturelle.
01:55:18 C'était une forme de préférence ou de priorité nationale.
01:55:20 - Non, mais on n'est pas sur...
01:55:22 Là, on est sur de...
01:55:22 - C'est un exemple, Monsieur Roussel.
01:55:24 - Oui, mais d'accord, mais on parle de subvention.
01:55:25 Moi, je vous parle de personnes, d'êtres humains,
01:55:28 d'hommes et de femmes qui travaillent, qui payent des cotisations,
01:55:32 et qui n'auraient pas le droit aux allocations familiales,
01:55:34 à l'allocation de pertes d'autonomie.
01:55:36 - J'entends.
01:55:37 - Bah oui, mais c'est pas juste.
01:55:37 - Est-ce que vous partagez tout cela
01:55:39 avec ceux qui ont manifesté contre le projet de loi Immigration ?
01:55:42 Je voudrais que nos téléspectateurs regardent
01:55:44 et que nos auditeurs écoutent une séquence de votre arrivée
01:55:47 lors de l'un des rassemblements de Paris.
01:55:49 - Non, Roussel n'est pas un camarade !
01:55:53 - C'est vrai !
01:55:54 - On l'aura demain !
01:55:56 - Non, Roussel n'est pas un camarade !
01:55:59 - C'est vrai !
01:56:00 - Roussel, cassez-vous !
01:56:03 - Cassez-vous !
01:56:04 - Cassez-vous !
01:56:05 - Cassez-vous !
01:56:05 - Cassez-vous !
01:56:06 - Allez, Roussel, casse-toi !
01:56:08 - Roussel, casse-toi.
01:56:09 Roussel n'est pas un camarade.
01:56:10 Roussel, collabos.
01:56:11 Roussel d'extrême droite, qu'est-ce que vous pensez
01:56:13 de cette gauche qui vous traite ainsi ?
01:56:14 - Ce n'est pas la gauche.
01:56:16 - Ah oui, c'est vrai que là, c'est...
01:56:18 - Non, mais ce serait faire injure aux militants...
01:56:21 - Une partie de la gauche.
01:56:22 - Non, même pas, je ne pense pas.
01:56:24 Je pense qu'ils sont très minoritaires, ils sont marginaux.
01:56:27 Ils s'en prennent toujours aux manifestants syndicaux,
01:56:31 politiques de gauche qui ont manifesté contre les retraites.
01:56:34 Ils étaient là, qui ont manifesté...
01:56:36 - Mais qui sont-ils ?
01:56:36 - C'est des black blocs, c'est des marginaux,
01:56:38 ils sont très minoritaires.
01:56:38 - Les black blocs sont plutôt à l'extrême gauche.
01:56:41 - Ce que je veux dire, je ne les classe pas de ce côté-là,
01:56:44 vous m'excuserez, moi la gauche, ce n'est pas ça.
01:56:46 - Vous les mettez dans quel...
01:56:47 - C'est des marginaux, des minoritaires.
01:56:49 Ce que je sais, c'est qu'il y a eu 160 rassemblements
01:56:52 dans toute la France qui se sont...
01:56:53 - C'est vous qui m'intéressez.
01:56:54 - Oui, mais ce que je veux dire, c'est que...
01:56:56 - Que vous ne puissiez pas quand même manifester
01:56:57 sur un sujet comme celui-ci dans notre pays.
01:56:59 - Non, mais...
01:57:00 - Ecoutez, avec un cordon de sécurité,
01:57:02 obligé d'être exfiltré.
01:57:04 - Non, j'ai manifesté pendant trois heures et demie.
01:57:06 Ça s'est excellemment bien passé dans plus de 160 villes de France.
01:57:10 Je salue les militants syndicaux de la CGT et de la CFDT,
01:57:15 parce que vous avez dit sur Europe 1
01:57:17 que c'était la CGT qui m'avait sifflé, c'est faux.
01:57:20 Et je salue justement ces militants syndicaux
01:57:22 de la CGT et de la CFDT qui ont travaillé la main dans la main
01:57:25 pour assurer la sécurité de tous ces cortèges
01:57:29 dans toute la France.
01:57:31 Et ils le font bénévolement, je leur tire mon chapeau.
01:57:33 Grâce à eux, ces manifestations sont pacifiques, humaines et...
01:57:37 - C'était pour vous dire solidarité camarade.
01:57:40 Merci Fabien Roussel et votre grande interview ce matin.
01:57:43 - CNews est les 8h30.
01:57:50 Merci à vous.
01:57:51 Merci à vous Sonia Mabrouk et à vous Fabien Roussel,
01:57:55 invité de la grande interview ce matin sur CNews et sur Europe 1.
01:57:59 À la une ce matin, une personne est morte
01:58:01 et deux personnes ont été blessées
01:58:03 sur un barrage d'agriculteurs à Pamier dans l'Ariège.
01:58:06 Ils ont été percutés par une voiture
01:58:08 qui a tenté de forcer le barrage témoignage dans un instant.
01:58:11 Jean-Marc, agriculteur, 53 ans, il travaille 7 jours sur 7.
01:58:16 Il ne gagne même pas un SMIC.
01:58:18 Alors Jean-Marc prend part à la mobilisation des agriculteurs.
01:58:21 Son portrait dans un instant.
01:58:23 Les pêcheurs en colère car leurs bateaux doivent rester à quai
01:58:27 pendant un mois pour protéger les dauphins
01:58:29 qui se prennent dans leurs filets.
01:58:30 Et les indemnisations mises en place ne suffisent pas.
01:58:33 On sera en direct dans un instant avec José Jounot,
01:58:36 président du comité régional des pêches des pays de la Loire.
01:58:40 Et puis on est ravi d'accueillir sur le plateau Henri Danselme.
01:58:45 Bonjour Henri Danselme.
01:58:46 Merci d'être là.
01:58:48 Animateur de l'émission "Le champ des cathédrales" sur C8.
01:58:52 Tout à fait.
01:58:52 On va en parler dans un instant.
01:58:54 Il n'y a pas que Notre-Dame de Paris en France.
01:58:58 Vous allez nous raconter tout ça.
01:59:00 Tout d'abord, cette information qu'on vous donnait dès 8h.
01:59:04 Évidemment, un drame dans l'Arrillège.
01:59:05 Une femme est morte dans un accident de la route
01:59:07 sur un point de blocage d'agriculteur, Chana.
01:59:09 Selon la FNSEA, une voiture aurait forcé le barrage.
01:59:12 Son occupant aurait laissé son véhicule avant de prendre la fuite.
01:59:15 Le mari de la victime ainsi que sa fille ont également été blessés.
01:59:19 Tous les trois sont des adhérents du syndicat.
01:59:21 Hervé Lapie, secrétaire général de la FNSEA, nous en dit plus.
01:59:24 Écoutez.
01:59:25 Nous avons appelé ce matin de bonheur, malheureusement,
01:59:30 le décès d'une femme, son mari et son enfant,
01:59:35 qui seraient dans un état critique sur nos actions syndicales,
01:59:41 avec des barrages qui étaient sécurisés.
01:59:45 A priori, d'après ce qu'on sait, c'est qu'on aurait une voiture bélier
01:59:48 qui aurait foncé sur les manifestants.
01:59:50 Et donc, on a un drame aujourd'hui en Arrillège.
01:59:55 Je crois que, moi, la première pensée, elle va à la famille des victimes.
01:59:59 Et ce qu'on vit, je pense,
02:00:02 ça met un coup très très fort aujourd'hui en tant que responsable du réseau syndical
02:00:07 sur toute la France.
02:00:09 Maintenant, il faudra qu'on soit au côté de la famille.
02:00:15 Je crois que la priorité, c'est bien celle-ci.
02:00:18 A priori, ça aurait forcé un barrage de police,
02:00:21 ça aurait forcé un barrage de balopail pour sécuriser nos manifestants.
02:00:28 Et puis après, la voiture serait allée s'encastrer dans les tracteurs.
02:00:31 Et ensuite, on n'a pas de nouvelles.
02:00:35 Donc, voilà, moi, j'attends…
02:00:38 Je vais contacter le ministère de l'Intérieur,
02:00:40 ils doivent me rappeler pour savoir un peu exactement ce qui s'est passé.
02:00:45 C'est un véritable drame, c'est un choc pour nous toutes et tous,
02:00:49 l'ensemble du réseau qui s'est mobilisé de manière responsable
02:00:53 et qui a fait des choses…
02:00:55 Bon, on n'a pas de mots, je pense qu'il n'y a pas de mots pour…
02:00:59 Quand on a une action, il y a toujours un sujet de sécurité.
02:01:03 On a toujours fait avec les renseignements territoriaux
02:01:06 tout ce qu'il fallait pour sécuriser nos actions syndicales.
02:01:09 Et là, malheureusement,
02:01:11 je crois que c'est des choses qui n'étaient pas prévisibles.
02:01:15 Et on déplore ce drame.
02:01:17 Voilà le secrétaire général de la FNSEA sur CNews ce matin.
02:01:21 Gauthier Lebrecht, ce qui est très clair,
02:01:23 c'est que le sujet politiquement, la crise agricole,
02:01:25 est un sujet, on le dit, on le répète, explosif, très inflammable.
02:01:30 Gérald Darmanin l'a bien compris d'ailleurs.
02:01:31 Dès hier, il a dit "je n'évacuerai pas, je ne ferai pas évacuer les barrages".
02:01:35 Il y a le spectre de la crise des Gilets jaunes.
02:01:37 Évidemment, dans l'esprit du gouvernement, il y a la crainte
02:01:40 que ce mouvement s'enlise comme celui des Gilets jaunes,
02:01:43 touche de plus en plus de parties du territoire.
02:01:45 Pourquoi pas s'extrémise.
02:01:47 Donc effectivement, il y a une crainte de la part de l'exécutif.
02:01:50 Et Gérald Darmanin a dit "oui, pas d'intervention sur les blocages".
02:01:53 Et notamment sur l'A64.
02:01:56 Donc par exemple, dans le Tarn-et-Garonne,
02:01:57 trois ronds-points d'accès à la centrale nucléaire
02:01:59 sont bloqués par une cinquantaine de tracteurs.
02:02:01 On peut imaginer que si ça avait été des blocages de la CGT,
02:02:05 le gouvernement aurait fait le choix d'intervenir.
02:02:07 Là, pas d'intervention parce qu'il y a un mouvement d'empathie,
02:02:09 un mouvement de solidarité envers nos agriculteurs.
02:02:12 Merci Gauthier.
02:02:13 Nous avons rencontré Jean-Marc, agriculteur dans l'élevage,
02:02:16 depuis ses 18 ans.
02:02:18 Aujourd'hui, il a décidé de se mobiliser
02:02:19 et de bloquer l'autoroute A64.
02:02:21 Il adore son métier, mais financièrement,
02:02:23 il a du mal à s'en sortir.
02:02:24 Son portrait est signé Clotilde Payet et Stéphanie Rouquet.
02:02:27 Derrière ce grand sourire se cache une souffrance.
02:02:31 Celle de Jean-Marc, agriculteur dans l'élevage depuis ses 18 ans.
02:02:35 Lui aussi a décidé de se joindre au blocage de l'A64.
02:02:38 Passionné par son métier, cet agriculteur, comme beaucoup d'autres,
02:02:42 a peine à dégager un revenu suffisant.
02:02:44 Financièrement, ça va mal et on n'arrive pas à se sortir
02:02:48 des revenus corrects pour nous, enfin pour la vie privée,
02:02:52 c'est impossible.
02:02:53 Des difficultés financières et un salaire dérisoire,
02:02:57 même pas le montant du SMIC.
02:02:58 Une situation très difficile pour cet homme
02:03:01 qui travaille 7 jours sur 7.
02:03:03 C'est du lundi matin au dimanche soir qu'on travaille.
02:03:06 Depuis là, j'ai 18 ans, j'en ai 53, il me faut 10 ans de plus.
02:03:09 A 53 ans, Jean-Marc aimerait prendre enfin des vacances,
02:03:13 un rêve qui semble inatteignable.
02:03:15 J'aurais aimé être en croisière, ne pas trop réfléchir,
02:03:22 alors qu'il faut réfléchir, il faut calculer.
02:03:25 L'exploitation de Jean-Marc est un héritage familial.
02:03:28 Il espère qu'il ne disparaîtra pas après lui.
02:03:30 C'est mes grands-parents qui l'ont créé, mon père qui l'a maintenu
02:03:33 et nous on va la bouffer.
02:03:35 On le dit, c'est trois générations une propriété.
02:03:37 Et c'est ça qui fait mal.
02:03:38 Moi j'ai 53 ans, j'en ai pour 10 ans minimum, ça va être long.
02:03:43 Jean-Marc a deux filles, malgré le contexte économique,
02:03:46 elles souhaitent reprendre l'exploitation familiale.
02:03:49 Voilà, il y a tout dans le portrait de Jean-Marc.
02:03:54 Les difficultés au jour le jour, la volonté de ne pas être le dernier
02:03:58 sur l'exploitation.
02:04:00 Voilà, Jean-Marc qui est sur l'autoroute A64.
02:04:03 On salue tous les agriculteurs, vous le savez,
02:04:05 CNews est aux côtés des agriculteurs.
02:04:07 Vous voyez notre logo, je regarde du coin de l'œil,
02:04:09 notre logo en haut à gauche de l'écran, il est à l'envers,
02:04:12 voilà, par solidarité avec les agriculteurs.
02:04:14 Il n'y a pas que les agriculteurs qui sont en colère et qui sont inquiets,
02:04:18 il y a également les pêcheurs.
02:04:19 Bonjour José Jouneau,
02:04:20 vous êtes président du comité régional des pêches des pays de la Loire.
02:04:23 Merci d'être en direct avec nous.
02:04:24 C'est l'incompréhension, les bateaux restent à quai pendant un mois.
02:04:29 Dites-nous déjà, dans quel état sont les pêcheurs autour de vous ?
02:04:33 Qu'est-ce qu'ils vous disent ?
02:04:36 Ce qu'ils disent, on le dit déjà depuis deux ans,
02:04:39 on alerte, on prévient que ça va arriver,
02:04:42 on a tout fait pour essayer de...
02:04:43 Aujourd'hui, c'est une très très grosse incompréhension.
02:04:46 C'est un moment de sidération qui, à mon sens,
02:04:49 cache une colère cachée, mais on ne sait pas comment l'exprimer.
02:04:53 Pourquoi ? Parce qu'on ne comprend pas ce qui nous arrive tout simplement.
02:04:56 Oui, alors il s'agit de sauver les dauphins,
02:04:59 ça veut dire que c'est l'écologie qui prime face au travail des pêcheurs ?
02:05:05 Oui, on peut le ressentir comme ça.
02:05:08 Maintenant, sauver les dauphins, c'est bien, on peut...
02:05:10 Mais est-ce que les pêcheurs peuvent être sauvés aussi ?
02:05:13 Parce que très clairement,
02:05:14 et je viens d'entendre votre reportage avec les agriculteurs,
02:05:17 qu'est-ce qu'il y a comme similitude ?
02:05:18 C'est-à-dire, à la place de mer, on met terre ou terre à la place de mer,
02:05:22 et en fin de compte, on parle de la même chose.
02:05:25 Et des drames sont en train de se produire,
02:05:26 et c'est en train d'arriver aussi dans le monde de la pêche.
02:05:30 Vous allez perdre combien d'euros dans la ferme ?
02:05:32 Parce qu'il y a une indemnisation, mais ça ne indemnise pas 100% du chiffre.
02:05:38 L'indemnisation, j'aurais tendance à dire, c'est pas ça qui...
02:05:41 Là, on parle de sauver une filière,
02:05:43 c'est-à-dire que la filière de la pêche française est en train de crever.
02:05:47 Pourquoi ? Parce qu'on parle de subventions, d'aide publique,
02:05:50 qui aujourd'hui servirait mieux à autre chose
02:05:54 qu'à essayer d'indemniser les bateaux.
02:05:57 On va indemniser les bateaux, quand ils vont partir,
02:05:59 qu'est-ce qui va rester de la filière ?
02:06:00 On aura perdu les marchés,
02:06:02 on a des gars qui vont se retrouver,
02:06:03 parce que le monde de la pêche est en grande difficulté aussi.
02:06:06 C'est des sommes pharaoniques alors qu'on n'a pas de projet à lancer.
02:06:10 Ce qu'on demande juste, c'est que cet argent qui est mis en place
02:06:13 pour soutenir les pêcheurs serve à autre chose que...
02:06:16 C'est-à-dire qu'est-ce qu'on veut vraiment d'une pêche
02:06:19 dans les années à venir en France,
02:06:20 comme est-ce qu'on veut d'une agriculture ?
02:06:22 D'ailleurs, c'est pétant, c'est exactement la même chose,
02:06:25 on manque d'anticipation, c'est tout.
02:06:27 – Merci beaucoup José Jounot,
02:06:29 merci d'avoir été en direct avec nous.
02:06:31 Bon courage à vous, on pense aux agriculteurs,
02:06:34 on pense également aux pêcheurs pour qui c'est très compliqué.
02:06:36 Merci beaucoup, merci beaucoup et bon courage à vous.
02:06:40 Voilà, ces news auprès des agriculteurs,
02:06:43 on le dit, on le répète ce matin.
02:06:46 On accueille Henri Danselme qui est avec nous,
02:06:48 animateur de l'émission, du documentaire, de la réel TV,
02:06:53 comme on dit, c'est de la télé-réalité en réalité,
02:06:56 "Le champ des cathédrales" sur C8,
02:06:58 vous avez fait le tour des cathédrales.
02:06:59 – Exactement.
02:07:00 – Henri Danselme, merci d'être avec nous ce matin.
02:07:03 C'est donc sur C8, il y a trois épisodes qui ont déjà été diffusés
02:07:06 et on retrouvera le prochain vendredi.
02:07:10 On parle des territoires, on parle de la France,
02:07:13 on parle beaucoup de ruralité et on parle des régions avec vous.
02:07:17 Déjà, quels sont les retours ?
02:07:19 Tiens, qu'est-ce qu'on vous dit après la diffusion des émissions,
02:07:23 "Le champ des cathédrales" ?
02:07:24 Comment on s'est perçu par les téléspectateurs ?
02:07:26 – Alors déjà, j'ai les retours, on va dire, du terrain
02:07:28 et puis après j'ai les retours des téléspectateurs,
02:07:30 déjà sur le terrain, le fait qu'à travers mon aventure,
02:07:33 j'ai eu la chance de rencontrer beaucoup de monde.
02:07:35 Déjà à ce niveau-là, j'ai eu beaucoup de témoignages d'intérêt et de gratitude.
02:07:39 Et surtout, après la diffusion, j'ai eu beaucoup de retours,
02:07:44 d'ailleurs de gens à travers toute la France.
02:07:46 Et ce qui est très intéressant, c'est de remarquer
02:07:48 que c'est un sujet qui touche tout le monde
02:07:49 et que j'ai des retours de gens de tous horizons,
02:07:51 quelle que soit leur histoire, quelle que soit leur religion,
02:07:53 qu'ils soient athées, musulmans, catholiques ou rien du tout.
02:07:56 Et en fait, ils me disent merci de nous montrer cette beauté-là
02:07:59 parce qu'on n'a pas l'habitude de la voir.
02:08:01 – Alors qu'elle est en accès libre, j'allais dire.
02:08:04 – Alors exactement, alors qu'en France…
02:08:05 – On peut rentrer dans une église, les portes ne sont pas fermées.
02:08:08 – En plus en France, toutes les églises et cathérales sont gratuites.
02:08:11 C'est important de le souligner. – C'est vrai.
02:08:12 – Et en fait, si vous voulez, pourquoi je fais ça,
02:08:15 pourquoi je m'engage autant en faveur de ce patrimoine-là ?
02:08:18 Parce qu'on parle beaucoup de le sauver,
02:08:19 effectivement un rapport du Sénat en 2020 explique
02:08:21 que c'est le patrimoine le plus en danger de France, et c'est vrai.
02:08:25 Mais pour le sauver, il faut pouvoir l'aimer,
02:08:26 et pour pouvoir l'aimer, il faut le connaître.
02:08:28 Donc j'essaie de le faire connaître pour le faire aimer.
02:08:30 Et en le faisant aimer, peut-être qu'aussi on sort du temps
02:08:33 et on s'inscrit dans quelque chose qui nous dépasse un peu.
02:08:35 – Alors je voulais vous avoir, parce que vous lancez notamment
02:08:37 un appel pour les cathédrales de France,
02:08:38 on parle beaucoup de Notre-Dame de Paris, forcément elle a brûlé,
02:08:41 donc il faut la reconstruire et elle devrait être magnifique.
02:08:45 – Elle va être magnifique.
02:08:46 – Elle va être magnifique, entièrement,
02:08:47 on te l'a dit, elle va être magnifique, parce que vous connaissez le chantier.
02:08:50 – J'ai eu la chance d'avoir quelques images, oui.
02:08:52 – Mais certaines sont en mauvais état, lesquelles sont en danger, j'allais dire ?
02:08:58 Lesquelles sont les mauvais états ?
02:09:01 – Après l'incendie de Notre-Dame de Paris, il y a eu un peu un effet incendie,
02:09:05 dans le sens où il y a eu beaucoup d'expertises qui ont été faites,
02:09:08 et beaucoup d'agents publics se sont penchés sur la question.
02:09:12 Et donc, d'un très longtemps autour de France,
02:09:14 j'ai rencontré beaucoup de gens, notamment des architectes du Patreon,
02:09:16 qui m'ont dit "il y a des plans de sauvegarde sur plusieurs années
02:09:18 qui sont mis petit à petit en place sur les cathédrales".
02:09:21 C'est vrai que quand on regarde Notre-Dame de Paris,
02:09:22 qui réussit à débloquer presque 850 millions d'euros,
02:09:25 et qu'à côté il y a d'autres cathédrales qui ne sont plus forcément à la charge de l'État,
02:09:28 puisque plus siège actuel dévêché, donc à la charge des communes,
02:09:32 je pense à la cathédrale de Toul par exemple,
02:09:34 une commune de 15 000 habitants qui doit s'occuper d'une immense cathédrale gothique,
02:09:38 ça a un coût énorme, qui est difficile à assumer pour ce genre de communes,
02:09:41 alors il y en a plein d'autres, il y a Reims, il y a tout ça,
02:09:43 et donc effectivement il faut s'en occuper,
02:09:45 et peut-être qu'il va falloir faire appel à des fonds privés aussi pour ce genre de chantier.
02:09:48 C'est une question, pour ceux qui ne connaissent pas, qui ne pratiquent pas,
02:09:52 c'est quoi une cathédrale, la différence par rapport entre une cathédrale et une église ?
02:09:55 C'est une excellente question, parce qu'en fait ce n'est pas une différence religieuse,
02:09:58 c'est une différence, on va dire juridique, dans le droit religieux.
02:10:02 Une cathédrale, c'est une église qui a la cathèdre,
02:10:04 le mot "cathédrale" vient de la "cathèdre",
02:10:06 et la cathèdre c'est le siège de l'évêque qui représente son pouvoir épiscopal.
02:10:09 Alors en France, on a 90 évêques, 90 évêchés,
02:10:13 donc on a 90 cathédrales qui appartiennent à l'État,
02:10:16 mais comme l'histoire de France est très riche,
02:10:18 on a plein d'anciennes cathédrales et de co-cathédrales,
02:10:20 et là on peut monter à 180.
02:10:22 Et j'en ai visité 150 sur 180, vous voyez,
02:10:24 en 9 mois je n'ai pas eu le temps de tout faire.
02:10:26 Il n'en reste plus que 30.
02:10:29 En juin dernier, ce sera ma dernière question,
02:10:31 déjà le chant des cathédrales, le prochain numéro c'est vendredi prochain sur C8.
02:10:35 Le dernier épisode sera diffusé à 23h sur C8.
02:10:38 En juin dernier, vous avez été le héros au sac à dos,
02:10:41 avec courage vous avez repoussé physiquement un terroriste,
02:10:44 ça a été un tourbillon dans votre vie à ce moment-là ?
02:10:47 Oui, tout à fait.
02:10:49 En fait, si vous voulez, beaucoup de gens m'ont posé la question
02:10:51 de savoir si ça avait un peu changé ma vie.
02:10:53 Sur le fond, non, sur la forme forcément.
02:10:55 Pourquoi je dis non sur le fond ?
02:10:57 Parce que dès le départ, ma démarche, c'était celle d'une aventure à travers la France,
02:11:01 d'une aventure pour moi, qui suis catholique pratiquant, spirituelle aussi,
02:11:05 mais surtout une aventure de transmission.
02:11:07 Je voulais dès le départ transmettre,
02:11:08 c'est aussi pour ça que je me suis lancé sur les réseaux sociaux
02:11:10 et c'est aussi pour ça que j'ai été reconnu.
02:11:12 Donc en fait, après l'hyper-médiatisation du ANC,
02:11:16 on m'a approché, des grosses maisons m'ont approché.
02:11:19 J'ai dit oui tout de suite parce que c'était me donner les moyens
02:11:21 de faire ce que j'avais envie de faire depuis le début.
02:11:24 Merci beaucoup Henri Danselme, c'est très clair.
02:11:26 Merci Le Chant des cathédrales, vendredi 23h sur C8.
02:11:29 Merci d'être venu sur le plateau de C News.
02:11:31 Bonne journée à vous, 9h moins le quart, la santé, Brigitte Millot.
02:11:35 Avec sirop sédale, sirop efficace et naturel
02:11:38 contre la douce grasse et la tout sèche.
02:11:40 Pour tous vos maux de l'hiver, l'ensemble de la gamme sédale
02:11:42 est disponible chez votre pharmacien.
02:11:43 Le docteur Brigitte Millot est avec nous.
02:11:46 Bonjour Brigitte.
02:11:47 Bonjour.
02:11:47 Une enquête révélée ce matin par Santé publique France
02:11:50 montre que les Français boivent moins d'alcool,
02:11:52 mais que les excès augmentent chez les femmes.
02:11:54 On fait le point avec vous ce matin.
02:11:56 Oui, on va y revenir.
02:11:57 Il y a une baisse de la consommation qui est générale,
02:12:00 qui est mondiale et c'est sûrement une bonne chose.
02:12:03 On rappelle qu'on est en plein dry january
02:12:05 et qui est un succès quand même incroyable.
02:12:08 17 millions de personnes le pratiquent à travers le monde.
02:12:11 Bref, il y a une baisse globale.
02:12:13 Je voudrais vous rappeler que cette baisse,
02:12:14 elle existe depuis de nombreuses années.
02:12:16 Je vous ai retrouvé des chiffres.
02:12:18 Regardez, dans les années 60, on consommait,
02:12:21 parce qu'en fait, l'enquête de Santé publique France,
02:12:23 c'est du déclaratif.
02:12:24 Il y a tout là, on comprend tout.
02:12:26 Ce sont les gens qui parlent dans l'enquête de Santé publique France.
02:12:28 Je ne veux pas dire buveur menteur, mais voilà.
02:12:31 Mais un peu.
02:12:32 Alors que là, ce n'est pas du déclaratif,
02:12:34 là, c'est sur la consommation.
02:12:36 Donc dans les années 60, 200 litres,
02:12:39 donc on parle des plus de 15 ans.
02:12:42 En 2018, 80 litres.
02:12:45 Donc là, voilà, vous l'avez dit, c'est parlant.
02:12:48 On le voit. Donc la consommation diminue.
02:12:52 Je vous rappelle quand même qu'on n'est pas très bon en France.
02:12:56 Je vous ai fait un petit podium des quelques pays de l'OCDE.
02:13:00 On arrive quatrième quand même sur 38 pays de l'OCDE.
02:13:03 Donc ce n'est pas... Voilà. Top, top, top.
02:13:06 Donc on boit moins, mais on boit toujours trop.
02:13:08 On va dire ça comme ça.
02:13:10 Quelles sont les consommations ?
02:13:12 Alors, j'allais dire recommandées.
02:13:13 Recommandées n'est pas le mot.
02:13:15 On ne recommande pas de boire.
02:13:16 Mais on va dire qu'il y a des consommations à ne pas dépasser.
02:13:20 Donc quelles sont ces chiffres ?
02:13:21 On peut se faire plaisir dans la limite.
02:13:23 Il faut être dans la maîtrise.
02:13:24 Dans la maîtrise et la modération.
02:13:26 Avec modération, garder plaisir, mais dans la maîtrise.
02:13:28 Deux verres par jour et pas d'alcool deux jours par semaine.
02:13:31 Donc si on sait compter, ça fait dix verres par semaine.
02:13:33 Voilà ce qui est dit à ne pas dépasser.
02:13:37 Regardons ce qui se passe dans la vraie vie.
02:13:40 25 % à peu près dépassent cette dose à ne pas dépasser.
02:13:45 Ah oui ?
02:13:45 Il la dépasse, voilà.
02:13:46 23,6 % des 18-75 ans dépassent les repères de consommation d'alcool.
02:13:52 Mais je reviens sur ce qui est très intéressant
02:13:55 dans l'enquête de Santé publique France.
02:13:57 C'est la différence entre les hommes et les femmes.
02:13:59 Avec des femmes qui boivent de plus en plus
02:14:02 et pratiquent ce qu'on appelle le binge drinking.
02:14:04 C'est-à-dire que là, ce n'est pas deux verres,
02:14:05 c'est plus de six verres.
02:14:07 Qui se saoulent très vite.
02:14:09 On ne boit beaucoup très vite.
02:14:11 Oui, le binge drinking.
02:14:12 Et ce, chez les femmes de plus de 35 ans.
02:14:17 Donc je pense qu'il y a quand même beaucoup de questions derrière à soulever.
02:14:20 Surtout qu'on sait que ce sont des femmes, généralement,
02:14:23 plutôt à responsabilité, dans des classes socio-économiques élevées.
02:14:27 Il y a vraiment toute une étude à faire là-dessus qui est intéressante.
02:14:30 Mais je voulais surtout revenir sur la différence hommes-femmes.
02:14:34 Les hommes et les femmes ne sont pas égaux face à l'alcool.
02:14:37 L'alcool, ce sont de toutes petites molécules
02:14:40 qui diffusent essentiellement et très rapidement dans l'eau.
02:14:44 J'en profite d'ailleurs pour rappeler que
02:14:45 où il y a le maximum d'eau, c'est dans le cerveau.
02:14:48 Donc c'est une éponge à alcool, le cerveau.
02:14:50 Mais bref, restons sur les différences hommes-femmes.
02:14:53 Les femmes ont moins d'eau que les hommes dans le corps.
02:14:55 Elles ont plus de graisse et moins d'eau.
02:14:57 Donc forcément, l'alcool sera plus concentré.
02:14:59 Elles absorbent plus lentement l'alcool.
02:15:04 En revanche, elles manquent d'une enzyme pour l'éliminer.
02:15:07 Donc en fait, elles vont avoir un taux plus élevé
02:15:09 et pendant plus longtemps.
02:15:11 Donc des effets de l'alcool, même à taille égale et à consommation égale,
02:15:16 les effets seront une fois virgule deux plus importants
02:15:19 chez les femmes que chez les hommes.
02:15:21 Donc il faut en tenir compte.
02:15:22 Et dans les effets médicaux,
02:15:24 chez les femmes, il y a beaucoup d'océoporose.
02:15:26 C'est-à-dire une décalcification des os,
02:15:28 de cancer du sein, d'accidents vasculaires cérébraux
02:15:32 et de lésions cérébrales.
02:15:34 Puisqu'on sait que l'alcool,
02:15:36 je vous l'ai dit, le cerveau, c'est une éponge à alcool,
02:15:38 des lésions cérébrales et notamment des démences.
02:15:41 Mais on les voit même aux IRM.
02:15:43 Donc les femmes sont nettement plus sensibles à l'alcool que les hommes.
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02:16:14 ...