• il y a 10 mois
Ségolène Royal était l’invitée de BFMTV pour évoquer la nomination de Gabriel Attal au poste de Premier ministre. L’ancien ministre de l’Éducation nationale a été chargé par Emmanuel Macron de "former un gouvernement" dans les prochains jours.

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Transcription
00:00 Il y a quand même une prise de risque, si on fait un peu d'analyse politique.
00:03 Je ne suis pas dans l'analyse partisane, mais dans l'analyse politique.
00:07 Il y a quand même une prise de risque à nommer un Premier ministre aussi jeune.
00:12 Et donc, la question, c'est de savoir pourquoi cette prise de risque ?
00:15 Elle est intéressante, cette prise de risque, parce qu'il y a dû y avoir des résistances.
00:17 J'ai vécu des remaniements ministériels où, en effet, les grands chefs à plumes,
00:21 comme on les appelle, résistent quand il y a une innovation ou quelque chose qui peut leur faire de l'ombre, etc.
00:28 Donc, la question est de savoir pourquoi Emmanuel Macron prend ce risque ?
00:32 Je pense pour deux raisons.
00:33 D'abord, parce qu'il y a une échéance électorale qui est devant nous.
00:36 Donc, il avait besoin, et c'est important, de remettre une dynamique politique quelque part.
00:42 Et puis, deuxièmement, je crois que, comme il est très faible dans les sondages,
00:46 il a dû regarder au-dessus de son épaule ce qui s'était passé depuis 2017,
00:53 car il fait référence à 2017, vous avez vu, dans la nomination du Premier ministre.
00:57 Ça, c'est très intéressant.
00:58 C'est-à-dire qu'en politique, ce qu'il faut savoir, c'est que les choses vont très vite.
01:03 Très vite pour monter, très vite pour redescendre.
01:05 Et le bilan vient très vite.
01:07 Et je pense qu'Emmanuel Macron se dit « mais qu'est-ce qui s'est passé depuis 2017 ?
01:13 Pourquoi il y a des choses qui ont échoué ? »
01:15 On a quand même vécu des épreuves terribles avec les gilets jaunes, la taxe carbone,
01:20 la question de la réforme des retraites.
01:22 Il y a eu de la violence, il y a eu des tensions, il y a eu des difficultés.
01:26 Et aujourd'hui, il y a des problèmes fondamentaux qui se passent au sein de la société française.
01:33 Et d'ailleurs, les gens qui regardent les actualités,
01:36 mais c'est logique que le temps soit,
01:38 autant de temps soit accordé aux personnalités qui arrivent à la formation du gouvernement.
01:43 Les gens, eux, ils sont dans la question de savoir
01:45 comment ils vont payer leurs frais de chauffage avec le froid qui est là,
01:49 l'explosion des prix, notamment du prix de l'énergie,
01:53 la question des inondations dans le Pas-de-Calais, où était d'ailleurs Gabrielle Attal.
01:59 Et derrière, prenons cet exemple très précis,
02:02 puisque ce qui est attendu, c'est un règlement opérationnel des problèmes.
02:10 Et pas, je crois, l'affirmation de principes,
02:14 comme ça on dirait c'est l'autorité par ceci, le réarmement par là.
02:18 Je pense qu'il faut faire très attention à ces concepts.
02:21 Et plutôt apporter des solutions concrètes et opérationnelles.
02:28 C'est ce qu'il a fait d'ailleurs Gabrielle Attal avec l'Abaya.
02:31 Pourquoi est-ce qu'il est haut dans les sondages ?
02:32 Parce que voilà un problème qui était lancinant,
02:35 qui a éclaté au visage des Français,
02:39 puisqu'on a vu en boucle des Abayas dans toute la France,
02:42 on a vu à un moment que toutes les écoles étaient submergées par des Abayas,
02:45 il y avait quand même aussi une disproportion dans le traitement du sujet.
02:48 Et tout d'un coup il a réglé le problème,
02:50 voilà juste avec le rappel d'un règlement intérieur des établissements scolaires.
02:55 Et c'est ça qu'on attend.
02:56 Et d'ailleurs ça va être intéressant de savoir si après sa visite dans le Pas-de-Calais,
03:01 on va avoir dans les 48 heures une décision.
03:04 Car qu'est-ce qui s'est passé dans le Pas-de-Calais ?
03:06 Et c'est l'ancien ministre de l'Environnement qui vous parle.
03:09 C'est qu'en deux mois, il y a eu deux inondations tragiques pour les gens.
03:14 Les gens sont désespérés, c'est affreux ce qui arrive.
03:16 Or la deuxième inondation, elle était prévisible.
03:19 Donc qu'est-ce qui a été fait entre la première et la seconde innovation ?
03:23 Il n'y a pas eu de décision qui ont été prises.
03:27 Donc vous voyez sur un sujet aussi opérationnel que celui-ci,
03:31 est-ce qu'il va y avoir un changement de méthode ?
03:34 C'est-à-dire un passage à l'acte opérationnel ?
03:39 Parce que s'il y a une troisième pluie diluvienne,
03:41 il y a une troisième inondation dans le Pas-de-Calais.

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