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Transcription
00:00 - De presse, Olivier Delagarde, à la une ce matin, les inondations dans le nord de la France.
00:04 - C'est une sensation très étrange que de marcher seul dans une rue inondée avec pour un ixon
00:10 ceux de sa respiration et de ses bottes.
00:12 Cette expérience, c'est Pierre-Laurent Flamand qui l'a décrit dans la Voix du Nord ce matin,
00:16 le quotidien qui consacre sept pages assez crues dramatiques
00:20 à dépêcher ses reporters dans de nombreuses communes sinistrées, Bourght, Terroane, Blandec.
00:26 Pierre-Laurent Flamand, lui, s'est rendu à Arques et il raconte,
00:29 "On la sent qui monte la déprime, aussi insidieuse que l'eau", écrit-il.
00:33 Dans la salle communale, les sinistrés sont accueillis par le personnel municipal et les élus.
00:38 "On est désespérés", explique l'une d'elles, "les gens qui sont ici sont exactement les mêmes
00:43 que la dernière fois, et la dernière fois c'était il y a moins de deux mois".
00:47 Quelques kilomètres plus loin, Aire-sur-la-Lys,
00:50 "Ici c'est un nœud hydraulique", raconte le maire.
00:52 "En 2017, j'ai demandé que la rivière soit curée, l'agglomération a donné son accord,
00:57 mais le dossier doit être déposé auprès de l'État.
01:00 Il faut que les réglementations tatillonnent, s'arrêtent",
01:03 vous lirez tout ça dans la Voix du Nord,
01:05 "mais la presse nationale n'est pas en reste, Libération, par exemple,
01:08 interroge un prévisionniste de Météo France pour comprendre ce qui se passe".
01:13 "D'abord, il y a une succession de dépressions qui viennent de l'Atlantique Nord",
01:15 explique François Gourand, "mais la différence avec les années 2000-2001,
01:19 dernière crue record, c'est que le climat est plus chaud
01:22 et qu'il y a donc plus d'eau qui s'évapore et des pluies qui tombent, qui sont plus soutenues".
01:28 "Les travaux du GIEC sont très clairs", poursuit-il,
01:31 "on s'attend à avoir des hivers plus pluvieux sur le Nord,
01:35 la situation actuelle est dans la tendance à laquelle on s'attend à l'avenir".
01:40 Bref, c'est la malédiction du Pas-de-Calais, titre le Parisien aujourd'hui en France.
01:45 Une malédiction qui n'empêche pas Ranson, le dessinateur du journal, de sourire.
01:49 Lui qui rebaptise cette région les eaux de France.
01:54 Eaux, vous l'aurez compris. E-A-U-X.
01:57 - J'ai vu que l'Humanité parlait même de réfugiés climatiques à propos des sinistrés du Pas-de-Calais.
02:02 Allez, on passe à la politique, Olivier Delagarde, avec toujours ces rumeurs de remaniement.
02:06 - Eh bien oui, c'est le feuilleton de la semaine,
02:08 même si dans le monde, un conseiller de l'Élysée prévient,
02:10 tout est possible, y compris rien.
02:13 Pourtant, Claire Gatinois, dans ce papier, raconte que ça y est,
02:16 Elisabeth Borne s'est faite à l'idée qu'elle allait quitter Matignon.
02:19 Le Figaro, de son côté, consacre un long portrait à celui qui apparaît aujourd'hui
02:22 comme son successeur le plus probable.
02:24 On en parlait dès hier.
02:26 Sébastien Lecornu, dans ce papier que signe Tristan qui nomme au poil
02:30 le très-macroniste Karl-Olive, explique que Lecornu,
02:33 c'est le carré magique du président.
02:35 Il est pragmatique, stratégique, loyal et de droite.
02:40 Alors toujours à propos de loyauté, ne loupez pas ce matin,
02:43 l'interview de Clément Beaune.
02:45 On sait qu'Emmanuel Macron n'a pas du tout apprécié
02:47 qu'il ait pris la tête d'une conjuration de ministres il y a 15 jours.
02:51 Alors, sans tant que son avenir au gouvernement est hautement compromis,
02:55 notre ministre des Transports se précipite à Canossa
02:59 et dans le Parisien pour tenter de sauver sa peau.
03:02 Et il sort les rames.
03:03 Question de Pauline Théveniot.
03:05 Le jour du projet de loi Immigration, vous avez créé une boucle Télégramme
03:08 rassemblant les ministres de l'aile gauche.
03:11 Je suis surpris qu'on soit surpris qu'il y ait des initiatives politiques.
03:15 Il était pour moi important qu'on puisse avoir des discussions.
03:18 Ce n'est pas une question de chantage ni de menace.
03:20 Mais pourquoi n'avez-vous pas démissionné comme Aurélien Rousseau ?
03:23 Je respecte infiniment sa décision.
03:26 Chacun s'engage différemment.
03:28 Il y a encore de belles choses que je veux porter.
03:30 Je défends les valeurs du macronisme depuis le premier jour.
03:34 En interne, on vous reproche d'avoir manqué à votre devoir de solidarité.
03:38 Je ne prétends pas tout bien faire.
03:40 Qui le peut ?
03:41 Mais il y a une chose que je n'accepterai pas,
03:43 c'est qu'on me donne des leçons de loyauté.
03:44 Je suis engagé depuis dix ans auprès du président de la République.
03:48 Vous voulez donc rester au gouvernement ?
03:50 Les choses ne marchent pas comme ça.
03:51 D'abord, il faut qu'on vous le propose.
03:53 Et puis, il faut être utile.
03:55 Tant que ces conditions sont réunies, je serai heureux de servir.
04:01 Voilà Emmanuel Macron.
04:02 Aura-t-il le cœur de se séparer d'un ministre aussi servile ?
04:06 - C'est pas facile, les rames, vous avez dit.
04:08 On va terminer, Olivier Delagarde, cette revue de presse
04:11 avec un entretien beaucoup moins sirupeur.
04:14 - Il assassine même le vinaigre.
04:16 C'est celle qu'Anthony Delon accorde à Paris Match cette semaine.
04:20 Le fils du guépard déclare qu'il vient de déposer
04:23 une main courante à la police contre sa sœur Anouchka.
04:27 Pourquoi ?
04:28 Il lui reproche de ne pas lui avoir communiqué
04:31 une série d'examens subis par son père.
04:33 Ces tests démontrent une dégradation cognitive
04:36 qui place mon père en situation de faiblesse psychologique
04:39 et donc de vulnérabilité, déclare-t-il.
04:43 Ma sœur qui travaille depuis 2018 pour la société de mon père
04:45 nous a caché ses résultats pour des intérêts personnels
04:49 dont je me fiche aujourd'hui, explique Anthony Delon.
04:53 Comprenez que peut-être demain, il s'en fichera beaucoup moins.
04:56 Bref, vous avez aimé les relations à la familialité ?
04:59 Vous allez adorer celles de la tribu Delon.
05:02 C'est donc à lire dans le Paris Match de notre ami Jérôme Béglé.
05:05 - Qui est juste en face de vous, Jérôme.
05:06 Vous n'avez pas une petite coulisse à nous raconter
05:08 sur cet entretien avec Anthony Delon ?
05:11 - C'est l'entretien qu'il donnera parce qu'il n'est pas en France en ce moment,
05:13 Anthony Delon ne parlera pas.
05:14 L'entretien a été fait jeudi après-midi.
05:18 Pour vous donner sa tonalité, il a été relu par beaucoup d'avocats.
05:22 Les avocats d'Anthony Delon et les nôtres
05:24 parce qu'il y avait des choses qui étaient très saignantes.
05:28 Donc ça se lit phrase par phrase.
05:31 - On n'en dit pas plus parce que vous allez raconter tout ça
05:33 tout à l'heure dans Culture Média chez Thomas-Ila Nyssa d'Addy Nespa
05:37 et Caroline Mangès qui est avec.
05:38 Caroline Mangès qui a fait l'entretien sera à vos côtés.
05:42 Restez avec nous par email.
05:43 Je vous le montre pour ceux qui nous regardent sur Europe 1.fr.
05:46 Merci beaucoup Olivier Delagarde pour cette recension des journaux.
05:49 - Vous m'aviez oublié.
05:50 - Le meilleur pour la fin.
05:51 - Recension, c'est bien recension.
05:53 - C'est un joli mot.
05:54 - Recension, c'est bien.
05:55 - Il a dit les atrides, il a dit Canossa, je dis recension.
05:57 - Il y a de la culture sur Europe 1.
05:59 - Il faut toujours miser sur l'intelligence des auditeurs.
06:02 - Exactement.
06:03 - Exactement, je vais à Canossa.
06:04 Moi j'adore l'interview de Clément Beaune.
06:07 J'adore parce que c'est un homme qui a peur.
06:10 - Ah ça, ça aussi.
06:10 - Je trouve ça formidable.
06:11 Et il parle, vous savez, il parle comme ceux qui vont mourir parlent dans les films de Scorsese.
06:16 - Ah c'est vrai ?
06:17 - Mais c'est exactement ça.
06:19 Il a la trouille.
06:20 - C'est un mot qui marche.
06:21 - Il dit mais chef, chef, mais il va quand même en prendre...
06:23 Voilà, ça va mal se passer.
06:24 Il le sait, tout le monde le sait.
06:26 Mais il parle et il pense qu'avec ses mots, il va se sauver alors que ses mots creusent, ça tombe.
06:33 C'est ça qui est formidable.
06:34 Et on dit après, ces gens sont intelligents.
06:35 Mais il n'a pas de caractère, il devrait se taire.
06:38 Comment dire ?
06:40 À la fin de Borsalino 2, Delon dit "t'as perdu Volpone".
06:45 Et puis il met le type dans le feu de la locomotive.
06:49 - T'as perdu Volpone.
06:50 - Ben voilà, c'est pareil.
06:52 Alors là il a perdu, il a joué, il a perdu.
06:54 Mais qu'est-ce qu'il va se passer ?
06:56 - Pour aménager les transports, terminer en jumeau comme Valéry.
06:57 - Mais qu'est-ce qu'il va se passer ?
06:58 Il n'ira pas à la prison de Pignorol.
07:01 Il n'ira pas à la bestie.
07:02 Il n'a plus de lettre de cachet.
07:03 il n'aura plus sa voiture à cocard.

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