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Gabriel Attal a prononcé sa déclaration de politique générale ce mardi devant l'Assemblée nationale

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Transcription
00:00 qui a déroulé sa stratégie de marketing politique,
00:04 mais ce n'est pas un Premier ministre
00:07 engagé dans une vaste réforme,
00:09 portant une grande vision du pays.
00:11 C'est ce sentiment que j'ai eu,
00:12 l'addition de petites mesures,
00:16 mais pas la définition de grande réforme.
00:19 Je souhaite naturellement le succès de mon pays.
00:23 Il y a des décisions, il y a des mesures,
00:26 des petites mesures qui peuvent aller dans le bon sens,
00:29 mais encore une fois, je n'ai pas trouvé une vision
00:33 à la hauteur de la gravité de la situation de notre pays.
00:36 Vous remettrez ce texte sur l'AME,
00:38 on est formé par voie volontaire,
00:39 vous dites merci au Premier ministre, non ?
00:41 Non, il y avait un engagement de porter,
00:44 et la nécessité de porter un texte législatif sur l'AME.
00:48 Donc c'est une diversion, c'est le non-respect
00:51 d'un engagement qui avait été pris devant nous,
00:54 devant la représentation nationale.
00:57 C'est une forme de trahison de la parole donnée sur l'AME.
01:00 On sait très bien que la parole ne sera pas respectée.
01:04 J'ai aussi une grande déception sur les mesures annoncées
01:08 en faveur de nos agriculteurs.
01:10 La colère des agriculteurs continue à monter,
01:14 elle s'exprime dans la rue.
01:16 Rien de nouveau n'a été annoncé aujourd'hui,
01:19 pas de remise en cause profonde des engagements
01:24 que Renaissance a pris à Bruxelles,
01:28 et qui sont à la base de la colère des Français
01:31 sur l'excès de normes, sur les traités de libre-échange,
01:35 sur la loi restauration de la nature,
01:39 sur les hachères agricoles.
01:41 Pas d'annonce de baisse de la fiscalité,
01:44 d'écharges qui permettraient d'augmenter
01:48 le revenu des agriculteurs et d'obtenir pour eux
01:51 un revenu décent, notamment pour ceux qui sont
01:54 les plus fragilisés.
01:56 Je ressens ce soir, je peux ressentir
01:59 l'immense déception des agriculteurs.
02:02 Ce n'est pas ce qui a été annoncé qui va faire
02:04 redescendre leur colère.
02:06 Le Premier ministre doit changer de cadre
02:11 pour porter cette véritable réforme.
02:15 Quant au diagnostic sur le pays,
02:17 rien sur le record migratoire,
02:19 rien sur le record de violence.
02:22 On recycle des vieilles mesures,
02:24 ou qui existent déjà.
02:26 La confiscation des avoirs criminels
02:29 pour les trafiquants de drogue existe depuis 2012
02:34 dans notre loi, elle a même toujours existé.
02:37 Elle a été renforcée par la création d'une agence
02:40 de saisie des avoirs criminels, je prends cet exemple.
02:43 Voilà, c'est l'addition de mesurettes,
02:46 mais l'addition de mesurettes ne définissent pas
02:50 une vision à long terme et de réforme pour notre pays.
02:53 - Pourtant, les mouvements d'écoles...
02:54 - Vous avez voté une motion de censure
02:56 pour la prison de la semaine, est-ce que vous la voterez ?
02:59 - Nous ne voterons pas la motion de censure des insoumis,
03:04 parce que nous ne partageons en rien
03:07 la vision des insoumis.
03:09 C'est une arme institutionnelle,
03:11 je l'ai redit à plusieurs reprises,
03:15 nous ne nous interdisons pas, le moment venu,
03:18 si les intérêts vitaux de notre pays
03:21 dans une situation de crise ou par rapport à un déficit
03:26 de réformes que nous constaterions,
03:28 de porter nous-mêmes une motion dans ce sens.

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