• avant-hier

Category

🗞
News
Transcription
00:00Il est 7h42, on reçoit le Président Socialiste du Conseil Départemental Thibaud Dalmarla.
00:04Bonjour Germain Dalperro.
00:05Bonjour.
00:06Alors ce matin les auditeurs d'ici Périgord ont la parole, 10 ans après l'attentat de Charlie Hebdo, 12 morts.
00:13On revient sur l'esprit Charlie, la liberté d'expression.
00:17A gauche, l'esprit Charlie ne fait plus l'unanimité, notamment du côté de la France Insoumise.
00:23Vous, est-ce que vous êtes toujours Charlie, 10 ans après ?
00:27Moi je suis toujours Charlie, 10 ans après.
00:29Je le suis comme des millions de Français l'ont été au cours de ces 10 ans.
00:34Il faut se rappeler l'émotion que ça a créée dans notre pays.
00:38J'ai le souvenir exact du rassemblement qui a eu lieu à Périgueux.
00:43Je ne pense pas que ce soit le soir même, mais que c'est le lendemain soir.
00:46Il y a eu un rassemblement où il y avait des milliers et des milliers de personnes qui sont venues,
00:51dans le silence, dans le recueillement et en étant touchées au fond de nous-mêmes.
00:56Parce qu'en vérité, on a bien compris que cet acte de barbarie qui a puni des gens comme vous,
01:04des gens qui faisaient leur travail de dessinateurs, de caricaturistes,
01:07tout le monde a compris qu'en vérité c'était notre façon de vivre,
01:11mais c'était surtout la démocratie qui était attaquée.
01:13Et à l'époque, c'est vrai qu'il y avait une forte émotion, une unanimité
01:16pour défendre l'esprit Charlie, la liberté d'expression.
01:19Aujourd'hui, on entend beaucoup plus de conditions.
01:22Oui, mais, je suis Charlie, mais...
01:24Non, je crois que c'est dangereux de tenir des propos comme ça.
01:29Je pense qu'il faut savoir que la satire, la caricature, ça existe depuis très longtemps.
01:37Ça existait au temps des Romains déjà, ça existait avant notre ère.
01:42Et ça vous pose problème que certains aujourd'hui, certains responsables politiques,
01:46on pense à Jean-Luc Mélenchon, remettent en cause cette rédaction de Charlie Hebdo en particulier.
01:51Ce matin, je ne suis pas là pour créer une polémique,
01:53mais je n'apprécie pas ces positions qui ont été manifestement explicitées.
02:00Jean-Luc Mélenchon a dit, il me manque 700 000 voix, je vais aller les chercher dans les quartiers.
02:04Mais ce n'est pas une raison pour brader la laïcité, à mon avis.
02:08Et je crois qu'il faut accepter l'idée que l'on puisse être caricaturé,
02:13que l'on puisse être brocardé.
02:14Mais c'est l'essence même de notre pays, mais pas que de notre pays.
02:17Parce que l'attentat de Charlie, il a eu un retentissement mondial.
02:20Et chacun a bien compris que derrière ça, c'était la liberté d'expression
02:24qui était atteinte dans tous les pays du monde.
02:27Je veux vous rappeler que c'est en 1881
02:30que le droit au blasphème a été consacré au Parlement français
02:35et défendu par Georges Nemanson.
02:37Donc aujourd'hui, la liberté d'expression, elle ne peut pas s'arrêter.
02:42Il faut accepter que l'on puisse se moquer des journalistes,
02:46que l'on puisse se moquer des hommes politiques,
02:48que l'on puisse se moquer d'un roi, d'un pape,
02:51ou également d'un dieu ou d'une divinité supposée.
02:55Vous écoutez ici Périgord, il est 8h moins le quart.
02:57Notre invité ce matin, c'est le Président du Conseil départemental Germinal Perrault.
03:01Prenons-en à la déviation de Bénac, le deuxième projet.
03:04Les opposants ont déposé deux recours contre votre deuxième projet.
03:09Vous espériez une reprise des travaux dans un an, la dernière fois que vous étiez à ce micro.
03:14Est-ce qu'encore aujourd'hui vous croyez à ce délai ?
03:16Je veux vous rappeler deux, trois choses.
03:19D'abord, le département a toujours agi dans le cas de la légalité.
03:25Et les travaux que nous avons construits il y a six ans,
03:28ils ont été autorisés par l'ensemble des services de l'État
03:31et ils ont même été autorisés par une lettre du Premier ministre de la France,
03:34c'est M. Édouard Philippe. C'est la première chose.
03:36La deuxième chose que je veux dire, c'est que s'il n'y avait pas les opposants,
03:39la route serait finie et on ne parlerait plus de cette affaire-là
03:43comme on ne parle plus du contournement de Saint-Cyprien
03:46que le département a réalisé il y a trente ans.
03:48Aujourd'hui, où en est-on ?
03:50On a obtenu une formidable victoire.
03:53Formidable victoire.
03:55On nous disait c'est fini, c'est enterré, tout a été jugé.
03:58Non, pas du tout. Pas du tout.
04:00Le département a travaillé très sérieusement sur un nouveau projet
04:04qui est 100% nouveau.
04:06Il y a quand même ses recours.
04:08Attendez, attendez, laissez-moi une minute.
04:10Et on est passé d'un projet purement routier à un projet environnemental.
04:14Aujourd'hui, le problème numéro un de la planète, c'est le dérèglement climatique.
04:18Nous, on a une situation où on a deux à trois millions de visiteurs
04:21dans un secteur qui est l'un des plus fréquentés de la Dordogne.
04:24On a quatre monuments qui reçoivent 800 000 visiteurs payants par an,
04:28soit deux fois la Cité du Vin à Bordeaux.
04:31On est obligé de régler des problèmes.
04:33Et on veut les régler dans le sens de l'histoire.
04:35On les a entendu, vos arguments, M. Vérot.
04:37Oui, mais quand même, c'est important de le dire.
04:39À savoir, lutter contre le réchauffement climatique,
04:42encourager les déplacements d'eau,
04:44réouvrir une gare, installer une navette électrique, etc.
04:47Aujourd'hui, il y a des opposants qui défendent un intérêt que je considère personnel.
04:51Est-ce que dans un an, on pourra commencer les travaux ou pas ?
04:53Je vais vous dire exactement où on en est.
04:55On a obtenu une nouvelle autorisation.
05:00Sur un nouveau projet qui prévoit de réutiliser l'existence.
05:04C'est très important.
05:06Nous avons saisi le président de la Cour d'appel de Bordeaux
05:08en disant que nous demandons à ce que la situation soit réexaminée.
05:12Parce qu'aujourd'hui, vous êtes condamné à les détruire.
05:14Aujourd'hui, on était condamné à les détruire.
05:17Mais il y a un élément de droit très important qui est arrivé.
05:21C'est qu'aujourd'hui, on est autorisé à les réutiliser.
05:24Il faut qu'il y ait là-dessus une position de la Cour d'appel.
05:29Le président du tribunal nous a répondu.
05:32Ce sera le juge de la liquidation qui va être chargé de trancher cette affaire-là.
05:38Je peux vous assurer que ça ne mettra pas un an ou deux ans.
05:41On aura des nouvelles, à mon avis, dans les prochaines semaines, assez rapidement.
05:45Concernant ces deux recours-là, s'ils sont validés, vous faites quoi ?
05:48Nous, nous avons un seul recours.
05:50Moi, je n'ai connaissance que d'un seul recours, aujourd'hui,
05:53qui est celui de la société Newell, qui est basée au Texas.
05:57Il y a celui d'Assepenson.
05:59Et qui est au nom de la propriété du château de Ferrac.
06:03Je n'ai que celui-là.
06:05On a reçu que celui-là.
06:07Donc, je ne sais pas s'il y en aura d'autres.
06:09On verra qui, d'ailleurs.
06:10Et s'ils aboutissent, qu'on donne un accord pour ces recours,
06:13est-ce que vous continuez avec un Bénac 3 ?
06:16Non, non, mais attendez, on n'en est pas là.
06:19Aujourd'hui, l'État nous a autorisés à réaliser un nouveau projet.
06:26Donc, on va s'attacher à faire en sorte que la validation de l'État
06:31puisse être respectée et que l'on puisse réaliser ce nouveau projet.
06:35En un mot, vous y croyez encore ou pas encore ?
06:37Dans un an, la reprise des travaux.
06:39En un mot, parce qu'après, je vais me faire disputer.
06:41En un mot, moi, je pense que dans l'année qui arrive,
06:43on saura des choses très rapidement.
06:46Merci beaucoup Germain Dalperro, président du Conseil Départemental d'Ouest avec nous ce matin.

Recommandations