Luc Nantier, adjoint au commerce à la mairie d'Orléans
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00:00 Venez participer à l'émission, vous êtes nos témoins de l'actu. Nous vous attendons.
00:03 02 38 53 25 25. Venez nous dire en direct par téléphone si vous allez faire les soldes
00:09 et où vous allez les faire, si jamais vous allez en profiter, Juliette.
00:12 - On va faire les soldes mais où ? La question peut se poser puisqu'en quelques mots,
00:15 on fermait successivement Camailleu, Sainte-Marina, Cope-Copine, André, tous situés rue de la République.
00:20 Pour en parler avec nous ce matin, Luc Nantier, bonjour.
00:23 - Bonjour.
00:24 - Vous êtes adjoint au maire d'Orléans en charge du commerce. Est-ce que cet hécatombe vous inquiète ?
00:29 - Alors, c'est un hécatombe, il ne faut peut-être pas non plus trop accentuer.
00:34 C'est un ajustement du marché parce qu'effectivement, il y a des nouvelles tendances, il y a des nouveaux usages.
00:39 On parle aussi beaucoup de la seconde main qui modifie la donne.
00:44 Je voyais hier une étude qui sortait où 7 Français sur 10 étaient très attentifs à la seconde main.
00:49 Donc 70%, ça change quand même les choses.
00:52 Donc effectivement, des enseignes qui ne sont que sur la vente du neuf vont subir ce genre de choses.
01:00 Alors la rue de la République, parce que c'est une rue phare d'Orléans avec des enseignes nationales.
01:05 Et quand ce sont des enseignes nationales qui arbitrent ou un tribunal de commerce,
01:09 dans le cas de Minnelli qui arbitre, effectivement c'est la rue de la République qui empatie.
01:14 Mais souvent, ces commerces ne restent pas vides bien longtemps.
01:18 - Alors justement, on le voit, des grosses enseignes qui mettent la clé sous la porte.
01:22 Les commerçants indépendants semblent mieux s'en sortir.
01:24 Mais est-ce qu'ils ont leur place, rue de la République,
01:26 je pense notamment au prix des loyers de ces emplacements qui sont désormais vides ?
01:30 - Alors vous avez tout à fait raison d'aborder ce sujet.
01:32 Parce qu'il y a des propriétaires, des bailleurs qui commencent à se rendre compte effectivement
01:38 qu'il faut peut-être devenir un petit peu plus raisonnable sur les prix des loyers.
01:42 Mais il y en a qui n'ont pas encore compris, et de tout type.
01:45 Soit du bailleur institutionnel, soit du bailleur particulier, local,
01:50 qui, dès qu'ils ont un nouveau locataire, en profite pour augmenter les prix.
01:54 Ça, c'est une vision plutôt à court terme.
01:56 Et si on veut effectivement favoriser l'installation de commerçants indépendants
02:00 qui, eux, seront plus impliqués, plus dynamiques, plus réactifs,
02:05 il faut absolument que les bailleurs se rendent compte qu'il faut être raisonnable dans les loyers.
02:11 Et ça fait partie des rencontres que, justement, je fais au titre de la mairie,
02:15 d'essayer de faire un peu de pédagogie, d'expliquer les changements d'usage,
02:20 et que les bailleurs deviennent plus raisonnables pour fiabiliser la vie de leurs locataires.
02:25 – C'est ça l'objectif ? C'est d'avoir des commerçants peut-être indépendants
02:28 à la place de ces grandes enseignes ?
02:31 – Alors, c'est un des objectifs.
02:33 Et justement, la rue de la République, que j'ai bien connue,
02:37 pour y avoir été commerçant, était en pas de porte et en loyer plutôt inaccessible.
02:43 Le bailleur qui devient un petit peu plus raisonnable,
02:46 ça permettra effectivement que ça soit de nouveau plus accessible à un commerçant indépendant.
02:51 Mais déjà, il y a eu une forte évolution.
02:54 Il y a dix ans, la pas de porte rue de la République était au moins
02:59 cinq ou six fois supérieure à celui qui est actuellement.
03:02 – Alors, le centre-ville se vide de ces grandes enseignes,
03:05 mais la mairie souhaite étendre le centre commercial de la place d'Arc
03:08 avec une extension de 30%. Est-ce que c'est pertinent ?
03:13 – Alors, c'est pertinent parce qu'il y a forcément une notion d'attractivité.
03:17 À partir du moment où il y a une offre qui devient supérieure,
03:20 il y a une notion d'attractivité.
03:22 Après, c'est effectivement chaque commerçant qui doit voir se réinventer,
03:27 modifier son mode de fonctionnement, son animation.
03:31 Tout à l'heure, j'entendais dans vos reportages précédents, dans la voiture,
03:35 un client qui disait "je fais mes achats sur mon canapé".
03:40 Voilà, ça, ça fait partie des évolutions.
03:42 Alors maintenant, le digital est aussi concurrencé par la seconde main,
03:46 mais ça fait partie des usages qui évoluent au fur et à mesure
03:50 et que les commerçants doivent suivre, auxquels ils doivent s'adapter.
03:55 Et une augmentation de surface commerciale,
03:57 elle peut être dédiée justement un peu plus à la seconde main, par exemple.
04:00 – Allez-vous faire les soldes pour cet hiver ?
04:03 Où allez-vous les faire ?
04:05 0238 53 25 25, venez participer à l'émission,
04:09 même si vous ne comptez pas les faire, venez nous expliquer pourquoi.
04:12 Vous êtes nos témoins de l'actu, on vous attend par téléphone, dès maintenant.
04:15 – Je répondis sur la seconde main, on en parlait justement
04:18 que c'est un mode de consommation de plus en plus présé par les Français.
04:21 Et d'après un sondage du LIFOB, 60% des Français envisagent
04:24 ne pas faire les soldes ou alors dépenser beaucoup moins.
04:27 Encore une fois, c'est 30% d'expansion de la place d'Arc,
04:30 donc plus de 8500 m² d'enseigne.
04:34 Ce sera quoi ? Ce sera donc des frips ?
04:36 – Alors, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit.
04:39 Je dis que c'est forcément une évolution à prendre en compte,
04:43 puisque la seconde main, c'est ce qu'on connaissait autrefois
04:47 dans la réutilisation en famille des vêtements et autres.
04:51 Ce n'est pas une nouveauté, mais maintenant ça revient à la mode
04:57 ou dans les usages actuels.
05:00 Non, une évolution, une augmentation de surface commerciale
05:03 doit coller à la demande.
05:05 Le commerce, c'est quand même l'offre et la demande.
05:07 Donc dans l'évolution, dans l'augmentation de superficie
05:10 de place d'Arc, entre autres, il faudra que ça colle
05:13 effectivement à la demande des consommateurs, des clients.
05:16 Mais tout comme je reviens un petit peu au sud,
05:18 juste en face de chez vous, les travaux de requalification
05:22 des halles sur lesquelles on travaille maintenant depuis deux ans,
05:25 c'est aussi pour recoller à une nouvelle demande
05:28 où on va faire dans des nouvelles halles,
05:31 on va faire des halles gourmandes où on pourra déguster.
05:34 Ce ne sera pas que de l'achat de produits alimentaires.
05:36 Donc l'objectif, c'est justement de bien recoller à l'évolution,
05:40 d'essayer le plus possible de coller à l'évolution des usages
05:44 et de la demande des clients.
05:45 - Les halles de Châtelet, justement, parlons-en.
05:47 L'objectif, c'était septembre de cette année
05:50 au niveau du déménagement des commerçants.
05:52 Où est-ce qu'on en est dans les timings ?
05:53 - Alors septembre cette année 2024.
05:56 Donc là, on va glisser vraisemblablement sur 2025
06:00 puisque l'année 2024 va être un gros moment de passage,
06:05 de désignation d'un opérateur foncier
06:09 qui va prendre la relève au niveau du foncier des acquisitions
06:12 et de la gestion à l'avenir.
06:14 Donc pour éviter cette morcellisation
06:18 avec toutes ces copropriétés qui s'entassent les unes sur les autres.
06:21 Donc 2024, une désignation d'un opérateur foncier.
06:25 On voit un travail, un appel à projet pour un opérateur
06:29 avec une désignation fin d'année ou début 2025.
06:34 Donc toute l'année 2024 sera possible en exploitation dans les halles.
06:40 Donc pas de déménagement en 2024.
06:43 Le Noël 2024, la saison 2024 se fera dans les halles.
06:48 Donc déménagement sur l'année 2025.
06:52 - D'accord, donc avec à peu près une année de retard ?
06:55 - Avec une petite année de retard et deux années de travaux prévus.
06:59 - Très bien. Merci beaucoup Luc Nantier, adjoint au maire à la mairie d'Orléans.