• il y a 10 mois
La préfecture d'Agen a été la cible des agriculteurs après une réunion infructueuse entre des leaders du mouvement, le préfet de Lot-et-Garonne et un représentant du ministère de l'Agriculture. Du lisier a été déversé sur la préfecture et des feux allumés à son entrée. Plus tôt dans la journée, du foin avait également été déversé à l'intérieur d'un restaurant McDonald's

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Transcription
00:00 — Là, vous venez d'attaquer quand même un symbole de l'État, là, avec les pneus, le fumier, le lisier, le feu. Parce que c'est la préfecture.
00:07 — Mais pas du tout. Pas du tout. Écoutez. Mais c'est la préfecture, bien entendu. Mais je vous invite à venir sur le terrain,
00:15 venir voir qu'il y a un feu devant la préfecture, hein. Il y a du lisier sur les murs. Avec un coup de karcher, ça s'enlève.
00:25 — Mais alors pourquoi les pompiers n'interviennent pas ? — Tout ça est bien géré et bien proportionné.
00:30 Eh bien ils interviennent pas, justement, parce qu'ils savent que le danger n'est pas là. Tout simplement.
00:35 Il faut arrêter de raconter n'importe quoi. Les personnes qui disent que la préfecture de l'Ottawa est en danger...
00:42 Écoutez, j'échange suffisamment avec le préfet. On négocie en permanence. — Non. On dit pas que c'est en danger.
00:47 On dit pas que c'est en danger, Mme Duc. On dit que c'est attaqué et dégradé. — La préfecture ne crée rien.
00:52 — Mais Mme Duc... — Non, elle n'est pas dégradée du tout, la préfecture. Oui.
00:56 — Le lisier sur les façades, on peut pas dire que c'est un lambellis, quand même.
01:03 — Le lisier sur les façades... Pardon, hein. Le lisier, c'est de la merde. Donc un coup de karcher, et c'est fini.
01:10 Donc je vous invite à venir un peu à la campagne pour voir comment ça se passe.
01:14 — Alors Karine Duc... — Écoutez, écoutez... — Ce mécontentement, on entend bien cette colère, mais qu'attendiez-vous du préfet du Lot-et-Garonne ?
01:26 Parce que finalement, il n'avait pas, j'imagine, grand-chose à vous dire, puisque pour l'instant, on n'a pas les arbitrages du gouvernement.
01:35 — Alors les arbitrages du gouvernement, on ne les a pas parce qu'ils veulent pas les communiquer.
01:39 Le préfet nous a demandé de venir parce qu'il savait très bien qu'on était à un point culminant de notre colère.
01:47 Il nous a demandé de venir. Il nous a fait faire une visio. On lui a demandé qu'à l'issue de cette visio, il fallait...
01:53 Et je pense que c'est pas une demande conséquente qu'au bout de ces nombreux jours de colère d'avoir quelques éléments tangibles
02:02 à communiquer à nos troupes pour faire en sorte qu'ils puissent garder espoir et se mobiliser avec un peu plus de retenue. On n'a rien.
02:11 Ils étaient en train encore de nous demander de leur faire des propositions. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire... Est-ce qu'ils bossent réellement
02:18 dans les ministères ? Et la date de vendredi pour faire des annonces, ça veut dire quoi ? Il n'y a pas eu assez de circonstances malheureuses ?
02:27 Il n'y a pas eu assez de colère ? Les agriculteurs se mettent en danger, malheureusement, sur les routes et autoroutes de France ?
02:35 Jusqu'où va-t-il falloir aller ? Aller jusqu'à vendredi, c'est prendre beaucoup trop de risques. La colère est énorme, la colère est immense.
02:43 Et l'État, s'il ne fait pas, s'il n'envoie pas quelques mesures là, il sera considéré... Il l'est déjà considéré, mais il ne fait pas de pas vers nous.
02:53 Et il sera considéré comme être complètement déconnecté et contre les agriculteurs.
02:58 — Karine Duc, vous êtes coprésidente de la coordination rurale. On voit bien que le mode d'action que vous avez employé aujourd'hui à Agent n'est pas celui de la FNSEA,
03:07 qui d'ailleurs ne cautionne pas ce qui se passe à Agent. Comment expliquez-vous cette différence d'approche ?
03:14 — Écoutez, la FNSEA, il cautionne pas... Je pense que l'ensemble de ses troupes et des agriculteurs qui sont sur le terrain, eux, cautionnent, par contre.
03:24 C'est pas parce que le président national a décidé de pas cautionner que son terrain ne le cautionne pas. Je pense qu'il y a des actions tout à fait...
03:31 Peut-être d'intensité moindre, mais tout aussi importantes partout en France. On n'est plus dans des revent... Le président de la FNSEA ne devrait plus être
03:42 dans ses guéguerres syndicales. Aujourd'hui, ce qu'on veut, c'est sauver l'agriculture française. Donc ces débats-là, il faut les arrêter.
03:49 — Mais là, quelles sont les suites du mouvement, là, chez vous, Karine Duc, à Agent ? Que va-t-il se passer dans les heures à venir ?
03:59 — Ah ben là, des agriculteurs sont repartis déverser massivement des déchets partout sur le secteur Agenet, partout sur les services représentatifs
04:11 de l'État, partout sur tous ceux qui contraignent et tuent l'agriculture et les agriculteurs, la MSA, les banques, etc. Ils vont déverser à nouveau
04:22 leur colère, à défaut d'avoir des éléments tangibles. Et écoutez, on pourra pas rester comme ça, mobilisés, sans avoir des éléments et sans que
04:32 la situation se dégrade. Donc ils ont les cartes en main. Qu'ils envoient un communiqué, qu'ils envoient qu'ils fassent des annonces,
04:39 ou des annonces, on va dire, généralistes, ils feront le détail vendredi. Mais vendredi, attention, plus on attend, plus il va falloir
04:48 qu'elles soient costaudes, les mesures.

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