Des barrages se lèvent et la circulation reprend samedi 27 janvier sur certaines autoroutes, mais les agriculteurs, loin d'être tous satisfaits des annonces du gouvernement, s'interrogent sur la suite de leur mouvement. Certains ont déjà prévu de "monter à la capitale" dès lundi, pour une action au marché de Rungis.
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00:00 Oui tout à fait, on se trouve sur la 16 à Beauvais à une soixantaine de kilomètres de Paris.
00:05 Et je me trouve justement avec Michael Moss qui est un jeune agriculteur, éleveur laitier en agriculture biologique.
00:10 J'aimerais bien savoir un petit peu pourquoi vous avez décidé ici, vous êtes encore plus d'une cinquantaine,
00:14 pourquoi vous avez décidé de rester et de ne pas lever le barrage, contrairement à par exemple la 64 dans le sud ?
00:19 Tout à fait, alors on a décidé de rester ici parce que les annonces que nous a faites le Premier ministre hier soir ne nous suffisent pas.
00:25 On reste sur notre fin, clairement on reste sur notre fin.
00:28 Dès le début du mouvement on avait dit que l'action serait crescendo et montrer crescendo et qu'on voulait des actes et non pas des paroles.
00:35 Hier on a eu un beau discours, on a eu de belles paroles, mais dans ce discours il n'y a rien de concret, il n'y a pas de date, il n'y a rien de précis.
00:41 On en veut plus.
00:42 Qu'est-ce que vous attenderiez justement concrètement de la part du gouvernement pour lever ce barrage ?
00:47 Plusieurs points. Dans les principaux, la suppression des 4% de GCR que l'Europe veut nous imposer.
00:55 Alors oui on nous dit que c'est l'Europe qui gère, mais on va toquer à la porte de l'Europe, on se débrouille pour y aller, pour se mobiliser.
01:01 Il faut que le gouvernement se bouge et aille voir l'Europe pour leur dire qu'on n'est pas d'accord.
01:05 C'est eux nos représentants à la base, c'est eux nos représentants, donc il faut qu'ils se bougent pour nous.
01:09 Le respect de la loi EGalim. La loi EGalim n'est toujours pas respectée aujourd'hui et le gouvernement est le premier à ne pas montrer l'exemple.
01:17 Théoriquement, 20% de l'alimentation des collectivités locales doit être fournie par de l'agriculture biologique et de l'agriculture locale.
01:25 Ce n'est pas le cas aujourd'hui.
01:26 Nous quand on ne respecte pas les lois, on est puni. Le gouvernement n'est pas puni. Il est censé faire respecter les lois.
01:31 Donc c'est pour ces raisons-là qu'on peut voir justement sur ces images que vous êtes bien installés là, le camp est plutôt bien installé.
01:37 Qu'est-ce que vous avez organisé justement pour pouvoir rester le plus longtemps possible ?
01:40 Parce que si je comprends bien, vous allez rester au moins jusqu'à lundi avant d'avoir des nouvelles recommandations.
01:45 C'est ça de la part de la FNSA ?
01:46 Tout à fait. Alors c'est en cours. Nos représentants sont en train de discuter pour voir un petit peu l'organisation qu'on va avoir en début de semaine.
01:52 Là, on sait que samedi-dimanche, on est un petit peu plus cool.
01:55 On s'est rapprochés de Beauvais pour que les éleveurs puissent faire leur boulot plus facilement en faisant les allers-retours.
02:01 Mais on est prêts à rebouger dès lundi. On attend les consignes.
02:03 C'est-à-dire que concrètement, aujourd'hui, pour pouvoir rester et tenir ce barrage, vous avez organisé un système de remplacement, c'est ça, dans les fermes ?
02:10 On fait un système de rotation. Les éleveurs arrivent encore à faire leur boulot pendant la journée sur leurs exploitations et reviennent sur le bivouac le soir et le midi.
02:19 Très bien. Merci beaucoup. Donc, vous pouvez le voir ici. On s'attend encore à tenir jusqu'à au moins lundi en attente des recommandations de la FNSA pour savoir s'ils veulent aller vers Paris ou pas.