Invitée 8h15 : Marion Cinalli

  • il y a 9 mois
Marion Cinalli, directrice générale de la Fondation des Hôpitaux

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Transcription
00:00 Il est 8h19, Camille Huppenoir, on les a sûrement vues hier à la pause dans certains supermarchés.
00:05 Les tirelires des pièces jaunes sont de retour.
00:08 35e édition de l'opération pièces jaunes, vous en avez l'habitude maintenant de glisser
00:13 votre petite monnaie dans ces boîtes, mais savez-vous à quoi elle va servir cette monnaie ?
00:18 Notre invitée va nous éclairer, elle est orléanaise et elle est surtout
00:21 directrice générale de la Fondation des hôpitaux. Bonjour Marion Sinali.
00:26 Bonjour.
00:27 Rappelez-nous le but de cette opération pièces jaunes qui est organisée par la Fondation des hôpitaux.
00:33 Oui tout à fait, ça fait 35 ans que cette opération est organisée par la Fondation des hôpitaux.
00:39 A l'origine ça a été créé par un oncopédiatre, Claude Grisseli.
00:43 L'objectif c'était bien de pouvoir améliorer le quotidien des enfants à l'hôpital
00:47 et surtout les rapprocher des parents parce qu'à l'époque c'était compliqué pour les parents
00:51 de rester auprès de leurs enfants hospitalisés.
00:53 Et donc ça fait 35 ans qu'on aide les hôpitaux à faire en sorte que l'hôpital ressemble un peu plus à la maison pour les enfants
01:02 en améliorant les services, en décorant, en aménageant des services, mais aussi en finançant des activités, des séjours.
01:10 Et donc pouvoir également rapprocher les familles en créant des maisons des familles ou des chambres parents-enfants.
01:17 Justement, très concrètement, quel type de projet permet de financer l'opération pièces jaunes ?
01:22 Est-ce que vous avez des exemples récents, par exemple dans notre région Centre-Val-de-Loire ?
01:26 Alors évidemment il y a énormément de projets.
01:30 En 2023 on a financé 209 projets et en Centre-Val-de-Loire on en a financé également plusieurs.
01:38 Alors il y a des gros projets très structurants tels qu'une unité d'hospitalisation pédopsychiatrique au niveau de l'hôpital de Tours.
01:47 Mais on a également des projets qui sont plus centrés sur les ados.
01:54 On a financé à la fois la création mais aussi l'extension de la maison des ados de Blois.
01:59 Et puis il y a quelques années déjà, on a financé la maison des familles d'Orléans qui est juste en face du fût d'Orléans.
02:04 Oui, c'est cette maison des familles qui permet de ne pas séparer les familles pendant éventuellement une période d'hospitalisation.
02:10 C'est ça le but ?
02:11 Exactement, c'est ça.
02:12 C'est-à-dire que quand les enfants sont hospitalisés, parfois les parents viennent d'un peu loin.
02:16 C'est compliqué pour eux d'être hébergés, de trouver un hébergement.
02:19 Et donc ces maisons des familles, elles sont situées sur l'emprise de l'hôpital, pas dans les services évidemment,
02:25 mais sur l'emprise foncière ou à proximité.
02:27 Et on leur permet d'avoir un hébergement, de pouvoir faire leur cuisine, de pouvoir également venir avec les fratries.
02:34 Et donc d'être vraiment hébergés à proximité des enfants qui sont à l'hôpital.
02:39 Parfois même certains enfants peuvent sortir la nuit de l'hôpital pour ne pas y dormir.
02:44 Et donc vont dans cette maison des parents avec leurs proches.
02:49 On imagine que c'est bon pour le moral des malades aussi.
02:53 Exactement, c'est bon pour le moral des malades.
02:56 Tout à fait, l'idée c'est vraiment que les médecins ont pu constater, les professionnels de santé ont pu constater
03:02 que plus on amène la maison dans l'hôpital, mieux la guérison est rapide pour les enfants.
03:08 Et donc c'est vraiment tout ça que nous on essaye de porter.
03:11 Parce qu'on sait que l'hôpital aujourd'hui est dans une situation financière pas simple.
03:14 Et puis que c'est pas la priorité.
03:16 Évidemment l'État, lui, il va financer les prises en charge, les médicaments, les soins, les professionnels.
03:21 Donc nous on apporte ce petit plus.
03:23 Oui, parce qu'on a entendu dans nos journaux encore ce matin les difficultés rencontrées par les hôpitaux.
03:27 Aux urgences, le manque de lits dans les services, le manque de personnel.
03:31 Comment vous, à votre niveau, et peut-être avec l'opération pièce jaune, vous pouvez soutenir les hôpitaux ?
03:37 Vous pouvez faire quelque chose pour les difficultés actuelles ?
03:40 Alors c'est-à-dire que nous on va pas se substituer à l'action de l'État, évidemment.
03:44 Donc tout ce qui concerne vraiment la compétence propre de l'État sur les professionnels,
03:49 les salaires, les professionnels de santé, les lits fermés, c'est pas nous qui allons pouvoir agir.
03:54 En revanche, on va aider sur tout le reste, c'est-à-dire sur des projets qui veulent voir le jour,
03:58 pour améliorer la prise en charge.
04:00 En fait, on se nourrit des projets des professionnels de santé, c'est eux qui nous remontent leurs propositions.
04:06 Et donc, dès qu'on peut co-financer des choses qui n'aient pas de la compétence de l'État,
04:11 parce qu'encore une fois, l'idée n'est pas de se substituer, mais c'est d'arranger, d'améliorer,
04:15 de pouvoir mettre en œuvre, faire le dernier kilomètre avec des financements supplémentaires,
04:21 et bien là, on aide.
04:22 L'opération pièce jaune, en moyenne, bien sûr, combien rapporte-t-elle pour les projets de la Fondation des hôpitaux ?
04:29 Alors écoutez, l'année 2023, ça a été vraiment une année assez fantastique,
04:34 parce qu'on a augmenté de 30% la collecte, et en fait, c'est assez simple,
04:39 c'est-à-dire qu'on a financé en 2023 209 projets pour un peu plus de 6 millions d'euros,
04:45 et bien voilà, c'est le montant qu'on a eu de la collecte.
04:48 On reverse l'entièreté, évidemment, des dons sur les projets.
04:52 Donc on espère que cette année 2024 va être aussi une bonne année.
04:56 L'opération pièce jaune, Marc le rappelait, est bien connue pour ses petites tirelires,
04:59 mais depuis quelques années, c'est vrai qu'on a de moins en moins de monnaie dans le portefeuille,
05:03 on paye beaucoup par carte bancaire, notamment au supermarché,
05:06 ça fonctionne toujours, les petites boîtes ?
05:08 Alors les petites boîtes fonctionnent, en tout cas, elles fonctionnent comme éléments emblématiques,
05:13 et si on les a pas, nos partenaires, les enfants, la population nous les réclame,
05:17 donc effectivement, on en produit toujours.
05:20 On a même augmenté la production cette année, on en a fait 2 millions,
05:24 et par contre, effectivement, on s'est modernisé,
05:26 donc maintenant, on est passé aussi sur le don en digital,
05:29 donc il y a les SMS, il y a les virements, le don en ligne,
05:32 et puis l'arrondi en caisse également, on a pas mal de partenaires et d'enseignes qui nous suivent
05:36 pour faire de l'arrondi en caisse.
05:37 Et tout ça mis bout à bout, parce qu'en fait, c'est ça l'histoire des pièces jaunes,
05:40 c'est des petits centimes qui font un gros tout,
05:43 et bien tout ça mis bout à bout, on arrive à faire des belles collectes.
05:46 Merci beaucoup Marion Sinali, directrice générale de la Fondation des Hôpitaux.
05:50 On rappelle que l'opération pièce jaune a commencé hier,
05:53 et que toutes ces petites boîtes, vous les retrouvez chez tous les partenaires des pièces jaunes.

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