Censure partielle de la loi immigration: "Cette décision est scandaleuse", pour Nadine Morano

  • il y a 8 mois
Le Conseil constitutionnel a censuré plus d'un tiers des articles de la loi immigration, décriée par une partie de la sphère politique. Des articles liés au regroupement familial, aux étudiants étrangers ou à l'accès aux prestations sociales sont notamment concernés. 

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Transcript
00:00 Vous savez, c'est surtout aux Français qu'on n'accorde pas cette victoire,
00:03 puisque les Français sont absolument d'accord pour maîtriser fermement l'immigration,
00:10 et en très grande majorité.
00:12 Là, on voit bien qu'Emmanuel Macron, lorsqu'il dit dans sa dernière allocution
00:17 qu'il faut le réarmement de la France, c'est le premier à désarmer le pays,
00:21 et notamment sur la question migratoire.
00:23 Hier sont tombés les chiffres de l'immigration, c'est encore un record historique.
00:28 326 000 titres de séjour et 187 000 demandes d'asile.
00:33 Emmanuel Macron explose tous les records.
00:35 Il y a environ 500 000 étrangers...
00:38 - Les Républicains ne sont pas passés.
00:40 - Pardon ?
00:41 - Là, ce sont les propositions des Républicains qui ne sont pas passées.
00:43 Vous vous y êtes mal pris, au final ?
00:45 - Ah non, on ne s'y est pas mal pris.
00:46 Moi, je trouve que, si vous voulez, cette décision est proprement scandaleuse,
00:51 et Laurent Wauquiez a raison de dire, dans l'interview qu'il a donnée ce matin dans Le Parisien,
00:56 de dire qu'il faut redonner au Parlement le dernier mot.
01:00 Parce que là, en l'occurrence, vous voyez ce qui me choque,
01:03 dans cette décision du Conseil constitutionnel,
01:05 dont on voit bien que c'est une action très politique, en fait.
01:10 C'est un coup politique entre M. Fabius et M. Macron.
01:13 - Vous avez un accord ?
01:15 - Pardon ?
01:15 - Il y a eu un accord entre Laurent Fabius ?
01:17 - Ah bah moi, cette décision, elle me choque profondément d'un point de vue de fond, si vous voulez.
01:22 Parce qu'en 2008, avec Nicolas Sarkozy, nous avions procédé à une révision constitutionnelle,
01:28 et nous avions introduit le dispositif qui consiste à dire qu'en première lecture,
01:33 tout amendement est recevable s'il présente un lien, même indirect, avec le texte.
01:40 Donc c'est clair, le texte s'appelait "Contrôler l'immigration, améliorer l'intégration".
01:45 Donc moi, je prends les Français à témoin.
01:47 Vous venez de dire, tous les textes, tous les articles qui ont été censurés,
01:52 c'est des articles qui permettaient justement de contrôler l'immigration,
01:57 et on voit bien qu'en fait, par un tour de passe-passe politicien,
02:01 le Conseil constitutionnel, qui ne s'attaque d'ailleurs pas au fond, mais uniquement à la forme,
02:06 eh bien maintenant, on est en France, dans un pays où les représentants du peuple,
02:11 c'est-à-dire les parlementaires, alors qu'on voit le travail extrêmement important
02:15 qu'ont fait les sénateurs avec M. Rotaillot, qu'ont fait les députés avec M. Marlette et avec Éric Ciotti,
02:22 tout ce travail qui a été fait de durcissement du texte, qui correspond à un besoin absolument nécessaire,
02:28 fait qu'on balaye tout ça d'un verre de main.
02:31 Donc, quel pouvoir ont encore les représentants du peuple ?
02:37 Dites-le-moi, entre 23 et 49,3, et ça, je veux dire,
02:42 Aujourd'hui, à quoi servent les représentants de la nation s'ils ne peuvent plus l'échapper ?

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