• il y a 11 mois
"Comment vivre au quotidien à proximité d'un point de deal?". Ce sous-texte a été ajouté sur l'affiche du spectacle "Les copains d'en bas", qui doit être joué ce mardi soir à Grenoble. Une phrase qui n'apparait pas sur l'affiche d'origine de la compagnie de théâtre, mais qui a été rajoutée par la ville. Certains ont donc l'impression que Grenoble appelle à tolérer les points de deal plutôt qu'à les combattre, comme Alain Carignon, ancien maire de la ville. 

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Transcription
00:00 -C'est une nouvelle provocation de la municipalité.
00:02 Vous savez, elle refuse de déposer plainte
00:06 alors que les chantiers de la ville sont bloqués par les mafias.
00:09 Elle refuse de déposer plainte
00:11 quand une salle municipale est occupée par les dealers
00:14 qui l'utilisent pour leur trafic.
00:17 Et donc, aujourd'hui, elle veut donner des leçons aux Grenoblois,
00:20 elle veut donner des cours pour faire des dealers
00:23 les copains d'en bas.
00:24 Est-ce qu'elle va apprendre aux Grenoblois
00:27 à éviter une balle perdue quand ça se produit ?
00:30 On a affaire à une municipalité idéologue
00:33 qui fuit la réalité en se réfugiant dans la représentation,
00:38 et là, c'est vraiment du théâtre,
00:40 pour éviter d'affronter les problèmes...
00:42 -Pardon, Alain Carignan, mais de fait,
00:44 il y a des habitants, à Grenoble ou ailleurs,
00:47 et parmi ceux qui nous regardent,
00:49 qui doivent vivre, quoiqu'on en pense,
00:51 aux côtés des dealers,
00:53 car le trafic de drogue est une réalité.
00:55 Pourquoi on ne raconterait pas ça aussi dans une pièce de théâtre ?
00:59 -Il y a une personne âgée d'un quartier en difficulté
01:02 qui m'a expliqué qu'elle demandait à ses enfants
01:06 de venir la voir le moins souvent possible,
01:10 parce qu'elle les mettait en danger.
01:12 Vous croyez que les habitants ne se sont pas adaptés
01:15 à cette situation et qu'ils ne la connaissent pas ?
01:17 Ce qu'ils demandent et que la municipalité refuse
01:21 et que nous proposons sans cesse,
01:23 ce sont des caméras de vidéoprotection,
01:25 c'est un PC opérationnel 24 heures sur 24,
01:28 c'est l'assermentation du maximum de personnel
01:31 pour dresser des plaintes à la première incivilité,
01:35 c'est armer la police municipale,
01:38 qui ne peut pas entrer dans les deux tiers de la ville.
01:41 C'est que l'argent public soit quand même consacré
01:43 à cette lutte, à soutenir les habitants.
01:46 Quel mépris pour eux !
01:48 Quel mépris et quelle stigmatisation des quartiers
01:51 que de leur demander de s'adapter au trafic,
01:55 de s'en accommoder, de s'acclimater, de vivre avec,
02:00 comme si ces nasses que sont devenues les quartiers
02:03 par la ghettoïsation devaient être des enclaves
02:07 dans la ville réservées à la délinquance.

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