• l’année dernière
Ségolène Royal était l’invitée de BFMTV pour évoquer la nomination de Gabriel Attal au poste de Premier ministre. L’ancien ministre de l’Éducation nationale a été chargé par Emmanuel Macron de "former un gouvernement" dans les prochains jours

Category

🗞
News
Transcription
00:00 que la deuxième femme à occuper ce poste finisse comme elle avait commencé,
00:05 c'est-à-dire en s'adressant aux femmes et aux petites filles,
00:08 en leur disant "Tenez bon, c'est pas encore gagné".
00:11 Qu'est-ce que ça dit de notre pays ?
00:14 Ce qui est désolant, c'est que les deux femmes qui ont été premières ministres,
00:18 leur passage à Matignon s'est mal terminé.
00:22 Et je pense pas que...
00:23 Et donc on aimerait bien voir des femmes réussir à Matignon.
00:27 C'est injuste où vous trouvez ce limogège ?
00:29 Non, c'est pas injuste.
00:31 Il était temps de passer à autre chose ?
00:32 Non, la situation était catastrophique.
00:34 Oui, c'était catastrophique.
00:36 Vous n'aimez pas particulièrement Elisabeth Borne,
00:38 elle a été votre directrice de cabinet.
00:40 Justement, je suis allée la chercher.
00:42 Parce que c'est pas très bien terminé.
00:43 Oui, mais je suis allée la chercher quand elle était simple préfète de région Pointou-Charente.
00:48 Donc j'avais apprécié ses capacités de travail,
00:50 mais après je juge les gens sur leurs actions.
00:53 Donc Mme Borne, c'est quand même celle qui a fait la taxe carbone,
00:56 qui sort d'un ministère de l'Environnement que j'avais,
00:59 qui était ma directrice de cabinet,
01:01 et qui sort et qui fait l'écologie punitive.
01:03 C'est-à-dire qu'il fait le contraire de ce que je lui ai appris finalement dans le ministère.
01:06 La taxe carbone, elle était ministre des Transports,
01:08 c'était quand même les gilets jaunes.
01:10 Et l'obstination de ne pas retirer la taxe carbone,
01:12 je lui ai dit d'ailleurs à un moment,
01:14 je lui ai dit "mais elle faut arrêter avec ça, arrêtez".
01:16 On a arrêté l'éco-taxe, en plus elle avait été à bonne école,
01:18 elle avait vu que j'avais refusé de bloquer la France.
01:21 Donc, et puis la rigidité.
01:23 Moi je pense qu'un pouvoir féminin, ça doit être un pouvoir un peu tendre,
01:27 un pouvoir bienveillant.
01:29 Vous disiez qu'elle faisait florer ses collaborations,
01:30 c'est ça que vous disiez, qu'elle était très dure.
01:32 Oui, je ne vais pas rentrer là-dessus.
01:33 Vous l'avez dit non ?
01:34 Oui, c'est vrai.
01:35 Elle vous l'a bien rendue aussi.
01:37 Elle vous l'a bien rendue aussi.
01:38 Elle a dit que c'était particulièrement stressant de travailler avec vous.
01:41 Oui, je crois que c'est la seule à l'avoir dit.
01:43 Interrogez toutes mes équipes, vous verrez.
01:44 Mais donc c'était ce que je disais tout à l'heure,
01:46 vous ne la regretterez pas.
01:49 Ce n'est pas un sujet personnel.
01:51 Est-ce que les Français la regrettent ?
01:53 Non.
01:54 Est-ce qu'on a souffert ?
01:55 Oui, on a souffert avec le gilet jaune,
01:57 on a souffert avec l'obstination de la réforme des retraites,
02:00 dans la méthodologie même.
02:02 On a souffert avec les blocages du Parlement,
02:03 on a souffert avec le 49-3, les métitions.
02:06 C'est pour ça qu'il faut faire attention au mot "autorité".
02:09 Ce n'est pas parce qu'on dit "autorité, autorité"
02:10 pour monter dans les sondages, ça n'a rien à voir.
02:12 L'autorité, elle est juste quand elle est efficace,
02:17 quand elle fait du bien, quand elle fait progresser un pays,
02:20 C'est pas quand c'est pour taper sur la tête des gens.

Recommandations