• il y a 11 mois
Gabriel Attal et Jérôme Bayle s'expriment sur l'A64, après les annonces du Premier ministre.

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Transcription
00:00 Bon, je pense que vous avez entendu tous les annonces qu'on a eues cet après-midi.
00:08 Je voulais personnellement vous remercier à tous parce que ça fait plus de 7, 8 jours qu'on est là.
00:18 8 jours qu'on a oeuvré pour montrer une belle image de l'agriculture et montrer qu'on était des agriculteurs avec des valeurs.
00:25 Et j'avais titillé M. le Premier ministre et M. le ministre de l'Agriculture.
00:34 Je pense que j'ai pas été trop tendre avec eux. Mais bon, on est du Sud, on est à Péramang et on parle des fois un peu fort.
00:43 En tout cas, je voulais vraiment vous remercier. Remercier de nous avoir respectés.
00:49 Parce qu'à mon âme, on m'a montré leur propre respect. Il y avait un schéma télévisé, je sais pas si vous l'avez vu.
00:58 Il y avait la photo de mon tête d'un côté et la photo de la tête de l'autre.
01:03 Et il y avait écrit "Le match est vu entre le chef du gouvernement, Gabriel Attac, et le leader de l'arrivée de l'agriculture, Jean-Noël Baillefort".
01:13 Donc, le lendemain, il y a un gouvernement qui m'a envoyé la photo et j'ai dit "Vous pouvez me faire passer avec ça, c'est que j'aime pas perdre".
01:23 Donc, il y a un venin ici, il y a un venin dans l'autre de la gare. C'était déjà une propre petite histoire.
01:34 Mais il y en a une autre derrière et surtout celle que je vais retenir. Bien sûr, il y a celle des amants, ça.
01:42 Mais il y a celle qu'on a gagnée ensemble, c'est l'aventure humaine.
01:47 Parce que je pense que ce 16 janvier 2024, et ce coup de gueule de la super-tour, je pense qu'il restera pour un moment engrangé dans nos mémoires.
01:58 En tout cas, je vais pas reprendre la parole ce soir à part qu'on chante sûrement, mais je pense que vous pouvez être fiers de vous.
02:09 Moi, j'ai fait que le porte-parole, j'ai fait que passer à la télé, parce que bienfaite.
02:16 Et franchement, si j'ai pas craqué, c'est parce que dans vos regards, dans votre détermination, je savais que vous me lâcherez pas.
02:26 En tout cas, merci à vous et vous pouvez être vraiment fiers de vous.
02:30 (Applaudissements)
02:41 Bonsoir à tous et à toutes. Merci de m'accueillir ici.
02:47 Moi, si je suis venu ici d'abord, c'est pour une chose très simple.
02:52 C'est pour vous dire que je sais que si vous êtes ici depuis plusieurs jours et plusieurs nuits, vous y allez pas de l'idée que
02:59 aucun d'entre vous n'a passé ses jours et ses nuits ici par plaisir, bloqué une autoroute par plaisir, à s'éloigner de son exploitation par plaisir.
03:10 Moi, quand j'ai été Premier ministre, j'ai dit que je voulais battre pour tous ces Français qui se lèvent tous les matins pour bosser,
03:16 qui n'ont pas leurs heures, qui sont toujours au rendez-vous de leurs responsabilités.
03:21 S'il y a des Français parmi les Français qui sont le symbole de cette France-là, c'est les agricultrices, les agriculteurs, les éleveurs, les éleveuses,
03:29 c'est aussi nos pêcheurs, c'est vous toutes et vous tous qui êtes toujours au rendez-vous de vos responsabilités pour le pays.
03:35 (Applaudissements)
03:42 Je sais que c'était long, je sais que c'était difficile. J'ai vu qu'il y a des familles ici.
03:47 Et je sais que si vous étiez ici, encore une fois, ce n'était pas par plaisir. C'était pour défendre votre métier, défendre votre passion, défendre votre vocation,
03:55 mais aussi pour défendre notre pays. Parce que j'ai eu l'occasion de le dire tout à l'heure, sans paysans, il n'y a pas de pays.
04:02 Sans nos agriculteurs, on n'est plus la France. Je sais bien que le malaise qui vous a conduit ici vient de loin.
04:10 Évidemment, à la mesure sur le gène, je vais y revenir, je sais que c'est beaucoup plus que ça.
04:17 C'est l'empilement des normes, c'est la succession des recours, c'est le sentiment au fond que vous avez envie de faire une chose simple, votre métier,
04:26 et qu'en fait, vous n'êtes pas trop dans les roues et que vous avez le sentiment de passer quasiment plus de temps à remplir des formulaires
04:32 et à faire de l'administratif qu'à pouvoir faire votre métier et votre passion.
04:36 Je sais que ça vient de loin, et je sais que pour vous montrer que ça change, il va falloir des actes.
04:45 C'est des paroles, vous en avez déjà entendu. Jérôme Béden a dit ce matin...
04:50 -Vaille, vaille, là, je te parle. -Vaille, j'ai entendu ce matin.
04:53 Jérôme Béden, ce matin, a dit, j'ai entendu, il a dit "on ne change pas de ça en deux ou trois jours".
04:59 C'est une évidence, on peut prendre une direction. Et moi, ce que je suis venu vous dire, c'est que là, on change d'état d'esprit.
05:05 Et on prend une nouvelle direction. J'ai annoncé ma 10e mesure de simplification. Pour certains, ça faisait des années qu'on les réclamait,
05:12 qu'elles aient été réclamées par des éleveurs, par des agriculteurs, pour réduire tous les délais, pour réduire aussi tous les recours
05:20 qui peuvent vous empêcher de faire votre travail et de développer votre projet pour développer vos exploitations.
05:24 Ça fait des années qu'on en parlait, pour certains. Je les ai annoncés, là, il y a des crédits qui sortent maintenant.
05:30 Et ensuite, c'est un changement d'état d'esprit et une nouvelle méthode. Là-bas, pendant trois semaines, au niveau national, avec parfaitement Christophe Echu,
05:38 il va y avoir des réunions quasiment tous les jours avec la présidence des agriculteurs pour regarder, norme après norme, comment on simplifie.
05:45 Procédure après procédure, comment on simplifie. Et cette méthode-là, on va la déployer dans tous les départements.
05:50 Et ici, en Gare, ça a déjà commencé ces derniers jours. Réunion avec le préfet qui est là, ça va continuer.
05:57 Il y a déjà quatre rédépréfectos qui sont venus. Et ça, ça va avoir lieu dans toute la France.
06:02 Et moi, je le dis, et vous pouvez tout le croire aujourd'hui sur parole, mais je le dis, on ne se décevra pas de ce point de vue-là.
06:09 Les actes seront rendus bons, j'en ai annoncé une première série. Et ensuite, il y a la question du GNR.
06:17 Moi, j'ai entendu ce qui a été dit sur le terrain. C'est quoi le sens d'une réforme où l'État augmente une taxe
06:26 où il dit en fait qu'on ne le fait pas pour enrichir l'État parce qu'on va reverser le produit de la taxe aux agriculteurs,
06:32 mais tous les agriculteurs et les éleveurs paient la taxe, mais tous les agriculteurs et les éleveurs vont recevoir le produit de la taxe.
06:38 Donc il y en a qui vont payer la taxe sans recevoir la compensation. Ça, c'est juste pas possible.
06:44 Et donc j'ai annoncé et j'assume totalement cette décision. On annule cette hausse de taxes qui était prévue.
06:50 Je sais que c'était attendu par vous. C'est une mesure de justice. Et en plus de ça, on prend d'autres mesures,
06:55 parce que je sais que c'était des revendications, pour simplifier les choses. Pour bénéficier des générations,
07:00 il fallait remplir des formulaires et attendre un an plus tard. Là, avant l'été, ça va passer au pied de facture.
07:06 Il n'y aura plus des formulaires à remplir et ça sera de la trésor en plus. Et là, on va verser une avance de trésor pour remettre la trésorerie dans les exploitations.
07:14 Et puis après, il y a tous les combats. On va continuer à venir au niveau européen. Et là aussi, je sais que c'est des combats qui vous mobilisent.
07:21 Je peux vous dire que le président de la République, que j'ai encore eu là, il est totalement mobilisé pour défendre nos positions au niveau européen,
07:27 sur les jas-chères, sur les terris. Il est totalement mobilisé aussi pour se bauser la signature de ce traité de Verkostov,
07:34 pour protéger notre agriculture. Et oui, on va continuer à agir pour des clous-miroirs, pour pas qu'on puisse importer des produits
07:41 qui sont traités avec des choses qu'on interdit à nos éleveurs, à nos agriculteurs en France.
07:47 Et oui, on va continuer à se battre et à dire que les surtranspositions, à un moment, ça va. C'est bien d'être les bons élèves.
07:54 Mais à un moment, il faut que tout le monde suive. Et là-dessus, c'est pareil, on tiendra notre parole. Je ne vais pas être beaucoup plus long,
08:00 je ne vais pas refaire le discours que j'ai fait tout à l'heure. Mais je vous dirai une chose, c'est que si on fait tout ça, c'est pour vous.
08:07 Si on fait tout ça, c'est pour notre pays. Et si on fait tout ça, c'est aussi pour la jeunesse.
08:13 Et moi, j'ai vu là, en passant, plein de jeunes agriculteurs, même de futurs chiades et des tout-petits.
08:19 C'est aussi pour eux qu'on fera. C'est aussi pour eux qu'on fera. On se bat pour les jeunes. Parce que se battre pour les jeunes,
08:28 on va encore prendre des mesures, on y travaille avec Marc, pour leur installation, pour faire en sorte qu'il soit plus facile de s'installer
08:34 et de reprendre une affaire, une exploitation. C'est se battre pour la pérennité de notre modèle.
08:40 Je sais qu'on est dans le département où il y a le plus jeune président de chambre d'agriculture.
08:46 Et vous avez le plus jeune Premier ministre. Je crois même que c'est la première fois qu'il y a un Premier ministre qui aura l'âge de la jeune agriculteur.
08:52 Il a 35 ans, moi j'en ai 34. Il me reste deux mois pour adhérer. Et tout ça, pour vous dire qu'on va continuer à agir pour la jeunesse, pour notre pays,
08:59 et pour vous toutes et vous tous. Alors merci à tous de vous battre pour votre métier. Merci à tous d'être au rendez-vous de vos responsabilités.
09:06 Et merci à tous de nous rendre si fiers de notre pays. Merci.
09:10 (Applaudissements)
09:17 Juste un petit truc. En fait, si on s'est battu, c'est pour arrêter tout ça.
09:25 En haut, toutes les 12 heures, on ne perd ni personne. C'est simplement pour ça qu'on s'est battu.
09:30 Et M. le préfet qui est présent ici avec nous, je sais que d'autres jours, vous vous serez quitté peut-être par son héritière.
09:39 Mais maintenant, je vais vous demander un truc. Quand vous m'avez dit que vous partiez, je vous ai dit non.
09:44 Eh bien, ce soir, je vous annonce que je ne pars pas non plus. Mais de l'ennemi, l'autre compte ne peut pas circuler.
09:50 (Applaudissements)
09:54 Et en plus, vous avez les idées de l'année futur dans les bras. Et ne comptez pas nous mettre les arêtes. Autrement, on ronfle le compte.
10:03 (Rires)
10:05 Merci à vous tous. Et maintenant, on va passer les grandes soirées.
10:09 (Applaudissements)

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