Le gouvernement a-t-il cédé face au mouvement des agriculteurs ?

  • il y a 7 mois
Avec Céline Pina et Guillaume Bigot

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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2024-02-02##

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Transcript
00:00 - Grand matin Sud Radio, 7h-8h30, Patrick Rocher.
00:03 - Il est 8h26, les agriculteurs lèvent le camp.
00:06 Qui a gagné ? Les agriculteurs eux-mêmes ?
00:08 Gabriel Attal, Premier ministre, Marc Fesneau également en sous-main,
00:13 ou Emmanuel Macron aussi.
00:15 Il y a une image qui est quand même un peu contrastée là,
00:18 entre Gabriel Attal, Emmanuel Macron, tous les deux mobilisés sur le dossier.
00:24 Hier, Macron à Bruxelles, et puis Gabriel Attal qui a fait de nouvelles annonces.
00:28 Céline Pinard.
00:29 - En fait j'allais dire, qui a gagné on ne sait pas,
00:31 puisque beaucoup de promesses sont quand même censées se concrétiser dans l'avenir.
00:35 - D'ici trois semaines notamment, on verra un peu plus clair, disent les agriculteurs.
00:39 - Reste à savoir, ce gouvernement ne nous a pas donné une preuve de constance très souvent,
00:45 donc on peut avoir des doutes.
00:47 Il est possible que tout le monde ait perdu à la fin du jeu.
00:51 Tout simplement parce que ce qu'on voit, c'est un pouvoir politique quand même
00:55 qui rame dangereusement.
00:57 - Parce qu'aujourd'hui, Emmanuel Macron se contredit.
01:00 Il demande à Bruxelles exactement l'inverse de ce qu'il lui a demandé il y a quelques mois.
01:05 - Sur quoi ?
01:06 - Par exemple, nous avons voté avec enthousiasme la directive de la ferme à la fourchette,
01:14 qui équivaut en fait à une décroissance très forte dans le domaine de l'agriculture.
01:18 Nous avons demandé nous-mêmes des jachères,
01:20 nous avons établi nous-mêmes le relèvement du GPN.
01:25 Et aujourd'hui Macron arrive en disant "Mon Dieu, mais toutes ces décisions étaient inappropriées".
01:30 Et donc, quelle confiance on peut avoir en un homme
01:34 que seule la pression populaire fait changer d'avis
01:37 et qui semble n'avoir ni gouvernail ni direction.
01:39 Par ailleurs, l'homme aujourd'hui apparaît presque doublé en matière de modernité
01:45 par son jeune Premier ministre, qui apparaît plus dynamique et qui a un langage adapté.
01:50 Et bien par exemple, hier...
01:52 - Vous êtes séduite par Gabriella Tallet, Céline Pilain.
01:55 Je trouve qu'il fait plus... - Je sais.
01:57 - Il est... Ok.
01:59 Disons que je le trouve plus politique et je trouve Emmanuel Macron extrêmement technocratique.
02:04 La dernière fois, Emmanuel Macron faisait sa conférence de presse
02:08 et à un moment donné il dit "Il faut un ratio sur le développement des prairies".
02:14 Qui comprend un mot pareil ?
02:16 Quand vous entendez Gabriel Attal parler, vous comprenez.
02:19 C'est clair, c'est net.
02:21 Et il a l'air de prendre des engagements.
02:23 Là où Emmanuel Macron a l'air d'être toujours en train d'exhiber son égo
02:27 et de vous montrer à quel point il est bon en oral.
02:30 - Gabriel Attal plus clair aujourd'hui qu'Emmanuel Macron ?
02:32 - Gabriel Attal c'est un politique, Emmanuel Macron c'est un technocrate.
02:36 Emmanuel Macron, sa conférence de presse, c'était celle de 15 directeurs de cabinet
02:39 qui connaissaient par cœur les dossiers, c'était pas de la politique.
02:42 Je vous rappelle que Gabriel Attal, en dépit de son jeune âge...
02:45 - Ah Gabriel Attal c'est la même chose, non ?
02:46 - Non, non, non. D'abord il a même pas fini science-po, je crois.
02:48 Ça peut-être l'a sauvé.
02:49 Ensuite il a fait de la politique très jeune, à partir de 16 ans,
02:53 il a commencé à coller des affiches, à rentrer au Parti Socialiste, etc.
02:56 C'est un vieux routier de la politique comparé à Emmanuel Macron
02:59 qui est un vieux technocrate, un vieux banquier d'affaires
03:01 mais un très jeune politique finalement.
03:03 Ensuite, sur la forme, je suis assez d'accord avec Céline Pina,
03:07 sur la forme, d'une certaine façon, il n'y a pas photo,
03:10 l'un est quand même plus à l'aise, plus clair, plus sympathique,
03:12 l'autre reste arrogant.
03:13 Et ce qui est assez étonnant quand même, c'est que sur le fond ils sont d'accord,
03:16 mais surtout sur le fond, il y en a un quand même qui a repris la main.
03:20 Le paradoxe est là, c'est qu'Emmanuel Macron,
03:22 il était quand même prêt à ne rien lâcher,
03:24 à être beaucoup plus raide et beaucoup plus radical.
03:27 Et finalement, avec sa communication hier depuis Bruxelles,
03:30 il a eu l'air de dire "attendez quand même,
03:33 c'est moi qui veux reprendre à mon compte ce qu'a fait mon Premier ministre".
03:37 - Vous pensez alors qu'il est en train de s'installer une forme de rivalité
03:39 entre Gabriel Attal et... - Non, j'ai pas dit ça, j'ai dit simplement...
03:42 - Bah si, vous l'avez quasiment dit, entre Gabriel Attal et Emmanuel Macron.
03:45 - Il y avait une expression très dure qui disait, de Clemenceau qui disait,
03:49 et je pense que c'est son ministre, celui qui est devenu d'ailleurs ministre de l'Intérieur à sa place,
03:53 Hélène va retrouver son nom, je me souviens plus,
03:55 qui a été fusillé d'ailleurs par les Allemands malheureusement pendant la guerre.
03:59 - On regardera sur internet tout à l'heure.
04:01 - Mandel. - Mandel.
04:02 - Clemenceau disait "quand c'est moi qui pète, c'est Mandel qui pue".
04:06 Voilà, c'est exactement ce qui va se passer avec Attal et Macron.
04:09 - Ah bon, d'accord.
04:10 - Rivalité, d'un mot, vous aussi vous pensez qu'il va y avoir une rivalité Macron-Attal ?
04:14 - Il y en a une forcément de par la jeunesse et le profil des deux hommes qui se ressemblent énormément,
04:20 et du coup le contraste ressort encore plus,
04:22 c'est-à-dire que la différence, la petite musique d'Attal se fait entendre,
04:26 et elle se fait entendre d'autant plus que les Français quelque part sont lassés d'Emmanuel Macron.
04:31 - Bon, écoutez on va voir.
04:32 Tiens, à propos de jeunesse, c'est Marion Maréchal, tête de liste reconquête aux élections européennes,
04:38 qui est l'invitée dans un instant de Jean-Jacques Bourdin,
04:41 et à propos de jeunesse aussi, je vous conseille de réécouter l'interview de l'ex-Miss France Delphine Vespizeur,
04:48 qui était invitée de Gilles Gansman et Christine Bouillaud hier dans les médias,
04:52 et qui parlait de Jordan Bardella avec une certaine admiration.
04:56 Récoutez donc plutôt cet extrait.
04:58 Allez, bon week-end, vivez le rugby sur Sud Radio.
05:00 Allez les Bleus !

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