Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France insoumise, était l'invité de Benjamin Duhamel dans C'est pas tous les jours dimanche sur BFMTV.
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00:00 Parce qu'il y a une limite à ce qu'on peut supporter comme homme,
00:03 des accusations qui sont portées contre soi, il y a une limite.
00:06 Je n'ai jamais accepté aucune forme d'acte terroriste, jamais !
00:12 Vous m'entendez ? Et pas plus cette fois-là qu'une autre.
00:14 Et c'est la raison pour laquelle mon premier tweet dit "cessez le feu"
00:19 parce qu'immédiatement on savait tout ce qui était en train de se produire.
00:22 J'ai dit que j'étais plein de compassion pour les populations civiles
00:26 qui subissent tout ça, elles n'y peuvent rien.
00:28 – Et vous n'avez pas voulu qualifier le Hamas de mouvement terroriste.
00:30 On ne va pas refaire le débat ici. – Alors ne le refaites pas !
00:32 – Non mais je précise et je vous rappelle…
00:34 – Oui, oui, vous ne précisez rien du tout, vous diffamez !
00:37 – Non Jean-Luc Mélenchon, attendez, je pose des questions,
00:40 on est sur des sujets sérieux, droit d'action, d'adresse…
00:42 – Oui alors donnez-vous éviter les caricatures grotesques.
00:44 – Ce n'est pas une caricature. – Est-ce que je peux répondre à votre question ?
00:46 – Vous pouvez répondre mais je rappelle que dans la foulée du 7 octobre
00:48 vous n'avez pas souhaité qualifier le Hamas de mouvement terroriste.
00:51 Est-ce que je me trompe ?
00:52 – Écoutez, est-ce qu'on peut répondre à votre question ?
00:54 – Est-ce que je me trompe ?
00:55 – Est-ce que je peux répondre à votre question ?
00:57 – Allez-y, répondez, allez-y.
00:59 – Je ne veux pas de débat dans lequel il s'agit de faire le procès des gens.
01:04 Voyez-vous, la situation est terrible,
01:06 il y a un massacre ininterrompu depuis plus de 100 jours,
01:09 il y a une menace sur la frontière sud du Liban,
01:12 nous sommes en train de parler d'un risque de guerre généralisée,
01:15 je ne mets pas en cause l'État d'Israël,
01:17 je mets en cause le gouvernement de M. Netanyahou,
01:20 je ne mets pas en cause la judéité, comment pourrais-je le faire ?
01:23 On nomme quoi ?
01:24 Qu'est-ce qui me prendrait tout d'un coup ?
01:26 Moi qui partage une partie de ma famille avec eux.
01:28 Alors, qu'est-ce que ça veut dire tout ça ?
01:31 Il faut partir des faits, essayer d'y répondre avec intelligence.
01:34 Pourquoi la Cour internationale de justice est si importante ?
01:38 Parce que c'est une cour de justice, pas une guerre.
01:41 Et vous avez dans la salle, d'un côté l'Afrique du Sud qui porte plainte,
01:44 elle est partie prenant à l'accord,
01:46 et de l'autre côté les représentants d'Israël qui sont là.
01:49 Et on se comporte comme des êtres humains,
01:51 il y a d'un côté des avocats, de l'autre côté des avocats.
01:54 Il y a un accord, même les gens qui sont dans les tribunes,
01:57 le nombre est limité par les deux.
01:59 Donc c'est ça qui est beau, mieux vaut le droit que la force.
02:03 Et quand la Cour intervient et elle dit, qu'est-ce qu'elle a dit ?
02:05 Il ne faut pas lui faire dire des choses qu'elle n'a pas dit.
02:07 Elle a dit "il y a un risque génocidaire", pas "il y a un génocide",
02:11 cette affaire-là continue la discussion.
02:13 – Alors, Jean-Luc Mélenchon, je me permets juste,
02:15 pour ceux qui nous regardent, vous disiez vous,
02:18 que vous étiez dans un entretien à Orient 21, à Gaza,
02:21 ce n'est pas de la légitime défense mais un génocide.
02:23 Ce n'est pas ce que dit la Cour internationale de justice.
02:25 – En effet, la Cour dit qu'il y a un risque,
02:29 mais qu'elle va trancher sur le génocide.