• il y a 11 mois
La mobilisation des agriculteurs s'est amplifiée mercredi avec une multiplication des blocages pour obtenir des "réponses concrètes" du gouvernement à leur "rage", alimentée mardi par les décès accidentels d'une éleveuse et de sa fille sur un barrage routier.

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Transcription
00:00 Plus de 70 heures de travail par semaine et un salaire plus qu'insatisfaisant.
00:05 Voilà ce que nous décrit Titouan, installé depuis fin 2018.
00:09 Moi si j'arrive à me sortir maximum 900 euros par mois, c'est le maximum.
00:14 15 hectares de pommes, 10 hectares de noisettes, des céréales
00:17 pour ce jeune arboriculteur du Lot-et-Garonne passionné
00:20 qui nous décrit les difficultés de son activité.
00:23 C'est compliqué, par exemple on va avoir des coûts de revient sur moi personnellement en pommes
00:27 qui sont très élevés et on ne peut pas lutter contre des coûts qui sont, par exemple en Pologne,
00:31 qui sont beaucoup moins élevés. Ils ont le droit d'utiliser des produits que nous on n'a pas le droit
00:35 mais on les retrouve sur notre marché.
00:38 On nous dit d'utiliser certains cahiers des charges que d'autres ne respectent pas.
00:45 C'est tout ça, tout ça, c'est le chat qui se mord la queue, c'est compliqué.
00:49 On travaille pour payer ce qu'on doit payer et puis ce qui reste, on se paye le café.
00:54 S'installer comme agriculteur aujourd'hui n'est plus rentable.
00:57 C'est ce que nous explique Emilien Latour, ce vigneron du Vaucluse, désabusé.
01:01 Un jeune qui veut reprendre l'agriculture, ça ne sert à rien qu'il reprenne, on sait très bien qu'il va à la mort.
01:06 Au départ, pourquoi on est là ? Parce que c'est nos passions.
01:09 C'est une passion qui nous prend beaucoup de temps, on ne fait pas 35 heures par semaine.
01:12 On fait 60, 70 heures par semaine, on ne gagne même pas le SMIC dessus.
01:15 C'est notre choix, c'est la passion qui vaut ça.
01:19 Aujourd'hui, un jeune, on ne peut pas l'encourager à faire ça, c'est strictement impossible.
01:22 Tous deux sont mobilisés depuis le début pour faire entendre le désespoir des agriculteurs français.

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