• il y a 3 mois
Franck Boulanjon, directeur de cabinet à la préfecture du Loiret .

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00:00Les Delays, on commence la journée avec vous et votre invité ce matin en direct en studio à nos côtés, vous recevez Franck Boulanjon, le directeur de cabinet de la préfète du Loiret.
00:10Exactement. Bonjour Franck Boulanjon. Merci d'être là. Une campagne de distribution préventive de pastilles-diodes a débuté il y a une dizaine de jours dans le Loiret pour les habitants des secteurs d'un rayon de 10 km autour des centrales nucléaires.
00:23C'est notamment le cas autour de Dampierre-en-Burly. Pourquoi organiser une telle opération ?
00:28Il faut organiser une telle opération. Il y a une partie médicale. Comme vous le savez, on a communiqué dessus. En cas d'événement ou d'accident nucléaire, il y a des émanations diodes radioactives qui se fixent sur la thyroïde et qui peuvent aboutir à développer des cancers à long terme.
00:47Pour éviter ces cancers de long terme, ces difficultés sur la partie sanitaire, il faut saturer la thyroïde en iodes, d'où la distribution de comprimés-diodes. On arrive à l'échéance, à la péremption des comprimés-diodes qui avaient été distribués en 2016.
01:02Quand on vit à proximité d'une centrale nucléaire, avoir ses pastilles à la maison, c'est un geste de précaution ? C'est un comportement citoyen ?
01:10Oui, c'est un comportement citoyen. On essaie de faire beaucoup de communications, notamment sur le périmètre de 0-10 km qui est le plus concerné. On a le périmètre de 10-20 km dont la campagne de distribution interviendra en 2026. Là, on se concentre sur les 0-10 km.
01:26Effectivement, on souhaite faire du citoyen qui habite ou travaille dans cette zone de 0-10 km.
01:32C'est parce que les entreprises sont concernées, les établissements qui accueillent du public aussi ?
01:35Exactement, ça concerne la population générale, mais ça concerne aussi les entreprises, les établissements qui reçoivent du public et les écoles.
01:41La procédure a été simplifiée. Les règles pour retirer ces comprimés-diodes en pharmacie ont été allégées ?
01:48Oui, les règles ont été allégées. Auparavant, il fallait un bon de retrait, que vous soyez population générale, entreprise, établissement recevant du public.
01:55Ça a été allégé pour la population générale qui avait été faite au prénom par les professionnels de santé. C'était compliqué en pharmacie par la population générale.
02:04Donc la population qui vit dans la zone de 0-10 km pourra retirer auprès de 11 pharmacies, officines partenaires, les comprimés-diodes qui représentent le foyer, sans justificatif de domicile.
02:19Et c'est gratuit ? Bien sûr, c'est EDF qui finance ?
02:21C'est gratuit, c'est EDF qui finance, bien entendu. Par contre, il y aura un bon de retrait pour les entreprises, les établissements recevant du public,
02:29un bon de retrait qui se télécharge sur le site de la préfecture par démarche simplifiée et qui permet de retirer les comprimés.
02:36Combien de personnes potentiellement sont concernées sur le bassin de population de Dampierre-en-Burly ? On le disait, une dizaine de communes autour de Dampierre.
02:45Oui, ça fait une dizaine de communes dans le périmètre 0-10 km. Ça correspond entre 15 et 18 000 personnes.
02:50Parce qu'effectivement, il y a les habitants, mais il y a aussi les personnes qui travaillent. Si on a le chiffre de 18 000, je pense qu'on est bon.
02:57Donc, on souhaite faire une communication très importante par rapport à ces personnes-là.
03:02On rappelle que c'est comprimé. Effectivement, les habitants, les entreprises vont les récupérer en pharmacie, ils les gardent chez eux, bien au chaud entre guillemets.
03:11On ne les prend pas tout de suite non plus.
03:14Non, effectivement, vous avez raison de le souligner. Pour les comprimés d'iode, s'il devait y avoir un événement nucléaire, c'est la préfecture qui indiquerait qu'il faut ingérer ces comprimés d'iode.
03:24C'est vous qui donneriez l'alerte de toute façon.
03:25Exactement, ça sera la préfecture, par le système FR Alert, sur lequel on a fait des tests l'année précédente.
03:33Et via les médias, et notamment nos, Franck Blanc-Orléans.
03:36Et vous-même, Franck Blanc-Orléans, bien entendu.
03:38La fameuse culture du risque, Franck Boulangeau, on en parle souvent dans le Loiré au sujet des inondations avec la Loire.
03:43On a l'impression qu'au fil des ans, ça progresse, ça se développe, parce qu'il y a eu aussi plusieurs épisodes de crues.
03:49Là, concernant vraiment le risque nucléaire, c'est plus compliqué de l'avoir.
03:53On a tendance à se dire, ça n'arrivera pas, ça n'arrivera jamais, un incident nucléaire, une catastrophe nucléaire.
03:57Alors, c'est toujours bien de se dire que ça n'arrivera jamais, parce que c'est aussi l'objet.
04:02Et c'est ce pourquoi on fait beaucoup d'exercices avec les centrales nucléaires, et notamment dans Pierre-Amburley.
04:06Cela dit, il faut quand même se mettre en situation d'avoir potentiellement un accident, en espérant qu'il n'arrive jamais.
04:13C'est pourquoi on va beaucoup insister en matière de communication sur la destruction de ces comprimés d'iode.
04:19Vous allez faire une réunion publique aussi, là, tout prochainement ?
04:22Oui, nous allons faire une réunion publique qui va se dérouler le mardi 15 octobre à l'auditorium d'Ampier-Amburley.
04:28En présence, elle sera animée par la préfète de région.
04:32Il y aura EDF, bien entendu, la centrale et ses responsables, les professionnels de santé, les officines,
04:38les membres de la commission locale d'information et tout public.
04:42Du périmètre zéro à dix kilomètres, mais tout public qui souhaiterait venir est invité, de la presse et conviés, bien entendu.
04:47L'objectif, c'est de faire une communication très importante pour que le retrait des comprimés d'iode soit le plus efficient possible.
04:54Faire de la pédagogie, c'est votre rôle, c'est le rôle des pouvoirs publics.
04:57Et il y aura aussi, le 13 octobre, cette journée nationale de la résilience, ou comment faire face aux risques qui nous entourent ?
05:03Exactement, le 13 octobre, il y aura des actions qui vont être déployées autour de la résilience.
05:07Et on souhaitait que cette réunion publique soit le plus proche du 13 octobre.
05:10Donc le 15 octobre, on trouvait que c'était dans la prolongation, dans le prolongement de cette journée de la résilience.
05:15On l'entend sur France Bleu Orléans, ce matin aussi, dans nos journaux, le bilan des contrôles de l'ASN,
05:20l'autorité de sûreté nucléaire dans les centrales, il est globalement positif.
05:25Quelques erreurs humaines relevées ici et là, j'ai envie de vous dire, tout va bien, il n'y a pas de quoi s'affoler.
05:30Oui, mais il faut vraiment faire ces contrôles.
05:33Il y a des contrôles qui sont réalisés, vous l'avez souligné, par l'ASN.
05:36Ils sont fréquents, ils sont très profonds et très denses dans leur réalisation.
05:43Mais il faut toujours le faire.
05:45On a aussi fait des exercices auxquels vous avez été convié l'année dernière, un exercice d'ampleur sur deux jours.
05:51On essaie d'avoir cette culture-là et on essaie d'utiliser les nouveaux moyens de communication,
05:55notamment FR Alert, qu'on a utilisé à trois reprises sur cette année.
05:59Merci beaucoup Franck Boulanjon, directeur de cabinet à la préfecture du Loiret.
06:03Merci d'être venu ce matin, bonne journée.
06:04Bonne journée à vous et vous pourrez trouver tous les renseignements sur le site de la préfecture.
06:07Merci à vous.

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