Germinal Peiro, président du conseil départemental de la Dordogne

  • il y a 8 mois

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00:00 Le Conseil départemental tient aujourd'hui une session extraordinaire pour faire adopter le deuxième projet du contournement de Beynac.
00:07 L'invité du 6/9 de France Bleu Périgord en ce lundi de rentrée, c'est le président du Conseil départemental de la Dordogne qui répond à vos questions.
00:15 Louis de Bergevin.
00:15 Bonjour Germinal Perrault.
00:16 Bonjour.
00:17 On parle donc du deuxième projet de déviation qui a été adapté après la concertation publique, plus de 2000 contributions en tout.
00:24 Les garants du débat ont recensé les questions auxquelles le Conseil départemental n'a pas répondu.
00:28 Parmi elles, celle-ci, pourquoi investir dans cette boucle multimodale, c'est son nouveau nom, plutôt que de soutenir d'autres investissements comme des hôpitaux, l'entretien des routes, des piscines ou des crèches ?
00:39 D'abord, vous me permettrez de souhaiter mes meilleurs voeux de bonne santé et de bonheur pour l'ensemble des habitants de la Dordogne.
00:46 Et vous me permettrez aussi de féliciter le club de Tresi-Sac et le club de Bergerac qui viennent de passer un tour de pluge, le 32e en Coupe de France de football.
00:57 Alors pourquoi ne pas faire des hôpitaux ?
01:00 Tout simplement parce que ce n'est pas la compétence des départements.
01:02 C'est assez curieux qu'on nous pose des questions comme ça.
01:05 Pourquoi pas investir sur d'autres dossiers ?
01:07 Il faut se rappeler que le département a des compétences principales qui sont le social, les routes et les collèges.
01:14 C'est ça nos compétences principales.
01:16 Et ça, cette déviation de Benac, c'est donc la priorité, l'une des priorités principales.
01:20 Vous savez, M. de Bergerac, dans le centre AD, on accueille 3 millions de visiteurs.
01:26 C'est-à-dire les trois quarts des visiteurs qui viennent en Dordogne chaque fois.
01:29 Donc on est aussi sur un sujet économique, ce n'est pas rien.
01:33 Et aujourd'hui, la vallée de la Dordogne, c'est le poumon touristique de tout le département de la Dordogne.
01:38 Donc si l'on arrive à faire quelque chose d'exemplaire dans cette vallée, ça va rejaillir positivement sur l'ensemble du département.
01:47 Une autre question posée dans cette concertation.
01:50 Et puis j'ajoute autre chose.
01:52 On en a déjà fait la moitié.
01:53 On en a déjà réalisé la moitié.
01:55 Quel est le coût de ce chantier pour ce deuxième projet ?
01:58 Alors pour le deuxième projet, on évalue le coût avec les ajustements que l'on a prévus après la concertation.
02:06 Le coût du chantier au total est évalué à 42 millions d'euros.
02:10 Mais sur ces 42 millions d'euros, on en a déjà réalisé 21.
02:14 Il faut bien que les Périgordains comprennent une chose.
02:16 Si le chantier de Benac ne se termine pas,
02:19 le Périgord aura perdu 40 millions d'euros que l'on aura jeté, non pas à la poubelle, mais que l'on aura jeté dans la Dordogne, pour rien.
02:27 Aujourd'hui, les problèmes de sécurité existent, les problèmes de fluidité de la circulation existent,
02:33 les problèmes de protection du site existent.
02:37 Et donc le rôle du département, vous le savez, c'est de défendre l'intérêt général, et non pas les intérêts particuliers.
02:44 Vous mettez en avant les investissements qui ont déjà été faits, donc la moitié du projet.
02:48 Mais c'est un projet qui dure depuis très longtemps.
02:51 Est-ce qu'il faut encore, parce que ça risque encore de durer quelques années,
02:55 puisque là il y a des procédures qui sont en cours,
02:58 est-ce qu'au bout d'un moment, ce n'est pas déraisonnable de continuer de s'entêter ?
03:02 Absolument pas ! Ce qui serait déraisonnable, c'est de s'arrêter quand on a dépensé autant d'argent,
03:07 et quand on a obtenu toutes les autorisations.
03:09 Ce que nous avons fait jusqu'à présent, tout ce que nous avons fait, nous l'avons fait légalement,
03:14 parce que l'État nous a autorisés, parce qu'on a eu toutes les autorisations de tous les services de l'État,
03:18 parce qu'on a eu un arrêté prélectoral, parce qu'on a eu une lettre du Premier ministre de la France.
03:24 – Vous continuerez jusqu'au bout ?
03:25 – Non mais attendez, on continuera tant que les problèmes de sécurité
03:28 ne seront pas réglés dans la vallée de la Dordogne.
03:30 Et aujourd'hui, vous savez, j'étais hier au vœu de la Roque Gajac, aux côtés de Jérôme Perra.
03:35 La veille j'étais à Dôme, l'avant-veille j'étais à Surac.
03:39 Tout le monde attend, tout le monde attend, et les périgourdins ils attendent.
03:43 Et majoritairement, les périgourdins du département attendent.
03:47 Je vais vous citer quelque chose, le préfet a voulu que la concertation soit départementale.
03:51 Eh bien, l'Union des maires a proposé aux élus de se prononcer.
03:57 Eh bien, j'ai les chiffres ici, sur les deux agglomérations, Bergerac et Périgueux,
04:03 et les 18 communautés de communes, la totalité, c'est-à-dire 20 EPCI,
04:07 les 20 communautés de communes ont voté favorablement à ce projet, à 94%.
04:13 C'est ça qu'il faut se mettre dans la tête.
04:15 – Germinal Perrault, vous êtes le président du Conseil départemental de la Dordogne,
04:18 invité sur France Bleu Périgord ce matin.
04:20 J'aimerais quand même vous faire entendre, enfin, revenir sur ce que dit l'avocat de la Cepenso.
04:25 Il s'est exprimé tout à l'heure dans le journal de 7h30.
04:28 Il dit que vous n'avez pas vraiment commencé les travaux de démolition,
04:31 parce qu'on rappelle que vous êtes condamné à détruire le premier chantier,
04:35 que les bulldozers n'ont enlevé qu'une couche superficielle de goudron.
04:39 – Non, non, écoutez, les avocats, ils travaillent pour leurs clients.
04:43 – Bien sûr, c'est les opposants.
04:45 – Et ils sont payés pour défendre leurs clients.
04:47 – Qu'est-ce que vous lui répondez aux opposants ?
04:49 – Je lui réponds que ce qu'il dit est faux.
04:51 – Il dit qu'il n'y a plus de bulldozers sur place aujourd'hui.
04:54 – Non, mais attendez, j'habite Castelnau, il se trouve.
04:58 Le chantier, il est à 2 km de mon habitation, donc je le vois toutes les semaines.
05:03 On a creusé, on a démoli, ce qui est un scandale d'ailleurs, une hérésie absolue,
05:08 on a démoli 1,2 km de route toute neuve que nous avions construite il y a 3 ans,
05:14 qui était en service depuis 3 ans, qui était aux normes,
05:17 qui était dotée de 2 bassins de rétention, des eaux pluviales et des hydrocarbures,
05:21 pour remplacer ça par l'ancienne route qui, elle, n'a pas de bassin de rétention
05:27 pour les hydrocarbures.
05:29 On l'a fait parce que la justice nous l'a demandé,
05:32 ou plutôt l'injustice nous l'a demandé, mais on l'a fait parce qu'on y est contraints.
05:36 Ce n'est pas de gaieté de cœur que l'on gaspille l'argent des Périgourdins,
05:40 mais on nous a obligés à casser une route qui a coûté 400 000 euros.
05:43 Et on a fait tout un tas de remises en état aujourd'hui,
05:46 dans ce que dit l'avocat, je regrette de le dire publiquement, mais ce n'est pas la vérité.
05:51 – Germain Alperro, aujourd'hui votre pari, c'est que s'il préfère accepter ce nouveau dossier,
05:55 les astreintes cessent ?
05:58 – Je vous l'ai dit, le rôle des élus c'est de défendre l'intérêt général.
06:04 Moi mon rôle ce n'est pas de défendre l'opinion de M. Rossillon,
06:08 propriétaire de Gastelnau ou de Mme Nuel, la propriétaire de Ferrac qui habite au Texas.
06:12 – Germain Alperro, vous espérez que vous ne paieriez pas ces astreintes
06:15 de démolition du chantier s'il pouvait accepter ?
06:18 – Nous espérons, et j'ai de bonnes chances de le croire,
06:21 que ce nouveau dossier va suivre son cours.
06:23 D'abord qu'il va être instruit par le préfet.
06:25 On repart à zéro, on va refaire une enquête publique,
06:28 on va refaire une enquête environnementale.
06:30 Et j'ai bon espoir que dans quelques mois, on obtiendra une nouvelle autorisation,
06:35 et à ce moment-là, on sera en mesure de ressaisir la justice,
06:40 parce que je veux faire confiance à la République.
06:43 Et je me dis que la République ne va pas continuer à s'enfoncer
06:48 et faire en sorte qu'on nous oblige à démolir des choses
06:51 qu'on va reconstruire quelques mois après.
06:53 – Et le repéro, il sera prêt quand ?
06:55 Cette déviation de Ménac, elle sera finie quand ? Vous espérez ?
06:58 – Alors vous savez, vos confrères de Sud-Ouest ont annoncé
07:02 six bonnes nouvelles pour la Nouvelle à Quy-Thènes en 2024.
07:06 Dans les six bonnes nouvelles, il y avait deux ponts.
07:08 Il y a le pont Simonne-Veil à Bordeaux et il y a un pont sur la Garonne à Agin.
07:13 Donc moi je souhaite que la bonne nouvelle en 2024 pour la Dordogne,
07:16 c'est qu'on puisse reprendre les travaux et qu'on achève le nouveau projet,
07:21 le nouveau projet qui correspond à la sécurité.
07:24 – On va s'arrêter là Germinal Perrault, parce qu'on est vraiment au bout du temps.
07:26 – C'est dommage.
07:27 – C'est dommage en effet, mais on est limité.
07:29 Merci beaucoup en tout cas Président du Conseil Départemental.
07:32 Merci Germinal Perrault d'être venu sur France 2.

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