• il y a 11 mois
Après la nomination de Gabriel Attal à Matignon, la formation de son gouvernement est attendu. Selon les informations de BFMTV, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin est assuré de rester à son poste Place Beauvau. 

Category

🗞
News
Transcription
00:00 -7 minutes pour comprendre ce remaniement,
00:02 ces consultations qui débutent
00:04 avec le nouveau Premier ministre, Gabriel Attal,
00:07 et les enjeux de tout ça.
00:09 ...
00:14 -Pour en parler, le service politique de BFMTV
00:16 et toutes ses forces vives.
00:18 Néla Latrou, c'est avec nous,
00:20 Mathieu Croissando, Laurent Neman,
00:22 et puis Alessora Dubois,
00:24 qui a passé la nuit devant l'hôtel Matignon.
00:26 -T'es sûre ?
00:28 -Mais oui, j'en suis sûre. Anne,
00:30 est-ce que ce remaniement va intervenir
00:33 dans les prochaines heures ?
00:34 -L'objectif, c'est que ce soit le plus rapide possible.
00:39 Du côté du président de la République
00:42 et du Premier ministre, on nous le confirme bien.
00:44 Comme on a attendu la nomination du Premier ministre,
00:47 en ce moment, toutes les administrations,
00:50 je vous cite une expression qui a beaucoup cours en ce moment,
00:53 ont le stylo levé de la feuille.
00:55 C'est-à-dire qu'on attend de savoir, tout simplement,
00:58 sous les ordres de quel ministre on va travailler.
01:01 Donc, il y a un certain nombre de dossiers
01:03 qui sont gelés et qui n'avancent plus.
01:06 Donc, il faut que ça aille le plus vite possible.
01:08 Et l'objectif, c'est effectivement vendredi maximum,
01:11 donc assez rapidement dans les heures qui viennent.
01:14 -Il y en a un qui a quasiment annoncé son maintien,
01:17 c'est Gérald Darmanin, à Placebo, écoutez.
01:20 -Je pense que chacun a vu que je n'avais pas fini
01:22 ma mission au ministère de l'Intérieur
01:25 et que j'étais un homme à me dérober
01:27 quand il y a des policiers, des gendarmes, des préfets
01:30 qui, à 100 jours du relais de la flamme,
01:32 à 200 jours des Jeux olympiques, vont risquer leur vie,
01:35 mettre leur réputation en jeu.
01:37 Je suis un homme d'honneur, de devoir.
01:39 Vous savez, de là où je viens,
01:41 d'une province, d'une famille populaire,
01:43 on aime bien terminer ce qu'on fait.
01:45 Après, il appartient au président de la République
01:48 de disposer des postes ministériels.
01:50 -En président de la République ou au nouveau Premier ministre ?
01:54 Chacun, c'est Gabriel Attal.
01:55 -Non, mais on est bien d'accord.
01:57 En l'occurrence, moi, je n'ai jamais vu ça.
02:00 Un ministre qui dit, avant un remaniement,
02:02 "Je n'ai pas fini mon job, je continue",
02:05 ça veut dire qu'il a au minimum reçu des assurances
02:08 et ça dit quelque chose de ce qui s'est passé
02:10 au moment où, vous avez vu, tout le monde hésitait.
02:13 "Ce sera bien Gabriel Attal ?"
02:15 On sait que certains ont quand même rechigné, rejambé.
02:18 -Il en faisait partie. -Il en faisait sans doute partie
02:21 et il visait le poste il y a quelques mois.
02:24 -Et concours d'élégance en disant,
02:26 "Je termine ma tâche quand il l'a commencé."
02:28 -Venons du trafic populaire.
02:30 -Un ministre de l'Education nationale...
02:32 -Le message a été compris.
02:35 -Ce qu'a dit Gabriel Attal,
02:36 on va passer à un certain nombre de postes en revue,
02:39 à propos du ministère de l'Education nationale,
02:42 où il a entamé beaucoup de choses et des travaux qui restent en plan.
02:46 J'emmène avec moi la cause de l'école.
02:48 -Ca veut dire qu'il va peser sur le choix de son successeur ?
02:53 -Ca veut dire qu'il va essayer de peser,
02:55 même si l'école, c'est un domaine régalien,
02:58 un domaine réservé.
02:59 Emmanuel Macron a expliqué que c'était son dossier
03:02 et Gabriel Attal avait pu prendre la lumière.
03:05 Il va essayer de garder un oeil dessus.
03:07 En réalité, c'est le président qui va décider
03:10 de qui est le futur ministre de l'Education.
03:12 C'est la Constitution.
03:14 Gabriel Attal propose, Emmanuel Macron décide.
03:16 On regarde deux unes de Libération,
03:19 parce qu'il y a un clin d'oeil de Libération ce matin.
03:22 Regardez l'une de nos confrères, Libération,
03:24 à l'époque de Laurent Fabius,
03:26 plus jeune Premier ministre de France,
03:29 avait titré "Mitterrand Premier ministre"
03:31 avec la photo de Fabius.
03:33 Là, la photo de Gabriel Attal, Macron Premier ministre.
03:36 Ca dit bien des choses.
03:37 -Souvenez-vous comment ça s'est terminé.
03:40 "Moi, c'est moi, lui, c'est lui."
03:42 Ca commence bien, a priori.
03:44 Il y a une forme de gémérité, de fils spirituel.
03:47 Ca ne se termine pas forcément bien pour Gabriel Attal.
03:50 On verra.
03:51 Là, ce qui est intéressant, c'est les ministères importants.
03:55 -On va les passer en haut. -Il y a l'architecture.
03:57 Qui à l'intérieur ? Darmanin ? Qui à l'économie ?
04:00 On parle d'un ministère élargi.
04:03 Il y a deux promesses. -Pour qui ?
04:04 -C'est la question. Bruno Le Maire, lui, veut rester,
04:08 mais ils sont en train de vouloir un gouvernement
04:11 extrêmement resserré.
04:12 -On dit ça à chaque fois. -Oui, absolument.
04:15 Ca voudrait dire que les pôles ministériels sont élargis.
04:18 Bruno Le Maire reste,
04:19 il aura plus de pouvoir qu'aujourd'hui.
04:22 Ces questions-là sont à l'épreuve.
04:24 Par ailleurs, vous avez cité l'éducation.
04:27 Il y a un deuxième ministère, le ministère de la Santé.
04:30 -Oui.
04:31 -On va peut-être nommer le 7e ministre de la Santé
04:34 depuis 6 ans.
04:35 7e ministre de la Santé pour un domaine
04:38 dont tout le monde dit qu'il est fondamental.
04:41 Santé, éducation, c'est peut-être ce qui a de plus important
04:44 comme message.
04:45 -Quels sont les noms que l'on entend ?
04:47 Aurélien Rousseau a démissionné pour les raisons qu'on sait.
04:51 Agnès Firmin, le bodo, qui l'a remplacé,
04:53 est en sursis. -Elle est plus que fragilisée.
04:56 En ce moment, on cherche une personnalité connue,
04:59 sans doute médecin,
05:00 qui connaît bien l'administration de la santé publique.
05:04 Pour le moment, ce nom n'est pas sorti du chapeau.
05:07 Mais pour les Français, santé, éducation, c'est fondamental.
05:10 -Quand on nous dit qu'il s'agissait
05:12 de trouver un ministre de la Santé en mai 2022,
05:15 une vingtaine de noms avaient été sondés
05:17 pour aboutir sur François Brune.
05:19 Ce n'est pas facile.
05:21 -Gérald Darmanin maintenu au ministère de l'Intérieur,
05:24 Bruno Le Maire à l'économie, ministère élargi.
05:28 Pour un nouveau gouvernement, un nouveau Premier ministre
05:31 qui veut bousculer les choses,
05:33 c'est le vœu du président de la République,
05:36 donner un nouveau souffle,
05:38 un nouveau vote pour un nouveau gouvernement.
05:40 -Soit il y aura un mort chez les poids lourds,
05:43 soit il y aura de gros poids lourds qui rentrent.
05:46 On ne peut pas tout conserver.
05:47 Vous avez quelqu'un comme Eric Dupond-Moretti,
05:50 qui est un garde des Sceaux, qui n'a pas fini son travail,
05:53 qui a plutôt été renforcé il y a un mois.
05:56 -Personne n'a fini son travail.
05:58 -Il y a ceux qui ont des réformes en cours
06:00 et ceux qui n'ont rien dans les tuyaux.
06:02 -A qui vous pensez, chez les nouveaux poids lourds ?
06:06 -C'est la question. Est-ce qu'on ouvre ?
06:08 Il n'y a pas de poids lourds.
06:10 -On ouvre à droite ? -À droite, évidemment.
06:12 Un Premier ministre, c'est le chef de la majorité.
06:15 L'objectif, c'est de faire adopter des textes au Parlement
06:19 et à l'Assemblée, et il faut élargir cette majorité.
06:22 La logique, quand on voit le virage qu'a pris la politique
06:25 d'Emmanuel Macron depuis ce second quinquennat,
06:28 c'est d'aller chercher à droite. -Prenez des risques.
06:31 -Non, mais... -Donnez des...
06:33 -On voit Jean-François Copé. -On sait qu'il s'entend
06:36 très bien avec Gabriel Attal.
06:38 Ils disent du bien à l'un de l'autre.
06:40 Est-il à même d'emporter l'adhésion de LR ?
06:43 On a vu qu'elle n'était pas très fiable l'an dernier
06:46 et il est un peu marginalisé.
06:48 Il plaide pour un rapprochement de la droite.
06:50 -Il va falloir trouver des femmes.
06:52 Que va devenir la ministre de la Culture ?
06:55 -C'est une vraie question.
06:57 Il y a plusieurs femmes qui sont dans le collimateur.
07:00 Ca fait écho à ce que disait Elisabeth Borne
07:02 au moment de son départ, sur la cause des femmes.
07:05 On a bien compris qu'elle avait vécu une forme d'enfer
07:08 sur ce terrain-là pendant son passage à Matignon.
07:11 -Vous pensez à la ministre de la Culture,
07:14 à la ministre des Affaires étrangères ?
07:16 -La ministre de la Santé. Par intérim, certes,
07:19 mais qui risque, à cause de ses problèmes judiciaires,
07:22 de sauter. La double promesse qu'on nous fait,
07:25 que ça ira vite, que ce sera resserré,
07:27 que ce sera paritaire, ça va être compliqué.
07:30 Quand on fait ce genre de promesses,
07:32 ça ne marche jamais. Mais oui, il va falloir...
07:34 Aujourd'hui, il y a 41 ministres et ministres délégués
07:38 secrétaires d'Etat. On promet de passer à une trentaine.
07:41 Dans l'idéal, une quinzaine de ministres
07:43 ou de secrétaires d'Etat. Il va falloir que ce soit
07:46 parfaitement paritaire. Or, vous avez à Matignon
07:49 désormais un Premier ministre masculin.
07:51 Ca veut dire un poste de plus pour les femmes
07:54 dans le gouvernement. -Ce ne va pas falloir
07:57 que ce soit 15 hommes ministres et 15 femmes secrétaires d'Etat.
08:00 -La nomination risque de se faire en deux temps.
08:03 Les ministres, les poids lourds d'abord,
08:05 et les secrétaires d'Etat. Si les 15 premiers noms
08:08 sont tous masculins, on va tous un peu tiquer.
08:10 -Qui sont ceux qui sont cuits ?
08:12 A part ceux qu'on a nommés.
08:14 -Il y a les frondeurs de la loi immigration.
08:16 Vous vous souvenez, il y a un mois,
08:18 il y a une loi qui vise à durcir les conditions d'obtention
08:22 de la nationalité française, d'expulsion
08:24 de la loi sur le nombre de sans-papiers
08:27 qui est adoptée dans la douleur à l'Assemblée.
08:29 Des ministres, toujours en poste, font savoir
08:32 qu'ils sont très mal à l'aise par ce deal
08:34 qui a été passé avec la droite.
08:36 Ils l'ont tant fait savoir qu'un dîner organisé
08:39 au ministère des Transports, chez Clément Beaune,
08:42 a fuité dans la presse.
08:44 Un certain nombre d'entre eux ont tout de suite fait savoir
08:47 que pas du tout, c'était pas parce qu'ils étaient...
08:50 Bref, ce qu'on sait, c'est qu'Emmanuel Macron
08:53 est ministre des Transports,
08:54 Rima Abou-Malak, que vous venez de citer,
08:57 ministre de la Culture,
08:58 Patrice Vergrit, ministre du Logement,
09:01 Roland Lescure, ministre de l'Industrie,
09:03 Sylvie Rotailleau, ministre de l'Enseignement supérieur.
09:07 De ce qu'on comprend, tous ne sont pas sur le départ,
09:10 mais il pourrait y avoir la tentation
09:12 d'en sacrifier un ou deux pour envoyer un signal
09:15 à un moment où Gabriel Attal a besoin de montrer
09:18 qu'il aura de l'autorité sur ce gouvernement.
09:20 -Anne Saurat-Dubois, depuis Matignon.
09:23 Quel est le programme du jour ?
09:24 Il y aurait dû y avoir un Conseil des ministres.
09:27 Quel est l'agenda officiel de Gabriel Attal ?
09:31 -On a compris dès hier que Gabriel Attal,
09:35 Premier ministre, n'était pas du genre à rester
09:38 dans son bureau toute la journée.
09:40 Il y aura sans doute un nouveau déplacement,
09:43 mais entre-temps, au petit-déjeuner,
09:45 au déjeuner, au dîner,
09:47 avant les déplacements,
09:48 on a compris que la priorité pour lui,
09:51 c'est la constitution de son gouvernement.
09:53 Les échanges sont constants avec le chef de l'Etat
09:56 jusqu'à ce qu'on ait le casting final.

Recommandations