L'invitée du jour - Cristiana Reali

  • il y a 8 mois
Cristiana Reali est sur le plateau de Télématin pour parler de sa prochaine pièce « Un tramway nommé désir », au théâtre des Bouffes Parisiens à partir du 31 janvier 2024. La comédienne française d'origine brésilienne revient sur l'histoire de ce classique de Tennessee Williams et sur son approche de son métier. 

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00:00 Musique brésilienne, pourquoi donc me direz-vous ?
00:04 Et bien parce que ce matin, c'est le matin qu'on reçoit une comédienne, qui est française mais qui est surtout d'origine brésilienne.
00:09 Bonjour Christiane Ariadne. Bonjour.
00:11 Merci beaucoup d'être avec nous. On dit "Bondia" ?
00:14 Bondia. Bondia, bon.
00:16 Je vais commencer à danser à la première.
00:18 C'est une de mes chansons préférées.
00:20 On le savait, c'est pour ça qu'on l'a mise évidemment.
00:22 Vous serez à partir de mercredi au Théâtre des Bouffes parisien dans un classique de Tennessee Williams, un tramway nommé "Désir".
00:28 Alors pour ceux qui n'auraient jamais croisé ce tramway nommé "Désir", quelle est l'histoire ?
00:33 Alors l'histoire, en deux mots disons, c'est une héritière blanche qui a tout perdu, qui va retrouver sa sœur dans la Nouvelle-Orléans.
00:43 Et en fait, elle va évidemment... bon, elle est assez fragilisée par la vie, elle est assez fantasque.
00:51 Et elle va retrouver dans un tout petit appartement sa sœur et son mari, donc Stanley Kowalski.
00:57 Et ils vont devoir vivre tous les trois dans ce petit endroit très très très resserré.
01:02 Et évidemment, ça ne va pas très bien marcher.
01:05 Les fantômes vont ressortir jusqu'à ce qu'elles sombrent dans la folie.
01:10 En gros, voilà.
01:11 C'est très très bien résumé.
01:12 Absolument.
01:13 Même quand on ne l'a pas vu, on a tous entendu parler du film "Un tramway nommé "Désir" avec Vivian Lay et Marlon Brando évidemment.
01:18 Est-ce que vous vous souvenez quand vous l'avez vu ou pas ce film ?
01:20 Ah oui, oui, moi j'ai un souvenir incroyable.
01:22 Je l'ai vu plusieurs fois, même parce que c'est une pièce que je voulais jouer déjà depuis très longtemps.
01:26 Et c'est vrai que je l'avais vu à plusieurs époques de ma vie.
01:30 Je l'avais vu, j'adore le jeu de tous ces acteurs-là, de ce film.
01:34 J'adore cette époque-là, derrière du cinéma américain.
01:37 Et puis j'adore Tennessee Williams.
01:39 Mais alors justement, ce n'est pas trop l'impression d'incarner un rôle mythique comme ça dans une pièce qui est si connue ?
01:46 Alors si, c'est vrai.
01:48 Je suis assez inconsciente parfois dans mes choix de théâtre.
01:51 J'ai joué Simone Weil l'année dernière.
01:53 Oui, voilà, que des rôles sympas.
01:55 C'est la première fois qu'on a fait Simone Weil.
01:57 Qui était formidable, au théâtre Antoine, qui était formidable.
01:59 Merci beaucoup.
02:00 Et non, en fait, c'est une pièce de théâtre avant tout.
02:03 Tennessee Williams, c'est quand même un auteur dramaturge de théâtre.
02:07 Et donc, je me dis, ce n'est pas comme si j'avais fait un remake du film, disons.
02:12 Oui, vous avez quand même une petite liberté d'interpréter comme vous le sentez.
02:15 Voilà, et puis en plus, on a une mise en scène d'une jeune, de la même metteuse en scène que Simone Weil justement,
02:19 Pauline Susini, qui a un regard plus moderne.
02:23 Beaucoup de modernité, oui, c'est ça.
02:24 Qui fait ressortir le pathétisme de Blanche aussi dans une certaine...
02:27 Avec de l'humour parfois et tout ça.
02:29 Donc, ça change quand même.
02:31 Il paraît que vous apprenez vos textes en musique.
02:33 Déjà, est-ce que c'est vrai ?
02:35 Alors, c'est vrai que j'aime bien me mettre de la musique quand je le récite.
02:40 Enfin, chez moi, on apprend comme à l'école.
02:42 On prend le texte et on apprend comme tous les...
02:45 On rabâche.
02:46 Voilà, on répète trois fois, on est avec le texte, on revient sur le texte et tout ça.
02:49 Et c'est toujours le même type de musique ?
02:50 Non, je mets un peu la musique de mon mood de la journée.
02:54 Et je marche comme ça dans mon appartement et je lis mon texte.
02:57 Et puis, c'est vrai que la musique, ce que j'aime...
02:59 En fait, moi, je sais que je connais mon texte.
03:02 Déjà, quand je l'ai un peu répété, évidemment en répétition.
03:05 Mais surtout quand je peux faire autre chose.
03:08 Ah oui.
03:09 Donc, je l'écoute de la musique.
03:10 Je peux être dans un café, par exemple, à prendre mon café.
03:12 Si j'arrive à voir les bus qui passent, les gens qui font du bruit et que je connais le texte,
03:17 je me dis ça.
03:18 Ça, je le sais.
03:20 Pardon, je suis vraiment néophyte, mais ça doit être une pression quand même de jouer.
03:24 Je sais, c'est débile comme question, mais au cinéma, on peut refaire la prise.
03:28 Mais un texte comme "Un trameauin de mes désirs",
03:30 de l'apprendre par cœur, sans se tromper, etc.
03:33 C'est surtout qu'il y a beaucoup de textes.
03:34 Oui, c'est ça, il y a beaucoup de textes.
03:36 Et puis, comme elle passe du coq à l'âne beaucoup dans le personnage,
03:39 c'est assez difficile à apprendre.
03:41 Comment vous l'avez travaillé ?
03:42 Alors, on a beaucoup travaillé en répétition.
03:45 Mais c'est surtout la dernière semaine qu'on le trouve, je pense, dans les filages,
03:50 quand on commence à se lancer.
03:52 Parce que, par exemple, jouer la dernière scène de Blanche,
03:55 on ne peut pas la jouer si on n'a pas répété toute la pièce.
03:57 Oui, c'est ça.
03:58 Quelle angoisse, la dernière semaine, il n'est pas encore maîtrisé, la scène est déjà pleine.
04:02 À propos de musique, Johnny nous l'a appris, on a tous en nous quelque chose de...
04:06 On a tous quelque chose en nous de Tennessee.
04:10 Évidemment.
04:11 Et alors, vous disiez que vous aimiez beaucoup Tennessee Williams.
04:13 Qu'est-ce que vous avez de Tennessee, pour ça, dans la réalité ?
04:15 J'aime beaucoup... Je trouve que c'est un surgien de l'âme.
04:19 C'est-à-dire que c'est quand même le plus grand auteur américain, je pense,
04:23 avec O'Neill, je pense.
04:25 Et il a écrit pour les femmes des rôles extraordinaires.
04:30 Il aime les femmes.
04:32 Même si elles sont toutes un peu folles dans ses pièces,
04:36 mais on sent qu'il a écrit pour un rôle qui ressemble à sa sœur,
04:39 un rôle qui ressemble à sa mère.
04:40 C'est très autobiographique, les histoires de Tennessee Williams.
04:43 Et surtout, vraiment, je dis que c'est un surgien de l'âme
04:47 parce que ce n'est pas intellectuel, c'est psychologique.
04:51 Et pour les acteurs, c'est juste des rôles extraordinaires.
04:55 Et j'aime ça parce que d'abord, c'est rare,
04:57 les auteurs qui écrivent vraiment pour les femmes,
05:00 et il s'en est un.
05:02 Et il écrit d'une façon extrêmement moderne,
05:04 puisqu'aujourd'hui, le tramway, ça parle de tout ce qu'on parle aujourd'hui,
05:09 de l'emprise des hommes, de la femme un peu...
05:13 - Oui, c'est assez moderne.
05:14 - Très moderne, de la peur de vieillir, ça parle beaucoup de ça.
05:18 - Elle fuit ses fantômes, l'ange du bois,
05:20 elle est un peu menteuse, elle est un peu mytho.
05:22 - Elle est mythomane.
05:23 - Voilà, exactement.
05:24 Tiens, on va faire un petit jeu de la vérité pour voir si vous l'êtes aussi,
05:27 mythomane, si vous voulez bien.
05:28 Première question, petite, en toute amitié.
05:31 Il paraît que vous mentiez dans votre journal intime.
05:34 Est-ce que c'est vrai ou est-ce que c'est faux ?
05:36 - Oui, c'est vrai.
05:37 Ma mère, quand j'allais en colonie de vacances ou en vacances sans mes parents,
05:41 j'avais un petit journal intime et je racontais mes petites histoires.
05:45 Et quand j'étais en colo, je tombais toujours amoureuse d'un garçon.
05:49 Et donc, je fantasmais, j'étais jeune, je fantasmais complètement,
05:52 il ne se passait jamais rien.
05:54 Mais du coup, je racontais ma journée,
05:56 puis je mettais un petit point rouge et je disais,
05:59 la nuit, j'avais soif, je me suis réveillée,
06:01 j'ai été chercher de l'eau et je l'ai croisée.
06:04 Et évidemment, un roman...
06:05 - Ça, c'était Pipo.
06:06 - Complètement Pipo, au cas où quelqu'un tomberait dessus,
06:09 parce que je revenais évidemment de colonie en disant que...
06:11 - Ah oui, il s'est passé un peu.
06:13 - J'avais une histoire d'amour.
06:14 - Le point rouge, c'était pour vous au cas où vous le relieriez plus tard ?
06:16 - Oui, et il y avait des légendes à la fin.
06:18 C'était écrit, il y avait...
06:19 C'était écrit, ne pas faire attention aux fautes d'orthographe.
06:21 Et petit point rouge, égale mensonge.
06:24 - Vous étiez déjà si comédienne.
06:27 À la naissance de votre fille Elisa,
06:29 il paraît que vous avez reçu un coup de fil de Jacques Chirac.
06:31 C'est vrai ou c'est faux ?
06:32 - C'est vrai.
06:33 En fait, j'ai reçu, en fait, dans ma tête, j'ai reçu un message de Antoine Dullery.
06:38 C'est-à-dire Antoine Dullery qui était un copain.
06:40 Il passait son temps à laisser des messages en faisant des personnages.
06:43 Et puis à la clinique, je reçois donc Antoine Dullery qui m'appelle en disant...
06:48 Bonjour.
06:49 Oh, je m'y suis mis très mal.
06:51 Bonjour, c'est Jacques Chirac.
06:53 Je viens de rentrer de je ne sais pas où,
06:55 et j'ai vu sur mon bureau que Francis Huster et Christina et Ali avaient eu un enfant.
07:00 Christina, je voulais vous féliciter.
07:01 Et féliciter Francis, est-ce qu'il est près de vous ?
07:03 Et je fais Antoine.
07:06 Moi, je venais de la couche de miel.
07:08 C'est bon, Antoine, ça va ?
07:09 Bon, alors je le passe à Francis.
07:11 Je dis Francis, prends Antoine Dullery parce que je n'ai pas le temps.
07:13 - Et c'est des Chirac.
07:14 - Et je vois Francis qui dit, merci, monsieur le président.
07:17 Merci, merci, merci.
07:19 - Et dites-moi, vous avez commencé le théâtre très, très tôt.
07:22 C'était pour apprendre le français, c'est vrai ?
07:24 - En fait, ma mère nous avait inscrits, moi et mes soeurs,
07:27 elle avait trouvé un flyer qui disait cours de théâtre, texte français,
07:33 études des textes de la littérature et correction d'accent.
07:38 Et même pour les gens qui bégayaient ou les gens qui avaient des problèmes,
07:41 ils corrigeaient les dictions et tout ça.
07:43 Et donc, elle nous a inscrits toutes les trois et c'est comme ça que j'avais 12 ans.
07:47 C'est comme ça que j'ai commencé à jouer.
07:48 - Vous saviez déjà que vous vouliez être comédienne ?
07:50 - Non, pas du tout.
07:51 - Pas du tout ?
07:52 - Non. Je m'amusais à ça, je déguisais beaucoup,
07:55 je faisais beaucoup de petits spectacles et tout.
07:57 Non, parce que je suis venue vraiment pour rester deux ans, trois ans en France.
08:00 Donc, ce n'était pas quelque chose qui me...
08:03 Mais à partir de ce cours de théâtre, j'ai continué jusqu'à maintenant.
08:08 - Je suis ministre dans ce jeu de l'amitié.
08:09 Pour le jeu de l'anecdote, vous parlez plusieurs langues, Christiana,
08:12 mais on va dire portugais déjà et français, c'est déjà pas mal.
08:16 L'espagnol, en revanche, vous ne savez pas dire couverture en espagnol.
08:18 - Oui, oui.
08:19 - Vous expliquez pourquoi ?
08:20 - Oui, un jour, je pars avec des copines à Barcelone
08:23 et puis on prend une chambre comme ça pour toutes les trois,
08:26 parce que voilà, avec des copines du lycée.
08:28 Et j'étais celle qui parlait le mieux espagnol.
08:31 Et au milieu, vers une heure du matin, il me manquait une couverture.
08:34 Donc, j'appelle la réception pour demander
08:37 "Est-ce que vous pouvez, donc, je dis en espagnol, por favor, me gustaría ver..."
08:41 Et je n'ai pas le mot couverture dans le vocabulaire.
08:46 Alors, je dis...
08:48 "Me gustaría ver una..."
08:51 Alors, je vous le fais en espagnol,
08:53 "Una cosa así para calentarme durante la noche."
08:58 C'est quelque chose qui le tient chaud.
09:00 Et lui me dit "Tengo yo."
09:02 - Il s'est proposé lui-même.
09:04 - Il s'est proposé lui-même.
09:05 - Cristiana, avant de pouvoir vivre du Tad,
09:06 vous avez fait du babysitting avec vos soeurs.
09:08 Vous vous souvenez de la petite Adriana ?
09:10 - Oui, bien sûr.
09:11 - Elle se souvient de vous, elle.
09:12 - Ah !
09:13 - C'est pas donné à tout le monde d'avoir Cristiana réalée comme sa babysitter.
09:17 Elle et ses soeurs, c'était trop cool.
09:19 Avec Mariana, on dansait les chorégraphies de Madonna.
09:22 Avec Adriana, on s'engueulait toujours.
09:24 Avec Loulou, c'était toujours hyper cool.
09:26 Mais Cristiana, elle m'emmenait toujours acheter des bonbons à l'épicerie d'à côté.
09:30 Donc forcément, c'était ma préférée.
09:32 Chris, j'ai une question à te poser, j'ai honte.
09:34 Tu te souviens de quelque chose que je t'ai piqué qui était tellement, mais tellement joli ?
09:38 Bon.
09:39 Écoute, j'espère te voir très, très bientôt au théâtre.
09:42 Je t'aime, un gros bisou et à plus, salut.
09:45 - Alors, c'était quoi ?
09:46 - Je sais pas du tout ce qu'elle m'a piqué.
09:47 - C'était un rouge à lèvres.
09:48 - Ah ouais.
09:49 - Voilà, vous le savez maintenant.
09:50 - J'ai cru que vous manquiez un rouge à lèvres.
09:51 C'était elle qui pensait être votre amie.
09:54 On a une autre petite surprise pour vous.
09:55 Une copine que vous trimballiez sur les plateaux de tournage.
09:58 Vous voyez de qui on parle ou pas ?
09:59 - Une copine ?
10:00 - Ouais.
10:01 - Ah, Marie-Angèle.
10:02 - Eh ben, c'est elle.
10:03 - Bonjour, Chris.
10:05 Surprise.
10:06 Et j'ai 30 secondes pour raconter une anecdote.
10:10 Celle qui me vient en tête, on avait 13, 14 ans.
10:14 Tu te rappelles, tu m'avais demandé de t'accompagner sur le tournage d'une série française.
10:19 Est-ce que tu te rappelles de quelle série déjà ?
10:21 Et là, quand on est arrivé sur place et qu'on est tombé sur lui,
10:24 cet acteur absolument sublime, on a été toutes chamboulées.
10:28 Et quand il a tombé la chemise pour se changer entre deux prises,
10:31 tu vois de qui je parle ?
10:34 - C'était qui ?
10:35 - Gérard Lanvin.
10:36 - Ah, pas mal, Gérard Lanvin.
10:37 - En fait, j'avais 13 ans, je faisais mais vraiment un tout petit rôle
10:40 dans un téléfilm de Philippe Lefer.
10:42 - Sympa, Gérard Lanvin.
10:43 - Et quand on est arrivé sur le tournage, il fallait se déshabiller, se changer.
10:47 Puis il y avait Gérard Lanvin qui, lui, il m'a rencontré,
10:50 il a tout fait, il a écrit Biscotto et tout, je me souviens.
10:53 - Bon, Christiane Ariadne, vous avez grandi avec les télénovellas,
10:55 ces séries brésiliennes qui cartonnent, et dont est venu nous parler Benoît Lagann.
10:59 - Oui, parce que les télénovellas, on a une image de télénovellas,
11:02 ces feuilletons genre soap opéra, avec des romances exacerbées
11:06 qui nous viennent du Brésil.
11:08 - Le Brésil est un producteur de télénovellas depuis 70 ans.
11:13 Alors les télénovellas, comment vous, vous les définiriez ?
11:16 Parce que nous, on a une image de télénovellas, vraiment,
11:18 c'est en gros des histoires de cœur, des histoires d'amour qui ne finissent plus.
11:23 - Un peu surjouées.
11:24 - Voilà, un peu surjouées.
11:25 Vous, comment vous définiriez la télénovella, vu que vous en avez beaucoup regardé ?
11:29 - Alors, moi j'adore, moi je suis très à novellas.
11:31 Ce qu'on appelle au Brésil, les novellers, c'est-à-dire que moi j'adore.
11:35 C'est ma culture, moi j'assume complètement.
11:38 - C'est du feuilleton quotidien.
11:39 - J'ai un abonnement à la Globo sous mon ordi pour regarder, enfin bref.
11:44 - Et les Globo, c'est la grande chaîne brésilienne.
11:46 - C'est la grande chaîne, oui, les grandes novellas.
11:48 C'est vrai que bon, c'est très culturel.
11:50 Alors ce qui est bien aujourd'hui, enfin nous on voit toujours les vieux trucs,
11:54 encore filmés bizarrement et tout, mais il y a des moyens colossaux maintenant
11:58 et il y a de très grands acteurs de théâtre.
12:00 - Mais Christiana, vous ne trouvez pas que parfois c'est un peu surjoué ?
12:04 - Je pense, vous savez ce que je crois ?
12:06 Alors déjà, c'est les Brésiliens qui parlent comme ça.
12:08 Déjà on est…
12:10 - C'est vrai ?
12:11 - Non mais regardez les Brésiliens qu'on voit, qu'on connaît en France,
12:14 ils sont très expansifs, ça parle fort, c'est comme ça.
12:18 Et le doublage français, du coup, quand on va doubler dans le rythme,
12:23 ben on est obligé d'être comme ça.
12:25 - Mais on est d'accord, parce que ça c'est un cliché quand même,
12:28 parce que les grandes télénovellas au Brésil ont raconté des choses,
12:31 par exemple, politiques de façon très forte.
12:33 La première esclave qu'on montre à la télévision dans les années 70,
12:36 l'esclave Isaora par exemple, le premier couple homosexuel,
12:39 enfin il y a beaucoup de sujets qui sont portés dans la société grâce aux télénovellas.
12:43 - Oui, et puis ça lance des modes aussi, c'est vraiment un truc un peu précurseur.
12:47 Parfois quand la novella est très moderne,
12:50 parce qu'après il y a les historiques comme Isaora et tout ça,
12:53 mais ça lance aussi des modes, Dancing Days ou je ne sais plus lequel,
12:57 - Oui Dancing Days, c'est ça.
12:58 - Ah ben voilà, je crois que c'est Dancing Days, ça lançait le…
13:01 - Gilberto Braga, grand auteur de télénovellas.
13:03 - Je me demande si c'est celle-là, oui, c'est les boîtes de nuit à roller.
13:07 - Oui. - Voilà, ça lançait du coup la mode des boîtes de nuit à roller.
13:10 - Vous êtes incollables, c'est incroyable. - Ah ouais ?
13:12 - Incroyable. Merci beaucoup. Merci Christiane Arielli.
13:14 - Merci à vous.
13:15 - Un tramway nommé Désir, c'est à partir du 31 janvier au Théâtre des Bouffes parisien.
13:18 Merci beaucoup d'avoir été avec nous.

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