Alexandra Sonac a été percutée par un automobiliste sur un blocage routier en Ariège. En dépit d’une « émotion » partagée, l’ambiance n’en était pas moins agitée dans l’hémicycle de l’Assemblée.
La colère du monde agricole, à laquelle est venu s’ajouter un drame dans l’Ariège ce mardi 23 janvier, a occupé une large partie des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. Entre (bref) moment d’émotion partagée et agacement du Premier ministre.
Premier à intervenir, le socialiste Dominique Potier a fait se lever l’ensemble de l’hémicycle. Mais ce moment d’unité n’a guère duré. Si les intervenants de chaque groupe ont eu des mots pour Alexandra Sonac, l’agricultrice de 37 ans décédée et son époux et sa fille toujours dans un état grave, les élus ont aussi dénoncé la politique agricole du gouvernement. Ce qui a suscité une prise de parole musclée de Gabriel Attal.
La colère du monde agricole, à laquelle est venu s’ajouter un drame dans l’Ariège ce mardi 23 janvier, a occupé une large partie des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. Entre (bref) moment d’émotion partagée et agacement du Premier ministre.
Premier à intervenir, le socialiste Dominique Potier a fait se lever l’ensemble de l’hémicycle. Mais ce moment d’unité n’a guère duré. Si les intervenants de chaque groupe ont eu des mots pour Alexandra Sonac, l’agricultrice de 37 ans décédée et son époux et sa fille toujours dans un état grave, les élus ont aussi dénoncé la politique agricole du gouvernement. Ce qui a suscité une prise de parole musclée de Gabriel Attal.
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00:00 Parfois vos larmes pour nos agriculteurs ressemblent à des larmes de crocodile.
00:03 Vraiment.
00:04 Aujourd'hui au petit matin, une jeune femme, une jeune agricultrice
00:21 a perdu la vie en s'engageant pour ses droits,
00:25 pour ses droits de vivre, pour ses droits à nous nourrir.
00:30 Son mari, sa fille sont dans un état de santé extrêmement grave.
00:35 L'émotion est vive.
00:37 Nous pouvons dire aujourd'hui que nous sommes tous paysans.
00:39 Parfois vos larmes pour nos agriculteurs ressemblent à des larmes de crocodile.
01:06 Vraiment.
01:07 Parce que la réalité, c'est qu'à chaque fois que nos agriculteurs,
01:13 que nos éleveurs familiaux ont un projet d'extension de leur élevage,
01:16 qui s'y opposent ?
01:17 Vos amis avec votre soutien.
01:20 À chaque fois qu'un projet est lancé dans notre pays sur une retenue d'eau
01:25 pour lutter contre la sécheresse, sur des investissements pour nos
01:28 exploitations, ce sont vos amis qui s'y opposent.
01:31 À chaque problème, vous répondez par une norme.
01:33 À chaque difficulté, vous répondez plutôt en général en pointant du doigt
01:37 nos agriculteurs.
01:38 Je le dis avec le plus grand calme.
01:40 Quand certains discours portés sur nos agriculteurs les présentent
01:44 comme des bandits, comme des pollueurs de nos terres,
01:47 comme des tortionnaires de leurs animaux, on aimerait aussi entendre
01:49 vos indignations et votre défense du modèle agricole.
01:53 Parler avec nos agriculteurs, c'est évidemment parler avec des femmes,
01:58 des hommes qui sont évidemment dans l'angoisse et je vais y revenir.
02:01 Mais c'est aussi parler avec des femmes et des hommes lucides.
02:05 Lucides sur l'importance de l'Union Européenne et ça a été redit par le
02:09 ministre Marc Fesneau pour les aides de la PAC, pour nos capacités
02:12 d'export.
02:13 Et donc je le dis, il y a aussi une lucidité face à ceux qui butinent
02:16 de colère en colère en donnant le sentiment qu'on pourrait sortir de
02:19 l'Union Européenne.
02:20 Votre président est aujourd'hui avec les pêcheurs.
02:25 On y reviendra tout à l'heure dans des questions.
02:27 Aujourd'hui, on en parle beaucoup, il y a des caméras.
02:30 Le 26 décembre, quand les pêcheurs en colère, angoissés, étaient en
02:33 train de crier leurs revendications, on n'a pas vu M.
02:36 Bardella, on a vu Mme Lysiane Metteyer, députée de cette majorité,
02:39 qui elle, n'était pas en vacances, qui était sur le terrain avec eux.
02:43 Merci.
02:44 (Applaudissements)
02:44 (...)