• il y a 11 mois

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Transcription
00:00 justice sociale et la lutte contre l'assignation à résidence.
00:03 Mais depuis l'adoption du projet de loi immigration,
00:06 certains enfants d'immigrés non européens seront précarisés
00:09 puisque leurs parents devront attendre un délai
00:12 pour toucher certaines prestations sociales,
00:14 contrairement aux Français,
00:15 sur la base du principe de la préférence nationale
00:18 que défend aussi l'extrême droite.
00:20 Comment tout cela se tient ?
00:22 Quelle est la cohérence de cette action ? Merci.
00:24 -E. Macron : D'abord, je me garderai bien de dire,
00:26 comme vous venez de le faire, que ça existe.
00:29 La loi a été votée,
00:30 elle est soumise au Conseil constitutionnel,
00:33 et j'aurai ensuite à promulguer un texte qui sera corrigé
00:37 de ces censures éventuelles.
00:40 Aujourd'hui, ce que vous décrivez n'est pas.
00:43 Ensuite, je me garderai bien aussi de faire des raccourcis
00:45 avec le Rassemblement national sur ce que,
00:47 en reprenant ces termes, vous appelez la préférence nationale,
00:50 mais l'accès à des prestations dans notre pays,
00:53 il est déjà conditionné à des durées.
00:57 Il est déjà conditionné à des durées.
01:00 Aujourd'hui, il faut 5 ans pour toucher le RSA
01:01 ou la prime d'activité.
01:05 Et il y a beaucoup d'autres prestations,
01:07 contributives ou non-contributives, où il y a des délais.
01:09 Il faut que tout ça se fasse dans les règles.
01:11 Est-ce que c'était un souhait de la majorité du gouvernement ?
01:13 La réponse est non.
01:14 Est-ce que c'était poussé par des oppositions ?
01:16 La réponse est oui.
01:17 Est-ce que ça a été mis dans la balance d'un compromis
01:19 qu'il fallait dans une majorité relative pour avancer ?
01:22 Oui. Est-ce que je pense qu'il fallait avoir un accord
01:24 sur ce texte ? Oui.
01:26 On va attendre d'abord qu'il soit soumis
01:27 au contrôle constitutionnel, on en parlera après.
01:29 Mais ce que vous dites est faux dans les termes.
01:33 Aujourd'hui, dans notre pays, il y a des délais
01:38 de résidence, parfois de travail,
01:39 pour avoir accès à des prestations,
01:42 y compris au quotidien.
01:43 Et est-ce que c'est injuste ?
01:45 Ma réponse est non, c'est pas toujours aberrant.
01:48 Parce que vous ne pouvez pas avoir une démocratie
01:52 avec un modèle social aussi généreux que le nôtre
01:54 qui ne conditionne pas à certaines règles
01:57 l'accès aux prestations.
01:58 Parce que sinon, vous n'aurez plus de consensus social.
02:01 Parce que sinon, les gens vous diront,
02:02 pour certaines prestations, "Moi, je suis citoyen français,
02:04 "je respecte toutes les règles, parfois.
02:05 "Moi, j'ai travaillé, je les finance."
02:06 Et donc quiconque rentre sur le sol, il y a accès.
02:09 Ca marche pas. Vous me reconnaîtrez avec moi.
02:12 Donc là aussi, il faut savoir faire les choses
02:15 de manière très méthodique, loin des passions.
02:17 Ce que défend le Rassemblement national, c'est pas ça.
02:20 Il défend la déscolarisation des enfants.
02:22 Plutôt l'école, le non-accès à l'école
02:26 de manière systématique pour les enfants
02:27 de personnes en situation irrégulière.
02:29 On ne le fait pas.
02:31 On continue de scolariser les enfants,
02:33 et c'est une fierté de la République.
02:34 Il défend des contraintes en matière de logement.
02:36 On n'a jamais... Au moment où je vous parle...
02:38 Oui, je défends la justice sociale.
02:39 Je vais vous dire, il fait froid en ce moment.
02:42 L'hébergement d'urgence,
02:45 on est passé à 200 000 places aujourd'hui.
02:48 Quand j'ai été élu, on était à 93 000 places.
02:52 Si c'est pas de la justice.
02:54 60% de cet effort, il est fait pour des familles
02:57 et des femmes et des hommes
02:58 qui sont en attente de régularisation
03:01 ou en situation irrégulière.
03:03 Donc on va continuer de se battre,
03:04 mais on va le faire avec des règles.
03:06 Et le Front national,
03:07 comme je préfère continuer à l'appeler,
03:10 propose quoi ?
03:11 La préférence sur des emplois à des Français
03:14 et des règles plus simples pour licencier des étrangers.
03:16 Est-ce que c'est ce qu'on fait ? Non.
03:18 Donc si on confond tout, après, on me les banalise.
03:21 Après, on dit tout est un tout, tout se vaut.
03:23 Non.
03:25 Oui, je revendique de lutter
03:27 contre l'immigration clandestine sur notre territoire.
03:30 C'est une nécessité.
03:31 Oui, je revendique de pouvoir démanteler
03:33 les réseaux de passeurs. Oui, je revendique
03:35 de pouvoir simplifier les règles
03:36 pour qu'on puisse plus vite instruire les dossiers,
03:38 protéger ceux qui ont à être là
03:40 parce qu'ils sont chercheurs, étudiants,
03:42 combattants pour la liberté,
03:44 mais aussi pouvoir reconduire vers leur pays
03:46 ceux qui sont rentrés par des voies illégales
03:48 et qui n'ont pas resté sur notre sol.
03:51 Ca, c'est paraître du Rassemblement national.
03:53 Parce que si vous laissez ça au Rassemblement national,
03:55 je peux vous dire, là, vous lui peuvrez la route.

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