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La FNSEA et les Jeunes Agriculteurs, syndicats majoritaires dans le monde agricole, ont appelé à suspendre les blocages ce jeudi, après les nouvelles annonces de Gabriel Attal. Une suspension néanmoins conditionnée à des "premiers résultats" d'ici le Salon de l'agriculture (24 février-3 mars) et à l'adoption d'une loi d'orientation agricole, ainsi que de mesures européennes avant le mois de juin. À l’échelon local, certains agriculteurs attendent un écrit du gouvernement avant la levée des blocages, tandis que la Confédération paysanne, troisième syndicat agricole, souhaite leur poursuite, notamment au niveau des centrales d’achat de la grande distribution

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Transcription
00:00 Écoutez, je suis ici avec les agriculteurs, avec Jean-Marc Bastien qui est un des responsables de la FDSE1,
00:06 avec Jean-François Guillaume qui est maire de Ville-en-Vermoi de cette commune,
00:11 qui est agriculteur et qui est le fils de l'ancien ministre de l'Agriculture, François Guillaume.
00:15 Je peux vous dire que pour l'instant tout le monde est dans l'expectative parce que tout ça ce sont des annonces
00:21 et ce qu'attendent les agriculteurs vraiment c'est la transcription réelle, en actes et en faits.
00:27 Parce que moi j'étais hier aussi à Bruxelles et j'ai beaucoup écouté les agriculteurs.
00:33 Est-ce que je peux vous dire qu'en entendant Gabriel Attal dire sur tous les plateaux et dans ses annonces
00:39 qu'il faut des preuves d'amour aux agriculteurs, moi je dis souvent aussi que d'abord il faut des preuves de votes
00:44 et que les votes qui ont été faits au Parlement européen par les députés macronistes
00:50 qui ont voté tous les textes de décroissance agricole alors qu'avec François-Xavier Bellamy,
00:55 avec tous les députés des Républicains, nous nous sommes opposés à ces textes
01:01 qui font que la stratégie qui est voulue par Emmanuel Macron et par ses députés européens macronistes
01:08 et bien c'est le texte dont vous avez entendu parler, vous en parlez sur tous vos plateaux,
01:13 c'est la ferme à la fourchette avec une décroissance, une mise en jachère des terres agricoles de 10%.
01:19 Le texte qui lui s'appelle "10 restaurations de la nature", je préfère dire "10 restaurations de la nature"
01:26 où là c'était une stratégie de 20% de réduction des terres agricoles, sans compter la réduction aussi des engrais
01:35 mais aussi des produits phytosanitaires, tout cela emmène nos agriculteurs à ne plus pouvoir produire
01:41 et à être dans la décroissance agricole.
01:43 – Nadine Morano, il y a eu quand même aujourd'hui des annonces concrètes,
01:49 par exemple sur le plan éco-phyto qui vise à réduire l'usage des pesticides,
01:54 il y a une mise en pause de ce plan, donc j'imagine que ça va plutôt dans le sens que vous voulez,
01:58 le gouvernement veut aussi renforcer la loi EGalim pour que les agriculteurs s'en sortent mieux
02:02 dans les échanges et négociations entre industriels et supermarchés,
02:07 tout ça va dans le bon sens j'imagine pour vous ?
02:10 – D'accord que ça va dans le bon sens mais qui est responsable de tout ça ?
02:14 En fait c'est le gouvernement qui, comme sur la filière nucléaire,
02:17 qui comme lorsqu'il a déclenché la crise des gilets jaunes, est celui qui met le feu aux poudres,
02:24 parce que quand on voit à quel point les agriculteurs sont en permanence
02:31 avec des produits phytosanitaires qu'ils ne peuvent pas utiliser par rapport par exemple à la Pologne,
02:37 où les Polonais peuvent utiliser 30% de plus de produits phytosanitaires,
02:42 alors moi je veux bien qu'ils mettent le pied sur pause,
02:44 je veux bien qu'ils délivrent beaucoup d'argent et qu'ils disent "oui on va faire des contrôles
02:48 dans les supermarchés, on va regarder si la loi EGalim est bien appliquée"
02:52 mais pourquoi ne l'ont-ils pas fait avant ?
02:54 On est là face à un mouvement historique.

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