Christophe Bazile lance 2024 sur TL7.
7 Minutes Chrono consacre deux émissions à celui qui est maire de Montbrison depuis 10 ans, et président de Loire Forez Agglomération depuis 2020.
Dans ce 1er numéro : il fait son bilan à mi mandat à la tête de Loire-Forez et présente les grands dossiers qu'il reste à mener sur l'eau, l'urbanisme et les déchets notamment.
7 Minutes Chrono consacre deux émissions à celui qui est maire de Montbrison depuis 10 ans, et président de Loire Forez Agglomération depuis 2020.
Dans ce 1er numéro : il fait son bilan à mi mandat à la tête de Loire-Forez et présente les grands dossiers qu'il reste à mener sur l'eau, l'urbanisme et les déchets notamment.
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00:00 [Musique]
00:15 Bonjour à tous, bienvenue, 7 minutes chrono chaque jour sur TL7,
00:18 la parole vous le savez maintenant aux personnalités du département de la Loire.
00:22 Et c'est Christophe Basile que j'accueille en ce début d'année 2024.
00:26 Christophe Basile, président de Loire Forêt Agglomération.
00:29 Bonjour et bienvenue.
00:30 Bonjour Sylvain.
00:31 Christophe Basile, vous avez été élu en 2020 à la présidence de Loire Forêt Agglomération.
00:34 Je rappelle qu'il s'agit de 87 communes.
00:37 Nous allons dresser les perspectives de cette année 2024 qui commence.
00:41 Mais déjà on va revenir sur la première partie du mandat.
00:44 Si on se retourne très vite, quelles sont les principales fiertés
00:47 que vous pouvez nous exposer aujourd'hui à Christophe Basile ?
00:50 On est très fiers de l'attractivité de notre territoire.
00:53 Loire Forêt Agglomération, c'est un territoire où on a su préserver notre qualité de vie,
00:58 le cadre de vie.
00:59 C'est attractif pour les entreprises, c'est attractif pour les habitants.
01:02 Donc on a plutôt tendance à faire en vie.
01:05 Et c'est peut-être ça la plus belle fierté, c'est finalement préserver ce que nous avons.
01:10 On est souvent avec des idées de développement, de vouloir faire plus.
01:14 J'ai presque envie de dire qu'humblement, on a plutôt tendance à garder ce qu'on a.
01:18 Et ce n'est pas toujours simple, ça demande des fois des mesures d'adaptation assez fortes.
01:22 Sur un territoire qui reste hyper attractif, on l'a vu lors du dernier chiffre du recensement,
01:26 ça engage encore plus, ça responsabilise encore plus les élus que vous êtes ?
01:30 Oui, ça responsabilise les élus.
01:32 Puis il faut aussi emmener l'ensemble des élus avec nous et l'ensemble des habitants.
01:36 Vous savez, une structure administrative un peu comme Loire Forêt Agglomération,
01:40 c'est souvent considéré comme une grosse machine et en fait on est tous les jours chez l'habitant.
01:43 Il faut lutter contre ce syndrome-là justement, le syndrome de grosse machine éloignée des territoires ?
01:48 Mais justement, on est une grosse machine très proche des territoires en fait.
01:51 On est tous les jours chez l'habitant.
01:53 Lors d'une interview donnée à nos amis du Progrès il y a quelques mois maintenant,
01:56 vous évoquiez que 90% des projets avaient été réalisés sur la première partie du mandat.
02:00 Il en reste 10%. Quels sont-ils ?
02:03 Et comment, sous quels auspices s'annonce cette année 2024 ?
02:06 90% des projets ont été engagés sur ce mandat, ils ne sont pas encore tous finis,
02:10 mais ils sont en tout cas engagés et effectivement il en reste 10%.
02:13 Alors ceux qui vont venir, c'est le musée des Grenadières à Servières,
02:17 c'est la déchèterie du Net-Trablet, c'est la piscine Petitbois à Saint-Just-Saint-Ambert
02:20 et c'est la protection de notre environnement et la ressource en eau.
02:24 On a un gros chantier sur la ressource en eau, il faut que nous la préservions,
02:27 donc on a beaucoup d'investissements sur ce sujet-là et on est à pied d'œuvre.
02:32 Mais on a aussi une équipe, j'ai une équipe de vice-présidents et d'exécutifs et de maires,
02:36 on a 87 maires à Loire-Foyer-Ras-en-Mération qui se retroussent les manches
02:39 et qui font un super boulot.
02:41 Aujourd'hui, préserver la ressource en eau, ça passe par quoi ?
02:44 C'est revoir les réseaux, lutter contre les fuites,
02:47 faire de la communication, de la prévention pour les bons usages ?
02:50 C'est améliorer le rendement, c'est-à-dire éviter les fuites,
02:53 c'est-à-dire qu'on a aujourd'hui un rendement de plus de 80%,
02:55 notre ambition c'est de passer à plus de 90% de rendement,
02:58 donc changer les canalisations.
03:00 C'est investir dans une usine de potabilisation du côté de Savigneux
03:03 pour améliorer la potabilisation de l'eau,
03:06 une station de minéralisation sur le Bouainé,
03:11 bref, ce sont des investissements très lourds qui vont garantir
03:14 la sécurisation de notre territoire en eau et donc l'habitabilité,
03:18 parce que s'il n'y a pas de ressources en eau, il n'y a pas d'habitants.
03:22 – Oui, pour quel coût ?
03:23 Parce qu'on imagine que tous ces chantiers vont interférer
03:26 sur le prix de l'eau, le prix des mètres cubes ?
03:28 – Oui, le prix en 2025, il est prévu à 2,15 euros plus 5 centimes de taxes,
03:32 donc 2,20 euros d'ici 2025-2026.
03:34 Vous savez, il suffit de comparer ce prix-là à le prix d'une bouteille
03:37 que vous allez acheter en grande surface qui est à 95 centimes le litre et demi,
03:41 là c'est 2,20 euros le mètre cube, c'est-à-dire 1000 litres.
03:44 Donc finalement, notre eau potable qu'on a au robinet et que l'on peut boire,
03:48 elle n'est vraiment pas si chère que ça.
03:50 – Une autre problématique de notre siècle, c'est les déchets
03:53 et la réduction obligatoire du nombre de déchets.
03:56 Vous aviez un plan d'action élaboré avec les acteurs locaux
03:59 pour la période 2019-2025, on arrive à la fin de cette période.
04:02 L'objectif est d'être réduit à nos déchets de 80 kilos par habitant.
04:05 On en est où aujourd'hui ? On est toujours des mauvais élèves,
04:08 j'ai l'impression, partout sur tous les territoires.
04:10 On en est où aujourd'hui ?
04:11 Et quelles sont les mesures qui vont être mises en place par vous ?
04:14 – Alors d'abord, je salue l'ensemble des habitants de s'être accaparés,
04:19 de s'être appropriés cette politique-là, les élus locaux également,
04:22 qui l'ont largement… – Relayés sur leur territoire.
04:28 – Oui, relayés sur le territoire, exactement.
04:30 Mais c'est surtout le résultat.
04:32 On avait fait une prospective financière sur laquelle on estimait
04:36 qu'on allait baisser les déchets de 2% par an.
04:39 En une année, on est à -10%.
04:41 Donc on a considérablement amélioré le recyclage et l'élimination des déchets.
04:46 Et je crois que ça va continuer, on va l'accélérer
04:48 avec la mise en place de la taxe d'enlèvement d'ordures ménagères incitatives.
04:52 Et là aussi, je trouve assez formidable la façon dont nos élus locaux
04:57 s'approprient le sujet et le relaient.
04:59 Là, on est en période de vœux, et effectivement,
05:01 à chaque vœu aujourd'hui, ils en parlent.
05:03 Ça veut dire que le sujet n'est plus tabou,
05:04 ça veut dire que quand on a un sujet, un problème,
05:06 on le prend à bras-le-corps et on arrive à trouver des solutions.
05:09 - Ça veut dire quoi la taxe incitative, concrètement ?
05:12 - Au plus vous produisez du déchet, au plus vous payez.
05:15 D'ailleurs, j'incite l'échelon national et le gouvernement à s'approprier ça,
05:19 parce qu'aujourd'hui, on a de multiples industriels
05:22 qui nous fabriquent de l'emballage et du sur-emballage.
05:24 On n'arrête pas de dire qu'il faudra arrêter ça,
05:26 et les mesures ne sont toujours pas prises.
05:27 Alors, il faudrait en tout cas,
05:28 ceux qui produiront beaucoup de déchets, paieront beaucoup.
05:31 - Ça passera par une pesée des poubelles ?
05:33 - Ça passe par des levées, ça sera donc au volume.
05:35 - D'accord.
05:36 - Au plus vous sortez votre poubelle pleine, et au plus vous serez taxé.
05:39 - Il faudrait qu'on termine, il nous reste 1 minute 20, par le PLUI.
05:42 Le PLUI à 27, alors le plan local d'urbanisme intercommunal à 87, pardon.
05:47 On a un PLUI à 45, il va s'étendre à l'ensemble de l'agglomération.
05:51 On en est où ? Est-ce qu'on arrive à définir les contours définitifs
05:55 d'un urbanisme commun aux 132 100 hectares de l'agglomération ?
06:00 - Vous êtes bien renseigné. - Oui, j'ai travaillé.
06:02 - Vous êtes bien renseigné en tout cas. Le problème est très simple.
06:05 On doit tendre vers une zéro artificialisation nette d'ici 2050.
06:10 C'est impossible à l'échelle communale.
06:12 On commence à entrevoir le bout du tunnel quand on se rassemble à 87,
06:16 et heureusement, et je vais même vous dire,
06:18 on serait même encore plus gros que ça serait peut-être mieux.
06:20 Pourquoi ? Parce que quand par exemple, on va recycler une friche orval à Chalmazel,
06:24 et qu'on va renaturer cette friche,
06:27 eh bien ça laisse des possibilités d'artificialisation ailleurs.
06:31 Et si on n'a pas ces vastes communicants qui se créent entre nos communes,
06:34 c'est juste une loi impossible à appliquer.
06:36 Alors elle n'est pas facile, je ne dis pas qu'on va réussir à 2050 à être à zéro,
06:40 en tout cas la trajectoire est donnée, et là aussi,
06:42 je trouve que l'engagement de nos élus et de nos citoyens est là.
06:46 - Merci beaucoup Christophe Basile.
06:48 C'était une première partie d'émission 7000 le chrono consacrée à l'agglomération.
06:52 Vous êtes maire de Montbrison, je vous propose de nous retrouver demain
06:55 sur TLC pour une émission consacrée à la ville de Montbrison.
06:57 - Eh bien à demain.
06:59 [Musique]