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Dans son émission média, Thomas Isle et sa bande reçoivent chaque jour un invité. Aujourd'hui, Jonathan Curiel, directeur général adjoint des programmes M6, W9, 6ter en charge des magazines et documentaires du Groupe M6.
Retrouvez "L'invité média" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-du-grand-direct
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00:00 Vous écoutez Culture Média sur Europe 1 9h30, 11h avec Thomas Hill et votre invité ce matin Thomas.
00:05 Oui je reçois ce matin Jonathan Curiel, directeur général adjoint des programmes d'M6.
00:09 Et alors le logo d'M6 deviendra vert à partir de dimanche parce que vous organisez une semaine spéciale
00:16 consacrée à la planète, à l'environnement.
00:18 Donc la plupart de vos rendez-vous vont se mettre au vert d'une manière ou d'une autre,
00:22 y compris qui veut être mon associé, scène de ménage ou Turbo qui j'imagine va parler de véhicules électriques.
00:28 Absolument.
00:30 Ça doit pas être simple d'imposer ça à toutes les productions ?
00:33 Alors on l'impose pas, c'est la cinquième année déjà qu'on se met à faire cette semaine grise.
00:38 On est le premier groupe audiovisuel français, ça existe à l'étranger notamment en Hollande et en Allemagne
00:43 mais en France ça n'avait pas été le cas, c'est-à-dire de rassembler toutes les antennes du groupe,
00:47 de fédérer à la fois la radio, la télé, les différentes chaînes, gratuite, payante, s'il se plaît.
00:52 Donc tout le monde se mobilise et en fonction des programmes ceux qui peuvent le faire,
00:55 on essaye au maximum d'être maximaliste, de le faire le plus possible,
00:59 se mettent au vert pendant une semaine avec des programmes écolo sur l'ensemble des différentes antennes.
01:05 C'est quoi le but de tout ça ? C'est une grande opération de communication pour le groupe M6 ou c'est plus que ça ?
01:10 Non c'est plus que ça parce que c'est la cinquième année qu'on le fait
01:12 et qu'on se rend compte qu'on l'a évidemment testé après coup pour voir comment nos téléspectateurs réagissaient.
01:18 C'est un impact ?
01:18 C'est un impact très positif et très concret, et puis ça répond surtout à une demande.
01:22 C'est-à-dire qu'il y a une demande du public d'M6, très axée sur la vie quotidienne, sur le pouvoir d'achat,
01:27 les économies énergétiques, l'habitat, le foyer, etc.
01:31 L'alimentation, comment éviter le gaspillage, donc ça répond à une demande très forte au sein de notre public
01:35 et de nos téléspectateurs et qui a un vrai besoin de solutions d'accompagnement positives.
01:41 On n'est pas du tout dans une écologie punitive ni de noces de leçon,
01:44 on essaye d'accompagner, de décrypter et on se rend compte qu'il y a également
01:48 auprès de nos téléspectateurs qu'il y a un appétit très fort pour nos magazines,
01:52 les documentaires et l'information sur la thématique de l'écologie.
01:56 Et donc, du coup, on essaye de mettre le paquet sur ces trois volets-là.
01:59 Et s'il y a cette demande, pourquoi pas aller plus loin avec un rendez-vous récurrent
02:02 sur l'antenne d'M6 consacré à l'écologie ?
02:05 En fait, si vous voulez, l'écologie, elle irrigue l'antenne et les différentes chaînes toute l'année.
02:10 C'est-à-dire que dans nos magazines, on traite de l'écologie,
02:12 on n'attend pas la semaine green une fois par an pour parler d'écologie.
02:16 L'avantage de cette semaine verte, c'est qu'elle met une focale très forte sur l'écologie,
02:20 les bons comportements et les solutions concrètes à apporter aux téléspectateurs
02:24 pour les accompagner et les aider.
02:25 On n'est absolument, une fois de plus, pas donneur de leçons.
02:27 Mais l'écologie, elle a lieu toute l'année.
02:29 C'est-à-dire que dans Capital, Zone interdite, on le fait régulièrement.
02:32 Dans Wégal M6 également.
02:34 Qui veut être mon associé ? C'est un programme.
02:35 Alors là, en l'occurrence, on aura toute la soirée verticale de 21h à minuit
02:41 qui n'aura que des cas verts, que des cas éco-responsables.
02:44 Mais en temps normal... - Ça va faire un Marc Cimentini, ça ?
02:46 - Oui, je pense que ça va lui... Vous l'avez reçu d'ailleurs.
02:49 Il est effectivement très sensible à ces thématiques-là.
02:51 Mais qui veut être mon associé ? Naturellement, c'est un programme qui est assez fort
02:55 sur les jeunes et la population de 15-34 ans.
02:57 De manière très naturelle, on a une majorité de projets éco-responsables.
03:00 Donc on ne se force pas tellement.
03:01 - Mais vous, qui êtes aussi un peu la chaîne, on vous a souvent caricaturé comme ça d'ailleurs,
03:04 du coaching, est-ce que vous ne pourriez pas envisager un programme de coaching
03:08 des Français pour leur apprendre à avoir une vie quotidienne plus verte, justement ?
03:12 - Oui, pourquoi pas, évidemment. On y réfléchit.
03:15 - Ça pourrait correspondre à la cible d'M6, vous pensez ?
03:17 - Ça pourrait correspondre.
03:18 - Est-ce que l'écologie, c'est quelque chose de rassembleur à la télé ?
03:19 C'est la question que je me pose.
03:20 - L'écologie, c'est-à-dire que vous avez deux angles pour traiter l'écologie,
03:24 en tout cas en termes de résultats, d'audience.
03:27 On s'est aperçu qu'il y avait deux façons de la faire marcher.
03:30 Il y a l'angle investigation, c'est-à-dire vous dénoncez un scandale,
03:34 du gaspillage alimentaire, des décharges de plastique, etc.
03:36 à travers des enquêtes poussées.
03:38 C'est ce qu'on fait dans nos magazines et d'ailleurs,
03:40 c'est ce qu'on va faire dans un capital exceptionnel,
03:43 dans la semaine green qui aura lieu le 4 février.
03:45 - Avec un dispositif particulier.
03:46 - Avec un plateau virtuel.
03:48 J'ai vu des extraits, parce que tout n'est pas finalisé,
03:51 mais des extraits extrêmement spectaculaires.
03:52 C'est la première fois que le magazine fait ça et ça va vraiment être,
03:55 je pense que ça va surprendre les téléspectateurs et le public.
03:57 C'est extrêmement réussi.
03:58 En plus de sujets extrêmement fouillés, qui font le tour de la planète,
04:02 ça va être un capital extrêmement ambitieux,
04:04 avec des solutions, de la compréhension, du décryptage,
04:07 sur la voiture électrique, on en parlait,
04:09 sur la fast fashion, donc ça va être un capital extrêmement ambitieux.
04:13 Et donc je vous disais, oui, effectivement,
04:16 il y a ce côté investigation qui marche bien.
04:18 Et puis il y a un deuxième pan qui fonctionne également bien en audience,
04:22 c'est de montrer la beauté du monde,
04:24 de montrer l'émerveillement, ce que pourrait perdre,
04:28 ce que nous pourrions perdre,
04:30 et la planète pourrait perdre avec le réchauffement climatique.
04:32 - Ce qu'on est déjà en train de perdre.
04:34 - Ce qu'on est en train de perdre, absolument.
04:35 Et donc on est sur cette double jambe,
04:38 il faut réconcilier ces deux pôles pour réussir à faire une émission ambitieuse.
04:42 - Et alors la semaine prochaine, vous avez aussi un "Zone interdite"
04:44 qui sera consacré à l'agriculture.
04:46 Vous devez être en train de revoir le montage, j'imagine, avec l'actualité ?
04:49 - Alors l'agriculture, effectivement, on revoit un peu notre façon de le traiter,
04:54 on insère évidemment de l'actualité,
04:56 et ce qui se passe, c'est la crise agricole,
04:58 et on parlera évidemment aussi de l'émission de Karine Marchand,
05:02 mais effectivement, aujourd'hui, j'apprends rien,
05:04 donc grosse crise agricole et des agriculteurs,
05:07 et d'une forte colère paysanne.
05:09 Et donc effectivement, il faut, concernant notre question de l'écologie et de l'agriculture,
05:13 qu'on arbitre entre cette formule qui avait été, il me semble,
05:16 popularisée à l'époque des Gilets jaunes,
05:18 qui était la fin du monde et la fin du mois.
05:20 C'est-à-dire que problème de pouvoir d'achat,
05:22 auquel notre public d'ailleurs est très sensible,
05:23 d'inflation, de frigo vide le 15 du mois,
05:25 de compte dans le rouge,
05:27 et ce que vous évoquez, une dégradation du climat,
05:31 réchauffement climatique et des échéances beaucoup plus de long terme,
05:35 mais qu'on sait qui vont arriver.
05:37 Donc il faut qu'on arrive à concilier cela,
05:39 et notre capital entre agriculture et écologie,
05:41 notre zone interdite, pardon,
05:43 devra arbitrer entre ces deux pôles
05:45 et trouver le curseur au bon endroit.
05:47 - Et alors justement, à propos de cette crise agricole en cours,
05:49 on a pu voir votre animatrice phare, Karine Le Marchand,
05:52 en direct pendant une demi-heure sur BFM TV,
05:54 lundi, à la rencontre des agriculteurs,
05:56 sur une autoroute.
05:58 Est-ce que c'est une initiative qu'elle prend en son nom,
06:00 ou la direction d'EMSIS l'encourage dans cette démarche ?
06:03 - Alors, Karine, de manière générale,
06:06 elle a dû venir ici,
06:08 c'est quelqu'un de libre,
06:10 et qui prémédite pas tellement ses coûts à l'avance.
06:13 En l'occurrence, on s'en est parlé dimanche,
06:16 parce qu'elle projetait de le faire,
06:18 elle demande pas l'autorisation, c'est une initiative personnelle.
06:21 Karine a un lien très fort.
06:23 - Et vous trouvez qu'elle a raison de faire ça ?
06:24 - Moi je trouve ça courageux, je trouve que c'est pas de la com',
06:27 elle a un lien très fort avec les agriculteurs,
06:29 je pense qu'on se rend pas nécessairement compte
06:31 à Paris, dans nos studios, etc.
06:32 Je l'ai suivi, par exemple, pour vous donner une idée,
06:35 on a diffusé un documentaire qui s'appelait "Familles de paysans"
06:38 sur EMSIS, en mi-décembre,
06:40 qui a fait un résultat d'audience retentissant,
06:42 on a rassemblé 3,5 millions de téléspectateurs,
06:44 meilleur score pour un documentaire depuis 18 ans sur la chaîne EMSIS.
06:47 Je l'ai accompagnée sur le tournage au contact des agriculteurs,
06:50 elle a un lien extrêmement fort, extrêmement authentique avec ces gens-là.
06:53 Je l'ai accompagnée, on l'était avec elle à la remise de médailles,
06:55 on lui a remis le médaille agricole,
06:57 je peux vous dire que dans la salle, il y avait beaucoup plus d'agriculteurs
06:59 que de cols blancs.
07:00 - Et donc dimanche, elle sera sur EMSIS, cette fois-ci,
07:02 vous avez déprogrammé E=EMSIS à 20h05 pour proposer à la place
07:05 une émission spéciale sur la crise agricole avec Karine Lemarchand,
07:08 qu'est-ce que ce sera cette émission ?
07:10 - Ce sera une émission déjà extrêmement dense,
07:12 parce que Capital aura lieu derrière,
07:14 donc ce sera une émission extrêmement dense, d'environ une heure,
07:17 avec des sujets qui sont en cours de tournage,
07:19 du témoignage, Karine fera parler des agriculteurs
07:22 qui seront présents en plateau,
07:25 notamment un des agriculteurs qui produit des endives,
07:27 qui était dans le documentaire dont je vous parle,
07:29 il y aura un député européen écologiste, Benoît Biteau,
07:32 on va voir si on va avoir des...
07:34 - Ce sera un débat en fait, c'est ça ?
07:35 - Ce sera un débat avec des sujets, des témoignages,
07:37 et puis des explications, on est sur EMSIS,
07:39 donc on va aider les téléspectateurs à faire un point sur la loi EGalim,
07:41 sur les discussions autour du Mercosur,
07:43 sur le rôle du consommateur dans cette crise agricole,
07:45 est-ce que la solution pourrait pas venir du consommateur également,
07:48 on va parler de grandes distributions,
07:50 on va parler évolution des agriculteurs depuis 30 ans,
07:52 où ils étaient 1,5 million,
07:54 il y a 30 ans, ils sont 380 000 aujourd'hui,
07:56 qu'est-ce que va devenir l'agriculture en France ?
07:58 - Ce sera du direct ?
07:59 - Pour l'instant on s'interroge,
08:00 ce sera a priori du direct, mais c'est pas complètement sûr,
08:02 on verra si on l'a enregistré samedi soir,
08:04 on attend de voir le développement des prochains jours,
08:06 en fait ça dépend de ce qui va se passer.
08:07 - Rendez-vous dimanche soir pour voir le résultat,
08:09 restez avec nous pour commenter l'actualité des médias dans un instant.
08:11 - Oui, puisque dans un instant c'est le journal des médias
08:13 de Julien Pichenay sur Europe 1,
08:15 et on va parler, tiens, notamment de cette nouvelle émission d'EMSIS,
08:18 dont la rentrée des classes aura lieu le 19 février,
08:22 et on entendra Laurent Deutsch.
08:24 A tout de suite sur Europe 1.